Mayotte
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Mayotte
Mayotte - Manifestation : grosse grève reconduite mardi prochain
La lutte contre la cherté de la vie a été à l’origine d’une grosse manifestation pour Mayotte, mais aussi de tensions auxquelles l’île n’est pas habituée.
La tension monte entre syndicaliste et gendarmes
Le directeur de Kwezi TV et FM agressé
Une seule motivation « la vie est trop chère à Mayotte » rassemblait 3 grosses centrales syndicales : CGT Ma, Cisma CFDT et FO, accompagnées de la CFE-CGC, de l’association de consommateur ASCOMA, du Collectif des Citoyens perdus et de Oudailya Haki Za Maoré (défense des droits des mahorais).
A 7 heures, ils étaient déjà nombreux à se rendre au Rond point El Farouk (SFR) pour finalement atteindre 600 manifestants selon la police, 3000 selon les syndicalistes… Peu d’entreprises fermées, en dehors des stations Total.
Et à ce rond point, véritable n½ud de la circulation mahoraise, l’inévitable s’est produit : le blocage dès 8 heures de la circulation par des manifestants qui attendaient en effectuant des tours de ronds point que grossissent les rangs pour défiler vers Mamoudzou. Mais les gendarmes et policiers sur place avaient des ordres stricts : « dégager le rond point ». « Tout le monde à le droit de manifester, mais les automobilistes ont aussi le droit de circuler » s’époumonait en français et shimaoré le Capitaine de Police Chaharoumani Chamassy.
Le capitaine Chamassy négocie avec 3 des leaders
Les gendarmes poussant d’un côté, l’énervement montait rapidement chez les manifestants, avec un Salim Nahouda, secrétaire général CGT Ma, hors de lui s’emportant contre les forces de l’ordre, alors qu’un jeune invectivait : « lorsque les africains manifestent on ne leur dit rien ! », en référence à la manifestation des demandeurs d’asile africains des Grands Lacs en février. ...
Daniel Zaidani en discussion avec le commissaire Delattre
Évacuation du rond point El Farouk pour rétablir la circulation
Arrivés devant les grilles de la Préfecture, les manifestants ont été reçu en délégation de longues heures par le préfet Thomas Degos, ...Les syndicalistes sont ressortis déçus de n’avoir aucune proposition à leurs revendications : « le préfet s’abrite derrière la libre concurrence et se repose sur la DCCRF qui a été créée pour signaler les abus. Mais c’est un groupement qui décide des prix pour tout l’Océan indien, nous sommes plutôt dans une situation de monopole, il faut donc des mesures législatives ».
Un nouveau préavis de grève illimitée a été déposé pour mardi prochain.
A.L.
merci à Malengo
.
La lutte contre la cherté de la vie a été à l’origine d’une grosse manifestation pour Mayotte, mais aussi de tensions auxquelles l’île n’est pas habituée.
La tension monte entre syndicaliste et gendarmes
Le directeur de Kwezi TV et FM agressé
Une seule motivation « la vie est trop chère à Mayotte » rassemblait 3 grosses centrales syndicales : CGT Ma, Cisma CFDT et FO, accompagnées de la CFE-CGC, de l’association de consommateur ASCOMA, du Collectif des Citoyens perdus et de Oudailya Haki Za Maoré (défense des droits des mahorais).
A 7 heures, ils étaient déjà nombreux à se rendre au Rond point El Farouk (SFR) pour finalement atteindre 600 manifestants selon la police, 3000 selon les syndicalistes… Peu d’entreprises fermées, en dehors des stations Total.
Et à ce rond point, véritable n½ud de la circulation mahoraise, l’inévitable s’est produit : le blocage dès 8 heures de la circulation par des manifestants qui attendaient en effectuant des tours de ronds point que grossissent les rangs pour défiler vers Mamoudzou. Mais les gendarmes et policiers sur place avaient des ordres stricts : « dégager le rond point ». « Tout le monde à le droit de manifester, mais les automobilistes ont aussi le droit de circuler » s’époumonait en français et shimaoré le Capitaine de Police Chaharoumani Chamassy.
Le capitaine Chamassy négocie avec 3 des leaders
Les gendarmes poussant d’un côté, l’énervement montait rapidement chez les manifestants, avec un Salim Nahouda, secrétaire général CGT Ma, hors de lui s’emportant contre les forces de l’ordre, alors qu’un jeune invectivait : « lorsque les africains manifestent on ne leur dit rien ! », en référence à la manifestation des demandeurs d’asile africains des Grands Lacs en février. ...
Daniel Zaidani en discussion avec le commissaire Delattre
Évacuation du rond point El Farouk pour rétablir la circulation
Arrivés devant les grilles de la Préfecture, les manifestants ont été reçu en délégation de longues heures par le préfet Thomas Degos, ...Les syndicalistes sont ressortis déçus de n’avoir aucune proposition à leurs revendications : « le préfet s’abrite derrière la libre concurrence et se repose sur la DCCRF qui a été créée pour signaler les abus. Mais c’est un groupement qui décide des prix pour tout l’Océan indien, nous sommes plutôt dans une situation de monopole, il faut donc des mesures législatives ».
Un nouveau préavis de grève illimitée a été déposé pour mardi prochain.
A.L.
merci à Malengo
.
GGrun- Messages : 311
Date d'inscription : 24/12/2010
Age : 56
Re: Mayotte
http://www.npa2009.org/content/communiqu%C3%A9-du-npa-soutien-%C3%A0-la-gr%C3%A8ve-g%C3%A9n%C3%A9rale-%C3%A0-mayotte
Communiqué du NPA. Soutien à la grève générale à Mayotte.
vendredi 30 septembre 2011
Le NPA dénonce le déploiements des blindés dans les rues des principales villes de Mayotte et l'arrivée de renforts de gendarmerie pour s'opposer à la grève générale déclanchée par tous les syndicats et les associations de consommateurs contre la vie chère. Il apporte tout son soutien aux travailleurs mahorais.
Face à des manifestants qui bloquent des ronds points au simple cri de « Mabawas nachouké ! » ("les ailes de poulet moins chère") la réaction gouvernementale est totalement disproportionnée, comme chaque fois que des mouvements sociaux se déclanchent dans un département ou un territoire d'outre mer, autrement dit dans l'une des "dernières colonies française".
Avant tout, il s'agit d'une manifestation du mépris des autorités coloniales pour les Mahorais qui fait suite à d'autres interventions policières, au propos racistes de certains hauts fonctionnaires, à la chasse aux comoriens "clandestins", aux tentatives de dresser les Mahorais contre les migrants africains venus du continent.
La population est à juste titre exaspérée. Nous appelons toutes et toutes à la soutenir sans réserve.
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Mayotte
http://www.zinfos974.com/Mayotte-La-greve-generale-se-transforme-en-violentes-manifestations_a32636.html
GGrun- Messages : 311
Date d'inscription : 24/12/2010
Age : 56
Re: Mayotte
Le JT de Mayotte : http://info.francetelevisions.fr/video-info/player_html/index-fr.php?id-video=rhozet_mayotte_20110930_143_30092011195855_LA1ERE&chaine=&id-categorie=&ids=&timecode=false&sequence=false
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Mayotte
à l'offensive contre les troupes aéroportées venues soutenir les patrons;
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Mayotte
comme chaque fois que des mouvements sociaux se déclanchent dans un département ou un territoire d'outre mer, autrement dit dans l'une des "dernières colonies française".
En fait, Mayotte n'est même pas vraiment une "colonie" comme les Antilles françaises ou la Nouvelle-Calédonie, c'est pire que ça en un sens : au regard du droit international et de l'ONU, c'est une partie du territoire de l'Union des Comores (qui est un Etat souverain), et la France est une puissance occupante (qui y organise des référendums en toute illégalité). La France ne reste présente à Mayotte qu'au mépris des normes de l'ONU relatives à la décolonisation. Je le rappelle, parce que c'est un truc qu'en France, on ne sait pas assez !
Gauvain- Messages : 764
Date d'inscription : 23/06/2010
Localisation : 75/78
Re: Mayotte
Gauvain a écrit:comme chaque fois que des mouvements sociaux se déclanchent dans un département ou un territoire d'outre mer, autrement dit dans l'une des "dernières colonies française".
En fait, Mayotte n'est même pas vraiment une "colonie" comme les Antilles françaises ou la Nouvelle-Calédonie, c'est pire que ça en un sens : au regard du droit international et de l'ONU, c'est une partie du territoire de l'Union des Comores (qui est un Etat souverain), et la France est une puissance occupante (qui y organise des référendums en toute illégalité). La France ne reste présente à Mayotte qu'au mépris des normes de l'ONU relatives à la décolonisation. Je le rappelle, parce que c'est un truc qu'en France, on ne sait pas assez !
Tu as raison.
Mais c'est quand même un peu plus compliqué que cela. A plusieurs reprises, dans les Comores devenues indépendantes il y a eut des poussées réclamant le retour à la France (ce que cette dernière ne veut pas, elle veut une île stratégique, pas une population).
A Mayotte même une grande partie de la population veut être française et le référendum à 95% ne s'explique pas seulement par des bruits de botte.
L'issue passe par le développement du mouvement populaire contre les patrons, par le développement du pouvoir de la classe populaire, la réunification du peuple des Comores par la destruction du rideau de fer et de mort qu'a construit l'état français pour diviser les familles et le peuple suivant qu'à un instant T ils se sont trouvés à Mayotte ou bien à Anjouan.
Les conséquences épouvantables du rideau de fer qui empêchent la réunification des familles, envoient à la mort de très nombreuses personnes, est à mettre au compte de l'appareil d'état français colonialiste.
Panser les plaies sera difficile.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Mayotte
Le débat avait un peu agité le NPA (et notamment sa commission Afrique) au moment de la départementalisation de Mayotte (des camarades étaient pour, au nom du droit du peuple mahorais à disposer de lui-même et à rester français), mais je crois que la seule position correcte, c'est d'exiger le retrait de la France de Mayotte et le respect de la souveraineté de l'Union des Comores et du droit international (pas parce qu'on fétichiserait le droit international ; mais parce qu'en l'occurrence, celui-ci constitue un levier pour développer une politique anti-impérialiste).
Je rejoins tout à fait Copas, j'ajoute que le rideau de fer dont tu parles, entre Mayotte et Anjouan, a causé la mort de plusieurs milliers de personnes en 15 ans, et que la présence de la France à Mayotte s'explique non seulement par des intérêts économiques (contrôle d'une zone économique exclusive dans l'océan indien - la possession du moindre confetti émergé constitue un enjeu important...), mais aussi par des intérêts géostratégiques et militaires : il y a des troupes de la Légion étrangère basées à Mayotte, et l'occupation de Mayotte permet à la France de contrôler le canal du Mozambique. C'est une pointe avancée de l'impérialisme français, et donc une menace potentielle contre tous les peuples de la région.
