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Message  YuHua Jeu 17 Fév - 2:14

tomaz a écrit:
sylvestre a écrit:Parti de Gauche - Page 15 185394_191115640908592_100000304725093_591673_6186345_n

j'ai rarement lu autant d'annerie sur nous, cette demoiselle avec son groupuscule n'ayant agité que le landerneau politique parisien elle a trouvé une meilleur place , plus au chaud, quand je pense qu'elle a commencé a Alternative Libertaire, ça laisse reveur.

si le npa n' a rien a fiche du précariat d'apres elle, elle n' a qu'a venir par chez moi, elle y verra ce que fait le pg, rien....d'autant qu'ils en sont loin du précariat...

Mais le NPA s'est largement servit d'elle et nous a présenté ses actions dans les super marchés comme une forme d'action "révolutionnaire".
Je crois que cette jeune femme quittera tôt ou tard le "précariat" pour le "vedéttariat".
Elle a peut-être enfin trouvé au PG, le templin pour une carrière politique.
YuHua
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Message  nico37 Jeu 17 Fév - 21:48

Ce que les partis attendent des cantonales

A droite, la tendance est au scrutin qui doit rester local. A gauche, on compte bien nationaliser les enjeux des élections des 20 et 27 mars prochains.

(...)

PG "le premier tour de l'élection présidentielle"
Le président du Parti de Gauche Jean-Luc Mélenchon a également déclaré que les cantonales représentaient pour le Front de Gauche "le premier tour de l'élection présidentielle", se fixant pour objectif "un score à deux chiffres". En ligne de mire, le bilan de Nicolas Sarkozy. "On va commencer par régler les comptes de la dernière période, et ensuite évidemment pour nous c'est un effort d'implantation, d'apparition, du Front de Gauche, avec l'objectif de sortir de cette campagne avec un score à deux chiffres, qui vaudra largement tous les sondages", a poursuivi Jean-Luc Mélenchon, qui brigue l'investiture du Front de Gauche pour la présidentielle de 2012. "On pense que c'est notre heure. (...) Nous ne sommes pas là des figurants. Nous ne sommes pas là pour témoigner, nous sommes là pour conquérir et apporter la contribution de cette gauche, dont certains se réjouissaient qu'elle ait disparue, et qui est là, bien vivante", a poursuivi le député européen.

Estelle Gross - Nouvelobs.com

nico37

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Message  nico37 Ven 18 Fév - 21:15

Résolution du Conseil national du 22 et 23 janvier

RESOLUTION DU CONSEIL NATIONAL CONCERNANT LES ECHEANCES DE 2012

Une révolution citoyenne vient de commencer en Tunisie. Après l’Amérique Latine, la révolution citoyenne vient donc de fleurir sur les bords de la Méditerranée. En quelques jours le peuple en mouvement a contraint à la fuite un président en place depuis 23 ans. Membre de l’Internationale socialiste, Ben Ali était régulièrement félicité pour sa politique économique par le FMI. Ben Ali ne rechignait en effet jamais à imposer à son peuple de nouveaux sacrifices. Pour imposer un partage inégal des richesses qui condamnait le plus grand nombre à la misère, il s’est livré à des violations de plus en plus graves de la démocratie. Son départ est une grande nouvelle ! Le Parti de Gauche se reconnaît pleinement dans la lutte du peuple pour une Tunisie libre et laïque. Il y retrouve son propre combat contre l’oligarchie au pouvoir en France. Celle-ci n’a d’ailleurs pas manqué de soutenir Ben Ali jusqu’à ce que sa chute apparaisse inéluctable. Cette solidarité des puissants doit nous servir de leçon. Dans les formes singulières qui distinguent chacun de nos pays, nous affrontons les mêmes logiques et les mêmes intérêts. Nous combattons la même « grande régression ».
L'année 2010 a été marquée en France par l'ampleur du conflit social contre le projet de loi sur les retraites. Le gouvernement a certes réussi à imposer sa réforme mais il a en fait perdu la bataille idéologique. La mobilisation a aussi exprimé la nécessité d'un autre partage des richesses, comme l'atteste l'adhésion à la proposition d'un revenu maximum, Elle a aussi été caractérisée par un rejet global des politiques néolibérales mises en oeuvre par Sarkozy au profit d'un groupe réduit de profiteurs et d'accapareurs mêlant les plus grandes fortunes de France et une fraction de la classe politique.
Mais cela n'arrête pas le gouvernement dans sa volonté de poursuivre l'offensive antisociale. Si cela ne nous étonne pas venant de l'UMP, il est en revanche scandaleux que se soit trouvé un socialiste, Manuel Valls, pour lui faire la courte échelle dans sa remise en cause des 35 heures. Christian Jacob, nouveau président du groupe UMP à l'Assemblée Nationale, voulant démontrer qu'il marchait dans les pas de son prédécesseur Jean-François Copé, a lui choisi de s'en prendre aux fonctionnaires. Après la diminution massive de leurs effectifs, la droite veut maintenant remettre en cause leur statut. Ces attaques s'inscrivent dans un climat alourdi par les dérives autoritaires marquées par les lois anti-immigration comme la loi Besson ou la 11ème loi sécuritaire LOPPSI2, porteuse d'un projet de société sécuritaire et liberticide.
Rien ne serait plus dangereux que de faire croire qu'il suffit d'attendre les échéances de 2012 pour changer radicalement de politique. D'ailleurs la droite le dit avec cynisme : l'expérience démontre que les reculs imposés par les gouvernements de droite sur les retraites n'ont jamais été remis en cause par les gouvernements de gauche suivants. C'est pourquoi le patronat et l'UMP veulent continuer à marche forcée jusqu'aux derniers jours du gouvernement Sarkozy pour imposer le plus possible de casse libérale. Pour cela, ils cherchent à enfumer et démobiliser les citoyens en martelant que le déficit budgétaire de la France n'autorise d'autre solution que la baisse des dépenses publiques. Nous en mesurons les conséquences partout en Europe. Là où cette politique est menée sous la houlette de la Commission européenne et du FMI, ce sont les travailleurs, les retraités, les chômeurs, les fonctionnaires, les femmes, les jeunes qui en paient le plus lourd tribut pendant que les banques et toute la finance continuent à spéculer et s'enrichir sans vergogne. Tout au service des politiques d’austérité, le Conseil européen en vient même à s’accorder sur une mise sous tutelle des états telle que les parlements nationaux seraient privés du pouvoir décisionnel sur leurs budgets, ce qu’avec le PGE (Parti de la Gauche Européenne) nous refusons !
L'année 2011 doit donc être une année de résistance et de propositions alternatives. Nous affirmons clairement notre volonté de battre la droite et de chasser Sarkozy. Nous voulons faire reculer l'abstention, mobiliser les classes populaires pour offrir non seulement une alternative crédible aux politiques menées par l'UMP mais aussi aux politiques d’accompagnement du système proposées tant par les sociaux-démocrates que les écolo-libéraux. La mode est à la croissance verte, pourtant l’écologie libérale n’est pas une solution. C’est d’un changement radical qui prenne en compte les limites de notre planète dont nous avons besoin alors que les catastrophes climatiques et leurs conséquences sur la flambée des prix des matières premières dont les produits alimentaires frappent en premier les plus pauvres.
Ne nous y trompons pas, la situation actuelle peut occasionner une nouvelle victoire de la droite et même ouvrir un espace aux droites extrêmes dont le Front national est l'expression en France. Nous avons donc la responsabilité de construire l'espoir pour notre peuple pour empêcher de nous trouver dans une situation comme celle existant en Italie, aux Pays-Bas ou dans d'autres pays européens.
Pour cela nous avons un outil, le Front de Gauche, pour lequel nous affirmons l'ambition de bousculer le rapport de force au sein de la gauche et d'en être la première force. C'est en effet le seul pôle capable à la fois de contester le libéralisme et le social-libéralisme tout en portant l'ambition de rassembler une majorité pour gouverner. Nous travaillons déjà à l'élaboration d'un programme de rupture avec la logique du système capitaliste et des modèles productivistes. C'est le rôle des forums pour un programme populaire et partagé qui, en démultipliant les débats localement, permettent d'impliquer des militants syndicaux, associatifs, des citoyennes et citoyens engagé-e-s ainsi que d'autres courants et organisations politiques bien au-delà des composantes actuelles du Front de Gauche. Nous disposerons ainsi sans nul doute de notre programme de gouvernement avant la fin du printemps.
Oui nous devons dépasser la construction originelle de cartel de partis et renforcer et élargir le Front de Gauche afin que par sa capacité d'initiatives, il devienne une force de rassemblement incontournable! Pour ce faire nous soutenons l'idée d'Assemblées citoyennes du Front de Gauche. Dans le même esprit, nous nous félicitons de la décision de la FASE et de collectifs locaux du NPA de participer aux forums pour le programme partagé du Front de Gauche.
Les échéances électorales à venir doivent aussi être l'expression de ce renforcement et cet élargissement du Front de Gauche. Les cantonales en mars prochain en seront le premier moment. Nous en ferons une élection de portée nationale. Nous y afficherons une double ambition : infliger une première défaite à Sarkozy et installer le Front de Gauche et ses alliés par un score électoral à deux chiffres. Nous en aurons les moyens puisque ces élections verront des candidatures du Front de Gauche dans plus de départements que lors des élections régionales ainsi que la poursuite et l'augmentation du nombre d'alliances locales déjà tissées l'an dernier notamment avec la FASE, les Alternatifs, le M’PEP et le NPA et la présence plus nombreuse d’acteurs de la vie associative et syndicaliste.
Nous disposerons ainsi d’une rampe de lancement formidable pour les élections gouvernementales de 2012 où nous aurons obligation de proposer une voie nouvelle à notre peuple. C’est l’ambition que nous assignons au Front de Gauche.
C’est pourquoi nous nous réjouissons de la décision du Conseil national du PCF de soutenir des candidates et candidats du Front de Gauche lors des élections présidentielle et législative de 2012, comme nous le ferons dans les départements pour les cantonales. Les choix de programme, de stratégie, de candidat doivent être faits dès que possible, dans le respect de la diversité des formations qui composent le Front de Gauche. Notre rassemblement est un collectif. A chaque élection, dans chacune des circonscriptions, il ne peut s’opérer autour d’une seule personne pas plus qu’autour d’un seul parti. Nous comprenons que nos choix collectifs doivent également respecter les statuts propres à chacune de nos formations.
C’est dans le cadre de ses statuts que le PCF demande aux autres partis du Front de Gauche de faire connaître leurs candidats à l’investiture du Front de Gauche pour l’élection présidentielle afin de les soumettre au libre débat des communistes.
C’est ce que nous faisons aujourd’hui en soutenant la proposition de la candidature de Jean-Luc Mélenchon pour l’élection présidentielle. La révolution citoyenne que nous appelons de nos voeux nécessite une Constituante. Partisans d'un nouveau partage des richesses et d'une planification écologique, cela suppose la sortie du Traité de Lisbonne. La paix exige, pour notre pays, la sortie de l'OTAN et le retrait des troupes en Afghanistan.
Après avoir examiné avec soin les autres candidatures qui se sont déjà déclarées, nous pensons en effet qu’elle est celle qui exprime le mieux la dimension de rassemblement qui constitue la singularité du Front de Gauche. Cela d’autant plus que les élections législatives devraient voir désignée une majorité de candidats issus du PCF, qui par son nombre de sortants et son ancrage sur le territoire, jouera un rôle clé dans cette élection qui constitue le rendez-vous démocratique essentiel à nos yeux, nous qui militons pour une Sixième République parlementaire par la convocation d'une Assemblée constituante.
Les adhérentes et les adhérents du Parti de Gauche seront consulté-e-s sur la candidature à la présidentielle dans le cadre du Front de Gauche. La date de cette consultation sera arrêtée lors du prochain Conseil national prévu les 9 et 10 avril.
Le Conseil national du PG s’adresse donc aujourd'hui à tous les concitoyens qui partagent notre projet et notre démarche pour qu’ils la renforcent dès maintenant.
Une nouvelle fois, unis, nous pouvons ensemble écrire une des grandes pages de notre histoire. Comme nos frères et sœurs tunisiens viennent de nous le montrer, ayons les plus grandes ambitions. Si notre peuple le veut : tout est possible !
Vive la révolution citoyenne !

