Pollution de l'eau par les nitrates d'origine agricole : marées vertes mortelles !
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Pollution de l'eau par les nitrates d'origine agricole : marées vertes mortelles !
http://www.cyberacteurs.org/cyberactions/presentation.php?id=329
Cyber action N° 422 : NITRATES NIDS D'ALGUES VERTES
Cyber action mise en ligne le 21/06/2011
Elle sera envoyée à : Ministre de l'Ecologie
Elle prendra fin le : 24/06/2011
Dans le plus grand secret des bureaux parisiens, les ministères de l'agriculture et de l'écologie viennent de concocter un double recul règlementaire concernant la prévention des pollutions de l'eau par les nitrates d'origine agricole.
[ 3 910 participations ]
explicatif
Des projets de décrets et d'arrêté, actuellement soumis à une consultation quasi confidentielle, prévoient :
- de relever le plafond d'épandage d'azote, fixé depuis 2001 à 170 kg par ha de surface épandable, à 170 kg d'azote par ha de surface agricole utile,
soit une augmentation de 20 à 40 % des quantités jusqu'ici autorisées !
- de modifier les normes d'excrétion d'azote pour les vaches laitières,
selon un système qui va favoriser les élevages intensifs nourris au maïs, et pénaliser les exploitations herbagères !
Au moment même où les algues vertes envahissent à nouveau nos plages et où la culture de maïs est mise en cause avec la sécheresse qui frappe de nombreux départements, il nous faut agir de toute urgence pour faire reculer ces projets effarants !
Vous trouverez copie de la lettre adressée au ministère de l'écologie et de la note d'analyse du projet sur le site inernet d'ERB.
Nous vous proposons de participer à la consultation
http://www.developpement-durable.gouv.fr/spip.php?page=article&id_article=23008
Madame, Monsieur
les projets que vous proposez conduisent à un recul de la politique de préservation de la ressource en eau :
Le passage de la limitation actuelle de 170 kg d’azote organique par ha de surface épandable, à 170 kg d’azote organique par ha de surface agricole utile, va permettre une nouvelle concentration des cheptels dans les zones vulnérables et aggraver les risques de fuites de nitrates vers les eaux. Elle va indirectement renforcer les excédents de phosphore à l’origine de l’eutrophisation des eaux douces, alors même que le SDAGE Loire Bretagne fixe comme objectif de « réduire les apports de phosphore diffus ».
Le relèvement des normes de production d’azote pour les bovins, dès lors qu’il n’est pas accompagné d’un relèvement de la limite des quantités d’azote épandues pour les exploitations herbagères, va gravement pénaliser ces systèmes. Cette mesure ne pourrait que contrarier la mise en oeuvre du plan de lutte contre les algues vertes qui retient parmi ses priorités, le développement des systèmes herbagers. Elle remettrait en cause la réussite de la mesure agri-environnementale « surfaces fourragères économes en intrants » .
Nous vous demandons donc de modifier ces projets pour ne pas affaiblir la protection indispensable de la ressource en eau et garantir l’efficacité des programmes engagés par l’Etat et les collectivités locales pour lutter contre les algues vertes.
Dernière édition par BouffonVert72 le Lun 25 Juil - 19:06, édité 1 fois
BouffonVert72- Messages : 1748
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les nitrates agricoles sont à l'origine des marées vertes !
http://www.lemonde.fr/planete/article/2011/07/14/algues-vertes-une-fuite-en-avant-qui-ne-s-attaque-pas-a-l-origine-du-mal_1548638_3244.html#xtor=AL-32280184
Algues vertes : "Une fuite en avant qui ne s'attaque pas à l'origine du mal"
| 14.07.11 | 11h30 • Mis à jour le 14.07.11 | 11h41
La prolifération d'algues vertes s'est accentuée ces derniers mois en Bretagne. Ici, la plage de Saint-Michel-en-Grève (Côtes-d'Armor), en juillet 2010.REUTERS / Stéphane Mahe
L'appui du monde agricole vaut-il une ou deux marées vertes ? Jeudi 7 juillet, Nicolas Sarkozy, s'exprimant sur le sujet des algues vertes lors d'une visite à Crozon (Finistère), refusait "de désigner des coupables, de montrer du doigt les agriculteurs", et dénonçait les "intégristes" de l'écologie.
Coïncidence malheureuse, le même jour, vient de révéler la préfecture des Côtes-d'Armor, deux marcassins étaient retrouvés morts sur la plage Saint-Maurice, à Morieux, envahie par une marée verte. Une plage aussitôt fermée en raison des poches de gaz toxique dans les amas d'algues vertes en décomposition.
Dopée par les rejets d'azote dus à l'agriculture et à l'élevage et par une météo favorable, la prolifération des algues vertes s'est accentuée cette saison : fin juin, 25 000 m3 avaient été ramassés en Bretagne, le double de juin 2010.
A Crozon, le chef de l'Etat a affirmé deux priorités pour enrayer le phénomène : le ramassage des algues et le développement de la méthanisation, qui transforme en biogaz le lisier riche en azote.
Une double erreur, selon Alain Menesguen, directeur de recherche à l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer). Ce spécialiste de la modélisation des écosystèmes marins côtiers a été l'un des premiers à démontrer la responsabilité des épandages agricoles dans la prolifération des algues vertes.
Avez-vous été surpris par les déclarations du chef de l'Etat ?
Alain Menesguen : C'est un discours un peu étonnant, parce qu'on pensait avoir enfin franchi un tournant en août 2009, lors de la visite du premier ministre, François Fillon, à Saint-Michel-en-Grève, après la mort d'un cheval. Pour la première fois, les services de l'Etat avaient alors reconnu officiellement que les nitrates agricoles étaient à l'origine des marées vertes.
Cette reconnaissance suit-elle les premières morts suspectes ?
Bien avant 2009, il y avait de nombreux cas de chiens trouvés morts sur des plages. Officiellement, ce n'était jamais dû aux algues vertes.
La responsabilité de l'agriculture est-elle une certitude ?
On a longtemps accusé les eaux urbaines, les stations d'épuration, les rejets de phosphate, ce qui a conduit l'administration à apporter de mauvaises réponses au problème pendant des années. Pourtant, nos travaux ont démontré, depuis 1988, qu'il faut trois conditions pour obtenir une marée verte : de la lumière, donc des eaux peu profondes; des courants faibles; enfin, beaucoup d'azote, dont se nourrissent ces algues.
