Philippe Poutou
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Re: Philippe Poutou
Poutou : « Nous, ce qu’on a envie, c’est que Sarkozy, il soit giclé »
Chloé Demoulin - Marianne | Mardi 26 Juillet 2011 à 16:01 | Lu 10707 fois
Invité ce matin de la matinale d'Europe 1, le candidat du NPA à la présidentielle a lancé sa campagne en établissant un lien entre la tuerie survenue en Norvège et la montée des idées d'extrême droite.
Nous, ce qu’on a envie, c’est que Sarkozy, il soit giclé », a affirmé dans la matinale d’Europe 1 celui qui a pris la tête (sans trop se la prendre lui-même...) du Nouveau parti anticapitaliste (NPA). Avec son plaisant accent du Sud-Ouest, Philippe Poutou a l’art du franc parler. Mais pas encore muni des cinq cent parrainages indispensables pour se présenter à la présidentielle de 2012, cet inconnu en dehors de son parti a encore du pain sur la planche.
Le côté « starification » en moins, le délégué CGT de l'Usine Ford de Blanquefort (Gironde), est le digne successeur du facteur Olivier Besancenot et de l’aile dure du NPA. Ses adversaires désignés sont évidemment Sarkozy et le FN, mais aussi le PS qui - quand il était au gouvernement - s’est « attaqué aux salariés comme le fait l’UMP ». Son indépendance par rapport à « un Hollande ou une Aubry » qui « ne suscitent pas l’espoir » (oui mais Poutou, lui, peut-il le susciter ?), voilà pour lui, ce qui le différencie fondamentalement de Mélenchon. Voilà pourquoi, enfin, il a refusé, même s’il s’en défend, une candidature commune à la gauche de la gauche.
OSLO : UN LIEN «FACILE À FAIRE» AVEC L’EXTRÊME DROITE ?
Pour sa première matinale grand public, Philippe Poutou - qui s'est glissé dans la programmation en profitant de l'accalmie estivale - n’a pas fait dans la dentelle. Il a établi cash un lien entre la tuerie d’Oslo et les « idées d’extrême droite » et notamment celles du «FN». «Qui c’est qui a armé idéologiquement ce bonhomme ?» a argué l’ouvrier automobile de 44 ans. Avant de reconnaître que « le lien était facile » mais « à faire ». Pour lui, la crise est « un terrain favorable à la remontée des idées de division et de haine ». C’est pourquoi, « il y a un véritable danger » à « montrer des boucs émissaires » et à « montrer que les immigrés sont responsables ». Une analyse quelque peu sommaire pour un pays comme la Norvège assis sur un tas de pétrole et dont le taux de chômage a baissé à 3,1% en janvier 2011.
En pointant du doigt aussi catégoriquement l’extrême droite, Philippe Poutou rejoint nombre d'analyses présentes à gauche depuis ce week-end. Le climat de haine ambiant à l’encontre des immigrés, notamment musulmans - animé par les partis d’extrême droite en Europe – aurait accouché naturellement du monstre Anders Behring Breivik. C’est aussi ce que suggère Laurent Joffrin sur le site du NouvelObs : « une nouvelle extrême-droite activiste est en passe de voir le jour, après une incubation plus ou moins longue, dont le tueur d’Oslo est peut-être le précurseur ». Avec le risque de tomber dans un travers comparable à celui des premiers commentateurs de l'attentat, qui, tels François Sergent de Libération, ou bien nombre d'éditorialistes américains, ont immédiatement désigné la main verte de l'islamisme radical en apprenant l'attentat.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Philippe Poutou
http://tendanceclaire.npa.free.fr/article.php?id=275
Remarques sur l’interview de Philippe Poutou à Europe 1 le 26 juillet
Par Tendance CLAIRE (01 août 2011)
Sur Europe 1 le 26 juillet, Philippe Poutou a déclaré : « Il n’y a personne au NPA qui refuse de s’allier avec Mélenchon. » Bien sûr, il s’agit d’une des premières interviews importantes du candidat de notre parti et il n’est pas facile de répondre aux questions-pièges des journalistes. Pour autant, beaucoup de camarades ont été particulièrement surpris d’entendre à la radio qu’aucun d’entre nous n’était opposé par principe à une alliance avec Mélenchon. Les camarades partisans de l’ex-position 2 et de la position 4 — qui ensemble représentaient au dernier congrès un tiers des effectifs du parti — ainsi que certains camarades de l’ex-position 1, opposés depuis longtemps à toute alliance électorale avec le Front de Gauche, se sont sentis pour le moins niés !
Voici, mot pour mot, les paroles de Philippe Poutou :
Question de Europe 1 : Est-ce que vous faites partie de ceux au NPA, qui ont dit : « On s’associe pas avec lui, Mélenchon » ? Il vous le proposait. Pourquoi vous avez refusé ?
Réponse de Philippe Poutou : On n’a pas refusé. Mélenchon est parti candidat très rapidement, enfin, a annoncé sa candidature. Malheureusement, il n’y a pas eu de véritable discussion sur la possibilité de se présenter ensemble. Donc il n’y a pas au NPA des camarades qui ont dit « non, on ne s’allie pas avec ». (Voir la fin de cet article pour une version plus complète de l’interview.)
Le fil conducteur de l’interview, concernant les rapports avec Mélenchon, a consisté à regretter qu’il n’y ait pas eu de discussion et finalement d’alliance ; à plusieurs reprises, Philippe Poutou a évoqué « la gauche de la gauche » dont il s’agirait de faire « l’unité ». Par ailleurs, le discours de Philippe Poutou ne s’est pratiquement pas distingué de ce qu’aurait pu dire Mélenchon. Nous n’aurions qu’une seule différence fondamentale avec le candidat du Front de Gauche : l’indépendance par rapport au PS ! S’il est certes pertinent de souligner cette différence, ce qu’a très bien fait notre camarade, on ne saurait s’arrêter là. Le but de notre candidature selon Philippe Poutou : « construire à la gauche de la gauche une force qui puisse peser dans la vie politique ». Rien d’autre !
Bien sûr, notre camarade a proposé de « discuter de la répartition des richesses », « discuter de cette économie capitaliste qui est aberrante, puisque aujourd’hui c’est l’appauvrissement », etc. Il a dénoncé d’un côté les banques « qui se font des milliards de profits, et d’un autre côté, c’est la pauvreté ». Mais en se contentant de cela, il n’a rien dit de plus que Mélenchon. Philippe n’a pas su ou pas cherché à tracer une perspecive ou une orientation concrète. Pour lui dans cette interview, le NPA chercherait tout au plus à « s’appuyer » « sur la mobilisation des peuples partout en Europe », en avançant des « idées sociales » pour, au final « être une force politique qui puisse peser dans la vie politique ».
Nous pensons qu’un tel discours, s’il était maintenu par la direction de notre parti, aurait bien du mal à inspirer les masses populaires, à les aider à combattre le patronat et le gouvernement. L’argumentation n’est pas assez convaincante et ne fait que renforcer l’idée que le NPA aurait dû se présenter avec Mélenchon, puisque nous serions si proches politiquement, à part quelques petites divergences ! Et qui serait alors convaincu que la question de l’indépendance par rapport au PS puisse être tellement fondamentale, si nos programmes se ressemblent beaucoup par ailleurs ? Notre incapacité à nous allier avec le Front de Gauche sera tout naturellement perçue comme du sectarisme.
Ce qu’il faut à l’avenir, c’est que le candidat de notre parti parle des différences vraiment fondamentales avec Mélenchon. Ce dernier veut changer les choses en utilisant les institutions de la République, et ainsi faire passer quelques réformes consistant à renforcer le pouvoir de l’État face aux marchés et à prendre de l’argent aux riches pour le redistribuer plus équitablement. Le NPA, par contre, dans ses principes fondateurs mêmes — et au-delà de leurs ambiguïtés —, affirme bien la nécessité de « renverser les institutions » par l’auto-organisation des masses et d’exproprier les banques et les grands groupes capitalistes, pour que notre programme soit réalisable. On ne sera pris au sérieux que si l’on montre bien l’incompatibilité entre ces deux approches.
Il ne s’agit pas ici de se livrer à une critique en règle du camarade candidat. La responsabilité de cette orientation — ou plutôt de cette absence d’orientation et de programme — n’incombe pas au camarade Philippe Poutou, mais à la direction du parti qui définit les axes de la campagne. Il est urgent de corriger le tir et nous sommes convaincus que, en ce tout début de campagne, cela reste possible. Car autrement, on aurait du mal à voir une différence claire avec ce qu’aurait été une candidature de Myriam Martin, que la « gauche » du NPA voulait à tout prix éviter.
La gauche du parti que représentait l’ancienne « Position 2 » a fait le choix, lors de la Conférence nationale, de constituer une majorité de direction avec une bonne partie de l’ancienne direction — la « Position 1 », qui venait d’exploser. Nous avons pour notre part expliqué que, ce faisant, les dirigeants de la P2, loin de contribuer à une clarification du programme dans un sens révolutionnaire, risquaient de participer à une orientation qui ne se distingue guère de celle défendue par l’ancienne direction. Nos craintes semblent malheureusement renforcées à la fois par la signature de l’appel réformiste « Non à la soumission aux marchés financiers » (1) et par l’orientation de la campagne telle qu’elle a été défendue par Philippe Poutou sur Europe 1. Mais nous espérons vivement que les camarades de la P2 et de toute la gauche du parti n’ont pas tout simplement capitulé et qu’ils vont réagir au plus vite pour redresser la barre en clarifiant sur le fond politique.
