Bulgarie
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Bulgarie: Traitement des Roms.
Il sauve la vie d’un Rom : 20 ans de prison…
Par Eric Simon (4 juin 2010)
En Bulgarie, la
justice a condamné un jeune « d’origine étrangère » pour le meurtre d’un
étudiant bien sous tout rapport. Fait divers médiatique : 20 ans de
prison pour le jeune en question, l’Australien Jock Palfreeman. Mais
derrière la version officielle, une autre vérité se profile, moins
favorable à la justice bulgare. Où l’on apprend qu’il ne vaut mieux pas
venir en aide à des Roms victimes d’une agression raciste au sein de
l’Union européenne.Lire l'article
J'ai trouvé l'info ici....
Invité- Invité
Re: Bulgarie
31 juillet 2010
Le Monde
“Les Tsiganes de Sofia ne sont pas comme les autres”
Nous sommes le 30 juillet, à la périphérie d’une grande ville du sud de la Bulgarie. Devant un supermarché (d’une chaîne autrichienne) et plus précisément devant son distributeur de billets (d’une grande banque allemande) une étrange agitation a lieu. Des hommes, des femmes, des enfants se bousculent, s’interpellent, agitent leur petit bout de plastique ; ils sont tous dépareillés, ont les cheveux ébouriffées et des yeux de braise. Peut-être parce qu’il fait chaud, très chaud ici en cette saison de l’année ; peut-être aussi parce qu’ils sont tous des “hommes”, ou des Rroms. Ou plutôt des Tsiganes, comme on dit ici avec une petite moue de dégoût. Ou encore : des “bronzés”, des “Indiens”, des “poêles”…
On m’explique la raison de cette bousculade : c’est la fin du mois et l’Etat verse les allocations familiales. Et comme la Bulgarie est en train de devenir un Etat moderne, c’est désormais par voie électronique que se font les virements ; du coup la queue devant les guichets des administrations s’est déplacée vers les distributeurs automatiques. “Le Tsigane veut son argent tout de suite, dans la poche. Il ne fait pas confiance dans le banque, encore moins à l’Etat”, m’explique un ami. Depuis, tous les mois, c’est la même chose ici. La proximité du quartier tsigane (mahala), certains diront ghetto, explique cette affluence devant la grande surface autrichienne dont le parking se transforme à l’occasion en aire de pique-nique improvisée, certains n’hésitant pas à convertir leur levas sur le champ en bières (dans d’immenses bouteilles en plastique) et en saucisson à l’ail bon marché. “Evite de faire tes courses à ce moment-là”, me disent encore les Bulgares. Les Tsiganes vont-ils me manger ?! Haussement d’épaules, sourires.
Ici, les Tsiganes sont partout et leur présence suscite chez le visiteur une sensation immédiate - et violente - de dépaysement. Ils se déplacent toujours en groupe, comme surgis de nulle part, à pied, à vélo, parfois dans des charrettes. Et ils trimballent toujours un fatras d’objets improbables : ferraille, cartons, bouteilles en plastique et en verre… Je revois encore les yeux écarquillées de mes filles, fraîchement arrivées de Paris, devant ce gamin qui conduisait son attelage debout, torse nu, en criant à tue tête à son cheval bigarré. C’était à la sortie de Sofia, sur une bretelle d’autoroute et nous étions entourés de berlines rutilantes qui prenaient la route de la mer Noire…
Ici, les Tsiganes sont partout et pourtant, ils n’existent pas. Du moins, pas dans la tête de mes interlocuteurs - sinon comme une entité diffuse et nuisible quelque part “à coté”, quelque part “ailleurs”. Dans un monde parallèle. Et les Bulgares s’énervent toujours lorsque, dans les médias étrangers, on parle des Roms comme s’ils étaient des Bulgares. “Pourquoi ne précise-t-on pas que c’est des Tsiganes ?”, disent-ils. Les Roumains, c’est la même chose, et c’est même officiel . Et pourtant, ces citoyens pas comme les autres ont exactement les même papiers d’identité - européens s’il vous plaît ! - que n’importe quel Bulgare ou Roumain… On peut en penser ce qu’on veut mais ici c’est comme ça. Et lorsqu’on se met à pérorer sur les Roms, on nous répond souvent : “OK, prenez les chez-vous alors, vous verrez ce que c’est”. Ou encore : “Venez vivre notre vie ici, et on verra ce que vous allez en dire”.