Depuis cinquante ans, l'apport en azote des rivières bretonnes a fortement augmenté. Les recherches ont prouvé que de 90 % à 99 % des apports azotés venaient du lessivage des terres agricoles. Un tiers de cet azote agricole provient des engrais chimiques, un tiers des bovins, un tiers des élevages porcins et de la volaille.
Cette réalité est-elle désormais acceptée par le milieu agricole ?
Une fraction du monde agricole reste dans le déni. Ils ont recours à des explications surréalistes, assurant par exemple que ce sont les marées noires, comme celle de l'Amoco Cadiz, en 1978, qui ont créé les marées vertes en détruisant les bigorneaux mangeurs d'algues…
Le ramassage des algues est-il une solution durable ?
C'est ce qu'on fait depuis trente ans, aux frais du contribuable. Depuis deux ans, ce ramassage s'est intensifié. On traite le problème sanitaire en multipliant les engins sur les plages, mais c'est une fuite en avant qui ne s'attaque pas à l'origine du mal. Il n'y a aucune raison scientifique de penser que le phénomène va s'arrêter simplement en enlevant les algues.
La méthanisation du lisier peut-elle réduire les rejets d'azote ?
Non, absolument pas. Le méthane se compose d'un atome de carbone et de quatre atomes d'hydrogène, il ne contient pas d'azote ! La méthanisation extrait le carbone du lisier pour produire du biogaz, mais l'intégralité de l'azote se retrouve dans le résidu liquide répandu dans les champs.
La méthanisation peut même accroître la quantité finale d'azote, car on ajoute des végétaux pour améliorer le processus… La seule vraie solution, c'est d'émettre moins d'azote à la source.
Quelle réduction dans les taux de nitrate est nécessaire à l'éradication des marées vertes ?
Les scientifiques estiment à 2 ou 3 mg/l la quantité "naturelle" de nitrate dans les rivières bretonnes. En 1971, date des premières mesures, on était déjà à 4,4 mg/l.
Aujourd'hui on atteint 30 mg/l en moyenne. Chaque année, c'est l'équivalent d'un Amoco Cadiz de nitrates qui se déverse sur les côtes bretonnes ! C'est désagréable à entendre, mais redescendre à 20 mg/l n'aura aucun effet sur les marées vertes. Il faudra passer sous la barre des 10 mg/l pour commencer à rendre la quantité d'algues vertes acceptable. Cela demande un effort considérable.
Propos recueillis par Grégoire Allix
L'Anses conseille le port de masques et de détecteurs
Gaz toxiques
Dans un avis rendu public le 7 juillet, l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) dénombre une trentaine de gaz dégagés par la putréfaction des algues vertes : sulfure d'hydrogène, ammoniaque, formaldéhyde…
Ramassage
Selon le rapport, le ramassage, le transport et le traitement des algues doivent être effectués au maximum "quarante-huitheures après échouage" pour éviter la putréfaction : au-delà, des "poches de gaz" dangereuses peuvent se former.
Equipement
L'Anses suggère de "privilégier un ramassage mécanique" où le travailleur est exposé à distance. Et recommande "le port d'un détecteur individuel portatif de sulfure d'hydrogène" et de masques respiratoires.
Article paru dans l'édition du 15.07.11
BouffonVert72- Messages : 1748
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Re: Pollution de l'eau par les nitrates d'origine agricole : marées vertes mortelles !
http://www.rue89.com/2011/06/26/depasse-le-maire-planque-les-algues-vertes-sous-la-pinede-210566
Dépassé, le maire planque les algues vertes sous la pinède
Par Anne-Kristell Jouan | Journaliste | 26/06/2011 | 15H35
(De Telgruc-sur-Mer, Finistère) La petite ville de plus de 2 300 habitants surplombe la mer. Les bas-côtés des routes sont bien entretenus et les champs d'orge accueillent de rares coquelicots. Mais fin mai, sur le sentier des douaniers, qui traverse la longue plage de Trez-Bellec, la crique de Trez-Bihan et sa pinède, le randonneur se pince le nez.
Au détour du sentier, une tranchée de 200 mètres de long et de 3 mètres de large transperce le bois pour déboucher sur une clairière. A l'abri des regards, 160 mètres cubes d'algues vertes s'y décomposent. Rapidement, les sentinelles de l'association Baie de Douarnenez Environnement réagissent, et dénoncent le scandale sanitaire et écologique.
Depuis le début de la saison, pour des raisons sanitaires et touristiques, le préfet a donné l'ordre de ramasser les algues dans les 24 heures qui suivent leur arrivée sur les plages. Mais la nature prend le maire et le village de court.
A Telgruc, les algues vertes ont deux mois d'avance
Quand Jean-Marc Richard, maire de Telgruc-sur-Mer, raconte son histoire, l'émotion gagne son visage :
« J'ai toujours vécu à Telgruc, j'ai voulu être maire car j'aime cette presqu'île magnifique et je souhaitais apporter quelque chose de bien au village. »
Depuis le début de son mandat, en 2008, c'est la première fois que les algues vertes atteignent sa commune.
« Elles sont arrivées avec deux mois d'avance, à cause du fort ensoleillement et des températures clémentes. »
N'ayant pas d'autorisation d'accès à la station de traitement la plus proche, il aurait fallu faire comme au bon vieux temps, avant que les algues ne posent problème au niveau sanitaire. Soit « les stocker sur les terres agricoles en attendant que les exploitants en aient besoin pour les épandre », explique le maire.
D'après les nouvelles lois, les algues doivent être épandues dans les trente-six heures après leur échouage. Il fallait donc réagir vite. Mais à cette époque de l'année, les agriculteurs n'ont pas de terres libres pour accueillir les algues. Il faut attendre la moisson de l'orge.
Jean-Marc Richard sait que la décision de les entreposer avec candeur sur un terrain communal va lui être reprochée :
« C'était illégal, mais je n'avais pas d'autres solutions et il fallait que ça bouge. Mon acte était calculé. »
Le maire de Telgruc est globalement satisfait de l'aide de l'Etat – « Ils vont financer une nouvelle station de traitement des algues en presqu'île de Crozon » – mais appelle à l'aide les scientifiques :
« C'est à eux de trouver des solutions pour faire quelque chose de ces algues. »
De leur côté, les scientifiques accusent les nitrates et les phosphates d'encourager la croissance et le développement des algues. Or, ces sels nutritifs proviennent essentiellement des exploitations agricoles intensives.
