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Lutte ouvrière

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Goodyear Contis Molex - Lutte ouvrière - Page 20 Empty Re: Lutte ouvrière

Message  Vals Mar 20 Déc - 18:26

CONGRES LO
La campagne électorale
21 octobre 2011


Ainsi que nous l’avons décidé lors du congrès de l’année dernière, nous participerons à l’élection présidentielle de 2012 et nous avons choisi Nathalie Arthaud comme candidate.
Dans la brochure mise en circulation en septembre, ainsi que dans les réunions publiques et les conférences de presse élargies de la précampagne, nous avons déjà commencé à mettre en avant l’axe de nos interventions pendant la campagne proprement dite qui, rappelons-le, ne commencera qu’une fois que nous aurons déposé les 500 parrainages que la loi exige. La collecte des parrainages définitifs et leur dépôt auprès du Conseil constitutionnel devront avoir lieu entre le 23 février et le 16 mars 2012.
Nous avons commencé la précampagne au mois de septembre, c’est-à-dire à une période où, les primaires socialistes n’ayant pas eu lieu, leur candidat officiel n’était pas encore connu.
Maintenant que c’est le cas et au fur et à mesure que tous les candidats seront en campagne, la partie critique de la politique des uns et des autres s’accentuera. Mais le parti pris de ne pas consacrer une partie importante de nos interventions à la critique des uns et des autres, et en particulier la politique défendue par Mélenchon ou, à l’autre bout, la démagogie de Marine Le Pen, n’est pas dû uniquement aux circonstances de la précampagne. Dans la campagne elle-même, nous avons moins l’intention de critiquer la politique des autres que d’avancer des objectifs dont les travailleurs pourront s’emparer en cas de montée des luttes.
Pour le moment, nous n’avons évidemment aucun élément qui nous permette de prévoir que de telles luttes se produiront à plus ou moins brève échéance. Rien de comparable, par exemple, aux grèves de l’année 1934 qui annonçaient en quelque sorte la montée de la combativité de la classe ouvrière, qui allait atteindre son sommet en juin 1936, et qui annonçaient aussi la poussée à gauche sur le plan électoral.
L’état d’esprit des travailleurs peut, cependant, changer d’ici l’élection présidentielle. Cinq à six mois, ce n’est pas grand-chose en période ordinaire. Mais la crise financière en cours et ses contrecoups sur l’économie dans son ensemble, sur la politique du gouvernement, peuvent être un puissant accélérateur des choses.
Or, sans lire dans le marc de café, il est évident que ceux qui dirigent l’économie comme ceux qui dirigent les États ne maîtrisent absolument pas la crise financière et que celle-ci s’est déjà transformée en dépression économique. Avec l’aggravation de la crise s’aggravera également l’offensive de la bourgeoisie et de son gouvernement, contre les travailleurs en premier lieu, mais aussi contre bien d’autres catégories sociales petites-bourgeoises.
Que l’on pense seulement à l’évolution de la situation en Grèce, où les coups qui ont été portés essentiellement aux travailleurs, aux salariés, aux retraités, ont fait reculer la consommation et l’activité économique en affectant les commerçants, les artisans, etc.
Face à la politique de la bourgeoisie, le moins qu’on puisse dire, c’est que la classe ouvrière n’est pas armée politiquement et que ce ne sont ni le PCF ni Mélenchon qui l’armeront, pas plus que les directions syndicales.
Nous ne savons pas si nous avons le crédit pour faire passer, ne serait-ce qu’à une échelle modeste, les idées et les objectifs qui sont nécessaires pour que la classe ouvrière puisse faire face à la situation, mais nous devons agir avec cet objectif.
Nous ne revenons pas ici en détail sur les objectifs immédiats que nous mettons en avant. Nos interventions politiques, les éditoriaux des bulletins, portent là-dessus pour ainsi dire en permanence. Tout part de l’idée que les travailleurs ne doivent ni se résigner ni chercher ce qui, dans les différentes médications envisagées par la bourgeoisie pour guérir la crise économique, leur serait le moins défavorable – parce qu’elles le seront toutes !
Il est de l’intérêt des travailleurs de se battre sur des objectifs qui sont les leurs, c’est-à-dire avant tout protéger les deux seules choses qui leur permettent de vivre dans l’économie capitaliste : leur emploi et leur salaire.
Les deux objectifs les plus immédiats qui en découlent, l’interdiction des licenciements avec répartition du travail entre tous sans diminution de salaire et l’indexation des salaires sur les prix – l’échelle mobile des salaires –, pour préserver le pouvoir d’achat contre l’inflation, correspondent au simple bon sens du point de vue des intérêts des salariés.
Ce n’est pas d’aujourd’hui que notre activité d’agitation est axée sur ces objectifs. Mais l’emprise de la bourgeoisie, de ses politiciens, de ses médias, de son appareil de propagande, son matraquage sur la « nécessité d’accroître la compétitivité, exacerbée par la mondialisation », pèsent sur les consciences, comme pèsent objectivement le chômage et la crainte pour son emploi.
Ce n’est pas nous, avec nos possibilités et notre crédit limités, qui pouvons prendre le contre-pied de tout cela.
Le mouvement ouvrier dans son ensemble aurait dû opposer un point de vue de classe à la propagande délétère de la bourgeoisie.
Mais c’est bien un des aspects du retard de la classe ouvrière face à l’offensive de la bourgeoisie, que les organisations qui se réclament d’elle ne jouent plus du tout ce rôle et reprennent à leur compte la logique et le langage de la bourgeoisie.
Ce sont la crise elle-même, l’attitude du patronat, qui créent des situations qui mettront en évidence les objectifs les plus urgents que sont la nécessité de répartir le travail entre tous ou l’échelle mobile des salaires.
Se multiplient, par exemple, les cas de grandes entreprises capitalistes qui licencient dans certaines de leurs usines, voire dans certains ateliers, alors que, dans d’autres usines ou ateliers, elles font faire des heures supplémentaires et augmentent les cadences.
Dans une entreprise comme Peugeot-Citroën qui se prépare à fermer trois usines alors qu’il y a du travail, comme il y a assez de profits pour assurer le niveau de salaire tout en réduisant le nombre d’heures de travail, la répartition du travail entre tous apparaît comme une réponse à la logique patronale. Et, au fond, c’est la même situation chez Montupet ou à Fralib (filiale d’Unilever) et bien d’autres.
Bien sûr, la répartition du travail à l’échelle de l’ensemble du pays apparaît plus compliquée. Raison de plus pour prendre dans notre agitation l’exemple des grandes entreprises.
Parmi les entreprises de taille moyenne ou petite qui licencient ou suppriment des emplois aujourd’hui – et il y en a beaucoup –, combien sont des sous-traitants ou des fournisseurs de grandes entreprises ? Pour faire plus de profits, les grandes entreprises ne se contentent pas de réduire leurs propres effectifs et d’exploiter toujours plus durement ceux qui restent, elles imposent à leurs sous-traitants et à leurs fournisseurs des contrats de plus en plus durs qui les amènent, à leur tour, à licencier, voire à mettre la clé sous la porte.
Il est aisé d’expliquer qu’il faut intégrer dans la répartition du travail non seulement les grandes entreprises, mais tout l’essaim d’entreprises moyennes et petites qui en dépendent.