Malgré nos divergences politiques importantes avec la nouvelle majorité, nous continuerons à nous mobiliser pour la candidature Poutou et ferons la campagne. Mais, avec les autres militantes et militants partisans d’une orientation révolutionnaire, nous poursuivrons notre lutte pour tenter de clarifier le flou du programme du NPA, tout en l’ancrant dans les revendications immédiates des travailleurs et des jeunes. Cela commence par la nécessité de défendre l’idée que le NPA ne ressemble en rien au Front de Gauche.
L'interview de Philippe Poutou sur Europe 1
Pour information et pour faire comprendre ce qui motive la présente contribution, voici ce que Philippe Poutou a dit, lors de cette interview, sur les positions du NPA et ses relations avec le Front de Gauche (en laissant de côté les réactions du candidat aux événements de Norvège) :
Europe 1 : [...] Ça sert à quoi d’être candidat ?
Poutou : Ben nous on représente un courant d’idées, on est anticapitaliste et on a pas mal de choses à défendre et on a la légitimité d’être présent dans cette campagne-là, et c’est surtout ce qu’on a envie de dire : c’est discuter de la répartition des richesses, discuter de cette économie capitaliste qui est aberrante, qui est révoltante, puisque aujourd’hui c’est l’appauvrissement. Justement de plus en plus, on voit d’un côté, des milliards qui s’accumulent, des profits, les banques qui se font des milliards de profits, et d’un autre côté, c’est la pauvreté. C’est tout ça qu’on a envie de dénoncer.
Europe 1 : C’est quoi l’objectif du NPA dans cette présidentielle? […]
Poutou : On a plusieurs objectifs. Il est évident que notre adversaire c’est Sarkozy, et le Front National. C’est l’adversaire principal. Mais à côté de ça, il y a un manque de perspectives sociales. Si demain Sarkozy perd, qu’est-ce qu’il y a à la place? Un Hollande ou un Aubry? Et là, ça suscite pas beaucoup d’espoir non plus, donc ça revient à défendre cette idée : il faut qu’il y ait, à la gauche de la gauche, une force politique qui se développe, il faut qu’il y ait de la contestation. C’est pour cela qu’on s’appuie sur la mobilisation des peuples partout en Europe. L’issue, elle est dans la révolte sociale, pour changer le système.
Europe 1 : Mais est-ce qu’il ne valait mieux pas, comme vous le proposait Jean-Luc Mélenchon, s’associer avec quelqu’un comme lui, pour peser davantage, au second tour, sur le candidat de gauche, Martine Aubry ou François Hollande, ou un autre.
Poutou : On souhaite qu’il y ait effectivement, à la gauche de la gauche, quelque chose qui se construise, une sorte d’unité, et le fait est qu’on n’y a pas réussi. Il y a des divergences…
Europe 1 : Est-ce que vous faites partie de ceux au NPA, qui ont dit : « On s’associe pas avec lui, Mélenchon.» ? Il vous le proposait. Pourquoi vous avez refusé ?
Poutou : On n’a pas refusé. Mélenchon est parti candidat très rapidement, enfin, a annoncé sa candidature. Malheureusement, il n’y a pas eu de véritable discussion sur la possibilité de se présenter ensemble. Donc il n’y a pas au NPA des camarades qui ont dit « non, on ne s’allie pas avec ». Le problème, c’est qu’il y a des divergences politiques. Il y a des points communs, c’est certain, et on le verra dans la campagne, il y aura des choses qu’on va défendre ensemble. Mais il y a des divergences politiques, notamment celle qui est fondamentale : c’est l’indépendance par rapport au Parti Socialiste. Nous on pense que la perspective, elle peut pas être avec le Parti Socialiste. On a vu ce qu’ils ont fait pendant des années au gouvernement, ils se sont attaqués aux salariés, ils se sont attaqués aux services publics, de la même manière que la droite le fait. Alors la question va se poser : c’est construire une force politique qui est complètement indépendante du Parti Socialiste. Et c’est un des gros désaccords que nous avons avec Mélenchon.
Et plus loin dans l’interview :
Poutou : Nous, ce qu’on a envie, c’est que Sarkozy, il soit giclé. Ce serait au moins cette petite victoire qu’on aurait dans ces élections-là. Mais ce qu’on a envie de dire aussi, c’est que le Parti Socialiste ne sera pas une solution. Il a une politique qui est libérale. On a vu ce qu’il a fait pendant des années. Le problème qu’on a aujourd’hui, c’est comment, effectivement, à la gauche de la gauche, construire une force politique qui puisse peser dans la vie politique.
1) Cf. http://tendanceclaire.npa.free.fr/article.php?id=274
Remarques sur l’interview de Philippe Poutou à Europe 1 le 26 juillet
Par Tendance CLAIRE (01 août 2011)
Sur Europe 1 le 26 juillet, Philippe Poutou a déclaré : « Il n’y a personne au NPA qui refuse de s’allier avec Mélenchon. » Bien sûr, il s’agit d’une des premières interviews importantes du candidat de notre parti et il n’est pas facile de répondre aux questions-pièges des journalistes. Pour autant, beaucoup de camarades ont été particulièrement surpris d’entendre à la radio qu’aucun d’entre nous n’était opposé par principe à une alliance avec Mélenchon. Les camarades partisans de l’ex-position 2 et de la position 4 — qui ensemble représentaient au dernier congrès un tiers des effectifs du parti — ainsi que certains camarades de l’ex-position 1, opposés depuis longtemps à toute alliance électorale avec le Front de Gauche, se sont sentis pour le moins niés !
Voici, mot pour mot, les paroles de Philippe Poutou :
Question de Europe 1 : Est-ce que vous faites partie de ceux au NPA, qui ont dit : « On s’associe pas avec lui, Mélenchon » ? Il vous le proposait. Pourquoi vous avez refusé ?
Réponse de Philippe Poutou : On n’a pas refusé. Mélenchon est parti candidat très rapidement, enfin, a annoncé sa candidature. Malheureusement, il n’y a pas eu de véritable discussion sur la possibilité de se présenter ensemble. Donc il n’y a pas au NPA des camarades qui ont dit « non, on ne s’allie pas avec ». (Voir la fin de cet article pour une version plus complète de l’interview.)
Le fil conducteur de l’interview, concernant les rapports avec Mélenchon, a consisté à regretter qu’il n’y ait pas eu de discussion et finalement d’alliance ; à plusieurs reprises, Philippe Poutou a évoqué « la gauche de la gauche » dont il s’agirait de faire « l’unité ». Par ailleurs, le discours de Philippe Poutou ne s’est pratiquement pas distingué de ce qu’aurait pu dire Mélenchon. Nous n’aurions qu’une seule différence fondamentale avec le candidat du Front de Gauche : l’indépendance par rapport au PS ! S’il est certes pertinent de souligner cette différence, ce qu’a très bien fait notre camarade, on ne saurait s’arrêter là. Le but de notre candidature selon Philippe Poutou : « construire à la gauche de la gauche une force qui puisse peser dans la vie politique ». Rien d’autre !
Bien sûr, notre camarade a proposé de « discuter de la répartition des richesses », « discuter de cette économie capitaliste qui est aberrante, puisque aujourd’hui c’est l’appauvrissement », etc. Il a dénoncé d’un côté les banques « qui se font des milliards de profits, et d’un autre côté, c’est la pauvreté ». Mais en se contentant de cela, il n’a rien dit de plus que Mélenchon. Philippe n’a pas su ou pas cherché à tracer une perspecive ou une orientation concrète. Pour lui dans cette interview, le NPA chercherait tout au plus à « s’appuyer » « sur la mobilisation des peuples partout en Europe », en avançant des « idées sociales » pour, au final « être une force politique qui puisse peser dans la vie politique ».
Nous pensons qu’un tel discours, s’il était maintenu par la direction de notre parti, aurait bien du mal à inspirer les masses populaires, à les aider à combattre le patronat et le gouvernement. L’argumentation n’est pas assez convaincante et ne fait que renforcer l’idée que le NPA aurait dû se présenter avec Mélenchon, puisque nous serions si proches politiquement, à part quelques petites divergences ! Et qui serait alors convaincu que la question de l’indépendance par rapport au PS puisse être tellement fondamentale, si nos programmes se ressemblent beaucoup par ailleurs ? Notre incapacité à nous allier avec le Front de Gauche sera tout naturellement perçue comme du sectarisme.
Ce qu’il faut à l’avenir, c’est que le candidat de notre parti parle des différences vraiment fondamentales avec Mélenchon. Ce dernier veut changer les choses en utilisant les institutions de la République, et ainsi faire passer quelques réformes consistant à renforcer le pouvoir de l’État face aux marchés et à prendre de l’argent aux riches pour le redistribuer plus équitablement. Le NPA, par contre, dans ses principes fondateurs mêmes — et au-delà de leurs ambiguïtés —, affirme bien la nécessité de « renverser les institutions » par l’auto-organisation des masses et d’exproprier les banques et les grands groupes capitalistes, pour que notre programme soit réalisable. On ne sera pris au sérieux que si l’on montre bien l’incompatibilité entre ces deux approches.