Un taux anormalement élevé de nitrate
Malgré les efforts des agriculteurs de la commune, le taux de nitrates enregistré dans les cours d'eau s'élève encore à 22 mg/L, soit le double de celui préconisé par les scientifiques pour venir à bout des algues vertes.
Dans le bourg de Telgruc-sur-Mer, la campagne des éleveurs bretons est fièrement affichée en 4x3 :
« Il grogne, il pète et pourtant grâce à lui, vous mangez sain, sûr, bon et breton ! »
Normal, sur les 120 exploitations des années 1960, il n'en reste que 24 à Telgruc, toutes productions confondues. Avec une population vieillissante, « c'est la seule source d'emploi que trouvent les jeunes pour rester » insiste le maire.
La Bretagne est le joyau rural français – à titre d'exemple, elle produit 60% des porcs nationaux – et l'Etat entend bien le préserver par des mesures paradoxales et furtives. Ainsi, le ministère de l'Ecologie propose un nouveau programme d'actions relatif à la protection des eaux contre la pollution par les nitrates d'origine agricole.
Consultables en ligne jusqu'au 24 juin, les projets de décrets affolent l'association Eau et rivières de Bretagne. D'après eux, les propositions sont aberrantes. Il est prévu :
- de relever le plafond d'épandage d'azote, ce qui entraînerait une augmentation de 20% à 40% des quantités jusqu'ici autorisées
- de modifier les normes d'excrétion d'azote pour les vaches laitières selon un système qui favoriserait les élevages intensifs nourris au maïs
Ceci pénaliserait alors les exploitations herbagères, pourtant reconnues pour limiter les fuites d'azote.
La politique française : limiter les dégâts en aval
Autrement dit, la France n'est pas prête de traiter le problème en amont et préfère chercher à limiter les dégâts en aval. A ce jour, Jean-Marc Richard s'est débarrassé de ses algues vers une station de traitement qui a pu les accueillir et pense que c'est à chacun de prendre ses responsabilités :
« Si nous faisions tous un effort pour acheter nos denrées alimentaires à leur juste prix, alors les exploitants agricoles pourraient réfléchir à un autre mode de production. »
En attendant, certaines communes voisines s'endettent. D'autres ferment leurs plages par manque de moyens pour éradiquer les algues vertes.
Photos : une crique de la côte bretonne où le nettoyage des algues est impossible ; le chemin qui menait au stock d'algues vertes dissimulé dans la pinède ; la plage de Trez-Bellec, nettoyée à chaque arrivée d'algues vertes ; un tracteur dans le bourg de Peldruc (Anne-Kristell Jouan).
BouffonVert72- Messages : 1748
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La Préfecture des Côtes d’Armor en soutient des lobbys des producteurs d'engrais azotés ?
http://www.liberation.fr/terre/01012350830-huit-sangliers-morts-sur-une-plage-polluee-aux-algues-vertes
25/07/2011 à 09h56
Algues vertes: la mort de sangliers sur une plage relance le débat
La décomposition d'algues vertes produirait de la vase toxique. Les environnementalistes dénoncent l'aveuglement des autorités.
Des algues vertes à Plonevez-Porzay le 19 septembre 2010. (AFP Fred Tanneau)
La découverte dimanche de huit nouveaux cadavres de sangliers près d’une plage des Côtes d’Armor régulièrement envahie par les algues vertes a relancé le débat en Bretagne sur leur présence et sur les dangers de leurs dégagements toxiques.
Les cadavres des trois laies et des cinq marcassins ont été retrouvés dimanche matin dans la vase de l’estuaire du Gouessant, tout près de la plage Saint-Maurice à Morieux (Côtes d’Armor) où deux marcassins étaient déjà morts le 7 juillet.
Les résultats des autopsies des huit sangliers sont attendus lundi en fin d’après-midi mais déjà, les environnementalistes dénoncent l’aveuglement des autorités vis-à-vis des marées vertes.
Les esprits s’échauffent d’autant plus que le phénomène dure depuis des années. Près de 32.000 m3 d’algues vertes ont été ramassés sur les plages bretonnes au 18 juillet, soit un peu plus qu’à la même période l’an dernier (28.271 m3 à la mi-juillet 2010), selon la préfecture de région.
Début juillet, la préfecture des Côtes d’Armor avait assuré que les deux premiers marcassins avaient succombé à un "étouffement dû à une présence de vase dans les voies aériennes supérieures", écartant l’effet des gaz toxiques émis par les algues en putréfaction. La plage a néanmoins été fermée.
"Pourquoi l’embouchure du Gouessant est-elle le seul site du littoral français concerné par de telles mortalités d’animaux, habitués d’ailleurs à fouiller le sol pour se nourrir?", a ironisé l’association Eau et Rivières de Bretagne dans un communiqué. Pour elle, les conclusions de l’autopsie des deux premiers marcassins ne sont pas significatives et la mort de huit autres animaux en devient "de plus en plus suspecte".
"On nous a fait le même coup pour le cheval soit-disant embourbé et asphyxié dans la vase" en 2009 à Saint-Michel-en-Grève, s’énerve en écho André Ollivro, président de l’association Sauvegarde du Penthièvre. Le cheval était en réalité mort des suites d’un oedème pulmonaire lié au dégagement d’hydrogène sulfuré (H2S), comme l’a montré l’autopsie faite à la demande du cavalier.
Vase toxique produite par les algues vertes
"La décomposition d’algues vertes produit de la vase" toxique, explique André Ollivro. "Quand les animaux furètent, ils respirent tous les gaz" dangereux (méthane, hydrogène sulfuré, ammoniac…) dégagés lors de la putréfaction".
"Qu’on ne nous dise pas que ces animaux sont morts étouffés!", s’écrie Yves-Marie Le Lay, président de l’association Sauvegarde du Tregor. Selon lui, il n’y a aucun doute: la vase est toxique, car "lorsqu’on s’approche en marchant, on ouvre des petits trous par où sort de l’hydrogène sulfuré".
Après les sangliers, "j’ai peur que demain ce soient des enfants", confie André Ollivro. "On en veut pas attendre un accident dramatique", renchérit Michel Guillemot, président de l’association "Haltes aux Marées vertes" en réclamant l’intervention de l’armée pour nettoyer les plages souillées.
Vendredi, un rassemblement a marqué à Binic (Côtes d’Armor) le deuxième anniversaire de la mort de Thierry Morfoisse, un chauffeur qui transportait des algues vertes. Il est officiellement décédé d’un arrêt cardiaque mais sa famille reste persuadé qu’il a été intoxiqué par les gaz mortels. L’affaire est en cours d’instruction.