Quant aux mesures pour résorber le chômage, nous parlerons aussi pendant la campagne des embauches indispensables dans les services publics utiles aux classes populaires, ainsi que, par exemple, de la nécessité d’embaucher pour satisfaire ce besoin urgent et vital qu’est la construction, à prix coûtant, de logements pour le million de familles mal logées ou pas logées du tout.
C’est encore la réalité des hausses de prix, en particulier des loyers et des produits de première nécessité, qui rend compréhensible cette exigence majeure pour tous les salariés qu’est l’indexation de l’évolution des salaires sur celle des prix.
La crise financière et la politique de tous les gouvernements d’imposer l’austérité à la majorité de la population pour sauver la mise aux banquiers rendent perceptible l’aberration de la politique de la bourgeoisie. Même arrosées d’argent prélevé sur la population, de crédits gratuits de la part des banques centrales, les banques continuent à empocher des intérêts qui étouffent l’économie, alors qu’elles ne remplissent même pas correctement le rôle qui est le leur dans l’économie capitaliste : distribuer du crédit.
L’expropriation des banques sans indemnité ni rachat, leur regroupement en une banque unique, soumise au contrôle de la population, apparaît à la fois comme la seule politique opposée à celle de la bourgeoisie et comme une nécessité sociale.
Les objectifs partiels, en quelque sorte défensifs et qui tombent sous le sens, nous permettent de montrer que, pour les imposer, il est nécessaire de contester le pouvoir absolu des groupes capitalistes sur les entreprises.
Le financement de la répartition du travail entre tous sans diminution de salaire soulève tout naturellement le problème du contrôle du profit de l’entreprise et de l’usage que les patrons font de ce profit : investissements productifs ou spéculation ? Création d’emplois utiles ou dividendes versés aux actionnaires ? Mais le montant du profit, en tout cas du profit déclaré, est susceptible d’une multitude de manipulations et de tricheries, comme celle, tout à fait légale, qui a permis à un certain moment à Total de ne pas payer du tout d’impôt sur les bénéfices.
Le contrôle du profit réel exige que puissent être rendus publics tous les mouvements de fonds, l’argent qui entre et qui sort, tous les mouvements de stocks, les dessous-de-table, tout ce qu’un patron dissimule aujourd’hui derrière le secret des affaires.
Ce contrôle est nécessaire pour démontrer qu’il y a toujours une autre solution que le licenciement et que le blocage des salaires, au nom de la compétitivité sur le marché mondial, est toujours un choix, celui de préserver ou d’accroître les revenus du capital, et que c’est ce choix-là qu’il faut combattre. Le contrôle sur les comptes des chaînes de distribution capitalistes démontrerait qu’elles ont les moyens tout à la fois d’augmenter les prix à la production des paysans, leurs fournisseurs, de baisser les prix à la vente et de payer des salaires corrects à leurs travailleurs.
Le contrôle des entreprises capitalistes et des banques est un objectif qui conjugue les intérêts de toutes les classes productives contre les possesseurs de capitaux.
La suppression de toutes les lois qui interdisent que puissent être publiées des informations sur la comptabilité et le fonctionnement des entreprises n’assure pas en elle-même le contrôle. Mais elle en donne la possibilité légale.
Discuter de l’importance pour les travailleurs d’imposer la levée du secret des affaires nous amène tout naturellement à montrer que les ouvriers et les employés savent en réalité tout de leurs entreprises à condition de mettre ensemble les connaissances partielles des uns et des autres.
Faire de la propagande autour de ces objectifs, les faire partager, ne signifie pas encore avoir la détermination de les imposer. La lutte de classe ne se déroule pas dans le domaine éthéré des idées, mais dans la réalité des rapports de forces. Personne, aucune organisation même puissante, n’est capable de provoquer une explosion sociale. C’est la bourgeoisie elle-même, ses serviteurs politiques, qui la provoquent. L’exemple de la Grèce montre qu’elle peut venir vite. Le rôle des organisations communistes révolutionnaires est de défendre auprès de la classe ouvrière une politique qui lui permette de reprendre l’offensive, avec une perspective politique qui s’oppose à celle de la bourgeoisie.
Imposer ces objectifs qui correspondent aux intérêts de la classe ouvrière correspond aussi, à un niveau ou à un autre, aux intérêts de la majorité de la société. Car la politique de la bourgeoisie en cette période de crise mène à la dislocation de la société elle-même.
La seule perspective favorable aux intérêts de la grande majorité de la société, c’est de mettre en cause la domination des groupes capitalistes sur la société.
Nous mettrons à profit la campagne électorale pour mener une propagande communiste, en accentuant ce que nous avons fait lors des élections précédentes. Il ne s’agit évidemment pas de faire voter sur le communisme, ce qui serait tout simplement stupide. Il s’agit de lever un drapeau, même à notre petite échelle, dans un contexte où l’économie capitaliste montre, en plus de ses injustices, toute son irrationalité.
Il faut que s’exprime dans cette élection un courant qui ne s’oppose pas seulement à tel ou tel parti politique de la bourgeoisie, de l’extrême droite à la gauche institutionnelle, mais qui combatte tout le système capitaliste au nom d’une autre perspective pour la société, celle qui passe par la prise et l’exercice du pouvoir par la classe ouvrière, par l’expropriation du grand capital, par la mise en commun des richesses et des moyens de les produire et par l’organisation d’une économie sans propriété privée des moyens de production, sans concurrence ni course au profit privé.
Comme en 1974, lors de la première candidature d’Arlette Laguiller, nous essaierons de montrer que l’économie capitaliste, basée fondamentalement sur l’exploitation des travailleurs, est nuisible à d’autres catégories sociales productrices. Plus généralement, elle est incapable de répondre aux problèmes majeurs de l’humanité : de la sous-alimentation à la préservation de l’environnement aussi bien contre les catastrophes naturelles que contre celles que provoque l’activité humaine.
C’est en défendant les idées et la perspective du communisme que nous nous adresserons en particulier à la jeunesse, ouvrière bien sûr mais aussi scolaire. La crise démontre toute la stupidité de l’idéologie, véhiculée parmi les jeunes scolarisés, sur la réussite individuelle, « l’ascenseur social » et autres balivernes. Le capitalisme en crise n’a pas de perspective à offrir même aux plus diplômés des jeunes. Et que vaut même « l’ascension sociale » si toute la société est poussée vers la misère matérielle et morale ?
C’est aussi la seule perspective qui permet aux éléments les plus conscients parmi les « indignés » de sortir de l’impasse de ce mouvement qui érige son impuissance en vertu. L’indignation ne peut être féconde pour l’avenir que si elle conduit à la conscience communiste révolutionnaire.
Il appartient à la jeunesse de reprendre le drapeau du communisme et de renouer avec la tradition révolutionnaire du mouvement ouvrier.
Nous avons d’autant plus à lever le drapeau du communisme que personne d’autre ne le fera, pas même sous la forme défigurée présentée par le mouvement stalinien.
Le Parti communiste s’est aligné derrière Mélenchon comme Marchais l’avait fait dans le passé derrière Mitterrand. Quant au candidat du NPA, il n’est pas sûr qu’il puisse se présenter et, s’il le fait, il se posera, certes, en défenseur des travailleurs, entre autres, mais sans se référer au communisme.
Le retour au pouvoir du Parti socialiste ne suscite guère d’illusion, si ce n’est par le fait que son candidat, François Hollande, apparaît comme le seul à pouvoir prendre la place de Sarkozy. Cela, seul, est peut-être un argument assez fort pour inciter à voter pour lui y compris ceux qui n’attendent pas grand-chose, voire rien, du changement de président.
Les discussions dans le milieu des travailleurs (dans les entreprises comme dans les quartiers populaires) nous laissent penser que revient le « Il faut battre Sarkozy ». Même le changement de majorité au Sénat nous a valu quelques discussions sur ce que cela avait de favorable pour bloquer certaines décisions de l’Assemblée dominée par la droite.
Par ailleurs, les primaires du Parti socialiste et le suspense entretenu autour des concurrents pour la candidature ont contribué à créer un climat d’intérêt pour le changement électoral.
Cela dit, si le Parti socialiste peut considérer comme un succès la participation de deux millions huit cent mille électeurs au deuxième tour des primaires, cela ne représente qu’une fraction restreinte de l’électorat. De plus, c’est dans les quartiers populaires que la participation a été la plus faible.
Rien ne permet donc de déduire du relatif intérêt suscité par les primaires socialistes qu’il y aura moins d’abstentions de la part de cette fraction de l’électorat populaire qui est dégoûtée des alternances qui ne changent rien à rien.
À défaut d’espérer qu’avec la gauche à la présidence et au gouvernement, cela ira mieux, il y a au moins l’idée que cela ne peut pas être pire qu’avec Sarkozy. En réalité, même cela, c’est une illusion parce que cela peut être pire si la crise continue à s’aggraver, avec en plus le fait que la gauche sera portée à présenter certaines mesures favorables à la bourgeoisie comme des mesures de gauche, voire socialistes. Il en sera ainsi avec les recapitalisations des banques par l’État, que la finance exige, et qui seront présentées comme des nationalisations, c’est-à-dire des mesures éminemment de gauche.
Pendant la campagne, nous aurons à répondre à la pression unitaire à la gauche de la gauche. Quelle que soit la façon dont cette pression s’exprimera, ce sera toujours pour nous reprocher de ne pas nous être alignés derrière Mélenchon, à l’instar du Parti communiste. Nous y répondrons, bien sûr, et nous dirons ce que nous pensons de leur politique. Mais, plutôt que de polémiquer avec ce qu’ils disent ou ne disent pas, il est plus important de dire et de répéter ce que nous avons à dire nous-mêmes.
Contrairement à ce que raconteront les commentateurs, nous ne sommes pas en rivalité sur le terrain électoral. La position de Mélenchon comme celle du Parti communiste représentent un courant réel du réformisme à verbiage un peu plus radical que celui du Parti socialiste, que l’on ne peut même pas considérer comme réformiste au sens traditionnel du terme. Il y a un intérêt politique à ce que ce courant s’exprime et que son électorat se distingue de celui du Parti socialiste.
À plus forte raison, nous ne sommes pas en rivalité avec le NPA et nous souhaitons que son candidat obtienne le nombre de signatures nécessaire pour qu’il puisse se présenter.
Et il y aura, dès avant le premier tour, la pression pour qu’on s’engage à « battre Sarkozy » au deuxième tour, c’est-à-dire qu’on annonce qu’on appellera à voter au deuxième tour pour Hollande. Nous n’avons, bien sûr, pas à répondre avant le premier tour sur ce que nous ferons au deuxième.
Mais nous aurons à expliquer tout au long de la campagne, comme nous l’avons commencé dès que le Parti socialiste a officialisé la candidature de Hollande, que celui-ci et son futur gouvernement mèneront inévitablement une politique similaire à celle de Sarkozy. Ils n’utiliseront peut-être pas les mêmes mots et ils enroberont certaines de leurs mesures antiouvrières d’une phraséologie de gauche, mais ils obéiront aux injonctions des banques et du grand capital, ce que dans le langage d’aujourd’hui on appelle « la pression des marchés financiers ».
Le Parti socialiste ne s’en cache même pas, tant, dès la précampagne, les deux candidats à la candidature qui étaient susceptibles d’être choisis ont insisté sur le « réalisme », sur la « nécessité de rembourser la dette », etc.
La gravité de la politique d’austérité qui sera menée après l’élection présidentielle ne dépend pas du tout de la personnalité ou de l’étiquette de l’élu, mais de la crise et des exigences du grand patronat.
Nous redirons sur tous les tons que, si les travailleurs ont toutes les raisons d’exécrer Sarkozy, ils n’en ont aucune de faire confiance à Hollande.
Nous avons à expliquer, à commencer par les milieux proches de nous, que seul compte le premier tour, où ceux qui se sentent du camp des travailleurs ont la possibilité d’exprimer leur identité politique. Au deuxième tour, au mieux on n’exprime rien, au pire on cautionne.
Pendant la campagne, nous aurons aussi à développer le sens du vote en faveur de notre candidate. Nous dirons que, pour minoritaire que soit le courant qui considère Hollande tout autant que Sarkozy comme des représentants politiques de la classe privilégiée, il est important pour l’avenir qu’il s’exprime.
Voter pour la candidate de Lutte Ouvrière, ce sera affirmer clairement que l’on est d’accord avec les objectifs qu’elle a avancés pendant la campagne électorale. Ce sera affirmer qu’il est nécessaire et possible de résorber le chômage en répartissant le travail entre tous. Ce sera affirmer que, pour se protéger de l’inflation, le seul moyen pour les salariés, c’est d’imposer l’échelle mobile des salaires. Plus généralement, ce sera affirmer la conviction qu’à la politique des gouvernants, qui dans toutes ses variantes exprimera les préoccupations et les intérêts de la bourgeoisie, il faut opposer une politique qui vise à protéger les classes productives de la déchéance matérielle et morale. Ce sera affirmer que la dictature des groupes capitalistes sur l’économie mène la société à la ruine et que le grand patronat, les banquiers, sont trop irresponsables pour les laisser diriger sans contrôle les entreprises et l’économie.
Ce vote ne peut en aucun cas se substituer à la lutte, mais il peut contribuer à la préparer politiquement et moralement.
Il faut que notre campagne soit une campagne militante, pas seulement parce que ce ne sont pas quelques courtes séquences à la télévision qui nous permettront de la mener à bien. Il faut associer à notre campagne tous ceux qui sont d’accord avec les objectifs que nous défendrons pendant la campagne car c’est un moyen de resserrer les liens avec eux. Les liens tissés dans cette activité politique commune même limitée peuvent être précieux par la suite.
Nous n’avons aucune illusion à nous faire sur nos résultats, mais nous pouvons raisonnablement espérer que les objectifs que nous aurons défendus pendant la campagne, auront été entendus bien au-delà de ceux qui choisiront de voter pour nous.
Cet écho-là n’est pas quantifiable.

