MRC & autres nationalistes de " gauche "
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MRC & autres nationalistes de " gauche "
Suite à la visite de l'usine Areva de St Marcel (71)... G. Pierre (MRC) : " Chevènement ne doit pas être catalogué pro-nucléaire ! " par Jérémie Lorand | 19/11/11
Le président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC), Jean-Pierre Chevènement, a décidé de se présenter à l'élection Présidentielle de 2012. Deux jours après cette annonce, il visitait l'usine Areva de Saint-Marcel, en Saône-et-Loire, lundi 14 novembre 2011. Parmi les voyageurs : Gérard Pierre, premier secrétaire fédéral de Côte-d'Or et secrétaire national chargé de l'environnement et de l'énergie, qui part actuellement à la recherche de signatures pour son leader tout en constitue un comité de soutien sur le département. D'ailleurs, il n'exclut pas un retour du candidat à Dijon à l'occasion d'une visite autour du thème de l'agroalimentaire ou de la recherche universitaire…
Gérard Pierre, bonjour. À 72 ans, Jean-Pierre Chevènement va de nouveau se présenter à l'élection présidentielle sous l'étiquette du Mouvement républicain et citoyen (MRC). En 2002, il avait été désigné coupable du naufrage au premier tour de Lionel Jospin, alors candidat socialiste. Dix ans plus tard, un tel scénario est-il envisageable ?
"L'extrême gauche a un rôle important. Elle sert de repoussoir et les électeurs s'y réfugient pour s'abstenir sans le dire tout en votant. Mais finalement, il n'y a que trois candidatures à gauche : François Hollande pour le PS, Jean-Luc Melenchon pour le parti de gauche, et Jean-Pierre Chevènement. Il faut donc être un peu sérieux. En 2002, le candidat Jospin a fait 11% parmi les ouvriers. Il fallait chercher un prétexte ; Chevènement a été accusé ; ce n'est pas mon interprétation. Lionel Jospin est le seul coupable de son non-passage au second tour. Il aurait été un véritable candidat socialiste et n'aurait pas changé l'ordre des élections (ndlr : en 2002, les élections législatives avaient précédé l'élection présidentielle) et nous n'en saurions pas là. Il porte l'entière responsabilité de sa non-élection.
Jean-Pierre Chevènement ira donc jusqu'au bout de sa candidature - sous réserve d'obtenir les cinq cents parrainages de maires obligatoires pour se présenter à l'élection ?
Ces cinq cents signatures sont un immense problème. Il a déjà la moitié des parrainages mais depuis qu'il a déclaré sa candidature, les choses se décantent un peu. Les obtiendra-t-il ? Rien n'est moins sûr. Il est bien évident que si je demande aux maires socialistes, surtout en Côte-d'Or, je vais avoir du mal. En Saône-et-Loire, les choses sont différentes car le parti socialiste est vraiment de gauche là-bas...
Selon vous, François Hollande est-il trop "Babar" pour reprendre les propos de Luc Chatel (Lire ici la dépêche de l'AFP), ou trop "gauche molle" pour citer Martine Aubry (Lire ici l'article de l'Express.fr) afin qu'une alliance soit possible ?
Je n'ai pas d'argument de ce type-là. François Hollande est un candidat qui a accepté l'Acte unique, le traité de Maastricht et de Lisbonne. Il ne porte pas en moi les mêmes valeurs républicaines que celle de Jean-Pierre Chevènement.
Jean-Pierre Chevènement a félicité François Hollande pour sa fermeté face aux écologistes (Lire ici l'article du Parisien). Maintenant que l'accord entre les deux partis pour les législatives de 2012 est signé, partagez-vous toujours cette position ?
J'ai été moyennement satisfait de son attitude vis-à-vis d'Europe écologie-Les Verts (EELV). La fermeture du Réacteur pressurisé européen (EPR) signera la fin de la filière nucléaire française. Or, elle rapporte vingt milliards d'euros par an soit en apport soit en non-dépense. En période de crise et alors que la France a un déficit commercial de 75 milliards d'euros, ce n'est pas négligeable. Il s'agit donc plus d'un accord électoral que politique. De plus, il n'y a pas d'accord sur le nucléaire, des phrases ont même été retirées. Je n'en suis pas insatisfait.
