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OGM - Page 8 Empty Re: OGM

Message  gérard menvussa Sam 6 Oct - 14:41

L’EFSA discrédite l’étude Séralini sur la toxicité des OGM - Autorité de Sécurité Alimentaire… ou instrument de Monsanto ?
TANURO Daniel


La publication à la mi-septembre des résultats d’une étude universitaire sur la toxicité d’une variété de maïs génétiquement modifié et de l’herbicide Roundup a causé un choc violent dans l’opinion publique. L’équipe de chercheurs dirigée par Gilles-Eric Séralini, de l’université de Caen, en France, mettait en évidence que le maïs NK603 et le RoundUp ont à long terme sur la santé des rats des effets graves – tumeurs, maladies des reins et du foie- que n’identifient pas les tests officiels, réalisés sur des périodes plus courtes. Les photos des énormes tumeurs développées par les rongeurs ont fait le tour du monde.

La riposte a été foudroyante. Dès le lendemain, l’étude de Séralini faisait l’objet d’un tir de barrage extrêmement nourri de la part d’autres scientifiques. Leurs critiques étaient très largement répercutées par les médias (tandis que les réponses à ces critiques, par contre, ne trouvaient pas ou peu d’écho). Cette affaire vient de connaître une première conclusion provisoire : ce 4 octobre, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a jugé « insuffisante » l’étude des chercheurs français et leur a demandé de fournir davantage d’informations sous peine de la rejeter. Sous ses dehors catégoriques, ce jugement dicté par Monsanto dissimule en réalité un embarras considérable et une volonté d’étouffer ce qui pourrait devenir un scandale majeur.
Un étrange communiqué

Selon l’EFSA, l’étude de Séralini est « d’une qualité scientifique insuffisante pour être considérée valide pour l’évaluation des risques« . »La conception, le système de rapport des données et l’analyse de l’étude, tels que présentés dans le document, sont inadéquats« , explique-t-elle dans un communiqué. En même temps, l’Autorité »invite les auteurs à lui fournir la documentation sur laquelle ils se sont basés ainsi que les procédures relatives à leur étude afin que l’EFSA acquière la compréhension la plus complète possible de leurs travaux. Sans ces « informations additionnelles essentielles », il est « peu probable que l’étude se révèle fiable, valide et de bonne qualité". (1)

Voilà un communiqué bien étrange : d’un côté, l’EFSA rejette l’étude en termes très catégoriques (« d’une qualité scientifique insuffisante pour être considérée valide » !), de l’autre… elle demande aux chercheurs de lui fournir les éléments « essentiels » sans lesquels « il est peu probable que l’étude se révèle valide ». La contradiction saute aux yeux. Comment peut-on condamner une étude quand on manque à son sujet de certaines « informations essentielles » à la « compréhension la plus complète » ? De plus, l’étude a été soumise à un comité de lecture composé de spécialistes avant sa publication… dans la revue où Monsanto publie les résultats de ses études. L’EFSA considère-t-elle que les reviewers sont eux aussi « d’une qualité scientifique insuffisante » ?
Insoutenable légèreté

C’est peu dire que la prise de position de l’EFSA témoigne d’une insoutenable légèreté. Car enfin, il s’agit de santé publique. L’Autorité a pour mission de donner aux citoyen-ne-s le maximum de garanties qu’ils et elles consomment des aliments qui ne nuiront pas à leur santé et à celle de leurs enfants. Or, selon l’étude de Gilles-Eric Séralini, ce n’est pas le cas. Un des deux maïs OGM dont l’EFSA a autorisé la consommation et la culture en Europe pourrait être sérieusement toxique. Le problème serait que les tests sur base desquels l’EFSA a donné ces autorisations ne permettent pas de déceler cette toxicité, parce qu’ils sont menés sur une période trop courte (90 jours). Les tumeurs et autres affections apparaissent chez les rats de laboratoire après un an, dit Séralini.

Dans ces conditions, l’EFSA devrait s’interroger en premier lieu sur la qualité scientifique des études précédentes, qui ont conclu à l’innocuité du NK603, études sur lesquelles elle a basé ses décisions en les considérant comme valides. En effet, si l’étude de Séralini était effectivement « d’une qualité scientifique insuffisante », alors il faudrait estimer que les autres études sont d’une qualité plus mauvaise encore, et la conclusion à tirer serait : stop aux OGM, on arrête tout et on réalise en toute transparence une nouvelle étude toxicologique approfondie, de longue durée, indépendante, donnant des garanties de validité incontestables. Mais c’est justement cette conclusion que l’EFSA veut éviter à tout prix… parce qu’elle nuirait à la compétitivité du secteur des biotech.
La main de Monsanto

Dans son communiqué, l’EFSA ne fait que reprendre les critiques qui ont été formulées très vite –étonnamment vite - contre les travaux de Séralini. Le Dr Joël Spiroux, co-auteur et directeur adjoint de l’étude, président du Criigen (Comité de recherche et d’information indépendant sur le génie génétique), a déjà répondu à la plupart d’entre elles (2). Comme le note le Réseau européen de Scientifiques pour la responsabilité sociale et environnementale (ENSSER), « la plupart des arguments qui tentent d’invalider l’étude de Séralini et al. ne résistent pas à un examen plus attentif. Les critiques soulevées sont pour la plupart fausses ou appliquent de doubles standards. » (3) On se contentera ici de reprendre deux exemples qui montrent un acharnement malhonnête :

« La souche de rat utilisée dans cette étude est sujette à développer des tumeurs au cours de son espérance de vie d’environ deux ans », écrit l’EFSA - Oui, mais tout le monde utilise ces mêmes rats, y compris Monsanto ;

« Le nombre de rats étudiés (200 animaux, dix lots de vingt) est trop faible » - Oui, mais ce nombre d’animaux est égal ou supérieur à celui qui est utilisé par Monsanto pour prouver en trois mois que les OGM ne nuisent pas à la santé…

Il n’y a aucun doute qu’une campagne visant à discréditer délibérément l’étude du Professeur Séralini a été orchestrée par Monsanto. L’ONG CEO (Corporate Europe Observatory), qui scrute l’action des lobbies patronaux dans l’Union Européenne, a divulgué un e-mail envoyé tout de suite après la publication de l’étude, dans lequel un dirigeant de la multinationale fait connaître une liste de dix-huit commentaires scientifiques (dont dix émanant de personnes non-identifiées), tous défavorables à Séralini et son équipe.

Ce recueil de commentaires n’a pas été établi directement par Monsanto mais par le « Science Media Center ». Cet organisme basé à Londres se donne une image d’objectivité, mais celle-ci ne résiste pas à l’analyse : 70% du financement du SCM provient de l’industrie, et toutes les firmes de biotechnologie y contribuent… Les critiques des scientifiques pro-OGM coïncident d’ailleurs point par point avec celles qui sont formulées par Monsanto elle-même dans ses « commentaires » au sujet de l’étude de Séralini. N’empêche que l’astuce a fonctionné : l’agence de presse Reuters a repris les attaques fournies par le SMC, et la grande presse a embrayé.
D’énormes enjeux

La perversité, la brutalité et la malhonnêteté des attaques contre Séralini et son équipe s’expliquent évidemment par l’énormité des enjeux économiques. On n’a pas besoin d’OGM pour nourrir la planète. Les 400 experts qui ont rédigé pour les Nations Unies une Evaluation internationale des connaissances, des technologies et de la science agricole pour le développement (le rapport IAATD) ont même conclu que les OGM étaient inappropriés à ce but. Les belles paroles sur les OGM comme moyen-de-supprimer-la-faim ne sont que basse propagande et rideau de fumée. Le véritable objectif de Monsanto et des autres multinationales du « génie génétique » est l’industrialisation totale de l’agriculture dans le but de maximiser leurs profits en imposant des prix de monopole. Il va de soi que, si cet objectif était atteint, l’humanité verrait ses conditions fondamentales d’existence complètement subordonnées aux intérêts d’une puissance capitaliste concentrée, d’une ampleur sans précédent.