Comme en Roumanie, l’affaire des gens de voyage en France a fait quelques vagues en Bulgarie. Ou plutôt des vaguelettes, les commentateurs se bornant à reprendre les informations contenues dans les médias français. Rarement un sujet fait autant ressortir une telle différence d’appréciation ici et là-bas. Un vrai fossé. Les protestations des défenseurs des droits de l’homme en France sont perçus ici comme un exotisme, voire comme un luxe de pays riche. Sobre et martial, comme à son habitude, le ministre de l’Intérieur Tsvetan Tsvetanov a parlé “d’efforts conjoints”, “d’échange d’informations” entre Sofia, Bucarest et Paris sur le nombre et l’identité des personnes concernées. Curieusement, le plus franc soutien aux agissement de l’Etat français est venu des organisations tsiganes elles-mêmes. “Nous soutenons sans réserve la France”, a déclaré Tsvetelin Kantchev, le représentant du parti Euroroma qui estime à quelque 150 000 les Roms bulgares présents sur le sol français. Selon lui, la plupart d’entre eux ne sont pas allés en France pour travailler, mais pour s’adonner au proxénétisme et autres délits. M. Kantchev a ensuite pris sa plume et a couché noir sur blanc ses déclarations dans une lettre qu’il a envoyé à l’ambassadeur de France à Sofia. De ce côté-là, les autorités françaises n’ont pas à s’inquiéter donc.
Dans la série des “deux poids deux mesures”, une violente critique a été néanmoins exprimée par le tabloïd Trud. “La Bulgarie ne fait pas suffisamment d’efforts pour intégrer ses Roms qui font l’objet de discriminations : c’est ce qu’on nous remâche sans arrêt à Bruxelles. Or, quand c’est la France qui déporte des Roms, y compris des Roms bulgares, la Commission européenne dit : on ne se mêle pas des affaires intérieures de la France”. Sinon, les médias ont rappelé que, jusqu’à présent, plusieurs opérations de rapatriement depuis la France ont déjà eu lieu, en direction de Sofia comme de Bucarest. Des opérations “chères et inutiles” dit la presse, parce que Paris a déboursé 300 euros d’aide au retour et un billet d’avion pour voir réapparaître ces mêmes personnes quelques mois plus tard sur le sol français. Côté bulgare, on s’inquiète surtout des conséquences de cette affaire sur l’entrée de Sofia dans la zone de libre circulation Schengen. Les nationalistes, eux, ont pronostiqué que les Roms rapatriés de France iront immédiatement renforcer les milieux criminels en Bulgarie. Interrogés par une chaine des télévision bulgare des Tsiganes des quartiers roms “historiques” de Sofia ont affirmé qu’ils ne voulaient pas de ces expulsés : “Ce ne sont pas des gens de chez-nous, mais des Tsiganes des campagnes. Nous, à Sofia, on est différents”.
Une chose est sûre. Les danses, les chansons et les petits Roms aux yeux brillants chevauchant à cru des chevaux bigarrés n’existent que dans les rêves des enfants. Ou sur une bretelle d’accès à l’autoroute Sofia-Plovdiv, un soir de mai à la Saint-Géorges, lorsqu’on mange de l’agneau en plein air. Elderlezi dans la langue des Roms.
Aura- Messages : 262
Date d'inscription : 28/06/2010
Re: Bulgarie
En Hongrie ou en Tchéquie, il y a le même genre der réactions, encore pires en Tchéquie d'ailleurs. Le plus "beau coup" des autorités tchèques a été, au moment de la séparation d'avec les slovaques, de faire passer la plupart des tziganes sous passeport slovaque, ce qui ne fait des étrangers dans leur pays ! Dans certins coins ils ont mêm essayé de faire de smurs pour isoer les quartiers roms !
En Hongrie, il y a deux mondes parallèles. En train, ça a l'air codifié:les tziganes dans les wagons fumeurs, les hongrois dans les wagons non-fumeurs. Tu peux faire autrement, mais ça étonne.... Ma copine e tmoi avions vu là-bas, devan tla préfecture de Debrecen, une grande ville d el'Est, un rom en train de mettre uen raclée à sa femme qui avait déjà ses trois gosses à lamain et le quatrième dans les bras. Les deux flics de garde regardaient attentivement de l'autre côté. J e pense que s'ils étaient intervenus, ils auraient pris des baffes du mari et de la femme...
En Hongrie, il y a deux mondes parallèles. En train, ça a l'air codifié:les tziganes dans les wagons fumeurs, les hongrois dans les wagons non-fumeurs. Tu peux faire autrement, mais ça étonne.... Ma copine e tmoi avions vu là-bas, devan tla préfecture de Debrecen, une grande ville d el'Est, un rom en train de mettre uen raclée à sa femme qui avait déjà ses trois gosses à lamain et le quatrième dans les bras. Les deux flics de garde regardaient attentivement de l'autre côté. J e pense que s'ils étaient intervenus, ils auraient pris des baffes du mari et de la femme...
yannalan- Messages : 2073
Date d'inscription : 25/06/2010
Re: Bulgarie
Bon, pour relancer le sujet je mets un article qui n'est pas récent, mais qui au moins vient de là-bas:
L’explosion du pseudo modèle social
J'aimerai savoir si quelqu'un à des infos autres que le très peu qui filtre dans les médias bourgeois. J'ai lu parfois que c'était des émeutes contre le chômage et la corruption qui avaient été détournées ensuite par les néo-naz contre les rroms suite au mec renversé, d'autres fois que ce sont des émeutes anti rroms née directement après cet accident et de ce fait.