Il ne s’agit pas ici de se livrer à une critique en règle du camarade candidat. La responsabilité de cette orientation — ou plutôt de cette absence d’orientation et de programme — n’incombe pas au camarade Philippe Poutou, mais à la direction du parti qui définit les axes de la campagne. Il est urgent de corriger le tir et nous sommes convaincus que, en ce tout début de campagne, cela reste possible. Car autrement, on aurait du mal à voir une différence claire avec ce qu’aurait été une candidature de Myriam Martin, que la « gauche » du NPA voulait à tout prix éviter.
La gauche du parti que représentait l’ancienne « Position 2 » a fait le choix, lors de la Conférence nationale, de constituer une majorité de direction avec une bonne partie de l’ancienne direction — la « Position 1 », qui venait d’exploser. Nous avons pour notre part expliqué que, ce faisant, les dirigeants de la P2, loin de contribuer à une clarification du programme dans un sens révolutionnaire, risquaient de participer à une orientation qui ne se distingue guère de celle défendue par l’ancienne direction. Nos craintes semblent malheureusement renforcées à la fois par la signature de l’appel réformiste « Non à la soumission aux marchés financiers » (1) et par l’orientation de la campagne telle qu’elle a été défendue par Philippe Poutou sur Europe 1. Mais nous espérons vivement que les camarades de la P2 et de toute la gauche du parti n’ont pas tout simplement capitulé et qu’ils vont réagir au plus vite pour redresser la barre en clarifiant sur le fond politique.
Malgré nos divergences politiques importantes avec la nouvelle majorité, nous continuerons à nous mobiliser pour la candidature Poutou et ferons la campagne. Mais, avec les autres militantes et militants partisans d’une orientation révolutionnaire, nous poursuivrons notre lutte pour tenter de clarifier le flou du programme du NPA, tout en l’ancrant dans les revendications immédiates des travailleurs et des jeunes. Cela commence par la nécessité de défendre l’idée que le NPA ne ressemble en rien au Front de Gauche.
L'interview de Philippe Poutou sur Europe 1
Pour information et pour faire comprendre ce qui motive la présente contribution, voici ce que Philippe Poutou a dit, lors de cette interview, sur les positions du NPA et ses relations avec le Front de Gauche (en laissant de côté les réactions du candidat aux événements de Norvège) :
Europe 1 : [...] Ça sert à quoi d’être candidat ?
Poutou : Ben nous on représente un courant d’idées, on est anticapitaliste et on a pas mal de choses à défendre et on a la légitimité d’être présent dans cette campagne-là, et c’est surtout ce qu’on a envie de dire : c’est discuter de la répartition des richesses, discuter de cette économie capitaliste qui est aberrante, qui est révoltante, puisque aujourd’hui c’est l’appauvrissement. Justement de plus en plus, on voit d’un côté, des milliards qui s’accumulent, des profits, les banques qui se font des milliards de profits, et d’un autre côté, c’est la pauvreté. C’est tout ça qu’on a envie de dénoncer.
Europe 1 : C’est quoi l’objectif du NPA dans cette présidentielle? […]
Poutou : On a plusieurs objectifs. Il est évident que notre adversaire c’est Sarkozy, et le Front National. C’est l’adversaire principal. Mais à côté de ça, il y a un manque de perspectives sociales. Si demain Sarkozy perd, qu’est-ce qu’il y a à la place? Un Hollande ou un Aubry? Et là, ça suscite pas beaucoup d’espoir non plus, donc ça revient à défendre cette idée : il faut qu’il y ait, à la gauche de la gauche, une force politique qui se développe, il faut qu’il y ait de la contestation. C’est pour cela qu’on s’appuie sur la mobilisation des peuples partout en Europe. L’issue, elle est dans la révolte sociale, pour changer le système.
Europe 1 : Mais est-ce qu’il ne valait mieux pas, comme vous le proposait Jean-Luc Mélenchon, s’associer avec quelqu’un comme lui, pour peser davantage, au second tour, sur le candidat de gauche, Martine Aubry ou François Hollande, ou un autre.
Poutou : On souhaite qu’il y ait effectivement, à la gauche de la gauche, quelque chose qui se construise, une sorte d’unité, et le fait est qu’on n’y a pas réussi. Il y a des divergences…
Europe 1 : Est-ce que vous faites partie de ceux au NPA, qui ont dit : « On s’associe pas avec lui, Mélenchon.» ? Il vous le proposait. Pourquoi vous avez refusé ?
Poutou : On n’a pas refusé. Mélenchon est parti candidat très rapidement, enfin, a annoncé sa candidature. Malheureusement, il n’y a pas eu de véritable discussion sur la possibilité de se présenter ensemble. Donc il n’y a pas au NPA des camarades qui ont dit « non, on ne s’allie pas avec ». Le problème, c’est qu’il y a des divergences politiques. Il y a des points communs, c’est certain, et on le verra dans la campagne, il y aura des choses qu’on va défendre ensemble. Mais il y a des divergences politiques, notamment celle qui est fondamentale : c’est l’indépendance par rapport au Parti Socialiste. Nous on pense que la perspective, elle peut pas être avec le Parti Socialiste. On a vu ce qu’ils ont fait pendant des années au gouvernement, ils se sont attaqués aux salariés, ils se sont attaqués aux services publics, de la même manière que la droite le fait. Alors la question va se poser : c’est construire une force politique qui est complètement indépendante du Parti Socialiste. Et c’est un des gros désaccords que nous avons avec Mélenchon.
Et plus loin dans l’interview :
Poutou : Nous, ce qu’on a envie, c’est que Sarkozy, il soit giclé. Ce serait au moins cette petite victoire qu’on aurait dans ces élections-là. Mais ce qu’on a envie de dire aussi, c’est que le Parti Socialiste ne sera pas une solution. Il a une politique qui est libérale. On a vu ce qu’il a fait pendant des années. Le problème qu’on a aujourd’hui, c’est comment, effectivement, à la gauche de la gauche, construire une force politique qui puisse peser dans la vie politique.
1) Cf. http://tendanceclaire.npa.free.fr/article.php?id=274
Gaston Lefranc- Messages : 777
Date d'inscription : 26/06/2010
Re: Philippe Poutou
Je l'avais moi aussi noté, mais j'explique cela par la volonté de la direction du Npa à répondre aux détracteurs du Npa qui accusent sans cesse les Npaïstes d'être sectaires, etc...
Si Philippe Poutou marquait trop durement la différence entre Npa et FDG, ça pourrait être considéré par les grandes masses comme une attaque contre Mélenchon & co. Or l'ennemi à abattre reste le Kapitalisme, et une partie des masses ne considèrent pas forcément Mélenchon comme faisant partie de la (petite) Bourgeoisie...
Ca peut aussi s'expliquer par le fait qu'il est syndicaliste et qu'il a peut-être l'habitude de tenter des sortes d'alliances ou disons plutôt des consensus pour faire une mobilisation (dans l'entreprise)...
Il y a la méthode du brossage dans le sens du poil, tout en étant conscient des choses, et puis la méthode du brossage dans le sens inverse du poil qui peut crisper...
Bon, là ce serait question purement tactique, donc on pourrait accepter...
Si Philippe Poutou marquait trop durement la différence entre Npa et FDG, ça pourrait être considéré par les grandes masses comme une attaque contre Mélenchon & co. Or l'ennemi à abattre reste le Kapitalisme, et une partie des masses ne considèrent pas forcément Mélenchon comme faisant partie de la (petite) Bourgeoisie...
Ca peut aussi s'expliquer par le fait qu'il est syndicaliste et qu'il a peut-être l'habitude de tenter des sortes d'alliances ou disons plutôt des consensus pour faire une mobilisation (dans l'entreprise)...
Il y a la méthode du brossage dans le sens du poil, tout en étant conscient des choses, et puis la méthode du brossage dans le sens inverse du poil qui peut crisper...
Bon, là ce serait question purement tactique, donc on pourrait accepter...
BouffonVert72- Messages : 1748
Date d'inscription : 10/07/2010
Age : 52
Localisation : sur mon réformiste planeur
Re: Philippe Poutou
Philippe Poutou , candidat du NPA à l’élection présidentielle 2012
dimanche 31 juillet 2011
Publié dans : Revue Tout est à nous ! 23 (juillet-août 2011)
Philippe Poutou, 44 ans, ouvrier à l’usine Ford de Blanquefort près de Bordeaux, est un militant de longue date. Syndicaliste, il a mené récemment une lutte importante contre la fermeture de son usine. Il a été désigné par le NPA pour être son candidat à l’occasion de la Conférence nationale qui a eu lieu le 26 juin dernier.
Tu as été désigné comme candidat du NPA. Peu de monde te connaît, quel a été ton parcours militant?