La prolifération des algues vertes est liée à des "concentrations élevées de nitrates dans les eaux, apportés par les activités humaines, en particulier l’agriculture", selon l’Agence de sécurité sanitaire de l’environnement (Anses). Cependant, le plan national de lutte contre les algues vertes lancé en janvier 2010 se concentre sur le ramassage plus que sur la prévention.
(Source AFP)
BouffonVert72- Messages : 1748
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Re: Pollution de l'eau par les nitrates d'origine agricole : marées vertes mortelles !
http://www.maxisciences.com/algue-verte/des-ecologistes-deversent-des-poubelles-d-039-algues-vertes-sur-une-aire-de-repos_art15933.html
Des écologistes déversent des poubelles d'algues vertes sur une aire de repos
Info rédaction, publiée le 25 juillet 2011
Samedi, une vingtaine de militants écologistes ont investi une aire de repos à Yffiniac dans les Côtes d'Armor pour déverser symboliquement des poubelles remplies d'algues vertes ramassées sur les plages.
Alors que près de 32.000 mètres cubes d'algues vertes ont été ramassées sur les plages bretonnes au 18 juillet, des manifestants écologistes ont tenu à dénoncer l'incurie des pouvoirs publics face à la situation. Samedi, sur une aire de repos actuellement fermée au public et située à Yffiniac dans les Côtes d'Armor, les militants ont déversé des poubelles remplies de ces végétaux qui prolifèrent de plus en plus.
Vendredi soir, un rassemblement avait déjà eu lieu à Binic afin de commémorer l'anniversaire de la mort, le 22 juillet 2009, de Thierry Morfoisse, un chauffeur qui assurait le transport des algues vertes de la côte jusqu'aux aires de stockage prévu à cet effet, explique romandie.com. Les personnes présentes ont ainsi inauguré une fausse plaque symbolique sur le square où se tenait le rassemblement. Officiellement décédé d'une crise cardiaque, Thierry Morfoisse pourrait avoir été intoxiqué par les algues vertes. C'est pourquoi sa famille a décidé de porter plainte.
Deux marcassins victimes des algues ?
Mais ce ne sont pas les seuls rassemblements ou protestations organisées pour dénoncer la situation. Ces jours-ci, l'association Sauvegarde du Trégor s'est également manifestée dans une lettre adressée au préfet de la région qui évoquait la mort, il y a deux semaines, de deux marcassins, sur une plage de Morieux, dans la baie de Saint-Brieuc. Pour la Préfecture des Côtes d'Armor, il n'existe en effet pas de lien entre ces décès et la présence des algues vertes : les animaux seraient morts suite à un étouffement causé par de la vase dans les voies aériennes.
Une explication que rejette le président de l'association Yves-Marie Le Lay : "Nous ne pouvons qu'émettre les plus grandes réserves sur les conclusions de ces mêmes services (préfectoraux) sur leur diagnostic de la mort de deux marcassins (...). Je constate qu'ils (ndlr, les services) utilisent les mêmes termes d'étouffement et d'asphyxie pour expliquer ces décès comme pour expliquer la mort du cheval à Saint-Michel-en-Grève il y a deux ans". A l'été 2009, l'équidé avait été victime des algues sur une plage proche de Lannion, entrainant la mise en place d'un plan national de lutte contre ces végétaux toxiques.
BouffonVert72- Messages : 1748
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134 millions d'€ vont être gachés par Sarkosy, pendant ce temps les marées vertes continuent de tuer !
Mystérieuse hécatombe de sangliers sur une plage bretonne
Par Pierre-Henri Allain | Reuters – il y a 1 heure 14 minutes
RENNES (Reuters) - Dix-huit nouveaux cadavres de sangliers ont été retrouvés mardi sur une plage de Bretagne fermée en raison de la prolifération d'algues vertes, portant le total à 28 bêtes mortes au même endroit depuis début juillet.
Pour les associations écologistes, il ne fait guère de doute que cette hécatombe est due aux marées vertes constatée sur la plage de Saint-Maurice de Morieux, dont la décomposition dégage de l'hydrogène sulfuré, un gaz qui peut être mortel, mais les autorités disent ne pas être en mesure de tirer de conclusions.
Le fléau environnemental des algues vertes, qui pourrait présenter des risques pour la santé des humains, trouve son origine dans les engrais azotés utilisés pour l'agriculture et qui se transforment en nitrate dans les cours d'eau.
Après la découverte de deux marcassins le 7 juillet, trois femelles et cinq marcassins sans vie ont été retrouvés dimanche dernier près de l'estuaire du Gouessant qui borde la plage.
Cinq autres cadavres de sangliers ont été découverts au même endroit mardi matin, a annoncé le préfecture des Côtes d'Armor.
"Si pour les deux premiers cas, il ne fait aucun doute que la mort a été provoquée par étouffement, de la vase ayant obstrué les voies respiratoires, il est impossible pour les huit animaux retrouvés dimanche de tirer des conclusions", a dit un porte-parole, qui attend des analyses complémentaires.
"A ce stade d'investigation, les résultats ne permettent pas d'identifier clairement les causes de décès", précisait lundi la préfecture au sujet des huit animaux retrouvés dimanche, parlant de "tableaux cliniques différents".
Plusieurs associations de défense de l'environnement ont remis en cause la thèse de l'étouffement pour les deux premiers marcassins morts et estiment que les algues vertes sont très probablement responsables de cette hécatombe.
"PLEIN LES NASEAUX"
"En pourrissant, les algues vertes dégagent un jus noir qui s'infiltre dans le sable et forme une vase qui peut être fortement chargée en hydrogène sulfuré", explique Yves-Marie Le Lay, président de l'association Sauvegarde du Trégor. "Les animaux qui vont fouiner sur la plage vont aller percer des poches de gaz dans la vase et s'en prendre plein des naseaux."
Selon cet écologiste, c'est le même phénomène qui avait provoqué en 2009 la mort d'un cheval, victime d'un oedème pulmonaire après s'être enfoncé dans la vase sur une plage de Saint-Michel en Grève, également touchée par les algues.
En 2008, deux chiens avaient trouvé la mort sur une plage de la commune voisine d'Hillion, envahie par les algues vertes.
«Les autorités ne veulent pas reconnaître la responsabilité des vases résultant des marées vertes car on ne peut pas les ramasser», estime Yves-Marie Le Lay.
