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Partisan (OCML-VP)
partisan n°244 (janvier 2011)
Tunisie, Côte d’Ivoire, Niger, Afghanistan... Un même combat contre l’impérialisme français !
Edito
Jamais la politique internationale de la France n’avait été ainsi sur la sellette. En Tunisie, la jeunesse et la classe ouvrière tunisienne se sont lancées à l’assaut du chô- mage, de la vie chère et du manque de liberté. Le dictateur a capitulé, mais la lutte ne fait que commencer. « La France » a réagi... par un silence assourdissant. C’est (...)
Amiens : Et après ? En 2012 ?
Sans-papiers à Vitry : le point sur la lutte
La Poste : répression et réactions
ENQUETE OUVRIERE, Question 3 : « Plus unis ou moins qu’avant ? »
« Quand une société régresse, ce sont les faibles qui trinquent. Il y a un vrai danger pour la femme »
Enquête ouvrière
Individualistes ? Non, individualisés !
A Lyon, vigoureux mouvement de la jeunesse, et féroce répresion policière
La jeunesse à l’avant-garde !
Qu’est-ce qu’une idéologie ?
« Haïti est un laboratoire expérimental… »
Népal en Révolution : Domination coloniale et impérialiste
Interview de Krisna et Basanta, dirigeants du PCNU maoïste (extraits)
Georges Abdallah : Après la manif du 4 décembre
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Partisan (OCML-VP)
Merci pour ce petit décalage de 11 ... mois
alexi- Messages : 1815
Date d'inscription : 10/07/2010
Le journal Partisan n°251 est sorti !
Austérité ou austérité : refusons de choisir !
Edito :
C’est la démocratie bourgeoise...
Ah, la belle « victoire de la démocratie » que voilà. Les primaires... Un bon coup pour le PS, qui s’assure ainsi un large vote dès le premier tour de la présidentielle de 2012. Mais sur le fond, personne n’est vraiment dupe : il s’agit bien de choisir quelle tête aura le représentant de nos exploiteurs. On sait bien que le résultat des élections ne changera rien pour les fins de mois difficiles, les licenciements, la dégradation de l’école, la difficulté à se soigner. Tout au plus, la victoire du PS fera dégager les mafieux arrogants de l’UMP, pour mettre à la place des gestionnaires du système capitaliste moins pourris dans la forme, plus présentables. Et c’est à nous, les exploités, qu’on donne cette grande « liberté », ce choix « démocratique ».
Nous n’avons même plus droit aux grandes promesses de 1981, aux nationalisations et à la marche à petits pas vers le socialisme. Le vrai programme, c’est la guerre à l’extérieur, comme Sarkozy en Libye, pour le compte de Total, Bouygues, Dassault et Cie ; l’austérité à l’intérieur, pour l’équilibre budgétaire ; et très significatif : pour ceux d’entre nous qui sont sans papiers, une régularisation... selon les besoins de l’économie nationale. Autrement dit, pas de changement.
Ceux qui, comme le Front de Gauche ou autres, parlent de rupture avec le système, tout en s’inscrivant dans cette Star-Ac électorale, roulent de fait pour le PS au deuxième tour. S’ils se retrouvaient au pouvoir, ce serait finalement comme la Gauche en 1983 : « Excusez-nous mais c’est la crise... ».
C’est la dictature du Capital !
Oui, la crise du capitalisme est bien là. Et à côté de la démocratie formelle de la politique bourgeoise, elle met à nu la dictature réelle du Capital dans l’économie. Les marges de manœuvre qui permettaient de céder quelques miettes pour acheter la paix sociale ont fondu comme neige au soleil. Attaquer le salaire indirect (Sécu, mutuelles, Education nationale...) ne suffit plus. C’est souvent la baisse du salaire direct, par la perte de l’emploi, ou par le chantage à la perte de l’emploi. Hommes, femmes et enfants sont sacrifiés pour remplir le puits sans fond des banques, pour sauver le Capital. Le « plan de compétitivité » des Fonderies du Poitou prévoit une baisse des salaires ouvriers de 23%. Parfois un patron organise un référendum : baisse des salaires ou licenciements, c’est à vous de choisir ! C’est de la démocratie, ça ? Oui, patronale.
Notre démocratie prolétarienne
Face à la démocratie bourgeoise au service de la dictature du Capital, il y a aussi notre classe, notre démocratie, dans nos luttes, préparant notre dictature.
Vous pensez aux AG décisionnelles, aux comités de grève, à la vie syndicale et associative. Vous avez raison. Mais les luttes, comme les urnes, ne peuvent à elles seules, nous le savons, changer la donne. Elles peuvent aider à organiser nos forces. Mais tant que le capitalisme n’a pas été renversé par une révolution, elles sont condamnées à la défensive. C’est pourquoi, avant la démocratie syndicale, notre vraie démocratie est celle de l’organisation communiste : là, nous sommes au cœur de notre classe, au cœur de toutes nos luttes.
Nous voulons tout !
On n’a pas fini d’entendre parler des élections de 2012, un peu aussi, mais beaucoup moins, des boites menacées de fermeture. On va entendre encore des déclarations de politiques sur le contrôle de l’économie. Elles auront le même résultat que celles de Sarkozy à Grandrange en 2007, ou lors de la crise de 2008, sur les traders, les paradis fiscaux, etc.
Pas d’illusion non plus sur le grignotage d’un pouvoir à la base, qui n’est que le cache-sexe de représentants sociaux privilégiés qui en veulent plus. Lorsque Bernard Thibault, à AZF Toulouse lors de l’anniversaire de la catastrophe, nous explique que la solution, c’est plus de démocratie dans l’entreprise, on a un gros doute...
On ne contrôle pas des exploiteurs, on les combat, et on les vire ! C’est comme le « partage des richesses » : nous ne voulons pas partager, nous voulons tout ! Nous voulons le pouvoir ouvrier dans l’entreprise, sur toute l’économie, et à la place de l’Etat actuel. Rêve, utopie ? Pas du tout. C’est le « contrôle » et le « partage » qui sont des utopies. Des comités de travailleurs et un parti communiste présents partout, c’est tout-à-fait envisageable !
Alors, dans les débats et discussions « de société » à l’occasion des élections, dans les luttes et à propos de nos perspectives, parlons aussi de communisme, et pas seulement de la catastrophe du capitalisme. La Russie des soviets, disait Lénine en 1918, est « un million de fois plus démocratique » que n’importe quelle démocratie bourgeoise.
Tant que nous ne serons que des marchandises, un « coût social » du Capital, il n’y aura pas de justice et de paix sur la planète.
Tant que nous laisserons le pouvoir aux capitalistes, il n’y aura pas de démocratie pour nous. Sans le pouvoir, pas de démocratie !
Au sommaire :
- Dossier : La révolution ? Tunisie, Népal etc.
- La question du genre
- Histoire : Longwy - 1979
- Et aussi : La crise, PSA, Femmes, Palestine
Edito :
C’est la démocratie bourgeoise...
Ah, la belle « victoire de la démocratie » que voilà. Les primaires... Un bon coup pour le PS, qui s’assure ainsi un large vote dès le premier tour de la présidentielle de 2012. Mais sur le fond, personne n’est vraiment dupe : il s’agit bien de choisir quelle tête aura le représentant de nos exploiteurs. On sait bien que le résultat des élections ne changera rien pour les fins de mois difficiles, les licenciements, la dégradation de l’école, la difficulté à se soigner. Tout au plus, la victoire du PS fera dégager les mafieux arrogants de l’UMP, pour mettre à la place des gestionnaires du système capitaliste moins pourris dans la forme, plus présentables. Et c’est à nous, les exploités, qu’on donne cette grande « liberté », ce choix « démocratique ».
Nous n’avons même plus droit aux grandes promesses de 1981, aux nationalisations et à la marche à petits pas vers le socialisme. Le vrai programme, c’est la guerre à l’extérieur, comme Sarkozy en Libye, pour le compte de Total, Bouygues, Dassault et Cie ; l’austérité à l’intérieur, pour l’équilibre budgétaire ; et très significatif : pour ceux d’entre nous qui sont sans papiers, une régularisation... selon les besoins de l’économie nationale. Autrement dit, pas de changement.
Ceux qui, comme le Front de Gauche ou autres, parlent de rupture avec le système, tout en s’inscrivant dans cette Star-Ac électorale, roulent de fait pour le PS au deuxième tour. S’ils se retrouvaient au pouvoir, ce serait finalement comme la Gauche en 1983 : « Excusez-nous mais c’est la crise... ».
C’est la dictature du Capital !
Oui, la crise du capitalisme est bien là. Et à côté de la démocratie formelle de la politique bourgeoise, elle met à nu la dictature réelle du Capital dans l’économie. Les marges de manœuvre qui permettaient de céder quelques miettes pour acheter la paix sociale ont fondu comme neige au soleil. Attaquer le salaire indirect (Sécu, mutuelles, Education nationale...) ne suffit plus. C’est souvent la baisse du salaire direct, par la perte de l’emploi, ou par le chantage à la perte de l’emploi. Hommes, femmes et enfants sont sacrifiés pour remplir le puits sans fond des banques, pour sauver le Capital. Le « plan de compétitivité » des Fonderies du Poitou prévoit une baisse des salaires ouvriers de 23%. Parfois un patron organise un référendum : baisse des salaires ou licenciements, c’est à vous de choisir ! C’est de la démocratie, ça ? Oui, patronale.
Notre démocratie prolétarienne
Face à la démocratie bourgeoise au service de la dictature du Capital, il y a aussi notre classe, notre démocratie, dans nos luttes, préparant notre dictature.
Vous pensez aux AG décisionnelles, aux comités de grève, à la vie syndicale et associative. Vous avez raison. Mais les luttes, comme les urnes, ne peuvent à elles seules, nous le savons, changer la donne. Elles peuvent aider à organiser nos forces. Mais tant que le capitalisme n’a pas été renversé par une révolution, elles sont condamnées à la défensive. C’est pourquoi, avant la démocratie syndicale, notre vraie démocratie est celle de l’organisation communiste : là, nous sommes au cœur de notre classe, au cœur de toutes nos luttes.
Nous voulons tout !
On n’a pas fini d’entendre parler des élections de 2012, un peu aussi, mais beaucoup moins, des boites menacées de fermeture. On va entendre encore des déclarations de politiques sur le contrôle de l’économie. Elles auront le même résultat que celles de Sarkozy à Grandrange en 2007, ou lors de la crise de 2008, sur les traders, les paradis fiscaux, etc.
Pas d’illusion non plus sur le grignotage d’un pouvoir à la base, qui n’est que le cache-sexe de représentants sociaux privilégiés qui en veulent plus. Lorsque Bernard Thibault, à AZF Toulouse lors de l’anniversaire de la catastrophe, nous explique que la solution, c’est plus de démocratie dans l’entreprise, on a un gros doute...
On ne contrôle pas des exploiteurs, on les combat, et on les vire ! C’est comme le « partage des richesses » : nous ne voulons pas partager, nous voulons tout ! Nous voulons le pouvoir ouvrier dans l’entreprise, sur toute l’économie, et à la place de l’Etat actuel. Rêve, utopie ? Pas du tout. C’est le « contrôle » et le « partage » qui sont des utopies. Des comités de travailleurs et un parti communiste présents partout, c’est tout-à-fait envisageable !
Alors, dans les débats et discussions « de société » à l’occasion des élections, dans les luttes et à propos de nos perspectives, parlons aussi de communisme, et pas seulement de la catastrophe du capitalisme. La Russie des soviets, disait Lénine en 1918, est « un million de fois plus démocratique » que n’importe quelle démocratie bourgeoise.
Tant que nous ne serons que des marchandises, un « coût social » du Capital, il n’y aura pas de justice et de paix sur la planète.
Tant que nous laisserons le pouvoir aux capitalistes, il n’y aura pas de démocratie pour nous. Sans le pouvoir, pas de démocratie !
Au sommaire :
- Dossier : La révolution ? Tunisie, Népal etc.
- La question du genre
- Histoire : Longwy - 1979
- Et aussi : La crise, PSA, Femmes, Palestine
Joe Hill- Messages : 340
Date d'inscription : 21/11/2011
Le journal Partisan n°252 est sorti (déc/janvier)!
Organisons pour supprimer les (vrais) profiteurs !
Edito :
Xavier Bertrand, François Baroin, ministres et serviteurs zélés des banques, des industriels, des spéculateurs, bref des bourgeois, nous font la morale, comme ils le faisaient à l’égard des travailleurs grecs. Mesures après mesures, sacrifices imposés après sacrifices imposés, ils nous disent que nous vivons au-dessus de nos moyens, et que si l’économie va mal, c’est que nos salaires sont trop élevés, que nous prenons trop d’arrêts maladie, que nous profitons de la Sécurité Sociale, que chômeurs nous nous complaisons dans l’assistanat.
Alors, c’est un jour de plus de carence en cas d’arrêt maladie dans le privé, et un nouveau dans le public. C’est l’accélération de la « réforme des retraites », et la baisse les prestations sociales. Ce sont des sanctions et des amendes pour les « fraudeurs » qui prendraient des arrêts maladie indus. Pour restaurer la compétitivité de nos exploiteurs dans la guerre économique, le gouvernement Sarkozy proposent de réduire le « coût » de notre force de travail en diminuant les charges sociales sur les salaires, pour les reporter sur la TVA qui pénalise surtout les bas revenus.
Toutes ces attaques s’accompagnent d’une campagne idéologique qui cherche à dresser les travailleurs les uns contre les autres : ceux qui sont, encore, en bonne santé contre les malades « fraudeurs », ceux qui travaillent contre les « chômeurs assistés », les travailleurs en règle contre les immigrés sans papiers, qui abuseraient des aides de l’Etat. Le gouvernement sait qu’il y en a des travailleurs qui pensent ainsi. Chacun de nous peut connaître un ou une collègue qui critique un voisin ou un travailleur qui « abuse » de ceci ou de cela. Ou d’autres qui disaient ne pas vouloir payer pour les Grecs…
Les députés qui nous font la morale et cherchent à nous diviser peuvent prendre, eux, leur retraite à 55 ans et après 15 ans de service avec plus de 4500 € par mois. Les patrons du CAC 40 dont ils défendent les intérêts peuvent toucher plus de 200 fois le revenu d’un smicard. Et Madame Bettancourt, une des grandes fortunes françaises, a un revenu égal à 3000 fois celui d’un smicard, sur lequel elle ne paie que 8 % d’impôts. Les profiteurs, c’est eux : c’est la bourgeoisie, les actionnaires de Total, Peugeot, Renault et bien d’autres… Total qui a fait 10 milliards d’euros de bénéfice ne paie pas d’impôt sur les sociétés en France, et les entreprises du CAC 40 pas plus de 8 % en moyenne. Alors que nous, travailleurs, nous payons bien plus, même si nous ne sommes pas imposés sur le revenu. Nous payons des impôts en achetant notre baguette de pain, et sur tout ce que nous faut pour vivre, mal… Le PDG du groupe Publicis a eu le culot de dire qu’il était prêt à payer exceptionnellement plus d’impôts si les prestations sociales étaient revues à la baisse…
Oui, nous défendons notre vie par tous les moyens. Oui, nous prenons des jours de congés quand c’est trop dur au boulot et que nous n’en pouvons plus. Oui nous prenons des jours de congés pour nous occuper des nos enfants malades. Les profiteurs qui vivent de notre travail, de notre exploitation, n’ont jamais connu le travail à la chaîne, le chômage ou la précarité, la peur et l’exploitation des sans papiers, la galère dans les transports et les fins de mois difficiles. Ils n’ont jamais eu à jongler avec le travail, les enfants, le ménage…
Ne comptons pas sur les gouvernements de droite ou de gauche pour prendre soin de nous, de nos vies et de notre avenir et de celui de nos enfants. Nous ne voulons pas comme François Hollande « donner du sens à la rigueur » qui nous écrase. Ménageons nos forces, économisons-les, si nécessaire en « fraudant avec nos exploiteurs »… Ménageons-les pour lutter ensemble. Pour construire notre avenir. Nous sommes révoltés, mais la révolte individuelle ne peut rien, alors organisons-la.
Nous n’en pouvons plus de cette vie, de ces attaques qui s’enfilent comme des perles, de l’arrogance des bourgeois qui nous expliquent que c’est à nous et pas à eux de se serrer la ceinture. Si nous voulons vivre autrement. Travailler tous, dans des conditions qui ne nous détruisent pas, mais au contraire nous enrichissent humainement. Si nous voulons une éducation de qualité pour nos enfants, pour en faire des adultes responsables, solidaires, critiques et combattants. Si nous voulons une vie saine et un système de santé efficace. Si nous voulons un monde solidaire, pacifique, internationaliste, accueillant. Si nous voulons un système productif et social qui nous permette de travailler moins, en ménageant la nature et ses ressources… Si nous voulons tout ça, c’est que nous voulons une révolution.
Une révolution, c’est un peu utopique, non ? C’est vrai, aujourd’hui les conditions n’en sont pas réunies encore. Mais si nous attendons qu’elles le soient pour nous organiser, nous passerons à coté des occasions quand elles se présenteront.
Une révolution, c’est utopique ? Mais ce qui est complètement utopique, c’est de penser que cette société capitaliste puisse nous apporter un avenir meilleur demain. Dans cette société nous ne sommes que de la chair à canon dans la guerre que nos exploiteurs livrent à d’autres exploiteurs. Le choix est simple : nous laisser écraser collectivement dans cette guerre (en essayant souvent de nous en tirer individuellement), ou nous organiser pour résister et nous préparer à les renverser.
Une révolution, si nous la voulons, il faut la préparer. Il faut nous organiser dès maintenant dans un parti révolutionnaire. Notre parti de travailleurs. Il sera notre instrument de lutte, notre quartier général dans notre résistance quotidienne et dans notre combat pour renverser l’ordre qui nous écrase. Pour construire collectivement un avenir sans exploiteur et sans exploités. C’est le sens du combat de Voie Prolétarienne. Si tu partages notre volonté, rejoins-nous ! La solidarité, la fraternité, l’organisation de notre classe, c’est un combat de tous les jours !
Sommaire :
- Luttes : Fralib, Aciéries grecques, Texelis Limoges, Coliposte etc.
- Dossier : Démondialiser, nationaliser? Fausse piste !
- International : Grèce, USA, Mayotte, Népal, Chine, Allemagne, Somalie, Hongrie
Notre site : www.vp-partisan.org
Pour se le procurer, contactez nous : contact@vp-partisan.org ou achetez le en kiosque (pour le trouver près de chez vous : www.trouverlapresse.com )
Edito :
Xavier Bertrand, François Baroin, ministres et serviteurs zélés des banques, des industriels, des spéculateurs, bref des bourgeois, nous font la morale, comme ils le faisaient à l’égard des travailleurs grecs. Mesures après mesures, sacrifices imposés après sacrifices imposés, ils nous disent que nous vivons au-dessus de nos moyens, et que si l’économie va mal, c’est que nos salaires sont trop élevés, que nous prenons trop d’arrêts maladie, que nous profitons de la Sécurité Sociale, que chômeurs nous nous complaisons dans l’assistanat.
Alors, c’est un jour de plus de carence en cas d’arrêt maladie dans le privé, et un nouveau dans le public. C’est l’accélération de la « réforme des retraites », et la baisse les prestations sociales. Ce sont des sanctions et des amendes pour les « fraudeurs » qui prendraient des arrêts maladie indus. Pour restaurer la compétitivité de nos exploiteurs dans la guerre économique, le gouvernement Sarkozy proposent de réduire le « coût » de notre force de travail en diminuant les charges sociales sur les salaires, pour les reporter sur la TVA qui pénalise surtout les bas revenus.
Toutes ces attaques s’accompagnent d’une campagne idéologique qui cherche à dresser les travailleurs les uns contre les autres : ceux qui sont, encore, en bonne santé contre les malades « fraudeurs », ceux qui travaillent contre les « chômeurs assistés », les travailleurs en règle contre les immigrés sans papiers, qui abuseraient des aides de l’Etat. Le gouvernement sait qu’il y en a des travailleurs qui pensent ainsi. Chacun de nous peut connaître un ou une collègue qui critique un voisin ou un travailleur qui « abuse » de ceci ou de cela. Ou d’autres qui disaient ne pas vouloir payer pour les Grecs…
Les députés qui nous font la morale et cherchent à nous diviser peuvent prendre, eux, leur retraite à 55 ans et après 15 ans de service avec plus de 4500 € par mois. Les patrons du CAC 40 dont ils défendent les intérêts peuvent toucher plus de 200 fois le revenu d’un smicard. Et Madame Bettancourt, une des grandes fortunes françaises, a un revenu égal à 3000 fois celui d’un smicard, sur lequel elle ne paie que 8 % d’impôts. Les profiteurs, c’est eux : c’est la bourgeoisie, les actionnaires de Total, Peugeot, Renault et bien d’autres… Total qui a fait 10 milliards d’euros de bénéfice ne paie pas d’impôt sur les sociétés en France, et les entreprises du CAC 40 pas plus de 8 % en moyenne. Alors que nous, travailleurs, nous payons bien plus, même si nous ne sommes pas imposés sur le revenu. Nous payons des impôts en achetant notre baguette de pain, et sur tout ce que nous faut pour vivre, mal… Le PDG du groupe Publicis a eu le culot de dire qu’il était prêt à payer exceptionnellement plus d’impôts si les prestations sociales étaient revues à la baisse…
Oui, nous défendons notre vie par tous les moyens. Oui, nous prenons des jours de congés quand c’est trop dur au boulot et que nous n’en pouvons plus. Oui nous prenons des jours de congés pour nous occuper des nos enfants malades. Les profiteurs qui vivent de notre travail, de notre exploitation, n’ont jamais connu le travail à la chaîne, le chômage ou la précarité, la peur et l’exploitation des sans papiers, la galère dans les transports et les fins de mois difficiles. Ils n’ont jamais eu à jongler avec le travail, les enfants, le ménage…
Ne comptons pas sur les gouvernements de droite ou de gauche pour prendre soin de nous, de nos vies et de notre avenir et de celui de nos enfants. Nous ne voulons pas comme François Hollande « donner du sens à la rigueur » qui nous écrase. Ménageons nos forces, économisons-les, si nécessaire en « fraudant avec nos exploiteurs »… Ménageons-les pour lutter ensemble. Pour construire notre avenir. Nous sommes révoltés, mais la révolte individuelle ne peut rien, alors organisons-la.
Nous n’en pouvons plus de cette vie, de ces attaques qui s’enfilent comme des perles, de l’arrogance des bourgeois qui nous expliquent que c’est à nous et pas à eux de se serrer la ceinture. Si nous voulons vivre autrement. Travailler tous, dans des conditions qui ne nous détruisent pas, mais au contraire nous enrichissent humainement. Si nous voulons une éducation de qualité pour nos enfants, pour en faire des adultes responsables, solidaires, critiques et combattants. Si nous voulons une vie saine et un système de santé efficace. Si nous voulons un monde solidaire, pacifique, internationaliste, accueillant. Si nous voulons un système productif et social qui nous permette de travailler moins, en ménageant la nature et ses ressources… Si nous voulons tout ça, c’est que nous voulons une révolution.
Une révolution, c’est un peu utopique, non ? C’est vrai, aujourd’hui les conditions n’en sont pas réunies encore. Mais si nous attendons qu’elles le soient pour nous organiser, nous passerons à coté des occasions quand elles se présenteront.
Une révolution, c’est utopique ? Mais ce qui est complètement utopique, c’est de penser que cette société capitaliste puisse nous apporter un avenir meilleur demain. Dans cette société nous ne sommes que de la chair à canon dans la guerre que nos exploiteurs livrent à d’autres exploiteurs. Le choix est simple : nous laisser écraser collectivement dans cette guerre (en essayant souvent de nous en tirer individuellement), ou nous organiser pour résister et nous préparer à les renverser.
Une révolution, si nous la voulons, il faut la préparer. Il faut nous organiser dès maintenant dans un parti révolutionnaire. Notre parti de travailleurs. Il sera notre instrument de lutte, notre quartier général dans notre résistance quotidienne et dans notre combat pour renverser l’ordre qui nous écrase. Pour construire collectivement un avenir sans exploiteur et sans exploités. C’est le sens du combat de Voie Prolétarienne. Si tu partages notre volonté, rejoins-nous ! La solidarité, la fraternité, l’organisation de notre classe, c’est un combat de tous les jours !
Sommaire :
- Luttes : Fralib, Aciéries grecques, Texelis Limoges, Coliposte etc.
- Dossier : Démondialiser, nationaliser? Fausse piste !
- International : Grèce, USA, Mayotte, Népal, Chine, Allemagne, Somalie, Hongrie
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Joe Hill- Messages : 340
Date d'inscription : 21/11/2011
Le journal Partisan n°553 est sorti (février) !
Travailleurs, pour avoir la parole, organisons-nous !
Edito
La campagne électorale est commencée. Mais qui parle de nos problèmes d’ouvriers, de travailleurs exploités ? Et ceux qui en parlent, quelles perspectives nous donnent-ils ? Crise, chômage pour les uns, exploitation accrue pour les autres. « Réformes » qui vont toutes dans le sens de la restriction de nos droits : accès aux soins, à l’éducation, à la retraite. Tout cela est déjà bien attaqué depuis des décennies et ça continue de plus belle. Mais qui s’exprime sur ces questions ? Qui dénonce ces attaques, à la télé ou à la tribune des meetings ? Est-ce nous, les ouvriers ? Non, la plupart du temps, nous n’avons pas accès au micro.
Ils nous saoulent de promesses vagues…
Sarkozy et Hollande sont tous deux des champions du libéralisme. Tous deux essayent de rassurer les membres de leur classe dont leur pouvoir dépendra : les capitalistes. Nous sommes nombreux à rejeter Sarkozy et sa politique, et nous le verrons avec plaisir prendre une veste. Mais Hollande ? Il veut rassurer par son ton conciliant, ses propositions insignifiantes. Mais rassurer qui ? Il a peur de choquer aussi bien les grands bourgeois de la finance et de l’industrie que la petite bourgeoise qui se reconnaît en lui. Entre Sarkozy et Hollande, c’est à qui en dit le moins sur ce qu’il fera, en attendant le faux pas de l’autre.
Ce que nous sommes, ce que nous vivons, ouvriers ou ouvrières, français ou étrangers, employés, ou précaires, chômeurs en galère, est autant étranger à Sarkozy et Hollande que la vie des citoyens de Papouasie. Mais ce qui les sépare de nous, ce n’est pas des milliers de kilomètres, c’est une distance encore plus infranchissable : une distance de classe.
Alors qui parle de nous ? Qui parle du peuple ? Qui dit à notre place ce que nous voulons ? A gauche du PS, il y a Mélenchon du Front de Gauche. « Place au peuple » dit-il sur ses affiches. C’est un tribun. Comme Georges Marchais, ancien dirigeant du PCF des années 1970, en plus habile. Il sait moucher les journalistes, soulever l’auditoire de ses meetings. Ses paroles trouvent un écho parmi beaucoup de travailleurs combatifs. Il parle du social… et veut renforcer le rôle de l’État capitaliste. Il veut protéger l’économie nationale et sanctionner les patrons voyous de la finance. Bref, il veut que l’État des capitalistes contrôle… les capitalistes.
A droite de l’UMP, Marine Le Pen parle aussi du peuple. Le FN a abandonné son discours ultralibéral pour endosser celui de la « défense » des travailleurs et de leurs droits. Elle aussi par le recours renforcé à l’État : un État plus répressif et chauvin que Mélenchon. Un État qui instituerait la préférence nationale et une discrimination renforcée contre ceux qui, parmi nous, sont étrangers.
Étatiques ou libérales, ces politiques se plient sagement aux contraintes de l’économie capitaliste. Les plus hardies rêvent d’une finance sous contrôle étatique, et d’un capitalisme industriel « vertueux ». Les champions de l’impérialisme français, les groupes Bouygues, AREVA (étatique), Lagardère et EADS, Dassault, Renault et PSA et tous les autres, peuvent dormir tranquille, ou plutôt exploiter tranquillement des milliers de travailleurs de par le monde. Aucun de ces candidats ne les dénoncera. Aucun de ces candidats ne les menacera d’une mesure quelconque contraire à leurs intérêts. La preuve : la reculade de Hollande sur le nucléaire sous la pression d’Areva. Ou Sarkozy qui promet une taxe sur les transactions financières… qui a déjà été votée en 2001 sous Jospin, mais jamais appliquée.
Pas de vraie parole ouvrière, de classe et internationaliste, sans organisation communiste
Quel candidat « sérieux » de la bourgeoisie serait assez fou pour s’attaquer à Bouygues qui contrôle TF1, à Dassault qui contrôle Le Figaro, à Lagardère qui contrôle un immense empire dans la presse et l’audiovisuel. Si les campagnes se gagnent à la télé, lequel d’entre eux serait assez téméraire pour attaquer ceux qui leur offrent une tribune et manipulent l’opinion ?
Les candidats d’extrême-gauche, on ne les entend pas. Il n’y a pas de mystère à cela. Pourquoi les médias de la bourgeoisie, qui leur ont donné une tribune dans des temps plus calmes, les mettraient-ils en avant en période de crise aggravée ? A Partisan, nous jugeons qu’ils répandent eux aussi des illusions quant aux conditions d’un véritable changement pour les exploités. Mais pour les capitalistes, ils ne jouent pas assez le jeu de la politique bourgeoise, alors que le Front de Gauche après ses coups de gueule se ralliera au PS. L’expérience passée de leurs succès électoraux est une leçon. Construire sur l’audience qui nous est concédée par les médias bourgeois conduit à être en grande partie leurs prisonniers ou à accepter leur jeu.