L’explosion du pseudo modèle social
J'aimerai savoir si quelqu'un à des infos autres que le très peu qui filtre dans les médias bourgeois. J'ai lu parfois que c'était des émeutes contre le chômage et la corruption qui avaient été détournées ensuite par les néo-naz contre les rroms suite au mec renversé, d'autres fois que ce sont des émeutes anti rroms née directement après cet accident et de ce fait.
chejuanito- Messages : 566
Date d'inscription : 08/07/2010
Bulgarie
Austérité en Bulgarie : grande manifestation à Sofia contre la réforme des retraites
Sachant que dans le même temps, les cheminots en sont à 12 jours de grève contre 2000 suppressions de postes, que début novembre les étudiants se sont massivement mobilisés contre les coupes budgétaires...
Sachant que dans le même temps, les cheminots en sont à 12 jours de grève contre 2000 suppressions de postes, que début novembre les étudiants se sont massivement mobilisés contre les coupes budgétaires...
chejuanito- Messages : 566
Date d'inscription : 08/07/2010
Re: Bulgarie
Victoire au finish des opposants à la fracturation hydraulique pour pomper du gaz de schiste.
Une mobilisation populaire début Janvier 2012 (le 14) avec des cortèges dans beaucoup de villes, une montée de la colère:
Le 18 janvier, par 166 voix, 6 contre et 3 abstentions, le parlement a voté un moratoire sur la fracturation hydraulique pour l'exploration et l'extraction des gaz et huiles de schiste.
Une mobilisation populaire début Janvier 2012 (le 14) avec des cortèges dans beaucoup de villes, une montée de la colère:
Le 18 janvier, par 166 voix, 6 contre et 3 abstentions, le parlement a voté un moratoire sur la fracturation hydraulique pour l'exploration et l'extraction des gaz et huiles de schiste.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Bulgarie
Dans les rapports de force actuels en Europe et autour de la question du 14 novembre on a oublié l'ambiance qui sent la poudre en Slovénie, en Bulgarie et en Croatie où le fond de révolte sociale secoue le champ social.
Manifs contre les agressions anti-sociales du gouvernement :
Manifs contre les agressions anti-sociales du gouvernement :
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Bulgarie
http://fr.euronews.com/2013/02/19/ambiance-electrique-en-bulgarie/
Ambiance électrique en Bulgarie
En Bulgarie, les tarifs de l‘énergie provoquent un tollé dans la population. Ces derniers jours, des manifestations spontanées ont eu lieu dans plusieurs villes. Face à ce mécontentement, le Premier ministre a décidé de limoger son ministre des Finances.
Les protestataires dénoncent le prix élevé de l‘électricité. Ces rassemblements lancés il y a dix jours prennent de plus en plus d’ampleur.
“Le résultat le plus évident des manifestations de ces derniers jours, c’est que les gens n’ont plus peur de contester le pouvoir de l’Etat, analyse le sociologue Haralan Alexandrov. Les gens savent qu’ils ne sont pas seuls. Cela ouvre la porte à d’autres manifestations. Si les gens ne sont pas contents, ils peuvent le faire savoir. Le gouvernement ne pourra pas faire comme si de rien n‘était”.
Certains observateurs craingent que cette mobilisation devienne hors de contrôle, à un moment où la cote de popularité des dirigeants bulgares est en chute libre.
Le gouvernement est critiqué en raison de sa politique d’austérité. Cela s’est traduit, entre autres, par une hausse des factures d‘électricité.
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Bulgarie
Une contestation puissante , aucun doute.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Bulgarie
Le gouvernement a sauté aujourd'hui.
Le Premier ministre Boïko Borissov a annoncé devant le parlement la démission de son gouvernement, ce mercredi 20 février. Cette démission intervient après une dizaine de jours de manifestations parfois violentes contre la hausse abusive des tarifs de l'électricité et à quelques mois des législatives, prévues en juillet prochain.
Cette nuit encore les affrontements ont été durs :
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Bulgarie
Bulgarie : poursuite des manifestations en dépit de la démission du Premier ministre
A présent, les gens manifestent non seulement contre contre l’austérité mais aussi contre tous les politiciens, jugés incompétents.
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Bulgarie
Si on commence à manifester aussi contre ce genre de types, on va vers un génocide...
yannalan- Messages : 2073
Date d'inscription : 25/06/2010
Re: Bulgarie
The Bulgarian winter: between the devil and the deep blue sea
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Bulgarie
Ca et l'explosion en vol de Hamadi Jebali, ça fait 2 gouvernements qui ont sauté hier sous des poussées populaires, quelques soient par ailleurs les motifs et ce qu'on peut penser de l'avenir.