Les résultats des analyses sur sept des huit cadavres retrouvés dimanche et commandés auprès de laboratoires spécialisés à Strasbourg et à Lyon ne seront pas connus avant le milieu de la semaine prochaine, a indiqué la préfecture.
"Si on demande ces analyses, c'est parce que l'on veut tout faire pour savoir pourquoi ils sont morts", dit un porte-parole.
La semaine dernière, lors d'un relevé périodique, la préfecture de la région Bretagne a indiqué qu'environ 32.000 m3 d'algues vertes avaient été ramassées sur les plages du Finistère et des Côtes d'Armor, un chiffre légèrement supérieur aux quantités récoltées en 2010 à la même période.
En visite en Bretagne le 7 juillet dernier, Nicolas Sarkozy avait défendu les agriculteurs contre les "intégristes" de l'écologie en affirmant qu'ils n'étaient en rien "coupables" de la prolifération des algues vertes sur les plages bretonnes.
Le gouvernement a lancé en 2010 un plan de lutte contre les marées vertes doté d'une enveloppe de 134 millions d'euros sur cinq ans pour nettoyer et préserver les zones les plus touchées.
Edité par Yves Clarisse
MAJ : 28 animaux morts et non pas 15.
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36 victimes
http://www.20minutes.fr/ledirect/763926/nouveau-cadavre-sanglier-decouvert-baie-saint-brieuc
Un nouveau cadavre de sanglier découvert en baie de Saint-Brieuc
Mis à jour le 29.07.11 à 12h42
Un nouveau cadavre de marcassin a été découvert vendredi matin dans l'estuaire du Gouessant, dans la baie de Saint-Brieuc (Côtes d'Armor), portant à 36 le nombre de ces animaux trouvés morts depuis début juillet, a-t-on appris auprès de la préfecture des Côtes d'Armor. Les autopsies et les analyses de différents prélèvements - air, vase, eau - n'ont pas encore permis de déterminer les causes de cette hécatombe soudaine et inédite, de mémoire de chasseur. D'autant que les sangliers sont la seule espèce touchée de tous les animaux du secteur, sauvages ou domestiques.
Les cadavres ont été retrouvés à différentes dates, éparpillés dans cet estuaire qui débouche sur une plage de Morieux, fermée depuis mi-juillet en raison de la présence d'algues vertes. Les autorités n'excluent aucune hypothèse, en première lieu une intoxication liée à l'hydrogène sulfuré (H2S), un gaz toxique dégagé par la putréfaction des algues vertes, ou bien un empoisonnement «volontaire ou involontaire». Seule certitude, les animaux qui s'étaient installés depuis environ 2 ans dans cette réserve boisée classée Natura 2000 «n'étaient pas malades et ne se sont pas noyés», selon la préfecture.
Oedèmes pulmonaires et congestions
Pour plus de transparence, une association de protection de l'environnement a procédé à des prélèvements indépendants qui ont montré des taux de H2S allant de 340 ppm (parties par million) pendant plusieurs minutes à 600 ppm pendant plusieurs secondes. Un niveau de «500 ppm pendant 7 à 8 secondes» est en mesure de provoquer un oedème pulmonaire et un malaise cardiaque, selon l'association Sauvegarde du Penthièvre, à l'origine de cette analyse.
Les résultats des dernières autopsies de 18 sangliers ramassés le 25 juillet «font apparaître un tableau clinique avec des oedèmes pulmonaires (14), des emphysèmes (12) et des congestions (12), comme sur les précédents cas autopsiés», selon la préfecture. Un empoisonnement volontaire n'est pas exclu car la compagnie causait régulièrement des dégâts dans les cultures des environs, avec une dizaine d'hectares ravagés ces dernières semaines, selon les informations obtenues sur place.
© 2011 AFP
BouffonVert72- Messages : 1748
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La Préfecture des Côtes d'Armor continue de nous mener en bâteau !
http://www.liberation.fr/societe/01012352166-algues-vertes-de-l-hydrogene-sulfure-dans-5-des-sangliers-morts-en-bretagne
01/08/2011 à 18h58
Algues vertes: de l'hydrogène sulfuré dans 5 des sangliers morts en Bretagne
Ce gaz très toxique est produit normalement par les algues vertes lorsqu'elles se décomposent.
Un cadavre de sanglier à l'embouchure de l'estuaire du Gouessant, dans les Côtés d'Armor, le 27 juillet 2011. (© AFP photo AFP)
La présence d'hydrogène sulfuré (gaz toxique issu de la putréfaction des algues vertes) "est avérée" dans les poumons de 5 des 6 sangliers découverts morts le 24 juillet dans l'estuaire du Gouessant, a-t-on appris lundi auprès de la préfecture des Côtes d'Armor.
Toutefois, "il serait excessif de conclure de manière radicale que c'est l'hydrogène (H2S) qui a provoqué leur mort puisque l'un de ces animaux n'en présentait pas. Le H2S a pu contribuer à leur mort dans des proportions que je ne suis pas en mesure de vous dire aujourd'hui", a indiqué Philippe de Gestas, secrétaire général de la préfecture lors d'une conférence de presse.
Sur les 6 animaux analysés par un laboratoire à Strasbourg, 2 présentaient une concentration très élevée de H2S: 1,47 mmg/kg et 1,72 mmg/kg, soit des doses supérieures à celle retrouvée chez un cheval mort en 2009 (1,18 mmg/kg) sur la plage de Saint-Michel en Grève (Côtes d'Armor) suite à un oedème pulmonaire dû au H2S.
"Le faisceau de présomption sur le H2S se renforce de façon assez claire", a estimé pour sa part Gilles Hueth délégué général de l'association écologiste Eau et rivières de Bretagne, qui réclame la fermeture immédiate des plages où les algues vertes ne sont pas ramassées chaque jour.
Les algues vertes, une fois mortes échouées sur les plages, dégage une trentaine de gaz, parmi lesquels le sulfure d’hydrogène (H2S). Il est très toxique et son inhalation peut provoquer des irritations des yeux ou des voies respiratoires, voire, en cas de concentration élevée, un arrêt cardiaque en quelques minutes.
BouffonVert72- Messages : 1748
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Re: Pollution de l'eau par les nitrates d'origine agricole : marées vertes mortelles !