Ce qui le sera, en revanche, c’est le nombre de femmes, d’hommes, de jeunes, que nous parviendrons à associer à nos militants et à nos sympathisants, aussi bien pendant la présidentielle que pendant les législatives qui suivront. La solidité des liens en particulier avec tous ceux qui, travailleurs, chômeurs, jeunes et retraités, vivent la vie de la classe ouvrière, dépendra moins des rapports personnels que de l’état d’esprit de l’ensemble de la classe ouvrière. Mais il est d’autant plus important de les retrouver à nos côtés, en cas de montée ouvrière, qu’ils seront peut-être parmi les premiers à la sentir et à nous l’annoncer.
Les élections ne sont qu’un épisode – important ou pas, le proche avenir le dira –, dans la lutte politique pour construire et aguerrir ce parti communiste révolutionnaire dont la nécessité se révélera de plus en plus, avec l’aggravation de la crise et les bouleversements sociaux qu’elle provoquera. Il faut saisir de la façon la plus efficace possible l’occasion que nous offrent les élections qui viennent.
21 octobre 2011

Vals
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Goodyear Contis Molex - Lutte ouvrière - Page 20 Empty Re: Lutte ouvrière

Message  gérard menvussa Mar 20 Déc - 22:17

Vals a écrit:
gérard menvussa a écrit:Lo se rallie aux positions du npa ?

Comme d'habitude, on suit l'avant-garde-communiste internationaliste ....même quand elle sait se déguiser en insipide, inodore et inaudible brouet........Bravo, Menvussa le Subtil...:!

Je voulais parler du papier de Jean Philippe Divès qèue vous me semblez avoir totalement repompé :

L’impasse souverainiste
samedi 17 décembre 2011

Face aux ravages de la mondialisation et de la construction européenne capitalistes, il n’y a rien d’étonnant à ce que les réponses nationalistes et chauvines reprennent du poil de la bête.

Il y a chez les défenseurs du souverainisme – d’extrême droite, des marges de la droite et parfois aussi de la gauche – une bonne part de démagogie. L’exemple du parti grec fascisant Laos, qui a intégré un gouvernement sous contrôle direct de Merkozy et de la troïka (Union européenne, BCE, FMI), et dont l’objectif central est de sauver l’euro en intensifiant la guerre menée contre les classes populaires, montre les limites de telles proclamations. Mais surtout, les réponses souverainistes n’apportent aucune solution à la crise et, appliquées dans le cadre du système capitaliste, ne pourraient que l’aggraver.

La plus banale de ces propositions, communément défendue par des secteurs patronaux, consisterait à augmenter les droits de douane aux frontières de l’UE et/ou de la France, notamment face aux produits de pays considérés comme pratiquant un « dumping » social et/ou écologique. C’est la voie qui avait été choisie pendant la grande crise des années 1930. Elle a débouché sur une guerre des tarifs douaniers, préparant et annonçant… la guerre tout court. Les travailleurEs n’ont nul intérêt à un tel combat qui les verrait enrôlés, dans chaque pays, derrière leur propre bourgeoisie nationale. La solution se situe à un autre niveau : elle passe par des mesures mettant en cause les profits, le pouvoir et la propriété des grands groupes capitalistes et financiers (à commencer, ici, par ceux d’origine française) qui sont les principaux acteurs de cette mondialisation antisociale et anti-écologique.