J'ai connu des militants de LO en 1984, quand j'étais au lycée par l'intermédiaire de copains de quartier. On se disait à l'époque anarchistes, contre la société qu'on trouvait violente, on était anti-Pinochet, pour Mandela, contre l'Apartheid, antinucléaire, baba-cool... ça s'appelait comme ça. En même temps, on fréquentait déjà un peu des militants LCR. Avec mes potes, on devient des militants LO mais ceux-ci en partiront quelques mois plus tard. Je reste jusqu'en 1996-1997. À ce moment-là, LO connaît une « crise » interne liée essentiellement au succès à la présidentielle de 1995 et surtout à ses suites : l’appel à la construction d'un parti des travailleurs large. Celui-ci est rapidement abandonné et cela finit par l'exclusion de nombreux camarades. Une organisation « transitoire » est créée (Voix des Travailleurs), des liens se renouent fortement avec les militants LCR avec l'objectif de se regrouper. En 2000 c'est le congrès national qui officialise l'intégration de VdT dan la LCR. Et pour faire vite, en 2009, je fais partie des militants qui participent à la fondation du NPA.
Tu as récemment mené une lutte au sein de l'usine Ford de Blanquefort. Peux-tu la raconter à grands traits ?
C'est une bataille qui a commencé il y a plusieurs années. Les menaces sur notre avenir démarrent au début des années 2000 : baisse de production d'année en année, un premier plan social avec 500départs volontaires en 2005, un produit (boîtes de vitesse) vieillissant et destiné à disparaîtresansêtre remplacé. Forcément, on pense tous à une fin programmée pour les années qui suivaient. Ford ne dit rien, nie même le danger.Puis onsubit le plan socialsans pouvoir réagir. Il faut dire qu'il n'y avait pas eu degrève dans l'usine depuis le début des années 1980. L'équipe syndicalen'a aucune expérience, elle est en reconstruction depuis le départ de ses animateurs partis à la retraite.
C'est en février 2007 que nous décidons de nous lancer dans la bataille pour la défense de tous les emplois.Le 24 février, c'est l'appel à la première manifestation à l'extérieur de l'usine, dans la ville de Blanquefort. On essaiedès le début d'alerter l'opinion publique, les médias, les élus. On est 250 à manifester un samedi matin, à l'appel de la seule CGT.Nous réussissons à amorcer la bataille et dès lors, les rendez-vous vont se multiplier et se diversifier, la mobilisation va grossir. Petit à petit nous sensibilisons les habitants, grâce à cettemobilisation nous réussissons à « secouer » les élus locaux qui tardaient à s'inquiéter de la situation. Nous construisons une intersyndicale, ce qui apparaissait au départ quasi impossible. Un comité de soutien se met en place. La résistance contre ce qui apparaissait comme inéluctablese construit. Notre grande chance, c'est que nous avons démarré la bataille avant que le patron ne soit prêt à annoncer clairement une fermeture. Nous étions les petits contre la multinationale Ford mais nous avions engagé le combat avant eux.
Ensuite, les manifestations, les grèves, le blocage de l'usine en 2008, les salles de réunion envahies, les manifestations au salon de l'Auto à Paris (en 2008 et 2010), les distributions de tracts partout où on pouvait, les interventions dans les meetings électoraux (municipales, législatives, régionales...), les voyages pour soutenir les collègues en lutte dans la région bordelaise d'abord(Solectron, Soferti, First Metal...) puisplus loin avec les Molex, New-Fabris, Continental, Philips, Good-Year, Freescale...La multiplication des actions a contribué à élargir le mouvement. On a toujours regardé vers l'extérieur. Cela a aidé à garder la pêche, évité de sombrer dans une forme de résignation. Nous avons aussi bénéficié d’une médiatisation régionale continue et même nationale par moment qui a donné confiance et permis de penser qu'on pouvait faire reculer Ford.
Ford a changé sa stratégie en vendant l'usine en 2009 à un repreneur bidon, une sorte de sous-traitance de fermeture d'usine, mais la mobilisation et l'intervention directe de l'État (Lagarde, Juppé) imposent son retour dix-huit mois plus tard. Il rachète en décembre 2010 et annonce des investissements pour de nouvelles productions en mai 2011.
Alors sauvés ? Rien n'est jamais gagné complètement. On le sait, notre avenir dépendra encore de notre capacité à exercer la pression mais en attendant on repousse sérieusement les échéances (l'usine devait fermer en avril 2010). On « sauve » pour l'instant 1 000 emplois. Nous n'avons pas réussi à empêcher les 336 suppressions d'emploi prévus par le plan social (préretraites et volontaires). Et on est un peu usés. Mais le résultat est énorme au regard de tout ce qui se passe ailleurs.
Le secteur de l'automobile semble touché de plein fouet par la crise. Comment l'État intervient-il dans cette crise ?
On a bien mesuré la « crise » de l'automobile au travers de nos voyages pour soutenir les Molex, Conti, New-Fabris... On a vu les mêmes méthodes patronales, les mêmes discours pour faire accepter ces situations dramatiques pour les salariés. On a vu les mêmes discours hypocrites du gouvernement qui n'a rien fait pour empêcher les licenciements et les fermetures. Le plus scandaleux, c'est le cas de Molex où un patron a contourné ouvertement la loi. Donc l'État a bien joué le rôle de complice.
Les gros coups de colère de salariés de Conti, Molex, New-fabris (il y en a d'autres) ont obligé l'État à « intervenir » pour limiter les dégâts. Il a mis à la disposition des constructeurs automobiles et des équipementiers plusieurs milliards, des prêts en grande partie. Il y a eu surtout un dispositif qui a permis de mettre des milliers de salariés en chômage partiel, rémunérés à 90 % environ, évitant ou plutôt permettant de repousser des plans de licenciements.
Mais maintenant on s’aperçoit que les actionnaires et les patrons ont bien été aidés, mais la catastrophe sociale n'a pas été évitée, peut-être un peu aménagée. Près de 50 000emplois pourraient être supprimés en 2011 dans le secteur automobile. Aux États-Unis, les multinationale GM et Chrysler ont été directement aidées par l'État, avec des milliards de prêts et des dizaines de milliers de suppressions d'emplois malgré tout.
La politique de l'État est exactement la même partout. On le voit notamment avec la crise en Grèce. Les « aides » de l'État sont là pour « sauver » le système, les profits et les dividendes et certainement pas le niveau de vie des populations.
Tu défends l'emploi industriel, en particulier dans l'automobile, tucrois vraiment que c'est compatible avec une campagne pour l'écologie ?
Bien sûr que c'est compatible. Nous défendons avant tout nos emplois, c'est-à-dire ce qui nous permet de vivre dans l'immédiat. Dans le fond, on se moque de fabriquer des voitures ou autre chose. Ce qui importe, ce sont nos conditions de vie, de travail, notre savoir-faire, nos compétences professionnelles. Et dans les métiers de l'usinage, de l'assemblage, de la métallurgie, nous savons qu'il existe des choses utiles socialement et respectueuses de la planète. Mais il faut le reconnaître, nous sommes dans une urgence sociale, dans la peur du lendemain, et les débats sur quelle production pour l'avenir, le combat contre la pollution... tout cela est moins immédiat pour la plupart des salariés. Nous ne sommes ni plus ni moins qu'ailleurs insensibles aux arguments écologiques. C'est surtout un problème de perspectives politiques, économiques et sociales. C'est aussi une question démocratique dans le sens où personne parmi les salariés ne pense avoir les moyens et le pouvoir d'en discuter.
Cela dit, les préoccupations écologiques sont à encourager mais au même titre que l'ensemble des préoccupations collectives, respectueuse des autres, à l'opposé de l'individualisme. Et très concrètement on peut faire des propositions, par exemple pour aller dans le sens d'une politique des transports plus rationnelle. À l'opposé du « tout-voiture », il s'agirait de développer les transports en commun (train, bus...). Cela pose le problème de la gratuité des transports publics pour aller au travail.
Dès ta première intervention, tu as dénoncé « l'imposture sociale du FN ». Qu’entends-tu par là ?
En tant qu'ouvrier, on a de suite envie de dénoncer l'usurpation du FN qui se présente comme le « premier parti ouvrier de France ». Certes des ouvriers sont sensibles à la démagogie du FN et votent FN etpeut-être que cela va plutôt en augmentant. Mais ce qui est insupportable, c'est que toute l'idéologie de l'extrême droite va clairement à l'encontre des intérêts de l'ensemble des salariés.
Le FN a besoind'attraper les voix de la population, des plus pauvres, de ceux qui subissent la crise de plein fouet parce qu'ils sont nombreux. Le FN essaie de récupérer le désespoir, les désillusions. Pour cela, il fait des déclarations mensongères, très démagogiques. Fondamentalement, les idées du FN sontdes idées de division. La préférence nationaleest une politique pourrie qui veut mettre en place des droits différents selon que l'on est français d'origine ou étranger. C'est une remise en cause profonde de l'égalité des droits mais aussi des droits sociaux pour tous, caren attaquant les uns, les autres sont forcément attaqués par la suite. C'est à nous, révolutionnaires, d'expliquer en quoi l'extrême droite est très dangereuse pour l'ensemble des opprimés.
Il paraît que tu vas continuer à travailler à l'usine durant lacampagne. Comment vis-tu l'articulation entre ton travail, tonengagement, ta vie perso et ton rôle de candidat jusqu'en avril 2012 ?