Pour aller dans ce sens - qui, il faut y insister, découle spontanément de la concurrence capitaliste dans la recherche d’investissements générateurs de valeur ajoutée - l’industrie biotechnologique doit s’approprier les espèces cultivées (d’où l’importance du combat sur les semences), transformer les paysans en simples pions de son projet et supprimer toute science indépendante. Elle doit aussi contrôler le pouvoir politique, qui donne les autorisations nécessaires à la consommation et à la culture des transgéniques. L’affaire des OGM montre comment ces deux derniers points sont imbriqués, puisque Monsanto réalise ou fait réaliser elle-même les études sur base desquelles les pouvoirs publics décident ensuite que ses plantes GM ne présentent aucun danger.
Science avariée, pouvoirs gangrenés

C’est peu dire qu’il y a lieu ici de se poser des questions sur l’évolution de la science, ou plutôt des sciences... La concurrence entre chercheurs pour les crédits et la mainmise croissante de l’industrie sur la recherche jouent un rôle évident (cet aspect de la politique néolibérale devrait être dénoncé davantage par la gauche radicale). Cependant, comme le dit le biologiste Jacques Testart, « il serait trop simple d’imaginer que tous ces chercheurs (ceux qui flinguent Séralini) sont payés pour défendre les intérêts de l’industrie des plantes GM. La situation est plus grave parce qu’elle relève rarement du délit mais presque toujours de l’idéologie ». Une idéologie difficile à combattre parce qu’elle habite la pensée scientifique elle-même : « la révolution génétique a conduit à une conception atomisée du vivant, écrit Testart : les secrets de la vie, des spécificités individuelles, des pathologies et des traitements, tout serait décelable et modifiable dans la molécule d’ADN, d’où la naissance d’un réductionnisme triomphant ». (4)

En même temps, ce réductionnisme, qui « nie la complexité du vivant », n’est qu’une forme particulière de l’idéologie utilitariste et réifiante du capitalisme, avec sa rationalité partielle (au niveau des entreprises) et son irrationalité globale. C’est pourquoi les conflits d’intérêt – les vrais, avec de l’argent à la clé - ne sont jamais très loin des dérives idéologiques. Au cours d’une conférence de presse, Gilles-Eric Séralini a mis en doute « la compétence, et même l’honnêteté » des experts de l’EFSA. Cette attaque frontale ne tombe pas du ciel. L’EFSA est truffée de partisans des OGM, liés à l’industrie biotechnologique ou à diverses officines soumises à celle-ci. Le CEO a montré que plus de la moitié des experts qui ont donné le feu vert au maïs NK603 avaient des liens avec l’industrie (5). En mai dernier, Diana Banati, Présidente de l’EFSA, était contrainte à la démission en raison de ses liens avec l’ILSI (International Life Science Institute). Décrit par le Canard Enchaîné comme « le plus puissant groupe de lobbying alimentaire avec 400 adhérents dont Monsanto, Unilever, Syngenta, Bayer, Nestlé… », l’ILSI est au cœur de plusieurs affaires de conflits d’intérêt. (6)

Le comité scientifique de l’ILSI compte notamment dans ses rangs un autre chercheur pro-OGM : le français Gérard Pascal, ancien toxicologue à l’INRA, devenu consultant pour Danone et Nestlé. Interrogé sur l’étude de Séralini par le quotidien Le Monde, Pascal déclarait avec ironie : « Si les résultats se confirment, c’est le scoop du siècle. Et dans ce cas, il faudrait interdire les OGM dans le monde entier ». En effet, cher monsieur, tel est bien l’enjeu ! Mais en plus, un nombre incalculable de victimes pourraient exiger réparation, une série d’experts qui ont fait passer leurs intérêts avant le bien public seraient mis sur la sellette, et les politiciens qui ont décidé de n’écouter que ces experts-là devraient rendre des comptes, eux aussi. L’affaire du sang contaminé, à côté de ça, c’est de la roupie de sansonnet… Voilà sans doute pourquoi le CERES, une association fondée par les grands groupes français de la distribution, aurait avancé les premiers fonds pour l’étude réalisée à Caen.(5)
Pour une mise à plat

Gilles-Eric Séralini refuse de donner à l’EFSA les « informations complémentaires » qu’elle lui demande. Il réclame au contraire que l’Autorité européenne « fournisse au public les éléments qui lui ont permis d’autoriser cet OGM, et ce pesticide en particulier » (7). Cette réplique intransigeante risque de lui coûter cher, mais elle est pleinement justifiée. Le communiqué du 4 octobre de l’EFSA dit que « l’examen préliminaire publié aujourd’hui constitue la première étape d’un processus » et qu’une « seconde analyse, plus complète, sera publiée d’ici la fin octobre 2012. » Etant donné que l’EFSA invoque contre l’étude de Séralini des vices qui n’en sont pas pour elle lorsqu’ils entachent – et plus gravement- des études pro-OGM, le « deux poids deux mesures » est clair, et la conclusion coule de source : ce n’est pas une controverse scientifique, et la « seconde analyse, plus complète » de l’EFSA ne fera que confirmer la première. Il n’y a aucune raison pour un chercheur de collaborer à une mascarade aussi grossière.

Comme le dit la « Lettre Ouverte » sur l’affaire Séralini, que nous publions par ailleurs, « une grande part de la culpabilité ultime pour cette controverse réside chez les régulateurs - l’EFSA en Europe et l’EPA (Environmental Protection Agency) ainsi que la FDA (Food and Drug Administration) aux Etats-Unis - qui ont adopté des protocoles ayant peu ou pas de potentiel pour détecter les conséquences néfastes des OGM » (Cool. L’affaire est donc politique. Il faut en finir avec un système qui permet aux industries agroalimentaires de faire elles-mêmes les études d’accréditation de leurs OGM selon des procédures mises en place par elles. Il est inacceptable que les pouvoirs publics discréditent un chercheur alors qu’ils ne se sont jamais soucié d’organiser une recherche sérieuse et indépendante sur les impacts sanitaires (et écologiques) à long terme de transgènes qui – c’est le fond de l’affaire – ne sont nécessaires que dans le cadre de la course au profit du complexe agro-industriel capitaliste.

Daniel Tanuro

Notes

(1) http://www.efsa.europa.eu/fr/press/...

(2) http://www.ogm-alerte-mondiale.net/...

(3) Communiqué ENSSER, 5 oct. 2012

(4) http://jacques.testart.free.fr/inde... Disponible sur ESSF (article 26561), Le scientifique et l’OGM

(5) http://corporateeurope.org/news/stu...

(6) http://blogs.mediapart.fr/blog/benj... Disponible sur ESSF (article 26562), Polémique sur la toxicité des OGM : ces conflits d’intérêts qui nuisent à la science

(7) http://www.tendanceouest.com/caen/a...

(Cool http://independentsciencenews.org/h... Disponible sur ESSF (article 26559), Débat OGM – Séralini et la science : une lettre ouverte
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Message  Roseau Sam 6 Oct - 14:58

Polémique sur la toxicité des OGM : ces conflits d’intérêts qui nuisent à la science
http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article26562
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Message  Rougevert Sam 6 Oct - 16:39

1) Excellent, cet article de Tanuro, qui analyse très bien la situation. Merci Gérarmenvussa!


2) Pourquoi les faucheurs avaient la légitimité (et non la loi) pour eux:
http://www.journaldelenvironnement.net/article/le-riz-gm-coute-cher-a-bayer,22220

Un jury a condamné, jeudi 17 mars, Bayer CropScience à 136,8 millions de dollars (96,39 millions d’euros) d’amende et de dommages et intérêts pour une contamination de stocks de riz «nature» par du riz génétiquement modifié, baptisé LLR.


Rendu par un juré populaire de Stuttgart (Arkansas), ce verdict est l’épilogue (provisoire probablement) de trois class actions initiées en 2006 par des riziculteurs américains contre la firme bio-tech allemande.


Cette année-là, des importateurs français et suisses découvrent des traces de riz GM dans une livraison de riz «nature», expédiée par la coopérative de l’Arkansas Riceland Food. Après vérifications, les experts déterminent que ces contaminations sont le fait d’expérimentations menées par la filiale de Bayer, à proximité des rizières classiques. La Commission européenne décrète des mesures d’urgence et imposent aux riziculteurs américains de prouver que leurs cargaisons ne sont pas contaminées par le gène LL601.
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Dernière édition par Rougevert le Sam 6 Oct - 16:52, édité 1 fois
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Message  Rougevert Sam 6 Oct - 16:42

Roseau a écrit:Polémique sur la toxicité des OGM : ces conflits d’intérêts qui nuisent à la science
http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article26562
J'aime bien le chapitre intitulé: "Les réac’ anti-écologie"

Oukélé, oukélé, la fau-fau, la fau-fau, la faucille de LO ?

"Petit marteau cherche faucille désespérément"...


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Message  Vals Sam 6 Oct - 16:52

Oukélé, oukélé, la fau-fau, la fau-fau, la faucille de LO ?


très jolie, ta petite chanson...:
Mais pas vraiment convaincante de la pârt de gens qui ont balancé la Faucille ET le Marteau ( pour choisir un megaphone ..beaucoup plus respectable pour toutes les variétés d'anti-communistes qu'il faut séduire...à commencer par les ecolos réacs et toutes les sortes de décroissants..... ).....
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Message  Rougevert Sam 6 Oct - 16:58

Vals a écrit:
Oukélé, oukélé, la fau-fau, la fau-fau, la faucille de LO ?


très jolie, ta petite chanson...:
Mais pas vraiment convaincante de la pârt de gens qui ont balancé la Faucille ET le Marteau ( pour choisir un megaphone ..beaucoup plus respectable pour toutes les variétés d'anti-communistes qu'il faut séduire...à commencer par les ecolos réacs et toutes les sortes de décroissants..... ).....