Nous ne voulons plus nous rallier à des tribuns bourgeois parlant à notre place. Nous voulons construire nos solutions, notre issue révolutionnaire à la crise. Pour cela, il nous faut renoncer à penser que la solution est dans l’État bourgeois, ou le nationalisme, voire le rejet de l’étranger. Il faut nous organiser, non seulement pour dire tout ce que nous rejetons dans cette société inhumaine, pour résister aussi, mais encore pour imposer « notre vraie parole de classe » contre le réformisme et le nationalisme.
Nous organiser pour construire notre avenir : le communisme.
Nous organiser, non seulement pour dénoncer, ce que fait notre journal Partisan, mais pour construire et agir, ce que fait notre organisation. Si nous savons ce que nous ne voulons plus, c’est autre chose de comprendre qu’existent, aujourd’hui, les conditions matérielles pour que les hommes et les femmes travaillent tous et toutes, moins et autrement. Qu’il est possible de vivre libérés de l’exploitation. Comprendre que les seuls obstacles à cela sont le capitalisme et notre manque d’organisation face à la bourgeoisie.
Cette société que nous voulons et appelons le socialisme, sans que cela n’ait aucun rapport avec le PS, elle ne viendra pas toute seule, comme un fruit mûr tombe de l’arbre. C’est nous qui la construirons. C’est nous qui en serons les bâtisseurs et les bâtisseuses, mais aussi les architectes et les organisatrices, parce que nous aurons le pouvoir. Pour cela, nous devons, dès aujourd’hui, prendre nos affaires en mains, sans nous en remettre à ceux qui disent « place au peuple », pour se placer eux-mêmes. Prendre nos affaires en mains aujourd’hui, c’est nous engager dans une organisation communiste, avec la volonté de construire un parti qui soit celui des exploités, celui de l’avenir communiste.
Sommaire :
- Sans papiers
- 1905
- Femmes du 93
- Crise
- Palestine
- Dossier : Nucléaire, écologie et pouvoir ouvrier
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Pour se le procurer, contactez nous : contact@vp-partisan.org ou achetez le en kiosque (pour le trouver près de chez vous : www.trouverlapresse.com )
Edito
La campagne électorale est commencée. Mais qui parle de nos problèmes d’ouvriers, de travailleurs exploités ? Et ceux qui en parlent, quelles perspectives nous donnent-ils ? Crise, chômage pour les uns, exploitation accrue pour les autres. « Réformes » qui vont toutes dans le sens de la restriction de nos droits : accès aux soins, à l’éducation, à la retraite. Tout cela est déjà bien attaqué depuis des décennies et ça continue de plus belle. Mais qui s’exprime sur ces questions ? Qui dénonce ces attaques, à la télé ou à la tribune des meetings ? Est-ce nous, les ouvriers ? Non, la plupart du temps, nous n’avons pas accès au micro.
Ils nous saoulent de promesses vagues…
Sarkozy et Hollande sont tous deux des champions du libéralisme. Tous deux essayent de rassurer les membres de leur classe dont leur pouvoir dépendra : les capitalistes. Nous sommes nombreux à rejeter Sarkozy et sa politique, et nous le verrons avec plaisir prendre une veste. Mais Hollande ? Il veut rassurer par son ton conciliant, ses propositions insignifiantes. Mais rassurer qui ? Il a peur de choquer aussi bien les grands bourgeois de la finance et de l’industrie que la petite bourgeoise qui se reconnaît en lui. Entre Sarkozy et Hollande, c’est à qui en dit le moins sur ce qu’il fera, en attendant le faux pas de l’autre.
Ce que nous sommes, ce que nous vivons, ouvriers ou ouvrières, français ou étrangers, employés, ou précaires, chômeurs en galère, est autant étranger à Sarkozy et Hollande que la vie des citoyens de Papouasie. Mais ce qui les sépare de nous, ce n’est pas des milliers de kilomètres, c’est une distance encore plus infranchissable : une distance de classe.
Alors qui parle de nous ? Qui parle du peuple ? Qui dit à notre place ce que nous voulons ? A gauche du PS, il y a Mélenchon du Front de Gauche. « Place au peuple » dit-il sur ses affiches. C’est un tribun. Comme Georges Marchais, ancien dirigeant du PCF des années 1970, en plus habile. Il sait moucher les journalistes, soulever l’auditoire de ses meetings. Ses paroles trouvent un écho parmi beaucoup de travailleurs combatifs. Il parle du social… et veut renforcer le rôle de l’État capitaliste. Il veut protéger l’économie nationale et sanctionner les patrons voyous de la finance. Bref, il veut que l’État des capitalistes contrôle… les capitalistes.
A droite de l’UMP, Marine Le Pen parle aussi du peuple. Le FN a abandonné son discours ultralibéral pour endosser celui de la « défense » des travailleurs et de leurs droits. Elle aussi par le recours renforcé à l’État : un État plus répressif et chauvin que Mélenchon. Un État qui instituerait la préférence nationale et une discrimination renforcée contre ceux qui, parmi nous, sont étrangers.
Étatiques ou libérales, ces politiques se plient sagement aux contraintes de l’économie capitaliste. Les plus hardies rêvent d’une finance sous contrôle étatique, et d’un capitalisme industriel « vertueux ». Les champions de l’impérialisme français, les groupes Bouygues, AREVA (étatique), Lagardère et EADS, Dassault, Renault et PSA et tous les autres, peuvent dormir tranquille, ou plutôt exploiter tranquillement des milliers de travailleurs de par le monde. Aucun de ces candidats ne les dénoncera. Aucun de ces candidats ne les menacera d’une mesure quelconque contraire à leurs intérêts. La preuve : la reculade de Hollande sur le nucléaire sous la pression d’Areva. Ou Sarkozy qui promet une taxe sur les transactions financières… qui a déjà été votée en 2001 sous Jospin, mais jamais appliquée.
Pas de vraie parole ouvrière, de classe et internationaliste, sans organisation communiste
Quel candidat « sérieux » de la bourgeoisie serait assez fou pour s’attaquer à Bouygues qui contrôle TF1, à Dassault qui contrôle Le Figaro, à Lagardère qui contrôle un immense empire dans la presse et l’audiovisuel. Si les campagnes se gagnent à la télé, lequel d’entre eux serait assez téméraire pour attaquer ceux qui leur offrent une tribune et manipulent l’opinion ?
Les candidats d’extrême-gauche, on ne les entend pas. Il n’y a pas de mystère à cela. Pourquoi les médias de la bourgeoisie, qui leur ont donné une tribune dans des temps plus calmes, les mettraient-ils en avant en période de crise aggravée ? A Partisan, nous jugeons qu’ils répandent eux aussi des illusions quant aux conditions d’un véritable changement pour les exploités. Mais pour les capitalistes, ils ne jouent pas assez le jeu de la politique bourgeoise, alors que le Front de Gauche après ses coups de gueule se ralliera au PS. L’expérience passée de leurs succès électoraux est une leçon. Construire sur l’audience qui nous est concédée par les médias bourgeois conduit à être en grande partie leurs prisonniers ou à accepter leur jeu.
Nous ne voulons plus nous rallier à des tribuns bourgeois parlant à notre place. Nous voulons construire nos solutions, notre issue révolutionnaire à la crise. Pour cela, il nous faut renoncer à penser que la solution est dans l’État bourgeois, ou le nationalisme, voire le rejet de l’étranger. Il faut nous organiser, non seulement pour dire tout ce que nous rejetons dans cette société inhumaine, pour résister aussi, mais encore pour imposer « notre vraie parole de classe » contre le réformisme et le nationalisme.
Nous organiser pour construire notre avenir : le communisme.
Nous organiser, non seulement pour dénoncer, ce que fait notre journal Partisan, mais pour construire et agir, ce que fait notre organisation. Si nous savons ce que nous ne voulons plus, c’est autre chose de comprendre qu’existent, aujourd’hui, les conditions matérielles pour que les hommes et les femmes travaillent tous et toutes, moins et autrement. Qu’il est possible de vivre libérés de l’exploitation. Comprendre que les seuls obstacles à cela sont le capitalisme et notre manque d’organisation face à la bourgeoisie.
Cette société que nous voulons et appelons le socialisme, sans que cela n’ait aucun rapport avec le PS, elle ne viendra pas toute seule, comme un fruit mûr tombe de l’arbre. C’est nous qui la construirons. C’est nous qui en serons les bâtisseurs et les bâtisseuses, mais aussi les architectes et les organisatrices, parce que nous aurons le pouvoir. Pour cela, nous devons, dès aujourd’hui, prendre nos affaires en mains, sans nous en remettre à ceux qui disent « place au peuple », pour se placer eux-mêmes. Prendre nos affaires en mains aujourd’hui, c’est nous engager dans une organisation communiste, avec la volonté de construire un parti qui soit celui des exploités, celui de l’avenir communiste.
Sommaire :
- Sans papiers
- 1905
- Femmes du 93
- Crise
- Palestine
- Dossier : Nucléaire, écologie et pouvoir ouvrier
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Pour se le procurer, contactez nous : contact@vp-partisan.org ou achetez le en kiosque (pour le trouver près de chez vous : www.trouverlapresse.com )
Joe Hill- Messages : 340
Date d'inscription : 21/11/2011
Le journal Partisan n°524 est sorti (mars) !
Place au peuple ? Oui mais par la révolution !
Edito :
La campagne est commencée. Après un « terrible suspens », entretenu par la presse, sur la candidature de Sarkozy, le voilà officiellement candidat. Lui qui a si fort attaqué nos droits et nos conditions de vie, en appelle au « peuple ». C’est-à-dire nous. Et de l’extrême droite à la gauche, presque tous disent « pouvoir au peuple ». Mais pouvons-nous nous reconnaître dans le « peuple » dont ils nous parlent ?
A chacun son peuple !
Sûrement pas dans le peuple « ouvrier » que Marine Le Pen dit défendre par l’exclusion du droit à une vie « normale » d’une partie d’entre-nous. La démagogie ouvrière du FN, c’est le peuple divisé. C’est le peuple appelé à chercher en son propre sein les responsables de ses malheurs, étrangers ou « assistés », plutôt que de s’en prendre aux patrons. Un peuple que l’on trompe d’adversaire.
A l’opposé, le peuple ouvrier de Jean-Luc Mélenchon est généreux, solidaire avec les travailleurs sans papiers. Mais ce peuple ouvrier est si large qu’il intègre les cadres et ceux qui gagner 20 fois le SMIC. Si vaste que ses seuls ennemis sont la petite caste des financiers, des riches, que l’on pourra balayer par « une révolution citoyenne » pacifique et par le vote. Un peuple solidaire, oui, mais que l’on trompe encore sur le nature de l’ennemi : une classe entière qui nous réprime déjà et qui ne se laissera pas déposséder de son pouvoir.
Entre les deux, Sarkozy. Sa dernière trouvaille est de proposer deux référendums pour donner du « pouvoir au peuple ». S’il est élu. Un sur la révision du droit des étrangers, un autre sur la baisse de ceux des chômeurs. Il en appelle lui aussi au peuple pour exclure de ses droits une partie du peuple. Sarkozy dispute à Marine Le Pen son électorat et sa politique réactionnaire de division ouvrière.
Enfin, François Hollande. Assuré d’un vote « Tout sauf Sarkozy », il ne se soucie guère de flatter le « peuple ». Il est sûr qu’il votera, non pas pour son programme, mais contre Sarkozy. En tant que probable futur président, il veut surtout rassurer les financiers, les bourgeois, qui ont les vrais pouvoirs, en leur garantissant la poursuite du désendettement de la France par une politique d’austérité « de gauche ».
« Tout par le peuple, tout pour le peuple », Sarkozy et d’autres nous ressortent le recours au référendum. Ce serait dans la démocratie bourgeoise, la forme le plus achevée de pouvoir populaire. Sarkozy en promet deux, Jean Luc Mélenchon un sur le nucléaire, ce qui lui évite de prendre position maintenant.
Leurs référendums avec leurs questions
Sarkozy fait mine d’oublier qu’en 2005, par référendum, le traité constitutionnel européen avait été rejeté par ce « peuple ». Et que le gouvernement, dont il était, a fait passer, par la loi, ce qui avait été rejeté par le référendum. Mais la tromperie n’est pas que cela. Le référendum n’est pas le pouvoir du peuple que nous voulons en tant que communistes. Il donne au peuple le pouvoir de dire non aux questions que la bourgeoise a décidé de lui poser. Le but des référendums n’est pas notre pouvoir, mais le renforcement du leur.
La caricature en est donnée dans les entreprises. Maintenant, par souci démocratique on nous demande de choisir entre « travailler plus pour moins de salaire » ou « aller pointer à Pôle emploi ». Sans garantie d’ailleurs, comme l’ont vécu les Contis et beaucoup d’autres.
Ce sont toujours nos exploiteurs qui décident quelle est la question que « nous devons nous poser ». Pas nous. Ces « bonnes questions » ne sont que des diversions et des entreprises de division. Prévoir d’organiser un référendum sur l’immigration ou sur l’indemnisation du chômage, c’est dire tout à fait clairement que ce sont les étrangers ou les chômeurs qui parmi nous sont responsables des difficultés des autres. C’est détourner l’attention des causes et des responsables de la crise et du chômage : le capitalisme et les bourgeois.
Alors que tous ces candidats parlent du « peuple », voire de son pouvoir, ils tiennent tous à nous maintenir à leur remorque, comme s’ils étaient nos représentants parce qu’élus. Oui, ils sont élus. Mal élus si on comptabilise les abstentions, blancs, nuls et immigrés interdits de vote, mais légitimes selon les critères de la démocratie bourgeoise. Et cette légitimité, acquise sur des promesses, voire sur des mensonges, leur permet ensuite de nous imposer austérité, sacrifices… au nom de l’intérêt supérieur du pays dont nous leur aurions confier la charge. Intérêt supérieur qui est inévitablement contraire au nôtre, et tout à fait conforme à celui de la minorité : les bourgeois de toute nature et ceux qui les servent.
Notre peuple et notre démocratie
Oui ! Nous voulons le pouvoir des ouvriers et des exploités. Le pouvoir de décider ce qui est conforme à nos intérêts. Pouvoir des ouvriers, cela ne veut pas dire qu’il nous sera toujours facile de dégager notre intérêt collectif. Faire des choix, débattre de ceux-ci, trancher, ce ne sera pas toujours évident. Les habitudes anciennes, l’individualisme cultivé par l’idéologie bourgeoise ne disparaîtront pas par un coup de baguette magique.
Une chose est certaine. Le pouvoir des ouvriers imposera aux bourgeois beaucoup sans leur demander s’ils en sont d’accord : leur expropriation économique et leur exclusion du pouvoir politique. Ne pourront plus être élus, les dirigeants des groupes capitalistes expropriés, ou ceux qui servaient la bourgeoisie en tant que ministres. Plus question que les élus du peuple aient les privilèges de nos « représentants » actuels, qui ne nous ont jamais démocratiquement consultés sur ce qu’ils devaient toucher. Plus question de dire : un tel est Français, un tel est Étranger. Tous les exploités auront les mêmes droits et seront éligibles dans tous les domaines. Plus question non plus de dire : lui travaille, lui est chômeur. Nous travaillerons tous, moins et aussi autrement, car c’est possible dans la société d’aujourd’hui.
Notre « peuple ouvrier » est celui des révoltés de juin 1848 exigeant du travail pour tous, celui de la Commune de Paris de 1871, celui des FTP-Partisans de la Résistance. C’est aussi celui de ceux dont les parents ont subi l’exploitation et la domination impérialiste française, et qui, parfois, sont morts pour leur liberté. Notre « peuple ouvrier » est ouvert à tous ceux, hommes et femmes, quelle que soit leur origine nationale, qui sont prêts à construire une société nouvelle sans exploitation ni domination. Solidaires avec et ouverts à tous ceux qui sont pourchassés pour leur combat pour la liberté et contre l’exploitation.
C’est nous qui poserons les questions !
Dans cette société beaucoup sera encore à discuter. Mais, c’est nous qui poserons les questions que nous devrons résoudre. Débattre pour décider comment développer et transformer la société. Produire quoi ? Comment ? Supprimer le travail de nuit et le travail à la chaîne, et quelle organisation du travail ? Comment renforcer notre rôle dans la direction de l’économie et du pouvoir ? Comment imposer une réelle égalité entre les hommes et les femmes dans tous les domaines ? Et bien d’autres questions. Rien de cela n’ira facilement. Tout sera l’objet de luttes vives. Elles seront la poursuite de la lutte des classes sous des formes et des conditions nouvelles. Sans la poursuite de cette lutte, le pouvoir des ouvriers deviendrait vite un pouvoir sur les ouvriers, exercé par une bureaucratie d’où naîtrait une nouvelle classe dominante.
Oui, nous devons prendre le pouvoir ! Nous ne sommes pas de doux rêveurs. Pas de pouvoir sans nous organiser pour cela. Des exploités s’organisant dans un parti, un parti communiste, capable de faire l’unité de tous dans les moments cruciaux, voilà la condition d’un renversement du pouvoir de la bourgeoise, qu’aucun vote, le plus « citoyen » et le plus « révolutionnaire » qui soit, ne mettra jamais à bas.
Sommaire :
- Le Front de Gauche n'est pas notre allié
- Dossier Amérique Latine : Un modèle? Un espoir?
- Femmes en lutte face à la crise
- Front National
- Le marxisme c'est pas sorcier : la crise
- Et aussi : Haïti, Grèce, Italie, Maroc etc.
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Edito :
La campagne est commencée. Après un « terrible suspens », entretenu par la presse, sur la candidature de Sarkozy, le voilà officiellement candidat. Lui qui a si fort attaqué nos droits et nos conditions de vie, en appelle au « peuple ». C’est-à-dire nous. Et de l’extrême droite à la gauche, presque tous disent « pouvoir au peuple ». Mais pouvons-nous nous reconnaître dans le « peuple » dont ils nous parlent ?
A chacun son peuple !
Sûrement pas dans le peuple « ouvrier » que Marine Le Pen dit défendre par l’exclusion du droit à une vie « normale » d’une partie d’entre-nous. La démagogie ouvrière du FN, c’est le peuple divisé. C’est le peuple appelé à chercher en son propre sein les responsables de ses malheurs, étrangers ou « assistés », plutôt que de s’en prendre aux patrons. Un peuple que l’on trompe d’adversaire.
A l’opposé, le peuple ouvrier de Jean-Luc Mélenchon est généreux, solidaire avec les travailleurs sans papiers. Mais ce peuple ouvrier est si large qu’il intègre les cadres et ceux qui gagner 20 fois le SMIC. Si vaste que ses seuls ennemis sont la petite caste des financiers, des riches, que l’on pourra balayer par « une révolution citoyenne » pacifique et par le vote. Un peuple solidaire, oui, mais que l’on trompe encore sur le nature de l’ennemi : une classe entière qui nous réprime déjà et qui ne se laissera pas déposséder de son pouvoir.
Entre les deux, Sarkozy. Sa dernière trouvaille est de proposer deux référendums pour donner du « pouvoir au peuple ». S’il est élu. Un sur la révision du droit des étrangers, un autre sur la baisse de ceux des chômeurs. Il en appelle lui aussi au peuple pour exclure de ses droits une partie du peuple. Sarkozy dispute à Marine Le Pen son électorat et sa politique réactionnaire de division ouvrière.
Enfin, François Hollande. Assuré d’un vote « Tout sauf Sarkozy », il ne se soucie guère de flatter le « peuple ». Il est sûr qu’il votera, non pas pour son programme, mais contre Sarkozy. En tant que probable futur président, il veut surtout rassurer les financiers, les bourgeois, qui ont les vrais pouvoirs, en leur garantissant la poursuite du désendettement de la France par une politique d’austérité « de gauche ».
« Tout par le peuple, tout pour le peuple », Sarkozy et d’autres nous ressortent le recours au référendum. Ce serait dans la démocratie bourgeoise, la forme le plus achevée de pouvoir populaire. Sarkozy en promet deux, Jean Luc Mélenchon un sur le nucléaire, ce qui lui évite de prendre position maintenant.
Leurs référendums avec leurs questions
Sarkozy fait mine d’oublier qu’en 2005, par référendum, le traité constitutionnel européen avait été rejeté par ce « peuple ». Et que le gouvernement, dont il était, a fait passer, par la loi, ce qui avait été rejeté par le référendum. Mais la tromperie n’est pas que cela. Le référendum n’est pas le pouvoir du peuple que nous voulons en tant que communistes. Il donne au peuple le pouvoir de dire non aux questions que la bourgeoise a décidé de lui poser. Le but des référendums n’est pas notre pouvoir, mais le renforcement du leur.
La caricature en est donnée dans les entreprises. Maintenant, par souci démocratique on nous demande de choisir entre « travailler plus pour moins de salaire » ou « aller pointer à Pôle emploi ». Sans garantie d’ailleurs, comme l’ont vécu les Contis et beaucoup d’autres.
Ce sont toujours nos exploiteurs qui décident quelle est la question que « nous devons nous poser ». Pas nous. Ces « bonnes questions » ne sont que des diversions et des entreprises de division. Prévoir d’organiser un référendum sur l’immigration ou sur l’indemnisation du chômage, c’est dire tout à fait clairement que ce sont les étrangers ou les chômeurs qui parmi nous sont responsables des difficultés des autres. C’est détourner l’attention des causes et des responsables de la crise et du chômage : le capitalisme et les bourgeois.
Alors que tous ces candidats parlent du « peuple », voire de son pouvoir, ils tiennent tous à nous maintenir à leur remorque, comme s’ils étaient nos représentants parce qu’élus. Oui, ils sont élus. Mal élus si on comptabilise les abstentions, blancs, nuls et immigrés interdits de vote, mais légitimes selon les critères de la démocratie bourgeoise. Et cette légitimité, acquise sur des promesses, voire sur des mensonges, leur permet ensuite de nous imposer austérité, sacrifices… au nom de l’intérêt supérieur du pays dont nous leur aurions confier la charge. Intérêt supérieur qui est inévitablement contraire au nôtre, et tout à fait conforme à celui de la minorité : les bourgeois de toute nature et ceux qui les servent.
Notre peuple et notre démocratie
Oui ! Nous voulons le pouvoir des ouvriers et des exploités. Le pouvoir de décider ce qui est conforme à nos intérêts. Pouvoir des ouvriers, cela ne veut pas dire qu’il nous sera toujours facile de dégager notre intérêt collectif. Faire des choix, débattre de ceux-ci, trancher, ce ne sera pas toujours évident. Les habitudes anciennes, l’individualisme cultivé par l’idéologie bourgeoise ne disparaîtront pas par un coup de baguette magique.
Une chose est certaine. Le pouvoir des ouvriers imposera aux bourgeois beaucoup sans leur demander s’ils en sont d’accord : leur expropriation économique et leur exclusion du pouvoir politique. Ne pourront plus être élus, les dirigeants des groupes capitalistes expropriés, ou ceux qui servaient la bourgeoisie en tant que ministres. Plus question que les élus du peuple aient les privilèges de nos « représentants » actuels, qui ne nous ont jamais démocratiquement consultés sur ce qu’ils devaient toucher. Plus question de dire : un tel est Français, un tel est Étranger. Tous les exploités auront les mêmes droits et seront éligibles dans tous les domaines. Plus question non plus de dire : lui travaille, lui est chômeur. Nous travaillerons tous, moins et aussi autrement, car c’est possible dans la société d’aujourd’hui.
Notre « peuple ouvrier » est celui des révoltés de juin 1848 exigeant du travail pour tous, celui de la Commune de Paris de 1871, celui des FTP-Partisans de la Résistance. C’est aussi celui de ceux dont les parents ont subi l’exploitation et la domination impérialiste française, et qui, parfois, sont morts pour leur liberté. Notre « peuple ouvrier » est ouvert à tous ceux, hommes et femmes, quelle que soit leur origine nationale, qui sont prêts à construire une société nouvelle sans exploitation ni domination. Solidaires avec et ouverts à tous ceux qui sont pourchassés pour leur combat pour la liberté et contre l’exploitation.
C’est nous qui poserons les questions !
Dans cette société beaucoup sera encore à discuter. Mais, c’est nous qui poserons les questions que nous devrons résoudre. Débattre pour décider comment développer et transformer la société. Produire quoi ? Comment ? Supprimer le travail de nuit et le travail à la chaîne, et quelle organisation du travail ? Comment renforcer notre rôle dans la direction de l’économie et du pouvoir ? Comment imposer une réelle égalité entre les hommes et les femmes dans tous les domaines ? Et bien d’autres questions. Rien de cela n’ira facilement. Tout sera l’objet de luttes vives. Elles seront la poursuite de la lutte des classes sous des formes et des conditions nouvelles. Sans la poursuite de cette lutte, le pouvoir des ouvriers deviendrait vite un pouvoir sur les ouvriers, exercé par une bureaucratie d’où naîtrait une nouvelle classe dominante.
Oui, nous devons prendre le pouvoir ! Nous ne sommes pas de doux rêveurs. Pas de pouvoir sans nous organiser pour cela. Des exploités s’organisant dans un parti, un parti communiste, capable de faire l’unité de tous dans les moments cruciaux, voilà la condition d’un renversement du pouvoir de la bourgeoise, qu’aucun vote, le plus « citoyen » et le plus « révolutionnaire » qui soit, ne mettra jamais à bas.
Sommaire :
- Le Front de Gauche n'est pas notre allié
- Dossier Amérique Latine : Un modèle? Un espoir?
- Femmes en lutte face à la crise
- Front National
- Le marxisme c'est pas sorcier : la crise
- Et aussi : Haïti, Grèce, Italie, Maroc etc.
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Joe Hill- Messages : 340
Date d'inscription : 21/11/2011
Le journal Partisan n°255 est sorti (avril) !
Cette société là, y'en a marre ! Dégageons le capitalisme !
Edito :
Voici revenu le temps des élections présidentielles avec son lot de promesses. On attend tous que les choses changent mais personne n’a vraiment d’illusions sur le cirque électoral qui est en cours. En ce qui nous concerne, nous nous abstiendrons à ces élections et nous porterons largement notre politique : une politique pour la prise du pouvoir par et pour les prolétaires, une politique internationaliste, une politique communiste révolutionnaire.
Nous sommes pour travailler tous, moins et autrement !
Il y a un consensus droite-gauche pour nous dire que les licenciements et la précarité sont inévitables, et qu’il faut les aménager plutôt que les combattre. Que finalement dans le meilleur des cas on gagnera une miette de plus mais on se fera toujours exploiter à l’usine, on se cassera toujours la santé en travaillant à la chaîne ou de nuit et que finalement c’est la vie.
Non ! Nous ne voulons pas être la chair à canon d’une guerre économique qui n’est pas la nôtre, être les victimes d’un capitalisme qui fait faillite.
- Nous voulons travailler tous et pouvoir embaucher les chômeurs,
- Nous voulons travailler moins et partager le travail,
- Nous voulons travailler autrement, un vrai boulot utile à la société, transformer complètement la production pour qu’on ne perde plus sa vie à la gagner, qu’on ne se détruise pas le corps et l’esprit dans un travail posté, à la chaîne ou de nuit !
Nous sommes contre l’impérialisme français !
Il y a un consensus droite-gauche pour défendre la puissance de la France dans le monde, se féliciter des ventes d’armes à l’Inde ou Israël, se féliciter des interventions militaires en Côte d’Ivoire ou en Libye.
Non ! La France en Afghanistan, comme en Côte-d’Ivoire ou en Libye, c’est la défense des intérêts de Total, Bouygues et compagnie.
- Retrait de toutes les troupes françaises à l’étranger.
- A bas le colonialisme français : pour le droit à l’autodétermination des peuples des « DOM-TOM »
- A bas le sionisme criminel : soutenons la résistance progressiste palestinienne pour un seul État laïc et démocratique sur toute la Palestine historique.
Nous sommes internationalistes et contre le chauvinisme !
Il y a un consensus droite-gauche pour nous dire que « la France ne peut pas accueillir toute la misère du monde », que l’immigration doit être « choisie ».
Qu’au mieux, on peut régulariser certains sans papiers parce qu’ils servent l’économie, qu’au pire faut tous les chasser…
Non ! C’est l’impérialisme, notamment français, qui répand la misère dans le monde !
Contre le racisme et le chauvinisme qui nous divisent, l’internationalisme est notre force. L’ennemi ce n’est pas le travailleur étranger c’est la bourgeoisie !
- Liberté de circulation et d’installation pour tous les travailleurs
- Non au cas par cas et aux quotas : régularisation de tous les sans papiers
- Arrêt du pillage des pays dominés par l’impérialisme, annulation de leurs dettes !
Nous sommes verts parce que rouges !
Il y a un consensus droite-gauche pour nous dire qu’il faut un capitalisme vert et durable, taxer un peu plus par ici pour polluer un peu moins par là. Que le nucléaire c’est dangereux (et encore pas tous…) mais quand même c’est une énergie propre qui garantit « notre » indépendance énergétique.
Non ! Le capitalisme ne sera jamais propre ! Le développement du nucléaire, tout comme le saccage des ressources naturelles, est intimement lié à l’impérialisme, à la loi du profit.
- Sortons du nucléaire !
- Arrêt du pillage de l’uranium par l’impérialisme français en Afrique !
- Pour assurer le « développement durable », sortons du capitalisme !
Nous sommes pour un féminisme de classe !
Il y a un consensus droite-gauche pour se revendiquer défenseur du « féminisme ». S’indigner du peu de femmes à l’Assemblée Nationale ou dans les Conseils d’Administration des grandes entreprises. Provoquer des guerres impérialistes, comme en Afghanistan, pour sois disant libérer les femmes.
Non ! L’objectif des révolutionnaires n’est pas d’obtenir, pour certaines femmes, le droit d’occuper dans la société capitaliste des postes de haut niveau. Nous devons nous battre pour construire l’unité entre les hommes et les femmes du prolétariat contre le capitalisme et le sexisme.
- Être divisées entre femmes et avec les hommes du peuple, c’est renforcer le capitalisme !