Paris, le 22 janvier 2011

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Message  BouffonVert72 Sam 19 Fév - 0:46

Malheureusement les sondages sont plutôt pessimistes...
Et le duel LePen-Mélenchon sur BFM TV n'a profité qu'à MLP...
Y'a rien n'a faire, le peuple français penche toujours plus pour les Réactionnaires...

BV72 ki/ Ce sera NS ou MLP qui passera.. Autant s'y attendre dores-et-déjà...
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Message  Copas Dim 20 Fév - 10:36

BouffonVert72 a écrit:Malheureusement les sondages sont plutôt pessimistes...
Et le duel LePen-Mélenchon sur BFM TV n'a profité qu'à MLP...
Y'a rien n'a faire, le peuple français penche toujours plus pour les Réactionnaires...

BV72 ki/ Ce sera NS ou MLP qui passera.. Autant s'y attendre dores-et-déjà...

attends, je croyais que c'était le leader maximo, celui qui allait casser des briques en enfer.... Pourquoi accuser le peuple français là dedans ?

Il est triste que la Méluche se soit fait étendre, d'autant plus qu'elle ne l'a pas raté sur ses dents creuses. Se faire balader par la fille à papa c'est triste.

T'as pas compris encore que Mélenchon il n'est pas bon ?
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Message  nico37 Dim 20 Fév - 23:40


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Message  BouffonVert72 Lun 21 Fév - 0:04

Copas a écrit:
BouffonVert72 a écrit:Malheureusement les sondages sont plutôt pessimistes...
Et le duel LePen-Mélenchon sur BFM TV n'a profité qu'à MLP...
Y'a rien n'a faire, le peuple français penche toujours plus pour les Réactionnaires...

BV72 ki/ Ce sera NS ou MLP qui passera.. Autant s'y attendre dores-et-déjà...

attends, je croyais que c'était le leader maximo, celui qui allait casser des briques en enfer....
Oui enfin on pensait aussi ça d'OB, de JB, etc... Nous attendons un peu ze personnage révolutionnaire qui pourrait soulever les foules... Même si nous sommes d'accord sur le fait qu'il n'y ait pas de sauveur suprême... Même si en réalité nous recherchons quand-même un peu le tribun suprême...


Pourquoi accuser le peuple français là dedans ?
Il faut voir la réalité en face avec courage et abdénégation : le peuple français est de droite, réactionnaire, dans sa grande majorité... Le fait que nous soyons sous domination de l'idéologie bourgeoiso-capitaliste n'explique pas tout... C'est terrible, je sais, mais il faut voir la réalité telle qu'elle est, et non pas telle qu'on voudrait qu'elle soit.


Il est triste que la Méluche se soit fait étendre, d'autant plus qu'elle ne l'a pas raté sur ses dents creuses. Se faire balader par la fille à papa c'est triste.
C'est le contraire d'après les différents commentaires écrits que j'en ai lus (je n'ai pas écouté/vu cette émission, je ne l'ai pas trouvée en entier donc j'ai laissé tombé) : ce serait plutôt MLP qui se serait faite étalée... JLM a, paraît-il, bien montré la différence entre lui et MLP, et a montré qu'il n'était pas qu'un opposant protestataire mais qu'il avait des propositions concrêtes à l'inverse de MLP qui n'a aucun programme économique, ni sociale, ni rien quoi...


T'as pas compris encore que Mélenchon il n'est pas bon ?
OB n'est pas mieux franchement... OB n'a qu'une seule chose pour lui : 23 ans de moins que JLM... Mais il vieillit l'OB... Il est de 74 hein... Ca va commencer à se voir un de ces jours... Surtout qu'à partir de 35 ans c'est le début du grand délabrement (ne serait-ce que physique) pour tout le monde (j'en ai fait l'expérience...).
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Message  Toussaint Lun 21 Fév - 4:07

J'ai vu le débat. Sur BFM TV, en entier...

Pathétique.

Oui, le gars de la gôche a parlé des syndicats qui luttent, a dit que le FN ne servait à rien, qu'il fallait régulariser les clandestins. On a eu droit à la glorification du Programme Commun, clin d'oeil au PCF et PS, aux vieux nostalgiques de 81. Pour le reste, pas grand-chose, justement. Certes aussi il a dit qu'il n'y avait aucun problème avec l'Islam, mais bon, pas très précis et pour cause... Le SMIG européen, c'est vrai, et donc le maintien de l'Euro et de l'Union Européenne... le grand silence sur les trahisons du gvt Jospin relevées par la fasciste (défense de JLM: "J'étais au PS...", ben voyons, elle ne l'a pas raté évidemment), de Mitterrand. Elle s'en est fort bien sortie, et il a discuté avec elle comme avec un parti banal, sauf lorsqu'il lui a dit que contre elle toute la gauche serait unie. Et bien sûr, il a annoncé son vote au deuxième tour, sauf si DSK se présente, en disant que dans ce cas il serait au second tour... Un pitre. Mais pire, un banalisateur de Marine Le Pen, avec qui par moments il a cherché par réflexe à lui faire dire que les retraites étaient trop basses, qu'elle était d'accird avec ceci ou cela, etc. Il a même essayé de la mettre en porte à faux avec sa foi chrétienne afffichée sur la question des soins aux étrangers... Elle n'a eu aucune peine à marteler son credo...
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Message  stef Lun 21 Fév - 13:59



Et bien sûr, il a annoncé son vote au deuxième tour, sauf si DSK se présente, en disant que dans ce cas il serait au second tour...
En tout cas, ce n'est justement PAS ce qu'il a expliqué ce matin.
http://videos.rtl.fr/video/iLyROoafzjdC.html
La question lui est posée explicitement et il s'en tire par une pirouette. Ce qui se comprend d'autant mieux que jamais les dirigeants du PC n'accepteront de renoncer à la mangeoire, fut elle remplie par le privatiseur en chef des biens publics de Grèce et d'ailleurs.

Soit dit en passant, il est quand même assez savoureux de voir certains préconiser un "front social et politique" avec des gens qui annoncent déjà presqu'ouvertement qu'ils iront à la soupe du FMI (je pense aux dirigeants du PCF, le principal parti du FdG).

Par contre, cela ne fait que confirmer que le NPA a un espace politique, pour peu qu'il accepte d'incarner une politique de refus frontal de la politique de tels partis et qu'il dénonce pour ce qu'elles sont les contorsions mélenchoniennes.

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Message  kinane Lun 21 Fév - 14:10

jacquouille a écrit:
Reveillez vous Cdes,faite le bilan de cet échec,et orientez vous vers la refondation de la LCR,et la pour dix petits bourges anti-cocos que vous perdrez,c'est une centaines d'anciens que vous avez décu a qui vous rendrez l'espoir.L'E.G. n'est pas bien grosse,alors si vous pouvez éviter de la réduire,et meme la regonfler un peu ce serait un projet peut etre modeste,mais cohérent.
"petits bourges anti-cocos" ça y est les insultes sont lancés. Ces camarades là sont toujours investi dans l'anticapitalisme, ils font un travail de masse, avec de nouvelles méthodes, et dans un milieu de salariat que les syndicats ont du mal à mobiliser, et réciproquement qui ont du mal à se mobiliser par les syndicats. Ils quittent le NPA mais n'en reste pas moins des camarades de lutte. et ne feront pas moins de boulot.

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Message  nico37 Lun 21 Fév - 20:04

kinane a écrit:
jacquouille a écrit:
Reveillez vous Cdes,faite le bilan de cet échec,et orientez vous vers la refondation de la LCR,et la pour dix petits bourges anti-cocos que vous perdrez,c'est une centaines d'anciens que vous avez décu a qui vous rendrez l'espoir.L'E.G. n'est pas bien grosse,alors si vous pouvez éviter de la réduire,et meme la regonfler un peu ce serait un projet peut etre modeste,mais cohérent.
"petits bourges anti-cocos" ça y est les insultes sont lancés. Ces camarades là sont toujours investi dans l'anticapitalisme, ils font un travail de masse, avec de nouvelles méthodes, et dans un milieu de salariat que les syndicats ont du mal à mobiliser, et réciproquement qui ont du mal à se mobiliser par les syndicats. Ils quittent le NPA mais n'en reste pas moins des camarades de lutte. et ne feront pas moins de boulot.
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Message  BouffonVert72 Lun 21 Fév - 22:38

http://www.20minutes.fr/article/673759/politique-je-fous-tout-ca-reagit-jean-luc-melenchon-eventuelle-candidature-dsk


Créé le 21.02.11 à 11h16 -- Mis à jour le 21.02.11 à 12h12


«Je m'en fous de tout ça!», réagit Jean-Luc Mélenchon à une éventuelle candidature de DSK

La prestation de DSK sur France 2 était 1assez consternante» selon lui ...

La prestation de DSK sur France 2 était «assez consternante» de la part «d'un monsieur qui dit avoir sauvé la terre entière», a jugé lundi Jean-Luc Mélenchon qui a ajouté à propos de l'éventuelle candidature du directeur général du FMI: «moi, je m'en fous de tout ça!»

Le leader du Parti de gauche (PG) a dénoncé sur RTL le «cirque médiatique convenu» autour de l'éventuel retour de Dominique Strauss-Kahn sur la scène politique nationale pour participer aux primaires PS pour 2012.

«On ausculte le foie des volailles, on prend l'avis de son épouse et voilà de quoi est faite la vie publique (...) Moi, je m'en fous de tout ça!», a lancé celui qui brigue la candidature du Front de gauche (PCF-PG) pour la présidentielle.
L'eurodéputé avait déclaré dans un premier temps avoir suivi «avec beaucoup d'intérêt cette démonstration d'arrogance bureaucratique complète d'un monsieur qui dit qu'il a sauvé la terre entière».

«La plus grosse surprise c'était qu'on ne lui demande rien sur le G20 et que l'on s'interroge plutôt sur l'opinion de son épouse, sur la couleur des rideaux et ainsi de suite», a poursuivi l'ex élu socialiste.

«Moi, je vais défendre la candidature du Front de gauche». «La machine médiatique et sondagière déferle, qui ne nous parle que du deuxième tour, que de choses qui n'existent pas, d'un candidat qui n'est pas candidat», a-t-il ajouté.
© 2011 AFP


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Message  nico37 Mar 22 Fév - 19:37

Débat TV Mélenchon – Marine Le Pen : Mélenchon KO debout !
mardi 15 février 2011

Le débat sur BFM-TV entre Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen venait à point pour épancher la soif de politique des Français, qui en ont assez des opérations de communication politique ou des supputations médiatiques sur le retour de DSK.

Oui au débat démocratique, donc ! Encore faudrait-il ne pas prendre de gamelle à l’occasion...

Or, en l’occurrence, nous avons assisté à un véritable jeu de massacre qui m’a réellement peiné en tant que militant communiste, spectateur impuissant devant mon écran.

À part sur les sujets d’immigration et de religion, Jean-Luc Mélenchon a encaissé les coups sans en donner beaucoup sur l’Europe ou l’économie.

Et Marine Le Pen n’a pas eu besoin de forcer son talent, elle s’est, la plupart du temps, contentée de rappeler des vérités et de mettre le « leader du Front de gauche » (expression de la chaîne, mais peut-on la blâmer ?) devant ses innombrables contradictions.

Marine le Pen : « Vous avez fait une erreur avec Maastricht, est-ce qu’aujourd’hui encore vous n’êtes pas en train de vous tromper ? ». Pas de réponse.

Marine le Pen : « Vous êtes pour le maintien de l’euro alors qu’il ruine le pouvoir d’achat des Français ! ». Pas de réponse non plus du « bruit et la fureur », tout juste un SMIC européen, dont on voit mal le rapport avec la monnaie unique.

Marine Le Pen : « Êtes-vous pour un impôt européen ? J-L M : je ne réponds qu’aux questions qui m’intéressent ». Aïe aïe aïe… A-t-il à ce point honte du programme du PGE ?

Et ça continue.

Marine Le Pen : « Vous voulez rester dans l’Union européenne, vous nous expliquez que vous allez transformer un lance-flamme en extincteur ». Aucune réponse de Mélenchon, tout juste un : « moi je suis à la tête d’un grand pays ! » (oups !).

Mélenchon essaie tant bien que mal de démontrer qu’il n’est pas libéral. Pas de chance, Marine Le Pen rappelle l’accord, proposé par lui en 2009, d’un rassemblement au deuxième tour des régionales à Daniel Cohn-Bendit. Aveu de l’intéressé, complètement hilare : « vos fiches, elles sont pas mal ! ».

