Travail le dimanche
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Re: Travail le dimanche
Aujourd'hui, encore un article assez pourri sur le sujet dans Rue 89, média (lié au Nouvel Observateur mais indépendant) qui défend pourtant assez souvent d'ordinaire des positions assez sympas, par exemple contre Valls en faveur des Roms, contre l'islamophobie etc.
Rue 89 interviewe un couple qui bosse chez Casto. Ils gagnent chacun 1200 € nets environ et la jeune femme 400 de plus par mois avec le boulot du dimanche. Ils expliquent donc qu'ils ne parviendront plus à payer les traites de leur appartement, qu'ils vont se serrer la ceinture etc. A aucun moment, Rue 89 n'émet l'idée que la solution, ce serait peut-être d'augmenter leurs salaires...
Rue 89 interviewe un couple qui bosse chez Casto. Ils gagnent chacun 1200 € nets environ et la jeune femme 400 de plus par mois avec le boulot du dimanche. Ils expliquent donc qu'ils ne parviendront plus à payer les traites de leur appartement, qu'ils vont se serrer la ceinture etc. A aucun moment, Rue 89 n'émet l'idée que la solution, ce serait peut-être d'augmenter leurs salaires...
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Travail le dimanche
Reflet d'une période : je me dit que sans problème, le dessin de Plantu, publié dans "Le Monde" aurait pu être publié à la une de "Minute" il y a quelques années.
mykha- Messages : 1079
Date d'inscription : 19/06/2013
Re: Travail le dimanche
Rien de nouveau, mais ça confirme que les patrons, eux, savent que la lutte de classe existe et qu'ils la mènent avec toujours autant d'ardeur.
http://www.humanite.fr/social-eco/c-est-castoche-de-casser-du-syndicat-chez-castoram-550225
mykha- Messages : 1079
Date d'inscription : 19/06/2013
Re: Travail le dimanche
Le paon ne fait pas la roue mais il ronfle rrrrrrrrrrrrrrzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Travail le dimanche
Hebdo L'Anticapitaliste - 211 (03/10/2013) NPA a écrit:Liberté du Medef contre droits des travailleurs
Mercredi 2 octobre 2013
Le Medef et ses divers relais se sont trouvés un nouveau combat : la liberté du travail. On a droit à un beau florilège d’arguments, de l’évolution sociétale à la défense intégriste de la liberté individuelle de travailler comme on veut et quand on veut...
Tout cela ne constitue qu’une nouvelle tentative de démolition du Code du travail. Déjà de nombreux dispositifs permettent aux entreprises de déroger au droit du travail et de faire travailler leurs salariéEs la nuit ou le dimanche, dans des secteurs aussi vitaux que la vente de produits de beauté ou les matériaux de bricolage. Certaines « petites » entreprises comme Sephora ou Leroy-Merlin instrumentalisent une minorité de leurs salariéEs pour réclamer la suppression de toute réglementation contraignante. Plus pragmatiques, le Medef et le gouvernement mais aussi certains dirigeants syndicaux comme Laurent Berger de la CFDT, proposent de ne pas toucher à la loi mais de laisser les accords locaux entre « partenaires sociaux » entériner la volonté patronale. Le gouvernement a mis en place une commission présidée par Bailly, ex-PDG de La Poste où il a géré, entre autres, les réorganisations et la flambée des suicides de salariéEs et dont on peut déjà prévoir les conclusions...
En fait de libertés pour les travailleurs, ce serait juste un recul de plus. Pour la majorité des salariéEs qui acceptent des horaires qui nuisent à leur santé et à leur vie sociale, la liberté se résume à un mot : le salaire. Dans le secteur de la distribution, beaucoup subissent des temps partiels imposés pour des salaires qui ne décollent pas du Smic horaire. Interdire le temps partiel imposé et augmenter le Smic à 1 700 euros net. Réduire le temps de travail pour partager le travail entre touTEs. Créer une allocation d’autonomie pour tous les jeunes en formation et en recherche d’emploi, leur évitant ainsi de devoir accepter n’importe quel petit boulot. Ces revendications supposent une rupture avec les politiques d’austérité qui permettent la flambée des profits de LVMH et autres groupes de la distribution. Elles sont la condition d’une réelle liberté pour touTEs les salariéEs : disposer de notre temps libre !
Cathy Billard
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
A savourer et faire circuler.