C'est MOI qui pose la question, pas le NPA.
Au moins le mégaphone du NPA représente-t-il le porte-voix de tous les opprimés (prolétaires et petits paysans).
Ca se vérifie dans la pratique.
Alors que LO, sur le terrain des luttes de la paysannerie, est absente et prend le parti des oppresseurs en soutenant le développement des techniques qui renforcent le pouvoir des multinationales et aggravent l'exploitation capitaliste...
Tu n'as toujours pas démontré en quoi les décroissants et les écologistes étaient des réacs.
Certes, il y en a parmi eux.
Autre chose est d'ignorer l'écologie et les connaissances scientifiques produites par les biologistes, les zoologistes, les botanistes, les océanographes, les toxicologues, les climatologues (ça, ce n'est pas "les" écologistes) dans son programme.
Ce sont des informations que vous ignorez et rejetez délibérément, pour des raisons idéologiques, partagées avec le Capital.
Si être communiste, c'est être comme vous, vous êtes un EPOUVANTAIL.


Dernière édition par Rougevert le Sam 6 Oct - 17:07, édité 1 fois
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Message  Vals Sam 6 Oct - 17:05

i être communiste, c'est être comme vous, vous êtes un EPOUVANTAIL.

Tu vois, finalement ça nous rapproche de l'agriculture "naturelle"...puisque c'est un excellent moyen de faire fuir les nuisibles et de protéger la récolte....sans infâmes produits chimiques.... Very Happy

PS : ce n'est pas que nous avons quelques désaccords qu'il faut me vouvoyer....


Dernière édition par Vals le Sam 6 Oct - 17:27, édité 1 fois
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Message  Rougevert Sam 6 Oct - 17:08

Vals a écrit:
i être communiste, c'est être comme vous, vous êtes un EPOUVANTAIL.

Tu vois, finalement ça nous rapproche de l'agriculture "naturelle"...puisque c'est un excellent moyen de faire fuir les nuisibles et de protéger la récolte....sans infâmes produits chimiques.... Very Happy
Même ça, c'est pas vrai... Laughing
Tu n'y connais vraiment rien.
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Message  Vals Sam 6 Oct - 17:13

Décidemment, toutes mes illusions foutentle camp..... Sad
Et moi qui voulais m'engager dans une communauté agricole bio en Ardèche...je crois que c'est foutu... Embarassed
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Message  Rougevert Sam 6 Oct - 17:15

Recycle-toi dans l'agro-industrie?
Monsanto t'aime sûrement.
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Message  Vals Sam 6 Oct - 17:20

Rougevert a écrit:Recycle-toi dans l'agro-industrie?
Monsanto t'aime sûrement.

Pourquoi pas ? D'ailleurs, je n'ai rien par principe contre l'agro-industrie....si ça permet de bosser moins et de ne plus crever comme la petite paysannerie .....
Monsanto ? Bof, pas de sympathie particulière...se faire exploiter par ceux là ou d'autres...
Et puis ça concentre plus de travailleurs qu'une communauté bio en Ardèche...
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Message  dug et klin Sam 6 Oct - 17:50

Rougevert a écrit:Recycle-toi dans l'agro-industrie?
Monsanto t'aime sûrement.

Rougevert,ralenti,et au prochain Carrefour,continue de tourner a droite et arrete toi quand tu arriveras Auchan,ensuite sort ta faux et fauche(volontairement ca va sans dire) tout ce que tu peut des que les caméras arrivent,et tu seras décoré de l'ordre du mérite"agri-bio"par le député J.Bové en personne.A quelle est belle la vie pour certains.
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Message  Rougevert Sam 6 Oct - 17:57

Revenons à des choses plus sérieuses.
Cogner Monsanto contre Carrefour et Auchan, c'est faire un peu de bruit pour couvrir le fond de l'affaire.
Accessoirement pour LO, l'oubli de la paysannerie dans la lutte des classes.
Ca fait désordre au pays de ceux qui veulent apporter la lumière de l'aube communiste.

Mais voilà les tâches de la lutte des classes:
http://les-coulisses-de-l-agriculture.over-blog.com/article-des-ogm-cree-en-inde-un-suicide-collectif-de-1500-fermiers-ruines-110648796.html
http://www.lesmotsontunsens.com/inde-suicide-collectif-1-500-paysans-ogm-coton-bt-monsanto-4131
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Message  Vals Sam 6 Oct - 19:30

http://blogs.mediapart.fr/blog/michel-de-pracontal/061012/samedi-sciences-60-propos-des-ogm

Michel de Pracontal.
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Message  gérard menvussa Sam 6 Oct - 22:31

Michel de Pracontal qui s'est fait ridiculisé lors d'un direct ou il était opposé a Séralini ? Amusant !
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Message  Vals Sam 6 Oct - 22:35

gérard menvussa a écrit:Michel de Pracontal qui s'est fait ridiculisé lors d'un direct ou il était opposé a Séralini ? Amusant !

Si c'est toi qui le dit .....parole d'expert.....c'est sûr que ça doit être évident... Very Happy
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Message  gérard menvussa Sam 6 Oct - 23:48

Le débat filmé par ASI n'est malheureusement plus disponible gratuitement l domage, ça t'aurais beaucoup fait rire !

Sinon, un appel international tout a fait intéressant :

D
ébat OGM – Séralini et la science : une lettre ouverte
Collectif-
2 octobre 2012


Une nouvelle publication de l’équipe française de Gilles-Eric Séralini décrit les effets nocifs chez des rats d’aliments contenant du maïs génétiquement modifié (variété NK603), avec et sans l’herbicide Roundup, ainsi que du Roundup seul. Cette étude soumise à la peer review, a été critiquée par certains scientifiques dont les opinions ont été largement rapportées dans la presse populaire. Séralini et ses collègues amplifient le travail d’autres études démontrant la toxicité du Roundup et /ou ses impacts sur le système endocrinien.

La publication de Séralini et l’attention médiatique qui en résulte rehaussent le niveau des défis fondamentaux auxquels les scientifiques sont confrontés dans un monde de plus en plus soumis à l’influence des entreprises. Ces défis sont importants pour l’ensemble de la science, mais ils sont rarement abordés dans les rencontres scientifiques.

1) Histoire des attaques contre les études dévoilant des risques (technologiques Ndt). Séralini et ses collègues ne sont que les derniers d’une série de chercheurs dont les conclusions ont déclenché des campagnes orchestrées de harcèlement. Des exemples limités aux quelques dernières années sont ceux d’Ignacio Chapela, à l’époque professeur assistant à Berkeley, dont la publication sur la contamination GM du maïs au Mexique a suscité une intense campagne sur Internet, dans le but de le discréditer. Cette campagne aurait été orchestrée par le groupe Bivings, une firme de relations publiques spécialisée dans le marketing viral, souvent recrutée par Monsanto.

La brillante carrière du biochimiste Arpad Pusztai a pris fin de facto lorsqu’il a tenté de présenter ses conclusions contradictoires sur les pommes de terre GM. Bâillonnement pratique, retraite forcée, saisie de données et harcèlement par la British Royal Society ont été utilisés pour empêcher la poursuite de ses recherches. Des menaces de violence physique ont même été proférées plus récemment contre Andres Carrasco, professeur d’embryologie moléculaire à l’Université de Buenos Aires, dont les recherches ont identifié les risques sanitaires du glyphosate, l’agent actif du Roundup.

Il n’est donc pas surprenant que les 26 entomologistes spécialistes du maïs qui ont pris en 2009 la décision sans précédent d’écrire directement à l’EPA (Agence US de Protection de l’Environnement, Ndt) pour se plaindre du contrôle que l’industrie exerce sur l’accès de la recherche aux cultures OGM aient décidé de procéder par lettre anonyme.

2) Le rôle des médias scientifiques. Un aspect important mais souvent inaperçu de cette intimidation est qu’elle se fait fréquemment de concert avec les médias scientifiques. Commentant la publication de Séralini, les titres sans doute les plus prestigieux des médias scientifiques - le New York Times, le New Scientist, et le Washington Post – ont été unanimement incapables de respecter un équilibre, même minime, entre la critique de la recherche de Séralini et le soutien apporté à sa publication. Pourtant, des médias ayant moins de ressources, tels que le quotidien britannique Daily Mail, semblent n’avoir eu aucun mal à trouver un avis scientifique positif sur cette étude.