Nous ne sommes pas non plus favorables aux demandes de « relocalisation » des productions, qui provoqueraient des vagues de licenciements dans les pays concernés. Autre chose est l’interdiction des délocalisations : il s’agit d’une application du mot d’ordre général d’interdiction des licenciements, face à des opérations de transfert de la production dont le motif unique est d’augmenter les profits. Autre chose encore est la réorganisation générale de la production dans des sociétés enfin débarrassées des lois capitalistes : les critères sociaux, écologiques et aussi internationalistes, de coopération entre les peuples entraîneront un mouvement naturel – et pacifique – de relocalisation des activités économiques.

La même chose peut être dite de la sortie de l’euro et de la remise en place de monnaies nationales. Sous des régimes capitalistes, une telle mesure déboucherait sur une suite de « dévaluations compétitives », autre expression de la guerre économique, dont les classes populaires sont toujours les premières victimes. En revanche, il est évident que tout pays qui s’engagerait dans une rupture anticapitaliste avec les politiques de Merkozy et de la troïka se trouverait obligé de rompre avec la BCE et l’euro – sauf cas très improbable d’un processus simultané dans tous les États centraux de l’UE.

À quoi s’ajoute le fait que l’UE et la zone euro sont des entités différenciées et hiérarchisées, permettant aux États impérialistes les plus forts (en premier lieu l’Allemagne, puis la France) de renforcer leur domination sur les États les plus faibles. Cela explique pourquoi l’ensemble des anticapitalistes grecs défendent aujourd’hui la sortie de l’euro, dans le cadre d’un programme d’urgence, de défense anticapitaliste des travailleurEs et de la population.

Jean-Philippe Divès
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Message  ulm Mer 21 Déc - 10:27

Je voulais parler du papier de Jean Philippe Divès qèue vous me semblez avoir totalement repompé :
Menvussa

C'est beau le sectarisme à ce niveau, c'est emouvant!!! Embarassed Laughing Cool

ulm

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Message  verié2 Mer 21 Déc - 11:12

ulm a écrit:
Je voulais parler du papier de Jean Philippe Divès qèue vous me semblez avoir totalement repompé :
Menvussa

C'est beau le sectarisme à ce niveau, c'est emouvant!!! Embarassed Laughing Cool
Mieux vaut en effet se réjouir de partager les mêmes positions - évidentes d'ailleurs pour des gens qui se revendiquent du marxisme... Il est non moins évident qu'il y a fort peu de chances que LO ait pompé un article du NPA !

A noter que le PS embouche lui aussi le discours du "Fabriquons français". Inquiétante, cette montée du chauvinisme.

verié2

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Message  gérard menvussa Mer 21 Déc - 13:52

Que Ulm ou Vals ne comprennent pas ma forme d'ironie est totalement naturel. Que Vérié ne la comprenne pas est plus embarrassant ! De toute façon, je ne vois aucun scrupule a avoir a "repomper" des idées à LO (quand elles sont bonnes, comme le "programme d'urgence")
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Message  nico37 Jeu 22 Déc - 2:15

Aéroports : non aux briseurs de grève en uniforme !

Au nom de Lutte Ouvrière, je condamne fermement le projet du gouvernement d'envoyer la police et la gendarmerie jouer le rôle de briseurs de grève dans les aéroports. Les salariés de la sûreté aéroportuaire, payés 1100 ou 1300 euros pour un travail épuisant et des horaires impossibles, sont non seulement dans leur droit lorsqu'ils se mettent en grève pour exiger 200 euros d'augmentation, mais ils montrent à tous les salariés du pays la voie à suivre.

Hier, les patrons du secteur ont affirmé que les revendications des grévistes étaient « irréalistes » car les marges de ces entreprises « seraient proches de zéro ». Une entreprise comme Brink's est un trust international, dont la seule filiale française réalise 460 millions de chiffre d'affaires. Ses patrons veulent faire croire aux salariés qu'ils ne gagnent pas d'argent ? Dans ce cas, qu'ils ouvrent leurs comptes, qu'ils permettent aux salariés d'aller vérifier eux-mêmes combien touchent les actionnaires, les hauts cadres, à combien se monte la fortune des propriétaires de ces groupes.

On verrait alors que de l'argent, il y en a pour augmenter les salaires - chez Brink's ou ICTS, comme ailleurs.

Nathalie Arthaud

nico37

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Message  alexi Jeu 22 Déc - 11:05

Hier, les patrons du secteur ont affirmé que les revendications des grévistes étaient « irréalistes » car les marges de ces entreprises « seraient proches de zéro ».
C'est exactement l'argument repris par la déléguée centrale CGT de Brink's de Roissy sur LCI. Elle proposait de mieux répartir la taxe aéroportaire de 11,50 Euros par billet car "nos sociétés" de sécurité n'en récupère qu'une toute petite partie par rapport aux gestionnaires d'Aéroport de Paris.
Elle n'était guère combative, prête à négocier à la baisse les revendications, satisfaite que les vols se fassent normalement pour ne plus être accusés de prendre en otage les voyageurs.

alexi

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Message  nico37 Ven 23 Déc - 21:11

Lutte Ouvrière à votre rencontre (42 - Loire)

Les militants de Lutte Ouvrière, le parti de Nathalie Arthaud, candidate à la présidentielle, iront à la rencontre des travailleurs ligériens, pour discuter avec eux de la situation politique et sociale, "et des luttes nécessaires de la classe ouvrière face aux conséquences de la crise et à la politique du gouvernement".

Ils seront présents en centre-ville des villes suivantes, de 10h à 12h et de 15h à 17h :
- Saint-Étienne, le lundi 19 décembre ;
- Saint-Chamond, le mardi 20 décembre ;
- Roanne, le mercredi 21 décembre.

" Nous dirons que ce n'est pas aux travailleurs de payer la crise. Pour cela, il faut imposer :
- L'indexation des salaires sur les prix (l'échelle mobile des salaires) ;
- L'interdiction des licenciements et la répartition du travail entre tous, sans perte de salaire ;
- Le contrôle des comptes des grandes entreprises et des banques par la population.

Nous dirons que, pour imposer ces mesures indispensables, les travailleurs devront compter sur leurs luttes."

nico37

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Message  Vals Sam 24 Déc - 1:31

Ouais, plutot que de discuter de tout ça entre nous, c'est mieux de se donner les moyens d'en parler dans les rues, dans les quartiers avec ceux qui ne parlent pas seulement de la crise mais la subissent vraiment...
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Message  nico37 Dim 25 Déc - 17:46

Nathalie Arthaud, Lutte Ouvrière, en meeting à Mantes-la-Jolie Alain Fitoussi

Nathalie Arthaud, la candidate de Lutte Ouvrière aux élections présidentielles de 2012, tiendra meeting ce samedi à Mantes-la-Jolie.

Elle y développera notamment le programme de défense des intérêts des travailleurs qu’elle défendra lors de la campagne présidentielle.

« Les capitalistes plongent le monde dans la crise. Ce n’est pas aux travailleurs de payer ! Pour épargner au maximum la bourgeoisie, les grandes entreprises et le monde de la finance, le gouvernement actuel, comme ses collègues de l’étranger et comme le fera celui qui lui succèdera après les élections, quel qu’en soit le vainqueur, cherche à faire payer le prix de cette crise au reste de la population », indique Lutte Ouvrière dans un communiqué. « Et principalement au monde du travail : par des hausses d’impôts, des attaques directes ou indirectes contre les salaires, les pensions, par des suppressions d’emplois dans les services publics, qui s’ajouteront à celles, massives, que projettent les entreprises, à commencer par les plus grandes, comme le montre l’annonce de la suppression de 6800 emplois en Europe dans les prochains 18 mois par le groupe Peugeot Citroën, pourtant richissime et qui se vante de disposer d’un trésor de guerre de plus de 11 milliards d’euros ».

nico37

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Message  nico37 Lun 26 Déc - 20:04

Arthaud, l’ombre et la lumière
La méconnue candidate de Lutte Ouvrière à la présidentielle, Nathalie Arthaud, était hier en meeting à Metz.