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Communiqué du NPA 22. Leur fric, les algues : même couleur, même odeur...
lundi 8 août 2011
La venue de François Fillon l’année dernière n’a pas eu beaucoup d’effet…
Comme tous les étés, les algues vertes font la Une malgré la soi-disant "prise en compte du problème" par le pouvoir en place !
Que la mort de chiens, de chevaux et maintenant sans doute de sangliers à Morieux soit causée par des algues vertes ou bleues, elles ne sont que la partie visible de l’iceberg : L’impact sanitaire, écologique et économique des pesticides et engrais sur les sols, l’air et l’eau est désastreux. C’est le résultat d’une politique agricole intensive, prônant l’utilisation massive de produits chimiques dans le seul but de générer du profit pour les groupes agro-industriels. Les fabricants de produits phytosanitaires, groupes pétroliers et chimiques internationaux qui investissent les circuits agroalimentaires néfastes et de qualité médiocre portent une responsabilité bien supérieure aux travailleurs, que l’on culpabilise à outrance pour masquer la réalité : les élus et gestionnaires agricoles en place sont au service des intérêts industriels et financiers, n’ayant de cesse de freiner les expertises, d’enterrer les rapports scientifiques, d’autoriser les extensions d’élevage, d’orienter les budgets régionaux vers des "pôles de compétitivité" qui favorisent en réalité les groupes agro-industriels au détriment des paysans et de la population.
Le NPA des Côtes d’Armor dénonce cette politique hypocrite qui pille l’environnement, fait disparaître des emplois dans l’agriculture et tue des êtres vivants !
Pour une agriculture respectueuse de l’environnement, des consommateurs et permettant aux travailleurs de la terre de vivre de leur production, nous militons pour :
- Le respect de la saisonnalité pour cesser le transport coûteux en tous points de denrées venant de l’autre bout du monde
- La réorientation majoritaire des budgets publics vers l’agriculture paysanne et biologique
- Le développement de circuits courts favorisant l’emploi local et les économies d’énergie
- La limitation de la surface des exploitations agricoles afin d’en augmenter le nombre
- L’indépendance alimentaire, car la nourriture est un bien commun et non une arme ni une pompe à fric.
Nous demandons à l’échelle régionale et nationale un grand débat démocratique sur les besoins alimentaires et les façons de les satisfaire en dégageant la planète et nos vies de la main-mise de l’agro-business sur nos champs et nos assiettes.
gérard menvussa- Messages : 6658
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Re: Pollution de l'eau par les nitrates d'origine agricole : marées vertes mortelles !
Algues vertes : « On attendait un médecin, on a eu un gendarme »
Par Sophie Verney-Caillat | Rue89 | 10/08/2011 | 17H47
« NKM ferme des plages » : la Bretagne a de quoi trembler en lisant les titres des médias ce matin. En réalité, la ministre de l'Ecologie n'a fait que rappeler l'obligation de ramassage des algues vertes. Mais les moyens manquent.
En déplacement dans le Calvados avec le ministre de l'Education Luc Chatel, NKM visitait un centre de vacances à la rencontre de secouristes bénévoles, quand elle a dû répondre à une question non inscrite à son agenda médiatique. C'est là qu'elle a lâché ce qui peut apparaître comme une petite bombe :
« Aucune plage où les algues vertes ne peuvent être ramassées toutes les 24 heures ne doit être fréquentée. »
A son cabinet, on évoque « une mesure sanitaire destinée à assurer la sécurité des personnes » et un sujet de « responsabilité interministérielle ».
Si personne n'a envie de faire prendre des risques aux plaisanciers, Thierry Burlot, vice-président (PS) de la région Bretagne en charge de l'environnement, est en colère :
« C'est l'image de la Bretagne qui est touchée. Pourquoi parler des algues vertes en Normandie alors que quand la ministre est venue à Perros-Guirrec fin juillet pour donner le départ de la course du Figaro, en pleine crise des sangliers, elle n'a rien dit sur le sujet… Et quand Nicolas Sarkozy est venu à Crozon, c'était pour défendre les agriculteurs. »
Même son de cloche à l'association des maires des Côtes-d'Armor. Son président (PS) René Regnault, également vice-président de l'agence de l'eau Bretagne :
« On attendait un médecin et on a vu arriver un gendarme, ce n'est pas ça qui va soigner le malade. La ministre nous accuse comme si les maires ne faisaient pas ce qu'il faut, alors que c'est l'Etat qui est responsable des causes. »
Les élus locaux attendent des moyens
Faut-il comprendre que désormais les baigneurs vont être interdits d'accès à la mer ? Que la saison touristique est menacée ? Sur les 540 plages que compte la Bretagne, entre 30 et 50 sont concernées par la prolifération de ces algues en putréfaction, qui dégagent des gaz toxiques, tels de l'hydrogène sulfuré, mortel s'il est inhalé trop longtemps.
« Les propos de la ministre ne sont pas une annonce », nous précise la préfecture de Bretagne : l'obligation de ramassage existe déjà et l'Etat y contribue (à hauteur de 50%). Outre la plage de Morieux (Côtes d'Armor), fermée depuis le 8 juillet après qu'un troupeau de sangliers morts y a été retrouvé, Douarnenez a déjà dû interdire ses accès à la plage pendant une semaine.
Les élus locaux sont parfois pris de court par l'arrivée soudaine et massive des algues, comme l'a rappelé le cas de Telgruc-sur-Mer. Sans compter les problèmes d'accessibilité lorsqu'il s'agit de criques escarpées. Pour Thierry Burlot, de la Région, les moyens mis à disposition par l'Etat risquent fort de ne pas suffire cette année :
« L'enveloppe est de 900 000 euros pour la collecte, le transport et le traitement. Si l'on a par exemple 30 000 tonnes, à 50 euros la tonne, cela coûtera 1,5 million d'euros, dont 600 000 à la charge des collectivités.
L'agglomération de Lannion a intenté un recours devant le tribunal administratif qui risque de faire jurisprudence. Ce que les collectivités attendent de l'Etat c'est plus de moyens pour ramasser. »
« On a beaucoup tergiversé depuis la mort des sangliers »
La bulle médiatique lancée par ces décès d'animaux il y a un mois agace l'association Eaux et Rivières de Bretagne. Jean-François Piquot, l'un de ses porte-paroles :
« Ca donne l'impression que la Bretagne n'est plus qu'un champ d'algues vertes. Tout ça parce qu'on a beaucoup tergiversé depuis la mort des sangliers. C'était déjà le cas lors de la mort d'un cheval sur la plage de Saint-Michel-en-Grève (Côtes-d'Armor) en 2009 : on est face à un déni de l'Etat de reconnaître la mortalité des algues vertes. »
Car traiter le problème à sa source oblige à revoir radicalement les méthodes de l'agriculture intensive bretonne. Rappelons que ces « laitues de mer » ne prolifèrent qu'à cause d'un apport excessif d'azote, azote qui provient des nitrates contenus en trop grande quantité dans les eaux des rivières bretonnes, du fait des épandages de lisiers en provenance des élevages bretons et des excès d'engrais azotés.