Jean-Pierre Chevènement était à Saint-Marcel, en Saône-et-Loire, lundi 14 novembre (Lire ici l'article de 20minutes.fr). Le nucléaire sera-t-il au cœur de sa campagne ?
Jean-Pierre Chevènement ne veut pas se laisser enfermer dans un débat qui le désignerait comme le seul candidat pro-nucléaire. Il est évident qu'il y a d'autres thèmes à aborder, comme l'école ou la crise européenne. Le nucléaire est l'un des atouts de la France et représente une grande part industrielle de la France. Notre pays n'a pas beaucoup d'atout industriel ; il ne faut donc pas sortir du nucléaire et même aller plus loin, le développer. Dans la transition énergétique qui nous guette, le nucléaire ne suffira pas mais il est indispensable. Il faut développer en parallèle les énergies renouvelables, lancer un programme pour faciliter les économies mais ce ne sera pas si facile que cela.
Pour la campagne, le - probable - candidat Nicolas Sarkozy a choisi son thème : la fraude sociale (Lire ici l'article du Télégramme.fr). Les réactions ne se sont pas fait attendre à gauche... Est-ce également un sujet que vous dénoncez ?
C'est un thème classique pour la droite. Je ne vais pas défendre les fraudeurs mais je n'irai pas jusqu'à dire qu'il s'agit d'un vrai sujet. Les fraudeurs, il faut évidemment les sanctionner comme on sanctionne tous les manquements à la législation.
Jean-Pierre Chevènement est un souverainiste (Lire ici l'article d'Atlantico.fr). La crise économique et financière lui a-t-elle donné raison ?
Plus que l'Europe, la crise vient de l'euro. La monnaie a été faite pour un pays : l'Allemagne. Elle est très bien adaptée à ça, tout comme quelques autres pays européens mais en aucun cas à la France. Il propose deux plans : le premier ferait jouer un rôle différent à la Banque centrale européenne (BCE) pour permettre le développement économique de la zone euro. L'Allemagne devrait alors accepter de diminuer le poids de l'euro. Le plan B, le plus probable, transformera la monnaie unique en monnaie commune permettant une fluctuation des monnaies. Le déficit commercial à cause du taux extrêmement élevé de l'euro est très inquiétant ; beaucoup plus que la dette publique. Sans doute est-elle plus facile à régler que le déficit commercial. Il faut produire des richesses pour y parvenir.
Jean-Pierre Chevènement a été ministre de l'Industrie en 1981, sous le gouvernement de Pierre Mauroy. Il veut axer sa campagne sur une réindustrialisation de la France, le tout en laissant l'Union européenne sur le bord du chemin. Que propose-t-il précisément ?
Le groupe du secteur aéronautique et spatial EADS a du mal à vendre ses avions. Areva ne parvient pas à exporter son savoir-faire nucléaire. Il ne peut pas y avoir de développement de la France sans développement industriel. Il faut conforter les pôles aéronautique, ferroviaire, nucléaire ou encore automobile, qui ont du mal à vivre et se porter vers les nanotechnologies notamment. Il faut peut-être faire fonctionner la recherche et faire émerger une industrie nationale. L'Europe refuse qu'un gouvernement subventionne l'émergence d'une industrie, ce qui est complètement aberrant.
Depuis le début, Jean-Pierre Chevènement souhaite voir émerger une Europe confédérale, c’est-à-dire une Europe qui s'appuie sur les nations et non pas une Europe qui se bat contre les nations. Il n'y a qu'à prendre la loi Nome - Nouvelle organisation du marché de l'électricité. EDF est obligée de fournir un quart de sa production à des producteurs alternatifs. On croit rêver... Et si Peugeot donnait une partie de sa production à Renault ! La politique française doit avoir un intérêt pour la France. Quel est l'intérêt de l'ouverture à la concurrence du fret ? Aucune selon moi.
Il est reproché à Jean-Pierre Chevènement d'occuper un logement social à Paris. Que pensez-vous de cette polémique ?
Si c'est tout ce qu'on a se mettre sous la dent... Je ne veux pas reprendre la question de l'appartement. Il n'est pas dans un HLM contrairement a ce qui a pu être dit. Un HLM où on paye 1.900 euros par mois, je n'en connais pas beaucoup. Il a déclaré sa candidature, on lui cherche des poux dans la tête. Les Français sont intelligents..."