3) Présentations médiatiques trompeuses. Un scénario caractéristique dans le cas d’études révélant des risques (technologiques) est que les critiques formulées dans les médias sont souvent biaisées (red herrings), trompeuses ou mensongères. Ainsi, des méthodologies courantes sont dépeintes comme indicatrices d’une science de pacotille lorsqu’elles sont utilisées par Séralini, mais pas quand elles sont utilisées par l’industrie. L’utilisation d’arguments biaisés paraît avoir pour but de semer le doute et la confusion chez les non-experts. Par exemple, Tom Sanders du Kings College de Londres aurait déclaré : « Cette souche de rat est très sujette aux tumeurs mammaires, en particulier lorsque l’apport alimentaire n’est pas restreint ». Il a omis de signaler, ou ignorait, que la plupart des études sur l’alimentation réalisées par l’industrie utilisent (ces mêmes) rats Sprague-Dawley. Dans ces études et d’autres réalisées par l’industrie, la prise alimentaire était illimitée. Les Commentaires de Sanders sont importants car ils ont été largement cités et qu’ils faisaient partie d’une réponse à l’étude de Séralini orchestrée par le Science Media Centre de la British Royal Institution. Le Science Media Centre possède une longue histoire d’étouffement des controverses sur les OGM et on trouve parmi ses bailleurs de fonds de nombreuses entreprises qui produisent des OGM et des pesticides.(1)

4. La culpabilité du régulateur. Selon nous, une grande part de la culpabilité ultime pour cette controverse réside chez les régulateurs. Les régulateurs, tels que l’AESA (Agence Européenne de Sécurité Alimentaire) en Europe et l’EPA (Environmental Protection Agency) ainsi que la FDA (Food and Drug Administration) aux Etats-Unis, ont adopté des protocoles ayant peu ou pas de potentiel pour détecter les conséquences néfastes des OGM.

Les OGM sont tenus de subir quelques expériences, quelques critères d’évaluation sont examinés, et les tests sont effectués uniquement par le demandeur ou ses agents. En outre, - hormis le caractère cible - les protocoles actuels de réglementation sont simplistes et basés sur des hypothèses conçues pour manquer la plupart des changements au niveau de l’expression génétique induits par le processus d’insertion du transgène.

Puzstai et d’autres ont défendu de façon cohérente que des expériences d’alimentation sérieuses sont l’un des meilleurs moyens de détecter ces changements imprévisibles. Pourtant, ces expériences d’alimentation ne sont pas requises pour l’approbation par le régulateur, et la crédibilité scientifique de celles qui ont été publiées à ce jour a été contestée. Par exemple, Snell et al. (2012), qui ont évalué la qualité de 12 expériences de longue durée (plus de 96 jours) et de 12 études multigénérationnelles, ont conclu : « Les expériences examinées ici sont souvent liées à une mauvaise conception expérimentale qui a des effets néfastes sur l’analyse statistique ... Les insuffisances majeures incluent non seulement le manque d’utilisation de lignées quasi isogéniques (ayant quasiment le même matériel génétique, Ndt), mais aussi la sous-estimation de la robustesse statistique [et], l’absence de répétitions ... ".

Apparemment, les mêmes problèmes de conception et d’analyse expérimentales qui ont été soulevés face à l’étude de Séralini n’ont pas préoccupé les critiques lorsqu’étaient publiées des études n’identifiant pas de risque (des OGM), et entraînant une mauvaise information des décideurs. Il s’agit en fin de compte, d’un problème majeur pour la science et pour la société dans la mesure où les protocoles actuels de réglementation autorisent des cultures OGM sur base de données qui ne permettent pas ou peu d’en évaluer l’innocuité.

5) La science et la politique. Les gouvernements se sont habitués à utiliser la science comme un ballon de football politique. Par exemple, une étude menée par la Royal Society of Canada, à la demande du gouvernement canadien, a identifié de nombreuses faiblesses de la réglementation sur les OGM. Le gouvernement canadien a été incapable d’apporter une réponse valable aux nombreux changements recommandés. De même, les recommandations des experts auteurs du rapport international IAASTD, produit par 400 chercheurs en plus de 6 ans de travail, selon lesquelles les OGM ne conviennent pas à la mission de faire progresser l’agriculture mondiale, ont été résolument ignorées par les décideurs (l’IAASTD - International Assessment of Agricultural Knowledge, Science and Technology for Development - est une initiative de la FAO, Ndt)... Ainsi, tout en proclamant que leurs décisions sont fondées sur des preuves scientifiques, il est fréquent que les gouvernements utilisent la science uniquement quand cela les arrange.

6) Conclusion : Quand ceux qui ont un intérêt établi tentent de semer un doute déraisonnable sur des résultats gênants, ou quand des gouvernements exploitent des opportunités politiques en faisant le tri parmi des preuves scientifiques, ils fragilisent la confiance du public dans les méthodes scientifiques et dans les institutions, tout en mettant en danger leurs propres citoyens. Les tests de sécurité, la régulation basée sur la science et le processus scientifique lui-même dépendent de façon cruciale de la confiance généralisée dans un corps de scientifiques fidèles à l’intérêt public et à l’intégrité professionnelle. Si, au contraire, le point de départ de l’évaluation scientifique des produits est un processus d’approbation truqué en faveur du demandeur, et étayé par l’élimination systématique des scientifiques indépendants qui travaillent dans l’intérêt public, alors il ne peut y avoir de débat honnête, rationnel ou scientifique.

Les Auteurs : Susan Bardocz (4, rue Arato, Budapest, 1121 Hongrie) ; Ann Clark (Université de Guelph, ret.) ; Stanley Ewen (histopathologiste Consultant, Grampian University Hospital), Michael Hansen (Consumers Union) ; Jack Heinemann (Université de Canterbury), Jonathan Latham (The Bioscience Resource Project) ; Arpad Pusztai (4, rue Arato, Budapest, 1121 Hongrie), David Schubert (Salk Institute) ; Allison Wilson (The Bioscience Resource Project )

Notes

(1) En outre, les scientifiques américains qui publient des résultats d’études montrant des effets environnementaux négatifs sont souvent violemment attaqués par d’autres scientifiques pro-OGM. Comme le souligne un rapport publié dans la revue Nature, qui traite de nombreux exemples, « Les publications suggérant que les plantes GM pourraient nuire à l’environnement attirent une grêle d’injures de la part d’autres scientifiques. Derrière ces attaques se trouvent des scientifiques qui sont déterminés à empêcher les publications qu’ils estiment avoir des défauts d’influencer les décideurs. Quand un papier sort dans lequel ils voient des problèmes, ils réagissent rapidement, le critiquent sur des forums publics, écrivent des lettres de réfutation, et les envoient aux responsables politiques, aux organismes de financement et aux éditeurs de journaux. De fait, lorsqu’un de nous a écrit il y a dix ans un commentaire dans Nature Biotechnology suggérant que davantage d’attention soit accordée aux effets potentiels indésirables de la mutagenèse artificielle, nous avons reçu un déluge de réponses, et un administrateur du Salk institute a même dit que cette publication « mettait en péril le financement de son institution ». Des attaques similaires ont accueilli des études sur les effets néfastes des toxines Bt sur les coccinelles et les larves de chrysope, études sur lesquelles les autorités allemandes se sont basées pour interdire la culture du MON810, un maïs Bt de Monsato (les initiales Bt désignent la manipulation génétique qui consiste à rendre des plantes « insecticides » en insérant dans leur génome le gène d’une bactérie – Bacillo thurigensis- qui produit naturellement une substance toxique - Ndt). En 2009, un groupe de 26 entomologistes du secteur public a envoyé une lettre à l’Agence américaine de protection de l’environnement, déclarant ceci : « Aucune recherche vraiment indépendante ne peut être légalement menée sur de nombreuses questions critiques impliquant ces cultures [en raison de restrictions imposées par les entreprises] ». Il n’est pas surprenant que cette lettre ait été envoyée anonymement, les scientifiques craignant des représailles par les entreprises qui financent leur travail. De plus, le contrôle de l’industrie sur la recherche qui peut être menée aux États-Unis signifie que les résultats défavorables peuvent de facto être supprimés. Un exemple cité dans l’article est celui de Pioneer, producteur d’une toxine binaire Bt contre la chrysomèle du maïs. En 2001, Pioneer passait contrat avec des laboratoires universitaires pour tester les effets indésirables sur une coccinelle. Les laboratoires ont constaté que 100% des coccinelles mouraient après huit jours d’alimentation. Pioneer interdit aux chercheurs de publier les données. Deux ans plus tard, Pioneer a reçu l’approbation pour une variété de maïs Bt (produisant la même toxine, Ndt) et présenté des études montrant que les coccinelles alimentées durant sept jours n’en souffraient pas. Les scientifiques n’ont pas été autorisés à refaire l’étude après que la plante GM ait été commercialisée. Dans un autre exemple, Dow AgroSciences a menacé un chercheur de poursuites judiciaires s’il publiait des informations reçues de l’EPA. Comme le souligne l’article, « L’information portait sur une variété de maïs résistant aux insectes connue sous le nom TC1507, fabriquée par Dow et Pioneer. Les entreprises ont suspendu les ventes de TC1507 à Porto Rico après avoir découvert en 2006 que la chenille légionnaire avait développé une résistance à celui-ci. Tabashnik a pu examiner le rapport que les sociétés ont déposé auprès de l’EPA en s’appuyant sur le Freedom of Information Act (une loi obligeant les agences fédérales à transmettre leurs documents à quiconque en fait la demande - Ndt). « J’ai encouragé un employé de la société [Dow] à publier les données et ai mentionné que, en échange, je pourrais citer les données », explique Tabashnik. » Il m’a dit que si je citais l’information ... je serais l’objet