À ce moment là, j’ai beaucoup moins ris devant ma télé. Mais le pire était devant moi. C’est sur le bilan de la gauche que Mélenchon a été le plus gêné aux entournures.

« M. le Ministre (Mélenchon a été ministre, pour ceux qui l’avaient oublié), je ne vous ai pas entendu contre l’ouverture du capital de Thomson Multimédia à l’époque ?

Si j’ai protesté !

En restant ministre ?

C’est normal, j’étais socialiste, j’étais content ! (je ne suis pas certain d’avoir bien entendu sur ce dernier point)

Mélenchon est dans les cordes, KO debout. Marine Le Pen s’amuse avec lui, poussant son avantage avec la liste des privatisations. Puis elle porte l’estocade, rappelant le sommet européen de Barcelone qui a préconisé l’allongement de 5 ans de la durée de travail.

Silence dans les rangs ! Méluche le truculent n’en mène pas large. Il tente bien de défendre le bilan de la gauche, les 35 heures, APA, CMU, la retraite à 60 ans, la 5ème semaine de congés payés, la dépénalisation du délit d’homosexualité, la fin de la peine de mort. Un bilan qui a amené un deuxième tour Le Pen - Chirac en 2002... Marine Le Pen boit du petit lait et affiche un large sourire !

Einstein est appelé en renfort pour achever la bête : « On ne peut pas régler les problèmes avec ceux qui les ont créés ». Qui peut dire le contraire ?

Dernier points, et non des moindres ! Marine Le Pen, qui ne manque pas de culot, propose la nationalisation des banques pour les sanctionner, si besoin, ainsi que le rétablissement de l’échelle mobile des salaires.

La réponse tient en « un pôle public pour appuyer la planification écologique ». On n’apprendra rien aujourd’hui (ni jamais je pense) sur ce « pôle public » : une notion passée au-dessus de la tête de tous !

Sur l’échelle mobile des salaires, rien, pas de réponse de Mélenchon. Normal : c’est sous Mitterrand, en 1983, qu’avait été décidée la rigueur salariale et la désindexation des salaires sur l’inflation. Le but, à l’époque ? Faire l’euro et l’Europe.

Tirer le rideau.

Gautier WEINMANN, PCF Leforest

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Message  BouffonVert72 Mar 22 Fév - 23:35

Ce commentaires est très orienté... Je regarde qui l'a écrit... Un PCiste... Donc qq'un qui doit probablement faire partie de ceux qui refusent "le dictat" de Mélenchon sur le PC pour 2012...
Quand on veut tuer son chien...

Bon, donnez-moi un lien que je puisse visualiser la totalité de ce débat... Car ça m'étonne quand-même que JLM ait été aussi mauvais que ça...
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Message  Toussaint Mer 23 Fév - 0:53

Je ne suis pas PCiste... et j'ai vu la même chose, le même débat. Alors, oui, il a de plus parfois bombé le torse en faisant vibrer la fibre syndicale ouvrière. Mais bon, clairement en clin d'oeil au PCF, justement...

Quant au lien d'où tu pourras voir le débat: http://www.bfmtv.com/ Me suis tout tapé, à cause de toi, Bouffon, me suis dit, bah, après tout il a peut-être changé, BV72 a peut-être raison... N'aie pas d'enfants, Bouffon, tu m'as fait perdre plus d'une heure de ma vie, et à mon âge cela compte, je t'ai maudit jusqu'à la trentième génération... Je plaisante. Non, sérieux, ce type est une baudruche à peine réformiste.
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Message  BouffonVert72 Mer 23 Fév - 3:41

Désolé mais comme je me suis déjà juré y'a 18 ans que jamais je ne me reproduirai, il n'y aura donc aucune génération après moi. Laughing

Bon sinon merci du lien. J'ai donc vu l'émission en entier, et franchement ça confirme exactement ce que je disais : Mélenchon n'a pas été mauvais. Je ne dirai pas qu'il a été meilleur que MLP, mais pas plus mauvais...

Le gros problème de ce débat est le timing trop serré : du coup les questions-réponses sont inabouties pour les 2 participants. Il aurait fallu 1 heure de plus pour que chacun développe bien ses propositions... Là à la fin de chaque thème on est déçu par le nombre peu élevé d'arguments...

Concernant le réformisme de Mélenchon : bon, il est de gauche, c'est déjà ça... On ne peut pas tous être révolutionnaire... Il faut de tout pour faire un monde...


BV72 ki pense que ce Gautier WEINMANN doit être un peu stal sur les bords... Twisted Evil
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Message  sylvestre Mer 23 Fév - 13:40

JLM n'était pas mauvais du tout, et MLP n'était pas en forme - pour le coup quand on lui a cité le programme fiscal ultralibéral de son père en 2007 et qu'elle a dû marmonner que ce n'était plus le programme, et qu'un autre programme viendrait, euh, en temps et en heure, ça l'a pas mal cassée je trouve.
Cela dit, JLM n'aurait jamais dû accepter de légitimer la parole de Le Pen comme une interlocutrice de débat...
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Message  nico37 Mer 23 Fév - 19:59

"Camarade Mélenchon"

Lettre ouverte à un aboyeur public de plateaux télé

«La loi conserve, la révolution régénère. Si l’on veut donc changer, il faut commencer par briser la loi. Prétendre que la révolution peut se faire en respectant la loi est une aberration, un contresens. La loi est un joug et qui veut s’en libérer doit le briser. Quiconque fait miroiter aux travailleurs l’émancipation du prolétariat par la voie légale est un escroc, car la loi interdit d’arracher des mains des nantis la richesse qu’ils nous ont volée. Leur expropriation au bénéfice de tous est la condition essentielle à l’émancipation de l’humanité.»
Ricardo Flores Magon, révolutionnaire anarchiste mexicain.

Cher camarade, si je t’écris, ce n’est pas pour parler de ton plan de carrière électoral, ou même de discuter le fond des méthodes que tu te donnes pour faire la révolution «citoyenne».

Du moins, pas seulement.

Si je prends la peine de t’écrire, c’est surtout pour te mettre face à tes responsabilités. Car je crois qu’il existe en toi, ou au moins en ceux et celles qui t’entourent une lueur de lucidité qui justifia qu’on pris la peine de tenter de te faire entendre raison, au moins pour quelques minutes. L’initiative de ce courrier fera sans doute rire quelques compagnons ou camarades, mais elle aura le mérite d’exposer publiquement quelques problèmes essentiels et cruciaux dans le cours des événements, révoltes populaires d’ici et d’ailleurs, passées, présentes, et bien sûr futures. Tu es prévenu d’avance : ce n’est pas une lettre piégée. Ni ta santé ni ton intégrité physiques ne sont menacées.

Tu comprendras dès lors que si je t’appelle camarade, c’est plus par détachement que par conviction ou réelle camaraderie. Et si je te tutoie, c’est pour te faire comprendre le sens du mot «égalité», et la niaiserie abominable des codes bourgeois qui voudraient qu’en ces circonstances, la gravité de ma lettre ait l’air plus solennelle en te vouvoyant. Cela n’a rien à voir avec l’attitude typiquement patriarcale que tu portes partout où tu vas, ce côté «bonne France» que tu aimes tant mettre en avant, façon «claque sur l’épaule», caricature du «gentil petit commerçant» qu’on croirait tout droit sorti d’une publicité pour de la charcuterie.

Du reste : les escrocs ne sont pas mes camarades.

Oh, bien sûr, tu t’offusqueras peut-être qu’on «t’insulte» de la sorte. La lecture te rebutera peut-être dès lors. Tu n’en feras peut-être pas démonstration, puisque moi, je ne suis personne. L’indignation publique est ton larron. Tu aimes à te donner en spectacle. Certains te traitent même de «Marine le Pen de Gauche». La diabolisation est une technique qui a fait son temps, et je n’irai pas jusque là. Je ne vois pas en toi un diable, ou alors c’est un pauvre diable. Tu n’es pas encore un fasciste. Tu n’es qu’un politicien comme il y en a d’autres. Je me contenterai simplement pour ma part de valider la thèse selon laquelle il y a dans tes discours et ta démarche un fonds marqué de populisme bien français. Mais attention : dans ma bouche, à moi qui ne suis ni journaliste aux ordres, ni personnage public, ni bourgeois, ni flic, ni propriétaire, ni actionnaire, ni politicien, ce mot n’a pas le même sens. Je ne te reproche pas de t’intéresser aux souffrances du «petit peuple», ou de flatter son sens de la révolte, ni de parler de l’endoctrinement qu’on lui réserve dans le «cours normal des événements» de la machine de guerre capitaliste.

Celà, à la rigueur, c’est tout à ton honneur. Tu n’as pas que des défauts, et tes rares qualités notoirement publiques sont en général celles que la bourgeoisie et les médias dominants voient comme des tares. C’est bien logique, puisque les intérêts des exploités sont antagonistes à ceux de la classe dominante, leur système de valeurs étant nécessairement inversé : ce qui ne veut évidemment pas dire que tout ce qui «dérange» est positif. Non, par populiste, j’entends prendre «le peuple» (cette dénomination informe que flattent aussi bien tous les politiciens en général, que les pires autoritaires qu’on puisse imaginer en particulier, et qui masque aussi les divisions de classes) comme assise d’un discours et d’une carrière, s’en faire le porte-parole auto-proclamé, et donc parler à sa place. Cela, tu le sais puisque je ne suis pas le premier à te faire la remarque.

En ce qui me concerne, et je suppose que c’est le cas de la plupart de mes camarades et compagnons, je ne ressens pas le besoin qu’on parle à ma place, et qu’on me flatte. Avant d’être un anarchiste, je fais aussi partie de ce que les gens comme toi voient comme «le peuple», un anonyme parmi les anonymes, un dépossédé, quelqu’un qui n’a aucun pouvoir sur l’emploi de sa vie et qui le sait, et qui n’a d’autre ressource pour survivre que sa force de travail ou au moins sa détermination. Qui par conséquent, est amené à parier sa vie sur l’hypothèse d’une révolution sociale et d’un changement radical dans la société.

Et lorsque je dis cela : ma voix compte pour un. Je ne parle pas à la place des autres. Je parle en mon nom, et mon nom uniquement. Lorsque je parle de la situation de mes camarades, de mes amis ou de ma classe, j’en parle uniquement parce que je la partage non seulement dans mon cœur, mais surtout dans ma chair : parce que cette situation est aussi la mienne, même si il existe toujours plus pauvre et plus déshérité que moi. Bien sûr, tu n’es pas un populiste du seul fait que tu parles pour les autres : ça, c’est la politique. Tu es en outre un populiste parce que tu critique les élites et flatte le «peuple» lorsque tu n’es ni du peuple, ni véritablement de l’élite : tu es un tribun, qui repose sur le peuple et aspire à créer une nouvelle élite, la sienne. Celle des bureaucrates et des dirigeants de cette gauche qui aspire non pas à renverser le capitalisme, mais seulement à améliorer le sort des pauvres : rendre plus «humaine» l’exploitation, arrondir les luttes de classe.

Bref : réformer, et non faire la révolution, soutenir la veuve et de l’orphelin en allongeant d’encore un siècle l’exploitation si il le faut à cette seule fin de s’en assurer le statut de «défenseur». Plus qu’un Tartuffe, tu es un philistin de gauche. Même pas un Robespierre en puissance, un bourgeois gentilhomme à la rigueur.

D’autre part, et comme je l’énonçais au début de mon courrier, cette attitude viriliste que tu traînes, typique aussi de la caricature du tribun énervé enfermé dans l’image médiatique rassurante du bouffon sautillant n’est pas étrangère à certaines de tes idées.

La revendication d’être un «ardent patriote», reliée à celle de l’inspiration de «ce qui se passe en Amérique du Sud» avec les «mouvements sociaux» (émission «C dans l’air», 23 janvier 2011) n’est pas pour rassurer ceux qui pensent en effet que tu es un populiste : elles confirment plutôt cette idée jusqu’à la nausée. De plus, à qui songes-tu lorsque tu parles de l’Amérique latine dont tu ne connais visiblement rien ou pas grand chose ? À la Bolivie d’Evo Morales, son «prix Kadhafi des droits de l’Homme», son opportunisme politique et la situation désastreuse des paysans pauvres, et les banques qui ne s’y portent pas si mal, son catholicisme conservateur et la conséquence sur la liberté pour les femmes où l’avortement est toujours illégal, et où comme écrivaient sur les murs les Mujeres creando «Il faut être courageux pour être pédé» ou encore que «Si Evo avait un utérus, l’avortement serait nationalisé» ? Peut-être penses-tu au Vénézuela de Chavez et son «autogestion» sous surveillance qui n’a rien remis en cause du mode de production, à ses discours télévisuels interminables de propagande lénifiante, sa répression de l’opposition révolutionnaire, son éducation militarisée et sa logomachie aux références religieuses et bourgeoises (respectivement, à Jésus et Bolivar) ou peut-être aux magnats locaux du pétrole qui soutiennent son régime ? Non je sais, tu pensais sans doute à Cuba ? Nous ne sommes pas dupes. Cette gauche-là nous rappelle ce qu’en disaient les révolutionnaires espagnols : «Le socialisme dans la discipline, c’est la caserne».