- A bas le sexisme et l’homophobie
Et s’il y a un consensus droite-gauche sur toutes ces questions, c’est parce que de la « gauche de la gauche » à la « droite de la droite », ILS DÉFENDENT TOUS CE SYSTÈME : le capitalisme. Certains parlent de l’humaniser pendant que d’autres veulent lui rendre sa « totale liberté ». Mais le capitalisme n’a pas d’autre perspective que l’exploitation, l’injustice, la destruction de l’environnement et la guerre. Et pour s’en débarrasser, IL FAUT NOUS ORGANISER selon nos propres intérêts de prolétaires. Construire notre Quartier Général, un véritable Parti Communiste qui organisera les prolétaires et tracera la route vers notre libération à tous. C’est ce à quoi travaille Voie Prolétarienne, avant pendant et après les élections !
Sommaire :
- Femmes
- Dossier : "En finir avec cette société, oui c'est possible"
- L'anti-impérialisme
- Le marxisme c'est pas soricer : Nation
- Le loto ne fera pas notre bonheur
- Et aussi : Fralib, Grèce, Sénégal, Guéant et les civilisations...
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Edito :
Voici revenu le temps des élections présidentielles avec son lot de promesses. On attend tous que les choses changent mais personne n’a vraiment d’illusions sur le cirque électoral qui est en cours. En ce qui nous concerne, nous nous abstiendrons à ces élections et nous porterons largement notre politique : une politique pour la prise du pouvoir par et pour les prolétaires, une politique internationaliste, une politique communiste révolutionnaire.
Nous sommes pour travailler tous, moins et autrement !
Il y a un consensus droite-gauche pour nous dire que les licenciements et la précarité sont inévitables, et qu’il faut les aménager plutôt que les combattre. Que finalement dans le meilleur des cas on gagnera une miette de plus mais on se fera toujours exploiter à l’usine, on se cassera toujours la santé en travaillant à la chaîne ou de nuit et que finalement c’est la vie.
Non ! Nous ne voulons pas être la chair à canon d’une guerre économique qui n’est pas la nôtre, être les victimes d’un capitalisme qui fait faillite.
- Nous voulons travailler tous et pouvoir embaucher les chômeurs,
- Nous voulons travailler moins et partager le travail,
- Nous voulons travailler autrement, un vrai boulot utile à la société, transformer complètement la production pour qu’on ne perde plus sa vie à la gagner, qu’on ne se détruise pas le corps et l’esprit dans un travail posté, à la chaîne ou de nuit !
Nous sommes contre l’impérialisme français !
Il y a un consensus droite-gauche pour défendre la puissance de la France dans le monde, se féliciter des ventes d’armes à l’Inde ou Israël, se féliciter des interventions militaires en Côte d’Ivoire ou en Libye.
Non ! La France en Afghanistan, comme en Côte-d’Ivoire ou en Libye, c’est la défense des intérêts de Total, Bouygues et compagnie.
- Retrait de toutes les troupes françaises à l’étranger.
- A bas le colonialisme français : pour le droit à l’autodétermination des peuples des « DOM-TOM »
- A bas le sionisme criminel : soutenons la résistance progressiste palestinienne pour un seul État laïc et démocratique sur toute la Palestine historique.
Nous sommes internationalistes et contre le chauvinisme !
Il y a un consensus droite-gauche pour nous dire que « la France ne peut pas accueillir toute la misère du monde », que l’immigration doit être « choisie ».
Qu’au mieux, on peut régulariser certains sans papiers parce qu’ils servent l’économie, qu’au pire faut tous les chasser…
Non ! C’est l’impérialisme, notamment français, qui répand la misère dans le monde !
Contre le racisme et le chauvinisme qui nous divisent, l’internationalisme est notre force. L’ennemi ce n’est pas le travailleur étranger c’est la bourgeoisie !
- Liberté de circulation et d’installation pour tous les travailleurs
- Non au cas par cas et aux quotas : régularisation de tous les sans papiers
- Arrêt du pillage des pays dominés par l’impérialisme, annulation de leurs dettes !
Nous sommes verts parce que rouges !
Il y a un consensus droite-gauche pour nous dire qu’il faut un capitalisme vert et durable, taxer un peu plus par ici pour polluer un peu moins par là. Que le nucléaire c’est dangereux (et encore pas tous…) mais quand même c’est une énergie propre qui garantit « notre » indépendance énergétique.
Non ! Le capitalisme ne sera jamais propre ! Le développement du nucléaire, tout comme le saccage des ressources naturelles, est intimement lié à l’impérialisme, à la loi du profit.
- Sortons du nucléaire !
- Arrêt du pillage de l’uranium par l’impérialisme français en Afrique !
- Pour assurer le « développement durable », sortons du capitalisme !
Nous sommes pour un féminisme de classe !
Il y a un consensus droite-gauche pour se revendiquer défenseur du « féminisme ». S’indigner du peu de femmes à l’Assemblée Nationale ou dans les Conseils d’Administration des grandes entreprises. Provoquer des guerres impérialistes, comme en Afghanistan, pour sois disant libérer les femmes.
Non ! L’objectif des révolutionnaires n’est pas d’obtenir, pour certaines femmes, le droit d’occuper dans la société capitaliste des postes de haut niveau. Nous devons nous battre pour construire l’unité entre les hommes et les femmes du prolétariat contre le capitalisme et le sexisme.
- Être divisées entre femmes et avec les hommes du peuple, c’est renforcer le capitalisme !
- A bas le sexisme et l’homophobie
Et s’il y a un consensus droite-gauche sur toutes ces questions, c’est parce que de la « gauche de la gauche » à la « droite de la droite », ILS DÉFENDENT TOUS CE SYSTÈME : le capitalisme. Certains parlent de l’humaniser pendant que d’autres veulent lui rendre sa « totale liberté ». Mais le capitalisme n’a pas d’autre perspective que l’exploitation, l’injustice, la destruction de l’environnement et la guerre. Et pour s’en débarrasser, IL FAUT NOUS ORGANISER selon nos propres intérêts de prolétaires. Construire notre Quartier Général, un véritable Parti Communiste qui organisera les prolétaires et tracera la route vers notre libération à tous. C’est ce à quoi travaille Voie Prolétarienne, avant pendant et après les élections !
Sommaire :
- Femmes
- Dossier : "En finir avec cette société, oui c'est possible"
- L'anti-impérialisme
- Le marxisme c'est pas soricer : Nation
- Le loto ne fera pas notre bonheur
- Et aussi : Fralib, Grèce, Sénégal, Guéant et les civilisations...
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Pour se le procurer, contactez nous : contact@vp-partisan.org ou achetez le en kiosque (pour le trouver près de chez vous : www.trouverlapresse.com )
Joe Hill- Messages : 340
Date d'inscription : 21/11/2011
Re: Partisan (OCML-VP)
Français ou immigrés, avec ou sans papiers : les bourgeois sont nos ennemis !
Edito :
La campagne pour les élections présidentielles bat son plein, dans un contexte de crise mondiale du capitalisme dont nous subissons toute la brutalité : fermetures d’entreprises, licenciements, multiples attaques contre tous nos droits. Les pouvoirs bourgeois en place, partout dans le monde et particulièrement en Europe, s’emploient à sauver les banques, les profits, à « rassurer les marchés financiers » en nous faisant payer pour cela. L’injustice de cette société capitaliste est criante. Alors, pour nous détourner de la lutte contre les bourgeois, seuls vrais responsables et bénéficiaires de ces attaques, les patrons, les hommes politiques et les médias essaient de nous diviser en dressant les français contre les immigrés, les ouvriers contre les fonctionnaires, les travailleurs actifs contre les chômeurs, les jeunes contre les vieux etc… Toute cette classe dominante reprend à son compte la politique pourrie du Front National, qui cherche à affaiblir et à diviser la classe ouvrière.
Dans ce climat de crise et d’agitation chauvine, voire raciste, tous les candidats promettent le changement. Y compris Sarkozy qui a été le fidèle serviteur des « riches ». Comme lui, Hollande nous promet l’austérité, pour « désendetter la France » et en même temps veut nous faire croire à une possibilité de croissance. Il ne ménage pas ses efforts pour rassurer les bourgeois d’ici ou d’ailleurs. Oui, il faut que ça change ! Mais il ne suffit pas de remplacer Sarkozy par Hollande, une austérité de droite par une austérité de gauche. PS et UMP sont d’accord sur un point essentiel : il faut encore « baisser le coût du travail ». Mais le « coût du travail », c’est nous : notre vie, nos conditions de travail, nos salaires, nos logements etc.
Pour le Front de Gauche, il faut une « révolution citoyenne » donc électorale, en prétendant que cela corrigerait les abus du système. Pour le NPA et LO, il faut la lutte et un mouvement d’ensemble, mais ils ne veulent pas mobiliser dans la perspective de la révolution. Et tous en fin de compte se rabattront au deuxième tour sur le candidat de gauche de la bourgeoisie.
L’OCML VOIE PROLETARIENNE, ses membres, s’abstiendront à cette élection. Elle appelle ses sympathisants et ceux qui ne se satisfont pas de voter tous les cinq ans pour des faiseurs de promesses à faire de même. Mais nous ne bataillerons pas sur cette consigne de non-vote. Ce n’est pas aujourd’hui la tâche principale d’une organisation révolutionnaire. A cette élection, comme pour les précédentes, la majorité des travailleurs sanctionneront le sortant.
L’OCML VOIE PROLETARIENNE affirme qu’il n’y a pas de capitalisme sans crise. Cette crise est celle du système économique et politique de nos exploiteurs : bourgeois, patrons, banquiers et hommes politiques à leur service. Et la seule solution pour nous en sortir c’est de nous organiser pour défendre aujourd’hui nos intérêts et demain renverser ce système.
L’OCML VOIE PROLETARIENNE affirme que si nous voulons que nos vies changent vraiment, nous devons nous organiser pour prendre le pouvoir. Le pouvoir politique et économique des ouvriers et des prolétaires sur toute la société. Ayons confiance en nos propres capacités collectives, c’est nous qui faisons déjà tourner la société ! Refusons de confier notre avenir aux beaux parleurs réformistes qui nous disent « prenez le pouvoir ! » pour se faire élire. Pour un avenir, sans exploitation ni guerre, il faut agir, et prendre nos affaires en mains. En sachant que nous n’avons que deux avenirs possibles : la barbarie capitaliste faite d’exploitation, de guerres et de misère, et le nôtre, le chemin de l’organisation de notre classe pour le renversement du capitalisme.
A l’OCML VOIE PROLETARIENNE, nous n’avons pas la réponse à tous les problèmes des travailleurs. Parce que la solution, c’est la force collective des travailleurs organisés pour prendre le pouvoir, transformer les rapports entre les hommes, les rapports de production et mettre à fin au système d’exploitation et d’oppression. La tâche principale aujourd’hui est de construire cette force. Nous y travaillons.
Pour l’OCML VOIE PROLETARIENNE ce chemin se construit dans les combats d’aujourd’hui.
Contre les licenciements et la précarité, en refusant d’en être réduits à une « ressource humaine » jetable quand elle n’est plus rentable.
Lutter pour vivre ici, en travaillant tous, moins et autrement.
Contre la fatalité de la dette. Ce n’est pas la nôtre, refusons de la payer !
Contre toutes les discriminations et pour l’égalité des hommes et des femmes, des Français et des étrangers. Pour la régularisation des tous les sans-papiers.
Contre l’impérialisme français. En nous opposant aux agressions contre d’autres peuples, au pillage des richesses de l’Afrique ou d’ailleurs, en dénonçant leur dette illégitime.
Contre la crise écologique mondiale car c’est la course aveugle au profit qui détruit la planète et les conditions naturelles nécessaires à la survie de l’espèce humaine.
Dans la solidarité avec les peuples qui luttent pour leur libération nationale et sociale.
Solidarité avec les soulèvements des peuples arabes, avec le peuple palestinien pour un seul Etat en Palestine, libre, démocratique et laïque. Solidarité avec les communistes révolutionnaires et les progressistes en lutte dans le monde.
Dans chaque lutte, nous contribuons à l’organisation des exploités et traçons le chemin vers la société que nous voulons : une société sans exploitation, sans domination, sans discrimination, une société fraternelle, ouverte et internationaliste, une société sans classes, une société communiste.
Travailler, tous, moins et autrement : pour une autre vie dans une autre société !
Français ou immigrés, avec ou sans papiers : les bourgeois sont nos ennemis !
Leur démocratie c’est la dictature : notre avenir, c’est le pouvoir aux ouvriers !
Résistance, révolte, révolution : vive le communisme !
Sommaire :
- Elections : Hollande, Mélenchon
- Freescale licencie, les ouvriers s'organisent
- Dossier : "C'est quoi concrètement, être communiste aujourd'hui?"
- International : Tunisie, Sénégal, Afghanistan, Mali
- Histoire : Millerand et la "République"
- Tueur de Toulouse, à qui la faute ?
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Edito :
La campagne pour les élections présidentielles bat son plein, dans un contexte de crise mondiale du capitalisme dont nous subissons toute la brutalité : fermetures d’entreprises, licenciements, multiples attaques contre tous nos droits. Les pouvoirs bourgeois en place, partout dans le monde et particulièrement en Europe, s’emploient à sauver les banques, les profits, à « rassurer les marchés financiers » en nous faisant payer pour cela. L’injustice de cette société capitaliste est criante. Alors, pour nous détourner de la lutte contre les bourgeois, seuls vrais responsables et bénéficiaires de ces attaques, les patrons, les hommes politiques et les médias essaient de nous diviser en dressant les français contre les immigrés, les ouvriers contre les fonctionnaires, les travailleurs actifs contre les chômeurs, les jeunes contre les vieux etc… Toute cette classe dominante reprend à son compte la politique pourrie du Front National, qui cherche à affaiblir et à diviser la classe ouvrière.
Dans ce climat de crise et d’agitation chauvine, voire raciste, tous les candidats promettent le changement. Y compris Sarkozy qui a été le fidèle serviteur des « riches ». Comme lui, Hollande nous promet l’austérité, pour « désendetter la France » et en même temps veut nous faire croire à une possibilité de croissance. Il ne ménage pas ses efforts pour rassurer les bourgeois d’ici ou d’ailleurs. Oui, il faut que ça change ! Mais il ne suffit pas de remplacer Sarkozy par Hollande, une austérité de droite par une austérité de gauche. PS et UMP sont d’accord sur un point essentiel : il faut encore « baisser le coût du travail ». Mais le « coût du travail », c’est nous : notre vie, nos conditions de travail, nos salaires, nos logements etc.
Pour le Front de Gauche, il faut une « révolution citoyenne » donc électorale, en prétendant que cela corrigerait les abus du système. Pour le NPA et LO, il faut la lutte et un mouvement d’ensemble, mais ils ne veulent pas mobiliser dans la perspective de la révolution. Et tous en fin de compte se rabattront au deuxième tour sur le candidat de gauche de la bourgeoisie.
L’OCML VOIE PROLETARIENNE, ses membres, s’abstiendront à cette élection. Elle appelle ses sympathisants et ceux qui ne se satisfont pas de voter tous les cinq ans pour des faiseurs de promesses à faire de même. Mais nous ne bataillerons pas sur cette consigne de non-vote. Ce n’est pas aujourd’hui la tâche principale d’une organisation révolutionnaire. A cette élection, comme pour les précédentes, la majorité des travailleurs sanctionneront le sortant.
L’OCML VOIE PROLETARIENNE affirme qu’il n’y a pas de capitalisme sans crise. Cette crise est celle du système économique et politique de nos exploiteurs : bourgeois, patrons, banquiers et hommes politiques à leur service. Et la seule solution pour nous en sortir c’est de nous organiser pour défendre aujourd’hui nos intérêts et demain renverser ce système.
L’OCML VOIE PROLETARIENNE affirme que si nous voulons que nos vies changent vraiment, nous devons nous organiser pour prendre le pouvoir. Le pouvoir politique et économique des ouvriers et des prolétaires sur toute la société. Ayons confiance en nos propres capacités collectives, c’est nous qui faisons déjà tourner la société ! Refusons de confier notre avenir aux beaux parleurs réformistes qui nous disent « prenez le pouvoir ! » pour se faire élire. Pour un avenir, sans exploitation ni guerre, il faut agir, et prendre nos affaires en mains. En sachant que nous n’avons que deux avenirs possibles : la barbarie capitaliste faite d’exploitation, de guerres et de misère, et le nôtre, le chemin de l’organisation de notre classe pour le renversement du capitalisme.
A l’OCML VOIE PROLETARIENNE, nous n’avons pas la réponse à tous les problèmes des travailleurs. Parce que la solution, c’est la force collective des travailleurs organisés pour prendre le pouvoir, transformer les rapports entre les hommes, les rapports de production et mettre à fin au système d’exploitation et d’oppression. La tâche principale aujourd’hui est de construire cette force. Nous y travaillons.
Pour l’OCML VOIE PROLETARIENNE ce chemin se construit dans les combats d’aujourd’hui.
Contre les licenciements et la précarité, en refusant d’en être réduits à une « ressource humaine » jetable quand elle n’est plus rentable.
Lutter pour vivre ici, en travaillant tous, moins et autrement.
Contre la fatalité de la dette. Ce n’est pas la nôtre, refusons de la payer !
Contre toutes les discriminations et pour l’égalité des hommes et des femmes, des Français et des étrangers. Pour la régularisation des tous les sans-papiers.
Contre l’impérialisme français. En nous opposant aux agressions contre d’autres peuples, au pillage des richesses de l’Afrique ou d’ailleurs, en dénonçant leur dette illégitime.
Contre la crise écologique mondiale car c’est la course aveugle au profit qui détruit la planète et les conditions naturelles nécessaires à la survie de l’espèce humaine.
Dans la solidarité avec les peuples qui luttent pour leur libération nationale et sociale.
Solidarité avec les soulèvements des peuples arabes, avec le peuple palestinien pour un seul Etat en Palestine, libre, démocratique et laïque. Solidarité avec les communistes révolutionnaires et les progressistes en lutte dans le monde.
Dans chaque lutte, nous contribuons à l’organisation des exploités et traçons le chemin vers la société que nous voulons : une société sans exploitation, sans domination, sans discrimination, une société fraternelle, ouverte et internationaliste, une société sans classes, une société communiste.
Travailler, tous, moins et autrement : pour une autre vie dans une autre société !
Français ou immigrés, avec ou sans papiers : les bourgeois sont nos ennemis !
Leur démocratie c’est la dictature : notre avenir, c’est le pouvoir aux ouvriers !
Résistance, révolte, révolution : vive le communisme !
Sommaire :
- Elections : Hollande, Mélenchon
- Freescale licencie, les ouvriers s'organisent
- Dossier : "C'est quoi concrètement, être communiste aujourd'hui?"
- International : Tunisie, Sénégal, Afghanistan, Mali
- Histoire : Millerand et la "République"
- Tueur de Toulouse, à qui la faute ?
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Joe Hill- Messages : 340
Date d'inscription : 21/11/2011
Le journal Partisan n°257 est sorti (juin) !
Président de tous les français? Non : de la bourgeoisie !
Edito :
François Hollande élu le 6 mai, sans trop de surprise, bien qu’avec un score plus resserré que prévu. Sarkozy battu. Satisfaction et soulagement parmi beaucoup de nos collègues de travail, de voisins, de jeunes, en particulier parmi ceux d‘entre nous d’origine étrangère.
Tous français, c’est : tous unis !
Au soir de l’élection, le ton des deux anciens candidats avait changé. Plus d’injures, plus de polémique. Mais la continuité de l’Etat affirmée. Comme ses prédécesseurs et comme l’avait dit Sarkozy en 2007, François Hollande a affirmé être, maintenant, le « Président de tous les Français »… Donc le président des PDG, des patrons, des boursicoteurs… comme celui des ouvriers, des chômeurs, des précaires… de ceux qui galèrent tous les jours ? Mission impossible ! Alors qui trompe-t-il ?
Le 11 mai, dans le journal économique Les Échos, Mme Parisot, présidente du MEDEF, a donné sa réponse. Elle est prête à travailler avec Hollande « de manière la plus étroite possible », car si elle a quelques critiques sur le programme de Hollande, son « approche du dialogue social correspond très largement à ce que [le MEDEF] préconise depuis longtemps ». En clair, pour le MEDEF, Hollande est le plus capable d’assurer, avec la coopération des directions syndicales, la paix sociale indispensable au redressement du capitalisme français.
Pour Hollande comme pour Mme Parisot, « gouvernement, syndicats, patronat » sont dans le même bateau. C’est l’union nationale contre la lutte de classe. C’est une entreprise idéologique et politique pour nous imposer des sacrifices, au nom d’aménagement de formes. Avec l’Union nationale, la collaboration des classes, les pilules anti-ouvrières seront encore bien amères, mais enrobées de sucre.
Le peuple, c’est qui ?
Beaucoup veulent penser qu’il sera maintenant plus facile de lutter. Ils veulent se convaincre qu’ils ont eu raison de voter Hollande contre Sarkozy. C’est une illusion. La difficulté sera seulement autre. Les directions syndicales qui avaient joué, au début du mandat de Sarkozy, la carte du dialogue social qu’il proposait – on se souvient des nombreuses entrevues de Thibault avec Sarko – vont maintenant s’engouffrer dans les négociations avec Hollande et le MEDEF… en nous disant de patienter… alors qu’il y a déjà une avalanche d’attaques de fermetures de entreprises, de licenciements.
Au soir des élections, les commentateurs et Hollande se sont félicités que cette élection ait été comme les autres une victoire de la « démocratie ». Mais si l’on prend le mot en son sens grec, la démocratie, c’est « le pouvoir du peuple ». Mais le peuple, c’est qui ? C’est une masse d’exploités, de travailleurs, actifs ou non, de Français anciens ou plus récents, et aussi (pour nous) des ouvriers de nationalité étrangère… Si le peuple avait gagné, s’il était au pouvoir, se prononcerait-il pour gouverner « pour tous les Français », c’est-à-dire pour toutes les classes ? Exploités, chômeurs, discriminés pour nos origines, vivant dans l’inquiétude constante de l’avenir pour nous-mêmes et nos enfants, serions-nous solidaires de ceux qui nous exploitent, qui nous licencient ? Non, évidemment !
Si le peuple avait le pouvoir, il mettrait les ressources créées par notre travail au service des intérêts de tous. Il ne dirait pas « patrons, gouvernement, syndicats » sont dans le même bateau. Non ! Si le peuple exploité avait le pouvoir, il virerait par-dessus bord les patrons, leur gouvernement et leurs hommes politiques, comme les dirigeants syndicaux à leur solde. Nous prendrions les commandes du bateau, de la société, aussi bien dans l’Etat que dans l’économie, les entreprises. Vider tous ces gens par-dessus bord, cela s’appelle une révolution. Et notre nouveau bateau, une nouvelle société socialiste allant vers le communisme.
Nous sommes la majorité, mais...
Sur ce chemin du communisme, nous avons encore à surmonter beaucoup d’obstacles. Le premier est notre inorganisation, qui est notre faiblesse. Nous sommes la majorité, nous sommes le nombre, mais nous ne pesons rien. Sauf le jour des élections où l’on nous enivre de promesses. Nous organiser seulement pour faire du nombre une force coordonnée ? Une armée en ordre de marche ? Non ! Car la plupart des armées sont formées de prolétaires qui marchent et combattent pour des intérêts qui ne sont pas les leurs. Non, il nous faut une organisation qui soit l’affirmation et la mise en œuvre par et dans la solidarité de nos intérêts de classe internationalistes. Une organisation, un parti, qui développe et fasse vivre, dans les combats de tous les jours, la perspective de la libération pour tous les exploités : le communisme.
Construire cette organisation, c’est rompre avec la facilité, avec les illusions du système politique bourgeois qui nous fait croire qu’en changeant un homme ou une femme à la tête l’Etat, on va changer notre avenir. C’est le piège de l’hyper-personnalisation du vote présidentiel, du « tous sauf Sarkozy ». C’est de penser que le pire a été évité parce qu’on l’a éliminé. Mais le pire ne réside pas dans la politique d’un homme, ou d’une femme, mais dans le capitalisme en crise. Le pire est encore à venir, pas seulement à cause de ce que fera ou pas Hollande, mais parce que le capitalisme ne peut se redresser, temporairement, qu’en nous écrasant un peu plus. Le renverser ou être laminé un peu plus par lui, voilà le véritable choix… qui va bien au-delà de l’enjeu présidentiel.
Il ne faut pas attendre
Il ne faut pas attendre que les travailleurs fassent leur expérience de l’impasse Hollande. Il ne faut pas attendre un troisième tour social, celui des luttes de résistance, contre les licenciements. S’il n’y a pas un travail communiste dans les usines, dans les quartiers, les exploités déçus de la politique de Hollande s’orienteront au mieux vers le réformisme du Front de Gauche ou au pire vers le FN. Sans organisation indépendante des exploités, sans une organisation communiste, dans cinq ans, le « tout sauf Marine » manifestera l’impuissance des exploités et des progressistes.
Pour changer notre avenir, virer la classe au pouvoir, il faut nous organiser !
Sommaire :
- Compte rendu de meetings VP (Région Parisienne, Saint Auban)
- Dossier : changer le travail et toute la société
- Les travailleurs et la crise malienne
- Le rôle des syndicats
- Et aussi : Palestine, Syrie, Grèce...
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Edito :
François Hollande élu le 6 mai, sans trop de surprise, bien qu’avec un score plus resserré que prévu. Sarkozy battu. Satisfaction et soulagement parmi beaucoup de nos collègues de travail, de voisins, de jeunes, en particulier parmi ceux d‘entre nous d’origine étrangère.
Tous français, c’est : tous unis !
Au soir de l’élection, le ton des deux anciens candidats avait changé. Plus d’injures, plus de polémique. Mais la continuité de l’Etat affirmée. Comme ses prédécesseurs et comme l’avait dit Sarkozy en 2007, François Hollande a affirmé être, maintenant, le « Président de tous les Français »… Donc le président des PDG, des patrons, des boursicoteurs… comme celui des ouvriers, des chômeurs, des précaires… de ceux qui galèrent tous les jours ? Mission impossible ! Alors qui trompe-t-il ?
Le 11 mai, dans le journal économique Les Échos, Mme Parisot, présidente du MEDEF, a donné sa réponse. Elle est prête à travailler avec Hollande « de manière la plus étroite possible », car si elle a quelques critiques sur le programme de Hollande, son « approche du dialogue social correspond très largement à ce que [le MEDEF] préconise depuis longtemps ». En clair, pour le MEDEF, Hollande est le plus capable d’assurer, avec la coopération des directions syndicales, la paix sociale indispensable au redressement du capitalisme français.
Pour Hollande comme pour Mme Parisot, « gouvernement, syndicats, patronat » sont dans le même bateau. C’est l’union nationale contre la lutte de classe. C’est une entreprise idéologique et politique pour nous imposer des sacrifices, au nom d’aménagement de formes. Avec l’Union nationale, la collaboration des classes, les pilules anti-ouvrières seront encore bien amères, mais enrobées de sucre.
Le peuple, c’est qui ?
Beaucoup veulent penser qu’il sera maintenant plus facile de lutter. Ils veulent se convaincre qu’ils ont eu raison de voter Hollande contre Sarkozy. C’est une illusion. La difficulté sera seulement autre. Les directions syndicales qui avaient joué, au début du mandat de Sarkozy, la carte du dialogue social qu’il proposait – on se souvient des nombreuses entrevues de Thibault avec Sarko – vont maintenant s’engouffrer dans les négociations avec Hollande et le MEDEF… en nous disant de patienter… alors qu’il y a déjà une avalanche d’attaques de fermetures de entreprises, de licenciements.
Au soir des élections, les commentateurs et Hollande se sont félicités que cette élection ait été comme les autres une victoire de la « démocratie ». Mais si l’on prend le mot en son sens grec, la démocratie, c’est « le pouvoir du peuple ». Mais le peuple, c’est qui ? C’est une masse d’exploités, de travailleurs, actifs ou non, de Français anciens ou plus récents, et aussi (pour nous) des ouvriers de nationalité étrangère… Si le peuple avait gagné, s’il était au pouvoir, se prononcerait-il pour gouverner « pour tous les Français », c’est-à-dire pour toutes les classes ? Exploités, chômeurs, discriminés pour nos origines, vivant dans l’inquiétude constante de l’avenir pour nous-mêmes et nos enfants, serions-nous solidaires de ceux qui nous exploitent, qui nous licencient ? Non, évidemment !
Si le peuple avait le pouvoir, il mettrait les ressources créées par notre travail au service des intérêts de tous. Il ne dirait pas « patrons, gouvernement, syndicats » sont dans le même bateau. Non ! Si le peuple exploité avait le pouvoir, il virerait par-dessus bord les patrons, leur gouvernement et leurs hommes politiques, comme les dirigeants syndicaux à leur solde. Nous prendrions les commandes du bateau, de la société, aussi bien dans l’Etat que dans l’économie, les entreprises. Vider tous ces gens par-dessus bord, cela s’appelle une révolution. Et notre nouveau bateau, une nouvelle société socialiste allant vers le communisme.
Nous sommes la majorité, mais...
Sur ce chemin du communisme, nous avons encore à surmonter beaucoup d’obstacles. Le premier est notre inorganisation, qui est notre faiblesse. Nous sommes la majorité, nous sommes le nombre, mais nous ne pesons rien. Sauf le jour des élections où l’on nous enivre de promesses. Nous organiser seulement pour faire du nombre une force coordonnée ? Une armée en ordre de marche ? Non ! Car la plupart des armées sont formées de prolétaires qui marchent et combattent pour des intérêts qui ne sont pas les leurs. Non, il nous faut une organisation qui soit l’affirmation et la mise en œuvre par et dans la solidarité de nos intérêts de classe internationalistes. Une organisation, un parti, qui développe et fasse vivre, dans les combats de tous les jours, la perspective de la libération pour tous les exploités : le communisme.