Gauvain- Messages : 764
Date d'inscription : 23/06/2010
Localisation : 75/78
Re: Mayotte
Une colonie, ça veut dire une économie totalement artificielle par rapport aux pays voisins qui se déstabilise elle-même et déstabilise les voisins. Y a qu'à voir les images, c'est pas dur,les gendarme sont blanc,les entrepreneurs sont blancs,les administrateurs sont blancs, la télé est en français dans un bled ou 98% des gens parlent autre chose...
On fait voter les gens en promettant des primes et des allocs, c'est simplement bidon
On fait voter les gens en promettant des primes et des allocs, c'est simplement bidon
yannalan- Messages : 2073
Date d'inscription : 25/06/2010
histoire
J'ai commis une étude sur l'histoire de Mayotte.
Surement pas la panacée mais à lire avant deDEFINIR LA LIGNE sur Mayotte à 10 000 km
ne trouvant pas "pièce jointe" je fais un copié coller. Espérant que ça colle lol
.
I AVANT
Sur la côte orientale, commerçants navigateurs, les uns viennent des émirats arabes, ils contrôlent la corne de l’Afrique où, en épousant les femmes du pays, ils ont donné naissance au peuple swahili. Modigascio, Brea,.. Les autres provenant de la Perse sont établis à Kiloa, Sofala, Quelimane et aux Comores. Les Chirazi, comme on dit alors. Ou ARABO-SHRARIENS
__._,_.___
Note de lecture de
Mais que faire de Mayotte ?
Philippe Boisadam (représentant du gouvernement français 1976-78 puis préfet 1996-98)
L’Harmatan 2009
II LA CONQUETE
Le mythe d’une francophilie fondatrice de « Mayotte la française» (1841-1843)
Adriantsouli, dit Bouba Sadiki, ex chef Sakalave, arrive à Mayotte en 1832 après avoir été chassé de Mada par la reine Adrianevalona.
Il évince son hôte le sultan de Mayotte. Organise la vente de ses sujets mahorais comme esclaves.
Brade Mayotte à la Monarchie de Juillet par un traité qui lui est imposé le 25 avril 1841 par Pierre Passot et la flotte française. Et par lâcheté et intérêt personnel. Il aurait pu vendre aux Anglais qui n’étaient pas loin et préféraient Anjouan.
P. Passot (saint-simonien) est nommé commandant particulier à 10 000 F par an et annonce paix et prospérité au nom de la France.
La France installa une paix incontestable à Mayotte puis aux Comores bientôt, après des décennies désastreuses de razzias et de crimes esclavagistes pratiqués de longue date entre CHIRAZI (descendants des conquérants arabo-persans) des différentes iles de l’archipel et indigènes.
Et noirs Sakalaves de Mada et noirs du continents.
Pour la prospérité, ils attendent encore, malgré le nombre de discours faits.
.
1843 : 3 000 habitants a Dzaoudzi, très peu à Gd Terre. Noirs et arabes 3300
1858 : 7 122 ; 1887 : 10 551 ;1888 : 9 598 dont « 5 000 Maoris ou indigènes originaires de l’île et descendant probablement d’Arabes et 4 000 Africains des Comores, de la terre ferme et Madagascar »
Dès 1850 une commission chargée d’émettre un avis sur l’utilisation de Mayotte, et de ses « dépendances », Nossi-Bé et Ste Marie ne fut pas loin d’affirmer que rien n’était possible ni même souhaitable à Mayotte (insalubrité, port impossible) et que sa prise de possession en 1841 avait été une grave erreur. (p 35)
III L ADMINISTRATION FRANCAISE
Très vite le temps du mépris : « le syndrome du rocher » : la colonie est administrée depuis Dzaoudzi.
Protectorat français : 1885 Mada, 1886 Mohéli, 1892 Anjouan, Grande Comores.
réalisateur -producteur Denis Buttner du documentaire:
"Bambao , reine des Comores" sur l'histoire coloniale des Comores.
«Société Coloniale Bambao » en 1907. La colonisation des Comores débute par la prise de Mayotte par la France en 1841, elle se poursuit tout au long de la
deuxième partie du dix-neuvième siècle par l'arrivée successive de colons aventuriers qui vont s'approprier d'immenses domaines de
plusieurs milliers d'hectares chacun. C'est le début d'une fabuleuse aventure coloniale qui va marquer l'archipel des Comores pour des décennies.
Le système colonial connaît son apogée avec la création de la «Société Coloniale Bambao » en 1907. En quelques
décennies, celle-ci va reprendre un à un l'ensemble des domaines coloniaux établis précédemment. Récit de cette épopée coloniale qui va marquer l'archipel des Comores pour des décennies.
Puis vient le déclin des sociétés coloniales dans les années qui suivent la seconde guerre mondiale, déclin qui coïncide
avec le début du processus de décolonisation. L'archipel des Comores accède à l'indépendance en 1975.
Rattachement de l’archipel à Mada en 1912
Territoire d’outre mer en 1946 Le Territoire des Comores (1946) : Mayotte entre les mains de Moroni.
Loi-cadre et naissance de l’Etat Comorien (1956)
1961, 1968 autonomie
Référendum constitutionnel (28 09 1958). V République (4 1O 1958). Aux Comores ; transfert du chef-lieu du territoire de Dzaoudzi à Moroni (14 05 1958). Autonomie interne (1961)
Le Mouvement populaire mahorais (MPM) : Zeina N’Déré, Marcel Henry, Younoussa Bamana, Adrien Giraud.
Mesquineries de Saïd Mohamed Cheik. Résistance mahoraise (1963-1971).
Prémices de l’indépendance (1972-1973). Accord franco-comorien du 13 juin 1973.
Mort Pompidou.(avril 1974) VGE. Chirac (mai 1974)
Consultation de la population comorienne (déc. 1974) ? Déclaration unilatérale d’indépendance (juillet 1975).
IV L INDEPENDANCZ DES COMORES
COMORES et MAYOTTE deux entités séparées
Turbulences du nouvel Etat comorien. Coup d’Etat d’Ali Soilihi (août 1975).
Autoadministration mahoraise (juillet 1975). « Marche rose » d’Ali Soilihi à Mayotte (nov. 1975)
)
Votes à Mayotte (février avril 76) : nouveau statut de Mayotte érigée en Collectivité Territoriale (décembre 1976). Un statut provisoire qui dure jusqu’à aujourd’hui et la promulgation de département.
Révolution permanente d’Ali Soilihi, assassiné par Bob Dénard en mai 1978 retour d’Ahmed Abdallah au pouvoir. Bob Dénard s’installe aux Comores, touche 152 450 du gouvernement français (Raymond Barre), se marie avec une jeune comorienne dans le rite musulman, devient chef des forces armées de l’Etat comorien et bénéficie pour lui et ses hommes du monopole d’import de la viande et du riz. Je crois rien avoir oublié. A si : en 1995 il renverse le président Saïd Mohamed Djohar. A cause de son opposition au « visa Balladur ». Juppé se retourne après contre Bob Dénard en lançant l’opération militaire française « Azalée ». Pasqua (rallié à Balladur) contre Juppé Chirac. C’est la Françafric.
Juillet 1997 : sécession d’Anjouan et Mohéli. Déroute des troupes comoriennes de Mohamed Taki débarquées à Anjouan
D’une soumission à l’autre : abolition de l’esclavage en 1846. Engagements dans les plantations. La Travail forcé.
1843 : 1 500 esclaves/3 300h 1846 : 2 700/ 5 300 par notables arabes et propriétaires malgaches. Les européens introduisent des esclaves sous le statut officiel de « travailleurs libres » de 1841 à 1846.
Expéditions meurtrières Anjouan/Mayotte XVIII° et XIX° s. Et malgaches. Chingoni ex-capitale de M. saccagée en 1790, Domoni à A en 1780, Iconi en Gde CO en 1805.
« Être français pour être libres. » abolition de l’esclavage : faux car poursuite jusqu’en 1846. puis travail forcé
« Mais que faire de Mayotte ? une colonie devant rapporter le plus rapidement possible. »
Précédent à méditer : Bakari Koussou et la révolte de 1856. Evénement du 18 février 1993
Exécuté le 22 juin 1856 place « de France » à Dzaoudzi
Echec dû à l’apathie volontaire des Arabes et Mahorais qui ne se sont pas associés au soulèvement des Sakalaves et Mozambicains.
Marons en 1868
Surement pas la panacée mais à lire avant deDEFINIR LA LIGNE sur Mayotte à 10 000 km
ne trouvant pas "pièce jointe" je fais un copié coller. Espérant que ça colle lol
.
I AVANT
Sur la côte orientale, commerçants navigateurs, les uns viennent des émirats arabes, ils contrôlent la corne de l’Afrique où, en épousant les femmes du pays, ils ont donné naissance au peuple swahili. Modigascio, Brea,.. Les autres provenant de la Perse sont établis à Kiloa, Sofala, Quelimane et aux Comores. Les Chirazi, comme on dit alors. Ou ARABO-SHRARIENS
__._,_.___
Note de lecture de
Mais que faire de Mayotte ?
Philippe Boisadam (représentant du gouvernement français 1976-78 puis préfet 1996-98)
L’Harmatan 2009
II LA CONQUETE
Le mythe d’une francophilie fondatrice de « Mayotte la française» (1841-1843)
Adriantsouli, dit Bouba Sadiki, ex chef Sakalave, arrive à Mayotte en 1832 après avoir été chassé de Mada par la reine Adrianevalona.
Il évince son hôte le sultan de Mayotte. Organise la vente de ses sujets mahorais comme esclaves.
Brade Mayotte à la Monarchie de Juillet par un traité qui lui est imposé le 25 avril 1841 par Pierre Passot et la flotte française. Et par lâcheté et intérêt personnel. Il aurait pu vendre aux Anglais qui n’étaient pas loin et préféraient Anjouan.
P. Passot (saint-simonien) est nommé commandant particulier à 10 000 F par an et annonce paix et prospérité au nom de la France.
La France installa une paix incontestable à Mayotte puis aux Comores bientôt, après des décennies désastreuses de razzias et de crimes esclavagistes pratiqués de longue date entre CHIRAZI (descendants des conquérants arabo-persans) des différentes iles de l’archipel et indigènes.
Et noirs Sakalaves de Mada et noirs du continents.
Pour la prospérité, ils attendent encore, malgré le nombre de discours faits.
.
1843 : 3 000 habitants a Dzaoudzi, très peu à Gd Terre. Noirs et arabes 3300
1858 : 7 122 ; 1887 : 10 551 ;1888 : 9 598 dont « 5 000 Maoris ou indigènes originaires de l’île et descendant probablement d’Arabes et 4 000 Africains des Comores, de la terre ferme et Madagascar »
Dès 1850 une commission chargée d’émettre un avis sur l’utilisation de Mayotte, et de ses « dépendances », Nossi-Bé et Ste Marie ne fut pas loin d’affirmer que rien n’était possible ni même souhaitable à Mayotte (insalubrité, port impossible) et que sa prise de possession en 1841 avait été une grave erreur. (p 35)
III L ADMINISTRATION FRANCAISE
Très vite le temps du mépris : « le syndrome du rocher » : la colonie est administrée depuis Dzaoudzi.