Les agriculteurs en ont marre
Il existe pourtant bien un « Plan de lutte contre les algues vertes », lancé l'an dernier par l'Etat, et qui prévoit une baisse des flux de nitrates de 30 à 40% d'ici 2015 sur les huit bassins versants concernés. Le plan est en bonne voie pour les baies de Saint-Brieuc et de la Lieue-de-Grève, dans les Côtes-d'Armor.
En revanche, « ça bloque dans le Finistère », expliquent des participants. Le puissant syndicat agricole, FNSEA, défend vigoureusement les intérêts d'une profession qui en a marre d'être « accusée de tous les maux ».
Eaux et Rivières de Bretagne remarque surtout que la ministre de l'Ecologie « est acculée à reconnaître ce qui est dit dans les rapports officiels depuis vingt ans, à savoir la responsabilité pleine et entière de l'agriculture dans les rejets de nitrate ». Et remarque la contradiction à laisser faire un projet de décret qui permettrait d'augmenter l'épandage de 20 à 40% et défavoriserait les exploitations herbagères au profit de l'élevage intensif.
Par Sophie Verney-Caillat | Rue89 | 10/08/2011 | 17H47
« NKM ferme des plages » : la Bretagne a de quoi trembler en lisant les titres des médias ce matin. En réalité, la ministre de l'Ecologie n'a fait que rappeler l'obligation de ramassage des algues vertes. Mais les moyens manquent.
En déplacement dans le Calvados avec le ministre de l'Education Luc Chatel, NKM visitait un centre de vacances à la rencontre de secouristes bénévoles, quand elle a dû répondre à une question non inscrite à son agenda médiatique. C'est là qu'elle a lâché ce qui peut apparaître comme une petite bombe :
« Aucune plage où les algues vertes ne peuvent être ramassées toutes les 24 heures ne doit être fréquentée. »
A son cabinet, on évoque « une mesure sanitaire destinée à assurer la sécurité des personnes » et un sujet de « responsabilité interministérielle ».
Si personne n'a envie de faire prendre des risques aux plaisanciers, Thierry Burlot, vice-président (PS) de la région Bretagne en charge de l'environnement, est en colère :
« C'est l'image de la Bretagne qui est touchée. Pourquoi parler des algues vertes en Normandie alors que quand la ministre est venue à Perros-Guirrec fin juillet pour donner le départ de la course du Figaro, en pleine crise des sangliers, elle n'a rien dit sur le sujet… Et quand Nicolas Sarkozy est venu à Crozon, c'était pour défendre les agriculteurs. »
Même son de cloche à l'association des maires des Côtes-d'Armor. Son président (PS) René Regnault, également vice-président de l'agence de l'eau Bretagne :
« On attendait un médecin et on a vu arriver un gendarme, ce n'est pas ça qui va soigner le malade. La ministre nous accuse comme si les maires ne faisaient pas ce qu'il faut, alors que c'est l'Etat qui est responsable des causes. »
Les élus locaux attendent des moyens
Faut-il comprendre que désormais les baigneurs vont être interdits d'accès à la mer ? Que la saison touristique est menacée ? Sur les 540 plages que compte la Bretagne, entre 30 et 50 sont concernées par la prolifération de ces algues en putréfaction, qui dégagent des gaz toxiques, tels de l'hydrogène sulfuré, mortel s'il est inhalé trop longtemps.
« Les propos de la ministre ne sont pas une annonce », nous précise la préfecture de Bretagne : l'obligation de ramassage existe déjà et l'Etat y contribue (à hauteur de 50%). Outre la plage de Morieux (Côtes d'Armor), fermée depuis le 8 juillet après qu'un troupeau de sangliers morts y a été retrouvé, Douarnenez a déjà dû interdire ses accès à la plage pendant une semaine.
Les élus locaux sont parfois pris de court par l'arrivée soudaine et massive des algues, comme l'a rappelé le cas de Telgruc-sur-Mer. Sans compter les problèmes d'accessibilité lorsqu'il s'agit de criques escarpées. Pour Thierry Burlot, de la Région, les moyens mis à disposition par l'Etat risquent fort de ne pas suffire cette année :
« L'enveloppe est de 900 000 euros pour la collecte, le transport et le traitement. Si l'on a par exemple 30 000 tonnes, à 50 euros la tonne, cela coûtera 1,5 million d'euros, dont 600 000 à la charge des collectivités.
L'agglomération de Lannion a intenté un recours devant le tribunal administratif qui risque de faire jurisprudence. Ce que les collectivités attendent de l'Etat c'est plus de moyens pour ramasser. »
« On a beaucoup tergiversé depuis la mort des sangliers »
La bulle médiatique lancée par ces décès d'animaux il y a un mois agace l'association Eaux et Rivières de Bretagne. Jean-François Piquot, l'un de ses porte-paroles :
« Ca donne l'impression que la Bretagne n'est plus qu'un champ d'algues vertes. Tout ça parce qu'on a beaucoup tergiversé depuis la mort des sangliers. C'était déjà le cas lors de la mort d'un cheval sur la plage de Saint-Michel-en-Grève (Côtes-d'Armor) en 2009 : on est face à un déni de l'Etat de reconnaître la mortalité des algues vertes. »
Car traiter le problème à sa source oblige à revoir radicalement les méthodes de l'agriculture intensive bretonne. Rappelons que ces « laitues de mer » ne prolifèrent qu'à cause d'un apport excessif d'azote, azote qui provient des nitrates contenus en trop grande quantité dans les eaux des rivières bretonnes, du fait des épandages de lisiers en provenance des élevages bretons et des excès d'engrais azotés.
Les agriculteurs en ont marre
Il existe pourtant bien un « Plan de lutte contre les algues vertes », lancé l'an dernier par l'Etat, et qui prévoit une baisse des flux de nitrates de 30 à 40% d'ici 2015 sur les huit bassins versants concernés. Le plan est en bonne voie pour les baies de Saint-Brieuc et de la Lieue-de-Grève, dans les Côtes-d'Armor.