Construire cette organisation, c’est rompre avec la facilité, avec les illusions du système politique bourgeois qui nous fait croire qu’en changeant un homme ou une femme à la tête l’Etat, on va changer notre avenir. C’est le piège de l’hyper-personnalisation du vote présidentiel, du « tous sauf Sarkozy ». C’est de penser que le pire a été évité parce qu’on l’a éliminé. Mais le pire ne réside pas dans la politique d’un homme, ou d’une femme, mais dans le capitalisme en crise. Le pire est encore à venir, pas seulement à cause de ce que fera ou pas Hollande, mais parce que le capitalisme ne peut se redresser, temporairement, qu’en nous écrasant un peu plus. Le renverser ou être laminé un peu plus par lui, voilà le véritable choix… qui va bien au-delà de l’enjeu présidentiel.
Il ne faut pas attendre
Il ne faut pas attendre que les travailleurs fassent leur expérience de l’impasse Hollande. Il ne faut pas attendre un troisième tour social, celui des luttes de résistance, contre les licenciements. S’il n’y a pas un travail communiste dans les usines, dans les quartiers, les exploités déçus de la politique de Hollande s’orienteront au mieux vers le réformisme du Front de Gauche ou au pire vers le FN. Sans organisation indépendante des exploités, sans une organisation communiste, dans cinq ans, le « tout sauf Marine » manifestera l’impuissance des exploités et des progressistes.
Pour changer notre avenir, virer la classe au pouvoir, il faut nous organiser !
Sommaire :
- Compte rendu de meetings VP (Région Parisienne, Saint Auban)
- Dossier : changer le travail et toute la société
- Les travailleurs et la crise malienne
- Le rôle des syndicats
- Et aussi : Palestine, Syrie, Grèce...
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Le journal Partisan n°258 est sorti (été) !
Ne pas attendre pour s'organiser !
Edito :
Le PS obtient la majorité. Il pourra appliquer sa politique... enfin, celle de la bourgeoise, avec la marge étroite que lui laisseront la crise mondiale et celle de la zone euro qui menace de voler en éclat. D’ailleurs, comme les autres partis, il se félicite que ce soit les partisans de l’austérité qui l’aient emporté en Grève.Il continuera, comme l’UMP, à défendre l’impérialisme français, à soutenir la colonisation sioniste de la Palestine. Il interviendra (si l’ONU le décide) en Syrie, comme Sarkozy l’avait fait en Libye. Le gouvernement vendra des armes, des avions « Rafale » et des centrales nucléaires ici ou là… « pour défendre l’emploi ». Il a montré, sans attendre, à Issy-les-Moulineaux, qu’il faisait la chasse aux sans-papiers avec bien plus de fermeté que Sarko. Le Front de gauche, qui espérait peser sur la politique du PS, est menacé d’éclatement. Il a capté les voix de l’extrême-gauche, le voici lui-même marginalisé par le vote PS aux législatives. Cet échec révèle sa nature. Sa composante principale, le PCF, a fait souvent campagne sous son propre sigle. Il cherche maintenant à sauver ce qu’il peut encore sauver… Les militants ouvriers, les syndicalistes, et les travailleurs qui s’étaient mobilisés à l’appel de Mélenchon en espérant changer de politique, doivent en tirer des leçons. Pas de l’échec électoral, mais de l’illusion qu’il est possible de faire une « autre politique », aller vers des « changements radicaux », avec des restes de partis réformistes bourgeois. Avec des petits notables pour qui la politique n’a pas pour but de changer le monde, mais d’assurer leurs places (en promettant quelques petits changements).
Faut-il attendre un peu avant de critiquer le nouveau gouvernement ?
La majorité des travailleurs sont attentistes, même si beaucoup se sont abstenus. Ils n’espèrent pas de miracle, mais du « moins pire » sur les salaires et l’emploi, et beaucoup d’autres choses. Ils nous disent « Attendez de voir ce que Hollande fera, avant de le critiquer ». L’impuissance collective nourrit des espoirs au rabais. Rien ne sert de rappeler 1981 et les pratiques passées des gouvernements socialistes à ceux qui sont satisfaits d’avoir « dégagé Sarko », et attendent … Cet attentisme est entretenu par les directions confédérales qui préparent la Conférence sociale de juillet. Ces dernières veulent être considérées comme des partenaires du gouvernement dans l’accompagnement des réformes. Elles vont faire preuve de responsabilité et de sérieux dans la gestion du capitalisme et, pour quelques miettes, défendre la « paix sociale », pour le plus grand bonheur de nos exploiteurs.
Eux, ils n’attendent pas pour nous attaquer !
L’attentisme ne tiendra pas longtemps. Les licenciements, les fermetures de boites, l’austérité pour les salaires, ne vont pas s’arrêter par un miracle de Hollande. Que ce soit le sauvetage de la zone Euro, à coups de centaines de milliards, on son effondrement, dans les deux cas ce sont les travailleurs qui en seront victimes. Hier les « ajustements structurels » touchaient les pays dominés, l’Afrique. Aujourd’hui, ils frappent l’Europe. Le « redressement productif » du capitalisme français ne peut se faire que dans la guerre économique. Et dans les guerres, économiques ou militaires, pas de mystère, ce ne sont jamais les bourgeois qui restent sur les champs de bataille. Le gouvernement dit que la compétitivité n’est pas une question de salaire. Mais il fait le contraire en maintenant les allègements de charges sociales sur certains salaires. Ces dégrèvements font supporter par tous ce cadeau fait aux patrons. Partout les capitalistes continuent d’attaquer. A Sevel Nord, PSA pousse des ouvriers à démissionner, propose de négocier un blocage des salaires pendant 3 ans et un accord de flexibilité. A Aulnay, sur les chaînes, la maîtrise demande aux ouvriers leur carte de séjour, pour accroître les menaces et la pression sur tous. L’attentisme volera en éclat. Quand ? Nous ne savons pas, mais l’affrontement, la révolte sont inévitables, quelles qu’en soient les formes. Contre la violence du capitalisme se dressera la révolte des peuples, des exploités, comme en Grèce ou au Canada…
Nous préparer oui ! Mais à quoi ?
A quoi faut-il nous préparer ? Les communistes doivent-ils appeler à cor et à cri à un troisième tour social ? Espérer, comme beaucoup nous le disent, un autre mai 68, une grève générale ? Oui ! Mais la grève de 68 et d’autres soulèvements populaires, celui du peuple tunisien en 2011, montrent qu’ils peuvent ébranler le pouvoir, mais ne débouchent que rarement sur un succès politique des exploités. 1968 a été une victoire syndicale non négligeable, mais une défaite politique pour la classe ouvrière. Ce qui manque, ce n’est pas seulement un grand mouvement de lutte, c’est surtout l’organisation communiste capable d’orienter la lutte des exploités vers la destruction du pouvoir bourgeois. Et dès maintenant, dans les résistances d’aujourd’hui, de construire les solidarités nationales et internationales sans lesquelles nous resterons faibles face à l’impérialisme. Parce qui divisés.
Faire une nouvelle politique, c’est s’engager pour le communisme !
Le Front de gauche a pu mobiliser en relookant les anciens discours du PCF sur la classe ouvrière, la révolution de 89, sur le programme du Conseil National de la Résistance, agitant drapeaux rouges et tricolores, chantant Internationale et Marseillaise. Son discours sur « la France » ne s’adressait pas au prolétariat multinational et international. Faire une vraie politique ouvrière, c’est faire vivre dans le quotidien des luttes les solidarités internationales, les rencontres entre les travailleurs de tous pays et de toutes origines. Beaucoup de militants syndicaux et associatifs se défoncent dans les nécessaires combats d’aujourd’hui, mais attendent pour s’organiser politiquement. Certains pensent « Cela en vaut-il la chandelle ? », tant que la majorité des travailleurs attendent, que beaucoup s’abstiennent, votent sans illusion pour le PS, et une minorité pour la droite et l’extrême-droite. Ceux qui rejettent cette société ne voient pas comment la changer. Ils attendent que les communistes leur présentent un chemin sûr, un moyen « sans échec » pour aller vers le socialisme et le communisme. C’est vrai, les échecs passés pèsent lourd. Mais cet attentisme n’empêchera pas la révolte des masses, et c’est elle qu’il s’agit de transformer en une force d’avenir.
Nous disons, à OCML-VP : Impossible de tracer le chemin sans s’organiser avec la volonté d’aller du capitalisme au communisme. Il n’y aura jamais en magasin de Garantie Pour le Socialisme (de GPS) ! D’ailleurs, même un GPS, il faut l’acheter, l’installer, le programmer, et parfois s’en méfier ! Le chemin ne se construit que dans les combats, dans le débat et la réflexion, au sein du collectif qu’est une organisation communiste. Il s’éclaire en puisant dans les bilans des échecs comme des succès des expériences révolutionnaires passées, et dans la compréhension de toutes les transformations du monde dans lesquels nous vivons.
Face à toutes les politiques bourgeoises, face aux catastrophes du capitalisme, le communisme est encore la jeunesse du monde.
Sommaire :
- La Gauche et les sans-papiers
- Réunion publique de VP à Nantes
- Dossier : Travailler tous
- Débat : pour un bilan du NPA
- International : Grèce, Mexique, Québec, Syrie...
- Des livres à découvrir
- etc.
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Edito :
Le PS obtient la majorité. Il pourra appliquer sa politique... enfin, celle de la bourgeoise, avec la marge étroite que lui laisseront la crise mondiale et celle de la zone euro qui menace de voler en éclat. D’ailleurs, comme les autres partis, il se félicite que ce soit les partisans de l’austérité qui l’aient emporté en Grève.Il continuera, comme l’UMP, à défendre l’impérialisme français, à soutenir la colonisation sioniste de la Palestine. Il interviendra (si l’ONU le décide) en Syrie, comme Sarkozy l’avait fait en Libye. Le gouvernement vendra des armes, des avions « Rafale » et des centrales nucléaires ici ou là… « pour défendre l’emploi ». Il a montré, sans attendre, à Issy-les-Moulineaux, qu’il faisait la chasse aux sans-papiers avec bien plus de fermeté que Sarko. Le Front de gauche, qui espérait peser sur la politique du PS, est menacé d’éclatement. Il a capté les voix de l’extrême-gauche, le voici lui-même marginalisé par le vote PS aux législatives. Cet échec révèle sa nature. Sa composante principale, le PCF, a fait souvent campagne sous son propre sigle. Il cherche maintenant à sauver ce qu’il peut encore sauver… Les militants ouvriers, les syndicalistes, et les travailleurs qui s’étaient mobilisés à l’appel de Mélenchon en espérant changer de politique, doivent en tirer des leçons. Pas de l’échec électoral, mais de l’illusion qu’il est possible de faire une « autre politique », aller vers des « changements radicaux », avec des restes de partis réformistes bourgeois. Avec des petits notables pour qui la politique n’a pas pour but de changer le monde, mais d’assurer leurs places (en promettant quelques petits changements).
Faut-il attendre un peu avant de critiquer le nouveau gouvernement ?
La majorité des travailleurs sont attentistes, même si beaucoup se sont abstenus. Ils n’espèrent pas de miracle, mais du « moins pire » sur les salaires et l’emploi, et beaucoup d’autres choses. Ils nous disent « Attendez de voir ce que Hollande fera, avant de le critiquer ». L’impuissance collective nourrit des espoirs au rabais. Rien ne sert de rappeler 1981 et les pratiques passées des gouvernements socialistes à ceux qui sont satisfaits d’avoir « dégagé Sarko », et attendent … Cet attentisme est entretenu par les directions confédérales qui préparent la Conférence sociale de juillet. Ces dernières veulent être considérées comme des partenaires du gouvernement dans l’accompagnement des réformes. Elles vont faire preuve de responsabilité et de sérieux dans la gestion du capitalisme et, pour quelques miettes, défendre la « paix sociale », pour le plus grand bonheur de nos exploiteurs.
Eux, ils n’attendent pas pour nous attaquer !
L’attentisme ne tiendra pas longtemps. Les licenciements, les fermetures de boites, l’austérité pour les salaires, ne vont pas s’arrêter par un miracle de Hollande. Que ce soit le sauvetage de la zone Euro, à coups de centaines de milliards, on son effondrement, dans les deux cas ce sont les travailleurs qui en seront victimes. Hier les « ajustements structurels » touchaient les pays dominés, l’Afrique. Aujourd’hui, ils frappent l’Europe. Le « redressement productif » du capitalisme français ne peut se faire que dans la guerre économique. Et dans les guerres, économiques ou militaires, pas de mystère, ce ne sont jamais les bourgeois qui restent sur les champs de bataille. Le gouvernement dit que la compétitivité n’est pas une question de salaire. Mais il fait le contraire en maintenant les allègements de charges sociales sur certains salaires. Ces dégrèvements font supporter par tous ce cadeau fait aux patrons. Partout les capitalistes continuent d’attaquer. A Sevel Nord, PSA pousse des ouvriers à démissionner, propose de négocier un blocage des salaires pendant 3 ans et un accord de flexibilité. A Aulnay, sur les chaînes, la maîtrise demande aux ouvriers leur carte de séjour, pour accroître les menaces et la pression sur tous. L’attentisme volera en éclat. Quand ? Nous ne savons pas, mais l’affrontement, la révolte sont inévitables, quelles qu’en soient les formes. Contre la violence du capitalisme se dressera la révolte des peuples, des exploités, comme en Grèce ou au Canada…
Nous préparer oui ! Mais à quoi ?
A quoi faut-il nous préparer ? Les communistes doivent-ils appeler à cor et à cri à un troisième tour social ? Espérer, comme beaucoup nous le disent, un autre mai 68, une grève générale ? Oui ! Mais la grève de 68 et d’autres soulèvements populaires, celui du peuple tunisien en 2011, montrent qu’ils peuvent ébranler le pouvoir, mais ne débouchent que rarement sur un succès politique des exploités. 1968 a été une victoire syndicale non négligeable, mais une défaite politique pour la classe ouvrière. Ce qui manque, ce n’est pas seulement un grand mouvement de lutte, c’est surtout l’organisation communiste capable d’orienter la lutte des exploités vers la destruction du pouvoir bourgeois. Et dès maintenant, dans les résistances d’aujourd’hui, de construire les solidarités nationales et internationales sans lesquelles nous resterons faibles face à l’impérialisme. Parce qui divisés.
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Joe Hill- Messages : 340
Date d'inscription : 21/11/2011
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Joe Hill- Messages : 340
Date d'inscription : 21/11/2011
Re: Partisan (OCML-VP)
Contre les licenciements, l'austérité et la galère : c'est maintenant !
Edito :
Avant même les élections, François Hollande et le PS ne soulevaient pas beaucoup d’espoirs. Cinq mois après, il en reste encore moins, tant il est clair que le changement promis ne sera surtout qu’un changement de style. Quelques réformes « sociétales », comme le mariage des homosexuels, peut-être un coup de frein au démantèlement de l’école, les enseignants étant une des composantes traditionnelles du PS. Mais globalement la gauche au pouvoir fera le même travail que la droite, gérer les affaires générales du capitalisme. Et faire payer sa crise aux travailleurs.
A ceux qui reprennent l’argument « On ne répare pas en quelques mois ce qui a été fait pendant des années », nous répondons : C’est vrai qu’il faut du temps pour un changement profond, il faudra des générations, des siècles peut-être, pour arriver au communisme. Mais la question à se poser est de savoir quelle DIRECTION est prise dès maintenant.
La direction prise par le pouvoir social-démocrate en France peut se résumer en deux mots : les patrons, et les « marchés ». La droite était pour les patrons, et la gauche n’est pas contre ! (parole d’un ouvrier au sujet de PSA). Le plan du gouvernement pour l’automobile est conforme au rôle de tout Etat bourgeois vis-à-vis des capitalistes : donner quelques milliards de plus, au titre de la reconversion à la voiture hybride et électrique... Et deuxièmement, l’Etat lui-même est endetté jusqu’au cou et mené par le bout du nez par les « marchés », c’est-à-dire par les capitalistes. Taxer un peu plus les riches réduira, sans qu’ils s’en ressentent, leur luxe et leur superflu, mais servira de base pour affirmer qu’il est « juste » de taper dans le dur, dans le nécessaire pour vivre, de tous les travailleurs. Et les « marchés » ont confiance dans le gouvernement actuel de la France !
Cette situation provoque un sentiment de révolte chez les travailleurs, de peur de l’avenir aussi, une ferme volonté de lutte chez certains, et un sentiment d’impuissance pour beaucoup. La vie et le travail sont déjà assez galère comme ça, et si, même avec la Gauche, ça ne peut qu’empirer, c’est plus vivable. Il faut faire quelque chose ! « On savait bien, dit un ouvrier de PSA, qu’avec la gauche caviar... on ne pourrait compter que sur nous-mêmes ».
Si le PS est en effet une gauche caviar, est-ce qu’il ne faut pas une « vraie gauche » ? C’est ce que dit le Front de Gauche, avec Mélenchon et le PC. Leur lutte de rentrée : réclamer un référendum sur le traité budgétaire européen, en défense d’une vraie démocratie qui consulte le peuple, et en défense de « notre souveraineté nationale » face aux diktats de Bruxelles. Electoralisme et nationalisme ! Cette « vraie gauche » est là, elle aussi, pour mettre les travailleurs au service des « élus », orienter nos colères et nos luttes vers les élections, la confiance dans l’Etat, et vers la défense de la France. Le NPA, comme les directions syndicales, ont partagé cette revendication d’un référendum. Lutte Ouvrière ne s’y est pas associée, considérant que c’était une diversion par rapport aux vraies luttes à mener.
Quand on dit « compter sur nous-mêmes », on pense évidemment à nos luttes. Mais même la lutte la plus acharnée nous pose, dès le départ, la question de savoir quelle DIRECTION on prend, nous. A chaque pas, la question se pose. Faut-il demander l’intervention de l’Etat ? Une loi interdisant les licenciements ? Faut-il défendre l’industrie française ? Une sécurité sociale professionnelle ? Quelle doit être la revendication centrale des travailleurs sans papiers ? Faut-il réclamer une intervention de la « communauté internationale » en Syrie ? Ou faut-il s’opposer à cette intervention, en alliance même avec ceux qui défendent le régime de Bachar El-Assad ? Que penser de la situation au Mali ? Le journal Partisan traite de ces questions, exprime la ligne politique adoptée par l’organisation Voie Prolétarienne.
Mais surtout, dans ces luttes, les militants de VP proposent une DIRECTION, révolutionnaire, internationaliste, communiste. Ils se battent pour l’unité de la classe ouvrière, pour son indépendance politique. Ce n’est pas simple. Sur chaque question, dans chaque lutte, il faut faire la part des choses entre nos justes revendications de travailleurs et la politique réformiste qui nous enferme dans le cadre du capitalisme.
Contre le traité budgétaire européen, contre les bourgeoisies qui s’organisent pour faire payer les travailleurs. Mais pas pour réclamer un référendum.
Pour : zéro licenciements et zéro suppressions d’emplois. Travailler tous, moins, autrement. Mais pas pour défendre la France ou faire confiance à l’Etat.
Pour l’union de lutte des travailleurs en Europe, pour la défense de l’emploi dans l’industrie. Mais pas pour défendre seulement ceux de l’industrie et ceux de l’Europe.
Pour l’unité de lutte avec les sans-papiers, qui font partie de notre classe, et pour qu’ils aient la carte de 10 ans. Mais pas pour ne défendre que ceux qui travaillent parce qu’ils sont « utiles à notre économie ».
Pour que nous intervenions, nous, face à une situation comme celle de la Syrie, ou du Mali. Mais pas que nous réclamions une intervention, même humanitaire, qui sera de toutes façons un calcul de pillage des richesses et une guerre économique avec la Chine et la Russie.
Compter sur nos propres forces... L’union fait la force, dit le proverbe. C’est le principe du « tous ensemble ». La classe prolétaire est la plus nombreuse. Et les braises de la colère s’accumulent chaque jour, dans chaque pays, face à la crise du capitalisme. Mais n’oublions pas cette vérité exprimée par Marx, au meeting fondateur de l’Association Internationale des Travailleurs en 1864 : « Le nombre ne pèse dans la balance que s’il est uni par l’association et guidé par le savoir ».
Organisation de classe, et conscience de classe : c’est là que le vrai changement commence, dès maintenant, et dans la bonne direction ! C’est dans ce sens que travaille Voie Prolétarienne. Travaillons ensemble, rejoins-nous, c’est le moment !
Sommaire :
- Actualité : le changement ?
- International : Tunisie, Syrie, Afrique du Sud
- Commémoration : Sabra et Chatila
- Dossier : Licenciements, austérité (PSA, Fralib, Santé)
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Edito :
Avant même les élections, François Hollande et le PS ne soulevaient pas beaucoup d’espoirs. Cinq mois après, il en reste encore moins, tant il est clair que le changement promis ne sera surtout qu’un changement de style. Quelques réformes « sociétales », comme le mariage des homosexuels, peut-être un coup de frein au démantèlement de l’école, les enseignants étant une des composantes traditionnelles du PS. Mais globalement la gauche au pouvoir fera le même travail que la droite, gérer les affaires générales du capitalisme. Et faire payer sa crise aux travailleurs.
A ceux qui reprennent l’argument « On ne répare pas en quelques mois ce qui a été fait pendant des années », nous répondons : C’est vrai qu’il faut du temps pour un changement profond, il faudra des générations, des siècles peut-être, pour arriver au communisme. Mais la question à se poser est de savoir quelle DIRECTION est prise dès maintenant.
La direction prise par le pouvoir social-démocrate en France peut se résumer en deux mots : les patrons, et les « marchés ». La droite était pour les patrons, et la gauche n’est pas contre ! (parole d’un ouvrier au sujet de PSA). Le plan du gouvernement pour l’automobile est conforme au rôle de tout Etat bourgeois vis-à-vis des capitalistes : donner quelques milliards de plus, au titre de la reconversion à la voiture hybride et électrique... Et deuxièmement, l’Etat lui-même est endetté jusqu’au cou et mené par le bout du nez par les « marchés », c’est-à-dire par les capitalistes. Taxer un peu plus les riches réduira, sans qu’ils s’en ressentent, leur luxe et leur superflu, mais servira de base pour affirmer qu’il est « juste » de taper dans le dur, dans le nécessaire pour vivre, de tous les travailleurs. Et les « marchés » ont confiance dans le gouvernement actuel de la France !
Cette situation provoque un sentiment de révolte chez les travailleurs, de peur de l’avenir aussi, une ferme volonté de lutte chez certains, et un sentiment d’impuissance pour beaucoup. La vie et le travail sont déjà assez galère comme ça, et si, même avec la Gauche, ça ne peut qu’empirer, c’est plus vivable. Il faut faire quelque chose ! « On savait bien, dit un ouvrier de PSA, qu’avec la gauche caviar... on ne pourrait compter que sur nous-mêmes ».
Si le PS est en effet une gauche caviar, est-ce qu’il ne faut pas une « vraie gauche » ? C’est ce que dit le Front de Gauche, avec Mélenchon et le PC. Leur lutte de rentrée : réclamer un référendum sur le traité budgétaire européen, en défense d’une vraie démocratie qui consulte le peuple, et en défense de « notre souveraineté nationale » face aux diktats de Bruxelles. Electoralisme et nationalisme ! Cette « vraie gauche » est là, elle aussi, pour mettre les travailleurs au service des « élus », orienter nos colères et nos luttes vers les élections, la confiance dans l’Etat, et vers la défense de la France. Le NPA, comme les directions syndicales, ont partagé cette revendication d’un référendum. Lutte Ouvrière ne s’y est pas associée, considérant que c’était une diversion par rapport aux vraies luttes à mener.
Quand on dit « compter sur nous-mêmes », on pense évidemment à nos luttes. Mais même la lutte la plus acharnée nous pose, dès le départ, la question de savoir quelle DIRECTION on prend, nous. A chaque pas, la question se pose. Faut-il demander l’intervention de l’Etat ? Une loi interdisant les licenciements ? Faut-il défendre l’industrie française ? Une sécurité sociale professionnelle ? Quelle doit être la revendication centrale des travailleurs sans papiers ? Faut-il réclamer une intervention de la « communauté internationale » en Syrie ? Ou faut-il s’opposer à cette intervention, en alliance même avec ceux qui défendent le régime de Bachar El-Assad ? Que penser de la situation au Mali ? Le journal Partisan traite de ces questions, exprime la ligne politique adoptée par l’organisation Voie Prolétarienne.
Mais surtout, dans ces luttes, les militants de VP proposent une DIRECTION, révolutionnaire, internationaliste, communiste. Ils se battent pour l’unité de la classe ouvrière, pour son indépendance politique. Ce n’est pas simple. Sur chaque question, dans chaque lutte, il faut faire la part des choses entre nos justes revendications de travailleurs et la politique réformiste qui nous enferme dans le cadre du capitalisme.
Contre le traité budgétaire européen, contre les bourgeoisies qui s’organisent pour faire payer les travailleurs. Mais pas pour réclamer un référendum.
Pour : zéro licenciements et zéro suppressions d’emplois. Travailler tous, moins, autrement. Mais pas pour défendre la France ou faire confiance à l’Etat.
Pour l’union de lutte des travailleurs en Europe, pour la défense de l’emploi dans l’industrie. Mais pas pour défendre seulement ceux de l’industrie et ceux de l’Europe.
Pour l’unité de lutte avec les sans-papiers, qui font partie de notre classe, et pour qu’ils aient la carte de 10 ans. Mais pas pour ne défendre que ceux qui travaillent parce qu’ils sont « utiles à notre économie ».
Pour que nous intervenions, nous, face à une situation comme celle de la Syrie, ou du Mali. Mais pas que nous réclamions une intervention, même humanitaire, qui sera de toutes façons un calcul de pillage des richesses et une guerre économique avec la Chine et la Russie.
Compter sur nos propres forces... L’union fait la force, dit le proverbe. C’est le principe du « tous ensemble ». La classe prolétaire est la plus nombreuse. Et les braises de la colère s’accumulent chaque jour, dans chaque pays, face à la crise du capitalisme. Mais n’oublions pas cette vérité exprimée par Marx, au meeting fondateur de l’Association Internationale des Travailleurs en 1864 : « Le nombre ne pèse dans la balance que s’il est uni par l’association et guidé par le savoir ».
Organisation de classe, et conscience de classe : c’est là que le vrai changement commence, dès maintenant, et dans la bonne direction ! C’est dans ce sens que travaille Voie Prolétarienne. Travaillons ensemble, rejoins-nous, c’est le moment !
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- Actualité : le changement ?
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Joe Hill- Messages : 340
Date d'inscription : 21/11/2011
le maoisme au népal
J'ai lu un excellent article dans un blog progressiste Extrême Asie "proche" du SU :[/url]http://daniellesabai.wordpress.com/2012/09/13/crise-et-division-du-parti-maoiste/
Dans une région où la lutte armée est présente ( voir les naxalites dans les états indiens limitrophes) Je retiens : "la ligne juste" n'est pas toujours facile à appliquer dans un pays pauvre avec un poids des traditions religieuses ( caste et oppression des femmes dans la religion hindou dominante)mais un "opportunisme" de façade permet de sortir de la lutte armée sans entrainer la répression des vaincus ou la mise en place de camp pour les "déviants" politiques ou sexuels comme la tradition stalinienne avait l'habitude de le faire....Certes ce n'est pas encore le paradis pour les "pauvres".....mais un débat démocratique est possible...Pendant combien de temps ?
Dans une région où la lutte armée est présente ( voir les naxalites dans les états indiens limitrophes) Je retiens : "la ligne juste" n'est pas toujours facile à appliquer dans un pays pauvre avec un poids des traditions religieuses ( caste et oppression des femmes dans la religion hindou dominante)mais un "opportunisme" de façade permet de sortir de la lutte armée sans entrainer la répression des vaincus ou la mise en place de camp pour les "déviants" politiques ou sexuels comme la tradition stalinienne avait l'habitude de le faire....Certes ce n'est pas encore le paradis pour les "pauvres".....mais un débat démocratique est possible...Pendant combien de temps ?
Un pas en avant ?
Quoi que chacun puisse penser de l’échec de l’orientation de Bhattarai et de Prachanda et de leur trajectoire actuelle, leur stratégie d’après 2006 fut une tentative sérieuse de réponse à la question difficile de savoir comment faire une révolution dans un pays extrêmement sous-développé et dominé tel que le Népal, « pris comme une noix entre deux pierres » (la Chine et l’Inde). Ces dernières années l’UCPN(M) a développé une sorte de maoïsme remarquablement souple et ouvert, partisan de la démocratie et du multipartisme et qui élargit son horizon idéologique en s’appuyant sur des figures naguère interdites telles que Rosa Luxemburg. Bhattarrai a même cité Trotsky positivement, ce qui a choqué les maoïstes orthodoxes.
Un exemple de la capacité de changement de l’UCPN(M) a été son évolution par rapport à l’homosexualité. Pendant la guerre, le parti dénonçait l’homosexualité en tant que signe de la « décadence bourgeoise » et après l’accord de paix les maoïstes harcelaient les LGBT. A la suite d’une critique interne et externe, l’UCPN(M) a réévalué sa position et, pendant sa direction du gouvernement népalais, a défendu les droits légaux des minorités sexuelles sur le plan national et sur le plan international. En 2008 les relations homosexuelles ont (enfin) été dépénalisées et en 2011, dans une première internationale, le Népal a officiellement reconnu un troisième genre (comme d’autres pays d’Asie du Sud, le Népal a une longue tradition de communautés du troisième genre qui ont pourtant toujours été très marginalisées) (29).