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: MRC & autres nationalistes de " gauche "
Chevènement en défenseur de nos industries à Arkema Fos 11/01/2012 - C.Lombard
Jean-Pierre Chevènement, candidat aux présidentielles 2012, en visite à Arkema
Jean-Marie Michelucci, délégué Cgt, s'exprime sur la visite de Jean-Pierre Chevènement à Arkema
L'ancien ministre de l'industrie Jean-Pierre Chevènement a choisi de placer sa candidature aux élections présidentielles sur le thème de la sauvegarde de l'industrie en France. Ce matin il s'est rendu sur le site du chimiste Arkema à Fos-sur-Mer.
Jean-Pierre Chevènement a fait de l'industrie en France le cheval de bataille de sa campagne électorale en vue des présidentielles 2012. Ce mercredi, le candidat MRC (Mouvement Républicain et Citoyen) a fait le déplacement à Fos-sur-Mer, sur un site d'Arkema voué a être cédé au groupe d'investissement suisse Klesch. Il a d'abord rencontré les salariés et leur a apporté son soutien déclarant « la cession des pôles vinyliques d'Arkema répond à une logique du capitalisme financier qui mène au désossement des entreprises. » Pour le candidat aux présidentielles « une banque nationale d'investissement est nécessaire pour prendre des parts dans ces entreprises et ainsi peser dans les conseils d'administration, ajoutant, le capital ne doit pas être le seul à dicter sa loi. »
Jean-Pierre Chevènement a écouté pendant plus d'une demi-heure les salariés inquiets pour l'avenir de leur usine en passe d'être cédée à Gary Klesch, un investisseur qu'ils ne connaissent pas. Le candidat a promis de faire remonter ces inquiétudes à la direction mais aussi au ministre de l'industrie Eric Besson, concluant « Il faut réaffirmer la nécessité d'une chimie française forte »
Avant de quitter le site, Jean-Pierre Chevènement a rencontré, à huis clos, Jean-Philippe Gendarme, le directeur d'Arkema Fos-sur-Mer.
Pour les salariés la visite d'un candidat aux présidentielles est toujours la bienvenue mais Jean-Marie Michelucci, délégué CGT, n'est pas dupe, il reconnaît: « ça nous permet surtout de remettre le combat des salariés sous les lumières de l'actualité, nous avons eu, le temps de cette matinée, des intérêts convergents. Chevènement fait parler de lui et nous d'Arkema, tant mieux si, en plus, ça alimente le débat public autour de l'industrie en France. »
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: MRC & autres nationalistes de " gauche "
Rue 89
Couple improbable 17/12/2012
Pour financer son parti, Chevènement se rattache à Bayrou
François Krug | Journaliste
L’eurosceptique Chevènement utilise les services de l’euroenthousiaste Bayrou, pour recevoir une aide à laquelle il n’a en théorie pas droit. C’est une des surprises de la liste des accords financiers entre les sénateurs et les partis, rendue publique pour la première fois.
Cette liste, il faut d’abord la dénicher. Sans publicité, le Sénat a placé un lien discret en bas de la page d’accueil de son site, en fin de semaine dernière. Il s’était engagé à rendre enfin public ce document, comme l’Assemblée nationale début décembre.
Petit rappel des règles. Un parti bénéficie d’une première aide publique, calculée à partir de son score aux législatives. Avec deux conditions : il doit avoir présenté au moins cinquante candidats, ayant obtenu chacun au moins 1% des voix.
Les listes révélées par l’Assemblée et le Sénat jouent sur une seconde aide. Les candidats élus doivent choisir un « rattachement » à un parti. Et celui-ci recevra ensuite près de 42 000 euros par parlementaire « rattaché ».
Un service « désintéressé » du MoDem
Très logiquement, un parlementaire est censé se « rattacher » au parti dont il porte les couleurs. Exemple : les sept sénateurs fidèles à François Bayrou ont choisi Le Centre pour la France, le parti monté par le MoDem pour ses candidatures aux dernières législatives.