PROJET D’ARTICLE POUR « L’ENCYCLOPÉDIE AU XXIème SIÈCLE »
REPOS DOMINICAL,
par Bertrand Rouziès-Léonardi
http://www.pauljorion.com/blog/?p=58885
Je me contente ici de la conclusion
À partir d’ici, deux possibilités, comme dans le jeu du roman interactif :
- ou bien on abroge la loi de 1906 et l’on bricole, à partir des restes de la République, une République de zombies dont la sociabilité se résumera à l’anthropophagie marchande, pardon, à la satisfaction des intérêts communs conjoncturels ;
- ou bien on conserve le dimanche – ou tout autre jour de la semaine, si on trouve celui-là trop connoté – comme jour chômé, pleinement chômé, et 1) on réduit à quatre heures quotidiennes[6] le temps de travail officiel (aux salarié(e)s de se concerter pour organiser leur roulement en vue d’un service continu de telle heure à telle heure), 2) on réorganise, on revalorise et on rémunère mieux les métiers qui ne peuvent se caler sur un rythme régulier, 3) on augmente sensiblement les plus bas salaires.
Osons la seconde possibilité. Chiche. Gageons que le temps dégagé en semaine pour soi, pour les siens et/ou pour la collectivité dégonflera ce désir si impérieux de sacrifier au Veau d’Or tout ou partie de l’échappée dominicale.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Travail le dimanche
Acrimed : Travail le dimanche : une grand-messe médiatique
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Travail le dimanche
http://www.filpac.cgt.fr/spip.php?article5952
Ces patrons sociaux qui sponsorisent leurs salariés en lutte pour le travail du dimanche (Le Canard Enchaîné)
mercredi 16 octobre 2013
Financement de mouvements spontanés, de cours de communication, de pages de pub, de conseils d’avocats… Patrons bricoleurs et parfumeurs ne sont pas des lobbyistes du dimanche.
QUI a dit que la France était en retard en matière de dialogue social ? Depuis que certains veulent faire du dimanche un lundi et du week-end la semaine, il n’y a pas que le calendrier qui est cul par-dessus tête. Les rapports dans l’entreprise aussi.
Rapace et rapiat quand les salariés réclament une augmentation, le patronat n’hésite pas à banquer pour soutenir les revendications dominicales de certains. Une vraie révolution dans la lutte des classes que vient de déclencher le monde du bricolage via deux enseignes phares pourtant concurrentes : Leroy Merlin, propriété de la famille Mulliez, et Castorama, filiale du groupe british Kingfisher.
Pour résister à Bricorama, qui voulait les obliger, en novembre 2012, à fermer leurs magasins en Ile-de-France le dimanche, les deux chaînes ont ourdi leur contre-attaque. Et encouragé, en dépit de leur rivalité, leurs salariés à se regrouper dans une coordination tout à fait spontanée.
C’est ainsi que sont nés les Bricoleurs du dimanche, qui, depuis des semaines, manifestent contre le jugement du tribunal de commerce de Bobigny, obligeant Leroy Merlin et Castorama à fermer - le jour du Seigneur
- quinze magasins en région parisienne.
La base et le gratin
Les Bricoleurs ont défilé, le 2 octobre, devant Matignon avec du matériel premier choix : des banderoles de belle facture, c’est bien le moins, et, surtout, un beau slogan, « Yes weekend », dans des couleurs évocatrices de révolutions plus ou moins pacifistes
- orange et rouge. Sans oublier un emblème (un pinceau dans un poing levé), soit un sacré ripolinage de la faucille et du marteau du temps jadis. A se demander où ils sont allés chercher tout ça…
C’est simple : auprès d’une agence de communication qui avait l’habitude de travailler avec Leroy Merlin. Les Ateliers Corporate, dirigés par un ancien de Publicis, sont payés, depuis décembre, par la direction des deux entreprises pour assister les salariés en lutte.
Combien ? La direction de Leroy Merlin est aux abonnés absents, comme si elle ne boulonnait pas plus la semaine que le dimanche sur le sujet. Castorama est plus accueillant mais ne communique pas de chiffres, et Stéphane Attal, le directeur adjoint des Ateliers Corporate, a horreur de parler d’argent. « Je ne vous dirai pas combien je suis payé.