D’autres exemples du caractère véritablement progressiste du mouvement conduit par l’UCPN(M) sont évidemment l’abolition de la monarchie et du caractère Hindou de l’État, mais également le rôle accru des femmes dans la vie publique et politique. La Constitution provisoire stipule un taux de représentation de 33 % de femmes au parlement et les maoïstes ont de loin la plus grande proportion de femmes parlementaires. Le parti a longuement milité contre les mariages arrangés, la violence conjugale et pour les droits des femmes (30). Mais si significatifs que ces avancées puissent être, elles ne mettent pas fin à la pauvreté écrasante dans les campagnes, ni ne jettent les fondations d’un ordre économique plus égalitaire.
L’aile gauche de l’UCPN(M) bénéficie d’un soutien significatif et revendique l’adhésion à ses thèses d’environ un tiers de la base du parti et des législateurs. Mais pour le moment, cette aile gauche semble disposer de peu de perspective pour faire avancer la lutte. Elle redit que la prochaine étape doit être la prise du pouvoir tout en admettant cependant que l’UCPN(M) est aujourd’hui plus faible qu’il y a six ans. La seule alternative qu’apparemment elle propose, est le retour à la guerre populaire et la reconstitution de l’Armée populaire de libération et des gouvernements populaires. Confrontée à ce qu’elle appelle « la trahison des fractions de Bhattarai et de Prachanda », elle revient aux stratagèmes et aux concepts maoïstes classiques. Mais après dix années de guerre, l’obtention de certaines concessions démocratiques et la perspective de futures et lucratives intégrations dans les réseaux clientélistes, le goût de la guerre s’est sérieusement atténué dans l’ancienne coalition pro-maoïste des paysans et des minorités nationales. L’insatisfaction parmi les partisans de l’UCPN(M) est susceptible de s’accroître, libérant de la place pour une nouvelle gauche mais si l’histoire récente du Népal a montré une chose, c’est que les anciennes formes de pensée ne sont plus suffisantes. ■
Amsterdam, le 14 juin 2012
oxy- Messages : 141
Date d'inscription : 10/07/2010
Le journal Partisan n°260 est sorti (novembre)
http://vp-partisan.org/article864.html
Le salon des boites en lutte !
Editorial :
Pourquoi a-t-il été possible de manifester à l’intérieur du Salon de l’Automobile en 2008, à nouveau en 2010, et pourquoi cela a été impossible en 2012, le 9 octobre au matin ? Pourtant, la colère ouvrière était là, la volonté d’unité dans la lutte était là, bien visible (y compris à l’international, avec Opel Bochum). En 2010 aussi, les CRS étaient déjà là et on est rentrés. Alors, pourquoi ?
Notre blog "Où va la CGT ?" répondait à l’avance à cette question, au vu de la difficile préparation de cette manif : « Le fond de l’affaire est clairement politique. Autant en 2008 et 2010, les images de l’invasion du Salon de l’Auto dérangeaient un peu certes par leur radicalité, mais on s’en accommodait face à Sarkozy/Parisot, autant aujourd’hui la donne est bien différente. Et même si ce n’est pas avoué, les dirigeants de la CGT (PS ou PC) ne veulent pas d’images identiques avec Hollande/Montebourg. Il ne faut pas gêner le nouveau gouvernement, même si on le trouve un peu trop mou. »
Pour un certain nombre de travailleurs, mais surtout pour nos dirigeants politiques et syndicaux, des « camarades » sont au gouvernement. Certes, dans leurs fauteuils ministériels, ils risquent d’oublier leurs promesses, c’est pourquoi il faut, parfois, maintenir la pression par nos luttes, mais modérément.
Pourtant, quelle différence entre une bourgeoisie de droite et une bourgeoisie de gauche, entre un Sarkozy à Gandrange et un Montebourg à Florange, entre les expulsions avec Hortefeux et les expulsions avec Valls ? Les paroles diffèrent, parfois ; les résultats sont les mêmes, toujours.
Mais des illusions sont toujours présentes dans nos rangs. Elles se glissent dans la nuance entre « Si on ne lutte pas, on n’obtient rien », et « Si on ne les pousse pas, ils ne feront rien ». Autrement dit, entre lutte pour les réformes et camaraderie réformiste. Mais surtout, il y a une position intermédiaire, et c’est elle qui dominait le matin du 9 octobre, qui consiste à savoir et à ne pas dire, à ne pas exprimer les contradictions, à ne pas dénoncer les réformistes. C’est une position qui ne construit pas, si ce n’est, de temps en temps, le « mouvement ».
Le NPA souhaite « un grand mouvement national contre les licenciements et le chômage ». Comme en 2001 ? Le 9 juin 2001, à l’initiative des LU-Danone de Ris-Orangis, a eu lieu une grande manif d’environ 20 000 personnes, contre les suppressions d’emplois et pour une loi interdisant les licenciements. C’était sous le gouvernement Lionel Jospin – Martine Aubry. « Aucune confédération n’a pris position clairement ; pour autant, les LU-Danone et leur intersyndicale ont préfèré, selon leurs propres mots, porter leurs critiques contre le patronat et les actionnaires » (tract de Sud, septembre 2001).
Au Salon de l’Auto le 9 octobre, les fédérations et confédérations, de même que les Front de Gauche ou autres, ont brillé par leur absence. Qui en parle ? C’est tout de même un problème.
Ça ne veut pas dire que nos directions politiques et syndicales ne font rien. Elles organisent. Mais elles organisent quoi ? Une sorte de débat entre les classes intermédiaires qu’elles sont (en tant qu’encadrement social officiel) et la bourgeoisie au gouvernement ! Car c’est bien là le fond de l’initiative de la manif du 30 septembre, contre le traité budgétaire européen, et de celle du 9 octobre (l’après-midi, à Paris) pour l’industrie française. Une pression politique mais amicale. Tout en y mêlant, derrière le traité européen, la question de l’austérité, et derrière l’industrie française, celle de l’emploi.
Alors, qui organise vraiment et clairement la classe ouvrière aujourd’hui ? Pas ceux, par conséquent, plutôt Front de Gauche, qui comptent un peu sur Hollande, et beaucoup sur Thibault ! Pas ceux non plus, plutôt LO-NPA, ou syndicalistes de lutte, qui ne comptent pas sur Hollande ni Thibault, mais les traitent comme des amis qui se trompent, alors que ce sont des ennemis qui se cachent.
Camarades, la bourgeoisie est en crise, elle a besoin d’écraser les prolétaires pour être compétitive, c’est-à-dire pour gagner dans la guerre économique capitaliste. Elle a un instrument politique pour réussir : l’Etat.
Les réformistes pensent qu’on peut s’en tirer à l’amiable, en négociant ; car négocier, c’est leur métier. Même le mot d’ordre entendu au Salon de l’Auto, comme en 2001, pour une loi interdisant les licenciements, est réformiste s’il laisse croire que l’Etat actuel pourrait empêcher les capitalistes de nous traiter comme des « coûts » à réduire.
NON aux licenciements, au chômage, et à la précarité organisés par le patronat ET par le gouvernement ! C’est notre lutte quotidienne, immédiate, une lutte de résistance. C’est une lutte qui ne sera victorieuse que s’il y a une révolution. Alors seulement nous pourrons vraiment : travailler tous et toutes, moins, et autrement. Construisons donc notre syndicat et nos associations de lutte sur la base de cette ligne politique. Et surtout, construisons notre organisation politique, qui défend cette ligne révolutionnaire.
Sommaire :
- Dossier : emploi, austérité et gouvernement de "gauche"
- International : Tunisie, Egypte, Inde
- Anti-racisme : Charlie Hebdo, le "racisme anti-blancs"
Notre site : www.vp-partisan.org
Pour se le procurer, contactez nous : contact@vp-partisan.org ou achetez le en kiosque (pour le trouver près de chez vous : http://vp-partisan.org/article829.html ). Pour s'abonner : http://vp-partisan.org/article772.html
Le salon des boites en lutte !
Editorial :
Pourquoi a-t-il été possible de manifester à l’intérieur du Salon de l’Automobile en 2008, à nouveau en 2010, et pourquoi cela a été impossible en 2012, le 9 octobre au matin ? Pourtant, la colère ouvrière était là, la volonté d’unité dans la lutte était là, bien visible (y compris à l’international, avec Opel Bochum). En 2010 aussi, les CRS étaient déjà là et on est rentrés. Alors, pourquoi ?
Notre blog "Où va la CGT ?" répondait à l’avance à cette question, au vu de la difficile préparation de cette manif : « Le fond de l’affaire est clairement politique. Autant en 2008 et 2010, les images de l’invasion du Salon de l’Auto dérangeaient un peu certes par leur radicalité, mais on s’en accommodait face à Sarkozy/Parisot, autant aujourd’hui la donne est bien différente. Et même si ce n’est pas avoué, les dirigeants de la CGT (PS ou PC) ne veulent pas d’images identiques avec Hollande/Montebourg. Il ne faut pas gêner le nouveau gouvernement, même si on le trouve un peu trop mou. »
Pour un certain nombre de travailleurs, mais surtout pour nos dirigeants politiques et syndicaux, des « camarades » sont au gouvernement. Certes, dans leurs fauteuils ministériels, ils risquent d’oublier leurs promesses, c’est pourquoi il faut, parfois, maintenir la pression par nos luttes, mais modérément.
Pourtant, quelle différence entre une bourgeoisie de droite et une bourgeoisie de gauche, entre un Sarkozy à Gandrange et un Montebourg à Florange, entre les expulsions avec Hortefeux et les expulsions avec Valls ? Les paroles diffèrent, parfois ; les résultats sont les mêmes, toujours.
Mais des illusions sont toujours présentes dans nos rangs. Elles se glissent dans la nuance entre « Si on ne lutte pas, on n’obtient rien », et « Si on ne les pousse pas, ils ne feront rien ». Autrement dit, entre lutte pour les réformes et camaraderie réformiste. Mais surtout, il y a une position intermédiaire, et c’est elle qui dominait le matin du 9 octobre, qui consiste à savoir et à ne pas dire, à ne pas exprimer les contradictions, à ne pas dénoncer les réformistes. C’est une position qui ne construit pas, si ce n’est, de temps en temps, le « mouvement ».
Le NPA souhaite « un grand mouvement national contre les licenciements et le chômage ». Comme en 2001 ? Le 9 juin 2001, à l’initiative des LU-Danone de Ris-Orangis, a eu lieu une grande manif d’environ 20 000 personnes, contre les suppressions d’emplois et pour une loi interdisant les licenciements. C’était sous le gouvernement Lionel Jospin – Martine Aubry. « Aucune confédération n’a pris position clairement ; pour autant, les LU-Danone et leur intersyndicale ont préfèré, selon leurs propres mots, porter leurs critiques contre le patronat et les actionnaires » (tract de Sud, septembre 2001).
Au Salon de l’Auto le 9 octobre, les fédérations et confédérations, de même que les Front de Gauche ou autres, ont brillé par leur absence. Qui en parle ? C’est tout de même un problème.
Ça ne veut pas dire que nos directions politiques et syndicales ne font rien. Elles organisent. Mais elles organisent quoi ? Une sorte de débat entre les classes intermédiaires qu’elles sont (en tant qu’encadrement social officiel) et la bourgeoisie au gouvernement ! Car c’est bien là le fond de l’initiative de la manif du 30 septembre, contre le traité budgétaire européen, et de celle du 9 octobre (l’après-midi, à Paris) pour l’industrie française. Une pression politique mais amicale. Tout en y mêlant, derrière le traité européen, la question de l’austérité, et derrière l’industrie française, celle de l’emploi.
Alors, qui organise vraiment et clairement la classe ouvrière aujourd’hui ? Pas ceux, par conséquent, plutôt Front de Gauche, qui comptent un peu sur Hollande, et beaucoup sur Thibault ! Pas ceux non plus, plutôt LO-NPA, ou syndicalistes de lutte, qui ne comptent pas sur Hollande ni Thibault, mais les traitent comme des amis qui se trompent, alors que ce sont des ennemis qui se cachent.
Camarades, la bourgeoisie est en crise, elle a besoin d’écraser les prolétaires pour être compétitive, c’est-à-dire pour gagner dans la guerre économique capitaliste. Elle a un instrument politique pour réussir : l’Etat.
Les réformistes pensent qu’on peut s’en tirer à l’amiable, en négociant ; car négocier, c’est leur métier. Même le mot d’ordre entendu au Salon de l’Auto, comme en 2001, pour une loi interdisant les licenciements, est réformiste s’il laisse croire que l’Etat actuel pourrait empêcher les capitalistes de nous traiter comme des « coûts » à réduire.
NON aux licenciements, au chômage, et à la précarité organisés par le patronat ET par le gouvernement ! C’est notre lutte quotidienne, immédiate, une lutte de résistance. C’est une lutte qui ne sera victorieuse que s’il y a une révolution. Alors seulement nous pourrons vraiment : travailler tous et toutes, moins, et autrement. Construisons donc notre syndicat et nos associations de lutte sur la base de cette ligne politique. Et surtout, construisons notre organisation politique, qui défend cette ligne révolutionnaire.
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Joe Hill- Messages : 340
Date d'inscription : 21/11/2011
Partisan n°261 - décembre janvier 2013
http://www.vp-partisan.org/article892.html
Bourgeois et gouvernements à l'offensive ! En avant ! Ripostons !
Editorial :
Abaissement des charges salariales pour les patrons, hausse de la TVA pour les travailleurs. « Réforme » du CDI et du code du travail pour faciliter les restructurations du capital. Avant son élection, le candidat Hollande disait que la baisse « du coût » du travail n’était pas le problème. Elle l’est pour le Président élu. Gesticulations de Montebourg face aux patrons licencieurs d’Arcelor Mittal, de PSA. Refus de mettre en débat le droit de vote des étrangers aux élections municipales. Sans papiers pourchassés comme au temps de Sarkozy. Mariage pour tous maintenu, mais acceptation par Hollande que des maires se soustraient à l’obligation de les faire.
La politique sociale de Hollande est à 95 % celle, amère pour les travailleurs, de son prédécesseur, mais enrobée d’un peu de sucre démocratique et de pseudo concertation, comme à Notre Dame des Landes. Sa politique étrangère est, elle, à 100 % réactionnaire. Soutien inconditionnel à Israël, qui depuis 65 ans fait la guerre au peuple palestinien, le dépouillant de sa terre et de ses droits. Alignement sur les USA et appuie à la réaction arabe, au Liban, au Qatar, en Tunisie. En Syrie aussi, où la France propose d’armer une opposition qui détourne le soulèvement populaire contre le régime en opération au service des impérialistes dans la région. Incitation à une opération militaire de reconquête du Nord Mali, dont la France espère un renforcement de ses positions politique et économique en Afrique.
A Voie prolétarienne, cela ne nous surprend pas. Mais nous ne nous satisfaisons pas d’avoir eu raison. Quand tombent des illusions parmi nous, il faut avoir raison sur la voie à suivre. Il faut avoir raison dans la construction d’une résistance de classe, pour gagner la confiance des déçus.
Les communistes ne sont pas les seuls à proposer une alternative aux déçus de la politique PS ou UMP. A gauche, le Front de gauche. A l’extrême droite, Marine Le pen. La droite classique est pour l’heure neutralisée. Ces forces ont sur nous les révolutionnaires quelques « avantages ». Elles cultivent des illusions encore fortes parmi notre classe. Le premier surfe sur l’idée que la crise serait un prétexte, que l’ont pourrait s’en sortir en changeant quelques politiciens, en imposant aux capitalistes d’être moins exigeants. La force de la seconde sont le chauvinisme et le racisme, partagés malheureusement par des travailleurs. Elle dit que si ça va mal, ce n’est la faute au capitalisme, mais parce que la « France n’est plus la France et perd son identité ».
Pour bien résister unis dans le quotidien, il faut savoir de quoi nous sommes victimes, faire un bon diagnostic pour trouver le bon remède. Les fautifs ne sont pas une « mauvais politique » et « mauvais patrons », encore moins nos frères étrangers, mais le capitalisme et sa logique. La solution n’est pas dans des rustines réformistes (interdiction des licenciements, banque publique, fermeture des frontières) mais dans la lutte révolutionnaire pour la destruction du capitalisme. Elle est dans la construction d’une société fraternelle, solidaire sans exploitation, société gérée selon les intérêts de la majorité, qui n’est possible que si les exploités d’aujourd’hui y ont le pouvoir. Société que nous disons socialiste.
Hollande a été élu sur le raz le bol de Sarkozy. Il n’a trahit que les illusions de beaucoup d’entre nous sur sa politique. Il n’a jamais caché son objectif de redresser la France capitaliste et impérialiste. Il n’a jamais mis en cause notre exploitation. Il n’a jamais dit qu’il fallait changer les règles du jeu économique. Il a seulement promis qu’il ferait en douceur ce que son prédécesseur faisait brutalement. Et là, il tient ses promesses. Le saucisson de la rigueur que les bourgeois européens imposent d’avaler entier aux Grecs (Ce qu’ils refusent), le gouvernement français nous le fait avaler par tranches : un coup par ci, un coup par là… les uns attaqués ici, les autres là… en divisant. Faut il attendre de tout recevoir d’un coup en pleine gueule pour combattre frontalement cette politique ? Qui peut croire que quelques manifestations symboliques comme celle du 14 nombre arrêteront la guerre des bourgeois contre les travailleurs ? Qui d’autres que les bureaucrates réformistes car elles les servent en tant qu’interlocuteurs obligés des bourgeois !
La révolte est là, forte, chez beaucoup d’entre nous qui ne supportent pas d’être traités comme de vulgaires marchandises. Elle peut exploser à tout comment, comme aux portes du salon de l’auto. Elle est forte, mais minoritaire et sans perspective capable d’entraîner la masse de ceux qui n’ont plus l’énergie de lutter et sont fatalistes.
Comme l’écrivait Bertold Brecht « L’homme veut avoir du pain, …Du pain et pas de mots ronflants, Du pain et pas de discours. L’homme veut avoir des frères,…Il veut des hommes et pas d’messieurs, Des frères et pas de patrons ». Voilà notre programme !
Nous dénonçons cette société pour entraîner nos camarades « vers la grande union, de tous les vrais travailleurs ». Mais ce n’est pas suffisant. Nous organisons pour donner vie à la solidarité dans le combat quotidien. Donner vie à la solidarité dans les quartiers, dans les usines, entre les hommes et les femmes, entre les travailleurs de toutes origines, entre eux qui ont des papiers et ceux qui n’en ont pas. Communistes, nous ne donnons pas « du pain ». Nous construisons ensemble, dans les syndicats, dans des collectifs, la résistance quotidienne contre nos exploiteurs et leur gouvernement, qui permettra de l’arracher.
Pour que nos camarades se rangent « dans le front de tous les ouvriers, avec tous nos frères étrangers », nous pratiquons l’internationalisme, sans le borner aux frontières de l’Europe. Organisons la solidarité avec nos tous frères étrangers ici. Combattons le soutien apporté par l’impérialisme français au sionisme, à la réaction arabe. Nous nous rangeons dans le camp de ceux qui luttent et combattent dans le monde pour un autre avenir, comme au Népal, ou en Inde…
Voie Prolétarienne fait cela. Mais pour inverser le cours des choses, pour passer des résistances souvent impuissantes, à la riposte de tous, nous devons être plus nombreux et nombreuses, plus organisé -e-s et plus clair-e-s encore sur le but. Pour cela, lecteur sympathisant, engages-toi à nos cotés.
L’homme veut avoir du pain, oui,
Il veut pouvoir manger tous les jours.
Du pain et pas de mots ronflants,
Du pain et pas de discours.
Refrain
Marchons au pas (bis)
Camarades, vers notre front,
Range-toi dans le front de tous les ouvriers
Avec tous tes frères étrangers.
L’homme veut avoir des bottes, oui,
Il veut avoir bien chaud tous les jours.
Des bottes et pas de boniments,
Des bottes et pas de discours.
L’homme veut avoir des frères, oui,
Il ne veut pas de coups d’poing ni d’éperon,
Il veut des hommes et pas d’messieurs,
Des frères et pas de patrons.
Tu es un ouvrier, oui,
Viens avec nous, ami, n’aie pas peur
Nous allons vers la grande union
De tous les vrais travailleurs.
Sommaire :
- Dossier : exploités, licenciés, taxés et communistes !
- International : Palestine, Syrie, Indonésie, Népal, Inde
- Luttes : La Gauche contre nous
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Bourgeois et gouvernements à l'offensive ! En avant ! Ripostons !
Editorial :
Abaissement des charges salariales pour les patrons, hausse de la TVA pour les travailleurs. « Réforme » du CDI et du code du travail pour faciliter les restructurations du capital. Avant son élection, le candidat Hollande disait que la baisse « du coût » du travail n’était pas le problème. Elle l’est pour le Président élu. Gesticulations de Montebourg face aux patrons licencieurs d’Arcelor Mittal, de PSA. Refus de mettre en débat le droit de vote des étrangers aux élections municipales. Sans papiers pourchassés comme au temps de Sarkozy. Mariage pour tous maintenu, mais acceptation par Hollande que des maires se soustraient à l’obligation de les faire.
La politique sociale de Hollande est à 95 % celle, amère pour les travailleurs, de son prédécesseur, mais enrobée d’un peu de sucre démocratique et de pseudo concertation, comme à Notre Dame des Landes. Sa politique étrangère est, elle, à 100 % réactionnaire. Soutien inconditionnel à Israël, qui depuis 65 ans fait la guerre au peuple palestinien, le dépouillant de sa terre et de ses droits. Alignement sur les USA et appuie à la réaction arabe, au Liban, au Qatar, en Tunisie. En Syrie aussi, où la France propose d’armer une opposition qui détourne le soulèvement populaire contre le régime en opération au service des impérialistes dans la région. Incitation à une opération militaire de reconquête du Nord Mali, dont la France espère un renforcement de ses positions politique et économique en Afrique.
A Voie prolétarienne, cela ne nous surprend pas. Mais nous ne nous satisfaisons pas d’avoir eu raison. Quand tombent des illusions parmi nous, il faut avoir raison sur la voie à suivre. Il faut avoir raison dans la construction d’une résistance de classe, pour gagner la confiance des déçus.
Les communistes ne sont pas les seuls à proposer une alternative aux déçus de la politique PS ou UMP. A gauche, le Front de gauche. A l’extrême droite, Marine Le pen. La droite classique est pour l’heure neutralisée. Ces forces ont sur nous les révolutionnaires quelques « avantages ». Elles cultivent des illusions encore fortes parmi notre classe. Le premier surfe sur l’idée que la crise serait un prétexte, que l’ont pourrait s’en sortir en changeant quelques politiciens, en imposant aux capitalistes d’être moins exigeants. La force de la seconde sont le chauvinisme et le racisme, partagés malheureusement par des travailleurs. Elle dit que si ça va mal, ce n’est la faute au capitalisme, mais parce que la « France n’est plus la France et perd son identité ».
Pour bien résister unis dans le quotidien, il faut savoir de quoi nous sommes victimes, faire un bon diagnostic pour trouver le bon remède. Les fautifs ne sont pas une « mauvais politique » et « mauvais patrons », encore moins nos frères étrangers, mais le capitalisme et sa logique. La solution n’est pas dans des rustines réformistes (interdiction des licenciements, banque publique, fermeture des frontières) mais dans la lutte révolutionnaire pour la destruction du capitalisme. Elle est dans la construction d’une société fraternelle, solidaire sans exploitation, société gérée selon les intérêts de la majorité, qui n’est possible que si les exploités d’aujourd’hui y ont le pouvoir. Société que nous disons socialiste.
Hollande a été élu sur le raz le bol de Sarkozy. Il n’a trahit que les illusions de beaucoup d’entre nous sur sa politique. Il n’a jamais caché son objectif de redresser la France capitaliste et impérialiste. Il n’a jamais mis en cause notre exploitation. Il n’a jamais dit qu’il fallait changer les règles du jeu économique. Il a seulement promis qu’il ferait en douceur ce que son prédécesseur faisait brutalement. Et là, il tient ses promesses. Le saucisson de la rigueur que les bourgeois européens imposent d’avaler entier aux Grecs (Ce qu’ils refusent), le gouvernement français nous le fait avaler par tranches : un coup par ci, un coup par là… les uns attaqués ici, les autres là… en divisant. Faut il attendre de tout recevoir d’un coup en pleine gueule pour combattre frontalement cette politique ? Qui peut croire que quelques manifestations symboliques comme celle du 14 nombre arrêteront la guerre des bourgeois contre les travailleurs ? Qui d’autres que les bureaucrates réformistes car elles les servent en tant qu’interlocuteurs obligés des bourgeois !
La révolte est là, forte, chez beaucoup d’entre nous qui ne supportent pas d’être traités comme de vulgaires marchandises. Elle peut exploser à tout comment, comme aux portes du salon de l’auto. Elle est forte, mais minoritaire et sans perspective capable d’entraîner la masse de ceux qui n’ont plus l’énergie de lutter et sont fatalistes.
Comme l’écrivait Bertold Brecht « L’homme veut avoir du pain, …Du pain et pas de mots ronflants, Du pain et pas de discours. L’homme veut avoir des frères,…Il veut des hommes et pas d’messieurs, Des frères et pas de patrons ». Voilà notre programme !
Nous dénonçons cette société pour entraîner nos camarades « vers la grande union, de tous les vrais travailleurs ». Mais ce n’est pas suffisant. Nous organisons pour donner vie à la solidarité dans le combat quotidien. Donner vie à la solidarité dans les quartiers, dans les usines, entre les hommes et les femmes, entre les travailleurs de toutes origines, entre eux qui ont des papiers et ceux qui n’en ont pas. Communistes, nous ne donnons pas « du pain ». Nous construisons ensemble, dans les syndicats, dans des collectifs, la résistance quotidienne contre nos exploiteurs et leur gouvernement, qui permettra de l’arracher.
Pour que nos camarades se rangent « dans le front de tous les ouvriers, avec tous nos frères étrangers », nous pratiquons l’internationalisme, sans le borner aux frontières de l’Europe. Organisons la solidarité avec nos tous frères étrangers ici. Combattons le soutien apporté par l’impérialisme français au sionisme, à la réaction arabe. Nous nous rangeons dans le camp de ceux qui luttent et combattent dans le monde pour un autre avenir, comme au Népal, ou en Inde…
Voie Prolétarienne fait cela. Mais pour inverser le cours des choses, pour passer des résistances souvent impuissantes, à la riposte de tous, nous devons être plus nombreux et nombreuses, plus organisé -e-s et plus clair-e-s encore sur le but. Pour cela, lecteur sympathisant, engages-toi à nos cotés.
L’homme veut avoir du pain, oui,
Il veut pouvoir manger tous les jours.
Du pain et pas de mots ronflants,
Du pain et pas de discours.
Refrain
Marchons au pas (bis)
Camarades, vers notre front,
Range-toi dans le front de tous les ouvriers
Avec tous tes frères étrangers.
L’homme veut avoir des bottes, oui,
Il veut avoir bien chaud tous les jours.
Des bottes et pas de boniments,
Des bottes et pas de discours.
L’homme veut avoir des frères, oui,
Il ne veut pas de coups d’poing ni d’éperon,
Il veut des hommes et pas d’messieurs,
Des frères et pas de patrons.
Tu es un ouvrier, oui,
Viens avec nous, ami, n’aie pas peur
Nous allons vers la grande union
De tous les vrais travailleurs.
Sommaire :
- Dossier : exploités, licenciés, taxés et communistes !
- International : Palestine, Syrie, Indonésie, Népal, Inde
- Luttes : La Gauche contre nous
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Joe Hill- Messages : 340
Date d'inscription : 21/11/2011
Partisan n°262 - février 2013
http://www.vp-partisan.org/article930.html
Défendre nos intérêts ouvriers, contre la politique de Hollande comme contre Sarkozy !
Editorial :
Peut-on être déçus par des gens dont on n’attendait rien ou presque ? A l’OCML-Voie Prolétarienne, nous n’attendions rien du PS, pas plus en 2012 qu’en 1981, mais pour une partie des travailleurs, la désillusion est là quand même...
Quand Hollande fait « mieux » que Sarkozy !
C’est la déception pour les sans-papiers dont certains espéraient respirer un peu après le départ de la clique raciste de Sarkozy. Mais Valls est responsable de plus de 33 000 expulsions en 2012. Le chiffre précis n’est pas communiqué, officiellement le gouvernement « ne veut plus faire de politique du chiffre ». Pour mémoire, il y a eu 9000 expulsions en 2001 (sous Jospin), puis 24000 en 2007 (sous Sarkozy). A Lille, après 73 jours de grève de la faim, sur 161 dossiers portés par le Comité des sans-papiers du Nord (CSP59), seuls une quinzaine sont régularisables pour la préfecture. Idem pour les Roms, à qui Hollande candidat avait promis des solutions alternatives, et qui sont évacués massivement à Lille, Lyon, Marseille…
C’est la déception aussi pour tous les travailleurs qui attendaient une petite bouffée d’oxygène, et qu’est-ce qu’on a ? Des millions d’euros filés aux patronat en allégements de charges, plus de flexibilité avec l’accord avorté de Sarkozy sur la compétitivité rebaptisé honteusement « Maintien de l’emploi ». Il n’y a qu’à voir la banane du Medef à la sortie des négociations pour comprendre qu’ils ont gagné sur toute la ligne : des plans sociaux plus faciles et payés au lance-pierre, la baisse des salaires contre le chantage à l’emploi. Les annonces de restructuration chez Renault nous montre clairement la mise en pratique de cet accord. Même dans l’Education, on est loin du compte. Hollande avait promis 60 000 créations de postes, Vincent Peillon en a encore annoncé 40 000 pour 2013, mais sur le budget de l’année au final il n’y aura pas plus de 10 000 nouveaux postes à temps plein (incluant les remplacements de départs à la retraite) et avec plus de précarité.
