Cavalerie Rouge d'Isaac Babel

[sylvestre]

Je viens de lire ces récits hallucinés tirés de l'expérience d'Isaac Babel dans la cavalerie de l'Armée Rouge lors de la campagne de Pologne en 1920. On m'avait prévenu (notamment sur ce forum) que j'y trouverais des épisodes quelque peu contradictoires avec la vision idéalisée de la révolution bolchevik. Il faut croire que je n'ai jamais eu cette vision. Oui, la guerre c'est violent, et même dans une armée révolutionnaire il y a des façons de faire et des modes de pensée qui posent problème, voire gros problème... mais il y a aussi tout le reste, tout ce qui va en sens contraire, les façons grossières mais salutaires de cosaques rouges de s'élever contre les brutalités envers les femmes de certains de leurs camarades d'armes, le dégout des aristocrates, la protection des Juifs subissant les pogroms...
Et dans tout ça, peut-être avant tout des histoires invraisemblables de christs locaux, de peintres subversifs d'icônes, d'interminables trajets, racontés souvent dans la langue erratique des lettres du front, mélanges de jargon administratif, d'exclamations obscènes, de politesse effusive... Un excellent bouquin en tous cas !

[mykha]

Je viens de lire ces récits hallucinés tirés de l'expérience d'Isaac Babel dans la cavalerie de l'Armée Rouge lors de la campagne de Pologne en 1920. On m'avait prévenu (notamment sur ce forum) que j'y trouverais des épisodes quelque peu contradictoires avec la vision idéalisée de la révolution bolchevik. Il faut croire que je n'ai jamais eu cette vision. Oui, la guerre c'est violent, et même dans une armée révolutionnaire il y a des façons de faire et des modes de pensée qui posent problème, voire gros problème... mais il y a aussi tout le reste, tout ce qui va en sens contraire, les façons grossières mais salutaires de cosaques rouges de s'élever contre les brutalités envers les femmes de certains de leurs camarades d'armes, le dégout des aristocrates, la protection des Juifs subissant les pogroms...
Et dans tout ça, peut-être avant tout des histoires invraisemblables de christs locaux, de peintres subversifs d'icônes, d'interminables trajets, racontés souvent dans la langue erratique des lettres du front, mélanges de jargon administratif, d'exclamations obscènes, de politesse effusive... Un excellent bouquin en tous cas !

C'est effectivement un bouquin exceptionnel, dans le fond et la forme, dont on ne peut que conseiller la lecture à tous les révolutionnaires (mais aussi aux simples amateurs de littérature).

[alexi]

Sylvestre :
On m'avait prévenu (notamment sur ce forum) que j'y trouverais des épisodes quelque peu contradictoires avec la vision idéalisée de la révolution bolchevik.

Ce livre casse le romantisme révolutionnaire  

[sylvestre]

Sylvestre :
On m'avait prévenu (notamment sur ce forum) que j'y trouverais des épisodes quelque peu contradictoires avec la vision idéalisée de la révolution bolchevik.

Ce livre casse le romantisme révolutionnaire  

...ou un certain romantisme révolutionnaire. Mais quoi de plus romantique que la dernière nouvelle Le baiser ?

[Babel]

Je viens de lire ces récits hallucinés tirés de l'expérience d'Isaac Babel dans la cavalerie de l'Armée Rouge lors de la campagne de Pologne en 1920. On m'avait prévenu (notamment sur ce forum) que j'y trouverais des épisodes quelque peu contradictoires avec la vision idéalisée de la révolution bolchevik. Il faut croire que je n'ai jamais eu cette vision. Oui, la guerre c'est violent, et même dans une armée révolutionnaire il y a des façons de faire et des modes de pensée qui posent problème, voire gros problème... mais il y a aussi tout le reste, tout ce qui va en sens contraire, les façons grossières mais salutaires de cosaques rouges de s'élever contre les brutalités envers les femmes de certains de leurs camarades d'armes, le dégout des aristocrates, la protection des Juifs subissant les pogroms...
Et dans tout ça, peut-être avant tout des histoires invraisemblables de christs locaux, de peintres subversifs d'icônes, d'interminables trajets, racontés souvent dans la langue erratique des lettres du front, mélanges de jargon administratif, d'exclamations obscènes, de politesse effusive... Un excellent bouquin en tous cas !

C'est effectivement un bouquin exceptionnel, dans le fond et la forme, dont on ne peut que conseiller la lecture à tous les révolutionnaires (mais aussi aux simples amateurs de littérature).

Alors, lisez la suite : son oeuvre complète tient en seulement 1300 pages, publiées récemment dans une très belle édition. Le reste de sa production a disparu avec lui dans les caves de la Loubianka.
En voici un avant-goût, paru en feuilleton il y a un peu plus d'un an sur France-Culture :  "Pages arrachées au journal d'Isaac Babel". En dix épisodes de 24 minutes, qui sont autant de bonheurs d'écoute.

[mykha]

"Pages arrachées au journal d'Isaac Babel".

Merci de ce magnifique lien que je vais m'empresser d'utiliser et de diffuser.

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