Pull col en V bleu, chemise claire et sage coupe de cheveux. De passage à Metz, hier, au Foyer du jeune travailleur Pilâtre de Rozier, Nathalie Arthaud, 41 ans, a l’allure de la prof de gestion qu’elle a longtemps été avant de prendre la suite de l’éternelle Arlette Laguillier à Lutte Ouvrière. Désignée candidate à la présidentielle en décembre 2010, elle arpente « le terrain, la France, au contact des militants » depuis près d’un an, toujours à la recherche d’une visibilité à l’extrême gauche. Dans l’ombre d’un encombrant Mélenchon et malgré l’éclipse médiatique d’un NPA en mal de leadership. « Je n’ai pas d’objectif chiffré pour mai prochain », affirme celle qui est créditée de 0,5 % à 1,5 % d’intentions de vote en fonction des sondages. « Je veux dire que le chômage n’est pas une fatalité, si l’on met un terme à l’asservissement des travailleurs par le grand patronat bourgeois », assure une Nathalie Arthaud qui salue la centaine de militants venus l’applaudir par un « Travailleuses, travailleurs, camarades et amis » rappelant les grandes heures de sa célèbre devancière, six fois candidate à la magistrature suprême.

« Coups de trique »

La rhétorique générale, elle, tient du copier-coller d’une phraséologie connue, adaptée à l’actualité. Grèce, euro qui tangue, plans sociaux chez Arcelor-Mittal – qui sacrifie Liège et menace Florange – et crise mondiale lui offrent une matière inépuisable. « [Depuis la crise de 2008], si on avait jeté l’argent par les fenêtres, il aurait été mieux utilisé [qu’en confiant tant de milliards] aux banquiers-vautours », attaque celle qui concentre ses piques sur le couple Merkel-Sarkozy. « Il y a dix jours, déjà, ils affirmaient avoir pris les décisions essentielles pour sauver l’Europe. Au lieu de ça, la crise est plus forte et il faut d’urgence dresser le mauvais élève Papandréou. Ce type de démocratie n’a donc plus que les limites qu’ont fixées les banquiers ? » Avec gravité, à la veille du discours de François Fillon sur le sujet, elle avertit que la France, « après l’Italie, l’Espagne et le Portugal », sera probablement la prochaine sur la liste à se voir infliger les foudres des agences de notations et se voir imposer « les plans d’austérité à coups de trique ». Ses solutions ? « Interdiction des licenciements, nationalisation et regroupements forcés des banques. C’est abject d’avoir voulu faire croire que tout est de la faute de la Grèce et qu’il ne reste plus qu’à la jeter par-dessus bord pour sauver l’euro », s’empourpre Nathalie Arthaud.
Alain MORVAN.

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Message  nico37 Mar 27 Déc - 21:07

L’espoir d’une explosion sociale

La successeur d’Arlette Laguiller à l’élection présidentielle était en réunion publique hier à la maison des syndicats de Chalon.

La tête a changé mais pas le discours. Hier soir à la maison des syndicats de Chalon, Nathalie Arthaud a animé une réunion publique dans la plus pure tradition de Lutte ouvrière.

Il faut dire que l’analyse du parti trotskiste n’a pas varié d’un iota. Et la crise européenne des dettes souveraines ne fait qu’ajouter de l’eau au moulin d’une formation résolument tournée du côté des « exploités ». « Quel est le gouvernement qui a fait condamner les banquiers coupables de spéculation ? Aucun. Cette crise, c’est celle des capitalistes, de la bourgeoisie. C’est à eux de la payer », a lancé Nathalie Arthaud devant quelque 70 personnes qui n’ont pas économisé leurs applaudissements.

Pour Lutte ouvrière, « la seule politique valable pour les travailleurs, c’est de rendre coup pour coup à la bourgeoisie. » Si le parti est présent à la présidentielle depuis près d’un demi-siècle, la candidate sait que « la seule solution, c’est l’explosion sociale. On ne sait pas quand ni comment elle arrivera. Mais à ce moment-là, on sera prêts », promet-elle.

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Message  BouffonVert72 Mar 27 Déc - 22:51

Il ne peut pas y avoir de véritable explosion sociale en France... Car malgré tout (la popérisation qui a tendance à s'étendre, les sales coups sociaux de la haute bourgeoisie relayés par le gouvernement réactionnaire, les pollutions qui tuent de plus en plus de gens, etc), les conditions de vie pour la majorité des gens ne sont pas aussi mauvaises que ça, toutes proportions gardées...

Donc attendre patiemment une explosion sociale qui ne viendra jamais n'est absolument pas la chose à faire en priorité...


BV72 ki/ A la rigueur, être l'un des déclencheurs d'une éventuelle explosion sociale, pourquoi pas, ça se discute...
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Message  Copas Mar 27 Déc - 23:09

BouffonVert72 a écrit:Il ne peut pas y avoir de véritable explosion sociale en France... Car malgré tout (la popérisation qui a tendance à s'étendre, les sales coups sociaux de la haute bourgeoisie relayés par le gouvernement réactionnaire, les pollutions qui tuent de plus en plus de gens, etc), les conditions de vie pour la majorité des gens ne sont pas aussi mauvaises que ça, toutes proportions gardées...

Donc attendre patiemment une explosion sociale qui ne viendra jamais n'est absolument pas la chose à faire en priorité...


BV72 ki/ A la rigueur, être l'un des déclencheurs d'une éventuelle explosion sociale, pourquoi pas, ça se discute...

Ben le grand soir électoral, on est sur au moins de ce que ça donne : rien.
On le voit par exemple en Grèce, une majorité électorale de gauche ne sert à rien. Seule est utile concrètement si la classe populaire bouge ou pas, si elle s'organise ou non, comment , etc .

Les réformistes n'ont jamais fait la moindre réforme sans se prendre des coups de fourche au cul. Quand la classe populaire ne montre pas les dents, la gauche, verts compris, et partout, une fois élus, fait le bizness de la bourgeoisie et souvent avec une grande férocité.

Désolé BfV mais la mobilisation populaire il n'y a que ça, le reste ne sert pas à grand chose.
Tiens des bouffons verts mais qui ont choisi la mobilisation et pas de lécher les libéraux violents de la bourgeoisie comme le fait une grande partie des verts.

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Message  BouffonVert72 Mar 27 Déc - 23:28

La mobilisation populaire sans l'appui des réformistes-combatifs, qui luttent vaillement pour réformer socialement de l'intérieur-même des institutions, s'est toujours effrondrée d'elle-même...

Il y a besoin des deux, et en même temps.. Et si des coups de fourches sont nécessaires, il n'y a pas de problèmes...


BV72, ki n'a jamais léché qui que ce soit...
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Message  nico37 Jeu 29 Déc - 1:10

LA QUESTION DE L'INTERNAUTE À Nathalie Arthaud

Vous êtes communistes. Mais que cela signifie-t-il, pour vous, au XXIe siècle ? VMELDO17, INTERNAUTE

La réponse de Nathalie Arthaud, candidate de Lutte ouvrière. « C’est l’inverse de la société actuelle basée sur le profit. C’est enlever aux banques et aux groupes capitalistes leur pouvoir sur l’économie et la société en les expropriant.

Pour Arthaud, «l'UE ressemble à un protectorat franco-allemand» Etre communiste, c’est militer pour que les richesses et les moyens de les produire, comme les usines, les entreprises ou les chaînes de distribution, soient sous le contrôle des travailleurs. Ainsi, tous les êtres humains, et plus seulement une minorité d’exploiteurs, pourront accéder de la même façon à toutes les richesses que la société est capable de produire. Sur le fond, il n’y a pas de différence avec le communisme au XIXe ou au XXe. Sauf peut-être qu’aujourd’hui, l’absurdité de l’économie capitaliste saute plus aux yeux. Une minorité de privilégiés transforme en biens privés le résultat du travail de tous. Dans les mains de ces capitalistes, la richesse créée se transforme en profit qui alimente la spéculation et devient nuisible. Il est fou d’observer que l’humanité progresse dans la maîtrise de la nature et qu’elle est désarmée face aux conséquences de son économie. Et les dégâts qu’elle génère sont pires qu’un tsunami. Il est impossible d’être du côté des salariés sans avoir pour perspective de renverser la dictature du grand capital. »

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Goodyear Contis Molex - Lutte ouvrière - Page 20 Empty Nathalie ARTHAUD et LO

Message  justib Jeu 29 Déc - 12:52

-
Léon a écrit:
Vals a écrit:
Quand à LO, tout est plus simple, elle n'avance aucun mot d'ordre...son désir d'implantation dans la classe ouvrière est au mieux affectif.