Surprise : un huitième sénateur, Jean-Pierre Chevènement, a lui aussi choisi cette émanation du MoDem. Ce n’est pas une faute de frappe des services du Sénat. L’ancien ministre de l’Intérieur contourne en fait, grâce à François Bayrou, les règles très strictes du financement politique.
Son Mouvement républicain et citoyen (MRC) n’a pas réuni assez de candidats et de voix pour pouvoir prétendre aux aides. Ses parlementaires ont donc dû trouver un parti-tirelire, qui recevra les aides pour eux. A l’Assemblée, les trois députés du MRC ont choisi le PS.
Au Sénat, Jean-Pierre Chevènement a donc préféré un parti idéologiquement beaucoup plus éloigné du sien. Au MoDem, on nous précise que les fonds reçus lui sont reversés intégralement... et que cela dure en fait depuis plusieurs années :
« C’est un service désintéressé qu’on lui rend, entre responsables politiques qui aiment la liberté, même si nous n’avons pas la même position politique sur l’Europe. »
« Hors de question de passer par le PS »
En réalité, si Jean-Pierre Chevènement n’a pas choisi le PS, c’est parce qu’il boude. Cette bouderie ne remonte pas à sa candidature avortée à la présidentielle, mais aux dernières sénatoriales, nous explique son équipe :
« [Le “rattachement” au MoDem] est une question purement technique. Mais pour Jean-Pierre Chevènement, il était hors de question de passer par le PS, qui avait placé un candidat contre lui en 2008. »
D’autres solutions s’offraient à lui. Il aurait ainsi pu choisir une autre alliance contre-nature, avec Le Trèfle. Ce petit parti écologique n’a jamais eu d’élu au Parlement, mais remplit les conditions pour recevoir les fonds publics.
C’était la solution retenue par Jean-Louis Borloo lorsqu’il s’était fâché, lui, avec l’UMP. Le Trèfle ne compte plus qu’un seul parlementaire « rattaché », Jean-François Husson, sénateur de Meurthe-et-Moselle. Encore un élu brouillé avec son parti : il avait été élu sur une liste dissidente, en bravant Nadine Morano, la patronne locale de l’UMP.
L’alternative : le vrai-faux parti en outre-mer
Jean-Pierre Chevènement aurait aussi pu recourir à une autre astuce. La loi prévoit en effet une exception pour les partis d’outre-mer : pour avoir droit aux aides, ils n’ont qu’à présenter un seul candidat. Pas très compliqué.
L’astuce est appréciée des parlementaires divers-droite. En juin, le Centre national des indépendants et paysans (CNIP) a ainsi présenté un candidat à Saint-Pierre-et-Miquelon avec un vrai-faux parti, Les Indépendants de la France métropolitaine et d’outre-mer.
A l’Assemblée, il compte trois députés « rattachés » : Gilles Bourdouleix, le président du CNIP, et deux Vendéens orphelins de Philippe de Villiers. Deux sénateurs ont aussi choisi d’en profiter : un autre Vendéen, Philippe Darniche, et le Parisien Yves Pozzo Di Borgo.
Ce sénateur appartient pourtant au Nouveau Centre. Mais ce « rattachement » étrange lui permet de garantir son indépendance, financière comme politique : il s’était déjà démarqué, pendant la présidentielle, en préférant François Bayrou à Nicolas Sarkozy, officiellement soutenu par le Nouveau Centre.
Ces combines ultra-marines ont un expert, Jean-Louis Masson, sénateur divers-droite de... la Moselle. Son petit parti, Démocratie et République, était jusqu’ici le principal refuge des parlementaires en mal de « rattachement ».
Il avait servi de tirelire à Nicolas Dupont-Aignan, qui n’a désormais plus besoin de lui : les scores de son propre parti, Debout la République, ont été suffisants pour bénéficier des aides publiques sans l’intermédiaire de Jean-Louis Masson.
Ce dernier n’offre plus ses services qu’à six parlementaires. Parmi les quatre députés « rattachés », on retrouve un représentant de l’extrême droite en froid avec le FN, Jacques Bompard : ce système lui permet de financer son propre parti, la Ligue du sud.
Les sénateurs « rattachés » à ce parti-tirelire ne sont que deux : Alex Türk, sénateur divers-droite du Nord et ex-président de la Cnil, et évidemment, Jean-Louis Masson lui-même.