On peut aussi jouer sur les mots, et prétendre qu’on entend par «révolution» ce qu’entendaient par là les «réformateurs» du XIXe siècle, et que la fin est sensiblement la même, même lorsque les moyens diffèrent.

C’est là que vient le point de rupture : pour nous, la fin est inséparable des moyens, et si tu ne veux pas réellement abolir les élites, alors tu n’es pas contre le principe du pouvoir comme coercition, tu n’es pas contre le fait que cette société soit divisée en classes, tu n’es donc pas contre le fait qu’il y ait des pauvres et des riches, et tu ne pourras donc jamais empêcher qu’une élite (qu’elle soit bourgeoise ou bureaucratique) au service de ses propres intérêts ne se constitue, etc…

Tu ne veux donc pas qu’il n’y ait plus ni pauvres, ni riches, tu veux seulement que les riches soient un peu moins riches, et les pauvres un peu moins pauvres. Tu es un philanthrope en somme. Un «ami des pauvres et des exploité-e-s» : mais la révolution n’a pas besoin d’ami-e-s, elle a besoin de révolutionnaires, et à pareille mesure et en premier lieu de révolté-e-s, et d’insurgé-e-s.

Et pour détourner l’affront de la Convention fait à Lavoisier «La révolution n’a pas besoin d’apprentis sorciers» qui lui dictent la bonne conduite à adopter, celle qui se fait avec le crédit amadoué de la loi et de l’ordre, du droit consacré en remplacement du Veau d’or.

Tu ne saisis peut-être pas encore bien de quoi je veux parler, ne t’en fais pas, j’y viens.

La révolution, au juste : Qu’est-ce à dire ? L’encyclopédie nous indique qu’elle peut être politique, et impliquer un changement de régime, d’institutions, etc. Et qu’elle peut aussi être sociale : c’est-à-dire qu’elle implique un bouleversement dans les hiérarchies sociales, l’organisation de la société et aussi un soulèvement de la population contre l’ordre établi.

Les communistes, ou les collectivistes, et la plupart des anarchistes définissent la révolution sociale, comme ayant au moins comme critères minimaux l’expropriation violente de la classe dominante par les exploité-e-s, et la destruction des institutions assurant la domination de classe : à savoir l’État. Même si les autoritaires sont pour la remplacer par un autre État — sorte de despotisme éclairé —, tous concèdent que sans destruction de l’appareil d’État et expropriation : pas de réelle révolution. Ce qui sous-entend, comme le pensait Marx, qu’une révolution est nécessairement politique et sociale : l’histoire a prouvé le contraire. Il est vrai que nombre de révolutions «politiques» n’aboutissent pas à une véritable révolution sociale. Cela signifie-t-il pour autant que le véritable changement social se dispense de tout bouleversement dans les institutions ? Certainement pas. Si il y a bien aujourd’hui un pays sur terre où on ne touche aux fondations de la société que par cas de guerre ou de menace révolutionnaire : c’est bien la France. Tu le sais, puisque tu te proclames vertement et à qui veut l’entendre républicain.

D’autre part, les récents événements en Tunisie démontrent qu’on peut très bien avoir une «révolution politique» qui implique quelques réformes, mais pas de réel changement dans les institutions, et moins encore dans les fondements de la structure de la société : pas de révolution sociale. Tout juste un changement de propriétaire. Soulèvement que tu n’oses même pas soutenir complètement, dans ta peur irrationnelle des classes populaires (et nous dirons pourquoi).

Ils démontrent aussi que dans l’euphorie générale de la petite-bourgeoisie libérale et son enthousiasme pour cette «révolution du jasmin» (comme ils aiment à l’appeler), la révolte des pauvres contre leurs conditions d’existence, des émeutes du logement en passant par les mutineries des prisons de Tunisie où on assassine, jusqu’aux commissariats de la torture que les insurgés ont passé par le feu, une partie essentielle de la rage populaire est passée sous silence au profit des velléités d’une partie de la gauche et des autres réformistes qui prétendent craindre «le chaos».

Ils aiment en réalité le désordre qui leur permet de se recréer les conditions favorables qu’ils n’ont jamais osé créer eux-mêmes, où les pauvres doivent encore se charger du sale boulot, et affronter les balles à leur place. Ils apprécient ce désordre-là, mais pas lorsqu’il les menace d’abolir leurs petits privilèges.

Ce sont les mêmes qui en France, comme toi, iront fêter la prise de la Bastille le prochain 14 juillet : ironie du sort. Les mêmes qui ici, fêtent en opportunistes la Troisième République et son drapeau tricolore, celle qui écrasa la Commune et mena la boucherie de 14-18.

Revenons-en à nos histoires : Toi, tu n’es donc ni communiste, ni collectiviste, ni anarchiste (nous nous en doutions, rassure-toi), puisque dans tes promesses et tes discours, rien ne correspond à ces définitions minimales que nous avons vu précédemment.

Mais alors : qu’es-tu donc ?

Un opportuniste ? Un populiste ? Un poujadiste de gauche ? Un fasciste ?

Non, tu es bien un escroc, comme le définissaient les magonistes : quelqu’un qui promet aux exploités un changement radical par la voie légale, qui prétend vouloir la révolution et refuse de s’en donner les moyens. Tu es un moraliste qui ne s’applique pas sa propre rigueur. Un rejeton patriotard mal digéré de la social-démocratie française. Mais pourquoi te dire tout cela ?

Si je t’écris, camarade Mélenchon, c’est parce que par ta faute notamment, aujourd’hui un de nos camarades est en prison. Pas ton camarade : le nôtre. «Quoi ? De par ma faute à moi ? Jean-Luc Mélenchon ? Quelqu’un est en prison ? De quoi s’agit-il ?»

Je rêve : tu ne feras sans doute pas l’offusqué, tu revendiqueras peut-être le fait qu’on enferma grâce à toi, honnête citoyen Mélenchon, les «personnes infiltrées qui jettent des pierres, brisent des vitrines et ensuite sortent des brassards de police».

Si cette affirmation n’était pas mensongère concernant la manifestation concernant le «camarade Ninja» — puisque affirmer sans preuve c’est mentir — pendant le dit «mouvement pour les retraites» : elle serait risible. Mais je n’ai pas envie de rire. L’un de mes camarades est en prison : en grande partie par ta faute. Et ce prisonnier n’est pas qu’un numéro d’écrou. Il a un nom. Son nom a été jeté en pâture à la presse, tu le retrouveras facilement, tu le sais peut-être déjà. Tu as dû le savoir, et passer à autre chose en te disant «Ah, encore un de ces anarcho-autonomes, il avait qu’à pas faire le con» : bref, une merde dans ce goût-là.

Mais si il est vrai que l’accusation d’infiltration n’est pas qu’une «vieille ficelle de l’extrême-gauche» et que la police a toujours infiltré les manifestations et a fortiori les milieux révolutionnaires et les révoltés à la fois pour le renseignement, mais aussi pour tenter de les manipuler et les pousser à l’erreur qui précipite la répression ou les «lois scélérates», il n’en est pas moins vrai qu’assimiler tout acte de révolte spontané, ou toute forme d’attaque contre la propriété privée au fait d’une «police infiltrée» ou d’une «manœuvre politicienne» relève, plus que de la paranoïa, du complotisme délirant typique d’une gauche réformiste qui supporte d’autant moins la violence des exploités contre la propriété privée ou ses défenseurs qu’elle prétend que celle-ci est sacrée et qu’une révolution doit se faire sans violence ni «mettre en danger personne».

Quitte, le cas échéant, à appuyer le fait qu’on emploie la violence de la police défendant le système qu’on prétend combattre pour écraser les révoltés qui ont osé utiliser «la violence» : celle, moins sacrée, qui s’attaque à la propriété privée ou à ses défenseurs enrégimentés ou sans
uniformes.

Une curieuse interprétation de la non-violence gandhienne : peut-être me le concéderas-tu.

On en voit ici les restes des méthodes dialectiques périmées des vieilles chapelles trotskistes qui à défaut d’accepter leurs erreurs et remettre en cause leur doxa, préfèrent toujours arranger la réalité sous la grille d’analyse de leurs théories : même lorsque celles-ci impliquent de se mentir à soi-même et d’échafauder les pires délires conspirationnistes, quitte à mettre réellement des gens en danger.

Si il est vrai que des flics se sont effectivement fondus parmi les manifestants, et même déguisés en service d’ordre syndical avec autocollants CGT pour arrêter les «trublions» lors du mouvement contre la réforme des retraites : il est aussi vrai que ce sont des camarades autonomes, anarchistes ou anti-autoritaires qui ont les premiers fait ce constat, en l’exposant dans des articles sur les IndyMedia, sur des blogs internet, ou en multipliant les méthodes en manifestation pour les visibiliser (pancarte à flèche «Flics infiltrés», les montrer du doigt, etc…).

Mais faire ce constat n’autorise personne à prétendre que tout «débordement» est une «erreur» ou une «faute», une diversion qui est soit «l’œuvre de la police», soit l’œuvre de «casseurs dépolitisés sans réflexion politique» qui «font le jeu du pouvoir et/ou de la police». Parce que c’est un mensonge qui en implique d’autres. Parce que c’est une vue de l’esprit qui arrange une vision du monde déformée pour correspondre à quelques intérêts particuliers : les tiens, et ceux des bureaucrates et dirigeants qui pensent comme toi.

Du reste camarade Mélenchon, je te retourne la question : quand ce genre de déclaration déchaîne les foudres de la presse bourgeoise (Figaro, TF1 et LCI en tête) et celle de la police qui «blessée dans son honneur» part en croisade pour prouver que le «Ninja» n’était pas un des leurs, et que ce dernier va payer cher le fait de s’être trouvé à ce moment-là devant les caméras de BFM TV qui ont transformé un fait malheureux dans l’agitation d’une émeute pour tenter d’empêcher un lynchage, en «prise de kung fu» avec vue en contre-plongée. À l’heure des procès politiques qui ne disent pas leur nom, des détentions provisoires interminables et de la violence inouïe déployée contre des contestataires qu’on veut réduire au silence (comme pour les deux anarchistes actuellement emprisonnés à la Santé depuis quelques semaines — Dan et Olivier — suite à des tags en soutien à l’insurrection en Algérie et Tunisie), toi, tu ne trouves rien à dire, sinon que tu ne soutiens pas «ceux qui sont contre l’État» (déclaration à propos des inculpés de Tarnac) quitte à grossir encore les taules.

Donc tu soutiens l’État ? Celui qui enferme, ce même État qui défend la bourgeoisie, criminalise les luttes populaires et les luttes de classes, et emploie mille manœuvres pour rendormir ton peuple chéri dans le sommeil angoissé du quotidien de l’exploitation ?

Ce qui m’amène à une ultime question : De quel côté de la barricade penses-tu être, camarade Mélenchon ? En ces circonstances : Qui fait le jeu du pouvoir ? Qui fait le jeu de la police ? Qui aurait mieux fait de fermer sa grande gueule en novembre 2010 ? Qui n’a pas été inquiété par le pouvoir pour ses dires, ses faits et gestes ? Qui fait les plateaux télé chez Drucker, et qui croupit en taule aujourd’hui ?

Plus que jamais, cette gauche est une succursale du fascisme : parce qu’elle lui prépare le terrain, elle accepte la discussion et le débat télévisuel avec ses représentants lorsqu’elle condamne sans retenue les véritables ennemis de l’ordre et du capitalisme.

Tu déclares dans la presse, suite à ces événements : «Si je me suis trompé et si j’ai accusé à tort, je m’excuserai. Si je me suis trompé, je le reconnaîtrai. Il n’y a qu’à faire une enquête.»