Enfin, y compris sur des réformes démocratiques, qui ne « coûtent » rien, comme le « mariage pour tous », le PS se déballonne en laissant un boulevard à la droite et l’extrême droite pour se mobiliser et occuper le terrain !
Sans parler des interventions militaires en Somalie et au Mali. Quand on fait les comptes, l’addition fait très mal ! Parmi les exploités, certains travailleurs découvrent la « gauche » au pouvoir, et la désillusion est cruelle, mais ce n’est pas une question de morale, ni plus ou moins vendus que les autres, c’est qu’il n’y a rien d’autre à faire dans un gouvernement bourgeois que ce que veulent les capitalistes ! Non le PS ne lâche rien, aucune concession pour les prolétaires ! Tout pour les patrons, et pour l’impérialisme !
Le changement c’est maintenant ! Alors par où on commence ?
Nous ne voulons pas croire aux promesses de ceux, comme Mélenchon, qui se posent en « sauveur suprême » et qui nous mentent en disant qu’il y a une autre politique possible dans le capitalisme ! Mélenchon ne se bouge pas contre les interventions militaires en Afrique, et pour cause, il défend les « intérêts de la France » au plan international.
Nous dénonçons l’attitude hypocrite de la direction de la CGT qui n’a pas signé
l’accord avec le patronat, mais qui n’a rien fait pour mobiliser contre, et qui, par la revendication de la sécurité sociale professionnelle, ne vise qu’à aménager la flexisécurité.
Nous refusons l’union sacrée derrière les intérêts des entreprises et de la nation, pour toujours plus de profit et d’exploitation, en France comme dans tous les pays asservis par l’impérialisme français.
Si nous voulons véritablement gagner des droits nouveaux, il faut construire une
organisation dont le but soit vraiment de nous libérer du capitalisme. Pas seulement de « mieux répartir » des richesses volées sur notre dos. Nous ne voulons pas de lois et circulaires pour une exploitation « choisie », « maîtrisée », plus « humaine », moins « arbitraire »… , nous voulons du travail pour tous, ne pas crever au boulot, et décider de notre vie.
Pour cela, nous nous engageons tous les jours, avec les sans-papiers qui luttent au prix de leur vie comme à Lille, avec les travailleurs de PSA, de Renault contre le chômage et le durcissement des conditions de travail, dans nos syndicats contre cet accord pourri imposé par le patronat !
Nous nous mobilisons contre les interventions et l’impérialisme en Afrique, pour la défense des peuples par la solidarité internationale des prolétaires ! Nous affirmons l’égalité des droits dans nos vies, avec ou sans papiers, avec ou sans travail, et quelle que soit notre orientation sexuelle !
Agir plutôt qu’attendre, résister aujourd’hui, construire partout l’organisation
indépendante des prolétaires, c’est préparer le pouvoir ouvrier de demain, pour une autre société.
Aucun parti communiste, aucune révolution n’a jamais surgi spontanément, mais nous avons confiance dans ce combat commun, car cet avenir dépend de nous. Prenons-le en main !
Sommaire :
- Luttes : PSA, Fralib
- Sans papiers
- International : Palestine, Kurdistan, Georges Abdallah
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Défendre nos intérêts ouvriers, contre la politique de Hollande comme contre Sarkozy !
Editorial :
Peut-on être déçus par des gens dont on n’attendait rien ou presque ? A l’OCML-Voie Prolétarienne, nous n’attendions rien du PS, pas plus en 2012 qu’en 1981, mais pour une partie des travailleurs, la désillusion est là quand même...
Quand Hollande fait « mieux » que Sarkozy !
C’est la déception pour les sans-papiers dont certains espéraient respirer un peu après le départ de la clique raciste de Sarkozy. Mais Valls est responsable de plus de 33 000 expulsions en 2012. Le chiffre précis n’est pas communiqué, officiellement le gouvernement « ne veut plus faire de politique du chiffre ». Pour mémoire, il y a eu 9000 expulsions en 2001 (sous Jospin), puis 24000 en 2007 (sous Sarkozy). A Lille, après 73 jours de grève de la faim, sur 161 dossiers portés par le Comité des sans-papiers du Nord (CSP59), seuls une quinzaine sont régularisables pour la préfecture. Idem pour les Roms, à qui Hollande candidat avait promis des solutions alternatives, et qui sont évacués massivement à Lille, Lyon, Marseille…
C’est la déception aussi pour tous les travailleurs qui attendaient une petite bouffée d’oxygène, et qu’est-ce qu’on a ? Des millions d’euros filés aux patronat en allégements de charges, plus de flexibilité avec l’accord avorté de Sarkozy sur la compétitivité rebaptisé honteusement « Maintien de l’emploi ». Il n’y a qu’à voir la banane du Medef à la sortie des négociations pour comprendre qu’ils ont gagné sur toute la ligne : des plans sociaux plus faciles et payés au lance-pierre, la baisse des salaires contre le chantage à l’emploi. Les annonces de restructuration chez Renault nous montre clairement la mise en pratique de cet accord. Même dans l’Education, on est loin du compte. Hollande avait promis 60 000 créations de postes, Vincent Peillon en a encore annoncé 40 000 pour 2013, mais sur le budget de l’année au final il n’y aura pas plus de 10 000 nouveaux postes à temps plein (incluant les remplacements de départs à la retraite) et avec plus de précarité.
Enfin, y compris sur des réformes démocratiques, qui ne « coûtent » rien, comme le « mariage pour tous », le PS se déballonne en laissant un boulevard à la droite et l’extrême droite pour se mobiliser et occuper le terrain !
Sans parler des interventions militaires en Somalie et au Mali. Quand on fait les comptes, l’addition fait très mal ! Parmi les exploités, certains travailleurs découvrent la « gauche » au pouvoir, et la désillusion est cruelle, mais ce n’est pas une question de morale, ni plus ou moins vendus que les autres, c’est qu’il n’y a rien d’autre à faire dans un gouvernement bourgeois que ce que veulent les capitalistes ! Non le PS ne lâche rien, aucune concession pour les prolétaires ! Tout pour les patrons, et pour l’impérialisme !
Le changement c’est maintenant ! Alors par où on commence ?
Nous ne voulons pas croire aux promesses de ceux, comme Mélenchon, qui se posent en « sauveur suprême » et qui nous mentent en disant qu’il y a une autre politique possible dans le capitalisme ! Mélenchon ne se bouge pas contre les interventions militaires en Afrique, et pour cause, il défend les « intérêts de la France » au plan international.
Nous dénonçons l’attitude hypocrite de la direction de la CGT qui n’a pas signé
l’accord avec le patronat, mais qui n’a rien fait pour mobiliser contre, et qui, par la revendication de la sécurité sociale professionnelle, ne vise qu’à aménager la flexisécurité.
Nous refusons l’union sacrée derrière les intérêts des entreprises et de la nation, pour toujours plus de profit et d’exploitation, en France comme dans tous les pays asservis par l’impérialisme français.
Si nous voulons véritablement gagner des droits nouveaux, il faut construire une
organisation dont le but soit vraiment de nous libérer du capitalisme. Pas seulement de « mieux répartir » des richesses volées sur notre dos. Nous ne voulons pas de lois et circulaires pour une exploitation « choisie », « maîtrisée », plus « humaine », moins « arbitraire »… , nous voulons du travail pour tous, ne pas crever au boulot, et décider de notre vie.
Pour cela, nous nous engageons tous les jours, avec les sans-papiers qui luttent au prix de leur vie comme à Lille, avec les travailleurs de PSA, de Renault contre le chômage et le durcissement des conditions de travail, dans nos syndicats contre cet accord pourri imposé par le patronat !
Nous nous mobilisons contre les interventions et l’impérialisme en Afrique, pour la défense des peuples par la solidarité internationale des prolétaires ! Nous affirmons l’égalité des droits dans nos vies, avec ou sans papiers, avec ou sans travail, et quelle que soit notre orientation sexuelle !
Agir plutôt qu’attendre, résister aujourd’hui, construire partout l’organisation
indépendante des prolétaires, c’est préparer le pouvoir ouvrier de demain, pour une autre société.
Aucun parti communiste, aucune révolution n’a jamais surgi spontanément, mais nous avons confiance dans ce combat commun, car cet avenir dépend de nous. Prenons-le en main !
Sommaire :
- Luttes : PSA, Fralib
- Sans papiers
- International : Palestine, Kurdistan, Georges Abdallah
Notre site : www.vp-partisan.org
Pour se le procurer, contactez nous : contact@vp-partisan.org ou achetez le en kiosque (pour le trouver près de chez vous : http://vp-partisan.org/article829.html ). Pour s'abonner : http://vp-partisan.org/article772.html
Joe Hill- Messages : 340
Date d'inscription : 21/11/2011
Re: Partisan (OCML-VP)
http://www.vp-partisan.org/article955.html
La politique du moins pire, c’est toujours le pire ! Nous voulons le pouvoir des ouvriers !
Editorial :
Si nous sortons un instant de nos luttes immédiates, contre le patronat et le gouvernement, contre les effets de la crise du capitalisme, pour voir plus loin, plus large, et scruter l’horizon, nous pouvons nous arrêter sur le pays qui a initié les insurrrections arabes, la Tunisie. Un événement nous y invite, l’assassinat de Chokri Belaïd, l’avocat des ouvriers de Gafsa, le dirigeant du Parti unifié des patriotes et démocrates.
Plus ça change, plus c’est pareil.
La révolution tunisienne, il y a deux ans, a été comme celle de 1848 en France, « un coup de main réussi par surprise contre l’ancienne société, et le peuple considéra ce coup de main heureux comme un événement historique ouvrant une nouvelle époque » (Karl Marx, Le 18 Brumaire). Des deux grandes revendications populaires, « du travail ! » et « la liberté ! », il semblait que la deuxième au moins pouvait être acquise, au prix du sang de tous les manifestants tués. Mais deux ans après, l’assassinat de Chokri Belaïd n’est que le sommet de toute une série de violences contre les femmes, les grévistes, les locaux de l’UGTT, les étudiants, les militants progressistes, etc. Comme si une nouvelle dictature avait remplacé celle de Ben Ali. « La société semble être revenue à son point de départ. En réalité, c’est maintenant seulement qu’elle doit se créer son point de départ révolutionnaire » (Karl Marx).
Ce cercle vicieux dont il faut sortir, tunisien, égyptien ou autre, ne doit pas nous faire oublier le nôtre, encore moins glorieux, car électoral. Sous prétexte que « ça ne peut pas être pire qu’avec Sarkozy », a subsisté une bonne dose d’illusion sur le fait qu’il pourrait y avoir un léger mieux avec Hollande : encadrement des licenciements, régularisation de sans-papiers, etc.
Autre exemple de solution du « moins pire », au Mali. Nos frères maliens ont accueilli Hollande en libérateur parce qu’ils avaient conscience de leur impuissance et de celle de leur Etat pour venir à bout des jihadistes. Dans l’urgence, ils ont fait appel à ceux qui pillent leur pays, sapent leur indépendance, et qui vont tirer parti économiquement et politiquement de cette guerre pour asseoir leur domination. Ceux qui ont mis le feu, pourtant, sont mal placés pour éteindre les incendies.
Le moins pire, c’est partout la continuation du pire, de l’exploitation capitaliste, ainsi que de l’impuissance des exploités à défendre leurs propres intérêts.
Créer notre point de départ
« C’est maintenant que la société doit se créer son point de départ révolutionnaire ». Car en Tunisie, quand le régime de Ben Ali s’est écroulé, il n’y avait que deux forces d’opposition organisées, implantées nationalement, et avec des objectifs politiques : l’UGTT, et les Frères musulmans. Il est vrai que l’objectif du syndicat n’est pas le pouvoir politique, il est seulement défensif. Mais en défendant et en organisant les travailleurs (officiellement et malgré des directions réformistes et/ou corrompues), il remet indirectement en cause le capitalisme. Les Frères musulmans, eux, s’accommodent très bien du capitalisme, et même s’ils n’ont quasiment rien fait pour le renversement de Ben Ali, ils sont suffisamment opportunistes pour se faufiler au pouvoir.
Ce qui manquait, c’est évidemment un parti communiste ouvrier, même peu nombreux mais bien implanté parmi les travailleurs, et solide sur ses objectifs révolutionnaires. Les partis regroupés ensuite dans le Front populaire, le parti de Chokri Belaïd, ou le Parti communiste des ouvriers de Tunisie présidé par Hamma Hammami, et tous les autres, clairement ne répondent pas à ces critères. Le PCOT a d’ailleurs abandonné en juillet 2012 la référence au communisme, pour s’appeler Parti des travailleurs tunisiens, avec une logique qui n’est pas sans rappeler la transformation de la LCR en NPA. En ce qui concerne le PUPD de Chokri Belaïd, notons simplement que, par une ironie de l’histoire, le premier ministre, Hamadi Jebali, du parti Ennahda des Frères musulmans, reprend quasiment la proposition du parti patriote démocrate : « un gouvernement de compétences ne comptant aucun membre ayant eu des liens avec l’ancien régime » (Chokri Belaïd, le 4 décembre 2012). Un gouvernement de compétences, ce n’est pas le pouvoir des ouvriers !
« Ca va péter », organisons-nous !
« Ca va péter », scandaient les jeunes du collectif « Etudiants avec les ouvriers » à Rueil-Malmaison le 12 février, devant le siège de Goodyear. C’est mieux que « l’insurrection électorale » du Front de Gauche, et son soutien critique au gouvernement PS-Verts. Mais, à la différence de LO et du NPA, notre programme n’est pas un « grand mouvement d’ensemble ». Ce qu’il nous faut, ce n’est pas une grève, même générale. Ce n’est même pas une insurrection, et c’est ce que nos camarades tunisiens nous rappellent.
Il ne s’agit pas d’attendre le matin du grand soir. Le pouvoir des ouvriers, ça se construit avant la révolution. En s’organisant et en luttant avec une ligne politique révolutionnaire.
Faut-il se regrouper à l’appel des Licenci’elles, ex-salariées des Trois Suisses, et réclamer une loi interdisant les licenciements boursiers dans les grandes entreprises ? Se regrouper oui, mais pas, syndicalement comme politiquement, sur une base clairement réformiste !
Aucun licenciement, aucune suppression d’emploi ! Nous voulons travailler tous, moins, autrement !
Et en tant que communistes, nous le savons : « Derrière le droit au travail il y a le pouvoir sur le capital, derrière le pouvoir sur le capital l’appropriation des moyens de production, leur subordination à la classe ouvrière associée, c’est-à-dire la suppression du salariat, du capital... » (Les luttes de classes en France, 1848).
Nous ne sortirons du « moins pire » qu’à contre-courant des idées réformistes sur l’Etat, en développant, par les idées et en pratique, l’indépendance de classe de nos luttes. C’est comme cela que nous travaillons aujourd’hui à la construction du pouvoir des ouvriers.
Sommaire :
- Dossier : Femmes en France, en Europe, Turquie, Inde...
- Emploi : au-delà de la colère !
- Mais aussi : Notre-Dame des Landes, L'école de VP, "La revanche des communeux"...
Notre site : www.vp-partisan.org
Pour se le procurer, contactez nous : contact@vp-partisan.org ou achetez le en kiosque (pour le trouver près de chez vous : http://vp-partisan.org/article829.html ). Pour s'abonner : http://vp-partisan.org/article772.html
La politique du moins pire, c’est toujours le pire ! Nous voulons le pouvoir des ouvriers !
Editorial :
Si nous sortons un instant de nos luttes immédiates, contre le patronat et le gouvernement, contre les effets de la crise du capitalisme, pour voir plus loin, plus large, et scruter l’horizon, nous pouvons nous arrêter sur le pays qui a initié les insurrrections arabes, la Tunisie. Un événement nous y invite, l’assassinat de Chokri Belaïd, l’avocat des ouvriers de Gafsa, le dirigeant du Parti unifié des patriotes et démocrates.
Plus ça change, plus c’est pareil.
La révolution tunisienne, il y a deux ans, a été comme celle de 1848 en France, « un coup de main réussi par surprise contre l’ancienne société, et le peuple considéra ce coup de main heureux comme un événement historique ouvrant une nouvelle époque » (Karl Marx, Le 18 Brumaire). Des deux grandes revendications populaires, « du travail ! » et « la liberté ! », il semblait que la deuxième au moins pouvait être acquise, au prix du sang de tous les manifestants tués. Mais deux ans après, l’assassinat de Chokri Belaïd n’est que le sommet de toute une série de violences contre les femmes, les grévistes, les locaux de l’UGTT, les étudiants, les militants progressistes, etc. Comme si une nouvelle dictature avait remplacé celle de Ben Ali. « La société semble être revenue à son point de départ. En réalité, c’est maintenant seulement qu’elle doit se créer son point de départ révolutionnaire » (Karl Marx).
Ce cercle vicieux dont il faut sortir, tunisien, égyptien ou autre, ne doit pas nous faire oublier le nôtre, encore moins glorieux, car électoral. Sous prétexte que « ça ne peut pas être pire qu’avec Sarkozy », a subsisté une bonne dose d’illusion sur le fait qu’il pourrait y avoir un léger mieux avec Hollande : encadrement des licenciements, régularisation de sans-papiers, etc.
Autre exemple de solution du « moins pire », au Mali. Nos frères maliens ont accueilli Hollande en libérateur parce qu’ils avaient conscience de leur impuissance et de celle de leur Etat pour venir à bout des jihadistes. Dans l’urgence, ils ont fait appel à ceux qui pillent leur pays, sapent leur indépendance, et qui vont tirer parti économiquement et politiquement de cette guerre pour asseoir leur domination. Ceux qui ont mis le feu, pourtant, sont mal placés pour éteindre les incendies.
Le moins pire, c’est partout la continuation du pire, de l’exploitation capitaliste, ainsi que de l’impuissance des exploités à défendre leurs propres intérêts.
Créer notre point de départ
« C’est maintenant que la société doit se créer son point de départ révolutionnaire ». Car en Tunisie, quand le régime de Ben Ali s’est écroulé, il n’y avait que deux forces d’opposition organisées, implantées nationalement, et avec des objectifs politiques : l’UGTT, et les Frères musulmans. Il est vrai que l’objectif du syndicat n’est pas le pouvoir politique, il est seulement défensif. Mais en défendant et en organisant les travailleurs (officiellement et malgré des directions réformistes et/ou corrompues), il remet indirectement en cause le capitalisme. Les Frères musulmans, eux, s’accommodent très bien du capitalisme, et même s’ils n’ont quasiment rien fait pour le renversement de Ben Ali, ils sont suffisamment opportunistes pour se faufiler au pouvoir.
Ce qui manquait, c’est évidemment un parti communiste ouvrier, même peu nombreux mais bien implanté parmi les travailleurs, et solide sur ses objectifs révolutionnaires. Les partis regroupés ensuite dans le Front populaire, le parti de Chokri Belaïd, ou le Parti communiste des ouvriers de Tunisie présidé par Hamma Hammami, et tous les autres, clairement ne répondent pas à ces critères. Le PCOT a d’ailleurs abandonné en juillet 2012 la référence au communisme, pour s’appeler Parti des travailleurs tunisiens, avec une logique qui n’est pas sans rappeler la transformation de la LCR en NPA. En ce qui concerne le PUPD de Chokri Belaïd, notons simplement que, par une ironie de l’histoire, le premier ministre, Hamadi Jebali, du parti Ennahda des Frères musulmans, reprend quasiment la proposition du parti patriote démocrate : « un gouvernement de compétences ne comptant aucun membre ayant eu des liens avec l’ancien régime » (Chokri Belaïd, le 4 décembre 2012). Un gouvernement de compétences, ce n’est pas le pouvoir des ouvriers !
« Ca va péter », organisons-nous !
« Ca va péter », scandaient les jeunes du collectif « Etudiants avec les ouvriers » à Rueil-Malmaison le 12 février, devant le siège de Goodyear. C’est mieux que « l’insurrection électorale » du Front de Gauche, et son soutien critique au gouvernement PS-Verts. Mais, à la différence de LO et du NPA, notre programme n’est pas un « grand mouvement d’ensemble ». Ce qu’il nous faut, ce n’est pas une grève, même générale. Ce n’est même pas une insurrection, et c’est ce que nos camarades tunisiens nous rappellent.
Il ne s’agit pas d’attendre le matin du grand soir. Le pouvoir des ouvriers, ça se construit avant la révolution. En s’organisant et en luttant avec une ligne politique révolutionnaire.
Faut-il se regrouper à l’appel des Licenci’elles, ex-salariées des Trois Suisses, et réclamer une loi interdisant les licenciements boursiers dans les grandes entreprises ? Se regrouper oui, mais pas, syndicalement comme politiquement, sur une base clairement réformiste !
Aucun licenciement, aucune suppression d’emploi ! Nous voulons travailler tous, moins, autrement !
Et en tant que communistes, nous le savons : « Derrière le droit au travail il y a le pouvoir sur le capital, derrière le pouvoir sur le capital l’appropriation des moyens de production, leur subordination à la classe ouvrière associée, c’est-à-dire la suppression du salariat, du capital... » (Les luttes de classes en France, 1848).
Nous ne sortirons du « moins pire » qu’à contre-courant des idées réformistes sur l’Etat, en développant, par les idées et en pratique, l’indépendance de classe de nos luttes. C’est comme cela que nous travaillons aujourd’hui à la construction du pouvoir des ouvriers.
Sommaire :
- Dossier : Femmes en France, en Europe, Turquie, Inde...
- Emploi : au-delà de la colère !
- Mais aussi : Notre-Dame des Landes, L'école de VP, "La revanche des communeux"...
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Re: Partisan (OCML-VP)
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Contre la violence du capital, légitime défense !
Editorial :
Après les bagarres des Goodyear contre les CRS devant le siège de la société à Rueil-Malmaison, Manuel Valls a décidé d’engager des poursuites contre les ouvriers qui ont « agressé des policiers ». Ce socialiste, ministre de l’Intérieur, ministre de la répression policière, tient bien son rôle : le regard dur et le menton en avant. Mais ce qu’il dit et fait ne doit rien à son caractère. Dans la division gouvernementale du travail, il joue le rôle du « méchant » à coté d’un premier ministre et d’un Président qui la jouent, en apparence, plus en douceur. Mais, il exécute la politique décidée par un gouvernement vigilant défenseur des intérêts du capitalisme français dans la guerre économique que la crise accentue.
Leur violence contre nos vies
Le gouvernement et la grande majorité de la presse écrite ou audiovisuelle, contrôlée par de grands groupes financiers, crachent sur les ouvriers de Goodyear. Ils seraient responsables de la fermeture de leur usine. Pour « sauver leurs emplois », ils auraient dû accepter les 4 x 8, et sacrifier leurs conditions de vie à des promesses qui n’ont jamais engagé les patrons. Les Contis en ont fait l’expérience. On a vu ensuite le sérieux de la reprise de Goodyear Amiens par Titan. Pour Hollande, en dépit de ses discours de campagne, si ça va mal pour le capitalisme français, faute en est aux ouvriers : trop payés, ne travaillant pas assez, pas assez flexibles, trop protégés. Voila pourquoi le gouvernement traduit en loi l’accord interprofessionnel de janvier, contre lequel nous avons manifesté le 5 mars. Voilà pourquoi Montebourg dit « équilibré » l’accord, signé entre Renault et les syndicats CGC, CFDT et FO, qui impose flexibilité, blocage des salaires, suppression de milliers d’emplois et augmentation du temps de travail.
Pour le PS et son gouvernement, pour le MEDEF et les patrons, il y a de « bons syndicats », de « bons ouvriers », ceux « responsables » qui acceptent de sacrifier nos intérêts, nos conditions de vie, notre avenir et celui de nos enfants, à l’avenir incertain des entreprises. Tous ces accords ont été signés autour d’une table, dans le calme, entre des « partenaires », mais ils sont imposés sous la menace du licenciement. Le choix proposé aux ouvriers par les bourgeois, gouvernement ou patrons : plus exploités, ou chômeurs ; mourir du choléra ou de la peste ! Ces accords sont pour nous d’une extrême violence : nos vies, déjà précaires, qui sont sacrifiées un peu plus. Violence de l’exploitation exacerbée par la crise, du travail qui use et tue, et du chômage qui fait le même. Qui, au PS, qui, dans la presse, s’insurge contre cela ? Non, tous préfèrent parler de croissance, de créations d’emplois, comme si le capitalisme pouvait fonctionner autrement qu’avec exploitation et chômage.
Contre cette violence, les ouvriers de Goodyear se sont dressés, ceux de PSA aussi, qui disent « Les casseurs sont les patrons », car ils brisent nos vies. Quand nous nous révoltons contre cette violence, nous trouvons face à nous la violence de l’Etat, de sa police. La violence de l’Etat est pour les bourgeois la seule légitime, celle des exploités toujours scandaleuse.
Contre leur dictature, nous devrons imposer notre pouvoir
Le PCF, par la voix de Marie-George Buffet, a dit comprendre la colère des ouvriers de Goodyear. Excusant ainsi leur violence. Les révolutionnaires n’ont pas à excuser les débordements de la colère ouvrière. Ils ont à l’organiser, car la colère, seule, reste impuissante, face à une classe, à son Etat et ses gouvernements qui n’hésitent jamais à user de la répression la plus radicale.
Manuel Valls qui se scandalise des policiers blessés, se souvient-t-il que depuis 1945, une centaine de grévistes ont été assassinés par la police de la république, dont 84 aux Antilles et plus de 200 manifestants, principalement Algériens ? Les policiers victimes des ouvriers ne sont pas plus nombreux que les doigts d’une main. Les premiers victimes ouvrières de l’après-guerre, une dizaine, grévistes de novembre 1947, mineurs grévistes de 1948, l’ont été par une police commandée par un ministre de l’Intérieur socialiste : Jules Moch. Ce n’est pas d’aujourd’hui que le PS se fait le rempart du capital.
L’Etat et ceux qui servent le capitalisme, qu’ils se disent « socialistes » ou « républicains », n’hésitent jamais à user de la violence contre nos révoltes pour défendre leur système. Si nous, ouvriers, travailleurs, voulons que ça change, que la société permette à tous de travailler, moins et autrement, il faut arracher aux bourgeois leurs pouvoirs économique et politique. Arracher, oui, sans penser pouvoir le conquérir par le vote. Aujourd’hui à PSA les ouvriers chassent des ateliers les chefs pour défendre leur grève. Demain nous devrons chasser du pouvoir, patrons, politiciens, sans ménagement. Nous devrons leur imposer notre « dictature », notre volonté et nos intérêts, comme ils nous imposent les leurs aujourd’hui, nous écrasant sous l’exploitation, la précarité et le chômage. Alors, il ne suffira pas pour les vaincre d’un coup de colère ou d’une révolte, ni même d’une grève générale. Nous devrons être suffisamment forts, conscients et organisés pour assurer notre victoire contre leur police et leur armée, et jeter les bases d’une société sans exploitation.
Sommaire :
- Actualité : PSA Aulnay, Amiante
- Dossier "Pouvoir et gouvernement" : L'ANI du 11 janvier, PCF/LO/FdG
- Mais aussi : mariage et famille, un cheval dans la soupe, les indignés
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Contre la violence du capital, légitime défense !
Editorial :
Après les bagarres des Goodyear contre les CRS devant le siège de la société à Rueil-Malmaison, Manuel Valls a décidé d’engager des poursuites contre les ouvriers qui ont « agressé des policiers ». Ce socialiste, ministre de l’Intérieur, ministre de la répression policière, tient bien son rôle : le regard dur et le menton en avant. Mais ce qu’il dit et fait ne doit rien à son caractère. Dans la division gouvernementale du travail, il joue le rôle du « méchant » à coté d’un premier ministre et d’un Président qui la jouent, en apparence, plus en douceur. Mais, il exécute la politique décidée par un gouvernement vigilant défenseur des intérêts du capitalisme français dans la guerre économique que la crise accentue.
Leur violence contre nos vies
Le gouvernement et la grande majorité de la presse écrite ou audiovisuelle, contrôlée par de grands groupes financiers, crachent sur les ouvriers de Goodyear. Ils seraient responsables de la fermeture de leur usine. Pour « sauver leurs emplois », ils auraient dû accepter les 4 x 8, et sacrifier leurs conditions de vie à des promesses qui n’ont jamais engagé les patrons. Les Contis en ont fait l’expérience. On a vu ensuite le sérieux de la reprise de Goodyear Amiens par Titan. Pour Hollande, en dépit de ses discours de campagne, si ça va mal pour le capitalisme français, faute en est aux ouvriers : trop payés, ne travaillant pas assez, pas assez flexibles, trop protégés. Voila pourquoi le gouvernement traduit en loi l’accord interprofessionnel de janvier, contre lequel nous avons manifesté le 5 mars. Voilà pourquoi Montebourg dit « équilibré » l’accord, signé entre Renault et les syndicats CGC, CFDT et FO, qui impose flexibilité, blocage des salaires, suppression de milliers d’emplois et augmentation du temps de travail.
Pour le PS et son gouvernement, pour le MEDEF et les patrons, il y a de « bons syndicats », de « bons ouvriers », ceux « responsables » qui acceptent de sacrifier nos intérêts, nos conditions de vie, notre avenir et celui de nos enfants, à l’avenir incertain des entreprises. Tous ces accords ont été signés autour d’une table, dans le calme, entre des « partenaires », mais ils sont imposés sous la menace du licenciement. Le choix proposé aux ouvriers par les bourgeois, gouvernement ou patrons : plus exploités, ou chômeurs ; mourir du choléra ou de la peste ! Ces accords sont pour nous d’une extrême violence : nos vies, déjà précaires, qui sont sacrifiées un peu plus. Violence de l’exploitation exacerbée par la crise, du travail qui use et tue, et du chômage qui fait le même. Qui, au PS, qui, dans la presse, s’insurge contre cela ? Non, tous préfèrent parler de croissance, de créations d’emplois, comme si le capitalisme pouvait fonctionner autrement qu’avec exploitation et chômage.