L'un comme l'autre ont une histoire et ce n'est pas la première fois que les Tunisiens font tomber un gouvernement et ce n'est pas non plus la première fois que le peuple bulgare provoque une crise gouvernementale en se mobilisant.
Le même jour, deux peuples dans un espace qui n'est pas si grand que cela ont fait tomber leur gouvernement.
L'un comme l'autre ont une histoire et ce n'est pas la première fois que les Tunisiens font tomber un gouvernement et ce n'est pas non plus la première fois que le peuple bulgare provoque une crise gouvernementale en se mobilisant.
Le même jour, deux peuples dans un espace qui n'est pas si grand que cela ont fait tomber leur gouvernement.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Bulgarie : mobilisation populaire et chute du gouv
Philippe Alcoy
Sources: http://www.ccr4.org/Bulgarie-mobilisation-populaire-et-chute-du-gouvernement
La Bulgarie, le pays le plus pauvre de l’UE, rarement sujette à des manifestations populaires, vient de connaître dix jours de protestations de masse, parfois avec des affrontements violents avec la police, contre une augmentation de 13% du prix de l’électricité. La mobilisation a provoqué la démission du gouvernement de centre-droite de Boïko Borissov, ce mercredi 20 février. Même si ce mouvement semble centré sur une question économique particulière (le prix de l’électricité), il révèle un mécontentement populaire qui va au-delà, touchant le régime politique mafieux et corrompu héritier de ce que l’on appelle « la transition » et les transformations économiques (privatisations, chômage, précarité, entre autres) qui ont eu lieu au cours de cette période. La crise politique qui s’ouvre risque d’avoir aussi des conséquences dans d’autres pays de la région.
L’attaque de trop
Alors que les travailleurs et les masses de Bulgarie subissent des programmes d’austérité depuis la crise de 1997, que le salaire mensuel moyen est de 350 euros (le plus bas de l’UE), que les retraites moyennes sont de 150 euros par mois, que le taux de chômage officiel s’élève à plus de 11%, et que presque 50% de la population risque de tomber dans la pauvreté, la hausse de 13% du prix de l’électricité (atteignant parfois 100 euros par mois par ménage) a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues à travers tout le pays. Dimanche 17 février a eu lieu la journée de mobilisation la plus importante : 100000 personnes ont protesté dans plus de 30 villes bulgares. Les manifestations ont continué les jours suivants avec des affrontements violents avec les forces de répression. Finalement, mercredi 20 février, après des tentatives vaines de désamorcer la situation à travers des annonces sur une possible baisse des tarifs d’électricité au 1er mars et le limogeage du ministre des finances, Simeon Djankov, le gouvernement de Boïko Borissov a démissionné en bloc.
Au-delà des spéculations sur les calculs politiques de Borissov qui aurait, selon certains analystes, démissionné « trop rapidement » pour limiter la casse vis-à-vis des élections de juillet, c’est avant tout la mobilisation populaire qui a fait peur au gouvernement. La démission a été le geste désespéré du gouvernement pour essayer de désamorcer un embrasement général à travers le pays. Pour autant, rien ne garantit la réussite de cette manœuvre. D’ailleurs, alors que nous écrivons cet article des manifestations encore plus massives se déroulent dans plusieurs villes bulgares. En tout cas, il s’agit d’une première victoire partielle pour les masses contre les mesures d’austérité, la dégradation des conditions de vie et l’augmentation des prix.
Malaise social profond et crise politique
Il serait faux de penser que la grogne populaire qui secoue la Bulgarie actuellement ne serait qu’une affaire économique. En effet, elle va au-delà et touche les bases mêmes du régime politique et économique instauré dans le pays après la chute du régime stalinien à la fin des années 1980. C’est pour cela que les manifestants refusent les tentatives de récupération politique faites par les partis d’opposition bourgeoise (PSB) et/ou par les nationalistes d’extrême droite (ATAKA, VRMO). Ils dénoncent un « régime politique corrompu » qui a permis et organisé la spoliation des richesses et la privatisation et/ou fermeture des industries nationales, au prix de la dégradation continuelle des conditions de vie des travailleurs et des classes populaires. Ce n’est pas par hasard que le slogan le plus scandé dans les manifestations était « Mafia ! Mafia ! » pour dénoncer « le système » dans son ensemble : « Mafia fait référence au réseau d’hommes d’affaires, des médiateurs et des politiciens qui ont privatisé les entreprises de services publics, comme des milliers d’autres entreprises publiques, profitant du processus et mettant en place des systèmes pour exploiter encore plus le peuple bulgare » [1].
En ce sens, il n’est pas anodin que parmi les revendications des manifestants il y ait la renationalisation des entreprises d’électricité (aujourd’hui sous le contrôle monopolistique des deux entreprises tchèques CEZ et Energo-Pro, et de l’autrichienne EVN), la poursuite judiciaire des responsables politiques qui les ont privatisées, et l’annulation de toutes les privatisations qui ont eu lieu ces 24 dernières années, ainsi que la fin du processus de privatisations, accéléré depuis le début des années 2000.