Interrogé début décembre sur Rue89, le sénateur de la Moselle avait défendu avec énergie ces petits arrangements permettant à Jean-Pierre Chevènement comme à des parlementaires moins célèbres de contourner les règles :
« On essaie d’étouffer les petits partis [...]. Celui qui dit que je profite, il n’a qu’à venir payer mes campagnes ! »
Couple improbable 17/12/2012
Pour financer son parti, Chevènement se rattache à Bayrou
François Krug | Journaliste
L’eurosceptique Chevènement utilise les services de l’euroenthousiaste Bayrou, pour recevoir une aide à laquelle il n’a en théorie pas droit. C’est une des surprises de la liste des accords financiers entre les sénateurs et les partis, rendue publique pour la première fois.
Cette liste, il faut d’abord la dénicher. Sans publicité, le Sénat a placé un lien discret en bas de la page d’accueil de son site, en fin de semaine dernière. Il s’était engagé à rendre enfin public ce document, comme l’Assemblée nationale début décembre.
Petit rappel des règles. Un parti bénéficie d’une première aide publique, calculée à partir de son score aux législatives. Avec deux conditions : il doit avoir présenté au moins cinquante candidats, ayant obtenu chacun au moins 1% des voix.
Les listes révélées par l’Assemblée et le Sénat jouent sur une seconde aide. Les candidats élus doivent choisir un « rattachement » à un parti. Et celui-ci recevra ensuite près de 42 000 euros par parlementaire « rattaché ».
Un service « désintéressé » du MoDem
Très logiquement, un parlementaire est censé se « rattacher » au parti dont il porte les couleurs. Exemple : les sept sénateurs fidèles à François Bayrou ont choisi Le Centre pour la France, le parti monté par le MoDem pour ses candidatures aux dernières législatives.
Surprise : un huitième sénateur, Jean-Pierre Chevènement, a lui aussi choisi cette émanation du MoDem. Ce n’est pas une faute de frappe des services du Sénat. L’ancien ministre de l’Intérieur contourne en fait, grâce à François Bayrou, les règles très strictes du financement politique.
Son Mouvement républicain et citoyen (MRC) n’a pas réuni assez de candidats et de voix pour pouvoir prétendre aux aides. Ses parlementaires ont donc dû trouver un parti-tirelire, qui recevra les aides pour eux. A l’Assemblée, les trois députés du MRC ont choisi le PS.
Au Sénat, Jean-Pierre Chevènement a donc préféré un parti idéologiquement beaucoup plus éloigné du sien. Au MoDem, on nous précise que les fonds reçus lui sont reversés intégralement... et que cela dure en fait depuis plusieurs années :
« C’est un service désintéressé qu’on lui rend, entre responsables politiques qui aiment la liberté, même si nous n’avons pas la même position politique sur l’Europe. »
« Hors de question de passer par le PS »
En réalité, si Jean-Pierre Chevènement n’a pas choisi le PS, c’est parce qu’il boude. Cette bouderie ne remonte pas à sa candidature avortée à la présidentielle, mais aux dernières sénatoriales, nous explique son équipe :
« [Le “rattachement” au MoDem] est une question purement technique. Mais pour Jean-Pierre Chevènement, il était hors de question de passer par le PS, qui avait placé un candidat contre lui en 2008. »
D’autres solutions s’offraient à lui. Il aurait ainsi pu choisir une autre alliance contre-nature, avec Le Trèfle. Ce petit parti écologique n’a jamais eu d’élu au Parlement, mais remplit les conditions pour recevoir les fonds publics.
C’était la solution retenue par Jean-Louis Borloo lorsqu’il s’était fâché, lui, avec l’UMP. Le Trèfle ne compte plus qu’un seul parlementaire « rattaché », Jean-François Husson, sénateur de Meurthe-et-Moselle. Encore un élu brouillé avec son parti : il avait été élu sur une liste dissidente, en bravant Nadine Morano, la patronne locale de l’UMP.
L’alternative : le vrai-faux parti en outre-mer
Jean-Pierre Chevènement aurait aussi pu recourir à une autre astuce. La loi prévoit en effet une exception pour les partis d’outre-mer : pour avoir droit aux aides, ils n’ont qu’à présenter un seul candidat. Pas très compliqué.