Maintenant l’enquête rendue : À qui au juste, comptes-tu t’excuser ? À la police ? Au pouvoir ? As-tu pensé une seule seconde à ceux ou celles que tu accuses sournoisement de «faire le jeu de la police» ?

As-tu seulement réfléchi que ceux ou celles que tu accables le plus, ce ne sont pas ces «flics blessés dans leur honneur», mais des gens qui ont risqué la prison et ont choisi de lutter de manière offensive, non seulement contre cette nouvelle réforme qui en appelle tant d’autres, mais aussi contre la société qui produit de la misère en abondance, et livre les pauvres à la concurrence de ses maîtres et l’âpre recherche du profit ?

Ne sont-ce pour toi que des variables d’ajustement dans le grand jeu de la politique ? Une fois encore : le plus grand de tes torts dans cette affaire n’est pas celui que te reproche la bourgeoisie et ses lois que tu respectes tant, et jusqu’à l’absurde, puisque tu vas jusqu’à promettre de «t’excuser».

Ton véritable tort est de ne pas concevoir qu’on puisse lutter d’une autre manière que dans le respect de la loi et de l’ordre, et qu’on n’envisage pas la révolution dans le cadre défini par un parti ou une seule organisation (la tienne ?). Ton tort, outre de ne pas assumer ce qu’implique réellement une révolution, est de ne pas envisager la pluralité révolutionnaire, la diversité des stratégies d’action, la multiplicité des terrains de lutte et de manières de les occuper. Tu es un hégémoniste : en plus de jouer constamment à ce jeu de ventriloquie qui consiste à parler à la place des autres, tu ne leur laisses pas le droit d’avoir un discours propre, d’être radicalement opposé à ta démarche, à ce que tu présentes comme «révolutionnaire», et à tes promesses de campagne qui n’impliquent résolument que les naïfs qui choisissent d’y croire. En outre, si nous voulons vraiment nous débarrasser du capitalisme : les guides, les chefs et les maîtres à penser comme toi ne sont pas juste de «mauvais camarades», je crois sincèrement qu’ils constituent des obstacles. Pourquoi ? Car malgré toutes les bonnes intentions, ils se retrouvent du côté de la loi, du côté des bourgeois, et du côté de l’ordre établi lorsque des troubles apparaissent. Pourquoi ? Parce qu’ils veulent qu’on les écoute, ils veulent diriger, ils veulent commander. C’est pour ça que les gens comme toi craignent la révolte des masses et respectent la loi : parce qu’ils convoitent le pouvoir pour eux-mêmes. Ils sont incapables de concevoir que les révolutions sont le fait des populations qui se soulèvent et non des arrivistes et des pousseux qui s’évertuent à les ramasser pour mieux les contrôler et les contenir.

Nous croyons que chacun doit être son propre chef, qu’il n’existe aucune autre autorité que celle de chacun pour lui-même et de tous pour chacun. Que les mauvais penchants dans les comportements humains proviennent de l’apprentissage de la soumission et de la coercition, et que l’autorité est la soupape de sécurité d’une société divisée en classes.

J’ai peu d’espoir sur les réponses que tu puisses apporter à mes accusations qui sont quant à elles bien fondées, ce pourquoi je ne te laisserai pas l’opportunité de me répondre personnellement.

La mauvaise foi d’un politique a cela de terrible qu’elle ne connaît pas de limites. Mais j’ai en revanche la prétention de croire que cette lettre mettra au moins en garde ceux ou celles qui t’écouteront parler à l’avenir — toi ou les autres guides improvisés — et répondront à leur demande de bulletins de vote par un avis de non-recevoir sous la forme d’un crachat ou d’un pavé. Parce que je sais que c’est tout ce que mérite la crapule qui n’éprouve aucun scrupule à envoyer des révoltés et des insoumis pourrir dans un cachot.

En conclusion, je te retourne le slogan que tu as volé aux piqueteros argentins :
«¡ QUE SE VAYAN TODOS, QUE NO QUEDE NI UNO SOLO !», et c’est valable pour toi aussi.

Mort au capital ! Mort à l’autorité !
Liberté pour tous et toutes !

Salutations anarchistes.

Signé : un autre enragé qui court toujours Jeudi 17 février 2011.

nico37

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Message  BouffonVert72 Jeu 24 Fév - 4:09

Ouais alors dans ce cas-là il ne faudrait pas non plus voter OB...

Moi, l'idéal anarchiste, d'un point-de-vue théorique, je veux bien... Mais bon, il faudrait peut-être un jour se rendre-compte de la puissance de feu du Kapitalisme...
Ce n'est pas qq pavés qui vont libérer les révoltés emprisonnés, et renverser l'ordre capitalisto-bourgeois...

On retombe là dans les 2 travers des anarchistes :

- ils sont isolés car ils refusent pour la plupart de s'organiser (oui je connais le nom des soi-disantes organisations, mais bon franchement ça fait pitié en terme de force de frappe potentielle), donc ils sont faibles, donc leurs révoltes n'aboutissent à rien d'autre que de se faire opprimer encore plus par les forces du désordre capitalisto-bourgeois.

- ils n'arrivent même pas à faire en sorte de susciter la sympathie. Exemple : OB s'est fait pêter un doigt par la répression policière et a suscité un élan de sympathie envers lui, alors que quand un anar est foutu en taule, tout le monde s'en branle, ou presque... Les anars ne savent pas faire du "marketting" en terme d'image sur leurs propres actions... Ce qui implique que la majorité de la population les voit d'un mauvais oeil car ils ne sont perçus que comme "casseurs"...


Donc au final ça donne : Anarchistes - Bourgeois Capitalistes & autres oppresseurs : 0-72000.
Et ce résultat ne risque pas de changer tant que nos amis anars ne se fédèreront pas réellement...

Pour l'instant il y a une majorité de gens dans la population (tous genres confondus, même de gauche) qui veulent vivre à l'intérieur des institutions actuelles ou légèrement modifiées (les "réformes") avec le même mode de vie à la con ou grosso-modo...
Le combat actuel pour nous est d'abord le combat des idées. Et là les anarchistes ont un gros problème : par leurs habitudes et leurs pratiques on les entend très peu sur la place publique, et quand c'est le cas, de très rares fois, c'est toujours en négatif... (les "totos" qui font n'importe quoi dans les manif, etc...).

Si les anars veulent vraiment que le Système soit totalement renversé, ils doivent être conséquents et s'organiser en fonction...
Je leur conseille de rejoindre les autres révoltés qui ont rejoint le NPA. Ou alors de se fédérer entre-eux...
Sinon ça reste de l'individualisme inconséquent qui se retourne contre le mouvement des Travailleurs, opprimés, etc...


BV72 ki/ Ce texte à la con, même pas signé, ne m'incite pas à voter Mélenchon, c'est sûr, mais ne m'incite pas pour autant à la révolution par 3 pavés lancés dans une vitrine, et à 1 poubelle renversée... Je préfère encore OB.
BouffonVert72
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Message  fée clochette Jeu 24 Fév - 16:08

http://www.mediapart.fr/node/112429
http://blogs.mediapart.fr/blog/jacques-fortin/210211/une-bonne-fois-sur-le-front-de-gauche -

une bonne fois sur le Front de gauche

Le front de gauche est une opération de rattrapage d'un électorat qui pouvait échapper à la gauche au profit d'une gauche radicale et Mélenchon y est, grosso modo, en service commandé. Voilà ce que j'aborde par la bande dans plusieurs billets précédents et qui énerve comme une attaque ad hominem envers l'ex sénateur (durant trente ans) Mélenchon. Alors cette fois allons-y... de front !
Ce que je dis sur l'opération front de gauche n'a rien de parano ni d'une théorie du complot. Le front de gauche est un projet politique que partagent à des degrés divers le PS qui en a besoin, Mélenchon qui s'est offert pour le faire, Picquet qui l'y poussait depuis dix ans, et le PCF qui, bon an mal, est contraint, faute d'y pourvoir seul, de s'y rallier, et un certain nombre d'autres. Il suffit d'avoir suivi de près les débats de la dernière décennie où tout cela a été dit et redit. Le PS en a besoin parce qu'après avoir beaucoup fait croire, beaucoup trompé, il a perdu une partie de son électorat qui a contre lui non seulement une dent mais un dentier entier par trop de promesses bafouées, de désinvolture arriviste mais surtout de ravages capitalistes, et une autre partie qui demeure désormais dans la relégation d'emplois perdus, de perspectives bouchées et de cités laissées à l'abandon, entre autres par la grâce du ministre mitterrandien Tapie. Donc voici l'opération front de gauche comme un filet à poissons perdus, le Front peut dire des choses plus ou moins radicales sans rire ni faire rire (jaune) contrairement au PS.
Soit dit en passant si Mélenchon avait vraiment voulu rompre avec le PS parce que trop c'était trop, ce qui est compréhensible, même si, comme lui, on a trouvé en son temps que le traité de Maastricht était un bon compromis de gauche... on se demande pourquoi ça ne l'a pas pris à la sortie du référendum : alors les choses étaient claires comme de l'eau de roche, le PS jusqu'au cou dans le libéralisme et de fait la main dans la main avec la droite. Non, ça lui est venu tout à coup après la présidentielle où... non seulement la gauche fut battue, mais toute la gauche de la gauche de LO, Bové, Buffet à Voynet même, s'était effondrée sauf Besancenot, et où les journaux voyaient en lui le seul opposant au sarkozisme triomphant ?
L'objectif est simple, il n'a rien de tortueux ni n'a été concocté dans des conspirations cavernicoles. Il ne s'agit pas d'embêter la LCR, ni ensuite le NPA, quelques milliers de militants, ni Olivier intuitu personnae, la popularité ça va ça vient. Il s'agit d'enrayer la constitution d'une force radicale, mettant en cause les institutions (la Rrrépublique), qui se veut indépendante du PS par lequel il faut en passer pour avoir des élus, faute de proportionnelle, qui s'oppose aux unions multiples et diverses concoctée dans les cénacles sociaux libéraux nourris à Davos, et qui est décidée à s'en prendre au système autrement qu'à la marge ou avec des gants (les petits pas qui donneraient demain de grandes avancées, et qu'on paye très cher comme la CMU qui dégage la voie à la privatisation de la sécu, ou les 35h qui se font avec blocage des salaires, pertes d'avantages et sans contreparties en embauche).
Il se trouve qu'en France c'est la LCR qui s'est mise en position de lancer cette force (sans qu'elle puisse à elle seule prétendre l'accoucher, c'est sûr), LO s'y étant dérobée en son temps (ce qui lui a occasionné une scission et le dépérissement de l'audience de sa porte parole). Il y avait un début de péril à gauche. Il fallait endiguer cela. D'où le front.
Ce Front de gauche se nourrit d'une réthorique rôdée, si rôdée qu'elle en est usée jusqu'à la corde et ne tient plus que par le désespoir de la vieille gauche de la gauche et le désarroi populaire. Le credo en est le "rassemblement", et "l'unité" l'amen, la liturgie se déroule en de longues négociations qui doivent déboucher sur le sacrement du "contenu" dont chacun sait fort bien qu'il sera jeté aux orties dès que la gauche approchera du pouvoir. Ce verbiage sentimental crypto religieux cache à peine l'impatience des appareils politiques compatibles avec le PS de participer aux institutions pour survivre, et le besoin du PS de ne pas perdre au deuxième tour ce réservoir à majorité que sont ces voix qui ne croient plus en lui mais que la "dynamique" peut conduire à voter quand même à la façon de ces trois singes : en se bouchant les yeux, les oreilles et la bouche.
Le credo est invoqué avec des trémolos sur l'urgence de la misère sociale (ce qui est assez exécrable), alors que les dévôts élus iront ensuite la brader au gouvernement. L'excuse tout en lamentations sera alors que les électeurs n'ayant pas été assez nombreux (les crétins ?) à voter pour la vraie gauche, celle-ci a fait ce qu'elle a pu, pas grand chose fac à l'ogre social libéral. (Ce qui les autorise à tromper ceux à qui ils ont ainsi intimé de voter pour eux ?!).
Un complément théologique est né de l'épisode référendaire : la gauche de la gauche serait majoritaire dans la gauche, et il suffirait de remettre l'unité sur ses rails pour qu'on soit emporté par "la gagne", qu'on se trouve "devant" ( le PS). Mirage suffisemment clinquant pour qu'on puisse passer assez vite sur les contenus et... la relation au PS. Puisqu'on serait majoritaire dans la gauche... pardi. En admettant même le miracle du mirage, être majoritaire dans la gauche ne suffit pas à être majoritaires tout court, et on peut faire confiance au PS pour monnayer politiquement très durement ses votes adossé à la coalition de fait que constituent la logique des institutions, les medias capitalistes, l'Europe, la grande finances et tutti quanti. Le miracle tournerait vite au cauchemard. L'irréalisme n'est pas du côté que l'on croit.
Bref la double question du PS et des institutions ne souffre pas de réponse dilatoire ni de compromis. Sinon cela donne Buffet et Mélenchon dans un gouvernement qu'on a vu naguère prendre à Barcelonne puis Lisbonne les engagements sur les retraites et la sécu dont nous souffrons aujourd'hui. Ce qu'on oublie et qu'il faut redire, à Mélenchon en particulier même si ça énerve. Et tous les discours sur la constituante relèvent, avec cette stratégie, de la rêverie ou... de la poudre aux yeux destinée à estourbir les consciences radicales.
Car cette stratégie veut s'en tenir aux bulletins de votes (républicains, n'est-ce pas) et fait l'impasse sur un phénomène, une broutille, trois fois rien : l'irruption des mobilisations populaires, des manifs, des grèves, des situations insurrectionnelles qu'on connaît à nouveau ces derniers temps. Des gens quoi, pas de leurs bulletins de vote, non. D'eux : rassemblés en effet, décidés à se mettre en mouvement et à contester l'ordre des choses et les vieilles stratégies endormeuses.
La seule solution réaliste, la seule unité dynamique. Et pas une voiture balai de voix rétives, au profit d'un éternel recommencement social naguère démocrate, aujourd'hui libéral.
Voilà.
Ceci peut froisser des convictions et ébrécher des espoirs, mais je pense sincèrement qu'il faut cesser de croire n'importe qui pour tenter de conjurer les démons du renoncement, et se redonner du courage, n'importe qui et surtout... n'importe quoi.
Peut-être suis-je ici un peu... brut de décoffrage, mais au moins ai-je le mérite de la clarté, et, somme toute, par les temps qui courent, suis-je si dégenté que ça ?