Par ailleurs, le mouvement contient également des éléments de critique du régime démocratique bourgeois semi-colonial bulgare. Car pour beaucoup de manifestants « le processus ‘démocratique’ en Bulgarie a permis à l’illégalité de fusionner avec la légalité » [2]. C’est ainsi que de manière confuse et (inévitablement ?) réformiste sont avancées des revendications qui vont dans le sens de demander « plus de contrôle et de participation des citoyens » dans les instances décisionnelles (Parlement, institutions de l’Etat, procédures de révocabilité anticipée du mandat de députés, etc.). Evidemment, ce langage et ces demandes équivoques traduisent une aspiration populaire à prendre une part directe aux questions politiques et économiques centrales qui affectent leur vie quotidienne.
En tout cas, c’est précisément cette remise en question de l’ensemble du « système politique » qui donne un caractère profond à la crise. Même si certains sondages estiment que le PSB pourrait être favorisé dans les élections anticipées d’avril-mai, une perspective plus probable serait celle d’un parlement fragmenté avec des difficultés à former un gouvernement jouissant d’une large majorité. Une période d’instabilité politique plus ou moins longue pourrait être en train de s’ouvrir dans l’un des pays les plus faibles de l’UE.
Une région « sensible »
C’est le moins que l’on puisse dire. La crise politique en Bulgarie apparait comme un nouveau front d’instabilité dans une région marquée par une certaine instabilité sociale et politique depuis le début de la crise capitaliste mondiale. En effet, on a déjà assisté à des manifestations, parfois accompagnées de mouvements de grève, contre les mesures économiques et politiques réactionnaires prises par les gouvernements de Hongrie [3], de Roumanie [4], et plus récemment au Monténégro, en Croatie et surtout en Slovénie qui est actuellement frappée par la crise économique, politique et sociale la plus importante depuis sa séparation de la Yougoslavie en 1991. Dans ces différents pays, même si la contestation part souvent de l’opposition populaire à des mesures d’austérité précises, elle met en avant très rapidement des questions liées aux privatisations, aux licenciements, aux fermetures d’entreprises, à la corruption et aux divers « réseaux politico-mafieux » ; éléments hérités du processus de réintroduction du capitalisme dans ces pays.
Il ne faudrait pas oublier dans ce contexte régional la situation sociale, politique et économique convulsive en Grèce. En effet, bien qu’avec une histoire récente et une position géopolitique différente par rapport aux autres pays des Balkans, la Grèce est étroitement liée à ces pays. Ses entreprises et banques possèdent des parts importantes des marchés balkaniques, notamment en Bulgarie et en Roumanie. Il est évident que la crise grecque touche aussi ses voisins, et de même, que l’approfondissement de la crise dans ces pays pourrait avoir des effets sur la situation en Grèce.
Enfin, on comprend qu’après tant d’années de stalinisme suivies de triomphalisme bourgeois néolibéral, la subjectivité du mouvement ouvrier et des couches populaires soit très en retard par rapport aux attaques et aux défis que les bourgeoisies locales et l’impérialisme lui imposent. On le voit clairement dans le fait que la classe ouvrière ne participe pas en tant que mouvement organisé dans les différentes démonstrations de mécontentement populaire de ces derniers mois dans la région. Pour l’instant ce sont la spontanéité et les explosions sociales ponctuelles qui marquent le pas. Cependant, celles-ci pourraient, avec des victoires très partielles comme en Bulgarie, commencer à poser des jalons pour que le mouvement ouvrier et populaire reprenne confiance en ses forces et renoue avec la recherche de voies d’émancipation.
24/02/13.
---------------------------
NOTES
[1] Novinite.com, « Protests in Bulgaria and the New Practice of Democracy », 21/2/2013.
[2] Idem.
[3] Voir : Ph. Alcoy « Les inquiétudes hypocrites de l’impérialisme quant au sort de la démocratie » (www.ccr4.org/Les-inquietudes-hypocrites-de-l).
[4] Voir : Ph. Alcoy « Début de contestation sociale sur fond de malaise populaire » (www.ccr4.org/Debut-de-contestation-sociale-sur).
Sources: http://www.ccr4.org/Bulgarie-mobilisation-populaire-et-chute-du-gouvernement
La Bulgarie, le pays le plus pauvre de l’UE, rarement sujette à des manifestations populaires, vient de connaître dix jours de protestations de masse, parfois avec des affrontements violents avec la police, contre une augmentation de 13% du prix de l’électricité. La mobilisation a provoqué la démission du gouvernement de centre-droite de Boïko Borissov, ce mercredi 20 février. Même si ce mouvement semble centré sur une question économique particulière (le prix de l’électricité), il révèle un mécontentement populaire qui va au-delà, touchant le régime politique mafieux et corrompu héritier de ce que l’on appelle « la transition » et les transformations économiques (privatisations, chômage, précarité, entre autres) qui ont eu lieu au cours de cette période. La crise politique qui s’ouvre risque d’avoir aussi des conséquences dans d’autres pays de la région.