Tout d'abord, cette candidature n'est en rien une démarche personnelle. C'est le résultat d'une discussion dans l'organisation. Ces dernières semaines ont passé très vite. Entre l'annonce de non-candidature d'Olivier et la CN qui a décidé d’une nouvelle candidature à l'élection présidentielle, il n'y a même pas eu deux mois.
Je ne sais pas comment nous allons gérer la période qui vient. Il y a d'un côté les contraintes du travail et de l'autre un minimum de disponibilité pour mener la campagne. C'est l'occasion de rediscuter de la façon dont nous menons cette campagne. Nous avons commencé à mettre en avant la nécessité de montrer un visage collectif y compris dans les médias, un visage qui ressemble plus à ce que nous sommes : des milliers de militants et militantes engagéEs au quotidien dans de multiples batailles. Un nom, un visage ne peut pas représenter à lui tout seul ni notre parti, ni nos combats, ni l'ensemble des opprimés. Ma candidature n'est pas celle d'un nouveau Besancenot, il ne s'agit en aucun cas d'un super militant qui deviendrait le super candidat. À nous d'être audibles collectivement dans cette campagne. Cela ne résout pas les problèmes liés à ma vie personnelle et à ma disponibilité mais cela permet d'envisager la suite d'une autre manière.
Propos recueillis par Pierre Baton et Jean-François Cabral
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Philippe Poutou
Partis-NPA-présidentielle
Contre un "système de dingue", Poutou (NPA) prône les "luttes sociales"
PARIS, 3 août 2011 (AFP) - Philippe Poutou, le candidat du Nouveau parti
anticapitaliste (NPA) à la présidentielle, a estimé mercredi sur RMC que face
à "un système de dingue", la solution passe par "des luttes sociales".
"C'est un système de dingue: les Etats se sont endettés à une époque où ils
faisaient des cadeaux fiscaux", a estimé M. Poutou, ouvrier à l'usine Ford de
Blanquefort (Gironde) et candidat désigné par le NPA en juin, alors qu'il
était interrogé sur la crise de la dette.
"Les grosses entreprises paient de moins en moins, les riches paient de
moins en moins, du coup l'Etat s'endette, on emprunte aux banques, on refile
(à celles-ci) du pognon, et après on paie (la dette) en réduisant les budgets
sociaux", a poursuivi celui qui se définit comme "révolutionnaire".
"Et après, c'est les attaques contre le service public, c'est ce qui se
passe au Samu social, il n'y a plus d'argent pour aider les gens (...) et
c'est une société qui se dégrade profondément", a déploré M. Poutou.
Face à "ce monde-là qu'on a envie de dénoncer (...), ce qui se passe en
Grèce, au Maghreb, en Espagne, les luttes sociales, c'est ça l'issue!", a-t-il
lancé, appelant à ce "qu'à un moment donné, des millions de gens se battent".
"Depuis 20 ans, on nous explique qu'il faut privatiser, qu'il faut baisser
les salaires, qu'il faut supprimer les emplois, mais on s'aperçoit que ça
aggrave toujours plus la situation", a t-il estimé.
Et de conclure: "C'est donc l'inverse qu'il faut faire! (...) C'est parce
qu'on embauchera, c'est parce qu'on augmentera les salaires, c'est parce qu'on
développera les services publics que la société fonctionnera mieux!".
gd/mad/df
Contre un "système de dingue", Poutou (NPA) prône les "luttes sociales"
PARIS, 3 août 2011 (AFP) - Philippe Poutou, le candidat du Nouveau parti
anticapitaliste (NPA) à la présidentielle, a estimé mercredi sur RMC que face
à "un système de dingue", la solution passe par "des luttes sociales".
"C'est un système de dingue: les Etats se sont endettés à une époque où ils
faisaient des cadeaux fiscaux", a estimé M. Poutou, ouvrier à l'usine Ford de
Blanquefort (Gironde) et candidat désigné par le NPA en juin, alors qu'il
était interrogé sur la crise de la dette.
"Les grosses entreprises paient de moins en moins, les riches paient de
moins en moins, du coup l'Etat s'endette, on emprunte aux banques, on refile
(à celles-ci) du pognon, et après on paie (la dette) en réduisant les budgets
sociaux", a poursuivi celui qui se définit comme "révolutionnaire".
"Et après, c'est les attaques contre le service public, c'est ce qui se
passe au Samu social, il n'y a plus d'argent pour aider les gens (...) et
c'est une société qui se dégrade profondément", a déploré M. Poutou.
Face à "ce monde-là qu'on a envie de dénoncer (...), ce qui se passe en
Grèce, au Maghreb, en Espagne, les luttes sociales, c'est ça l'issue!", a-t-il
lancé, appelant à ce "qu'à un moment donné, des millions de gens se battent".
"Depuis 20 ans, on nous explique qu'il faut privatiser, qu'il faut baisser
les salaires, qu'il faut supprimer les emplois, mais on s'aperçoit que ça
aggrave toujours plus la situation", a t-il estimé.
Et de conclure: "C'est donc l'inverse qu'il faut faire! (...) C'est parce
qu'on embauchera, c'est parce qu'on augmentera les salaires, c'est parce qu'on
développera les services publics que la société fonctionnera mieux!".
gd/mad/df
Aura- Messages : 262
Date d'inscription : 28/06/2010
Interview RMC
http://www.npa2009.org/npa-tv/2174%2B2154/all/27950
A écouter et faire circuler. De très bonnes répliques. Philippe très combattif et clair!
A écouter et faire circuler. De très bonnes répliques. Philippe très combattif et clair!
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Philippe Poutou
[/quote]Philippe Poutou, candidat candide du NPA 03/08 - Par NICOLAS CHAPUIS envoyé spécial à Bordeaux
L’ouvrier, rodé au terrain syndical mais peu au fait des codes du monde politique, avoue ses peurs face à l’enjeu de 2012.
Philippe Poutou, ouvrier dans l'automobile, a été élu samedi soir candidat du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) pour la présidentielle de 2012, par 53% des délégués réunis à Nanterre en conférence nationale, succédant ainsi à Olivier Besancenot.
Philippe Poutou n’est pas un homme craintif. Pour mesurer sa peur panique il faut l’écouter souffler comme un aveu libérateur : «J’ai la trouille vous savez ! La trouille de ne pas bien faire, de décevoir les copains.» Elu candidat du Nouveau Parti anticapitaliste à la présidentielle par la conférence nationale du parti, le 25 juin, cet ouvrier automobile et secrétaire CGT se retrouve en terra incognita. Successeur anonyme du très médiatique Olivier Besancenot, représentant d’un parti en ruines, et pas vraiment prophète en son pays. Certains pensent au NPA qu’«il n’a pas la carrure». «Il y en a beaucoup qui se demandent : pourquoi se compliquer la vie en mettant quelqu’un qui va se gameller ?», rapporte-t-il. Lui-même n’est pas sûr de la réponse.
Il reçoit dans le local du NPA bordelais au cœur du quartier Victoire. Chemise en coton côtelée, jean, baskets, cheveux gris-blanc et visage avenant, il porte bien ses 44 ans, dont quinze à l’usine Ford de Blanquefort (Gironde) comme réparateur de machines-outils. Salaire : 1 700 euros.
«Tous postiers». Philippe Poutou, c’est l’histoire d’un mec presque normal. L’homme qui malgré sa peur est monté au front quand tous ceux qui auraient dû aller à la présidentielle se sont défilés. Besancenot, le candidat naturel, en premier. Le parti s’est ensuite déchiré entre ceux, minoritaires, qui étaient partisans de discuter avec le Front de Gauche de Mélenchon, et le courant majoritaire, hostile au ralliement. Poutou est de cette dernière obédience. «On nous appelle la branche sectaire, mais c’est juste qu’il y a de véritables différences idéologiques qui justifient qu’on ne fasse pas de candidature commune.»
Le plus dur, c’est de parler au nom de ce parti divisé, alors qu’il n’appartenait même pas à la direction. Il se lance dans une diatribe : «On n’était pas d’accord…» mais s’interrompt très vite. «Quand je dis "on" en parlant du NPA, c’est toujours compliqué, il y a des nuances»… Difficile d’assumer le «on», quand on est pas sûr du «je».Candidat par défaut donc.
«Hollande, quand vous le voyez, il est persuadé d’être destiné à ça. Royal, elle entend des voix». Lui avoue ne «jamais» avoir vraiment eu envie d’y aller. Mais Poutou n’est pas du genre à se défausser. Il a appris la persévérance en presque trente ans de militantisme politique et en quatre ans de luttes syndicales acharnées. Fils d’un facteur et d’une ex-dactylo devenue mère au foyer, il a un frère et deux sœurs. «Tous postiers», sourit celui qui a raté le concours. «A la maison en 1981, c’était la fête quand Mitterrand a gagné.» Lui, qui se dit «anar vers 15-16 ans», adhère à Lutte ouvrière à 18 ans. Mais il quitte le parti après 1995, quand une grande partie de la section de Bordeaux se fait virer. Il rejoint la LCR en 2000.
Il se révèle en leader syndical lors du combat pour empêcher la fermeture de l’usine Ford de Blanquefort entre 2007 et 2011. «Il fallait aller parler aux caméras, les copains m’ont poussé.» En mai dernier, les employés ont obtenu la préservation de 950 postes sur le site.