Protectorat français : 1885 Mada, 1886 Mohéli, 1892 Anjouan, Grande Comores.
réalisateur -producteur Denis Buttner du documentaire:
"Bambao , reine des Comores" sur l'histoire coloniale des Comores.
«Société Coloniale Bambao » en 1907. La colonisation des Comores débute par la prise de Mayotte par la France en 1841, elle se poursuit tout au long de la
deuxième partie du dix-neuvième siècle par l'arrivée successive de colons aventuriers qui vont s'approprier d'immenses domaines de
plusieurs milliers d'hectares chacun. C'est le début d'une fabuleuse aventure coloniale qui va marquer l'archipel des Comores pour des décennies.
Le système colonial connaît son apogée avec la création de la «Société Coloniale Bambao » en 1907. En quelques
décennies, celle-ci va reprendre un à un l'ensemble des domaines coloniaux établis précédemment. Récit de cette épopée coloniale qui va marquer l'archipel des Comores pour des décennies.
Puis vient le déclin des sociétés coloniales dans les années qui suivent la seconde guerre mondiale, déclin qui coïncide
avec le début du processus de décolonisation. L'archipel des Comores accède à l'indépendance en 1975.
Rattachement de l’archipel à Mada en 1912
Territoire d’outre mer en 1946 Le Territoire des Comores (1946) : Mayotte entre les mains de Moroni.
Loi-cadre et naissance de l’Etat Comorien (1956)
1961, 1968 autonomie
Référendum constitutionnel (28 09 1958). V République (4 1O 1958). Aux Comores ; transfert du chef-lieu du territoire de Dzaoudzi à Moroni (14 05 1958). Autonomie interne (1961)
Le Mouvement populaire mahorais (MPM) : Zeina N’Déré, Marcel Henry, Younoussa Bamana, Adrien Giraud.
Mesquineries de Saïd Mohamed Cheik. Résistance mahoraise (1963-1971).
Prémices de l’indépendance (1972-1973). Accord franco-comorien du 13 juin 1973.
Mort Pompidou.(avril 1974) VGE. Chirac (mai 1974)
Consultation de la population comorienne (déc. 1974) ? Déclaration unilatérale d’indépendance (juillet 1975).
IV L INDEPENDANCZ DES COMORES
COMORES et MAYOTTE deux entités séparées
Turbulences du nouvel Etat comorien. Coup d’Etat d’Ali Soilihi (août 1975).
Autoadministration mahoraise (juillet 1975). « Marche rose » d’Ali Soilihi à Mayotte (nov. 1975)
)
Votes à Mayotte (février avril 76) : nouveau statut de Mayotte érigée en Collectivité Territoriale (décembre 1976). Un statut provisoire qui dure jusqu’à aujourd’hui et la promulgation de département.
Révolution permanente d’Ali Soilihi, assassiné par Bob Dénard en mai 1978 retour d’Ahmed Abdallah au pouvoir. Bob Dénard s’installe aux Comores, touche 152 450 du gouvernement français (Raymond Barre), se marie avec une jeune comorienne dans le rite musulman, devient chef des forces armées de l’Etat comorien et bénéficie pour lui et ses hommes du monopole d’import de la viande et du riz. Je crois rien avoir oublié. A si : en 1995 il renverse le président Saïd Mohamed Djohar. A cause de son opposition au « visa Balladur ». Juppé se retourne après contre Bob Dénard en lançant l’opération militaire française « Azalée ». Pasqua (rallié à Balladur) contre Juppé Chirac. C’est la Françafric.
Juillet 1997 : sécession d’Anjouan et Mohéli. Déroute des troupes comoriennes de Mohamed Taki débarquées à Anjouan
D’une soumission à l’autre : abolition de l’esclavage en 1846. Engagements dans les plantations. La Travail forcé.
1843 : 1 500 esclaves/3 300h 1846 : 2 700/ 5 300 par notables arabes et propriétaires malgaches. Les européens introduisent des esclaves sous le statut officiel de « travailleurs libres » de 1841 à 1846.
Expéditions meurtrières Anjouan/Mayotte XVIII° et XIX° s. Et malgaches. Chingoni ex-capitale de M. saccagée en 1790, Domoni à A en 1780, Iconi en Gde CO en 1805.
« Être français pour être libres. » abolition de l’esclavage : faux car poursuite jusqu’en 1846. puis travail forcé
« Mais que faire de Mayotte ? une colonie devant rapporter le plus rapidement possible. »
Précédent à méditer : Bakari Koussou et la révolte de 1856. Evénement du 18 février 1993
Exécuté le 22 juin 1856 place « de France » à Dzaoudzi
Echec dû à l’apathie volontaire des Arabes et Mahorais qui ne se sont pas associés au soulèvement des Sakalaves et Mozambicains.
Marons en 1868
GGrun- Messages : 311
Date d'inscription : 24/12/2010
Age : 56
Re: Mayotte
yannalan a écrit:Une colonie, ça veut dire une économie totalement artificielle par rapport aux pays voisins qui se déstabilise elle-même et déstabilise les voisins. Y a qu'à voir les images, c'est pas dur,les gendarme sont blanc,les entrepreneurs sont blancs,les administrateurs sont blancs, la télé est en français dans un bled ou 98% des gens parlent autre chose...
On fait voter les gens en promettant des primes et des allocs, c'est simplement bidon
Hum, sur les économies artificielles, toutes les colonies ne l'étaient pas (sinon ça ne sert à rien d'avoir une colonie). Mais Mayotte est sur le modèle d'îles effectivement qui ont une économie intenable et artificielle, entretenue par l'état français.
Ce n'est pas le modèle mauricien et passer de l'un à l'autre serait très difficile.
Oui je suis comme toi et regarde la couleur des troupes aéroportées (valide également dans les agressions néo-coloniales des mouvements populaires aux Antilles).
La déstabilisation des voisins, oui. Et le fait que les gens votent pour le rattachement à la France se comprend par la dépendance économique.
Sortir de cela, et arriver que par autodétermination les populations choisissent l'auto-developpement, la coupure d'avec le colonialisme, n'est pas simple dans ces cas, du moins ne passe pas par le même chemin des troupes aéroportées de la France.
On ne se trompe pas en soutenant le peuple mahorais dans sa bataille pour vivre dignement et contre la vie chère.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Mayotte
Copas écrit : "Mais Mayotte est sur le modèle d'îles effectivement qui ont "surement quoique, avant la colonisation (1841), les comores et Mada avaient une économie réelle et stable.
Mais je voulais surtout dire que La Réunion, 60 ans après la départementalisation (an O à Mayotte), a toujrs plus "
une économie intenable et artificielle, entretenue par l'état français."
Mais je voulais surtout dire que La Réunion, 60 ans après la départementalisation (an O à Mayotte), a toujrs plus "
une économie intenable et artificielle, entretenue par l'état français."
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Re: Mayotte
GGrun a écrit:Copas écrit : "Mais Mayotte est sur le modèle d'îles effectivement qui ont une économie intenable et artificielle, entretenue par l'état française" et surement avant la colonisation (1841), les comores et Mada avaient une économie réelle et stable.
Mais je voulais surtout dire que La Réunion, 60 ans après la départementalisation (an O à Mayotte), a toujours plus
"une économie intenable et artificielle, entretenue par l'état français."
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3ième semaine demain
http://www.zinfos974.com/Manifestation-contre-la-vie-chere-a-Mayotte-Deux-enfants-blesses-les-negociations-au-point-mort_a32866.html
le PCR vient de publier un communiqué de soutien !
le PCR vient de publier un communiqué de soutien !
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Re: Mayotte
http://www.clicanoo.re/11-actualites/31-social/299373-les-associations-mahoraises-de-la.html
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Re: Mayotte
http://urscgtr.over-blog.com/article-lutte-contre-la-vie-chere-la-cgtr-apporte-tout-son-soutien-86310930.html
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soutien du LKP
En soutien aux Travailleurs et au Peuple de MAYOTTE
de : Elie Domota
mardi 11 octobre 2011 - 09h53
LKP condamne fermement et sans réserve la féroce répression qui frappe les femmes, les hommes, les jeunes qui osent lever la tête pour dire NON à la pwofitasyon ; pwofitasyon organisée avec l’entière approbation de l’Etat Français.
Ce schéma, nous le connaissons bien car c’est le même en Guadeloupe : la mainmise sur l’économie par deux ou trois familles ou groupes qui pillent et spolient en toute impunité.
LKP tient le MEDEF et l’Etat Français, singulièrement Marie-Luce PENCHARD comme responsables de la dégradation de la situation à MAYOTTE. Tout comme en Guadeloupe, au lieu de négocier et de faire de réelles propositions, l’Etat colonial a fait le choix du mépris, de l’arrogance et préfère lancer les forces de répression pour « mater » les travailleurs et le peuple de MAYOTTE qui demandent respect, dignité et justice sociale.
Tout comme en Guadeloupe, le refus de la négociation, le désengagement, le non respect des accords ne peuvent que renforcer le mécontentement.
LKP adresse son soutien militant aux travailleurs et au Peuple de MAYOTTE en lutte contre la pwofitasyon.
NON AU MEPRIS
MAYOTTE – GWADLOUP MENM KONBA,
ANSANM NOU KA LITÉ, ANSAMN NOU KÉ GANNYÉ,
Pou LIYANNAJ KONT PWOFITASYON
Elie DOMOTA
de : Elie Domota
mardi 11 octobre 2011 - 09h53
LKP condamne fermement et sans réserve la féroce répression qui frappe les femmes, les hommes, les jeunes qui osent lever la tête pour dire NON à la pwofitasyon ; pwofitasyon organisée avec l’entière approbation de l’Etat Français.
Ce schéma, nous le connaissons bien car c’est le même en Guadeloupe : la mainmise sur l’économie par deux ou trois familles ou groupes qui pillent et spolient en toute impunité.
LKP tient le MEDEF et l’Etat Français, singulièrement Marie-Luce PENCHARD comme responsables de la dégradation de la situation à MAYOTTE. Tout comme en Guadeloupe, au lieu de négocier et de faire de réelles propositions, l’Etat colonial a fait le choix du mépris, de l’arrogance et préfère lancer les forces de répression pour « mater » les travailleurs et le peuple de MAYOTTE qui demandent respect, dignité et justice sociale.
Tout comme en Guadeloupe, le refus de la négociation, le désengagement, le non respect des accords ne peuvent que renforcer le mécontentement.
LKP adresse son soutien militant aux travailleurs et au Peuple de MAYOTTE en lutte contre la pwofitasyon.