Ca ne nous plaît pas qu’on parle de nous, ça détourne de l’intérêt de l’action des travailleurs », dit-il. Ce grand pudique d’Attal reconnaît quand même qu’il « coordonne les actions des salariés, qui ne sont pas forcément de grands communicants ».
Mais, attention, son rôle est celui d’un accoucheur, pas d’un meneur : « On les a fait travailler, et ils ont choisi leurs slogans. Ils ont tout trouvé, on les a simplement aidés, en les faisant réfléchir. » En s’inspirant d’Obama, par exemple, un bricoleur américain de génie qui travaille à la Maison- Blanche. Et pourquoi pas de Hollande et de sa boîte à outils…
Les porte-parole du mouvement, un pour Leroy Merlin, un pour Casto, se sont aussi fait offrir des séances de « médiatraining » pour porter la bonne parole auprès des médias. Et la coordination possède sa page « Facebook », comme son adresse « Twitter », ces deux incontournables de la communication moderne. Une communication à la pointe, très pro, peut-être trop. Attal prend du recul.
« Une communication trop bien léchée, c’est peut-être une erreur », puisque ça donne du grain à moudre aux syndicats, qui critiquent cette alliance, contre nature, de la base et du gratin.
Une militante UMP au parfum
« Un chef de rayon n’a pas accès aux agences de com’, se défend Emily, responsable du rayon décoration intérieure à Castorama et porte ; parole des Bricoleurs. On a des intérêts communs avec la direction, mais on est chacun dans son coin. Elle n’assiste pas à nos réunions. On avait besoin d’un soutien financier, ils n’ont jamais dit non. »
Chez Casto, y a vraiment tout ce qu’il faut pour le salarié du dimanche… Idem chez le parfumeur Sephora, mais, cette fois, pour le salarié du soir qui veut pouvoir bosser tranquille jusqu’à minuit aux Champs- Elysées. Le groupe, filiale de LVMH, a gentiment mis à la disposition de ses employés en lutte sa direction de la communication interne.
« On ne peut pas écrire des discours pour les gens, ça se sait un jour ou l’autre, mais ils ont pu m’appeler. Le seul rôle que je peux avoir, c’est de les rassurer », explique Delphine Bouchez, sa chef. Sephora a aussi eu la chance de tomber sur des salariés aguerris à la prise de parole, comme Marie-Cécile Cerruti, employée des Champs-Elysées et invitée au « Grand Journal » de Canal Plus, qui s’est révélée être une militante UMP.
« On l’a découvert par hasard, on n’était pas super contents, mais c’est sa vie privée », se défend l’enseigne. Sephora a aussi dépêché son équipe spécialisée dans l’achat d’espace. De pleines pages de publicité (environ 80 000 euros chacune) ont été achetées dans la presse et payées par la direction. Les salariés ont une avocate pour les défendre, également rétribuée par la boîte, qui a elle-même pour conseil le cabinet Jeantet.
Enfin, Michel Calzaroni, as de la com’ qui supervise celle de Bernard Arnault et de LVMH, est aussi dans le coup. C’est ainsi que la lutte des classes se refait une beauté chez Sephora.
De la pure cosmétique, sans doute, mais bien bricolée par des directions d’entreprises qui ont su mettre leurs salariés au parfum nouveau de la cogestion des conflits. ■
par Jean-Michel Thénard
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
À propos de l’ouverture des magasins le dimanche
Le pouvoir d’achat des ménages ne dépend pas de l’horaire d’ouverture des commerces ; c’est une valeur fixe. Mais la répartition de cette valeur entre les commerces dépend étroitement des plages horaires d’ouverture. On voit donc que les commerces qui souhaitent ouvrir le dimanche demandent benoîtement à ce que leurs revenus augmentent… au détriment de ceux qui ne peuvent pas ouvrir. L’ouverture du dimanche favorise donc la concentration du capital. Chacun a à faire son choix : être pour ou contre l’ouverture le dimanche, c’est être pour ou contre la concentration du capital !
Prenons l’exemple de Bricorama. La célèbre chaîne de magasins de bricolage, qui n’a pas le droit d’ouvrir le dimanche en région parisienne, conteste que ses concurrents, Leroy-Merlin et Castorama, puissent le faire. L’affaire va en justice, et Bricorama perd ! Surprise ? Eh bien pas vraiment ! Il suffit de comparer les chiffres d’affaires : Bricorama : 732 millions d’euros ; Leroy-Merlin : 5,5 millards ; Castorama : 3,3 milliards ! Il est clair que pour la justice aussi, l’ouverture du dimanche est une question de concentration du capital… et elle est pour !