Contre cette violence, les ouvriers de Goodyear se sont dressés, ceux de PSA aussi, qui disent « Les casseurs sont les patrons », car ils brisent nos vies. Quand nous nous révoltons contre cette violence, nous trouvons face à nous la violence de l’Etat, de sa police. La violence de l’Etat est pour les bourgeois la seule légitime, celle des exploités toujours scandaleuse.
Contre leur dictature, nous devrons imposer notre pouvoir
Le PCF, par la voix de Marie-George Buffet, a dit comprendre la colère des ouvriers de Goodyear. Excusant ainsi leur violence. Les révolutionnaires n’ont pas à excuser les débordements de la colère ouvrière. Ils ont à l’organiser, car la colère, seule, reste impuissante, face à une classe, à son Etat et ses gouvernements qui n’hésitent jamais à user de la répression la plus radicale.
Manuel Valls qui se scandalise des policiers blessés, se souvient-t-il que depuis 1945, une centaine de grévistes ont été assassinés par la police de la république, dont 84 aux Antilles et plus de 200 manifestants, principalement Algériens ? Les policiers victimes des ouvriers ne sont pas plus nombreux que les doigts d’une main. Les premiers victimes ouvrières de l’après-guerre, une dizaine, grévistes de novembre 1947, mineurs grévistes de 1948, l’ont été par une police commandée par un ministre de l’Intérieur socialiste : Jules Moch. Ce n’est pas d’aujourd’hui que le PS se fait le rempart du capital.
L’Etat et ceux qui servent le capitalisme, qu’ils se disent « socialistes » ou « républicains », n’hésitent jamais à user de la violence contre nos révoltes pour défendre leur système. Si nous, ouvriers, travailleurs, voulons que ça change, que la société permette à tous de travailler, moins et autrement, il faut arracher aux bourgeois leurs pouvoirs économique et politique. Arracher, oui, sans penser pouvoir le conquérir par le vote. Aujourd’hui à PSA les ouvriers chassent des ateliers les chefs pour défendre leur grève. Demain nous devrons chasser du pouvoir, patrons, politiciens, sans ménagement. Nous devrons leur imposer notre « dictature », notre volonté et nos intérêts, comme ils nous imposent les leurs aujourd’hui, nous écrasant sous l’exploitation, la précarité et le chômage. Alors, il ne suffira pas pour les vaincre d’un coup de colère ou d’une révolte, ni même d’une grève générale. Nous devrons être suffisamment forts, conscients et organisés pour assurer notre victoire contre leur police et leur armée, et jeter les bases d’une société sans exploitation.
Sommaire :
- Actualité : PSA Aulnay, Amiante
- Dossier "Pouvoir et gouvernement" : L'ANI du 11 janvier, PCF/LO/FdG
- Mais aussi : mariage et famille, un cheval dans la soupe, les indignés
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Re: Partisan (OCML-VP)
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Contre l’impérialisme et son gouvernement Hollande, solidarité des travailleurs et des peuples !
Editorial :
Nouveau gouvernement, même politique contre les travailleurs et les peuples !
Début avril, Hollande a rendu visite au roi du Maroc. Il était accompagné de 60 patrons. Paternaliste, il a donné des bons points démocratiques au régime, vantant sa stabilité dans un monde arabe secoué par les révoltes populaires. Sarkozy n’aurait pas fait autre chose.
- Expropriation des sociétés françaises au Maroc, solidarité avec le « mouvement du 20 février » !
En Afrique, l’impérialisme français s’accroche à ses intérêts. Le gouvernement intervient au Mali contre les islamistes soutenus par le Qatar. En Syrie, il appelle à armer l’opposition dominée par les mêmes forces. Incohérence ? Non, intérêts impérialistes toujours !
- Retrait des troupes françaises d’Afrique et d’ailleurs !
C’est au nom de la « civilisation contre les barbares » que les impérialistes français, comme les autres, occupent un pays, y interviennent en bafouant leurs droits. Au Mali, ils se font pompiers après avoir mis le feu. Hollande y exige des élections en juillet. Les ressources du pays sont pillées sans vergogne, privant le peuple malien des moyens de son indépendance.
- Les ressources du Mali, du Niger… au service de leurs peuples, pas d’Areva, ou de Bouygues !
Hollande et son gouvernement ont volé au secours des banques auprès desquelles les bourgeois grecs se sont endettés. Aujourd’hui, les sacrifices imposés au peuple grec serviront à rembourser les banques françaises et allemandes.
- Annulation sans condition de la dette grecque et de tous les autres pays !
Ce gouvernement, comme le précédent, refuse la régularisation de tous les sans-papiers. Il va assouplir les conditions de séjour des étudiants, en espérant tirer profit des « cerveaux étrangers ». Comme le gouvernement précédent, il stigmatise les musulmans, pour diviser les exploités et rassurer la petite-bourgeoisie.
- Régularisation de tous les sans-papiers ! Ni Français, ni étrangers, ni musulmans, ni chrétiens ! Tous exploités : une seule classe ouvrière !
Communistes et anti-impérialistes, nous ne défendons pas « la France » !
La France n’est pas la « patrie des Droits de l’Homme » ! La France bourgeoise et impérialiste est celle des massacres coloniaux, de la répression ouvrière, du chauvinisme et du racisme, de la discrimination.
Nous ne défendons pas l’industrie française, « le produisons français » comme le Front de Gauche. Nous défendons les ouvriers de toutes origines, qui luttent comme à PSA ou ailleurs pour leurs droits, pour ne pas être jetés comme des moins que rien après avoir été exploités. Nous ne défendons pas notre travail contre celui des Espagnols, des Italiens, des Chinois ou des Grecs.
- Les Ouvriers d’Aulnay et de Bochum en Allemagne sont menacés de licenciement. Les uns par PSA, les autres par General Motors. Ils se sont rencontrés plusieurs fois et sont solidaires.
Comme les peuples d’Espagne, du Portugal et de Grèce, nous ne voulons pas payer pour que le capitalisme s’en sorte provisoirement sur notre dos. Nous sommes solidaires du peuple malien, menacé immédiatement par les jihadistes, mais plus durablement par le renforcement de la mainmise française sur les ressources de leur pays.
- Le combat des travailleurs et des peuples dominés pour la dignité, contre l’exploitation, est aussi celui des maoïstes qui en Inde ou au Népal se battent pour une autre société.
Nous avons les mêmes intérêts, les mêmes exigences, le même besoin de vie et de dignité que tous les autres exploités, et les mêmes ennemis : les pays impérialistes et leurs entreprises, qu’elles s’appellent PSA, Renault, GM, Airbus, Boeing, Goodyear ou Unilever,... Nous ne voulons pas avoir à choisir entre se crever au travail ou crever de ne pas en avoir !
- Nous voulons travailler tous, moins et autrement.
La solidarité internationaliste, oui ! Mais elle se construit !
La solidarité internationale se construit contre notre gouvernement « de gauche », contre ses manœuvres, contre ses interventions militaires et leurs prétextes mensongers. Elle se renforce dans le combat pour l’unité de la classe ouvrière, pour la régularisation de tous les sans-papiers, et le droit de vote pour tous.
La solidarité internationale se construit par des initiatives entre travailleurs en lutte, comme celles entre travailleurs de l’automobile dans le cadre du CITA (Conseil international des travailleurs de l’automobile). Elle se construit dans l’appui politique et matériel aux peuples en lutte, pour leur libération nationale et sociale. Elle se fait avec des organisations et des forces progressistes luttant contre l’impérialisme et pour la libération des exploités.
- Contre les organisations réformistes et les dirigeants syndicaux qui défendent la France, son industrie, « notre économie nationale », imposons nos intérêts ouvriers, les intérêts communs à tous les travailleurs du monde.
Pour que nos révoltes, notre courage, le discrédit de nos gouvernements débouchent sur une autre vie pour nous tous, sur une société sans exploitation, transformons-les en organisations de combat, ouvrières et populaires, en partis communistes, réunis en Internationale. Sinon, la chute des dirigeants disqualifiés, corrompus ou autres, fait place à d’autres qui maintiennent, comme le fait Hollande ici et les partis islamistes en Tunisie et en Egypte, des régimes d’exploitation.
Attendre pour s’organiser que le chemin vers le communisme soit tout balisé, laisse un boulevard à nos ennemis. Organisons-nous sur la base de notre politique, dans notre organisation, pour aller vers une autre société : le communisme.
Sommaire :
- Actualités : le FN et l'ANI, le PCF vote l'austérité dans le 93
- Dossier International : Chavez, Beppe Grillo, Mali, Palestine etc.
- Mais aussi : nos bébés, le travail à la chaîne, rythmes scolaires
Notre site : www.vp-partisan.org
Pour se le procurer, contactez nous : contact@vp-partisan.org ou achetez le en kiosque (pour le trouver près de chez vous : http://vp-partisan.org/article829.html ). Pour s'abonner : http://vp-partisan.org/article772.html
Contre l’impérialisme et son gouvernement Hollande, solidarité des travailleurs et des peuples !
Editorial :
Nouveau gouvernement, même politique contre les travailleurs et les peuples !
Début avril, Hollande a rendu visite au roi du Maroc. Il était accompagné de 60 patrons. Paternaliste, il a donné des bons points démocratiques au régime, vantant sa stabilité dans un monde arabe secoué par les révoltes populaires. Sarkozy n’aurait pas fait autre chose.
- Expropriation des sociétés françaises au Maroc, solidarité avec le « mouvement du 20 février » !
En Afrique, l’impérialisme français s’accroche à ses intérêts. Le gouvernement intervient au Mali contre les islamistes soutenus par le Qatar. En Syrie, il appelle à armer l’opposition dominée par les mêmes forces. Incohérence ? Non, intérêts impérialistes toujours !
- Retrait des troupes françaises d’Afrique et d’ailleurs !
C’est au nom de la « civilisation contre les barbares » que les impérialistes français, comme les autres, occupent un pays, y interviennent en bafouant leurs droits. Au Mali, ils se font pompiers après avoir mis le feu. Hollande y exige des élections en juillet. Les ressources du pays sont pillées sans vergogne, privant le peuple malien des moyens de son indépendance.
- Les ressources du Mali, du Niger… au service de leurs peuples, pas d’Areva, ou de Bouygues !
Hollande et son gouvernement ont volé au secours des banques auprès desquelles les bourgeois grecs se sont endettés. Aujourd’hui, les sacrifices imposés au peuple grec serviront à rembourser les banques françaises et allemandes.
- Annulation sans condition de la dette grecque et de tous les autres pays !
Ce gouvernement, comme le précédent, refuse la régularisation de tous les sans-papiers. Il va assouplir les conditions de séjour des étudiants, en espérant tirer profit des « cerveaux étrangers ». Comme le gouvernement précédent, il stigmatise les musulmans, pour diviser les exploités et rassurer la petite-bourgeoisie.
- Régularisation de tous les sans-papiers ! Ni Français, ni étrangers, ni musulmans, ni chrétiens ! Tous exploités : une seule classe ouvrière !
Communistes et anti-impérialistes, nous ne défendons pas « la France » !
La France n’est pas la « patrie des Droits de l’Homme » ! La France bourgeoise et impérialiste est celle des massacres coloniaux, de la répression ouvrière, du chauvinisme et du racisme, de la discrimination.
Nous ne défendons pas l’industrie française, « le produisons français » comme le Front de Gauche. Nous défendons les ouvriers de toutes origines, qui luttent comme à PSA ou ailleurs pour leurs droits, pour ne pas être jetés comme des moins que rien après avoir été exploités. Nous ne défendons pas notre travail contre celui des Espagnols, des Italiens, des Chinois ou des Grecs.
- Les Ouvriers d’Aulnay et de Bochum en Allemagne sont menacés de licenciement. Les uns par PSA, les autres par General Motors. Ils se sont rencontrés plusieurs fois et sont solidaires.
Comme les peuples d’Espagne, du Portugal et de Grèce, nous ne voulons pas payer pour que le capitalisme s’en sorte provisoirement sur notre dos. Nous sommes solidaires du peuple malien, menacé immédiatement par les jihadistes, mais plus durablement par le renforcement de la mainmise française sur les ressources de leur pays.
- Le combat des travailleurs et des peuples dominés pour la dignité, contre l’exploitation, est aussi celui des maoïstes qui en Inde ou au Népal se battent pour une autre société.
Nous avons les mêmes intérêts, les mêmes exigences, le même besoin de vie et de dignité que tous les autres exploités, et les mêmes ennemis : les pays impérialistes et leurs entreprises, qu’elles s’appellent PSA, Renault, GM, Airbus, Boeing, Goodyear ou Unilever,... Nous ne voulons pas avoir à choisir entre se crever au travail ou crever de ne pas en avoir !
- Nous voulons travailler tous, moins et autrement.
La solidarité internationaliste, oui ! Mais elle se construit !
La solidarité internationale se construit contre notre gouvernement « de gauche », contre ses manœuvres, contre ses interventions militaires et leurs prétextes mensongers. Elle se renforce dans le combat pour l’unité de la classe ouvrière, pour la régularisation de tous les sans-papiers, et le droit de vote pour tous.
La solidarité internationale se construit par des initiatives entre travailleurs en lutte, comme celles entre travailleurs de l’automobile dans le cadre du CITA (Conseil international des travailleurs de l’automobile). Elle se construit dans l’appui politique et matériel aux peuples en lutte, pour leur libération nationale et sociale. Elle se fait avec des organisations et des forces progressistes luttant contre l’impérialisme et pour la libération des exploités.
- Contre les organisations réformistes et les dirigeants syndicaux qui défendent la France, son industrie, « notre économie nationale », imposons nos intérêts ouvriers, les intérêts communs à tous les travailleurs du monde.
Pour que nos révoltes, notre courage, le discrédit de nos gouvernements débouchent sur une autre vie pour nous tous, sur une société sans exploitation, transformons-les en organisations de combat, ouvrières et populaires, en partis communistes, réunis en Internationale. Sinon, la chute des dirigeants disqualifiés, corrompus ou autres, fait place à d’autres qui maintiennent, comme le fait Hollande ici et les partis islamistes en Tunisie et en Egypte, des régimes d’exploitation.
Attendre pour s’organiser que le chemin vers le communisme soit tout balisé, laisse un boulevard à nos ennemis. Organisons-nous sur la base de notre politique, dans notre organisation, pour aller vers une autre société : le communisme.
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Joe Hill- Messages : 340
Date d'inscription : 21/11/2011
Re: Partisan (OCML-VP)
http://www.vp-partisan.org/article1004.html
Une seule solution : l’abonnement !
La crise du capitalisme est aussi celle de la presse. Il était déjà difficile de trouver Partisan en kiosque. Avec la restructuration de Presstalis (le distributeur de presse) et le licenciement de la moitié de son personnel, ça ne s’arrange pas.
Nous prévoyons d’arrêter notre diffusion en kiosques après l’été 2013. Une seule solution, pour les habitués des kiosques et maisons de la presse : l’abonnement ! Gardons le contact. Pas question pour nous de perdre le contact avec vous !
Abonnez-vous ( http://www.vp-partisan.org/article772.html )
Deuxième solution : librairies !
« Une seule solution » n’est pas tout-à-fait exact. Il y en a une deuxième : repérer une librairie, ou un local associatif, qui fait ou accepterait de faire un dépôt-vente. Librairie ou local militants, progressistes, ou simplement indépendants et à volonté pluraliste. Dans ce cas, nous en communiquer immédiatement l’adresse, et nous leur envoyons Partisan, avec un courrier et un bon de commande. La liste où l’on peut déjà trouver Partisan, ICI ( http://www.vp-partisan.org/article829.html )
VP : enquête !
Tout le monde n’achète pas un journal (même si Partisan est mensuel). Certains s’informent sur internet, d’autres pas du tout, ou rarement. Une enquête est nécessaire. Pas auprès des « Français », mais une enquête de VP auprès des ouvriers, travailleurs et militants. C’est ce que nous allons faire au cours de ce printemps 2013.
Chaque militant, chaque sympathisant, chaque lecteur doit répondre. Il suffit de mettre des croix dans les petites cases. Les réponses sont individuelles (on peut se faire aider), mais les échanges autour de cette question de la presse seront forcément collectifs !
Date-limite de retour des questionnaires d’enquête : le vendredi 10 mai 2013. A remettre à un militant. Ou à renvoyer à notre boite postale ou par mail.
L’enquête au format PDF à télécharger ( http://www.vp-partisan.org/IMG/pdf/enquete_presse_final.pdf )
Les travailleurs aujourd’hui sont écoeurés par une gauche encore plus bourgeoise et réactionnaire qu’ils ne le craignaient. Nous avons besoin des idées communistes pour aller de l’avant, pour nous organiser et préparer l’avenir.
Alors abonnement, librairie, enquête !
Une seule solution : l’abonnement !
La crise du capitalisme est aussi celle de la presse. Il était déjà difficile de trouver Partisan en kiosque. Avec la restructuration de Presstalis (le distributeur de presse) et le licenciement de la moitié de son personnel, ça ne s’arrange pas.
Nous prévoyons d’arrêter notre diffusion en kiosques après l’été 2013. Une seule solution, pour les habitués des kiosques et maisons de la presse : l’abonnement ! Gardons le contact. Pas question pour nous de perdre le contact avec vous !
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VP : enquête !
Tout le monde n’achète pas un journal (même si Partisan est mensuel). Certains s’informent sur internet, d’autres pas du tout, ou rarement. Une enquête est nécessaire. Pas auprès des « Français », mais une enquête de VP auprès des ouvriers, travailleurs et militants. C’est ce que nous allons faire au cours de ce printemps 2013.
Chaque militant, chaque sympathisant, chaque lecteur doit répondre. Il suffit de mettre des croix dans les petites cases. Les réponses sont individuelles (on peut se faire aider), mais les échanges autour de cette question de la presse seront forcément collectifs !
Date-limite de retour des questionnaires d’enquête : le vendredi 10 mai 2013. A remettre à un militant. Ou à renvoyer à notre boite postale ou par mail.
L’enquête au format PDF à télécharger ( http://www.vp-partisan.org/IMG/pdf/enquete_presse_final.pdf )
Les travailleurs aujourd’hui sont écoeurés par une gauche encore plus bourgeoise et réactionnaire qu’ils ne le craignaient. Nous avons besoin des idées communistes pour aller de l’avant, pour nous organiser et préparer l’avenir.
Alors abonnement, librairie, enquête !
Joe Hill- Messages : 340
Date d'inscription : 21/11/2011
Re: Partisan (OCML-VP)
http://www.vp-partisan.org/article1027.html
Front de Gauche : nouveau regroupement politique et vieilles recettes
Editorial :
Au lendemain de la manifestation du FdG du 5 mai, Jean-Marc Ayrault recevait les « partenaires sociaux ». La protestation à peine terminée, l’amorce d’un nouveau tour de vis. La conférence sociale de juillet l’année dernière a abouti à la loi sur la flexibilité. Au menu de la conférence sociale des 20 et 21 juin prochains : les retraites. Comment taper les travailleurs de 20 milliards de plus, en diversifiant les attaques pour ne pas provoquer d’explosion, et avec suffisamment de concertation pour que les directions syndicales soient heureuses d’être valorisées ?!
Alors, face à cette nouvelle attaque, le « peuple de gauche » qui était dans la rue le 5 mai sera-t-il en mesure de peser véritablement contre un capitalisme en crise ?
Contre le capitalisme aujourd’hui, qui peut-on rassembler, et pour faire quoi ?
Qui ? « Beaucoup de vieux, les anciens du PC... », remarque une jeune militante de VP à cette manif du 5 mai. Très peu d’immigrés, pratiquement pas. Peu de dynamisme, sauf dans le cortège... du NPA. Des boites en lutte, mais pas PSA... Et à la fin, l’Internationale et la Marseillaise !
Le programme du FdG pour 2012 répondait indirectement à la question de qui rassembler. Il promettait un SMIC à 1700 €, et « que l’écart entre le plus bas et le plus haut salaire ne puisse dépasser 1 à 20 ». 1700 x 20 : 34 000 € par mois ! Vous appelez ça la classe ouvrière, vous ?
Et pour faire quoi ? Un nouveau premier ministre pour Hollande ? Une VIe constitution, moins présidentielle et plus parlementaire (un retour à la IVe) ? Une politique économiste protectionniste (le repli nationaliste) ? Le FdG, c’est tout de même en grande partie le PC continué, sauvé de la faillite par une fusion-acquisition, avec reprise de l’ensemble de sa politique intérieure, le réformisme, et de sa politique extérieure, le nationalisme. Souvenons-nous que le FdG a apporté son soutien à l’intervention en Libye et au Mali, à la vente des Rafales en Inde. Mais aviez-vous remarqué, dans le même programme 2012, l’absence du droit de vote aux immigrés, remplacé par un « droit à la naturalisation ». Si tu veux voter, tu n’as qu’à prendre la nationalité ! Digne de l’UMP !
Voilà le rôle du réformisme : s’appuyer sur nos galères et nos révoltes, sur notre dégoût vis-à-vis de ces socialistes-capitalistes au pouvoir, pour mieux nous ramener dans le jeu politique bourgeois. Organiser des mobilisations purement protestataires contre le PS, se positionner dans les municipales de 2014 pour mieux préparer les présidentielles de 2017. Nous resservir pour la 4e fois « la gauche », après celles de Mitterrand, de Jospin et de Hollande.
Nous ne pouvons pas être dupes, après 30 ans de gauche au pouvoir : à chaque fois, avec ou sans le PCF, le PS a mené les « réformes » dont avaient besoin les capitalistes pour augmenter leurs profits, aussi bien et parfois mieux que la droite.
Le « Prenez le pouvoir » de Mélenchon candidat signifiait concrètement « Votez pour moi ». La démarche politique aujourd’hui consiste à peser sur le PS pour qu’il soit « plus de gauche », et constituer à terme, avec lui, un grand « Front populaire ».
Certains, à la gauche du FdG, tels que le PCOF ou la GA (Gauche Anti-capitaliste, transfuge du NPA), s’efforcent de nous faire croire que la dynamique du FdG pourrait déboucher sur une véritable « transformation sociale » si on arrive à peser suffisamment pour qu’elle ne s’arrête pas à mi-chemin. On pourrait y croire si eux-mêmes, avec des expressions comme « transformation sociale » justement, ou « anti-capitalisme », n’avaient pas commencé par mettre leur drapeau communiste révolutionnaire dans leur poche pour mieux rentrer dans le jeu politique bourgeois des élections, de la constitution et des phrases ronflantes.
« Alors, qu’est-ce que vous proposez, vous, VP ? Si le programme du FdG était appliqué ce serait déjà pas mal, non ? »
Le problème est qu’un programme de réforme tel que proposé par le FdG est inapplicable en cette période de crise du capitalisme. La « politique néolibérale » que déplore le FdG n’est que la politique permettant au capitalisme en crise de se refaire sur le dos des travailleurs.
Face à cette nouvelle attaque contre les retraites, nous serons dans la lutte aux côtés de beaucoup d’adhérents du FdG. Mais si un grand nombre de travailleurs ont bien compris que cette « réforme » annoncée est un nouvel épisode de la lutte des classes, une nouvelle attaque dirigée contre nous, seule une minorité voit plus loin, plus large, et fait la différence entre un changement de personnel politique bourgeois et un changement de classe sociale au pouvoir. Que cette minorité se rassemble et s’organise : c’est une lutte, moins visible qu’une lutte massive, mais c’est la lutte-clé de l’heure. Maintenant, à l’automne, et encore pour quelques années.
A VP, nous proposons : de voir la réalité (du capitalisme) en face ! Ce n’est pas deux décennies, ni une politique ! La crise du système, avec des hauts et des bas, dure depuis 40 ans. Et à moins d’une nouvelle guerre mondiale, on ne reviendra pas aux « Trente glorieuses » (1945-75) qui furent une période de reconstruction. Et ceux qui opposent au FdG la grève générale, juin 36 et mai 68, ne répondent pas non plus au fond du problème, celui du pouvoir d’une classe et celui d’une économie de profit, de concurrence et d’exploitation.
Oui, nous affirmons qu’aujourd’hui il est moins utopique de lutter pour en finir avec le capitalisme que de prétendre le réformer. Il est moins utopique d’exiger de « travailler tous, moins et autrement » en en finissant avec le capitalisme par le pouvoir des travailleurs, que de penser retrouver le plein emploi et de sortir du chômage avec le capitalisme. Soyons réalistes : la révolution n’est pas « citoyenne ».
Sommaire :
- Actualité : SNCF, La Poste, Les "Fraudeurs"
- OCML-VP : Compte-rendus
- International : Islamisme, Palestine, Bangladesh
- Mais aussi : PSA, Cahuzac, Mariage pour tous
Notre site : www.vp-partisan.org
Pour se le procurer, contactez nous : contact@vp-partisan.org ou achetez le en kiosque (pour le trouver près de chez vous : http://vp-partisan.org/article829.html ). Pour s'abonner : http://vp-partisan.org/article772.html
Front de Gauche : nouveau regroupement politique et vieilles recettes
Editorial :
Au lendemain de la manifestation du FdG du 5 mai, Jean-Marc Ayrault recevait les « partenaires sociaux ». La protestation à peine terminée, l’amorce d’un nouveau tour de vis. La conférence sociale de juillet l’année dernière a abouti à la loi sur la flexibilité. Au menu de la conférence sociale des 20 et 21 juin prochains : les retraites. Comment taper les travailleurs de 20 milliards de plus, en diversifiant les attaques pour ne pas provoquer d’explosion, et avec suffisamment de concertation pour que les directions syndicales soient heureuses d’être valorisées ?!
Alors, face à cette nouvelle attaque, le « peuple de gauche » qui était dans la rue le 5 mai sera-t-il en mesure de peser véritablement contre un capitalisme en crise ?
Contre le capitalisme aujourd’hui, qui peut-on rassembler, et pour faire quoi ?
Qui ? « Beaucoup de vieux, les anciens du PC... », remarque une jeune militante de VP à cette manif du 5 mai. Très peu d’immigrés, pratiquement pas. Peu de dynamisme, sauf dans le cortège... du NPA. Des boites en lutte, mais pas PSA... Et à la fin, l’Internationale et la Marseillaise !
Le programme du FdG pour 2012 répondait indirectement à la question de qui rassembler. Il promettait un SMIC à 1700 €, et « que l’écart entre le plus bas et le plus haut salaire ne puisse dépasser 1 à 20 ». 1700 x 20 : 34 000 € par mois ! Vous appelez ça la classe ouvrière, vous ?
Et pour faire quoi ? Un nouveau premier ministre pour Hollande ? Une VIe constitution, moins présidentielle et plus parlementaire (un retour à la IVe) ? Une politique économiste protectionniste (le repli nationaliste) ? Le FdG, c’est tout de même en grande partie le PC continué, sauvé de la faillite par une fusion-acquisition, avec reprise de l’ensemble de sa politique intérieure, le réformisme, et de sa politique extérieure, le nationalisme. Souvenons-nous que le FdG a apporté son soutien à l’intervention en Libye et au Mali, à la vente des Rafales en Inde. Mais aviez-vous remarqué, dans le même programme 2012, l’absence du droit de vote aux immigrés, remplacé par un « droit à la naturalisation ». Si tu veux voter, tu n’as qu’à prendre la nationalité ! Digne de l’UMP !
Voilà le rôle du réformisme : s’appuyer sur nos galères et nos révoltes, sur notre dégoût vis-à-vis de ces socialistes-capitalistes au pouvoir, pour mieux nous ramener dans le jeu politique bourgeois. Organiser des mobilisations purement protestataires contre le PS, se positionner dans les municipales de 2014 pour mieux préparer les présidentielles de 2017. Nous resservir pour la 4e fois « la gauche », après celles de Mitterrand, de Jospin et de Hollande.
Nous ne pouvons pas être dupes, après 30 ans de gauche au pouvoir : à chaque fois, avec ou sans le PCF, le PS a mené les « réformes » dont avaient besoin les capitalistes pour augmenter leurs profits, aussi bien et parfois mieux que la droite.
Le « Prenez le pouvoir » de Mélenchon candidat signifiait concrètement « Votez pour moi ». La démarche politique aujourd’hui consiste à peser sur le PS pour qu’il soit « plus de gauche », et constituer à terme, avec lui, un grand « Front populaire ».
Certains, à la gauche du FdG, tels que le PCOF ou la GA (Gauche Anti-capitaliste, transfuge du NPA), s’efforcent de nous faire croire que la dynamique du FdG pourrait déboucher sur une véritable « transformation sociale » si on arrive à peser suffisamment pour qu’elle ne s’arrête pas à mi-chemin. On pourrait y croire si eux-mêmes, avec des expressions comme « transformation sociale » justement, ou « anti-capitalisme », n’avaient pas commencé par mettre leur drapeau communiste révolutionnaire dans leur poche pour mieux rentrer dans le jeu politique bourgeois des élections, de la constitution et des phrases ronflantes.
« Alors, qu’est-ce que vous proposez, vous, VP ? Si le programme du FdG était appliqué ce serait déjà pas mal, non ? »
Le problème est qu’un programme de réforme tel que proposé par le FdG est inapplicable en cette période de crise du capitalisme. La « politique néolibérale » que déplore le FdG n’est que la politique permettant au capitalisme en crise de se refaire sur le dos des travailleurs.
Face à cette nouvelle attaque contre les retraites, nous serons dans la lutte aux côtés de beaucoup d’adhérents du FdG. Mais si un grand nombre de travailleurs ont bien compris que cette « réforme » annoncée est un nouvel épisode de la lutte des classes, une nouvelle attaque dirigée contre nous, seule une minorité voit plus loin, plus large, et fait la différence entre un changement de personnel politique bourgeois et un changement de classe sociale au pouvoir. Que cette minorité se rassemble et s’organise : c’est une lutte, moins visible qu’une lutte massive, mais c’est la lutte-clé de l’heure. Maintenant, à l’automne, et encore pour quelques années.