NON AU MEPRIS
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Pou LIYANNAJ KONT PWOFITASYON
Elie DOMOTA
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communiqué FSE en solidarité avec les mahorai-se-s et contre l'austérité
Solidarité avec le peuple mahorai en lutte !
Contre l'austérité, solidarité internationale, vers la grève générale !
Publié le 8 octobre 2011,
Depuis le Jeudi 27 Septembre, à Mamoudzou, chef-lieu de Mayotte, département et région d'outre mer française, et dans plusieurs villes de la région, de grandes manifestations « contre la vie chère » sont organisées pour revendiquer l'arrêt de la spéculation à l'import et le partage des richesses. Les syndicats et les associations de consommateurs contre la vie chère ont déclenchés une grève générale, extrêmement suivie depuis presque deux semaines.
Les Travailleur-euse-s et l'ensemble des mahorai-se-s sont dans une situation sociale grave. Alors que plus de 22% de la population de l'île est au chômage, et que le SMIC y est inférieur de 63% a celui de la métropole, le coût de la vie explose a cause des prix pratiquées par les entreprises d'import. Ces dernières réalisent d'énormes bénéfices aux détriments des habitants de l'île, les soumettant a de véritables privations. Le slogan « mabawas nachouké » – les ailes de poulet moins chères !- est le plus entendu durant les manifestations et les actions quotidiennes partout sur l'île.
Face a la mobilisation massive des classes populaires mahoraises, le pouvoir colonial est sans pitié, et comme en Guadeloupe ou encore en Martinique, réagit avec violence : dès le premier jour de la grève générale, ce sont les policiers et les gendarmes qui sont intervenus à grand renfort de gaz lacrymogènes et de matraquages pour faire tourner les manifestations à l'affrontement. Dès le lendemain, des blindés ont même été déployés contre la populations, et les victimes de cet acharnement répressif se comptent en dizaines de blessés chez les manifestants. Des gendarmes extérieurs à l'île sont acheminés pour mater par la force ce qui est perçu par le préfet et par le patronat colonial de l'île comme « une révolte d'esclaves » .
Le black out médiatique dans les autres territoires d'outre mer et en métropole vis-a-vis des évènements confère une impunité totale au pouvoir colonial. il appartient aujourd'hui à l'ensemble des organisations syndicales, politiques et associatives progressistes non seulement de la briser et de soutenir la lutte des classes populaires de Mayotte, mais également de la mettre en perspective avec les luttes internationales : La colère qui s'exprime dans la bouche des mahorai-se-s est la même que celle d'autres peuples qui dénoncent la précarité et la cure d'austérité imposée par les gouvernements et le patronat dans d'autres pays du monde, c'est celle qui exige aussi la répartition des richesses et la justice sociale. Nous l'entendons gronder en Grèce, en Italie, en Espagne, au Portugal,ou encore au Chili. Elle s'internationalise.
Le 11 Octobre en France une grève contre l'austérité est appelée par de nombreuses organisations. Pour la Fédération Syndicale Étudiante, elle doit être le premier jalon d'un fort mouvement populaire, solidaire des luttes dans le reste de l'Europe et du monde. Nous appelons à une convergence des luttes intersectorielle et la mise en place d'une grève générale massive et reconductible seule a même de pouvoir mettre en place un réel rapport de force.
A Mayotte comme ailleurs, solidarité de classe contre la répression !
Contre la précarité et l'austérité, pour le partage des richesse et la justice sociale !
Travailleur-euse-s de tout les pays, unissons nous pour abattre le capitalisme !
Etienne Ciapin, Président Porte-parole de la Fédération Syndicale Étudiante
fse.relations@gmail.com
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solidarité à La Réunion
Saint-Denis - En marge des manifestations à Mayotte
Un rassemblement prévu ce dimancheEnvoyer par mail Twitter RSS NetVibes Facebook imprimer aucune réaction Lundi 10 Octobre 2011 Manifestation à Mayotte À Mayotte, les négociations reprennent ce jeudi 13 octobre 2011 à la préfecture. L’intersyndicale, le collectif des consommateurs, le patronat, la grande distribution, la chambre de commerce et l’État seront présents à la table des négociations. Le préfet Thomas Degos rendra compte des consultations sur les écarts de prix avec les différentes parties prenantes du conflit. À Mayotte, où l’on rentre dans le 18ème jour de grève contre la vie chère, cette réunion est perçue comme celle de la « dernière chance ». À La Réunion, les Mahorais se mobilisent. Un rassemblement est prévu ce dimanche 16 octobre à 9 heures à la Maison de Mayotte à Saint-Denis.
À l’initiative du rassemblement prévu ce dimanche, Amina Djoumoi, secrétaire de l’Association Maecha Mema Elwatoiniya du Tampon (AMMET). Installée depuis une vingtaine d’années dans l’île, elle souhaite sensibiliser, par cette action, associations mahoraises, la communauté mahoraise mais aussi les Réunionnais sur les manifestations contre la vie chère à Mayotte. « Il faut qu’on agisse et qu’on deviennent également acteurs et non spectateurs. Cela fait 18 jours que ça dure et on ne peut plus être insensible. Nous devons interpeller les élus réunionnais et contacter les syndicats », explique-t-elle.
La membre de l’association, dont une partie de la famille habite au centre de Mayotte, craint pour la suite du conflit et espère beaucoup de la réunion qui se tient ce jour sur l’île aux Parfums. « La situation est très difficile. Les gabiers ne fonctionnent plus. J’ai peur d’appeler ma famille et de les entendre dire qu’ils n’ont pas à manger alors que, moi, j’en ai », affirme-t-elle. Elle ajoute que si des solutions ne sont pas trouvées rapidement, des manifestations pourraient avoir lieu, « sans descendre dans la rue ». « Mayotte a besoin de ses enfants », conclut-elle.
Par ailleurs, la fédération des associations mahoraises s’est réunie ce jeudi 13 octobre 2011 à Saint-Pierre.
À Mayotte, les négociations entre l’intersyndicale, le collectif des consommateurs, le patronat, la grande distribution, la chambre de commerce et l’État reprennent ce jeudi. L’économie de l’île aux parfums est au point mort depuis plus d’une dizaine de jours.
www.ipreunion.com
ps : gabier = distributeur billets en créol rényoné
Un rassemblement prévu ce dimancheEnvoyer par mail Twitter RSS NetVibes Facebook imprimer aucune réaction Lundi 10 Octobre 2011 Manifestation à Mayotte À Mayotte, les négociations reprennent ce jeudi 13 octobre 2011 à la préfecture. L’intersyndicale, le collectif des consommateurs, le patronat, la grande distribution, la chambre de commerce et l’État seront présents à la table des négociations. Le préfet Thomas Degos rendra compte des consultations sur les écarts de prix avec les différentes parties prenantes du conflit. À Mayotte, où l’on rentre dans le 18ème jour de grève contre la vie chère, cette réunion est perçue comme celle de la « dernière chance ». À La Réunion, les Mahorais se mobilisent. Un rassemblement est prévu ce dimanche 16 octobre à 9 heures à la Maison de Mayotte à Saint-Denis.
À l’initiative du rassemblement prévu ce dimanche, Amina Djoumoi, secrétaire de l’Association Maecha Mema Elwatoiniya du Tampon (AMMET). Installée depuis une vingtaine d’années dans l’île, elle souhaite sensibiliser, par cette action, associations mahoraises, la communauté mahoraise mais aussi les Réunionnais sur les manifestations contre la vie chère à Mayotte. « Il faut qu’on agisse et qu’on deviennent également acteurs et non spectateurs. Cela fait 18 jours que ça dure et on ne peut plus être insensible. Nous devons interpeller les élus réunionnais et contacter les syndicats », explique-t-elle.
La membre de l’association, dont une partie de la famille habite au centre de Mayotte, craint pour la suite du conflit et espère beaucoup de la réunion qui se tient ce jour sur l’île aux Parfums. « La situation est très difficile. Les gabiers ne fonctionnent plus. J’ai peur d’appeler ma famille et de les entendre dire qu’ils n’ont pas à manger alors que, moi, j’en ai », affirme-t-elle. Elle ajoute que si des solutions ne sont pas trouvées rapidement, des manifestations pourraient avoir lieu, « sans descendre dans la rue ». « Mayotte a besoin de ses enfants », conclut-elle.
Par ailleurs, la fédération des associations mahoraises s’est réunie ce jeudi 13 octobre 2011 à Saint-Pierre.
À Mayotte, les négociations entre l’intersyndicale, le collectif des consommateurs, le patronat, la grande distribution, la chambre de commerce et l’État reprennent ce jeudi. L’économie de l’île aux parfums est au point mort depuis plus d’une dizaine de jours.
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Re: Mayotte
http://www.acrimed.org/article3701.html
Lettre ouverte à Rémy Pflimlin (CGT France Télévisions)
le 19 octobre 2011
Nous publions ci-dessous une lettre ouverte adressée à Rémy Pflimlin, PDG de France Télévisions, à propos du « déni de l’information sur les départements français d’Outre-Mer », dans le contexte des événements survenus à Mayotte. (Acrimed)
Monsieur le Président,
La CGT ne peut admettre la manière dont votre directeur délégué chargé de l’information conçoit le traitement de l’actualité française à la grand-messe du 20 heures de France 2, quand il s’agit des réalités ultramarines de départements qui sont tout aussi français que le Haut-Rhin ou le Var et sur lesquels on fait l’impasse quasi quotidiennement.
Qu’avez-vous l’intention de faire, Monsieur le Président, pour que cesse la « discrétion » avec laquelle on évoque essentiellement à travers des « off » la répression brutale de manifestations, qui ont jeté dans la rue la population mahoraise dont la vie est rendue de plus en plus impossible par les prix prohibitifs imposés par les monopoles sur les importations et la grande distribution.
Depuis plus de trois semaines, un département français est à feu et à sang. Les entreprises sont fermées, les rues bloquées, l’économie en plein effondrement. Face à un préfet qui pour seule réponse a demandé l’intervention des blindés contre une population en plein désarroi et un gouvernement attentiste qui semble vouloir laisser pourrir la situation, malgré les deux visites de sa ministre de l’Outre-Mer, qui a proposé des bons d’achat aux Mahorais pour résoudre leur problème de hausse de prix, ce qui a renvoyé plus de 20 000 Mahorais dans la rue samedi dernier, c’est le grand silence à France Télévisions.
C’est sur le Net qu’il faut aller pour découvrir le nouveau visage de Mayotte : « l’île aux parfums », qui ressemble désormais à une zone de guerre engagée contre la population, telle qu’on pouvait la voir au Chili sous Pinochet. La semaine dernière un enfant de 9 ans a perdu un œil à cause des violences policières quotidiennes. Impossible de faire la moindre course, même les pharmacies ont été fermées. Savez-vous, Monsieur le Président, que le revenu moyen est à Mayotte de 310 € par mois et que le RMI proposé pour les Mahorais dépasse à peine les 100 € mensuels ?