L’attaque de trop
Alors que les travailleurs et les masses de Bulgarie subissent des programmes d’austérité depuis la crise de 1997, que le salaire mensuel moyen est de 350 euros (le plus bas de l’UE), que les retraites moyennes sont de 150 euros par mois, que le taux de chômage officiel s’élève à plus de 11%, et que presque 50% de la population risque de tomber dans la pauvreté, la hausse de 13% du prix de l’électricité (atteignant parfois 100 euros par mois par ménage) a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues à travers tout le pays. Dimanche 17 février a eu lieu la journée de mobilisation la plus importante : 100000 personnes ont protesté dans plus de 30 villes bulgares. Les manifestations ont continué les jours suivants avec des affrontements violents avec les forces de répression. Finalement, mercredi 20 février, après des tentatives vaines de désamorcer la situation à travers des annonces sur une possible baisse des tarifs d’électricité au 1er mars et le limogeage du ministre des finances, Simeon Djankov, le gouvernement de Boïko Borissov a démissionné en bloc.
Au-delà des spéculations sur les calculs politiques de Borissov qui aurait, selon certains analystes, démissionné « trop rapidement » pour limiter la casse vis-à-vis des élections de juillet, c’est avant tout la mobilisation populaire qui a fait peur au gouvernement. La démission a été le geste désespéré du gouvernement pour essayer de désamorcer un embrasement général à travers le pays. Pour autant, rien ne garantit la réussite de cette manœuvre. D’ailleurs, alors que nous écrivons cet article des manifestations encore plus massives se déroulent dans plusieurs villes bulgares. En tout cas, il s’agit d’une première victoire partielle pour les masses contre les mesures d’austérité, la dégradation des conditions de vie et l’augmentation des prix.
Malaise social profond et crise politique
Il serait faux de penser que la grogne populaire qui secoue la Bulgarie actuellement ne serait qu’une affaire économique. En effet, elle va au-delà et touche les bases mêmes du régime politique et économique instauré dans le pays après la chute du régime stalinien à la fin des années 1980. C’est pour cela que les manifestants refusent les tentatives de récupération politique faites par les partis d’opposition bourgeoise (PSB) et/ou par les nationalistes d’extrême droite (ATAKA, VRMO). Ils dénoncent un « régime politique corrompu » qui a permis et organisé la spoliation des richesses et la privatisation et/ou fermeture des industries nationales, au prix de la dégradation continuelle des conditions de vie des travailleurs et des classes populaires. Ce n’est pas par hasard que le slogan le plus scandé dans les manifestations était « Mafia ! Mafia ! » pour dénoncer « le système » dans son ensemble : « Mafia fait référence au réseau d’hommes d’affaires, des médiateurs et des politiciens qui ont privatisé les entreprises de services publics, comme des milliers d’autres entreprises publiques, profitant du processus et mettant en place des systèmes pour exploiter encore plus le peuple bulgare » [1].
En ce sens, il n’est pas anodin que parmi les revendications des manifestants il y ait la renationalisation des entreprises d’électricité (aujourd’hui sous le contrôle monopolistique des deux entreprises tchèques CEZ et Energo-Pro, et de l’autrichienne EVN), la poursuite judiciaire des responsables politiques qui les ont privatisées, et l’annulation de toutes les privatisations qui ont eu lieu ces 24 dernières années, ainsi que la fin du processus de privatisations, accéléré depuis le début des années 2000.
Par ailleurs, le mouvement contient également des éléments de critique du régime démocratique bourgeois semi-colonial bulgare. Car pour beaucoup de manifestants « le processus ‘démocratique’ en Bulgarie a permis à l’illégalité de fusionner avec la légalité » [2]. C’est ainsi que de manière confuse et (inévitablement ?) réformiste sont avancées des revendications qui vont dans le sens de demander « plus de contrôle et de participation des citoyens » dans les instances décisionnelles (Parlement, institutions de l’Etat, procédures de révocabilité anticipée du mandat de députés, etc.). Evidemment, ce langage et ces demandes équivoques traduisent une aspiration populaire à prendre une part directe aux questions politiques et économiques centrales qui affectent leur vie quotidienne.
En tout cas, c’est précisément cette remise en question de l’ensemble du « système politique » qui donne un caractère profond à la crise. Même si certains sondages estiment que le PSB pourrait être favorisé dans les élections anticipées d’avril-mai, une perspective plus probable serait celle d’un parlement fragmenté avec des difficultés à former un gouvernement jouissant d’une large majorité. Une période d’instabilité politique plus ou moins longue pourrait être en train de s’ouvrir dans l’un des pays les plus faibles de l’UE.