Enfin moi, ce que j'en dit...


Justement, si tu ne sais pas, c'est aussi bien de ne rien dire....
Que LO n'ait pas l'illusion de croire que balancer des "mots d'ordre" radicaux toutes les cinq minutes a un effet quelconque et utile, c'est un fait...et c'est heureux..
Quand au désir "affectif" (au mieux) de s'implanter dans la classe ouvrière, j'en parlerai à mon psychanalyste.....

Avant de se lancer dans un quelconque humour, il serait bon de rappeler les positions de LO en ce qui concerne la crise économique actuelle...

Alors que l'analyse de LO sur la crise est de qualité , il est étonnant de constater que lors de la manifestation syndicale du 7 octobre 2008 (début de cette même crise) le cortège de la CGT de PSA Aulnay (qui est dirigée par LO) scandait « Pour sortir de la crise, c’est pas les banques qu’il faut aider, c’est les salaires qu’il faut augmenter » (l’Humanité, 8 octobre).

A défaut de mots d'ordre radicaux, il est clair que la, il s'agit de réformisme, un slogan social démocrate "pur jus" qui me rappelle ceux de l'union de la gauche, destinés à donner des illusions aux masses.

De plus, durant les grèves de l'automne, pas une seule fois LO n'a fait la moindre critique des directions syndicales, il faut même se pincer en lisant ceci, nous sommes quand même le 15 octobre 2010 !:

"Dans le mouvement en cours, ce qui est marquant c’est l’attitude des confédérations syndicales. L’an dernier, en 2009, elles n’avaient proposé aucune stratégie pour donner une suite aux deux journées de mobilisation réussies de janvier et de mars. Elles avaient profité du traditionnel défilé du 1er Mai pour enterrer le mouvement avant de disperser les réactions, catégorie par catégorie, dès la rentrée de septembre.
Depuis le début de la lutte actuelle, en juin, elles se démènent pour mobiliser les travailleurs comme leurs propres militants. Elles n’ont pas cessé leur effort durant les congés d’été et ont appelé à une journée de grève nationale dès la rentrée de septembre. Depuis, elles ont proposé une stratégie et un calendrier d’action pour entraîner, d’une journée de grève sur l’autre, plus de travailleurs dans la rue.
Bernard Thibault a envoyé une lettre à chaque syndiqué dans laquelle il appelait « à généraliser la tenue d’assemblées générales pour définir ensemble et démocratiquement le rythme, la forme et les modalités de la reconduction de la grève à partir du 13 octobre ». La confédération et certaines fédérations ont de leur côté pris des dispositions en vue de reconduire la grève.
Même François Chérèque n’a pas rompu le front uni des organisations, le gouvernement ne lui ayant pas fait, à ce jour, la moindre concession qui justifierait son retrait du front syndical.
Nous ne savons pas jusqu’ou les confédérations sont prêtes à aller. Ce que nous pouvons constater, c’est que quand elles le veulent et dans une situation de mécontentement, elles sont capables de mobiliser les travailleurs.
"

http://www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/cercle-leon-trotsky-62/article/les-syndicats-hier-et-aujourd-hui-12899

On croirait que chereque appelait à des piquets de grève...! Nous ne savons pas jusqu’ou les confédérations sont prêtes à aller. Ce que nous pouvons constater, c’est que quand elles le veulent et dans une situation de mécontentement, elles sont capables de démobiliser les masses dans des journées d'actions stériles qui n'apportent que démoralisation, défaitisme, ce qui se traduit aujourd'hui par la montée de la réaction !

Pourtant quelques lignes plus loin Lo semble retrouver la raison :

Et tout le passé montre aussi que les directions syndicales feront tout pour freiner la révolte des masses, la canaliser ou l’entraîner sur une voie de garage. Si la poussée des masses est profonde, la bourgeoisie est capable de confier son pouvoir aux bureaucrates syndicaux comme elle le confie périodiquement aux partis socialistes pour faire avaler les sacrifices.

Je voudrais bien me tromper et croire que les "mots d'ordre" ne sont pas "si importants", encore faut il utiliser les bons...Si les bureaucraties syndicales trahissent, il faut mobiliser dans les syndicats pour les déloger, et l'affirmer haut et fort...Pourquoi LO ne le fait il pas ??? Et je ne parle pas que des dernières grèves, la question se posait déja lors des manifs anti CPE et autres...

j’admire le courage de Nathalie Arthaud pour le combat mené contre le capitalisme, toutefois je réitère que nos conditions de survie sont prioritaires sur les urnes ! Manger sainement, se chauffer, se vétir, un prof peut encore le faire, pas nous ! Etre leader , d’un parti communiste révolutionnaire troskyste, pour un ouvrier, un jeune sans emploi, un balayeur, un chômeur victime du licenciement, ce que nous attendons c’est un mot d’ordre GREVE GENERALE ! Une enseignantipe au vu de la crise actuellede surcroît communiste troskyste ,devrait en principe conduire ses troupes , non aux urnes mais à la bastille ! La retraite à 60 ans, desormais un détail de l’histoire perdu par LO LCR PCF... La voie est libre pour le capitalisme et la dictature financière , 2012 sera terrible pour tous nos camarades, les leaders ne sont pas assez virulents pour défendre les acquis qui fondent comme neige au soleil ! NUL DOUTE que la guerre menée par les capitalistes sera victorieuse au profit des plus riches !



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Message  Copas Jeu 29 Déc - 13:16

justib a écrit:- j’admire le courage de Nathalie Arthaud pour le combat mené contre le capitalisme, toutefois je réitère que nos conditions de survie sont prioritaires sur les urnes ! Manger sainement, se chauffer, se vétir, un prof peut encore le faire, pas nous ! Etre leader , d’un parti communiste révolutionnaire troskyste, pour un ouvrier, un jeune sans emploi, un balayeur, un chômeur victime du licenciement, ce que nous attendons c’est un mot d’ordre GREVE GENERALE ! Une enseignantipe au vu de la crise actuellede surcroît communiste troskyste ,devrait en principe conduire ses troupes , non aux urnes mais à la bastille ! La retraite à 60 ans, desormais un détail de l’histoire perdu par LO LCR PCF... La voie est libre pour le capitalisme et la dictature financière , 2012 sera terrible pour tous nos camarades, les leaders ne sont pas assez virulents pour défendre les acquis qui fondent comme neige au soleil ! NUL DOUTE que la guerre menée par les capitalistes sera victorieuse au profit des plus riches !

Tu sais, que ce soit Nathalie Arthaud ou Philippe Poutou, ce sont des délégués que nous envoyons à cette tâche de porter la voix des travailleurs en profitant de la tribune concédée lors des élections.

Nous sommes d'accord avec toi, on ne fera reculer les bourgeois (et leurs hommes et femmes politiques de paille) qu'en mobilisant sur le terrain réel, là où ceux qui jouent "la gagne" détournent les énergies pour des places au soleil. Ca ne signifie pas que nous soyons indifférents de qui est à Matignon ou l'Elysée, mais que l'amélioration des vrais rapports de force se joue ailleurs, sur le terrain, à préparer des ripostes frontales et communes contre les bastilles de la bourgeoisie, afin de les faire reculer et éventuellement, si nous le pouvons, aller bien plus loin vers le pouvoir des travailleurs.

Tu as raison de parler de ne pas lâcher sur les revendications comme la retraite.
Tu as raison d'encourager à parler d'une voix plus féroce, de proposer des mobilisations à nos délégués qu'on envoie à la présidentielle.

"Rien rien on lâchera rien !" et on rajoutera pour labourer "tout, tout, on prendra tout".