A VP, nous proposons : de voir la réalité (du capitalisme) en face ! Ce n’est pas deux décennies, ni une politique ! La crise du système, avec des hauts et des bas, dure depuis 40 ans. Et à moins d’une nouvelle guerre mondiale, on ne reviendra pas aux « Trente glorieuses » (1945-75) qui furent une période de reconstruction. Et ceux qui opposent au FdG la grève générale, juin 36 et mai 68, ne répondent pas non plus au fond du problème, celui du pouvoir d’une classe et celui d’une économie de profit, de concurrence et d’exploitation.
Oui, nous affirmons qu’aujourd’hui il est moins utopique de lutter pour en finir avec le capitalisme que de prétendre le réformer. Il est moins utopique d’exiger de « travailler tous, moins et autrement » en en finissant avec le capitalisme par le pouvoir des travailleurs, que de penser retrouver le plein emploi et de sortir du chômage avec le capitalisme. Soyons réalistes : la révolution n’est pas « citoyenne ».
Sommaire :
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Joe Hill- Messages : 340
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Re: Partisan (OCML-VP)
Le mérite de la VP¨est qu'elle dit tout haut et concentré ce que les autres disent de manière désordonnée et confuse (lardée avec des éléments corrects). Cet article est un condensé de conscience des évidences qui n'ose pas prendre les mesures qu'il conviendrait. Pour ne pas "trahir", pour ne pas attenter aux sacrosaints principes.
Hélas faire le commentaire est long parce que à chaque paragraphe il y aurait à dire. Mais l'article est intéressant parce que, d'une certaine manière, cherche (entre la réalité et le dogmatisme) une issue.
Remarque je ne suis pas contre eux, ils font à leur manière un bon travail et leur fond, grosso modo, est correct, font parti des détachements du mouvement ouvrier, mais comme tant d'autres font l’équilibriste à cote du précipice du gauchisme.
Ils commencent par une critique facile de Mélenchon, mais ils ne voient pas les possibilités de ce mouvement large. Ils font donc la critique non seulement de ses éléments le plus évidents, mais aussi des organisations qui ont choisi de participer au FdG pour essayer de le changer, ou au moins de l'impulser encore si Mélenchon, comme le prédise l'EG trahi.
En passant, ils s'insurgent que la Marseillaise soit chantée en fin de cortège (à coté de l'internationale). Mais pourtant la Marseillaise a été un chant on ne peut pas plus révolutionnaire et tactiquement, devant un peuple qui n'est pas encore internationaliste, elle pourrait être tactiquement récupérée pour un temps (comment on ne fait pas il n'y aurait pas une version avec des parole du combat prolétarien. Dans certains pays, le texte modifiée, elle a été utilisée par des partis de gauche) et arracher ou disputer cela aux réacs. Mais ces étapes tactiques possibles sont à des années lumières de la "conscience" puriste de toute l'"EG.
Mélenchon est non seulement le dirigent d'un mouvement qui n'est pas seulement des vieux du pcf et rien d'autre mais d'un nombre important des militants de gauche, de ceux qui se battent ou se sont battus jadis et à la fois qu'il est un tribun talentueux et un réformiste bourgeois il est aussi l’otage de ce mouvement. Il peut virer très à gauche et il est fort possible qu'il le fasse (pour ajouter à la confusion) si les masses se réveillent. La tactique de la GA et du PCOF n'est pas à condamner à priori.
Surtout quand nulle part existe une autre alternative politique crédible et que le spectacle des divisions de l'EG dégoute tous ceux qui pourraient les soutenir. Ils seront encore incapables de s'unir politiquement pour essayer de s'opposer à la loi contre la retraite. D'ailleurs que est ce que la VP pense la dessus?
Le mouvement politique du FdG, qui doit tenir compte de la base tant du PdG (composé de beaucoup d'anciens dégoutés de l'EG) et de la base du Pcf. La marge de manouvrière de Mélenchon est étroite. Si lui avance sa postulation au poste de Premier Ministre cela est une fine tactique, vu qu'il sait que Hollande ne l’appellera jamais (sauf en cas désespéré de menace des masses au pouvoir, mais en ce moment Mélenchon aurait beaucoup du mal à pouvoir le faire et serait démarqué de suite) et face à l'état réel de conscience des masses lui donne une image non sectaire (ce qui est très important, les masses se méfient comme la peste des sectaires, ces dictateurs en puissance)
Donc tout est à considérer, il faut avancer toujours à coté des masses, où elles soient, les orientant dans la bonne voie, mais avec elles. Cela ne veut pas dire que l'on ne peut pas marcher séparés, tout comme on peut marcher séparés tout en faisant partie du FdG. Aujourd'hui la tactique correcte est d'éclairer la nature réelle des choses et proposer le bon chemin. Le comment, cela se voit en faisant chemin, avec l'état réel, avec les changements journaliers de l'ensemble de la vie politique.
Je reste là pour faire moins long.
Hélas faire le commentaire est long parce que à chaque paragraphe il y aurait à dire. Mais l'article est intéressant parce que, d'une certaine manière, cherche (entre la réalité et le dogmatisme) une issue.
Remarque je ne suis pas contre eux, ils font à leur manière un bon travail et leur fond, grosso modo, est correct, font parti des détachements du mouvement ouvrier, mais comme tant d'autres font l’équilibriste à cote du précipice du gauchisme.
Ils commencent par une critique facile de Mélenchon, mais ils ne voient pas les possibilités de ce mouvement large. Ils font donc la critique non seulement de ses éléments le plus évidents, mais aussi des organisations qui ont choisi de participer au FdG pour essayer de le changer, ou au moins de l'impulser encore si Mélenchon, comme le prédise l'EG trahi.
En passant, ils s'insurgent que la Marseillaise soit chantée en fin de cortège (à coté de l'internationale). Mais pourtant la Marseillaise a été un chant on ne peut pas plus révolutionnaire et tactiquement, devant un peuple qui n'est pas encore internationaliste, elle pourrait être tactiquement récupérée pour un temps (comment on ne fait pas il n'y aurait pas une version avec des parole du combat prolétarien. Dans certains pays, le texte modifiée, elle a été utilisée par des partis de gauche) et arracher ou disputer cela aux réacs. Mais ces étapes tactiques possibles sont à des années lumières de la "conscience" puriste de toute l'"EG.
Mélenchon est non seulement le dirigent d'un mouvement qui n'est pas seulement des vieux du pcf et rien d'autre mais d'un nombre important des militants de gauche, de ceux qui se battent ou se sont battus jadis et à la fois qu'il est un tribun talentueux et un réformiste bourgeois il est aussi l’otage de ce mouvement. Il peut virer très à gauche et il est fort possible qu'il le fasse (pour ajouter à la confusion) si les masses se réveillent. La tactique de la GA et du PCOF n'est pas à condamner à priori.
Surtout quand nulle part existe une autre alternative politique crédible et que le spectacle des divisions de l'EG dégoute tous ceux qui pourraient les soutenir. Ils seront encore incapables de s'unir politiquement pour essayer de s'opposer à la loi contre la retraite. D'ailleurs que est ce que la VP pense la dessus?
Le mouvement politique du FdG, qui doit tenir compte de la base tant du PdG (composé de beaucoup d'anciens dégoutés de l'EG) et de la base du Pcf. La marge de manouvrière de Mélenchon est étroite. Si lui avance sa postulation au poste de Premier Ministre cela est une fine tactique, vu qu'il sait que Hollande ne l’appellera jamais (sauf en cas désespéré de menace des masses au pouvoir, mais en ce moment Mélenchon aurait beaucoup du mal à pouvoir le faire et serait démarqué de suite) et face à l'état réel de conscience des masses lui donne une image non sectaire (ce qui est très important, les masses se méfient comme la peste des sectaires, ces dictateurs en puissance)
Donc tout est à considérer, il faut avancer toujours à coté des masses, où elles soient, les orientant dans la bonne voie, mais avec elles. Cela ne veut pas dire que l'on ne peut pas marcher séparés, tout comme on peut marcher séparés tout en faisant partie du FdG. Aujourd'hui la tactique correcte est d'éclairer la nature réelle des choses et proposer le bon chemin. Le comment, cela se voit en faisant chemin, avec l'état réel, avec les changements journaliers de l'ensemble de la vie politique.
Je reste là pour faire moins long.
Dernière édition par Estirio Dogante le Sam 25 Mai - 8:45, édité 3 fois
Estirio Dogante- Messages : 686
Date d'inscription : 30/04/2013
Re: Partisan (OCML-VP)
suite...
La VP dit
Voila encore une tirade pleine de ce qu'ils savent bien dire; je n'écris pas bien faire non seulement parce que j'en sais rien mais aussi parce que ce ne sont, encore, que des généralités. "Oui, d'accord" peut dire quelqu'un, "Mais comment on fait?" et notre VP de service sortira sa carte atout et dira "par les luttes vers la prise du pouvoir camarade". Voila toute la science du gauchisme. Complètement insuffisante.
Le camarade interpelé se dira "On est déjà à la prise du pouvoir?" "Ca va vite chez eux, mais peut-être il a raison..." "Et comment on arrive à cela?" demande t-il encore...Et là le militant de (et ici mettez toute la smala gauchiste) il servira des références (au choix) au "Programme de Transition" (expérience propre directe) aux thèses de Mao Tse tung (pour la VP) aux "luttes" pour le reste.
Comment alors Mélenchon ne trouvera pas un boulevard devant lui face au désert politique total en face de lui?
Si vous êtes "à coté d'un grand nombre des travailleurs du Fdg" proposez leur un Front Politique minimale (contre la loi de retraites) comme aux autres courants politiques qui disent être du coté des travailleurs. Bien sur, il y a des chances que l'on vous snobe. Proposez le donc aux autres partis d'Eg, tels LO, Npa, POI FA, AL, que est ce que j'en sais, à toute la constellation et au delà. Si vous réussissez cela, et je vous serais fort reconnaissant, alors, un peu plus ragaillardis et forts, proposez le à tout le monde, mai ne restez pas dans votre coin à marmonner des généralités, cela est la recette sure de la défaite.
Sur une telle ligne, qui vous isole et ne vous permet pas de grandir, il ne vous reste que la surenchère; les appel à la révolution...
Appelez plutôt à l'unité contre la réforme Hollande. "Unir tous ceux qui peuvent être unis pour leurs revendications immédiates, avec un programme politique clair mais pas gauchiste et avancer, avec les masses, vers le socialisme" voila ce que vous devriez faire. Et tous vos collègues en gauchisme, aussi.
La VP dit
Face à cette nouvelle attaque contre les retraites, nous serons dans la lutte aux côtés de beaucoup d’adhérents du FdG. Mais si un grand nombre de travailleurs ont bien compris que cette « réforme » annoncée est un nouvel épisode de la lutte des classes, une nouvelle attaque dirigée contre nous, seule une minorité voit plus loin, plus large, et fait la différence entre un changement de personnel politique bourgeois et un changement de classe sociale au pouvoir.
Voila encore une tirade pleine de ce qu'ils savent bien dire; je n'écris pas bien faire non seulement parce que j'en sais rien mais aussi parce que ce ne sont, encore, que des généralités. "Oui, d'accord" peut dire quelqu'un, "Mais comment on fait?" et notre VP de service sortira sa carte atout et dira "par les luttes vers la prise du pouvoir camarade". Voila toute la science du gauchisme. Complètement insuffisante.
Le camarade interpelé se dira "On est déjà à la prise du pouvoir?" "Ca va vite chez eux, mais peut-être il a raison..." "Et comment on arrive à cela?" demande t-il encore...Et là le militant de (et ici mettez toute la smala gauchiste) il servira des références (au choix) au "Programme de Transition" (expérience propre directe) aux thèses de Mao Tse tung (pour la VP) aux "luttes" pour le reste.
Comment alors Mélenchon ne trouvera pas un boulevard devant lui face au désert politique total en face de lui?
Si vous êtes "à coté d'un grand nombre des travailleurs du Fdg" proposez leur un Front Politique minimale (contre la loi de retraites) comme aux autres courants politiques qui disent être du coté des travailleurs. Bien sur, il y a des chances que l'on vous snobe. Proposez le donc aux autres partis d'Eg, tels LO, Npa, POI FA, AL, que est ce que j'en sais, à toute la constellation et au delà. Si vous réussissez cela, et je vous serais fort reconnaissant, alors, un peu plus ragaillardis et forts, proposez le à tout le monde, mai ne restez pas dans votre coin à marmonner des généralités, cela est la recette sure de la défaite.
Sur une telle ligne, qui vous isole et ne vous permet pas de grandir, il ne vous reste que la surenchère; les appel à la révolution...
Appelez plutôt à l'unité contre la réforme Hollande. "Unir tous ceux qui peuvent être unis pour leurs revendications immédiates, avec un programme politique clair mais pas gauchiste et avancer, avec les masses, vers le socialisme" voila ce que vous devriez faire. Et tous vos collègues en gauchisme, aussi.
Estirio Dogante- Messages : 686
Date d'inscription : 30/04/2013
Re: Partisan (OCML-VP)
http://www.vp-partisan.org/article1057.html
Contre les fascistes, contre les attaques du capital ! Ni front républicain, ni union nationale ! Indépendance de classe et révolution !
Editorial :
Ils ont tué Clément, militant syndicaliste et antifasciste, et l’enfant de Leila agressée à Argenteuil, parce que musulmane. Depuis 1970, la liste de leurs victimes, femmes, homos, militants et ouvriers immigrés, est longue, en dépit des dissolutions et de l’indignation des partis de la bourgeoisie, du FN à la Gauche. Les fascistes renaissent du terreau capitaliste. De sa crise et du chômage, bien sûr. Mais ils trouvent une légitimation de leur discours raciste et d’exclusion dans les solutions économiques et sociales, ainsi que dans les justifications politiques que ces partis proposent pour « faire face à cette crise ».
Les politiques bourgeoises alimentent la réaction
Les fascistes ont été encouragés par la vague réactionnaire qui a monté contre le « mariage pour tous ». Mais leur nationalisme et leur racisme sont les excroissances criminelles des politiques d’Etat qui disent protéger « les Français » des « invasions étrangères » en expulsant les sans-papiers ou les Roms, en désignant l’étranger, le musulman, comme des menaces. Comme l’UMP, le PS, et même le Front de Gauche, ils affirment défendre « la nation », « son industrie », son « identité ».
Bien sûr, ils ne proposent pas les mêmes solutions. Mais combien de fois a-t-on entendu dire par des politiciens de « gauche » que le FN posait « les bonnes questions », mettait le doigt « sur les vrais problèmes », que « la France ne pouvait pas accueillir toute la misère du monde », pour se démarquer ensuite des réponses trop brutales de l’extrême droite. Les « républicains » ne jettent pas les immigrés à la Seine comme les fascistes. Ils les expulsent, les emprisonnent dans des centres de rétention, les précarisent à l’extrême par le refus des papiers et de l’égalité de tous les droits. Ils verrouillent les frontières. Les immigrés ne se noient pas dans la Seine, mais loin en Méditerranée.
Les groupes fascistes sont l’excès criminel et caricatural de ce qui fait le quotidien de la politique bourgeoise, de l’ « union nationale », c’est-à-dire l’union des Français contre les menaces extérieures, du chauvinisme, et de la collaboration de classe qui appelle les travailleurs à accepter des sacrifices pour sauver l’industrie française, en fait la prospérité de nos exploiteurs.
Le PS attaque plus fort que Sarkozy
En 1936, Léon Blum, président du Conseil (premier ministre) du Front populaire, avait dit « gérer honnêtement le capitalisme ». Hollande gère lui aussi le capitalisme, c’est-à-dire conformément aux intérêts de la bourgeoisie. Il ne trouve rien à redire à la fermeture de l’usine PSA Aulnay, comme à celle de beaucoup d’autres. Il a fait voter l’ANI. Il se félicite des accords de compétitivité chez Renault, Bosch et demain PSA. Il refuse l’amnistie des ouvriers sanctionnés pénalement dans les luttes. Il ne cède pas au Medef, il partage avec lui la défense des intérêts de la bourgeoisie.
Bien entendu, le PS et d’autres à gauche voudraient un capitalisme plus « humain ». Mais en temps de crise, plus de marge pour les réformes. Alors ils prennent « honnêtement » les mesures pour sauver le capitalisme en nous écrasant toujours plus : réforme du marché du travail, réforme des retraites, des système de santé, blocage des salaires dans le public et le privé, dégrèvements fiscaux pour les entreprises, expéditions militaires pour préserver les approvisionnements français en pétrole et uranium. Hollande, c’est Sarkozy en plus dur, car la situation du capitalisme l’impose.
Les réformistes ne sont pas nos alliés inconséquents, ou des « traîtres ». Ils ont toujours été dans l’ « autre camp ». Ils n’ont pas trahi notre classe, mais les illusions de beaucoup de travailleurs. Défenseurs du capitalisme, ils se plient au pouvoir de ceux qui sont maîtres de l’économie.
Le Front républicain, front des exploiteurs
Colère parmi nous, comme en 1983 sous Mitterrand, comme sous Jospin en 2002. Colère, mais aussi fatalisme et parfois abattement, malgré les luttes, comme celle exceptionnelle des ouvriers d’Aulnay. Comme dans les années 1980, en 2002, ou à Villeneuve-sur-Lot, il faut s’attendre aux prochaines élections à plus d’abstention populaire et à une poussée FN parmi les votants. Alors, face à la « menace de l’extrême droite », la gauche, voire une partie de l’extrême-gauche, appellera, pour faire barrage « au fascisme », à constituer un « front républicain »… Mais en quoi les appels à voter pour Chirac de la LCR et du PCF en 2002 ont-il fait barrage au racisme, au nationalisme extrême ?
Le Front républicain, le front de toute la gauche (PS et FdG) derrière l’UMP, n’est pas le front des démocrates contre le fascisme. C’est le front de ceux qui nous attaquent tous les jours dans nos droits politiques, économiques et sociaux et qui se font alors une virginité dans la lutte contre « l’extrémisme ». Mais les mêmes raflent et expulsent nos camarades immigrés et les Roms, organisent le flicage des citoyens au prétexte de nous protéger. En février 2013, ils ont invité la Ligue de défense juive (LDJ), organisation fasciste notoire, interdite aux USA et en Israël, à un débat sur l’antisémitisme à l’Assemblée nationale placé sous le « haut patronage » de Bartelone, son président PS.
Front de Gauche ou construction de notre indépendance de classe ?
Alors, faut-il compter sur le Front de Gauche ? Faut-il croire qu’avec un courage politique dont manquerait Hollande et avec une 6e République, nous pourrions en finir avec nos galères quotidiennes de travailleurs et de travailleuses, de chômeurs -ses, de précaires, d’immigrés-ées, de sans-papiers ? En finirait-on avec la suffisance des bourgeois dont le système est en crise mais qui savent si bien individuellement s’en tirer, contournant la loi et le fisc s’il le faut ?
Mélenchon donne à ses discours beaucoup de force. Il sait capter la confiance, agiter le drapeau rouge de la classe ouvrière dans les plis du tricolore, celui de la bourgeoisie. Il critique l’ANI, les réformes à venir sur la Sécu et la santé. C’est bien et juste. Mais souvenons-nous du PS d’avant l’élection. Ne chantait-il pas la même chanson ? Si l’on gratte le verni radical, les différences sont-elles si profondes entre les partis de la gauche ? Défense de la nation et des interventions militaires françaises en Libye, au Mali, en Syrie. Défense de son industrie, entre autres d’armement, comme Mélenchon qui a salué la promesse d’achat du « Rafale » par l’Inde… Au gouvernement il ne ferait guère autre chose que Hollande, parce que pour briser le pouvoir économique et politique de la bourgeoisie, il faut autre chose qu’une 6e ou 7e république. Il faut une révolution, qui s’attaque à son pouvoir économique en l’expropriant et en instaurant le pouvoir des prolétaires, leur « dictature ».
Pas de révolution sans crise révolutionnaire, pas de révolution sans parti révolutionnaire. La première condition ne dépend pas immédiatement de nous, par contre la seconde nous devons la préparer dès maintenant, dans les batailles contre le gouvernement PS et la bourgeoisie :
- Contre les licenciements et le chantage à l’emploi des patrons qui nous demandent de sacrifier nos conditions de vie pour le maintien d’un emploi incertain, avec les encouragements du PS.
- Pour conserver le droit à la retraite avant d’avoir été complètement usés, ce que conteste ce gouvernement qui trouve normal que vivant plus longtemps, on parte plus tard.
- Pour la régularisation de tous les sans-papiers qui se sont constitués en Union nationale, et vont engager de nouvelles initiatives à l’automne.
- Contre la pénalisation de la solidarité avec les peuples en lutte, avec celle du peuple palestinien, le PS voulant faire un délit de l’antisionisme assimilé par lui à l’antisémitisme.
- Pour la solidarité de classe des prolétaires, contre la stigmatisation des musulmans, pour légalité de tous les droits entre français et immigrés, hommes et femmes.
Construire un tel parti, un parti communiste, porteur des aspirations des Communards de 1871, des ouvriers russes de 1917, des travailleurs et de la jeunesse chinoise de la révolution culturelle, c’est faire vivre, contre les réformistes, les principes que l’Internationale de Eugène Pottier nous rappelle : "Il n’est pas de sauveurs suprêmes, Ni Dieu, ni César, ni Tribun, Producteurs, sauvons-nous nous-mêmes !"
Sommaire :
- Luttes : chômeurs, sans-papiers, amiante
- Bilans : PSA, Patronat
- International : Mali, Palestine, Grèce
Notre site : www.vp-partisan.org
Pour se le procurer, contactez nous : contact@vp-partisan.org ou achetez le en kiosque (pour le trouver près de chez vous : http://vp-partisan.org/article829.html ). Pour s'abonner : http://vp-partisan.org/article772.html
Contre les fascistes, contre les attaques du capital ! Ni front républicain, ni union nationale ! Indépendance de classe et révolution !
Editorial :
Ils ont tué Clément, militant syndicaliste et antifasciste, et l’enfant de Leila agressée à Argenteuil, parce que musulmane. Depuis 1970, la liste de leurs victimes, femmes, homos, militants et ouvriers immigrés, est longue, en dépit des dissolutions et de l’indignation des partis de la bourgeoisie, du FN à la Gauche. Les fascistes renaissent du terreau capitaliste. De sa crise et du chômage, bien sûr. Mais ils trouvent une légitimation de leur discours raciste et d’exclusion dans les solutions économiques et sociales, ainsi que dans les justifications politiques que ces partis proposent pour « faire face à cette crise ».
Les politiques bourgeoises alimentent la réaction
Les fascistes ont été encouragés par la vague réactionnaire qui a monté contre le « mariage pour tous ». Mais leur nationalisme et leur racisme sont les excroissances criminelles des politiques d’Etat qui disent protéger « les Français » des « invasions étrangères » en expulsant les sans-papiers ou les Roms, en désignant l’étranger, le musulman, comme des menaces. Comme l’UMP, le PS, et même le Front de Gauche, ils affirment défendre « la nation », « son industrie », son « identité ».
Bien sûr, ils ne proposent pas les mêmes solutions. Mais combien de fois a-t-on entendu dire par des politiciens de « gauche » que le FN posait « les bonnes questions », mettait le doigt « sur les vrais problèmes », que « la France ne pouvait pas accueillir toute la misère du monde », pour se démarquer ensuite des réponses trop brutales de l’extrême droite. Les « républicains » ne jettent pas les immigrés à la Seine comme les fascistes. Ils les expulsent, les emprisonnent dans des centres de rétention, les précarisent à l’extrême par le refus des papiers et de l’égalité de tous les droits. Ils verrouillent les frontières. Les immigrés ne se noient pas dans la Seine, mais loin en Méditerranée.
Les groupes fascistes sont l’excès criminel et caricatural de ce qui fait le quotidien de la politique bourgeoise, de l’ « union nationale », c’est-à-dire l’union des Français contre les menaces extérieures, du chauvinisme, et de la collaboration de classe qui appelle les travailleurs à accepter des sacrifices pour sauver l’industrie française, en fait la prospérité de nos exploiteurs.
Le PS attaque plus fort que Sarkozy
En 1936, Léon Blum, président du Conseil (premier ministre) du Front populaire, avait dit « gérer honnêtement le capitalisme ». Hollande gère lui aussi le capitalisme, c’est-à-dire conformément aux intérêts de la bourgeoisie. Il ne trouve rien à redire à la fermeture de l’usine PSA Aulnay, comme à celle de beaucoup d’autres. Il a fait voter l’ANI. Il se félicite des accords de compétitivité chez Renault, Bosch et demain PSA. Il refuse l’amnistie des ouvriers sanctionnés pénalement dans les luttes. Il ne cède pas au Medef, il partage avec lui la défense des intérêts de la bourgeoisie.
Bien entendu, le PS et d’autres à gauche voudraient un capitalisme plus « humain ». Mais en temps de crise, plus de marge pour les réformes. Alors ils prennent « honnêtement » les mesures pour sauver le capitalisme en nous écrasant toujours plus : réforme du marché du travail, réforme des retraites, des système de santé, blocage des salaires dans le public et le privé, dégrèvements fiscaux pour les entreprises, expéditions militaires pour préserver les approvisionnements français en pétrole et uranium. Hollande, c’est Sarkozy en plus dur, car la situation du capitalisme l’impose.
Les réformistes ne sont pas nos alliés inconséquents, ou des « traîtres ». Ils ont toujours été dans l’ « autre camp ». Ils n’ont pas trahi notre classe, mais les illusions de beaucoup de travailleurs. Défenseurs du capitalisme, ils se plient au pouvoir de ceux qui sont maîtres de l’économie.
Le Front républicain, front des exploiteurs
Colère parmi nous, comme en 1983 sous Mitterrand, comme sous Jospin en 2002. Colère, mais aussi fatalisme et parfois abattement, malgré les luttes, comme celle exceptionnelle des ouvriers d’Aulnay. Comme dans les années 1980, en 2002, ou à Villeneuve-sur-Lot, il faut s’attendre aux prochaines élections à plus d’abstention populaire et à une poussée FN parmi les votants. Alors, face à la « menace de l’extrême droite », la gauche, voire une partie de l’extrême-gauche, appellera, pour faire barrage « au fascisme », à constituer un « front républicain »… Mais en quoi les appels à voter pour Chirac de la LCR et du PCF en 2002 ont-il fait barrage au racisme, au nationalisme extrême ?
Le Front républicain, le front de toute la gauche (PS et FdG) derrière l’UMP, n’est pas le front des démocrates contre le fascisme. C’est le front de ceux qui nous attaquent tous les jours dans nos droits politiques, économiques et sociaux et qui se font alors une virginité dans la lutte contre « l’extrémisme ». Mais les mêmes raflent et expulsent nos camarades immigrés et les Roms, organisent le flicage des citoyens au prétexte de nous protéger. En février 2013, ils ont invité la Ligue de défense juive (LDJ), organisation fasciste notoire, interdite aux USA et en Israël, à un débat sur l’antisémitisme à l’Assemblée nationale placé sous le « haut patronage » de Bartelone, son président PS.
Front de Gauche ou construction de notre indépendance de classe ?
Alors, faut-il compter sur le Front de Gauche ? Faut-il croire qu’avec un courage politique dont manquerait Hollande et avec une 6e République, nous pourrions en finir avec nos galères quotidiennes de travailleurs et de travailleuses, de chômeurs -ses, de précaires, d’immigrés-ées, de sans-papiers ? En finirait-on avec la suffisance des bourgeois dont le système est en crise mais qui savent si bien individuellement s’en tirer, contournant la loi et le fisc s’il le faut ?
Mélenchon donne à ses discours beaucoup de force. Il sait capter la confiance, agiter le drapeau rouge de la classe ouvrière dans les plis du tricolore, celui de la bourgeoisie. Il critique l’ANI, les réformes à venir sur la Sécu et la santé. C’est bien et juste. Mais souvenons-nous du PS d’avant l’élection. Ne chantait-il pas la même chanson ? Si l’on gratte le verni radical, les différences sont-elles si profondes entre les partis de la gauche ? Défense de la nation et des interventions militaires françaises en Libye, au Mali, en Syrie. Défense de son industrie, entre autres d’armement, comme Mélenchon qui a salué la promesse d’achat du « Rafale » par l’Inde… Au gouvernement il ne ferait guère autre chose que Hollande, parce que pour briser le pouvoir économique et politique de la bourgeoisie, il faut autre chose qu’une 6e ou 7e république. Il faut une révolution, qui s’attaque à son pouvoir économique en l’expropriant et en instaurant le pouvoir des prolétaires, leur « dictature ».
Pas de révolution sans crise révolutionnaire, pas de révolution sans parti révolutionnaire. La première condition ne dépend pas immédiatement de nous, par contre la seconde nous devons la préparer dès maintenant, dans les batailles contre le gouvernement PS et la bourgeoisie :
- Contre les licenciements et le chantage à l’emploi des patrons qui nous demandent de sacrifier nos conditions de vie pour le maintien d’un emploi incertain, avec les encouragements du PS.
- Pour conserver le droit à la retraite avant d’avoir été complètement usés, ce que conteste ce gouvernement qui trouve normal que vivant plus longtemps, on parte plus tard.
- Pour la régularisation de tous les sans-papiers qui se sont constitués en Union nationale, et vont engager de nouvelles initiatives à l’automne.
- Contre la pénalisation de la solidarité avec les peuples en lutte, avec celle du peuple palestinien, le PS voulant faire un délit de l’antisionisme assimilé par lui à l’antisémitisme.
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Joe Hill- Messages : 340
Date d'inscription : 21/11/2011
Re: Partisan (OCML-VP)
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