Face à cette crise historique, pas le moindre sujet de fond, pas la moindre analyse réelle de ce qui se passe dans ce département dans nos journaux télévisés nationaux durant les trois semaines écoulées.
Comment justifiez-vous, Monsieur le Président, d’un tel choix de traitement de l’information ? Notre rôle n’est-il pas d’informer de manière honnête et complète ? Quelle est donc l’éthique professionnelle de ceux que vous avez nommés pour gérer l’information ? Pourtant, la rédaction de Mayotte fait son travail, prenant des risques énormes, chaque jour, pour faire circuler l’information. Elle renvoie des images proposées par Outre-Mer 1re, pour les JT de 20 heures et pour le 19/20 de France 3. TF1 nous en a même achetées. Pourquoi donc une telle posture des « stars du 20 heures » alors que tous les éléments sont à portée de main pour informer ?
Nous avons, le 3 octobre dernier, posé à monsieur Thuillier une série de questions, vous étiez vous-même destinataire de cette interpellation de la CGT : « A quoi sert un directeur chargé de la diversité dans l’information si ce genre de négation de l’actualité Outre-Mer perdure sur France 2 et France 3 ? Qu’entendez-vous faire pour mettre un terme à ce déni permanent de l’existence des régions ultramarines en termes d’information quotidienne… Merci de nous faire une réponse sur le fond… etc. » Il lui aura fallu une semaine entière pour nous faire une réponse sans rapport avec les interrogations que nous avions posées et longuement argumentées, « j’ai bien noté votre vigilance et je vous en remercie. Le travail de nos équipes sur le terrain nous a permis de rendre compte des événements dans nos différentes éditions nationales de F2 et F3. Nous avons demandé aux équipes de l’information de poursuivre cette couverture tant que la situation restera bloquée. » (sic Thierry Thuillier !)
Pouvez-vous réellement qualifier de « couverture de l’information » ce que fait votre présentateur du 20 heures de France 2, depuis que la CGT a adressé ce courrier, se contentant d’inclure quelques « off discrets » perdus dans son journal, sans aucune mise en perspective de la situation. Il est même allé jusqu’à mélanger le problème des yaourts trop sucrés vendus dans les Outre-Mer avec les images de son « off quotidien » sur les manifestations à Mayotte. Une situation qui fait pourtant éclater au grand jour un problème de société, comparable à celui des autres départements d’Outre-Mer, pour lesquels France Télévisions avait aussi attendu des semaines avant de commencer à en rendre compte sur les éditions d’informations nationales.
Mardi 11 octobre le gouvernement a été interpellé à l’Assemblée nationale à propos de ce qui se passe à Mayotte. Un député a cité un représentant de la majorité à Mayotte, qui lui-même a dit qu’il avait honte de ce qui se passe dans ce département ! Vendredi dernier, l’Europe a été saisie par les élus mahorais et une enquête devrait être menée sur les dérives des prix, liées aux monopoles de quelques-uns sur l’économie locale.
Et pendant ce temps-là, à France Télévisions, on produit un « petit off » le soir sur France 2, et c’est sur le Net qu’il faut aller pour voir les blindés foncer sur la population désemparée.
Auriez-vous des consignes strictes venues d’ailleurs pour mettre un tel couvercle sur l’information à Mayotte ? L’État pense-t-il que c’est en cachant ce qui se passe à la grande majorité des Français qu’il va régler les problèmes qu’il a lui-même créés, tant à Mayotte que dans les autres départements et pays d’Outre-Mer, par sa gestion coloniale inchangée depuis le siècle dernier, refusant le droit à la dignité de populations de plus en plus pauvres et permettant l’enrichissement scandaleux de quelques-uns sur le dos du plus grand nombre ? Quel est le but poursuivi par une telle négation de ces réalités au journal de 20 heures sur la 2 ? Nous vous demandons, Monsieur le Président, de bien vouloir vous en expliquer publiquement, puisque vous êtes comptable des manquements à leurs obligations professionnelles des responsables que vous avez choisis pour garantir tant le pluralisme de l’information sur la totalité de nos chaînes, qu’une information réelle de ce qui se passe dans TOUTES les régions françaises, dans le respect de cette « diversité » dont vous parlez tant, mais pour laquelle vous œuvrez si peu, pour ce qui concerne l’information et les programmes.
Nous n’avons pas retenu en effet dans le cahier des charges de France Télévisions que France Ô avait pour vocation à ressembler à un « ghetto » qui serait dédié à la diversité dans l’audiovisuel public, ce qui vous permettrait de faire l’impasse sur les autres chaînes de ce que vivent les populations de ces départements français entièrement à part, vous contentant de réduire les réalités ultramarines à une succession de clichés éculés, qui semblent tragiquement perdurer à France Télévisions si l’on s’en tient à la lecture qu’en font une trop grande partie de ces quelques « savants journalistes » décideurs de ce qui doit ou pas être exposé dans les JT du soir et sous quelle forme.
Dans l’attente de votre réponse, nous vous prions de recevoir, Monsieur le Président, nos sentiments les meilleurs.
Pour la CGT de France Télévisions, les délégués syndicaux centraux : Marc CHAUVELOT, Sophie AROUET, Jean-François TEALDI, Luc DELEGLISE, Pierre MOUCHEL.
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
à La Réunion
Saint-Denis - En marge des manifestations de Mayotte
Hommage à Ali El AnzizEnvoyer par mail Twitter RSS NetVibes Facebook imprimer 2 réactions Samedi 22
(Mon commentaire :Un mois après le début de la grève générale
derrière le drapeau bleu blanc rouge
présence symbolique du sec de la CGTR et d'(autres) personalités crypto PCR.
Une question : quelle action de la communauté et des militant-e-s comorien-ne-s de l'hexagone ?)
Octobre 2011 Manifestation des Mahorais à Saint-Denis La mobilisation de la communauté mahoraise se poursuit dans l’île. Ce samedi 22 octobre 2011, ils étaient près de 250 personnes à participer à une marche blanche à Saint-Denis, à l’appel du collectif Mayotte en action. Aux sons de chants et de prières, le cortège a défilé du front de mer jusqu’à l’aire de pique-nique de la Jamaïque. Ils rendaient ainsi hommage à Ali El Anziz, mort ce mercredi 19 octobre, au cours d’affrontements entre la police et les manifestants contre la vie chère, mais aussi aux autres blessés, dont « on n’en parle pas ».
La marche blanche a débuté, ce samedi vers 10h30, par une prière. Mains au ciel, le cortège des 250 personnes, a ensuite sillonné le long du front de mer de Saint-Denis aux sons de chansons mahoraises afin de saluer la mémoire d’Ali El Anziz. En tête de cortège, un des participants brandissait le drapeau français. La marche blanche s’est ensuite arrêtée à l’aire de pique-nique de la Jamaïque.
Ivan Hoareau, secrétaire général de la CGTR, Jean-Hugues Ratenon, président de l’ARCP (Alliance des Réunionnais contre la pauvreté), Gilles Leperlier, président de l’AJFER (Alliance des jeunes pour la formation et l’emploi à La Réunion) ou encore Samuel Mouen, président de l’Amicale des amis de l’Afrique étaient également présents à la manifestation.
À l’aire de pique-nique de la Jamaïque, ils ont tour à tour pris la parole, sous les applaudissements des participants à la manifestation, apportant leur « soutien » à la famille d’Ali El Anziz et à la population mahoraise. Tous soulignent le « combat commun », à La Réunion et à Mayotte, contre la vie chère. « La situation à Mayotte est la même que nous avons rencontrée en 2009. Une situation plus grave à Mayotte mais la même situation de monopole avec les mêmes profiteurs, les mêmes adversaires », a ainsi déclaré le secrétaire général de la CGTR aux manifestants.
Pour Amina Djoumoi, membre du collectif Mayotte en action, cette marche blanche était « l’occasion de sensibiliser » associations mahoraises, la communauté mahoraise mais aussi les Réunionnais sur les manifestations contre la vie chère à Mayotte. Elle les a appelé également à être « acteurs ». « Aujourd’hui, c’est un grand pas pour Mayotte et La Réunion », a-t-elle commenté dans l’émotion, se félicitant de la « mobilisation » de ce samedi. Elle ajoute : « Certains parlent de récupération politique, je réponds que nous récupérons ce que nous voulons mais qu’on aide avant tout Mayotte à sortir de ce conflit ».
Le cortège des participants à la marche blanche s’est ensuite recueilli.
Selon le collectif Mayotte en action, d’autres actions sont prévues.
À noter qu’un rassemblement, à l’initiative d’un autre comité de soutien, s’est également tenu, ce samedi, à l’Étang du Gol à Saint-Louis, en soutien aux manifestants contre la vie chère à Mayotte.
Dans l’île aux parfums, la population proteste depuis trois semaines contre la vie chère. Les propositions en faveur d’une baisse des prix faites sur place par Marie Luce Penchard ce vendredi ont été jugées inacceptables par les manifestants. Ils l’ont huée pendant son discours. Ils ont également rejeté l’accord signé ce lundi entre FO et la grande distribution. La CGT et la CFDT ne sont pas signataires de ce protocole d’accord. Si les rassemblements ont cessé ce week-end, ils reprendront dès lundi.
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(Mon commentaire :Un mois après le début de la grève générale
derrière le drapeau bleu blanc rouge
présence symbolique du sec de la CGTR et d'(autres) personalités crypto PCR.
Une question : quelle action de la communauté et des militant-e-s comorien-ne-s de l'hexagone ?)
Octobre 2011 Manifestation des Mahorais à Saint-Denis La mobilisation de la communauté mahoraise se poursuit dans l’île. Ce samedi 22 octobre 2011, ils étaient près de 250 personnes à participer à une marche blanche à Saint-Denis, à l’appel du collectif Mayotte en action. Aux sons de chants et de prières, le cortège a défilé du front de mer jusqu’à l’aire de pique-nique de la Jamaïque. Ils rendaient ainsi hommage à Ali El Anziz, mort ce mercredi 19 octobre, au cours d’affrontements entre la police et les manifestants contre la vie chère, mais aussi aux autres blessés, dont « on n’en parle pas ».
La marche blanche a débuté, ce samedi vers 10h30, par une prière. Mains au ciel, le cortège des 250 personnes, a ensuite sillonné le long du front de mer de Saint-Denis aux sons de chansons mahoraises afin de saluer la mémoire d’Ali El Anziz. En tête de cortège, un des participants brandissait le drapeau français. La marche blanche s’est ensuite arrêtée à l’aire de pique-nique de la Jamaïque.
Ivan Hoareau, secrétaire général de la CGTR, Jean-Hugues Ratenon, président de l’ARCP (Alliance des Réunionnais contre la pauvreté), Gilles Leperlier, président de l’AJFER (Alliance des jeunes pour la formation et l’emploi à La Réunion) ou encore Samuel Mouen, président de l’Amicale des amis de l’Afrique étaient également présents à la manifestation.