En revanche, « ça bloque dans le Finistère », expliquent des participants. Le puissant syndicat agricole, FNSEA, défend vigoureusement les intérêts d'une profession qui en a marre d'être « accusée de tous les maux ».
Eaux et Rivières de Bretagne remarque surtout que la ministre de l'Ecologie « est acculée à reconnaître ce qui est dit dans les rapports officiels depuis vingt ans, à savoir la responsabilité pleine et entière de l'agriculture dans les rejets de nitrate ». Et remarque la contradiction à laisser faire un projet de décret qui permettrait d'augmenter l'épandage de 20 à 40% et défavoriserait les exploitations herbagères au profit de l'élevage intensif.
gérard menvussa- Messages : 6658
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Re: Pollution de l'eau par les nitrates d'origine agricole : marées vertes mortelles !
http://www.lemonde.fr/planete/article/2011/12/07/algues-vertes-plainte-contre-le-prefet-apres-l-hecatombe-de-sangliers_1614438_3244.html
Algues vertes : plainte contre le préfet après l'hécatombe de sangliers
LEMONDE.FR avec AFP | 07.12.11 | 16h26
Un sanglier mort sur la plage de Morieux, dans la baie de Saint-Brieuc (Côtes-d'Armor), le 26 juillet 2011.AFP/DAMIEN MEYER
Deux associations écologistes ont porté plainte mercredi au pénal à Saint-Brieuc, notamment contre le préfet des Côtes-d'Armor, après l'hécatombe de sangliers en juillet dans l'estuaire du Gouessant, pollué par les algues vertes, a-t-on appris auprès de leur avocat.
Me Claude Larzul a déposé plainte au nom des associations Sauvegarde du Penthièvre et Sauvegarde du Trégor, devant le procureur de la République de Saint-Brieuc, contre "les représentants de l'Etat et notamment les préfets (successifs) des Côtes-d'Armor, leurs donneurs d'ordre ou supplétifs ou tous autres auteurs, coauteurs ou complices", selon le texte de la plainte.
ABSENCE DE MESURES
La mort de 36 sangliers l'été dernier à cause des gaz toxiques dégagés par des algues vertes en putréfaction implique la violation de textes du Code de l'environnement, selon l'avocat. "Nous avons considéré que l'absence de mesures" prises par le préfet le fait notamment tomber sous le coup de l'article L. 341-20, "qui punit de 45 000 euros d'amende et de trois ans d'emprisonnement le fait de laisser se dégrader un site classé comme la baie de Saint-Brieuc", a-t-il précisé. L'article "impose au préfet de prendre toute mesure pour préserver" ces sites, a-t-il assuré.
La plainte repose également sur l'article L. 216-6, "qui réprime par 75 000 euros d'amende et deux ans d'emprisonnement le fait de laisser s'écouler dans les eaux des substances nuisibles à la santé et à la faune", comme les épandages de lisier et l'excès de nitrates qui créent ces algues vertes, a précisé Me Larzul.
L'ÉTAT JUGÉ RESPONSABLE
Le tribunal administratif de Rennes, en 2007, et la cour administrative d'appel de Nantes, en 2009, avaient déjà jugé "que les algues vertes proviennent d'une politique de laisser-faire" et que "les représentants de l'Etat sont les responsables de cette situation", a rappelé l'avocat. "Dès lors que la responsabilité de l'Etat a été stigmatisée par des juridictions administratives, les représentants de l'Etat doivent répondre de ces infractions devant les tribunaux correctionnels", a-t-il argumenté.
Une plainte concernant la mort en 2009, dans les Côtes-d'Armor, d'un transporteur d'algues vertes, Thierry Morfoisse, est par ailleurs en cours d'instruction au pôle santé de Paris.
Rapellons que :
http://www.lemonde.fr/planete/article/2011/10/11/algues-vertes-publication-d-un-decret-relevant-les-plafonds-d-epandage-d-azote-dans-les-exploitations-agricoles_1585523_3244.html#ens_id=1614443
Algues vertes : publication d'un décret relevant les plafonds d'épandage d'azote dans les exploitations agricoles
LEMONDE.FR avec AFP | 11.10.11 | 13h41 • Mis à jour le 11.10.11 | 13h50
Un décret, qui entérine le relèvement des plafonds d'épandage d'azote dans les exploitations agricoles selon des associations, a été publié mardi au Journal officiel. Le décret, signé mardi par le premier ministre et les ministres de l'agricuture et de l'écologie, étend la surface prise en compte pour le calcul du plafond d'épandage, en prenant comme référence la surface agricole utile (SAU) et non plus une "surface d'épandage" plus restreinte.
Il suscite la colère des associations environnementales comme Eau et Rivières de Bretagne, qui estime que le décret "va permettre d'augmenter de 20 % les quantités d'azote épandues sur les sols". La parution de ce décret "intervient alors que la Commission européenne exige de la France, dans une lettre du 17 juillet dernier, des explications sur sa politique de prévention des marées vertes", a déploré mardi l'association dans un communiqué.
Les rejets azotés liés à l'élevage industriel et à l'épandage d'engrais sont considérés comme propices à la prolifération des algues vertes, dont la décomposition provoque des gaz toxiques.
L'Etat, les agriculteurs et les collectivités locales ont lancé le 7 octobre, un "Plan préventif de lutte contre les algues vertes" en baie de Saint-Brieuc. La baie de Saint-Brieuc est la plus étendue des baies à algues vertes en Bretagne. Elle compte 1 400 exploitations agricoles, principalement des exploitations porcines hors-sol, et a été le théâtre en juillet d'une hécatombe de sangliers, morts après avoir inhalé des gaz toxiques émanant d'algues vertes en putréfaction. L'association environnementale Eaux et Rivières de Bretagne a estimé que le projet, "insuffisant", résulte "d'un ensemble d'arbitrages rendus sous la pression de l'agro-industrie".
BouffonVert72- Messages : 1748
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Age : 52
Localisation : sur mon réformiste planeur
Plus de 400 communes en eaux troubles
http://www.journaldelenvironnement.net/article/plus-de-400-communes-en-eaux-troubles,32661?xtor=EPR-9
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
DE QUOI LES MARÉES VERTES SONT-ELLES LE MESSAGE ?
par Jean-François Le Bitoux
http://www.pauljorion.com/blog/?p=56556
http://www.pauljorion.com/blog/?p=56556
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
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