L’astuce est appréciée des parlementaires divers-droite. En juin, le Centre national des indépendants et paysans (CNIP) a ainsi présenté un candidat à Saint-Pierre-et-Miquelon avec un vrai-faux parti, Les Indépendants de la France métropolitaine et d’outre-mer.
A l’Assemblée, il compte trois députés « rattachés » : Gilles Bourdouleix, le président du CNIP, et deux Vendéens orphelins de Philippe de Villiers. Deux sénateurs ont aussi choisi d’en profiter : un autre Vendéen, Philippe Darniche, et le Parisien Yves Pozzo Di Borgo.
Ce sénateur appartient pourtant au Nouveau Centre. Mais ce « rattachement » étrange lui permet de garantir son indépendance, financière comme politique : il s’était déjà démarqué, pendant la présidentielle, en préférant François Bayrou à Nicolas Sarkozy, officiellement soutenu par le Nouveau Centre.
Ces combines ultra-marines ont un expert, Jean-Louis Masson, sénateur divers-droite de... la Moselle. Son petit parti, Démocratie et République, était jusqu’ici le principal refuge des parlementaires en mal de « rattachement ».
Il avait servi de tirelire à Nicolas Dupont-Aignan, qui n’a désormais plus besoin de lui : les scores de son propre parti, Debout la République, ont été suffisants pour bénéficier des aides publiques sans l’intermédiaire de Jean-Louis Masson.
Ce dernier n’offre plus ses services qu’à six parlementaires. Parmi les quatre députés « rattachés », on retrouve un représentant de l’extrême droite en froid avec le FN, Jacques Bompard : ce système lui permet de financer son propre parti, la Ligue du sud.
Les sénateurs « rattachés » à ce parti-tirelire ne sont que deux : Alex Türk, sénateur divers-droite du Nord et ex-président de la Cnil, et évidemment, Jean-Louis Masson lui-même.
Interrogé début décembre sur Rue89, le sénateur de la Moselle avait défendu avec énergie ces petits arrangements permettant à Jean-Pierre Chevènement comme à des parlementaires moins célèbres de contourner les règles :
« On essaie d’étouffer les petits partis [...]. Celui qui dit que je profite, il n’a qu’à venir payer mes campagnes ! »
alexi- Messages : 1815
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: MRC & autres nationalistes de " gauche "
Mali : Il n’y a pas de solution purement militaire au terrorisme Marie-Françoise Bechtel, 1ere-vice présidente du MRC chargée des relations européennes et internationales, Députée de l'Aisne, mardi 15 janvier 2013.
Le MRC constate que le choix d’intervenir comme l’a fait la France depuis le 11 janvier était rendu inéluctable par la progression inattendue des forces islamistes vers Bamako. Ce changement brutal et imprévu dans une situation pour laquelle la réflexion était en cours tant à l’ONU que dans les capitales intéressées, africaines et européennes, obligeait à prendre une décision rapide
Cette intervention ne peut en aucun cas être comparée à l’intervention américaine en Irak en 2003 ou à l’intervention européenne en Libye en 2011 puisqu’il s’agit ici à l’inverse de ces deux interventions de protéger l’intégrité et la souveraineté d’un Etat .
La France ne peut toutefois en rester là. Si l’on invoque volontiers ici où là le soutien militaire européen d’une façon un peu incantatoire, c’est une négociation politique seule qui pourra dans l’avenir permettre de s’attaquer à la position territoriale d’AQMI qui a prospéré sur fond des divisions elles-mêmes entretenues par une pauvreté endémique.
Cette négociation doit se dérouler entre toutes les parties maliennes rejetant le terrorisme et faire sa juste place à la revendication des Touareg. Seule cette négociation pourra ouvrir la voie à une coexistence équilibrée entre le Sud et le Nord Mali dont les ethnies et les traditions sont différentes.
Il n’y a pas de solution purement militaire au terrorisme. Il y a une défense militaire contre les actions terroristes, ce qui n’est pas la même chose. Sans la reconstitution d’un Etat décomposé, les populations n’ont pas d’avenir.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
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