Si tu ne l'es pas, prends contact avec LO ou le NPA pour préparer tout cela, travailler ensemble.
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Message  yannalan Jeu 29 Déc - 13:18

C'est à toi de convaincre tes collègues et toi-même de se sortir les doigts pour pousse ton sycndicat à appeler à la grève générale, Nathalie Arthaud, ses copains et d'autres ne peuvent que montrer le mode d’emploi. Si personne ne le reprend, ben ça bougera pas. C'est pas le Christ.
Pour ce qui est des besoins immédiats, personne à l'extrême gauche en général ne rejette les luttes dans ce sens. Je ne comprends vraiment pas ce que toi, tu veux. Mais s'il n'y a pas de grève générale, c'est d'abord parce qu'il n'y a pas actuellement de demande réelle en ce sens.

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Message  justib Jeu 29 Déc - 17:47

[quote="yannalan"]C'est à toi de convaincre tes collègues et toi-même de se sortir les doigts pour pousse ton sycndicat à appeler à la grève générale, Nathalie Arthaud, ses copains et d'autres ne peuvent que montrer le mode d’emploi. Si personne ne le reprend, ben ça bougera pas. C'est pas le Christ.
Pour ce qui est des besoins immédiats, personne à l'extrême gauche en général ne rejette les luttes dans ce sens. Je ne comprends vraiment pas ce que toi, tu veux. Mais s'il n'y a pas de grève générale, c'est d'abord parce qu'il n'y a pas actuellement de demande réelle en ce sens.[/quot santa e]

SYNDICAT : je ne crois plus au Père Noël , ce sont des bureaucrates bien rémunérés pour accompagner le système corrompu! L'expérience récente sur les retraites détermine leur combativité indiscutable lorsqu'il s 'agissait d'endormir par des marches stériles les travailleurs pour mieux accompagner les réformes libérales UMPS! Peut-on féliciter ses leaders syndicaux accompagnateurs, pour le recul de la retraite à 62 ans dans un premier temps! Je ne pense pas, le seul mot d'ordre unanime devait en principe pour les communistes révolutionnaires: GREVE GENERALE! Maintenant la CGT veut rappeler ses troupes pour le 18/01/2012 ( Hausse de la TVA-CSG voir baisse de salaires) De qui se moque t-on encore une fois? Ce qui est sûr un impact de plus sur nos salaires et une progression de la montée du chômage,(baisse du pouvoir d'achat, frein à la consommation) dites merci à vos bureaucrates syndicaux , qui sont à des annees lumières de la réalité sur le terrain, plus soucieux de préserver leurs intêrets liés au système capitaliste et conscients qu'ils doivent dupés en permanence la classe ouvrière! D'ailleurs faisons le bilan des reculs sociaux qui sévissent dans nos rangs, rien à attendre des syndicats! Inutile de soutenir une journée d'action , la coupe est pleine!

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Message  ulm Jeu 29 Déc - 18:17

D'ailleurs faisons le bilan des reculs sociaux qui sévissent dans nos rangs, rien à attendre des syndicats! Inutile de soutenir une journée d'action , la coupe est pleine!

Que les syndicats s' integrent toujours plus, bien sur! Que des petites journées minables soient organisés et soient promis à l'echec ceci organisés par tous les syndicats.Bien sur!
Bien sur! Les elections approchent, les syndicats ne veulent rien faire de genant et en prime ceux ci pourront dire "que c' est la faute aux gens" s' il n'y a pas de mobilisation. C'est vrai!

Mais une journée d' action s' est l'occasion meme pourrie de parler aux plus combatifs, d' apparaitre et de se faire entendre par une poignée qui pourra etre active plus tard. C' est de lutter contre le decouragement. Nous n'avons pas à etre dupe mais nous ne devons pas lacher l' affaire. L'enjeu est la dans ces journées. On a vu plus encourageant mais c'est loin d'etre inutile crois moi!

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Message  verié2 Jeu 29 Déc - 18:31


Justib
Inutile de soutenir une journée d'action , la coupe est pleine!
C'est vraiment une question tactique. On ne peut pas apporter de réponse unique valable pour toutes les journées d'action. Tout dépend de l'état d'esprit des travailleurs et des militants dans les divers secteurs, du niveau de préparation de cette journée par les syndicats, du contexte général etc. Bien souvent, ceux qui ne participent pas ne sont pas les plus conscients et les plus combatifs, même s'il peut y en avoir. Et il est généralement important de montrer notre solidarité à ceux qui participent à ces actions, tout en disant ce qu'on en pense.

Le problème, c'est que les sections syndicales dirigés par des militants d'extrême gauche et les groupes d'extrême gauche eux mêmes ont parfois tendance à mettre leurs critiques des directions syndicales en veilleuse. Mais, même ces critiques doivent être formulées de façon à ne pas créer un fossé entre les révolutionnaires et les travailleurs combatifs.

Inversement, on ne peut pas avoir pour politique de principe de participer à toutes les journées d'action, même les plus bidon, celles pour lesquelles les directions syndicales ne lèvent pas le petit doigt pour mobiliser, sauf si, bien sûr, des travailleurs manifestent leur volonté d'utiliser l'occasion. On ne va pas non plus en faire davantage que les syndicats pour des journées symboliques sans perspectives.

Bref, je le répète, ce sont des questions tactiques. Il n'y a pas de réponse simple et unique.

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Message  ulm Jeu 29 Déc - 19:17

Inversement, on ne peut pas avoir pour politique de principe de participer à toutes les journées d'action, même les plus bidon, celles pour lesquelles les directions syndicales ne lèvent pas le petit doigt pour mobiliser, sauf si, bien sûr, des travailleurs manifestent leur volonté d'utiliser l'occasion. On ne va pas non plus en faire davantage que les syndicats pour des journées symboliques sans perspectives.

tout à fait d'accord, ce n'est pas un principe intangible.

ulm

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Message  justib Jeu 29 Déc - 22:51

Léon a écrit:
Vals a écrit:
Quand à LO, tout est plus simple, elle n'avance aucun mot d'ordre...son désir d'implantation dans la classe ouvrière est au mieux affectif.

Enfin moi, ce que j'en dit...


Justement, si tu ne sais pas, c'est aussi bien de ne rien dire....
Que LO n'ait pas l'illusion de croire que balancer des "mots d'ordre" radicaux toutes les cinq minutes a un effet quelconque et utile, c'est un fait...et c'est heureux..
Quand au désir "affectif" (au mieux) de s'implanter dans la classe ouvrière, j'en parlerai à mon psychanalyste.....

Avant de se lancer dans un quelconque humour, il serait bon de rappeler les positions de LO en ce qui concerne la crise économique actuelle...

Alors que l'analyse de LO sur la crise est de qualité , il est étonnant de constater que lors de la manifestation syndicale du 7 octobre 2008 (début de cette même crise) le cortège de la CGT de PSA Aulnay (qui est dirigée par LO) scandait « Pour sortir de la crise, c’est pas les banques qu’il faut aider, c’est les salaires qu’il faut augmenter » (l’Humanité, 8 octobre).

A défaut de mots d'ordre radicaux, il est clair que la, il s'agit de réformisme, un slogan social démocrate "pur jus" qui me rappelle ceux de l'union de la gauche, destinés à donner des illusions aux masses.