À l’aire de pique-nique de la Jamaïque, ils ont tour à tour pris la parole, sous les applaudissements des participants à la manifestation, apportant leur « soutien » à la famille d’Ali El Anziz et à la population mahoraise. Tous soulignent le « combat commun », à La Réunion et à Mayotte, contre la vie chère. « La situation à Mayotte est la même que nous avons rencontrée en 2009. Une situation plus grave à Mayotte mais la même situation de monopole avec les mêmes profiteurs, les mêmes adversaires », a ainsi déclaré le secrétaire général de la CGTR aux manifestants.
Pour Amina Djoumoi, membre du collectif Mayotte en action, cette marche blanche était « l’occasion de sensibiliser » associations mahoraises, la communauté mahoraise mais aussi les Réunionnais sur les manifestations contre la vie chère à Mayotte. Elle les a appelé également à être « acteurs ». « Aujourd’hui, c’est un grand pas pour Mayotte et La Réunion », a-t-elle commenté dans l’émotion, se félicitant de la « mobilisation » de ce samedi. Elle ajoute : « Certains parlent de récupération politique, je réponds que nous récupérons ce que nous voulons mais qu’on aide avant tout Mayotte à sortir de ce conflit ».
Le cortège des participants à la marche blanche s’est ensuite recueilli.
Selon le collectif Mayotte en action, d’autres actions sont prévues.
À noter qu’un rassemblement, à l’initiative d’un autre comité de soutien, s’est également tenu, ce samedi, à l’Étang du Gol à Saint-Louis, en soutien aux manifestants contre la vie chère à Mayotte.
Dans l’île aux parfums, la population proteste depuis trois semaines contre la vie chère. Les propositions en faveur d’une baisse des prix faites sur place par Marie Luce Penchard ce vendredi ont été jugées inacceptables par les manifestants. Ils l’ont huée pendant son discours. Ils ont également rejeté l’accord signé ce lundi entre FO et la grande distribution. La CGT et la CFDT ne sont pas signataires de ce protocole d’accord. Si les rassemblements ont cessé ce week-end, ils reprendront dès lundi.
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GGrun- Messages : 311
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Re: Mayotte
Alors que depuis plus de trois semaines les habitants de Mayotte protestent contre la vie chère, la seule réponse du pouvoir a été la répression. Un homme de 39 ans a été tué. Les forces de répression ont été renforcées contre la mobilisation populaire.
Face à une telle situation inacceptable, les Alternatifs, Europe Ecologie- les Verts, la Fase, la Gauche Unitaire, Lutte Ouvrière, le NPA ,le Parti Communiste, le Parti de Gauche, ont décidé de faire connaître leur condamnation de l'attitude du gouvernement.
Une délégation de représentant(e)s de nos organisations se rendra au ministère de l'Outre Mer (27 rue Oudinot Paris VIIe - Métro Saint François Xavier ligne 13) le lundi 24 octobre à 15 heures.
Nous entendons faire connaître à Mme Marie-Luce Penchard, ministre de l'Outre Mer, notre solidarité avec la lutte du peuple de Mayotte contre l'austérité et exiger la fin immédiate de la répression. Nous appelons à un rassemblement de solidarité.
Ont d’ores et déjà annoncé leur participation : Roland Merieux ( les Alternatifs), Esther Benbassa, sénatrice( EE-V), Clementine Autain ( Fase), Michelle Ernis et Alain Faradji (GU), Arlette Laguiller et Michel Rodinson (LO), Christine Poupin, Myriam Martin et Olivier Besancenot (NPA), Jean-Louis Le Moing (PCF), Martine Billard, députée, et Eric Coquerel (PG).
Face à une telle situation inacceptable, les Alternatifs, Europe Ecologie- les Verts, la Fase, la Gauche Unitaire, Lutte Ouvrière, le NPA ,le Parti Communiste, le Parti de Gauche, ont décidé de faire connaître leur condamnation de l'attitude du gouvernement.
Une délégation de représentant(e)s de nos organisations se rendra au ministère de l'Outre Mer (27 rue Oudinot Paris VIIe - Métro Saint François Xavier ligne 13) le lundi 24 octobre à 15 heures.
Nous entendons faire connaître à Mme Marie-Luce Penchard, ministre de l'Outre Mer, notre solidarité avec la lutte du peuple de Mayotte contre l'austérité et exiger la fin immédiate de la répression. Nous appelons à un rassemblement de solidarité.
Ont d’ores et déjà annoncé leur participation : Roland Merieux ( les Alternatifs), Esther Benbassa, sénatrice( EE-V), Clementine Autain ( Fase), Michelle Ernis et Alain Faradji (GU), Arlette Laguiller et Michel Rodinson (LO), Christine Poupin, Myriam Martin et Olivier Besancenot (NPA), Jean-Louis Le Moing (PCF), Martine Billard, députée, et Eric Coquerel (PG).
gérard menvussa- Messages : 6658
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Mayotte : le NPA doit être à l’initiative d’une...
Mayotte : le NPA doit être à l’initiative d’une mobilisation anticolonialiste et anti-impérialiste unitaire maintenant !
Par Christian Faucomprez
Une colonie française dans l’Océan indien
Mayotte est constituée de 2 îles de l’archipel des Comores, situé au nord-ouest de Madagascar, dans l’Océan indien. Département français depuis le 31 mars 2011, elle est composée de 19 cantons et 17 communes. Sa population est de 200.000 habitants, pour une superficie de 376 Km2. Mayotte est constituée de 2 îles principales : Grande Terre et Petite Terre. Elle fut acquise par la France en 1841. En 1974, la France organisa aux Comores un référendum sur l’indépendance de l’archipel. Contrairement aux habitants des autres îles qui accédèrent à l’indépendance, les Mahorais votèrent pour le maintien au sein de la république française. Un second référendum à Mayotte, en 1976, confirma ce résultat à 99,4% des votants. Néanmoins, l’Union des Comores continue de revendiquer Mayotte.
Un département de seconde zone en butte à la répression depuis plus d’un mois
Les moyens de subsistance traditionnels des Mahorais (agriculture vivrière et pêche) ont été détruits par la mondialisation capitaliste. Actuellement, la population est entièrement dépendante de la France : le monopole des grands groupes capitalistes, sur la grande distribution et l’importation des marchandises, entretient la vie chère. Le chômage est massif : sur 200.000 habitants, on ne compte que 35.000 salariés.
Mayotte est devenue département français suite au référendum de 2009 qui a vu la presse locale, inféodée aux intérêts coloniaux français, jouer sur les peurs des populations mahoraises et attiser les divisions entre les mahorais et les autres comoriens. Ce référendum était illégal, même du point de vue du droit bourgeois international, les Comores constituant une entité territoriale
Egalité avec la république française ? Pour y répondre, il suffit de citer trois exemples. A Mayotte, le RSA devrait être appliqué en janvier 2012, mais son montant sera 4 fois moindre qu’en métropole. Les chômeurs ne sont pas indemnisés et le SMIC local n’est que de 85% du SMIC métropolitain. Sous prétexte de lutter contre une immigration illégale, la militarisation de l’île ne cesse d’augmenter. L’instauration du visa Balladur-Pasqua, en 1995, contre l’immigration clandestine des comoriens et des africains continentaux, a causé la mort de 3.000 à 10.000 d’entre eux, noyés dans des embarcations de fortune. Avec la départementalisation enfin, la « régularisation foncière » impose aux habitants mahorais de la zone côtière de racheter le titre de propriété des terrains qui leur appartenaient. Des milliers de familles vont être expropriées et la propriété foncière va être transférée à ceux qui ont les moyens de racheter les titres, à un prix déterminé par……… « France Domaine », service de l’Etat français. La population de Mayotte mène, depuis le 27 septembre, une lutte très dure : manifestations, grèves, émeutes, occupations d’usines, prise d’assaut de commerces. Initialement appelé par les syndicats (CGT, CFDT, puis FO et la CGC), le mouvement a largement dépassé les directions syndicales. Il est devenu un mouvement de masse embrasant toute l’île. L’axe revendicatif est constitué par l’exigence de la baisse des prix des produits de première nécessité. Mais, au-delà de cette revendication immédiate, c’est bien la domination coloniale qui est en cause à travers la lutte des mahorais.
Face à la mobilisation des mahorais, l’Etat colonial réprime dans le sang : un enfant de neuf ans a perdu un œil et un manifestant est mort. Les forces de répression, CRS et gardes mobiles, sont envoyées en masse, de la métropole et de la Réunion. Cette répression a pour but de garantir les intérêts coloniaux de l’état français dans l’archipel des Comores et d’assurer une présence dans l’océan indien, non loin de l’Afrique des grands lacs.
Pour une mobilisation unitaire, anticolonialiste et anti-impérialiste, en solidarité avec révolte à Mayotte
Depuis le début de la mobilisation, les organisations du mouvement ouvrier français, y compris l’extrême gauche, ont été honteusement discrètes. Que dire de la « délégation des partis de la gauche française », le 24 octobre au ministère de l’outre-mer à laquelle TEAN fait pourtant allusion en page 10 du numéro 121 ? Une poignée de militants, une quinzaine tout au plus, était présents pour accompagner Olivier Besancenot, Arlette Laguiller et Clémentine Autin venus demander notamment que « des négociations sérieuses soient ouvertes, sans délais, pour examiner (sic !) les revendications économiques et sociales exprimées par le peuple mahorais ». Et cela, à 15 heures, un lundi de congés scolaires, sans qu’aucun média militant ne soit alerté (aucune annonce, même sur démosphère), alors que la mobilisation à Mayotte a commencé le 27 septembre ! Dans le même numéro de TEAN on peut lire que « si la répression devait perdurer (sic !), le NPA fera dans les prochains jours une proposition unitaire d’un rassemblement de protestation et de solidarité avec le peuple mahorais. ». Mobiliser tout le parti pour mener le combat unitaire pour une réaction militante la plus large possible contre notre propre impérialisme, voilà la tâche élémentaire et prioritaire d’une direction anticapitaliste et anti impérialiste digne de ce nom !
Après la dérive politique, attentiste dans le meilleur des cas, qui a été celle de l’extrême gauche face à la guerre en Libye, il est urgent de faire entendre la voix de la solidarité internationaliste avec les travailleurs et le peuple mahorais en lutte ! Nombreux sont ceux qui ont commencé à le faire entendre dans le parti. C’est en ce sens que les camarades du comité de Saint-Quentin-en-Yvelines ont fait parvenir le 17 octobre une motion au CE portant sur trois points : « l’organisation d’un meeting parisien avec Philippe Poutou, en solidarité avec les milliers de mahorais mobilisés depuis 3 semaines contre la vie chère et la répression [l’organisation d’autres meetings en province, notamment à Marseille, où vit la première communauté mahoraise et comorienne hors des Comores, est bien sûr souhaitable], l’édition d’une affiche affirmant la solidarité du NPA avec le peuple mahorais en lutte ainsi que la mise à l’ordre du jour de la solidarité financière avec les grévistes et réflexion sur toute autre forme de solidarité possible ».