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Message  Roseau Jeu 24 Fév - 18:30

+ 1 !
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Message  fée clochette Jeu 24 Fév - 18:31

Roseau a écrit:+ 1 !

Je suis d'accord. Il faut faire tourner ce texte
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Message  BouffonVert72 Ven 25 Fév - 3:49

Pourquoi le NPA ne fait pas un communiqué reprenant ce que vient d'écrire Jacques Fortin ?
A supposer que tout le NPA soit d'accord avec cette thèse...

BV72 ki/ J. Fortin m'a ébrécher.
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Message  nico37 Mar 1 Mar - 20:19

Le boulot du travail par Jean Luc Mélenchon (blog)

Cette note devait être hors contexte. J’y évoquais ce qui m’a préoccupé au point de vouloir en parler même si cela n’entrait pas dans le fil de l’actualité. Il s’agit de mon passage au Forum du programme partagé à Marseille, sur le thème du travail. Je reviens de nouveau sur le « multiculturalisme » et la bataille que lancent les dirigeants européens de droite en perdition qui menacent d’allumer des brasiers inextinguibles.

J’en étais là et tout était dans la boite. Alors j’ai subi une des plus étranges interviews qu’il m’ait été donné de connaitre, avec Jean Michel Aphatie sur RTL. Du coup je n’ai pas pu finir ma journée parisienne sans y revenir. Au moins pour pouvoir dire ce que j’avais à dire du G20 et du plan média de Strauss-Kahn qui visait à sidérer tout le monde cette fin de semaine. Ca fait donc une note longue.

J’ai fait une navette entre Strasbourg et Marseille, mercredi dernier, pour participer au Forum du programme partagé sur « le travail » en compagnie de Pierre Laurent et de Christian Picquet. Avant d’aller sur le site du forum, j’ai fait un crochet pour aller saluer et encourager les postiers en grève du secteur 2 de Marseille. En grève depuis quatre mois ! Quatre mois ! La direction, qui avait déjà attendu cent jours pour ouvrir des négociations, vient de les quitter ! Je dois avouer que j’ai autant été ému par la situation, et les gens que j’ai rencontrés, que par l’accueil si fraternel qui m’a été réservé. Je vais vous dire que j’ai l’expérience de la vie sociale et des luttes. Au coup d’œil celle-ci montre beaucoup de choses. Christophe Galéa, le secrétaire de la section syndicale, avait l’air épuisé et en même temps porté de l’intérieur par une force terrible qu’on voit dans ses yeux au premier regard qu’il porte sur vous au moment de vous serrer la main. Et donc cela me confirme qu’une bagarre comme celle-ci, sur 120 jours, n’est pas possible hors d’un contexte qui la porte et la nourrit d’énergie et de moyens. On ne tient pas si la solidarité, les réseaux, ne se mettent pas en mouvement et tout cela aussi n’existe qu’en fonction d’un environnement, un état d’esprit. Et je fais donc un lien avec le fait qu’il y avait près de cinq cents personnes à notre forum du Front de Gauche. Plein de syndicalistes, plein de militants « qu’on ne voyait plus ».

Ce forum m’en apprit davantage que les précédents. Sans doute parce que le thème est moins souvent en débat. Pour moi c’est un retour très excitant sur mes réflexions et travaux théoriques de la période où j’étais ministre de l’enseignement professionnel. Car, à l’époque, avec mon équipe de « militants-conseillers » nous avions mené un grand travail de lecture et de synthèses. Il s’était conclu par la rédaction d’un livre collectif « l’école, globale » dont j’ai écrit au moins la bonne moitié, je le dis sans complexe, je suis fier de pouvoir le dire. Tout percutait. La salle comme la tribune. Parmi tout ce que j’ai entendu, l’une des choses qui m’a le plus marqué, c’est l’intervention d’un médecin du travail, Dominique Huez, qui a montré l’impact sur la vision que la personne au travail a d’elle-même dans les nouveaux rapports de production et de subordination très individualisés du management actuel. La souffrance au travail, dans ce cas, est alors une mise en cause de sa propre identité et pas seulement un traumatisme, comme on peut le dire d’un accident du travail, où le corps physique est percuté et déformé. Le médecin a évoqué le sentiment de honte du travailleur qui se rend responsable du vide de sens de sa tache et de son impuissance à l’assumer en tant que moment de sa propre construction. C’est dans ce contexte que le suicide au travail prend sa place. Il note que les suicidés sont souvent des personnes qui sont engagées syndicalement ou politiquement. Donc des gens en demande plus exigeante d’une cohérence de vie. Il évoqua donc ce qu’impliquait pour un travailleur conscient le fait de devoir laisser faire, ou ne rien faire, en face d’actes, de commandements ou de situations dont l’inhumanité s’impose à lui.

Cette discussion peut paraitre abstraite. Mais je suis sûr que mes lecteurs en sentent toute la portée. J’en ai trouvé un écho terrible en lisant l’Humanité ce lundi 21 février. Sous le titre « L’ultime SOS d’un commandant de la marine », notre quotidien sous titre « avant de se suicider lundi dernier un marin a accusé sa direction de « traiter les gens comme du bétail » ; les syndicats sonnent l’alerte contre un management agressif. » Le commandant Philippe Deruy a envoyé un mail a deux de ses collègues avant de mourir et il écrit « je n’ai plus d’avenir et cela m’est insupportable…. Alors je fais ce qu’ils espèrent tant…disparaitre ». Je sais très bien que la décision de mort s’enracine dans des motivations très profondes et surement peu univoque. Cependant il est tout autant impossible de ne pas considérer ce que l‘intéressé en dit lui-même ! Et du peu que nous voyons là, c’est une illustration terrible de ce qui se disait entre nous à l’ occasion de ce forum.

Donc, à Marseille, on mit un peu à distance le seul regard revendicatif et la seule mise en cause de l’aliénation au travail. On envisageait la question de l’acte de travail dans sa fonction de construction de l’identité personnelle. Bref le travail dans sa dimension émancipatrice, comme point de départ d’une œuvre. Ce langage là n’a pas été seulement celui du médecin du travail. Ce fut aussi celui du secrétaire confédéral de la CGT qui avait accepté notre invitation. Ca m’a remis à l’esprit la discussion avec le camarade des Robins des bois d’EDF, Jean Michel Mespoulède, il y a trois semaines, à Bordeaux. Si vous vous souvenez, je vous en avais parlé ici. Il m’avait dit aussi que la lutte avait « redonné du sens au métier ». Le « sens du métier » était revenu à partir du moment où il avait fallu que les travailleurs se mettent en mouvement sur des objectifs qui engageaient leur vision de ce que devait être le service public. Ils le firent au point de se mettre eux-mêmes socialement en danger en allant rétablir le courant chez des gens qui en étaient privés. Jean Michel m’avait bien alerté sur l’impact de cette question du « sens de la tâche » dans le bien être au travail. Voila une chose que les petits bourgeois ne voient jamais dans la classe ouvrière. Eux croient que leur propre métier est un « don » qu’ils auraient reçus au berceau, en quelque sorte. En tous cas au moins une vocation. Et cette sorte de certitude intérieure leur tient lieu de fil rouge dans la conduite de leur activité et face à ses aléas. Donc, le « sens du travail » et le bien être au travail sont des continents gris, des « terra incognita » du moment présent dans les représentations collectives. Ce n’est pas étonnant. La classe ouvrière elle-même est effacée du tableau des représentations culturelles et symboliques. 2% des personnes montrées à l’écran à la télévision. Alors que les ouvriers et les employés sont 14 millions, et qu’il n’y a pas de classe plus nombreuse dans la société !

Dans cette même veine venaient de nombreuses interventions qui montraient comment la condition sociale des sous traitants et le précariat ne sont pas seulement des « empêchements de vivre » pour ceux qui le subissent. Ils sont une négation du collectif de production qui fait aussi le sens du travail pour tous ceux qui y participent. C’est pourquoi les intervenants que j’ai notés soulignaient l’importance du statut du salarié, qui ne peut se résumer à un contrat. Puis à la définition du collectif de travail comme « communauté de destin », par site et lieu de la production, selon l’expression de Jean Michel Michelucci, de l’union régionale chimie de la CGT qui est parti d’un cas concret, celui de son entreprise, Arkema, pour montrer comment l’expression collectif de travail, correspondait au quotidien vécu par les travailleurs. Tandis que leurs feuilles de paye et leurs contrats de travail le nient.

La question de la place des femmes est venue naturellement dans ce débat, pour la première fois depuis bien des débats auxquels je participe. Et elle a été portée aussi bien par des femmes que par des hommes. Mais surtout par des femmes représentatives. A côté de moi, à la tribune, Virginie CAVA, syndicaliste à Carrefour, avait animé la grève sur les salaires et conditions de travail de 3 semaines dans 2 magasins de Marseille en septembre 2010. Elle venait de gagner définitivement le procès qui a opposé les employés à la direction du groupe pour obtenir la requalification de leur paye contre l’employeur qui les payait en dessous du tarif du smic. Sa description de l’évolution du métier dans la grande distribution mettait en scène des femmes maltraitées au travail. Elle a bien montré comment cette maltraitance était liée au genre des victimes et comment elle alimentait une longue chaine de conséquences nuisible pour tous. Elle montre comment l’arrivée des « caisses automatiques » et autres machines sont par leur seule existence et l’annonce de leur arrivée une négation du sens de la tâche des gens aujourd’hui au travail. Et elle montre aussi comment ces machines seront aussi une façon de modifier toute la relation du groupe avec le client transformé en auxiliaire de travail. Et comment ce client sera alors l’agent d’un mode de consommation qui facilite la gestion à flux tendu et traçabilité qui aura un impact sur toutes les conditions de production en amont. Si j’évoque ce témoignage c’est parce qu’il montre des aspects de la maltraitance sexiste au travail qui sont à la racine de mécanismes d’exploitation plus larges qui lui donnent leur sens complet.