De plus, durant les grèves de l'automne, pas une seule fois LO n'a fait la moindre critique des directions syndicales, il faut même se pincer en lisant ceci, nous sommes quand même le 15 octobre 2010 !:

"Dans le mouvement en cours, ce qui est marquant c’est l’attitude des confédérations syndicales. L’an dernier, en 2009, elles n’avaient proposé aucune stratégie pour donner une suite aux deux journées de mobilisation réussies de janvier et de mars. Elles avaient profité du traditionnel défilé du 1er Mai pour enterrer le mouvement avant de disperser les réactions, catégorie par catégorie, dès la rentrée de septembre.
Depuis le début de la lutte actuelle, en juin, elles se démènent pour mobiliser les travailleurs comme leurs propres militants. Elles n’ont pas cessé leur effort durant les congés d’été et ont appelé à une journée de grève nationale dès la rentrée de septembre. Depuis, elles ont proposé une stratégie et un calendrier d’action pour entraîner, d’une journée de grève sur l’autre, plus de travailleurs dans la rue.
Bernard Thibault a envoyé une lettre à chaque syndiqué dans laquelle il appelait « à généraliser la tenue d’assemblées générales pour définir ensemble et démocratiquement le rythme, la forme et les modalités de la reconduction de la grève à partir du 13 octobre ». La confédération et certaines fédérations ont de leur côté pris des dispositions en vue de reconduire la grève.
Même François Chérèque n’a pas rompu le front uni des organisations, le gouvernement ne lui ayant pas fait, à ce jour, la moindre concession qui justifierait son retrait du front syndical.
Nous ne savons pas jusqu’ou les confédérations sont prêtes à aller. Ce que nous pouvons constater, c’est que quand elles le veulent et dans une situation de mécontentement, elles sont capables de mobiliser les travailleurs.
"

http://www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/cercle-leon-trotsky-62/article/les-syndicats-hier-et-aujourd-hui-12899

On croirait que chereque appelait à des piquets de grève...! Nous ne savons pas jusqu’ou les confédérations sont prêtes à aller. Ce que nous pouvons constater, c’est que quand elles le veulent et dans une situation de mécontentement, elles sont capables de démobiliser les masses dans des journées d'actions stériles qui n'apportent que démoralisation, défaitisme, ce qui se traduit aujourd'hui par la montée de la réaction !

Pourtant quelques lignes plus loin Lo semble retrouver la raison :

Et tout le passé montre aussi que les directions syndicales feront tout pour freiner la révolte des masses, la canaliser ou l’entraîner sur une voie de garage. Si la poussée des masses est profonde, la bourgeoisie est capable de confier son pouvoir aux bureaucrates syndicaux comme elle le confie périodiquement aux partis socialistes pour faire avaler les sacrifices.

Je voudrais bien me tromper et croire que les "mots d'ordre" ne sont pas "si importants", encore faut il utiliser les bons...Si les bureaucraties syndicales trahissent, il faut mobiliser dans les syndicats pour les déloger, et l'affirmer haut et fort...Pourquoi LO ne le fait il pas ??? Et je ne parle pas que des dernières grèves, la question se posait déja lors des manifs anti CPE et autres...

C'est juste ! Depuis 20ans que des idées sont consacrées à la classe ouvrière, on mesure en 2011 l’impact significatif des reculs sociaux orchestrés par la bourgeoisie, je pense que le manque d’enthousiasme des partis "révolutionnaires", accompagne hélas les réformes en cours ! Les ouvriers et ouvrières subissent de plein fouet les politiques d’austérité pour le plus grand bonheur du système capitaliste et de tout ce qui l’accompagne ! Des partis qui oeuvrent à soutenir à la sauvegarde d’un système, hélas ,en voie d’effondrement, plutôt que d’apporter un changement radical à la transformation des conditions de vie du monde du travail ! Faites le bilan aprés 20 ans , pas besoin d’être intellectuel, pour comprendre que dans nos rangs les longs discours font les petites journées ! Nos salaires diminuent pas les vôtres ! les ouvriers dupés sont les victimes et rien ne les protègent des licenciements qui n’en finissent plus avec le recul inévitable d’un système corrompu ! Mr POUTOU rassemblez vos troupes afin de converger ensemble à la grève générale Tout révolutionnaire doit se rappeler : Sachant que les agents de Staline arrivaient pour l'assassiner, il aurait vu sa femme dans le jardin et aurait écrit « La vie est belle »[21].

Avant de succomber à ses blessures, Trotski peut encore confier : « Dites à nos amis : je suis sûr de la victoire de la IVe Internationale
.

justib

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Message  nico37 Ven 30 Déc - 0:08

Nathalie Arthaud (Lutte Ouvrière) à Mâcon : « Ce n'est pas aux travailleurs de payer la crise » Propos recueillis par Hervé Troccaz

Nathalie Arthaud, candidate de Lutte Ouvrière à l’élection présidentielle de 2012, était de passage ce jeudi à Mâcon. Elle termine sa journée en Saône-et-loire par un meeting à Chalon. Avant cela, elle nous livre quelques réflexions pour le moins... tranchées ! Entretien.

Avez-vous recueilli les 500 signatures nécessaires à votre candidature ?

Pas à ce jour. Nous sommes bien ancrés sur le territoire de Saône-et-Loire. Notre candidature demeure donc légitime pour de nombreux maires du département. Nous travaillons avec le local, de manière décentralisée.

Quel rôle joue Arlette Laguiller au sein du parti ?

Arlette Laguiller est très discrète, même si elle continue d’être très active au sein de Lutte Ouvrière. Elle me donne souvent des conseils précieux, notamment lorsque je m’exprime en public. « Travailleuses, travailleurs » n’est pas seulement un slogan, c’est avant tout une politique. Lors de ma campagne je dénoncerai le patronat, Michelin, Peugeot etc. Il ne faut pas se tromper : dans notre société, ceux sont deux camps qui s’opposent, le patronat et les travailleurs.

Quel est votre position sur la crise économique et la dette ?

Le gouvernement veut faire payer aux salariés et aux travailleurs cette crise, qui a été créée par la bourgeoisie. C’est une véritable escroquerie ! Je ne vois pas pourquoi les employés paieraient une crise qu’ils n’ont pas créé ! Ce n’est pas à eux de rembourser.

Arnaud Montebourg, président du conseil général de Saône-et-Loire, défend le concept de démondialisation. Êtes-vous d’accord avec cette idée ?

La démondialisation est un concept qui ne me plait pas du tout ! C’est la version moderne du nationalisme ! Un véritable poison pour les travailleurs. Pourquoi n’accuse-ton pas les licencieurs ? Je trouve fort dommageable de trouver des bouc-émissaires à la crise. Ce n’est pas en accusant les ouvriers chinois ou grecs que l’on exonérera les véritables responsables de la crise, les grands groupes et le patronat.

La France doit-elle sortir du nucléaire ?

Je crois plutôt qu’elle doit sortir du capitalisme ! C’est l’argent qui parasite tout ! Et le danger demeure le même, à tous les niveaux : le nucléaire, mais aussi la chimie etc. Il y a urgence à sortir de la gestion du nucléaire par ces grands groupes capitalistes, dont la seule logique est le profit. Il faudrait que l’état contrôle cette filière.

Vous prônez également une hausse des salaires...

Nous exigeons un salaire minimum de 1700 euros net. Un seuil en-dessous duquel il est difficile de vivre. A quoi sert un salaire s’il l’on ne peut subvenir à ses besoins premiers comme le paiement du loyer, du gaz, de la nourriture ?
Nous demandons l’indexation des salaires sur les prix. Par exemple le prix du gaz a progressé de 60 % depuis 2005 ! Nous constatons aussi des augmentations pour les mutuelles, les médicaments… Il faut se battre pour que les salaires progressent au même rythme. Or l’inflation est sous-estimée par le gouvernement.

Doit-on sortir de la zone euro ?

Qu’on sauve ou qu’on enterre l’euro, cela ne change pas le sort des travailleurs. On fera toujours payer aux mêmes personnes la crise. Il faut que les travailleurs se concentrent sur leurs problèmes. Il faut empêcher les licenciements.

Vous êtes-vous fixé un score pour les élections de 2012 ?

Ce n’est pas le score qui compte, c’est le nombre de discussions, et de nos idées qui seront reprises dans la classe ouvrière. Il faut que nous attirions le plus d’électeurs possible.

Ne craignez-vous pas un nouveau 21 avril ?

Ce n’est pas à moi qu’il faut poser la question mais à Jean-Luc Mélenchon et Eva Joly. Il ne faut pas nous mettre dans le même sac. Il ne faut pas non plus que les électeurs et les travailleurs se fassent d’illusions sur l’arrivée d’un gouvernement de gauche au pouvoir. La seule et principale mesure face à la crise, c’est l’interdiction des licenciements !

En cas de duel entre Nicolas Sarkozy et François Hollande, pour qui voterez-vous ?

Ce n’est pas l’enjeu de cette élection. L’avenir des Français ne dépend pas du gouvernement. Notre avenir dépend de la crise. Il faut arrêter de faire porter le chapeau aux travailleurs. J’invite les électeurs à exprimer leur colère dès le premier tour ! Il faut sauver les emplois et les salaires.

nico37

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