Malgré cet apprentissage, Philippe Poutou a encore du travail pour apprendre les codes du monde politique. Il a la candeur d’un nouveau-né médiatique. «J’ai fait une interview à la radio, c’est la galère. J’ai la crainte de ne pas avoir le bon argumentaire.» La peur encore.
Le candidat du NPA espère compter sur l’expérience de Besancenot. Mais pour l’instant celui-ci se contente de quelques conseils téléphoniques.«C’est sympa de sa part,moi, je ne voulais pas le déranger.» Bon camarade, le facteur lui a soufflé le soir de son élection : «Maintenant, c’est toi qui es dans la merde.» Il ne peut même plus fumer pour se déstresser. Il se trouve qu’il a arrêté le jour où Ghesquière et Taponier se sont fait enlever. «J’avais le compteur à la télé qui me disait combien de jours j’avais tenu.»
Sur le fond, il a commencé un travail de fiches. «Il y a plein de sujets où je ne connais pas grand-chose. Je suis plus à l’aise sur les inégalités au travail, la répartition des richesses, l’interdiction des licenciements.» Bref, tout ce qui touche à son expérience syndicale.
Volant. D’ailleurs la langue de Philippe Poutou ne se délie vraiment que quand il parle de cette usine Ford aux teintes jaunes et bleues, semblable aux entrepôts Ikea. Il avoue l’aimer. «L’usine, ce n’est pas que l’exploitation au travail, c’est aussi tous les copains avec qui on passe des moments géniaux.» Il a d’ailleurs décidé qu’il continuerait à travailler pendant la campagne. Pour ne pas se couper de son milieu. Quatre jours à l’usine et un jour pour aller à Paris. «Ça me fait chier de devoir aller voir le patron pour négocier ça avec lui. Eux, ils aimeraient bien que je parte tout court.» Il ne roule d’ailleurs même pas en Ford (mais en Peugeot) pour ne «pas voir le logo du patron sur le volant».
Lorsqu’il ne travaille pas, Philippe Poutou s’occupe des jeunes enfants de sa compagne. «Quand ils sont couchés, on regarde des films sur l’ordi.» Le téléchargement ? «Illégal bien sûr. On échange les films avec les potes.»Il profite de ses vacances pour préparer le meeting de l’université d’été, le lancement de sa campagne.«Parler à la tribune, c’est ce qui me terrifie le plus. Je ne sais pas faire ça.» La peur toujours.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Interview France Info
http://www.france-info.com/chroniques-les-invites-de-france-info-2011-08-08-philippe-poutou-npa-la-realite-de-la-crise-financiere-c-est-plus-de-554925-81-188.html
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Philippe Poutou
LE CANDIDAT DU NPA VEUT "VAINCRE SES INHIBITIONS" ET GARDER SON EMPLOI mercredi 24 août 2011
BORDEAUX, 24 août 2011 (AFP) - Philippe Poutou, candidat du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) à la présidentielle de 2012, a deux préoccupations immédiates : ne pas renoncer à son emploi d'ouvrier et "vaincre ses inhibitions" avant d'aborder la campagne électorale.
"Je veux rester près des collègues, ils me sont indispensables pour tenir la route", dit à l'AFP Philippe Poutou, 44 ans, ouvrier depuis 15 ans à l'usine Ford de Blanquefort (Gironde), qui fabrique des boîtes de vitesse.
Le candidat a tout prévu : "Je vais jouer avec les congés. Quatre jours de travail par semaine et une journée de congé sans solde pour les meetings qui ont lieu dans la région. Après, on va s'adapter. Je sais déjà que j'ai droit à un congé spécial de cinq semaines avant l'élection".
Mais, pour Philippe Poutou, le plus dur est ailleurs, plus intime. Le voilà propulsé, après le renoncement du très médiatique Olivier Besancenot à la candidature, sur la scène politique. "Je ne m'y attendais pas, je ne suis pas un orateur, Olivier était tellement bon qu'il prenait toute la place, moi je dois vaincre mes inhibitions. Parler à la radio ou dans un meeting, ça me fout la trouille".
Pourtant, Philippe Poutou ne veut pas entendre parler de "training" avant d'affronter la campagne. "Des camarades me conseillent de répéter mes textes avant de paraître en public, de soigner mon image, de m'entourer de spécialistes mais, moi, je veux garder ma spontanéité. Le côté acteur d'Olivier, je ne l'ai pas, je suis beaucoup plus réservé mais je sais ce que j'ai à dire", relève-t-il.
Il assure être prêt pour "le combat" s'il obtient les 500 parrainages requis. "Je bénéficie d'abord de l'expérience d'Olivier mais aussi d'Alain (Krivine, l'un des fondateurs du NPA), qui me "déstressent" complètement. Nous sommes régulièrement en contact et j'essaye de les voir aussi souvent que possible. Le plus difficile, c'est de faire coïncider nos horaires. Olivier travaille tous les matins à La Poste et, moi, c'est pareil, je suis chaque jour à l'usine de 6 à 14H00", explique le candidat.
Pour ce qui est du programme politique, il ne varie pas. La posture révolutionnaire est toujours de mise. Quitte à se fâcher avec les syndicats notamment la CGT dont Philippe Poutou est secrétaire chez Ford/Aquitaine. "La CGT dit qu'il faut savoir s'arrêter, ne pas atteindre le point de non retour, nous, on n'est pas d'accord avec ça".
Pour lui, la révolution tunisienne peut servir de "modèle". "Là-bas, il ont démontré qu'on pouvait mener un mouvement de fond sans violence et ça vaut le coup de vouloir tout changer, d'avoir en tête de lutter constamment contre la résignation".
A la question de savoir ce qu'il ferait s'il devenait président, Philipp Poutou répond pêle-mêle: "J'augmenterai le SMIC, je légaliserai les sans-papiers, je ferai en sorte que la population ait une véritable emprise sur les décisions et, sur le plan international, j'annulerai toutes les dettes publiques".
Pour l'heure, il faut, selon lui, lutter contre la réduction des budgets sociaux qu'engendre la crise, et pour la disparition des frontières d'où rappelle-t-il, "notre soutien à l'entité européenne et à la monnaie unique".
Le retrait de Besancenot a fait du tort au NPA. Selon Philippe Poutou, les intentions de vote en faveur du NPA n'excèdent pas 1% quand son prédécesseur avait dépassé les 4% lors du dernier scrutin présidentiel. "Si, au final, on obtient moins de 3%, ce sera compliqué pour nous", dit-il.
"Tout va dépendre, affirme-t-il, du climat social à la rentrée. Nous, on veut établir un rapport de force qui contraigne le pouvoir à aller dans le sens des forces populaires. Ca vaut la peine d'y croire".
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Philippe Poutou
Le NPA est mort ce soir Par Thibault Dumas le 23 août 2011
Qui connaît Philippe Poutou ? Personne ou presque.
Dans l’indifférence générale, aux premiers jours de l'été, cet ouvrier Girondin de 44 ans a été choisi pour porter les couleurs du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) à l'élection présidentielle de 2012. Une intronisation teintée de scepticisme au sein même de la formation trotskiste. Un quart des délégués du parti n'ont pas pris part à ce vote de désignation à Nanterre les 25 et 26 juin dernier, tandis qu'un autre quart s'est opposé à cette candidature. Un embarra dut à la défection de dernière minute du postier rouge Olivier Besancenot, « Ça aurait été plus simple que ce soit encore Olivier, il est très populaire » a résumé Alain Krivine, pilier de l’extrême gauche et de l'ex LCR. Car si Philippe Poutou, syndicaliste CGT chez Ford, a l'aura du sans grade altruiste, sa candidature est porteuse d'ostracisme. Preuve que le NPA se meurt déjà à petit feu.
Étripage interne.
Poutou est issu de l'aile dure du trotskisme. Treize années durant, de 1984 à 1997, il fut militant de Lutte ouvrière (LO) . Sacrifié sur l'autel du sectarisme avec nombre de militants lorsque LO refusa de constituer « un parti des travailleurs large » au milieu des années 1990, la belle ironie, Poutou chemina ensuite progressivement vers la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) qui devint NPA en 2009. Une trajectoire qui n'a rien d'inhabituelle dans la galaxie trotskiste : des structures les plus ostracisées au moins fermées. Néanmoins il reste un dur, comme tous les « révolutionnaires » de sa formation, farouchement opposés aux discussions avec le Front de gauche (FG) emmené par l'eurodéputé Jean-Luc Mélenchon. Un positionnement que le candidat-ouvrier justifie : « On nous appelle la branche sectaire, mais c’est juste qu’il y a de véritables différences idéologiques qui justifient qu’on ne fasse pas de candidature commune » (portrait dans Libération).
Les alliances, une source d'étripage permanent au sein du NPA.