Il faut maintenant agir vite. Les Mahorais n’ont plus de nourriture. Ils sont en butte à une répression féroce.
Notre solidarité active est, pour eux, une question vitale.
29/10/11
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Site du Courant Communiste Révolutionnaire : http://www.ccr4.org/
Tous les nouveaux articles du CCR :
-Les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Européenne mènent l’Europe à la catastrophe
-Grèce : C’est la poussée de la classe ouvrière qui est derrière la crise politique
-Les p’tits papiers et le contrôle ouvrier…
-Solidarité internationale : Vive la lutte des travailleuses et des travailleurs de M Real de Alizay ! (Motion de solidarité des ouvriers de Zanon)
-PSA : la guerre est déclarée : il faut se mettre en ordre de bataille !
-Mayotte : le NPA doit être à l’initiative d’une mobilisation anticolonialiste et anti-impérialiste unitaire maintenant !
-Double défaite pour Evo Morales et son gouvernement
-Les soit-disant conflits confessionnels en Egypte ou le parti pris des medias français
-La victoire de Cristina Kirchner et le score électoral de l’extrême gauche
Par Christian Faucomprez
Une colonie française dans l’Océan indien
Mayotte est constituée de 2 îles de l’archipel des Comores, situé au nord-ouest de Madagascar, dans l’Océan indien. Département français depuis le 31 mars 2011, elle est composée de 19 cantons et 17 communes. Sa population est de 200.000 habitants, pour une superficie de 376 Km2. Mayotte est constituée de 2 îles principales : Grande Terre et Petite Terre. Elle fut acquise par la France en 1841. En 1974, la France organisa aux Comores un référendum sur l’indépendance de l’archipel. Contrairement aux habitants des autres îles qui accédèrent à l’indépendance, les Mahorais votèrent pour le maintien au sein de la république française. Un second référendum à Mayotte, en 1976, confirma ce résultat à 99,4% des votants. Néanmoins, l’Union des Comores continue de revendiquer Mayotte.
Un département de seconde zone en butte à la répression depuis plus d’un mois
Les moyens de subsistance traditionnels des Mahorais (agriculture vivrière et pêche) ont été détruits par la mondialisation capitaliste. Actuellement, la population est entièrement dépendante de la France : le monopole des grands groupes capitalistes, sur la grande distribution et l’importation des marchandises, entretient la vie chère. Le chômage est massif : sur 200.000 habitants, on ne compte que 35.000 salariés.
Mayotte est devenue département français suite au référendum de 2009 qui a vu la presse locale, inféodée aux intérêts coloniaux français, jouer sur les peurs des populations mahoraises et attiser les divisions entre les mahorais et les autres comoriens. Ce référendum était illégal, même du point de vue du droit bourgeois international, les Comores constituant une entité territoriale
Egalité avec la république française ? Pour y répondre, il suffit de citer trois exemples. A Mayotte, le RSA devrait être appliqué en janvier 2012, mais son montant sera 4 fois moindre qu’en métropole. Les chômeurs ne sont pas indemnisés et le SMIC local n’est que de 85% du SMIC métropolitain. Sous prétexte de lutter contre une immigration illégale, la militarisation de l’île ne cesse d’augmenter. L’instauration du visa Balladur-Pasqua, en 1995, contre l’immigration clandestine des comoriens et des africains continentaux, a causé la mort de 3.000 à 10.000 d’entre eux, noyés dans des embarcations de fortune. Avec la départementalisation enfin, la « régularisation foncière » impose aux habitants mahorais de la zone côtière de racheter le titre de propriété des terrains qui leur appartenaient. Des milliers de familles vont être expropriées et la propriété foncière va être transférée à ceux qui ont les moyens de racheter les titres, à un prix déterminé par……… « France Domaine », service de l’Etat français. La population de Mayotte mène, depuis le 27 septembre, une lutte très dure : manifestations, grèves, émeutes, occupations d’usines, prise d’assaut de commerces. Initialement appelé par les syndicats (CGT, CFDT, puis FO et la CGC), le mouvement a largement dépassé les directions syndicales. Il est devenu un mouvement de masse embrasant toute l’île. L’axe revendicatif est constitué par l’exigence de la baisse des prix des produits de première nécessité. Mais, au-delà de cette revendication immédiate, c’est bien la domination coloniale qui est en cause à travers la lutte des mahorais.
Face à la mobilisation des mahorais, l’Etat colonial réprime dans le sang : un enfant de neuf ans a perdu un œil et un manifestant est mort. Les forces de répression, CRS et gardes mobiles, sont envoyées en masse, de la métropole et de la Réunion. Cette répression a pour but de garantir les intérêts coloniaux de l’état français dans l’archipel des Comores et d’assurer une présence dans l’océan indien, non loin de l’Afrique des grands lacs.
Pour une mobilisation unitaire, anticolonialiste et anti-impérialiste, en solidarité avec révolte à Mayotte
Depuis le début de la mobilisation, les organisations du mouvement ouvrier français, y compris l’extrême gauche, ont été honteusement discrètes. Que dire de la « délégation des partis de la gauche française », le 24 octobre au ministère de l’outre-mer à laquelle TEAN fait pourtant allusion en page 10 du numéro 121 ? Une poignée de militants, une quinzaine tout au plus, était présents pour accompagner Olivier Besancenot, Arlette Laguiller et Clémentine Autin venus demander notamment que « des négociations sérieuses soient ouvertes, sans délais, pour examiner (sic !) les revendications économiques et sociales exprimées par le peuple mahorais ». Et cela, à 15 heures, un lundi de congés scolaires, sans qu’aucun média militant ne soit alerté (aucune annonce, même sur démosphère), alors que la mobilisation à Mayotte a commencé le 27 septembre ! Dans le même numéro de TEAN on peut lire que « si la répression devait perdurer (sic !), le NPA fera dans les prochains jours une proposition unitaire d’un rassemblement de protestation et de solidarité avec le peuple mahorais. ». Mobiliser tout le parti pour mener le combat unitaire pour une réaction militante la plus large possible contre notre propre impérialisme, voilà la tâche élémentaire et prioritaire d’une direction anticapitaliste et anti impérialiste digne de ce nom !
Après la dérive politique, attentiste dans le meilleur des cas, qui a été celle de l’extrême gauche face à la guerre en Libye, il est urgent de faire entendre la voix de la solidarité internationaliste avec les travailleurs et le peuple mahorais en lutte ! Nombreux sont ceux qui ont commencé à le faire entendre dans le parti. C’est en ce sens que les camarades du comité de Saint-Quentin-en-Yvelines ont fait parvenir le 17 octobre une motion au CE portant sur trois points : « l’organisation d’un meeting parisien avec Philippe Poutou, en solidarité avec les milliers de mahorais mobilisés depuis 3 semaines contre la vie chère et la répression [l’organisation d’autres meetings en province, notamment à Marseille, où vit la première communauté mahoraise et comorienne hors des Comores, est bien sûr souhaitable], l’édition d’une affiche affirmant la solidarité du NPA avec le peuple mahorais en lutte ainsi que la mise à l’ordre du jour de la solidarité financière avec les grévistes et réflexion sur toute autre forme de solidarité possible ».
Il faut maintenant agir vite. Les Mahorais n’ont plus de nourriture. Ils sont en butte à une répression féroce.
Notre solidarité active est, pour eux, une question vitale.
29/10/11
------------------------------------
Site du Courant Communiste Révolutionnaire : http://www.ccr4.org/
Tous les nouveaux articles du CCR :
-Les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Européenne mènent l’Europe à la catastrophe
-Grèce : C’est la poussée de la classe ouvrière qui est derrière la crise politique
-Les p’tits papiers et le contrôle ouvrier…
-Solidarité internationale : Vive la lutte des travailleuses et des travailleurs de M Real de Alizay ! (Motion de solidarité des ouvriers de Zanon)
-PSA : la guerre est déclarée : il faut se mettre en ordre de bataille !
-Mayotte : le NPA doit être à l’initiative d’une mobilisation anticolonialiste et anti-impérialiste unitaire maintenant !
-Double défaite pour Evo Morales et son gouvernement
-Les soit-disant conflits confessionnels en Egypte ou le parti pris des medias français
-La victoire de Cristina Kirchner et le score électoral de l’extrême gauche
CCR- Messages : 168
Date d'inscription : 12/05/2011
Re: Mayotte
Le changement de statut de Mayotte a attiré l'attention des médias nationaux et le dernier naufrage de kwassa est à l'origine de nombreuses réactions.
Le 23 février 2011, une manifestation « pour le respect des droits » et en hommage aux naufragés avait regroupé plus de 1.000 personnes
© E.T./Malango
Si pendant de nombreuses années, les accidents de kwassa ont eu lieu dans le plus grand silence médiatique, au niveau national, ce n'est plus le cas aujourd'hui et le communiqué de l'AFP annonçant le naufrage de samedi dernier a été repris par une grande partie de la presse, provoquant plusieurs réactions.
Le HCR (l'agence des Nations Unies pour les réfugiés) considère que «cette tragédie illustre à nouveau les dangers auxquels sont confrontées des personnes poussées à prendre des décisions désespérées pour échapper à la pauvreté, au conflit et à la persécution». «Comme en mer Méditerranée et dans le golfe d'Aden, les eaux entourant Mayotte sont le théâtre de traversées clandestines de migrants et réfugiés en quête d'une vie meilleure ou d'une protection contre la persécution et la guerre», a-t-il ajouté. Il constate malgré tout que « les demandeurs d'asile comptent pour une petite partie de ces mouvements et leur nombre n'a cessé d'augmenter ces deux dernières années ».
L'année dernière, quelque 1200 demandes d'asile ont été enregistrées à Mayotte, soit 41 % de plus qu'en 2010. Un chiffre qui est à mettre en perspective avec les 26.000 reconduites à la frontière qui ont été opérées sur la même période. La majeure partie des requérants sont originaires de l'Union des Comores (90 %). Pour le reste, il s'agit de ressortissants de la République démocratique du Congo, de Madagascar, du Rwanda et du Burundi. Le HCR souligne que l'ensemble des contrôles aux frontières, « y compris les départements et territoires français d'Outre-Mer », et autres mesures doit permettre d'identifier les personnes en
quête d'une protection contre la persécution et le conflit et que ces personnes aient accès à la procédure pour évaluer leurs besoins.