Mais ces questions d’ouverture du dimanche ont un autre volet, syndical celui-là, et il n’est pas très glorieux ! Certes, nombre de syndicats résistent, comme par exemple les cinq UL CGT du Bassin Minier Ouest. Mais où sont donc les confédérations ? Elles laissent, quasiment sans réagir, les patrons manipuler les salariés qui viennent dire : « on ne gagne pas beaucoup, alors travailler le dimanche, ça met du beurre dans les épinards ! ». Et ces étudiants d’expliquer devant des caméras compatissantes que « le dimanche, c’est le seul jour où on peut travailler… parce que les bourses ne volent pas très haut ! ». Et on voit des salariés, avec tee-shirts et banderoles fabriqués par le service com de la maison, manifester sur les Champs-Élysées. Il n’y a pas problème, là ? Les salaires bas, le temps partiel, les bourses de misère, ça ne demande pas une expression syndicale, des explications, des commentaires, une prise de position, une mobilisation ?
Les syndicats, et surtout leur direction, permettent d’intégrer le prolétariat dans la société capitaliste à travers des aménagements, et ce afin de contenir la colère des exploités. Pour Léon de Mattis, auteur de « mort à la démocratie », « le patronat et l’État se cherchent toujours des interlocuteurs pour représenter ceux qui luttent contre eux. Ils savent que c’est la meilleure manière d’en stériliser la puissance potentielle. Or, il n’y a aucune permission à demander avant de s’opposer en actes aux décrets du pouvoir qui nous oppresse. La sédition n’a pas besoin de se justifier. Elle est en elle-même sa propre justification ». Difficile de lui donner tort…
Prenons l’exemple de Bricorama. La célèbre chaîne de magasins de bricolage, qui n’a pas le droit d’ouvrir le dimanche en région parisienne, conteste que ses concurrents, Leroy-Merlin et Castorama, puissent le faire. L’affaire va en justice, et Bricorama perd ! Surprise ? Eh bien pas vraiment ! Il suffit de comparer les chiffres d’affaires : Bricorama : 732 millions d’euros ; Leroy-Merlin : 5,5 millards ; Castorama : 3,3 milliards ! Il est clair que pour la justice aussi, l’ouverture du dimanche est une question de concentration du capital… et elle est pour !
Mais ces questions d’ouverture du dimanche ont un autre volet, syndical celui-là, et il n’est pas très glorieux ! Certes, nombre de syndicats résistent, comme par exemple les cinq UL CGT du Bassin Minier Ouest. Mais où sont donc les confédérations ? Elles laissent, quasiment sans réagir, les patrons manipuler les salariés qui viennent dire : « on ne gagne pas beaucoup, alors travailler le dimanche, ça met du beurre dans les épinards ! ». Et ces étudiants d’expliquer devant des caméras compatissantes que « le dimanche, c’est le seul jour où on peut travailler… parce que les bourses ne volent pas très haut ! ». Et on voit des salariés, avec tee-shirts et banderoles fabriqués par le service com de la maison, manifester sur les Champs-Élysées. Il n’y a pas problème, là ? Les salaires bas, le temps partiel, les bourses de misère, ça ne demande pas une expression syndicale, des explications, des commentaires, une prise de position, une mobilisation ?
Les syndicats, et surtout leur direction, permettent d’intégrer le prolétariat dans la société capitaliste à travers des aménagements, et ce afin de contenir la colère des exploités. Pour Léon de Mattis, auteur de « mort à la démocratie », « le patronat et l’État se cherchent toujours des interlocuteurs pour représenter ceux qui luttent contre eux. Ils savent que c’est la meilleure manière d’en stériliser la puissance potentielle. Or, il n’y a aucune permission à demander avant de s’opposer en actes aux décrets du pouvoir qui nous oppresse. La sédition n’a pas besoin de se justifier. Elle est en elle-même sa propre justification ». Difficile de lui donner tort…
DR
http://www.resistance-politique.fr/article-a-propos-de-l-ouverture-des-magasins-le-dimanche-121022290.html
Re: Travail le dimanche
Sur le site de France Inter (30/12/2015) :
Ça me rappelle l'époque où je bossais comme vendeur dans une grosse librairie de Nancy... La directrice du personnel était assistée dans sa mission de garde-chiourme par la CFDT, seul syndicat de la boîte. Les vendeuses les plus anciennes, en plus d'être sur le plan humain de parfaites enflures, servaient de mouchards et faisaient remonter à la DRH tout ce qu'elles pouvaient remarquer chez les nouveaux employés. Par ailleurs, cela faisait déjà fort longtemps que ce commerce ouvrait les dimanches...