Brian Wynne (Professor of Science Studies, UK Economic and Social Research Council (ESRC) Centre for Economic and Social Aspects of Genomics, Cesagen, Lancaster University); Irina Ermakova, Dr of Biology, Russian Academy of Sciences; Jo Cummins (Professor Emeritus University of Western Ontario); Michael Antoniou, (Reader in Molecular Genetics; his university (King’s College, London) has a policy not to allow Dr Antoniou to use his affiliation here); Philip L. Bereano (Professor Emeritus University of Washington & Washington Biotechnology Action Council); Dr P M Bhargava (Former and Founder Director, Centre for Cellular & Molecular Biology, Government of India); Carlo Leifert (Professor for Ecological Agriculture Newcastle University); Peter Romilly (formerly University of Abertay, Dundee); Robert Vint (FRSA); Dr Brian John (Durham University, UK, retired); Professor C. Vyvyan Howard, University of Ulster); Diederick Sprangers (Genethics Foundation); Mariam Mayet (African Centre for Biosafety, South Africa); Eva Novotny (ret. University of Cambridge); Ineke Buskens (Research for the Future); Hector Valenzuela (Professor, University of Hawaii); Ronald Nigh, (Centro de Investigaciones y Estudio Superiores en Antropología Social, Chiapas, Mexico); Marcia Ishii-Eiteman (PhD, Senior Scientist, Pesticide Action Network North America); Naomi Salmon (Dept. of Law, Aberystwyth University, Wales); Michael W, Fox (Minnesota, Veterinarian & Bioethicist, PhD, MRCVS); Neil J. Carman (PhD Sierra Club); Vandana Shiva (India); Hans Herren (President, Millennium Institute, Washington DC, USA); John Fagan (PhD Earth Open Source, UK and USA); Sheila Berry and the Global Environmental Trust; Av Singh (PhD, Perennia); Laurel Hopwood (for the Sierra Club, USA); Philip H. Howard (Associate Professor of Community, Food and Agriculture, Michigan State University); Donald B. Clark (on behalf of Cumberland Countians for Peace & Justice and Network for Environmental & Economic Responsibility, United Church of Christ, Pleasant Hill, TN); Robert Mann (Senior Lecturer in Biochemistry & in Environmental Studies (rtd) University of Auckland, NZ); Chris Williams (PhD, FRSA, University of London); Mae-Wan Ho (PhD Director Institute of Science in Society); Peter Saunders (Prof. Emeritus of Applied Mathematics, King’s College London); Dr. Terje Traavik (Prof. Gene Ecology, Faculty of Health Sciences, University of Tromsö); Oscar B. Zamora (Prof. Crop Science University of the Philippines Los Banos College, Philippines); Adrian Gibbs (Prof. (ret.) Canberra, Australia); Christian Vélot (Senior Lecturer in Molecular Genetics, University Paris-Sud, France); André Cicolella (Scientific adviser INERIS (National Institute of Industrial Environment and Risk) France); Maurizio Pea (Bussolengo General Hospital and University of Verona, Italy) Xiulin Gu (PhD, Yunnan University of Finance and Economics, P.R.China); Brigitta Kurenbach (PhD,University of Canterbury, NZ); Elena Alvarez-Buylla (Instituto de Ecología, CU, Coyoacán, México); Elizabeth Cullen (MB, Ph.D, MD and environmental scientist); Claudia Chaufan, MD, PhD (University of California San Francisco);Marijan Jost (Prof., Croatia); Manuel Ruiz Perez (Dpto. Ecologia, Universidad Autonoma de Madrid-Spain); Rubens Onofre Nodari (Full Professor, Federal University of Santa Catarina Florianópolis, Brazil); Judy Carman (Institute of Health and Environmental Research Inc., Kensington Park, Australia); Florianne Koechlin PhD (Blueridge Institute, Switzerland); Richard Lasker (for Brabant Research, Inc., BioInformatix, Inc., Puget Environmental Group, Inc.); Anita Idel (Dr. med. vet. Mediatorin (MAB) Germany); J.R. Olarieta (PhD, Lecturer in Soil Science, Universitat de Lleida); Svein Anders Noer Lie Associate Prof. University of Tromsoe, Norway); Cathey Falvo, MD, MPH [(retired)Prof & chair, international public health
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Message  vilenne Dim 7 Oct - 0:02

Qu'est-ce que l'EFSA, si cher au coeur des scientistes :

vilenne

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Message  Rougevert Dim 7 Oct - 2:54

Réponse de Séralini aux critiques.
http://vimeo.com/50696727#
Complément postérieur à la réaction de l'EFSA: http://www.rue89.com/rue89-planete/2012/10/05/seralini-lauteur-de-letude-sur-les-ogm-repond-ses-detracteurs-235914
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Message  Babel Dim 7 Oct - 10:45

J'entre dans ce débat d'experts à pas feutrés, même si le sujet traité concerne tout un chacun et me touche d'assez près : j'ai été atteint il y a quelques années d'une variété de cancer, le lymphome de Hodgkin. Une de ses origines possibles, envisagée par mon hémato-cancérologue, aurait été la toxicité des pesticides employés à proximité de chez moi. A dire vrai, n'ayant pas poussé plus loin l'investigation, je dois avouer que je n'en sais rien.

Quoiqu'il en soit, le dogmatisme borné dont font preuve ici certains intervenants, n'ayant rien de mieux à opposer à la controverse que de pauvres généralités sur la nocivité universelle de la société capitaliste et les bienfaits de la "science-en-soi" (?!?), me navre plus qu'autre chose. Une telle sclérose de la pensée, incapable de recevoir la contradiction et de l'intégrer dans son propre raisonnement, en dit long sur le marxisme supposé de leurs auteurs.

Mais peut-être ne faut-il y voir qu'une nouvelle illustration de l'adage (énoncé certainement par quelque obscur partisan du retour à la chandelle) selon lequel "il est plus facile de désintégrer un atome qu'un préjugé."

Lu ce matin sur essf ce papier intéressant.
Polémique sur la toxicité des OGM : ces conflits d’intérêts qui nuisent à la science, SOURICE Benjamin
28 septembre 2012

La riposte a été prompte, dense et nourrie. Depuis sa publication dans Food and Chemical Toxicology, c’est un incroyable tire de barrage qui s’abat sur le Pr. Séralini et son étude de toxicologie concluant au risque d’action tumorigène, ainsi que de possibles troubles hépatiques et rénaux, associés à la consommation du maïs GM NK603 et de l’herbicide Roundup commercialisés par Monsanto. Rapidement, une poignée de scientifiques, pompeusement présentés comme la « communauté scientifique internationale » (G. Pascal dans le Monde), sont montés aux créneaux pour dénoncer publiquement cette étude bien gênante pour l’industrie des biotechnologies. Une salve de critiques à laquelle s’attendait le Pr. Séralini : « c’est ce même lobby qui a permis l’autorisation de ces produits et qui est activé par les entreprises de biotechnologies, parce que la conséquence, ce serait qu’on les oblige à faire des études à long terme » (AFP).

Face à ces images de rats boursouflés de tumeurs se répandant comme une traînée de poudre, quelle stratégie pouvaient bien employer les entreprises de biotechnologie sinon celle d’envoyer quelques porte-flingues patentés pour temporiser ? Une stratégie rodée par la passé : en cas de controverse scientifique, les entreprises s’abritent derrière une première ligne d’ « experts » chargés de prendre d’assaut les médias. Le contre-feu est lancé dès le premier jour, sans recul scientifique ou possibilité d’analyser les données brutes. Non seulement, la majorité de ces scientifiques ne sont pas spécialistes en toxicologie mais beaucoup présentent également des conflits d’intérêts suffisamment lourds pour remettre en cause leur légitimité.