Pour me punir de n’avoir pas répondu comme il l’avait prévu à ses premières questions, Jean-Michel Aphatie a décidé de couler l’entretien qu’il avait avec moi sur RTL. Lui-même déclare à l’antenne que l’entretien est incohérent. Mais il se garde de dire que s’il en est ainsi, c’est de son fait. Une nouvelle fois me lever à six heures du matin pour me faire traiter de cette façon mérite réflexion. Me faire interroger deux minutes sur sept à propos de Cuba le lendemain d’un samedi dimanche de manifestations pour la liberté et la démocratie en Algérie, au Yémen, au Maroc et surtout en Libye est sans doute la chose la plus étrange qui soit et la moins respectueuse pour moi autant que pour l’auditeur ! Quant aux questions sur Strauss-Kahn, mon début à propos de l’Islande lui ayant déplu, Aphatie est passé à Cuba. Je vais donc dire ici tout ce que je voulais dire sur les sujets qu’il était convenu d’aborder. Inclus Strauss-Kahn, bien sûr. J’ai espoir qu’un jour on reconnaisse avec le droit à la liberté des questions le droit à la liberté des réponses. Mais avant cela je prends juste le temps de me réjouir de voir que même avec ses confrères le considérable monsieur Aphatie se donne un rôle de censeur professionnel tout à fait impérieux. Je crois que c’est une première. Qu’aurait dit monsieur Aphatie si c’était moi qui avais fait cette leçon de morale à l’un ou l’autre de ses confrères !

Voici ce que Jean-Michel Aphatie dit de cette interview de Strauss-Kahn et des fautes professionnelles de son confrère. "(…) cette interview mériterait d’être montrée dans des écoles de journalisme comme le piège dans lequel un professionnel ne doit pas tomber. Il ne revient jamais, en effet, à un intervieweur de prendre à son compte les problèmes de l’interviewé. Si ce dernier est embarrassé, tant pis pour lui. Le journaliste, lui, doit préserver sa liberté de jugement et de ton et repousser au plus loin ce qui appartient entièrement à son invité. Hier soir, c’est le contraire qui s’est produit. Au fil du dialogue, à force de répéter que l’exercice était délicat pour DSK, Laurent Delahousse a fini par ne plus poser ses questions franchement, au point d’apparaître de plus en plus, lui même, en charge de difficultés qui ne lui incombait pas. (…) les questions concernant la réflexion de l’homme politique à propos de la prochaine élection présidentielle ont été lointaines, contournées, hésitantes, et au final peu productives. Il n’est pas certain, au demeurant, que Dominique Strauss-Kahn ait été empêché par l’attitude du journaliste de faire passer les messages qu’il aurait pu être les siens. L’impression domine au contraire qu’il n’avait rien de spécial à dire, et qu’il tenait simplement à se montrer. Voilà bien la limite de l’exercice. N’avoir rien à dire n’est pas grave. Mais prendre du temps pour le signifier, c’est le faire perdre à ceux qui vous écoutent. Et cela, électoralement parlant, il n’est pas certain que ce soit très bien." Et que faut-il penser d’un journaliste qui invite un responsable politique et décide de planter l’interview pour punir ce dernier de ne pas répondre comme il veut ? Faire perdre son temps à l’auditeur et à l’interviewé est-ce professionnel ? Je me demande ce que Laurent Delahousse va en dire !

A présent je parle de l’apparition de DSK en majesté cette fin de semaine. Premier constat on parle davantage de lui que du G20. Et pourtant ! Une réunion de plus pour rien. Il n’y a accord sur aucun des sujets qui comptent. La volatilité des prix agricoles sources d’immenses bouleversements sociaux ? Un « rapport détaillé » est prévu. Le marché des produits dérivés qui menacent de faire exploser le système financier chaque jour ? Un rapport est prévu et des « recommandations sont demandées ». Les paradis fiscaux qui tuent toute politique de contrôle fiscal au niveau mondial ? Un rapport encore est prévu. « Un rapport », « des rapports », « des demandes de propositions de recommandations » et bla bla bla, voila ce que l’immense monsieur Trichet, ci-devant gouverneur de la Banque centrale européenne a qualifié de sommet « utile, sérieux et positif ». Côté géopolitique, l’événement c’est que la Chine a obtenu que dans l’absconse discussion sur les « indicateurs de déséquilibres macro-économiques » on retire celui qui aurait donné prise aux Américains et a quelques autres contre eux. Et ce n’est pas le moindre. C’est même le plus parlant. C’est celui du niveau des réserves de change qui matérialisent le déséquilibre des échanges commerciaux. Un rien ! Dès lors il faut voir dans ce résultat une victoire des Chinois qui en dit long sur ce qu’est dorénavant leur influence et sur le rapport de force qu’ils ont acquis.

Une première leçon de ce résultat chinois est d’observer la coalition que ceux-ci ont rassemblée autour d’eux : tous les autres « émergents ». J’adore cette expression qui euphémise si bien la déroute des premiers de la classe capitaliste mondiale. La seconde leçon est que le changement de la hiérarchie du monde est imminent et avec lui la grande bascule politique et financière qui va avec. Mais notre jubilation de voir les Etats-Unis d’Amérique s’approcher du jour où leur toute puissance parasitaire sur le monde va finir ne peut nous aveugler. Il ne faut pas perdre de vue que la victoire chinoise pérennise un ordre économique qui nous est profondément nuisible. C’est l’ordre du libre échange et de la délocalisation des productions. Le plus coûteux écologiquement et socialement. Accepter que l’accumulation de réserves de change qui matérialisent la toute puissance du commerce international n’est pas un indicateur du déséquilibre du monde revient à absoudre le libre échange et l’explosion injustifiée de ces échanges qui tuent la planète et la société humaine. C’est valider la compétition plutôt que la coopération.

Strauss-Kahn est resté muet sur cet aspect du G 20 comme sur les autres d’ailleurs. Il a pointé le risque de déclassement de l’Europe. Mais parmi tous les facteurs qui contribuent à ce risque il n’a pas évoqué une seule fois le statut de la BCE qui étrangle la zone Euro ni l’ouverture totale de ses frontières. Pendant qu’il parlait pour recommander sans originalité de suivre les recettes habituelles « d’austérité juste », cet oxymore de la droite des sociaux libéraux, je pensais à ce que serait la situation s’il recommandait à l’Europe d’imiter la formule qui produit tant de cette merveilleuse croissance à deux chiffres des Chinois ! Une monnaie unique au cours fixé souverainement, une planification des investissements structurants, des fonds souverains orientés par la puissance publique. Comparaison autrement plus significative que celle faite sempiternellement avec l’Allemagne. Car celle-ci, à l’inverse imprime un modèle d’ouverture et de déréglementation à tout le continent européen à la seule fin de protéger son modèle économique construit exclusivement sur le moteur de l’export planétaire. La Chine fait au monde ce que l’Allemagne fait à l’Europe ! Pour un Jean Michel Aphatie cette question sur l’état du monde se résume par la fine observation que la Chine se dit communiste et que Cuba est une dictature. Pauvre France avec de tels analystes !

Dans son apologie de la sainte œuvre du FMI de gauche au profit des pauvres et des plus vulnérables, Dominique Strauss Kahn s’est hasardé à citer l’exemple de l’Islande comme un modèle de ses réussites personnelles. Comme cette question de l’Islande a été citée ici souvent, j’y reviens pour démasquer l’imposture. L’Islande a été mise en faillite par les exploits de sa plus grande banque privée qui promettait monts et merveilles à qui achetait son papier. Pour faire face, le FMI a accordé en novembre 2008 un prêt de 2,1 milliards de dollars à l’Islande. Suivant sa technique bien connue des versements par petits paquets conditionnés par des sacrifices toujours plus grands, le FMI a d’abord débloqué deux tranches pour un total de 1,1 milliard de dollars. Puis un accord sur les conditions du versement d’une troisième tranche a été signé entre le gouvernement et le Fonds. Mais ce versement est resté bloqué. En effet le conseil d’administration du fond a dit non. En son sein siègent 24 représentants de pays ou groupes de pays, dont un Britannique et un Néerlandais, qui attendaient un remboursement de l’Islande après avoir dû avancer des fonds aux clients lésés par la faillite de sa banque. Monsieur l’ami des pauvres et des plus vulnérables est alors allé faire son travail. Il le résume dans le journal « Le Parisien ». « Quand un gouvernement a trop dépensé pendant des années plus que ce qu’il avait on est obligé de dire « les gars ce n’est plus possible ». Le fait qu’ils ont fait des bêtises vient d’eux ». Et voila. Comme la banque islandaise avait spéculé c’est évidemment la faute des Islandais qui ont trop dépensé !

Strauss Kahn est arrivé et leur a dit « les gars ce n’est plus possible ». Dit en langage officiel cela a donné : « Il y a des obligations internationales à respecter pour le pays (…) L’Islande, comme certains autres pays, ne peut pas être immunisée contre ce qui a été fait par son secteur financier ». Le bienfaiteur des peuples a donc mijoté un accord aux petits oignons pour les islandais qui prévoit de mettre à charge de chacun d’entre eux 12 200 euros de dette par tête de pipe ! Sans compter les intérêts, bien sûr !

Mais, patatras, en dépit de la capitulation sans condition du gouvernement, le président de la République a utilisé son unique pouvoir constitutionnel d’intervention : soumettre l’accord avec le FMI à le référendum. Les Islandais ont dit « non ». Après de multiples tractations, Islande, Royaume-Uni et Pays-Bas ont fini par trouver un accord en décembre 2010 pour que l’Islande rembourse entre 2016 et 2046, à des taux de 3 et 3,3% les dettes de la banque aux riches anglais et néerlandais. C’est ensuite seulement que le FMI a débloqué son prêt. Ce nouvel accord est apparemment moins bon que le précédent rejeté par referendum. Il a néanmoins été adopté par le Parlement qui a refusé de convoquer un nouveau référendum. Mais là-dessus, de nouveau, patatras : le président a décidé un référendum de nouveau. A l’heure où Strauss-Kahn se vantait d’avoir « sauvé l’Islande », il savait tout cela. Il mentait donc tranquillement. Où avez-vous lu quoi que ce soit sur le sujet ou entendu quoique ce soit ? Nulle part. La question-était-est-ce-que-sera-le-candidat-sa-femme-a-dit-important-pour-lui ». Et quand j’ai abordé le sujet avec Aphatie, celui-ci s’est mis à parler de Cuba. A étudier dans les écoles de journalisme. Quand un journaliste ne sait rien sur un sujet comment en changer. De sujet.

Ce que cette seule question soulève c’est ce que serait l’ambiance de la gauche avec un tel candidat pour le PS. Sur le fond ce serait mille fois par jour ce genre de contradictions et de prises en défaut. Le combattre aujourd’hui n’est pas une affaire de personne même si ses spadassins ont l’habitude eux de tirer à vue sur les personnes. C’est une affaire de ligne et d’orientation politique de la gauche. L’empêcher d’être candidat est une volonté légitime politiquement pour qui veut obtenir un grand recentrage politique de la gauche sur sa position historique anti capitaliste et de lutte contre l’ordre établi. Strauss Kahn c’est l’ordre établi. Et c’est son accompagnement dans la version social libérale la plus traditionnelle et la moins imaginative. C’est aussi un artefact de communicant. Pourquoi est-il là ? Comment est-il arrivé dans le paysage ? Sur la base d quelle proposition, quel programme, quelles idées ? Rien absolument rien. Même pas une déclaration de candidature ! Tout cela est monté de toutes pièces par une armée de communicants qui circulent entre les responsabilités au PS et les fonctions dans les agences de « comm ». Et tout leur beau plan va s’effondrer pour une raison simple : il y a trois autres candidats qui sont réputés battre Sarkozy d’après leur chères sacro saintes enquêtes d’opinion ! Et il y aura des primaires qui seront dévastatrices pour ce genre d’artefact.

Nous pouvons avoir une idée des situations absurdes et de la confusion que la candidature de Strauss-Kahn peut créer pour la gauche. L’exemple de cette histoire de taxation des mouvements de capitaux en témoigne. Ce fut l’antienne du mouvement alter mondialiste pendant dix ans. A la gauche socialiste, nous étions à fond pour à tous les congrès et Conventions du PS. Ca s’appelait la taxe Tobin. Après d’innombrables résistances le PS s’y convertit. Il accepta que ses députés votent avec ceux du PCF et les Verts une proposition de loi qui fut majoritaire sur le thème et instaura une taxe à taux zéro en attendant que d’autres pays l’adoptent. Ce taux zéro fut un compromis. Car la bataille avait déjà été chaude lors du débat sur la loi de finances de 1999 avec un certain Dominique Strauss-Kahn, alors ministre des finances. Bernard Cassen, alors président d’ATTAC et directeur du Monde Diplomatique raconte que "dans un document accompagnant le projet de loi de finances 1999, le ministre avait fait tenir aux députés une longue charge, complètement hors sujet, contre la taxe Tobin. Avec ce résultat paradoxal que trois amendements à ce projet de loi, réclamant précisément l’instauration de ladite taxe, avaient ensuite été déposés par des membres de sa majorité parlementaire ! Dans la nuit du 15 au 16 octobre 1998, M. Strauss-Kahn, arraché à son sommeil par l’un de ses conseillers, avait dû revenir en catastrophe dans l’hémicycle pour empêcher qu’ils soient adoptés…" On voit donc que c’est une affaire de longue main.