Lors de la dernière Conférence nationale du parti au mégaphone, à Nanterre en juin dernier, les militants se sont déchirés (une fois encore) sur l'attitude à adopter vis-à-vis du Front de Gauche. 52,5% des cadres du mouvement, les « révolutionnaires » donc, rejetant un rapprochement avec l'attelage mélanchoniste, 41% se prononçant pour, les « unitaires », 5,75% voulant une alliance avec LO. Pire, le porte-parolat bicéphale du parti trotskiste s'est coupé en deux au grand jour. Christine Poupin (l'une des deux porte-paroles) coche la case 1, tandis que Myriam Martin (l'autre) vote avec Olivier Besancenot pour la position 2. « La majorité actuelle s'engage dans une guerre picrocholine avec Lutte ouvrière » sur « l'ultra gauche la plus sectaire » tance Christian Picquet, ancien de la LCR aujourd’hui porte-parole du Front de Gauche (article de l'Express).
Car le succès (relatif) des troupes de Jean-Luc Mélenchon, d'ailleurs lambertiste repentit, renvoi le NPA à son propre échec. « Le NPA n’est pas trotskiste uniquement. Il reprend toutes les traditions révolutionnaires, marxistes mais aussi libertaires » avait lancé enthousiaste Besancenot à la fondation du parti en février 2009. Cette perspective de la constitution d'une large fédération à l'extrême gauche avait séduit à l'époque plus de 9000 personnes. Deux ans et demi plus tard les comptes militants sont dans le rouge. 4500 adhérents à jour de cotisation début 2010, seulement 3100 votants lors de la dernière consultation interne. Soit des troupes équivalentes à celle de feu la LCR et moins nombreuses que celles revendiquées par les frères ennemis de Lutte ouvrière. Retour à la case départ.
Radeau de la Méduse.
Le « guévarisme » ou le « socialisme du XXIe siècle » prôné aux tribunes comme dans les tracts sonne lui comme une coquille vide. Avec la mort en janvier 2010 de Daniel Bensaïd, fin dialecticien léniniste et maitre à penser de la LCR, c'est finalement toute une tradition intellectuelle qui s'est éteinte. « Daniel Bensaïd est décédé, des cadres chevronnés se sont retirés et la nouvelle génération d'intellectuels du parti a été superbement ignorée. Tout est à nous, l'hebdomadaire de l'orga qui a succédé à l'illustre Rouge, est une feuille syndicalo-gauchiste illisible » analyse Philippe Marlière maître de conférences en science politique à l'University College London et déçu du NPA (tribune publiée sur Rue89).
Une déculturation politique source de lassitude.
Les figures de « l'autre gauche » qui avaient embarqué sur Le Redoutable il y a dix-huit mois, quittent aujourd’hui le Radeau de la Méduse. Raoul Marc-Jennar, auteur primé de « Europe, la trahison des élites » et figure de l'altermondialisme continental, est impitoyable « Le NPA, c’est fini. Il ne reste sous cette étiquette que la vieille LCR lénino-trotskiste avec son arrogance, son sectarisme, son dogmatisme. Triste échec d’une belle espérance ! » (billet sur son blog). Écœurement similaire chez Leila Chaibi, personnalité émergente de la gauche radicale car animatrice du collectif L'Appel et la pioche « Si le NPA sert uniquement à appeler à la grève générale de façon incantatoire, pas la peine d’avoir choisi la forme « parti », un syndicat aurait fait l’affaire. Si le but du NPA, c’est d’attendre la révolution, je préfère rester couchée d’ici là » (tribune sur Reporterre.net). Et ce n'est pas un Philippe Poutou, soldat inconnu du trotskisme, qui réveillera les masses laborieuses.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Philippe Poutou
"réveiller les masses laborieuses"...
l'auteur visiblement pétri de préjugés sur les "masses laborieuses" (sic),
n'a rien compris de cette classe ni des ses partis, à commencer par le NPA...
l'auteur visiblement pétri de préjugés sur les "masses laborieuses" (sic),
n'a rien compris de cette classe ni des ses partis, à commencer par le NPA...
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Philippe Poutou
Poutou lance sa campagne pour sortir de l'ombre de Besancenot De Emmy VARLEY (AFP)
LEUCATE — Philippe Poutou, candidat du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) à la présidentielle, a lancé sa campagne à Leucate lundi soir, avec la lourde tâche de succéder au populaire postier Olivier Besancenot et de représenter un mouvement déchiré.
C'est en s'excusant de lire son discours que l'ouvrier de l'automobile de 44 ans a dénoncé les "aberrations" du capitalisme devant quelque 800 personnes réunies dans un village-vacances des bords de la Méditerranée.
"Ca va pas être le même style que Besancenot", a-t-il souri nerveusement, avant d'évoquer l'un des principaux axes de la campagne à venir, la dénonciation de la "faillite" du système financier et le refus de rembourser une "dette illégitime". "Quand la Bourse va bien, nous n'en profitons pas, mais quand elle va mal, les capitalistes savent où nous trouver", a-t-il lancé.
Le facteur de Neuilly lui-même avait donné le coup d'envoi du baptême du feu "d'un des rares candidats qui sait de quoi il parle quand il parle des conditions sociales". Avec sa verve et son efficacité habituelles, Olivier Besancenot a ironisé sur un gouvernement Sarkozy auquel il faudrait décerner non pas un "triple A mais un quadruple B, +bye bye bling bling+".
Ce n'est pas pour faire de l'ombre à celui qui était jusqu'à sa désignation en juin totalement inconnu du public mais tout simplement parce que le facteur "reste un militant", a expliqué Philippe Poutou aux journalistes. Olivier Besancenot "est porte-parole de la campagne" au même titre que Christine Poupin, représentante de la majorité du parti, et Myriam Martin, de la tendance minoritaire, a souligné le candidat.
Car Philippe Poutou hérite de la charge de représenter le parti dans un contexte plus que délicat: le NPA est déchiré entre les minoritaires, favorables à des discussions futures avec le Front de Gauche de Jean-Luc Mélenchon et le reste de la gauche radicale, et les tenants de la ligne dure, hostiles à tout ralliement éventuel.
Philippe Poutou et Olivier Besancenot sont de cette ligne "identitaire" qui avait recueilli le soutien de plus de 50% des délégués du parti lors de son congrès en juin, contre quelque 40% pour les minoritaires.
A ce propos, l'ouvrier automobile qui entend bien mener de front son emploi à l'usine Ford de Blanquefort (Gironde) et son combat politique souhaite que la campagne soit "la plus collective possible" en dépit des divergences. "On veut recoller les morceaux".
Tant pis si Pierre-François Grond, ancien bras droit d'Olivier Besancenot et homme fort de la minorité, est absent à Leucate. "On a assez souffert des tensions", dit Philippe Poutou.
Myriam Martin en tout cas ne renonce pas à peser sur la campagne et faire avancer l'idée d'un "parti anticapitaliste, large et ouvert" à la gauche radicale et qui aurait "coupé avec la tentation isolationniste".
En attendant, outre la question de la dette publique, la campagne sera axée sur le refus des plans d'austérité et des suppressions d'emploi.
"La lutte contre le Front national et les idées racistes", la défense de la régularisation des sans-papiers et de l'égalité des droits, y compris entre les hommes et les femmes, figurent aussi en bonne place.
Le retrait d'Olivier Besancenot a fait du tort au NPA alors que le mouvement accuse le coup de l'émergence du Front de Gauche en 2009.
Les derniers sondages créditent Philippe Poutou d'à peine 1% des intentions de vote quand Besancenot dépassait les 4% lors du dernier scrutin présidentiel. Jean-Luc Mélenchon lui, est crédité d'entre 6,5 et 9% des voix dans un récent sondage CSA.
Philippe Poutou veut croire que, malgré les difficultés, le NPA parviendra à recueillir les 500 parrainages de maires nécessaires à toute candidature présidentielle. "Nous on se dit qu'on les aura, on a des équipes partout en place", souligne-t-il. Il dit avoir déjà obtenu une petite centaine de promesses de signatures.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Interview sur Libé.fr
http://www.npa2009.org/content/%C2%ABle-climat-social-est-domin%C3%A9-par-la-r%C3%A9signation%C2%BB-philippe-poutou-sur-lib%C3%A9fr
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Philippe Poutou
Poutou, candidat ouvrier
Ouvrier chez Ford à Blanquefort (33), il veut représenter le NPA. Mais il exige que cette expérience ne change pas son mode de vie.
Philippe Poutou : « je ne suis pas le candidat d'un parti. » L. THEILLET
A 44 ans, le Bordelais Philippe Poutou est désormais plongé dans le grand bain de la politique nationale.
Candidat du NPA (Nouveau Parti anticapitaliste) à l'élection présidentielle, il s'étonne encore quand une chaîne de radio ou une agence le sollicite pour avoir sa réaction sur un sujet inattendu pour le militant trotskiste. En France, celui qui prétend à la candidature suprême doit avoir réponse à tout.