Les snipers de Monsanto

Le lendemain de la publication, l’ONG Corporate Europe Observatory, spécialisée dans la surveillance des lobbys, interceptait un mail d’un dirigeant de Monsanto qui orientait ses destinataires (masqués) vers le site Science Media Center (SMC), une organisation financée à 70% par le secteur privé (Monsanto, Bayer, Croplife, Novartis...). Le plan média est là sur le site de SMC, prêt à l’emploi, avec ses éléments de langage et un florilège de citations de sicaires anti-écologistes.

Parmi eux, Anthony Trewavas, professeur de biologie cellulaire à l’Université d’Édimbourg, repris par le Financial Times, qui ne voit qu’une « variation aléatoire sur une lignée de rongeur susceptible de développer des tumeurs quoi qu’il arrive ». Trewavas est un chercheur en biotechnologie agricole, plus rapide à flinguer ses pairs qu’à publier des études sérieuses, et il a une sainte horreur des anti-OGM, « ces mauvais esprits, anarchistes et destructeurs ». Il fut condamné par un tribunal de Londres en 2001 pour diffamation dans une affaire l’opposant à Greenpeace.

Pour Tom Sanders, directeur du département des sciences nutritionnelles au King’s College de Londres, dont les propos sur SCM sont repris par Reuters, « l’immortalité des rats n’était pas une option ». D’après le site Power Base Info, Tom Sanders est également un ardent promoteur de l’aspartame, un édulcorant industriel controversé et un temps commercialisé par Monsanto sous le nom de Nutrasweet. Par le passé, Trewavas et Sanders ont joué un rôle important dans les campagnes de dénigrement contre Ignacio Chapela et Arpad Pusztai, deux autres scientifiques ayant mené des travaux critiques sur les OGM ou le Roundup.

Les experts du pantouflage

En France aussi, une poignée d’experts se relaient dans les médias pour clamer leur stupeur face aux résultats alarmants concernant la toxicité du maïs GM NK603. Gérard Pascal, ancien toxicologue à l’INRA et ex-président du conseil scientifique de l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA) fut le premier à questionner les résultats avec ironie : « si les résultats se confirment, c’est le scoop du siècle. Et dans ce cas il faudrait interdire les OGM dans le monde entier. » Puis il poursuit en réclamant une commission d’enquête avant de remettre en cause la compétence de l’équipe de recherche, et ce malgré le fait que le Pr. Séralini publie régulièrement ses résultats dans des revues internationales à comité de relecture.

Désormais à la retraite, M. Pascal a su faire fructifier son expérience en devenant consultant pour des entreprises de l’agroalimentaire telles que Danone et Nestlé. Il a participé à la création du cabinet de communication et de lobbying Entropy Conseil, spécialisé dans les questions de « sécurité alimentaire » et « gestion de crise » appartenant au groupe Protéines, spécialiste en « communication de la santé ».

Pascal apparaît en 2010 comme membre du comité scientifique de l’International life sciences institute (ILSI), décrit par le Canard Enchaîné (26/09/2012) comme « le plus puissant groupe de lobbying alimentaire avec 400 adhérents dont Monsanto, Unilever, Syngenta, Bayer, Nestlé... » L’ILSI est au cœur de plusieurs scandales de conflits d’intérêts et de portes tournantes concernant les autorités communautaires. Le dernier en date remonte à mai 2012 quand Diana Banati, présidente de l’Autorité européenne pour la sécurité des aliments (EFSA), l’autorité en charge de l’évaluation sanitaire des OGM, fut contrainte de démissionner en raison de ses liens avec l’ILSI. Elle a depuis officiellement rejoint l’ILSI en tant que Directrice exécutive pour l’Europe et ce en dépit des protestations de Bruxelles contre ce cas flagrant de « pantouflage » (passage du public vers le privé).

La Commission Européenne vient de confier une mission d’urgence à un panel de vingt scientifiques de l’EFSA afin de vérifier la validité de l’étude sur le maïs NK603 et le Roundup. Suite aux scandales à répétition, l’organisme sanitaire européen oblige ses experts à publier systématiquement des déclarations d’intérêts. Ce qui n’empêche pas au moins cinq membres du panel de présenter des liens étroits avec l’industrie, comme Patrick du Jardin, chercheur en biotechnologie sur les pommes de terre GM et ancien consultant chez Monsanto ou bien Gijs Kleter qui fût membre du International Food Biotechnology Committee de l’ILSI entre 2002 et 2007.

Les réac’ anti-écologie

Le cercle des scientifiques médiatiques est assez restreint et facilement identifiable au définitif. Ce sont plutôt les étiquettes dont ils usent, se réclamant tantôt d’une instution publique (INRA) tantôt d’un cabinet de consulting ou bien d’une association, qui leur permettent un positionnement optimal dans les médias. Par exemple, Gérard Pascal est également membre de l’Association française pour l’information scientifique (AFIS) qui se proclame gardienne de la « science rationaliste » contre les « entreprises charlatanesques ». l’AFIS est connue pour ses positions pro-OGM et son expertise en polémique musclée.

Le 26 septembre 2012, dans un débat contre Mme Lepage à l’antenne de France Inter, M. Houdebine, Président de l’AFIS, n’a pas hésité une seconde à faire preuve de son rationalisme éclairé en déclarant : « le roundup est moins toxique que l’aspirine ou le sel de cuisine, et qui plus est biodégradable ». Des arguments qui valurent à Monsanto d’être condamnée pour publicité mensongère aux Etats-Unis en 1996 et en France, en 2007 où le tribunal a reconnu dans son jugement que « le glyphosate en constituant la substance chimique active [du roundup], auquel il est ajouté un surfactant, l’amine polyoxyéthilène, présente une écotoxicité manifeste et ne se dégrade pas rapidement dans la nature. »

En 2008, le médecin Marcel Kahn claquait la porte de l’AFIS avec fracas en dénonçant une culture rampante de conflits d’intérêts au sein de l’association. Selon lui, « l’association est devenue une sorte de lobby pro-OGM. J’ai demandé à Louis-Marie Houdebine et Marcel Kuntz [biologiste, directeur de recherche au CNRS et membre du comité de parrainage de l’AFIS] de déclarer leurs liens d’intérêts avec Monsanto et ses filiales. Cela a été refusé. », une information que relayait le Monde ce 22 septembre 2012. M. Houdebine est également fondateur de la start-up Bioprotein Technologies SA, créé en 1998, et spécialisée dans la « production de protéines et de vaccins recombinants dans le lait de lapines transgéniques. »

Le biologiste et membre du Criigen Pierre-Henri Gouyon, du Muséum national d’histoire naturelle, dénonce lui aussi les prises de positions partisanes de l’AFIS « systématiquement favorable aux OGM et systématiquement opposée à l’écologie ». « Il suffit de se rendre sur le site Internet de l’Office américain des brevets pour se rendre compte que certains des membres de l’AFIS les plus engagés à défendre les OGM ont déposé des brevets avec des entreprises de biotechnologies », dénonce M. Gouyon.

Les pro-biotech inflitrés

Les détracteurs de M. Séralini se trouvent également en nombre au sein de l’Association Française de Biotechnologie Végétales (AFBV), qui en plus de M. Houdebine, compte parmi ses membres éminents M. Marc Fellous, Président de l’association et ancien directeur de la Commission du Génie Biomoléculaire (CGB) et M. Phillipes Joudrier, ancien Président du Comité d’experts spécialisés Biotechnologies de l’AFSSA, tous deux d’ardents défenseurs de leur cause.

On retrouve également parmi les parrains de l’association le généticien Axel Kahn, qui a présidé de 1988 à 1997 la CGB chargée d’évaluer les risques liés aux Plantes GM, avant de devenir en 1997, Directeur scientifique chez Rhone Poulenc, géant de l’agrochimie qui avait investi de longue date dans le secteur des Plantes GM. « Ses liens avec Rhone Poulenc datent pourtant d’avant 1997, puisque son 1er brevet est déposé pour cette société en 1994 » raconte la journaliste Marie Monique Robin.