Autant dire qu'après avoir bossé là-dedans, je n'y ai plus jamais acheté le moindre bouquin !
Pour revenir à Zara, j'ignore dans quelles conditions a été organisée cette "consultation" du personnel. Mais il est triste de constater encore une fois l'individualisme qui sévit dans le monde du travail, en particulier dans le commerce, et notamment chez les jeunes salariés : "ma gueule d'abord", et tant pis si ce sont les conditions de travail et de vie de tous les travailleurs qui en prennent un coup...
Accord sur le travail dominical chez Inditex
La loi Macron prévoyait d’une possibilité pour les enseignes d’ouvrir le dimanche dans les zones touristiques internationales. Le groupe Inditex a conclu un accord avec les syndicats le 29 décembre 2015 : des magasins Zara, Bershka ou Oysho vont pouvoir ouvrir le dimanche.
Cet accord est négocié depuis le mois de novembre entre les syndicats et le groupe espagnol Inditex. La multinationale possède environ 400 enseignes en France, dont 45% à Paris : des magasins Zara, Pull and Bear, Bershka mais aussi Massimo et Oysho. Les 7500 salariés français de la multinationale ne sont pas concernés, seuls ceux de Paris le sont pour le moment.
Il prévoit d'abord le volontariat : les salariés seront consultés chaque semaine pour savoir s'ils souhaitent travailler les dimanches des deux semaines suivantes (car les plannings sont faits toutes les 2 semaines) et chez Zara ou Massimo Dutti les salariés sont trés nombreux à vouloir travailler le dimanche explique Imed Ben Ahmed le délégué syndical central CFDT : 87% des salariés concernés y sont favorables au point que l'accord prévoit de faire tourner les effectifs pour que chacun puisse travailler le dimanche.
Il faut que dire que la population est jeune souvent 24/25 ans et que les contre-parties sont importantes : une majoration de 110% du salaire, un jour à récupérer. Pour ceux qui ont des enfants, les frais de garde seront pris en charge le dimanche en soirée également. Les frais de taxi aussi pour ceux qui ne peuvent bénéficier des transports en commun. Cet accord qui entrera en vigeur dés le début de l'année procahine va en plus créer de l'emploi explique le délégué CFDT car l'expérience montre que dans chaque magasin ouvert le dimanche (il y en a déjà dans certaines zones) les effectifs ont augmenté de 20 % .
Par France Inter avec, Bruce de Galzain, | 30 Décembre 2015 à 17:25
Ça me rappelle l'époque où je bossais comme vendeur dans une grosse librairie de Nancy... La directrice du personnel était assistée dans sa mission de garde-chiourme par la CFDT, seul syndicat de la boîte. Les vendeuses les plus anciennes, en plus d'être sur le plan humain de parfaites enflures, servaient de mouchards et faisaient remonter à la DRH tout ce qu'elles pouvaient remarquer chez les nouveaux employés. Par ailleurs, cela faisait déjà fort longtemps que ce commerce ouvrait les dimanches...
Autant dire qu'après avoir bossé là-dedans, je n'y ai plus jamais acheté le moindre bouquin !
Pour revenir à Zara, j'ignore dans quelles conditions a été organisée cette "consultation" du personnel. Mais il est triste de constater encore une fois l'individualisme qui sévit dans le monde du travail, en particulier dans le commerce, et notamment chez les jeunes salariés : "ma gueule d'abord", et tant pis si ce sont les conditions de travail et de vie de tous les travailleurs qui en prennent un coup...
Byrrh- Messages : 1009
Date d'inscription : 12/09/2012
Re: Travail le dimanche
Cette analyse inédite rend compte d’une montée de la marée des grèves et luttes depuis le début de l’année: http://wp.me/p5oNrG-jXz
A faire circuler sans modération pour élever la détermination à en finir avec les casseurs pions du MEDEF
A faire circuler sans modération pour élever la détermination à en finir avec les casseurs pions du MEDEF
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
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