Une région « sensible »
C’est le moins que l’on puisse dire. La crise politique en Bulgarie apparait comme un nouveau front d’instabilité dans une région marquée par une certaine instabilité sociale et politique depuis le début de la crise capitaliste mondiale. En effet, on a déjà assisté à des manifestations, parfois accompagnées de mouvements de grève, contre les mesures économiques et politiques réactionnaires prises par les gouvernements de Hongrie [3], de Roumanie [4], et plus récemment au Monténégro, en Croatie et surtout en Slovénie qui est actuellement frappée par la crise économique, politique et sociale la plus importante depuis sa séparation de la Yougoslavie en 1991. Dans ces différents pays, même si la contestation part souvent de l’opposition populaire à des mesures d’austérité précises, elle met en avant très rapidement des questions liées aux privatisations, aux licenciements, aux fermetures d’entreprises, à la corruption et aux divers « réseaux politico-mafieux » ; éléments hérités du processus de réintroduction du capitalisme dans ces pays.
Il ne faudrait pas oublier dans ce contexte régional la situation sociale, politique et économique convulsive en Grèce. En effet, bien qu’avec une histoire récente et une position géopolitique différente par rapport aux autres pays des Balkans, la Grèce est étroitement liée à ces pays. Ses entreprises et banques possèdent des parts importantes des marchés balkaniques, notamment en Bulgarie et en Roumanie. Il est évident que la crise grecque touche aussi ses voisins, et de même, que l’approfondissement de la crise dans ces pays pourrait avoir des effets sur la situation en Grèce.
Enfin, on comprend qu’après tant d’années de stalinisme suivies de triomphalisme bourgeois néolibéral, la subjectivité du mouvement ouvrier et des couches populaires soit très en retard par rapport aux attaques et aux défis que les bourgeoisies locales et l’impérialisme lui imposent. On le voit clairement dans le fait que la classe ouvrière ne participe pas en tant que mouvement organisé dans les différentes démonstrations de mécontentement populaire de ces derniers mois dans la région. Pour l’instant ce sont la spontanéité et les explosions sociales ponctuelles qui marquent le pas. Cependant, celles-ci pourraient, avec des victoires très partielles comme en Bulgarie, commencer à poser des jalons pour que le mouvement ouvrier et populaire reprenne confiance en ses forces et renoue avec la recherche de voies d’émancipation.
24/02/13.
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NOTES
[1] Novinite.com, « Protests in Bulgaria and the New Practice of Democracy », 21/2/2013.
[2] Idem.
[3] Voir : Ph. Alcoy « Les inquiétudes hypocrites de l’impérialisme quant au sort de la démocratie » (www.ccr4.org/Les-inquietudes-hypocrites-de-l).
[4] Voir : Ph. Alcoy « Début de contestation sociale sur fond de malaise populaire » (www.ccr4.org/Debut-de-contestation-sociale-sur).
CCR- Messages : 168
Date d'inscription : 12/05/2011
NOUS SOMMES NOMBREUX, NOUS SOMMES LES PLUS FORTS
par François Leclerc
(souligné par moi)
(souligné par moi)
http://www.pauljorion.com/blog/?p=50401« Les partis dehors ! », « Nous sommes nombreux, nous sommes les plus forts ! », « Stop à la mafia ! » : des dizaines de milliers de Bulgares ont manifesté aujourd’hui dimanche dans toutes les villes du pays, répondant à un appel relayé par les réseaux sociaux d’une trentaine d’organisations de la société civile. Dans un pays de moins de 7,5 millions d’habitants, ils étaient selon un sondage Gallup soutenus par 92% de la population.
Les protestations se succédaient depuis une quinzaine de jours, à la suite d’une brutale augmentation des tarifs d’électricité des trois grands monopoles étrangers, dont la nationalisation est demandée, aboutissant à la démission du gouvernement de centre-droit de Boïko Borissov. Une fois encore, les manifestants ont réclamé une nouvelle constitution garantissant « une participation plus active de la société civile dans les institutions de l’État », exigeant notamment un moratoire sur le paiement des factures d’électricité, la suppression de la TVA sur celles-ci, et l’ouverture d’enquêtes sur les privatisations et l’utilisation des fonds européens. La moitié des sièges du Parlement devraient être, selon la plate-forme des organisations mise au point lors d’une réunion la veille, réservés aux représentants de la société civile et les députés devraient pouvoir être révoqués avant la fin de leur mandat.
« Nous sommes chargés d’une tâche inhabituelle pour la société civile : nous attaquer aux problèmes qui se sont accumulés depuis la chute du communisme il y a 23 ans, et qui ont transformé les gens en mendiants », a déclaré l’un des organisateurs.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Bulgarie
Une série de choses doivent nous alerter sur l'accélération de la nervosité des peuples dans une grande partie de l'Europe.