L’association et M. Fellous ont été condamnés en 2011 pour des propos diffamatoires concernant l’intégrité scientifique des études du professeur Séralini et l’accusant d’être un « chercheur-militant ». Lors de ce procès, l’avocat de M. Séralini n’a pas manqué de rappeler les liens étroits qui unissent bons nombres des « experts » de l’AFBV avec le secteur des biotechnologies, le juge lui-même s’étonnant du voile d’« indépendance » dont se couvre l’association. La réponse de Marc Fellous indigna une partie de l’auditoire venu supporter M. Séralini : « Dans notre jargon d’experts, le mot “indépendant” est un terme qui persiste à être utilisé. Mais on devrait plus parler de transparence que d’indépendance. Ce mot est dépassé car nous sommes tous concernés par le financement des industriels. »

Que ce soient les anciens membres de l’AFSSA, comme M. Pascal ou M. Jourdier, ou de la CGB comme M. Fellou ou M. Kahn, ces scientifiques ont tous participé aux travaux d’évaluation autorisant la mise sur le marché français de plusieurs OGM. Si les résultats de l’étude de toxicologie de M. Séralini devaient se confirmer, la question des responsabilités pourrait se poser dans ce dossier potentiellement aussi explosif que celui du Médiator, bien que les effets sur la santé humaine ne soient pas comparables.

Ouvrir le débat sur la transparence

Le problème de la transparence et des accointances professionnelles des chercheurs ne saurait pourtant expliquer à lui seul l’ensemble des prises de positions plus ou moins partisanes dans un débat qui dépasse le cadre purement scientifique. Le fait est que la question des biotechnologies relève aussi largement d’opinions politiques sur la place de la science et son contrôle dans nos sociétés.

Pour les ONG françaises, il s’agit avant tout de renforcer les garanties de transparence et d’autonomie de la recherche publique sur les risques sanitaires liés à notre alimentation et notre santé. France Nature Environnement rappelle que « les protocoles d’évaluation des OGM au niveau international ont été mis en place par l’industrie agroalimentaire pour son propre usage. Ce sont ces industries qui font elles-mêmes les études d’accréditation de leurs OGM. Cette situation est inacceptable ! » D’autres associations s’inquiètent des travaux que mène actuellement la Commission Européenne sur la simplification des règles d’évaluation des risques liés aux plantes GM. Pour Inf’OGM « ce projet propose que les analyses, notamment de toxicologie, ne soient plus obligatoires pour obtenir une autorisation de commercialisation. »

Dans un appel citoyen lancé par la société civile, les associations demandent « la transparence sur les études d’évaluations des risques sur la santé et l’environnement ayant conduit à l’autorisation (culture ou importation) dans l’Union européenne des OGM et des pesticides » en particulier le Roundup et les plantes GM qui lui sont tolérantes. Elles exigent la communication « des données brutes sur un site public en ligne et sous une forme exploitable statistiquement, pour permettre à l’ensemble de la société civile de réaliser ou commanditer toute contre-expertise. » Des données fondamentales qui restent jusqu’à ce jour confidentielles et couvertes par le « secret industriel » au risque d’alimenter un peu plus la suspicion des citoyens envers leurs institutions et la place de la science dans nos sociétés.

Benjamin Sourice

* Blog de Mediapart, 28 septembre 2012 http://blogs.mediapart.fr/blog/benj..

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Message  Copas Dim 7 Oct - 11:50

Ajoutons que des camarades qui acceptent que des techniques touchant le vivant ne bénéficient pas d'études indépendantes pour jauger de leur nocivité font de piètres défenseurs des travailleurs.

Si ils avaient accepté seulement les experts des entreprises de l'amiante pour jauger la dangerosité de l'amiante, ils se seraient rangés aux côtés des patrons, ni plus, ni moins.

la question du socialisme, oui, bien sur, mais c'est dans les batailles aujourd'hui que se prépare le renversement du capitalisme. Avec certains raisonnements tordus on pourrait aussi ne pas bouger sur les licenciements sous prétexte que demain le socialisme va résoudre tout cela.

Non, la lutte des classes c'est résister à toutes les agressions du capitalisme, salaires, emplois, conditions de travail, environnement, etc. Le nombre d'entreprises où des produits dangereux sont utilisés est grand, comme la résistance des travailleurs pour ne pas se faire empoisonner, pour essayer d'avoir des points de vue qui ne sont pas inféodés aux patrons.

Une technologie neutre nous disent certains mous du genou face patrons des trusts semenciers ? Et pourquoi n'y a t-il pas d’expérimentations et d'études indépendantes (neutres) ?

C'est la lutte des classes. Et en la matière d’environnement, cette lutte des classes rejoint le combat général pour l'humanité. Un travailleur ne cesse pas de l'être quand on lui fait bouffer des saloperies. Les 2% de bourgeois ce n'est pas notre problème, ils peuvent si ils le désirent s'envoyer des tartines d'OGM de tel ou tel trust, mais qu'ils demeurent étanches, sans cultures expérimentales à ciel ouverts,... C'est essentiellement la classe populaire qui subira d'éventuelles drames sur les conséquences d'une technologie utilisée sans précautions et sans des études à l'échelle du risque (plusieurs dizaines d'années d’expérimentation nécessaire en milieux confinés).

Le minimum est d'interdire toute culture qui ne se fait pas en atmosphère confinée le temps qu'on en sache plus.

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Message  Rougevert Dim 7 Oct - 12:03

Vals a écrit:
gérard menvussa a écrit:Michel de Pracontal qui s'est fait ridiculisé lors d'un direct ou il était opposé a Séralini ? Amusant !

Si c'est toi qui le dit .....parole d'expert.....c'est sûr que ça doit être évident... Very Happy
Non, non...
La voilà, la vidéo.
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Message  Rougevert Dim 7 Oct - 13:21

Copas a écrit:Ajoutons que des camarades qui acceptent que des techniques touchant le vivant ne bénéficient pas d'études indépendantes pour jauger de leur nocivité font de piètres défenseurs des travailleurs.

Si ils avaient accepté seulement les experts des entreprises de l'amiante pour jauger la dangerosité de l'amiante, ils se seraient rangés aux côtés des patrons, ni plus, ni moins.

la question du socialisme, oui, bien sur, mais c'est dans les batailles aujourd'hui que se prépare le renversement du capitalisme. Avec certains raisonnements tordus on pourrait aussi ne pas bouger sur les licenciements sous prétexte que demain le socialisme va résoudre tout cela.

Non, la lutte des classes c'est résister à toutes les agressions du capitalisme, salaires, emplois, conditions de travail, environnement, etc. Le nombre d'entreprises où des produits dangereux sont utilisés est grand, comme la résistance des travailleurs pour ne pas se faire empoisonner, pour essayer d'avoir des points de vue qui ne sont pas inféodés aux patrons.

Une technologie neutre nous disent certains mous du genou face patrons des trusts semenciers ? Et pourquoi n'y a t-il pas d’expérimentations et d'études indépendantes (neutres) ?

C'est la lutte des classes. Et en la matière d’environnement, cette lutte des classes rejoint le combat général pour l'humanité. Un travailleur ne cesse pas de l'être quand on lui fait bouffer des saloperies. Les 2% de bourgeois ce n'est pas notre problème, ils peuvent si ils le désirent s'envoyer des tartines d'OGM de tel ou tel trust, mais qu'ils demeurent étanches, sans cultures expérimentales à ciel ouverts,... C'est essentiellement la classe populaire qui subira d'éventuelles drames sur les conséquences d'une technologie utilisée sans précautions et sans des études à l'échelle du risque (plusieurs dizaines d'années d’expérimentation nécessaire en milieux confinés).

Le minimum est d'interdire toute culture qui ne se fait pas en atmosphère confinée le temps qu'on en sache plus.

Excellente analyse!
Merci, Copas.
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Message  Rougevert Lun 8 Oct - 19:04

Le syndicat SUD Recherche EPST réagit:
http://www.sud-recherche.org/SPIPprod/spip.php?article1544
Extrait
(...)Le troisième niveau de questions soulevé par la publication de G.E. Séralini et collègues se rapporte au positionnement de notre Institut par rapport à cette question des OGM.

On peut tout d’abord regretter que l’INRA soit apparu, une nouvelle fois, comme un des premiers défenseurs de ces technologies à travers les interventions de G. Pascal et L.M. Houdebine. L’image de notre Institut ne s’en trouvera pas améliorée d’autant que les consommateurs français ont renouvelé à chaque enquête d’opinion et depuis de nombreuses années, leur souhait largement majoritaire de ne pas avoir d’OGM dans leur assiette. Entendre dire, par un directeur de recherche honoraire de l’INRA, qu’il ne devrait pas y avoir d’évaluation sur les plantes génétiquement modifiées parce que ce sont les mêmes que les plantes non modifiées, et que le glyphosate n’a jamais causé de cancers chez l’Homme, n’est pas à l’honneur de notre Institut !