Ce n'est pas comme ça qu'il le voyait : « Au NPA, nous voulions une candidature collective. » Olivier Besancenot, avec son aplomb perpétuel, a donné de mauvaises habitudes aux médias : « Je ne veux pas être le nouveau Besancenot, ils devront apprendre que le NPA ce n'est pas seulement Poutou. »
Personnalisation
Il est vrai que la personnalisation de la politique française n'est pas la seule responsabilité des médias. Ouvrier chez Ford à Blanquefort, il l'a réalisé il y a une quinzaine de jours en signant des formulaires pour officialiser sa candidature : « Je ne suis pas le candidat d'un parti, le candidat c'est Philippe Poutou. C'est moi qui ai signé de mon nom pour désigner un mandataire financier pour la campagne, et c'est moi le seul responsable. »
Pourtant, il ne se voit pas comme un être exceptionnel, comme « Sarkozy qui y pensait en se rasant le matin », ou « Hollande qui prétend être un président normal. »
L'ancien militant de Lutte ouvrière, passé en 1997 à la Ligue communiste révolutionnaire à la suite d'une purge interne, ne se voyait pas un tel avenir. L'aventure a commencé en mai dernier, quand Olivier Besancenot a annoncé qu'il ne serait pas à nouveau candidat en 2012 : « Un copain de la CFTC m'a suggéré de me présenter et, en deux outrois jours, tout le monde en parlait à l'usine. Je l'ai pris comme une plaisanterie, mais les copains ne rigolaient pas. »
Rejet du front de gauche
La direction girondine du NPA a vite avalisé ce choix qui a été plébiscité par la Conférence nationale le 25 juin dernier : « Le parti qui se revendique de la classe ouvrière a choisi un ouvrier. » Qui plus est, un militant syndicaliste dont le combat pour le maintien de l'usine Ford en Gironde a été couronné de succès cette année, avec la décision de reprendre l'usine : tout un symbole. Au passage, il a contribué à défaire la tendance qui souhaitait poursuivre les pourparlers avec le Front de gauche : « Au NPA personne n'était dupe que cela servirait uniquement à Mélenchon et au PC, mais certains pensaient que nous n'avions plus les forces pour nous présenter seuls si Olivier n'était pas là.
Le symbole de l'ouvrier est au moins aussi fort que celui du facteur de Neuilly, et plus proche encore de la mythologie ouvrière. Cela ne va pas sans poser de problèmes à un homme qui ne veut pas être changé par cette expérience hors du commun. Pas question par exemple que sa nouvelle situation l'amène à « prendre des vacances » vis-à-vis de sa compagne et de ses enfants de 6 et 9 ans. « Quand je partirai à Paris pour des réunions, elle viendra avec moi, et je ne veux pas me dispenser des tâches ménagères. »
Aucun candidat ne peut en dire autant, même s'il s'impose ainsi à lui-même un lourd handicap dès le départ.
Lacunes
Philippe Poutou, qui n'a pour tout bagage scolaire qu'un bac techno auquel il a échoué, a conscience de ses lacunes, même s'il a acquis une solide formation politique et sociale sur le tas. Il envie par exemple Olivier Besancenot qui a fait des études supérieures d'histoire, complétées par cinq ans au Parlement européen, où il était attaché parlementaire d'Alain Krivine. Il commence par exemple à s'inquiéter pour ce week-end, où il va devoir faire le grand discours de rentrée devant l'université d'été du NPA, à Port-Leucate.
C'est désormais sur lui que le NPA doit compter pour faire au moins aussi bien qu'Olivier Besancenot à la présidentielle de 2007 quand il avait obtenu 4,06 % des voix. Pour mémoire, il rappelle que les sondages n'accordaient plus que 0,5 % au NPA « dès le départ d'Olivier ».
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Philippe Poutou
Poutou ? C'est quand même le pcf qui en parle le mieux...
Le NPA fier de présenter son ouvrier de candidat (L'Humanité du 31 août)
samedi 3 septembre 2011
Port-Leucate (Aude), envoyée spéciale. Pas facile de succéder à Olivier Besancenot. Philippe Poutou, le candidat du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) à la présidentielle, le reconnaît volontiers. « Je n’ai pas le même style que Besancenot. Je vais essayer de montrer que je sais au moins lire », lance-t-il, le rire nerveux, à quelque 850 militants réunis depuis dimanche en université d’été à Port-Leucate (Aude), en prélude au discours qui officialise son entrée en campagne électorale. Pas facile de prendre la parole après le charismatique facteur, déguisé en mentor d’« un des rares candidats qui sait de quoi il parle quand il évoque les conséquences de la crise capitaliste », ironise Olivier Besancenot. Mais au-delà de l’ironie, le NPA affiche comme un étendard sa fierté d’avoir choisi un ouvrier, salarié chez Ford. « Les autres sont quasiment tous des politiciens professionnels », lâche Philippe Poutou. Lequel entend faire de l’annulation de « la dette illégitime » l’un de ses principaux axes de campagne. « Quand la Bourse va bien, nous n’en profitons pas, mais quand elle va mal, les capitalistes savent où nous trouver », s’exclame-t-il devant un public moins jeune, moins coloré, moins nombreux que l’édition université d’été 2010.
Mais un public toujours motivé pour « faire payer la crise aux capitalistes », un public à fond pour que « la question sociale » soit au cœur de la rentrée politique, alors que « tous les partis ont les yeux fixés sur l’échéance électorale », polémique Christine Poupin, l’une des porte-parole du NPA.
Un public acquis au discours radical. Mais toujours marqué par les déchirements qui ont éclaté à la conférence nationale du parti, en juin dernier. Certains des minoritaires (40 %), favorables à un dialogue avec le Front de gauche, ont boudé ce rendez-vous estival, dont Pierre-François Grond, l’ex-bras droit de Besancenot, aujourd’hui principal leader de la contestation interne. « On a assez souffert des tensions », tranche Philippe Poutou, qui lance toutefois un appel à une « campagne unitaire », sachant qu’une partie des militants a décidé de la boycotter.
D’autres veulent d’abord juger la tonalité du candidat et peser sur la campagne pour sortir le NPA de la « tentation isolationniste », selon Myriam Martin, la seconde porte-parole, désormais elle aussi dans l’opposition. Comme en écho, Philippe Poutou avertit : « Je ne suis pas un camarade ministrable pour un futur gouvernement de la gauche plurielle. » Une façon de répondre à ceux qui, au sein de son parti, entendent reprendre le flambeau de l’unité de la « gauche radicale » pour construire une « vraie opposition de gauche » aux élections législatives.
Mina Kaci
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Philippe Poutou
[quote="gérard menvussa"]Poutou ? C'est quand même le pcf qui en parle le mieux...
[quote]
pas que. Ils y a aussi certain journalistes de sud ouest qui connaissent trés bien Poutou pour sa démarche politique, dans la lutte des ford, non sectaire et unitaire pour dix. Mais bon
Morale: qui veut tuer son chien l'accuse de la rage. panchoa
[quote]
pas que. Ils y a aussi certain journalistes de sud ouest qui connaissent trés bien Poutou pour sa démarche politique, dans la lutte des ford, non sectaire et unitaire pour dix. Mais bon
Morale: qui veut tuer son chien l'accuse de la rage. panchoa
panchoa- Messages : 1042
Date d'inscription : 20/09/2010
Un Ford dans la course (Liaisons sociales)
http://www.npa2009.org/content/un-ford-dans-la-course-%C3%A0-l%E2%80%99%C3%A9lys%C3%A9e-liaisons-sociales
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
e NPA, son université d’été et Philippe Poutou dans la presse – II –
http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article22754
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Philippe Poutou
Sur France 3 pendant l'UE. (avec encore une fois une mauvaise photo...)
Duzgun- Messages : 1629
Date d'inscription : 27/06/2010
Re: Philippe Poutou
A Dimanche + le 4 septembre :
Duzgun- Messages : 1629
Date d'inscription : 27/06/2010
Re: Philippe Poutou
COMMUNIQUÉ DU NPA 13 . RENCONTRE CE VENDREDI ENTRE PHILIPPE POUTOU ET LES SALARIÉS EN LUTTE DE FRALIB
Hier, les salariés de Fralib ont obtenu gain de cause devant le tribunal correctionnel de Nanterre. Ayant fait le déplacement en masse, soutenus sur place par de nombreuses personnalités politiques, dont notre camarade Olivier
Besancenot ( ex porte parole du NPA ), cette victoire donne chaud au coeur à tous les salariés mais également à tous leurs soutiens.
Unilever, qui les avait attaqués pour un tract dénonçant la fuite de leurs comptes en Suisse, vient de se prendre une première claque.
Le NPA engagera toutes ses forces aux côtés des salariés pour que ce ne soit pas la dernière. Nous avons d'ores et déjà engagé des discussions unitaires avec l'ensemble de la gauche et appelons à ce qu'une campagne unitaire se mette en place, massive et populaire, de soutien aux Fralib et dénonçant le cynisme de ce système qui fait payer les pots cassé de la crise aux travailleurs, mettant en lumière la détermination et le projet alternatif des Fralib, ébauche d'une véritable politique alternative économique.
Philippe Poutou, candidat du NPA à l'élection présidentielle, se rendra ce vendredi à Gémenos pour rencontrer les salariés à l'usine, qu'il connaît déjà pour une partie d'entre eux, les ayant rencontrés lors de leurs luttes simultanées à Fralib Le Havre et à Ford Blanquefort. Après une rencontre avec les salariés, nous vous invitons à une conférence de presse à partir de 11h avec Philippe Poutou, des militants du NPA 13 et les salariés de Fralib.
Le mercredi 7 septembre 2011, à Marseille.
Contacts Kevin Vay : 068368847 Jean Marie Battini : 0647153318 ou 049114520 www.npa13.org
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
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