De Beppe Grillo (voir le fil de l'Italie et savoir qu'il y a de nombreuses grèves de résistance dans ce pays ), aux états de l'ex-Yougoslavie, aux tensions en Roumanie, Bulgarie et Hongrie, évidemment la situation grecque qui balance au haut-parleur ses tensions sur les pays proches, et évidemment un bloc Espagne-Portugal en tension extrème.
Là comme ailleurs, ce qui a du mal à émerger est bien un pouvoir légitime et concurrent que les travailleurs et la classe populaire construiraient et se donneraient.
Mais les tensions remontent à nouveau.
et l'instabilité politique est devenue très importante.
De Beppe Grillo (voir le fil de l'Italie et savoir qu'il y a de nombreuses grèves de résistance dans ce pays ), aux états de l'ex-Yougoslavie, aux tensions en Roumanie, Bulgarie et Hongrie, évidemment la situation grecque qui balance au haut-parleur ses tensions sur les pays proches, et évidemment un bloc Espagne-Portugal en tension extrème.
Là comme ailleurs, ce qui a du mal à émerger est bien un pouvoir légitime et concurrent que les travailleurs et la classe populaire construiraient et se donneraient.
Mais les tensions remontent à nouveau.
et l'instabilité politique est devenue très importante.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Bulgarie
Le ministre des Finances Simeon Djankov est allé plus loin, sortant l'amalgame Nationalisation = goulag : « Personne au XXI ème siècle ne peut oser parler de nationalisation. Parler de nationalisation, c'est aller vers la collectivisation, donc vers le goulag ».
Bulgarie : après la chute du gouvernement, 100 000 manifestants contre la hausse des tarifs de l'électricité et pour la nationalisation
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Le Bulgarie se soulève
http://www.npa2009.org/content/la-bulgarie-se-soul%C3%A8ve
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Bulgarie
Bulgarie : poursuite des manifestations antigouvernementales
Le Monde a écrit:La tension créée par la nomination de Delyan Peevski, sans expérience mais lié à un grand groupe de médias et à une banque, a ébranlé la fragile paix sociale établie depuis les élections législatives anticipées du 12 mai, après un hiver marqué par des protestations contre la pauvreté et des immolations par le feu.
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Bulgarie
La crise bulgare est devenue interminable avec des manifs, rassemblements sans arrêts, sans perspectives :
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Les masses à nouveau dans la rue !
http://ccr4.org/En-Bulgarie-les-masses-sont-a-nouveau-dans-la-rue
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Bulgarie
Les députés bulgares assiégés par des manifestants à Sofia
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Bulgarie
80 €, c'est la pension mensuelle moyenne en Bulgarie
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Bulgarie
Baisse de la population active en Bulgarie : la Banque mondiale sonne l’alarme
Les sources :
http://www.novinite.com/articles/153794/World+Bank+Warns+Bulgaria+of+Demographic+Time-Bomb
http://www-wds.worldbank.org/external/default/WDSContentServer/WDSP/IB/2013/09/17/000356161_20130917170502/Rendered/PDF/789790PRSP0ENG00Box0379828B00OUO090.pdf
L'article sur le courrier des Balkans
http://balkans.courriers.info/article23235.html
Dans un rapport présenté vendredi à Sofia, la Banque mondiale a mis en garde contre une très importante baisse de la population active en Bulgarie, peut-être la plus importante du monde.
Selon un rapport de la Banque mondiale, entre 1950 et 1990, la population de Bulgarie a augmenté de 7,3 millions et 8,8 millions d’habitants. Or, en 2010, la population est retombée à 7,5 millions d’habitants. En cause : la déficience de la natalité, l’accroissement de la mortalité et une forte émigration.
A elle seule, l’émigration contribue à 10 % du déclin de la population active ces deux dernières décennies.
Selon la Banque mondiale, l’âge médian de la Bulgarie a augmenté de 30 ans en 1960 à 42 ans en 2012. Le pays se retrouve ainsi en troisième position dans l’Union européenne, après l’Allemagne et l’Italie.
« La Bulgarie connaît une profonde transformation socio-économique due à un changement démographique extraordinaire », affirme le rapport de la Banque mondiale.
Selon des projections de la Banque mondiale, d’ici à 2050, la population active doit diminuer de 40 %. Un Bulgare sur trois aura alors plus de 65 ans, et seulement un sur deux sera en âge de travailler.
Pour compenser cette importante baisse de la population active, la Banque mondiale recommande d’augmenter la croissance de la productivité et de développer la main-d’œuvre.
Les plus touchés par ce vieillissement rapide de la population seront les personnes du troisième âge. Cette transformation de la pyramide des âges ne sera pas sans conséquences sur le secteur de la santé. Ainsi, les demandes de services de soins à long terme iront en nombre croissant, estime la Banque mondiale.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
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