On mesure mieux alors le mensonge du prétexte ressorti dix ans après, en novembre 2009, selon lequel : « l’industrie financière a fait de telles innovations qu’il est probablement impossible de trouver une taxation sur les transactions qui ne serait pas contournée par les potentiels contributeurs ». Si bien que c’est dorénavant le monde à l’envers. Le monde tel que nous serions appelés à le vivre sur combien de sujets si ce débat et d’autres arrivaient jusqu’à un deuxième tour ? D’un côté Strauss Kahn déclare cette taxe "tout à fait simpliste" et "très difficile à mettre en œuvre" après le sommet du G20 à Pittsburg. De l’autre, Sarkozy qui déclare le 24 janvier 2011 à la conférence de presse sur la présidence française du G20 : "La France considère que cette taxe est morale compte tenu de la crise financière que nous venons de traverser, utile pour dissuader la spéculation et efficace pour trouver de nouvelles ressources pour le développement." C’était aussi l’argumentaire alter mondialiste. "La France considère que la taxe sur les transactions financières est la meilleure. (…) Nous sommes prêts à discuter d’autres solutions même si cette taxe me semble être la meilleure des formules." "Je sais bien que cette taxe a de grands ennemis, de grands adversaires sur son chemin, nous essaierons de les convaincre. Tant qu’on ne nous aura pas démontré que la taxe sur les financements innovants est impossible, nous nous battrons pour cette taxe." Et Angela Merkel soutient aussi l’idée qu’elle qualifie de "sensée". Avec ce genre d’imbroglio, la droite, la gauche, ça voudra dire quoi pour le commun des mortels qui s’intéressent au contenu des propositions plutôt qu’à la mine des candidats ? Quel cerveau malade de communicant peut vouloir d’un deuxième tour où l’on voterait à gauche contre la taxe Tobin et a droite pour elle ? Je sais. Ceux qui ne veulent pas de la taxe Tobin à gauche !

J’ai abordé la question du multiculturalisme dans ma précédente note. A cette occasion j’ai évoqué ce qui se passait chez nos voisins allemands et anglais. J’ai dit que leur point de départ est une situation diamétralement inverse de celle des français. Chez eux le multiculturalisme a un fondement légal. Certains droits sont niés et d’autres sont accordés sur la base de l’appartenance à une communauté religieuse ou ethnique. Leur mise à distance avec ce modèle ne signifie pas que les dirigeants de droite de ces pays fassent mouvement vers les positions universalistes du modèle français. Au contraire. Les uns et les autres prennent prétexte de l’échec du communautarisme pour proposer une politique extrêmement brutale « d’assimilation ». Et celle-ci se situe à l’extrême inverse de la loi laïque. En fait, Merkel et Cameron dorénavant prônent la domination d’une ethnie, principalement définie par sa religion, sur toutes les autres. Ainsi madame Merkel déclarait le 16 Octobre dernier devant les Jeunesses de la CDU/CSU, son parti : "Depuis des années, des décennies, l’approche était que l’intégration n’était pas quelque chose qu’il fallait promouvoir, que les gens vivraient les uns à côté des autres (…) Cela s’est avéré faux"(…) "Cette approche a échoué, totalement échoué" On le voit le point de départ c’est bien l’échec du communautarisme. Il sert de prétexte à une affirmation identitaire communautariste débridée. "Nous nous sentons liés aux valeurs chrétiennes, ceux qui n’acceptent pas n’ont pas leur place chez nous" (…) conclut madame Merkel. Oui, on lit bien. Ce n’est pas "ceux qui n’acceptent pas la loi commune" mais : ceux qui n’acceptent pas le christianisme. On mesure la portée de cette déclaration. Les sous titre ethnicistes ont été donnés par le chef de la CSU, allié bavarois de la CDU, Horst Seehofer : "Nous nous engageons pour la culture de référence allemande et contre le multiculturel".

L’anglais, David Cameron fait le même parcours du communautarisme vers l’ultra communautarisme. Le 6 février 2011, devant la conférence de Munich sur la sécurité qui rassemble les dirigeants et diplomates mondiaux pendant 3 jours afin de discuter des problèmes majeurs de sécurité, énonce son nouveau credo. "Le multiculturalisme, dit-il, a conduit à ce que des communautés vivent isolées les unes des autres. Ces sociétés parallèles ne se développent pas selon nos valeurs. Nous ne leur avons pas donné une vision de ce qu’est notre société". "Nous avons besoin de beaucoup moins de cette tolérance passive des dernières années et de beaucoup plus de libéralisme, actif et musclé". Cette dénonciation du multiculturalisme utilise l’islam comme un chiffon rouge prétexte à une normalisation qui en réalité vise toute la société.

Le français Nicolas Sarkozy est comme d’habitude plus provocateur. Ainsi n’hésite-t-il pas à déclarer : “Le multiculturalisme "c’est un échec. Dans toutes nos démocraties, on s’est trop préoccupé de l’identité de celui qui arrivait et pas assez de l’identité du pays qui accueillait". Tu parles qu’on s’est occupé de l’identité des gens qui arrivait ! Où ? Quand ? Comment ? Tout cela ce sont des mots destinés à préparer la violence des mesures envisagées comme un rééquilibrage. Sur le fond elle introduit une confusion destructrice. En effet, la seule identité de la France c’est la République, et le contrat politique qu’elle implique : elle ne peut pas être « culturelle ». Dés lors, Sarkozy, dans un parallélisme parfait avec les discours de ses homologues, tel un copié collé, passe à la dénonciation du communautarisme pour fonder une nouvelle hégémonie communautaire exclusive. Le Président déclare : "Nous ne voulons pas d’une société dans laquelle les communautés coexistent les unes à côtés des autres. Si on vient en France, on accepte de se fondre dans une seule communauté, la communauté nationale. Si on n’accepte pas cela, on ne vient pas en France". L’apparente évidence du propos ne doit pas tromper. Cette définition est exclusive. Aucune différence culturelle n’a jamais fondé un droit particulier en France. De quoi parle Sarkozy, alors ? Non pas du passé ni même du présent mais du futur comme il compte le construire. Cette conception de la Nation est le point de départ de la dérive communautariste : elle définit la Nation autrement que par ses fondements politiques, à savoir les principes de la République. Elle instaure l’idée d’une "identité nationale", d’une "civilisation". La suite vient de soi. "La communauté nationale française ne veut pas changer son mode de vie, son style de vie, l’égalité entre les hommes et les femmes […] la liberté pour les petites filles d’aller à l’école". Où et quand une transformation de cette nature a-t-elle été proposée et par qui ? Quant à la situation actuelle, la scolarisation des enfants est une obligation légale et l’égalité homme femme une garantie constitutionnelle. Où est le problème ? Le problème c’est l’islam comme prétexte à la mise au pas de tous, au prix d’une monstruosité juridique : l’intervention de la loi dans la définition du contenu de la religion. "Nos compatriotes musulmans doivent pouvoir pratiquer leur religion comme n’importe lequel de nos compatriotes juif, protestant, catholique, mais il ne peut s’agir que d’un islam de France et non pas d’un islam en France". Cette idée « d’islam de France » est complètement contradictoire avec la laïcité. L’Etat n’a pas à intervenir dans la pratique religieuse à partir du moment où elle respecte la loi républicaine. Ce n’est pas ce que dit le président, au contraire. Il déclare : "C’était une bonne idée de parler du multiculturalisme. Il faut que l’UMP lance un débat sur l’islam. Moi, je veux aller plus loin : je ne veux pas de minarets, pas d’appels à la prière dans l’espace public, pas de prières dans la rue". Lui dirons-nous chiche : pas de processions, pas de sonneries de cloches, pas de cornettes de nones, ni de toques loubavitch dans les rues ? Absurde !

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Message  nico37 Dim 6 Mar - 15:12

Le Parti de gauche prépare les élections

Le Parti de Gauche (PG) de la Gironde s'est réuni en assemblée générale à Étauliers. Les cantonales 2011 ont été au centre des discussions avec notamment les accords avec le Front de Gauche. Les rapports avec le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) font l'objet de rapprochements locaux (Libournais, Bassin…) tandis que « les négociations avec le Parti communiste (PCF) sont bloquées », indique Christophe Miqueu, membre du bureau national du Parti et secrétaire du Comité Entre-Deux-Mers. Parmi les 6 candidats proposés par le PG, 4 sont déjà validés collectivement par les partenaires du Front de Gauche (Christophe Miqueu à Sauveterre-de-Guyenne, Frédéric Dessimoulies à Pujols, Hervé-Noël Staal à Saint-Ciers-sur-Gironde, et Stéphane Leclair à Pauillac), et 2 font l'objet de blocage : Bordeaux 2 (candidature de Francisco Martin-Gomez souhaitée par le PG) et Belin-Beliet (candidature de Christian Bayrand.).
Le PG Gironde a également procédé à l'élection des nouveaux membres au Conseil national. Avec Christophe Miqueu, membre de droit : Nathalie Aubin (Entre-deux-Mers), Huguette Fossat (Entre-deux-Mers), Wilfried Grounon (Bordeaux), Jacques Martineau (rive gauche), Jean-Michel Mespoulède (rive droite), Miguel Moreno (Médoc).
http://www.sudouest.fr/2010/12/29/le-parti-de-gauche-prepare-les-elections-277993-2865.php

Une vision élargie du Front de gauche
Le Parti de gauche s'est réuni dernièrement à Étauliers pour son assemblée générale départementale. Le Front de gauche cogite pour présenter le maximum de candidats. Le Parti de gauche (PG) de Gironde s'est réuni en assemblée générale à Étauliers le week-end dernier. La réunion était dirigée par Christophe Miqueu, secrétaire (avec Huguette Fossat) du comité Entre-deux-Mers. L'essentiel des débats était consacré aux prochaines élections cantonales. L'objectif est la construction et l'élargissement du Front de gauche pendant ces élections que le Parti de gauche considère comme le premier tour de l'élection présidentielle. Cette conception du Front de gauche est quelque peu différente de celle du PCF, « car nous souhaitons un front le plus unitaire possible, élargi à l'ensemble des partis de ce que nous appelons l'autre gauche (incluant donc PCF, PG, GU, mais aussi NPA, FASE, M'PEP) et à tout le mouvement social, syndical, associatif, ainsi qu'à tous les citoyens prêts à s'impliquer dans la construction de l'alternative à gauche que nous proposons », souligne Christophe Miqueu.
--- Candidats en Haute Gironde
Les négociations avec le PCF en vue de la désignation des candidats Front de gauche en Gironde pour les cantonales sont aujourd'hui bloquées, « car le PCF refuse de valider une répartition juste et raisonnable que nous évaluons, et c'est peu de dire que nous ne sommes pas gourmands en la matière, à 6 candidats titulaires sur 31 ». Hervé-Noël Staal est le candidat FG retenu pour le canton de Saint-Ciers-sur-Gironde. Il fait partie des quatre qui sont déjà validés collectivement par les partenaires du Front de gauche, avec Christophe Miqueu à Sauveterre-de-Guyenne, Frédéric Dessimoulies à Pujols et Stéphane Leclair à Pauillac. Mais deux font l'objet de blocage, d'où la concentration de nos discussions lors de l'assemblée générale : Bordeaux 2 où le Partie de gauche souhaite la candidature de Francisco Martin-Gomez, et Belin-Béliet où le Parti de gauche souhaite la candidature de Christian Bayrand. À la fin de l'assemblée générale, le Parti de gauche de Gironde a voté une motion dans ce sens, réaffirmant sa volonté de voir aboutir en Gironde un accord généralisé pour présenter des candidats dans les 31 cantons sous la bannière unique du Front de gauche. Le parti propose également un nom pour ce dispositif : « Gironde, terre de gauche ».
http://www.sudouest.fr/2010/12/28/une-vision-elargie-du-front-de-gauche-277492-2865.php

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