Plusieurs chercheurs de l’INRA ont par ailleurs signé dans le Monde un appel à un « débat raisonné » sur les OGM, qui finit pourtant par un plaidoyer sur l’espoir suscité par les OGM pour résoudre tous les problèmes de la planète, en grand décalage avec l’expertise actuelle mondiale sur les causes des déséquilibres pour l’accès à l’eau, à l’alimentation et à la santé à travers le globe, et sur les solutions qui peuvent y être apportées dans un contexte de démographie croissante et de changement climatique.

Enfin, dans un communiqué datant du 27 septembre, le nouveau PDG de l’INRA, F. Houllier, précise la position de l’institut vis à vis de l’article de Séralini, en nous disant notamment que « l’INRA a publié en 2012 une méta-analyse sur les risques toxicologiques liés à l’ingestion des OGM » sachant que cet article qui a fait l’objet de nombreuses critiques (voir par exemple l’article de Gilles Van Kote dans le Monde du 15 décembre 2011), est co-signé par des personnalités (dont toujours G. Pascal) très bien connues pour leur soutien actif aux OGM. On aurait aimé que, dans les circonstances présentes, F. Houllier fasse preuve d’un peu plus d’ouverture.

Il est donc plus que jamais urgent que soit initiée une profonde réflexion sur les orientations scientifiques futures de notre Institut, et sur la place centrale que l’on veut continuer de donner, ou non, aux biotechnologies.

SUD Recherche EPST avait critiqué l’entêtement de notre ancienne PDG, M. Guillou, sur cette question lors de l’analyse de son livre (« 9 milliards d’êtres humains à nourrir, un défi pour demain … un défi mal posé ! »). Nous déplorons par ailleurs, qu’au lieu d’initier un réel débat de fond, notamment sur ces enjeux de recherche publique, les « Assises de l’enseignement supérieur et de la recherche » menées par la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche dérivent en une piteuse opération de communication.

C’est pourquoi nous demandons à la Direction de l’INRA et au gouvernement d’engager cette vaste réflexion en incluant notamment la participation d’acteurs qui ne sont encore pas ou peu écoutés actuellement (confédération paysanne, associations de protection de l’environnement…). Le renouvellement de notre modèle agricole à bout de souffle, que ce soit au niveau environnemental ou social, et les attentes des citoyens de France et d’ailleurs, vont demander que soit opérée une double, triple ou quadruple révolution verte, dans laquelle l’INRA devra tenir un rôle majeur.


Obscurantistes travailleurs de l'INRA.
De quel côté sont Vals, Agger et Dug et Klin?
Du côté des travailleurs ou du PDG?
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Message  Rougevert Lun 8 Oct - 23:22

http://www.rue89.com/rue89-planete/2012/10/05/seralini-lauteur-de-letude-sur-les-ogm-repond-ses-detracteurs-235914


Entretien 05/10/2012 à 13h31
OGM dangereux : Séralini, l’auteur de l’étude contestée, se défend


Séralini indique que les « bonnes pratiques de laboratoire » ont été respectées, mais reconnaît qu’idéalement, il faudrait mener son expérience sur plus de rats. Entretien.

« Insuffisante » l’étude sur les OGM menée par l’équipe de Gilles-Eric Séralini ? L’Autorité européenne de sécurité des aliments, l’Efsa, estime en tout cas qu’elle n’a pas à réévaluer l’autorisation du maïs transgénique NK603, malgré les conclusions alarmantes de ce travail.

Le site Reporterre a demandé au chercheur mis en cause de s’expliquer. Une interview vidéo exclusive qui permet de prendre le temps, calmement, de comprendre les arguments scientifiques et de revenir à un débat réfléchi.

(...)

Rue89 : Allez-vous donner les données brutes de votre étude, comme vous le demande l’Efsa ?

Gilles-Eric Séralini : Nous allons mettre ces données sur un site Internet public quand l’Efsa fera de même. Elle n’a pas de raison légale de ne pas le faire et j’en appelle à la responsabilité de la Commission européenne et du ministre de l’Agriculture pour cela.

Il est inconcevable que les données ayant permis l’autorisation des OGM soient secrètes. Si l’on veut une réelle évaluation scientifique de mon étude, elle doit se faire des deux côtés.

Reporterre : Le contrôle de mycotoxines dans la nourriture des animaux étudiés n’est pas détaillé dans l’article publié. A-t-il été bien mené ?

L’expérience a suivi toutes les règles relatives aux « bonnes pratiques de laboratoire » suivies par les établissements d’expérimentation. La composition de la nourriture et la présence des mycotoxines et autres éléments étaient précisément contrôlées.

Mais il n’était pas possible d’indiquer tous ces détails dans l’article « princeps », c’est-à-dire principal. Celui-ci devrait être suivi, si l’on comprend bien, d’autres articles détaillant les conditions de l’expérience.

Reporterre : Les groupes témoins de rats mâles et femelles étaient trop restreints dans l’étude, ne comportant que dix animaux. Cela n’enlève-t-il pas la valeur des résultats trouvés ?

On peut toujours faire mieux. L’idéal aurait été d’avoir soixante-cinq rats par groupe. Mais c’est impossible [en raison du coût que cela représente, ndlr]. Toutes les études se font habituellement avec des groupes de dix rats.

Ce n’est pas une étude de cancérogenèse [c’est-à-dire visant à vérifier si le produit étudié provoque des tumeurs cancéreuses, ndlr], mais une étude de toxicologie [étudiant des effets toxiques, quelle qu’en soit la nature, ndlr], qui est « la première étape » avant une étude de cancérogenèse.

Les normes OCDE pour ces études demandent qu’il y ait dix rats par groupe.

Reporterre : Sur dix individus par groupe, la valeur statistique des résultats observés sur les groupes est très faible.

On peut dire cela de toutes les études. 98% des études toxicologiques de recherche portent sur trois à quatre rats par groupe. Les études réglementaires sur les OGM, qui ne durent que trois mois [alors que son étude a suivi les animaux pendant deux ans, ndlr], comprennent dix rats par groupe.

C’est d’ailleurs un reproche qu’ont émis les agences réglementaires à l’égard d’un test présenté par la société Monsanto ; mais elles n’ont pas exigé le retrait du maïs transgénique concerné.

Reporterre : La souche de rats utilisée, Sprague-Dawley, présente spontanément des tumeurs cancéreuses.

Cette souche de rats est utilisée dans presque tous les tests, et c’est en particulier la souche qui a servi pour homologuer tous les OGM. Cette étude a duré plus longtemps, et il est exact que des tumeurs se développent en fin d’expérience.

Mais ce qui compte, c’est le différentiel par rapport au « groupe » contrôle ». Et il faut aussi une souche « suffisamment sensible aux tumeurs pour représenter quelque chose de proche de l’humain ». Ici, l’étude a montré les perturbations hormonales [induites par l’alimentation comprenant un OGM et le pesticide Roundup, ndlr].

Par ailleurs, il y a de nombreuses observations sur chaque rat, donc de nombreuses valeurs qui, par des méthodes statistiques complexes, ont permis de mettre en évidence diverses corrélations. Les observations ont été de plusieurs types : anatomopathologiques, biochimiques, microbiologiques, et comportementales.

Reporterre : D’autres études ont été menées avec des animaux nourris aux OGM sur de longues durées, au moins trois. Cette étude ne serait donc pas exceptionnelle.

Les trois études présentées ne sont pas toxicologiques. Mon étude est la plus longue, vie entière, sur cet OGM, le maïs NK 603. Il n’existe pas, par ailleurs, d’étude à longue durée sur l’exposition au pesticide Roundup, qui est le plus répandu dans le monde.

Des études existent sur son composant principal, le glyphosate, mais pas sur le Roundup en tant que tel.

Reporterre : Si les OGM ont des effets aussi néfastes que semble l’indiquer l’étude, pourquoi ne les observe-t-on pas sur les animaux et les populations qui consomment des OGM, notamment aux Etats-Unis, depuis plus de dix ans ?

Il n’y a pas de traçabilité dans ce pays sur les OGM, et l’on ne peut donc pas y mener une étude épidémiologique sur les aliments transgéniques. Il se trouve qu’on observe énormément de pathologies hépato-rénales. On ne peut pas les attribuer aux OGM et au Roundup, mais les produits mal évalués pour la santé peuvent en être responsables.

Reporterre : Que se passe-t-il en Argentine et au Brésil qui cultivent à grande échelle les produits transgéniques ?

Il est dommage que seule une petite équipe comme celle de l’université de Caen étudie les effets du pesticide Roundup. Il y a un vrai doute sur la manière dont on évalue les maladies chroniques. Le système hormonal semble perturbé par ces produits. Il est anormal qu’il n’y ait pas d’études à long terme sur ce type de produits.

Recueilli par Eduardo Febbro et Hervé Kempf (Reporterre) et Sophie Verney-Caillat (Rue89).

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