De son côté la LDH (ligue des droits de l'homme) affirme que « le droit à Mayotte est dérogatoire et qu’on y applique une réglementation qui n’a rien à voir avec la loi commune » pour expliquer que « les personnes embarquées sur ce « kwassa » sont celles auxquelles un simple accès au droit a été refusé ». Elle dénonce également le nombre insuffisant « de personnels suffisamment qualifiés (...) pour traiter leur demande » et s'en prend au « mur de radars [qui] ne laisse de passages que dans les zones les plus dangereuses où viennent se disloquer les barques sans que rien ne change dans la politique et le droit, loin, si loin de la France ». La LDH s'est donc adressée au nouveau ministre des outremers, Victorin Lurel « pour qu’il entame une approche, par les droits, de la situation mahoraise ».
Le NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste) demande au gouvernement « l'annulation du décret Balladur, l'arrêt de toutes les expulsions et de tout statut d'exception à Mayotte, la reconnaissance de l'intégrité territoriale des Comores permettant la libre circulation entre toutes les îles ».
A Mayotte, les Indignés « exigent l'arrêt pur et simple du Visa Balladur », dénoncent « l'Etat français qui commandite depuis 17ans, avec la complicité de l’Etat comorien, des homicides avec préméditation » et appellent à « une action coup d'éclat devant la Préfecture le vendredi 25 mai à 7H00 précise ». ■
Le 23 février 2011, une manifestation « pour le respect des droits » et en hommage aux naufragés avait regroupé plus de 1.000 personnes
© E.T./Malango
Si pendant de nombreuses années, les accidents de kwassa ont eu lieu dans le plus grand silence médiatique, au niveau national, ce n'est plus le cas aujourd'hui et le communiqué de l'AFP annonçant le naufrage de samedi dernier a été repris par une grande partie de la presse, provoquant plusieurs réactions.
Le HCR (l'agence des Nations Unies pour les réfugiés) considère que «cette tragédie illustre à nouveau les dangers auxquels sont confrontées des personnes poussées à prendre des décisions désespérées pour échapper à la pauvreté, au conflit et à la persécution». «Comme en mer Méditerranée et dans le golfe d'Aden, les eaux entourant Mayotte sont le théâtre de traversées clandestines de migrants et réfugiés en quête d'une vie meilleure ou d'une protection contre la persécution et la guerre», a-t-il ajouté. Il constate malgré tout que « les demandeurs d'asile comptent pour une petite partie de ces mouvements et leur nombre n'a cessé d'augmenter ces deux dernières années ».
L'année dernière, quelque 1200 demandes d'asile ont été enregistrées à Mayotte, soit 41 % de plus qu'en 2010. Un chiffre qui est à mettre en perspective avec les 26.000 reconduites à la frontière qui ont été opérées sur la même période. La majeure partie des requérants sont originaires de l'Union des Comores (90 %). Pour le reste, il s'agit de ressortissants de la République démocratique du Congo, de Madagascar, du Rwanda et du Burundi. Le HCR souligne que l'ensemble des contrôles aux frontières, « y compris les départements et territoires français d'Outre-Mer », et autres mesures doit permettre d'identifier les personnes en
quête d'une protection contre la persécution et le conflit et que ces personnes aient accès à la procédure pour évaluer leurs besoins.
De son côté la LDH (ligue des droits de l'homme) affirme que « le droit à Mayotte est dérogatoire et qu’on y applique une réglementation qui n’a rien à voir avec la loi commune » pour expliquer que « les personnes embarquées sur ce « kwassa » sont celles auxquelles un simple accès au droit a été refusé ». Elle dénonce également le nombre insuffisant « de personnels suffisamment qualifiés (...) pour traiter leur demande » et s'en prend au « mur de radars [qui] ne laisse de passages que dans les zones les plus dangereuses où viennent se disloquer les barques sans que rien ne change dans la politique et le droit, loin, si loin de la France ». La LDH s'est donc adressée au nouveau ministre des outremers, Victorin Lurel « pour qu’il entame une approche, par les droits, de la situation mahoraise ».
Le NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste) demande au gouvernement « l'annulation du décret Balladur, l'arrêt de toutes les expulsions et de tout statut d'exception à Mayotte, la reconnaissance de l'intégrité territoriale des Comores permettant la libre circulation entre toutes les îles ».
A Mayotte, les Indignés « exigent l'arrêt pur et simple du Visa Balladur », dénoncent « l'Etat français qui commandite depuis 17ans, avec la complicité de l’Etat comorien, des homicides avec préméditation » et appellent à « une action coup d'éclat devant la Préfecture le vendredi 25 mai à 7H00 précise ». ■
GGrun- Messages : 311
Date d'inscription : 24/12/2010
Age : 56
Océn Indien Mayotte
Une enquête ouverte après le décès d'un bébé au centre de rétention de Mayotte
LE MONDE | 17.08.2012 à 10h51
Par Elise Vincent
Un nourrisson âgé de deux mois est mort, dans la nuit du 15 au 16 août, au centre de rétention administrative de l'île de Mayotte, au large de Madagascar, après plusieurs heures de voyage en mer depuis les Comores. Une enquête judiciaire a été ouverte et une autopsie devait être réalisée, vendredi 17 août, "afin de vérifier l'existence ou non d'antécédents médicaux et de cerner l'impact éventuel des conditions éprouvantes" de la traversée, a indiqué le ministère de l'intérieur dans un communiqué.
D'après le parquet de Mayotte, le nourrisson et sa mère étaient arrivés avec l'une des nombreuses embarcations de fortune, les "kwassa-kwassa", dans lesquelles s'entassent la plupart des candidats à l'immigration. Le bébé et sa mère avaient été interceptés par la gendarmerie maritime vers 1 heure du matin dans ce bateau aux côtés de 26 autres passagers.
A leur descente à terre, comme le veut le protocole, le nourrisson, sa mère et les 26 autres personnes avaient bénéficié d'une visite médicale au centre hospitalier de Mayotte. Ils avaient ensuite été acheminés vers le centre de rétention administrative (CRA). C'est en se levant, le matin, vers 7 h 30, que la mère a constaté que son enfant ne se réveillait pas. Elle a alors alerté la police aux frontières qui surveille le centre. Les pompiers de la caserne située juste en face sont intervenus. Un médecin a tenté de ranimer l'enfant. Mais sans succès.
La mort du nourrisson intervient alors que le ministre de l'intérieur, Manuel Valls, a annoncé, en juin, vouloir améliorer les conditions de rétention dans le CRA de Mayotte, unanimement considéré, depuis dix ans, comme inadapté au transit de plusieurs milliers d'immigrés en situation irrégulière chaque année. La Place Beauvau et le ministère des Outre-mer ont, à ce titre, confié une "mission d'évaluation" au conseiller d'Etat Alain Christnacht.
Le décès du bébé fait aussi écho à la décision, le 7 juillet, du ministère de l'intérieur, de suspendre le placement en rétention systématique des familles avec enfants mineurs. Le champ d'application de la circulaire est toutefois limité à la métropole car Mayotte n'est pas soumis au régime commun en matière de droit des étrangers. Une restriction qui suscite la colère des associations de défense des étrangers.
Lire l'article du Monde sur la fin de la rétention des familles avec enfants mineurs
L'île de Mayotte comptabilise en effet à elle seule presque autant d'expulsions par an que la métropole. En 2010, il y a eu environ 26000 reconduites à la frontière depuis Mayotte –surtout vers les Comores– contre 28000 en métropole. Parmi celles-ci: 6 400 mineurs, contre 356 enfants placés en rétention en métropole.
Le CRA de Mayotte ne dispose cependant que de 60 places et est "quotidiennement" en surcapacité, avec 140 personnes retenues à la fois, selon le dernier rapport des associations qui interviennent en rétention. A la différence de la métropole, aucun espace pour les familles n'est non plus aménagé. Et c'est souvent sur des "nattes à même le sol" que doivent patienter les étrangers en instance d'expulsion. La construction d'un nouveau CRA avec un espace pour les familles est prévue pour 2015.
Elise Vincent
LE MONDE | 17.08.2012 à 10h51
Par Elise Vincent
Un nourrisson âgé de deux mois est mort, dans la nuit du 15 au 16 août, au centre de rétention administrative de l'île de Mayotte, au large de Madagascar, après plusieurs heures de voyage en mer depuis les Comores. Une enquête judiciaire a été ouverte et une autopsie devait être réalisée, vendredi 17 août, "afin de vérifier l'existence ou non d'antécédents médicaux et de cerner l'impact éventuel des conditions éprouvantes" de la traversée, a indiqué le ministère de l'intérieur dans un communiqué.
D'après le parquet de Mayotte, le nourrisson et sa mère étaient arrivés avec l'une des nombreuses embarcations de fortune, les "kwassa-kwassa", dans lesquelles s'entassent la plupart des candidats à l'immigration. Le bébé et sa mère avaient été interceptés par la gendarmerie maritime vers 1 heure du matin dans ce bateau aux côtés de 26 autres passagers.
A leur descente à terre, comme le veut le protocole, le nourrisson, sa mère et les 26 autres personnes avaient bénéficié d'une visite médicale au centre hospitalier de Mayotte. Ils avaient ensuite été acheminés vers le centre de rétention administrative (CRA). C'est en se levant, le matin, vers 7 h 30, que la mère a constaté que son enfant ne se réveillait pas. Elle a alors alerté la police aux frontières qui surveille le centre. Les pompiers de la caserne située juste en face sont intervenus. Un médecin a tenté de ranimer l'enfant. Mais sans succès.
La mort du nourrisson intervient alors que le ministre de l'intérieur, Manuel Valls, a annoncé, en juin, vouloir améliorer les conditions de rétention dans le CRA de Mayotte, unanimement considéré, depuis dix ans, comme inadapté au transit de plusieurs milliers d'immigrés en situation irrégulière chaque année. La Place Beauvau et le ministère des Outre-mer ont, à ce titre, confié une "mission d'évaluation" au conseiller d'Etat Alain Christnacht.
Le décès du bébé fait aussi écho à la décision, le 7 juillet, du ministère de l'intérieur, de suspendre le placement en rétention systématique des familles avec enfants mineurs. Le champ d'application de la circulaire est toutefois limité à la métropole car Mayotte n'est pas soumis au régime commun en matière de droit des étrangers. Une restriction qui suscite la colère des associations de défense des étrangers.
Lire l'article du Monde sur la fin de la rétention des familles avec enfants mineurs
L'île de Mayotte comptabilise en effet à elle seule presque autant d'expulsions par an que la métropole. En 2010, il y a eu environ 26000 reconduites à la frontière depuis Mayotte –surtout vers les Comores– contre 28000 en métropole. Parmi celles-ci: 6 400 mineurs, contre 356 enfants placés en rétention en métropole.
Le CRA de Mayotte ne dispose cependant que de 60 places et est "quotidiennement" en surcapacité, avec 140 personnes retenues à la fois, selon le dernier rapport des associations qui interviennent en rétention. A la différence de la métropole, aucun espace pour les familles n'est non plus aménagé. Et c'est souvent sur des "nattes à même le sol" que doivent patienter les étrangers en instance d'expulsion. La construction d'un nouveau CRA avec un espace pour les familles est prévue pour 2015.
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