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Syrie

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Syrie       - Page 37 Empty Re: Syrie

Message  Copas Ven 13 Sep - 16:19

verié2 a écrit:
Copas
En suivant le raisonnement de l'anti-impérialisme façon ventilateur (qui change de position chaque fois qu'une claque impérialiste change de camp) un coup on aurait craché sur la juste lutte du peuple kurde tantôt on l'aurait encensé.

La meilleure solution c'est d'être toujours aux côtés des revendications démocratiques et sociales, du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes (ce qui comprend la lutte contre toutes les états bourgeois et contre les tentatives des diverses claques impérialistes, et puissances régionales), afin que des oppressions nationales ne viennent affaiblir la lutte des classes. Le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes n'est pas une fin en soi, mais un pré-requis pour le socialisme.

Mais au fond quand des peuples sont en mouvement, le peuple syrien soulevé pour ses revendications sociales et démocratiques, le peuple kurde pour avoir droit à disposer de lui-même, il s'agit de les soutenir. Les communistes doivent être dans les mouvements et assauts des masse pour ces revendications.
Ton discours reste dans les généralités. Soit on se contente d'analyser et de prendre des positions de principes, c'est ce que j'essaie de faire pour ma part. Soit on a la prétention de soutenir, voire d'aider matériellement, comme certains le proposent sur ce forum, l'un des protagonistes. Si on laisse de côté le fait que cette aide matérielle n'est pas vraiment à notre portée aujourd'hui, quand on voit que les Kurdes affrontent les islamistes et même le CNS, qui ne veut pas davantage reconnaître leurs droits qu'Assad, parfois s'allient à Assad, parfois à ses ennemis, reconnais qu'on est tout de même bien embarrassé...

C'est pourquoi on ne peut que se prononcer pour le principe de l'unité de tous les travailleurs de Syrie sur des bases de classe, au delà des communautés, religions, nationalités etc et soutenir les organisations, locales, si elles existent, qui défendent cette position. Mais ça reste évidemment au niveau des principes et des voeux pieux...

En revanche, nous pouvons être plus offensifs et plus efficaces dans l'opposition à notre propre impérialisme.
Ce n'est pas sur un forum ici qu'on échangera quoique ce soit mais ce qui est bizarre c'est ton extériorité totale avec un peuple avec lequel les échanges humains sont très importants, avec l'Europe comme l'Afrique du nord. Et ta position anti-communiste : on ne peut se prononcer pour le principe de l'unité de  tous les travailleurs de Syrie sur des bases de classe, au delà des communautés, religions, nationalités etc, c'est assez inquiétant de sortir cela pour un  pays où ce qui domine n'est pas la guerre ethnique ou religieuse, mais un peuple qui subit des assauts du fascisme et dont le prolétariat représente 80% du travail (avec un prolétariat industriel autour de 30-35%) .

Affirmer comme tu le fais que ce n'est pas possible parce que tu as tes a-prioris et que ceux-ci représentent pour toi un obstacle impossible à franchir, si ils s'avéraient d'une quelconque vérité, ce qu'ils ne sont pas sauf aux marges, est assez surprenant. Cela aurait été possible dans d'autres états (comme la Russie impériale tsariste) et cela ne le serait pas en Syrie avec son prolétariat immensément plus important, sa population urbaine ?

J'ai du mal à comprendre tes aprioris transformant en obstacles majeurs ce qui est secondaire en Syrie depuis le début.

L'aide matérielle et politique au soulèvement anti-fasciste du peuple syrien n'est pas hors de portée des révolutionnaires en Europe.
Se concentrer sur l'action  contre un impérialisme qui n'intervient pas ou pratiquement pas ?

Comme si on avait estimé aux USA pendant la 2eme guerre mondiale, contre le nazisme, que le point important était d' empêcher les USA d'intervenir ... (ce qui d'ailleurs ne permet pas du tout de comparer car les USA ont été au sol, le rapport de force militaire plus proche, et l'intervention  américaine réelle.).

Sur le soulèvement populaire syrien, ils "n'aiment pas" les USA. Ils savent très bien les connivences d'Assad avec le sionisme, avec les USA dans la guerre impérialiste en Irak.

Toutefois il est certain qu'une  partie du peuple syrien verrait avec un grand soulagement le régime Assad se faire écraser militairement par des bombes. Il faut comprendre cela, pour eux, l'ennemi principal, présent réellement, ce sont les blindés, le régime fasciste. Tout comme la résistance italienne voyait avec plaisir les chemises noires et les nazis se faire casser la gueule par les troupes impérialistes. Pour eux l'ennemi qui tuait, torturait, exploitait, opprimait c'était le fascisme, pas l'impérialisme US.

Et ça ne signifiait pas d'alliance ni d'illusions sur l'impérialisme US. La Syrie n'est pas l'Irak et l'impérialisme US, si il intervient, n'ira pas au sol et il semble très probable qu'ils cherchent à maintenir en place l'appareil d'état.

Les syriens auraient certainement préféré s'en débarasser tous seuls. Si "on" avait accepté de leur filer des armes à hauteur, même d'une petite partie de ce qui est fourni par la Russie.

Quelque soit la nature plus ou moins politisée d'un soulèvement populaire tu seras confronté à une série de questions à partir du moment où un appareil d'état demeure homogène et utilise toute sa puissance de feu contre le soulèvement.

Où trouver des armes ? Chez les martiens ? Il y en a eu un certain nombre de prises sur l'armée syrienne et c'est la quasi-totalité de disponible pour la résistance syrienne.

Tu serais syrien, la question principale pour toi serait la lutte contre l'impérialisme US ?  Alors ?

Retour à la dimension de classe de la solidarité et du combat en Syrie même.

Ah, par ailleurs et sur les connivences de l'extrème droite française pour organiser la propagande pour  le régime de Assad , un document wikileak : https://docs.google.com/viewer?srcid=0B9ULfWz7kTAvdmNiWnVOLTRCY28&pid=explorer&efh=false&a=v&chrome=false&embedded=true

On peut également lire cela aussi (en vérifiant chaque élément et surtout en vérifiant les liens entre différents soutiens de Assad) :
http://actuwiki.fr/2/33202/
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Message  Copas Ven 13 Sep - 16:36

verié2 a écrit:

Prado
Il y a toujours eu un grand scepticisme vis à vis du mouvement populaire syrien, un appel à la "méfiance"
La méfiance, ou du moins la prudence, me semble vraiment légitimes, vu la désinformation dans tous les sens et la complexité de la situation. On ne peut pas non plus accorder une confiance de principe à des militants ou sympathisants d'extrême-gauche isolés et coupés de leur pays.
Enfin ce qu'on voit surtout c'est la propagande facho pro-assad, de connivence avec des milieux campistes franchouillards de gauche.

La désinformation est industrielle et parfaitement rodée maintenant du régime syrien (avec l'aide de l'appareil d'état russe) qui dispose de liens forts avec des fachos français.
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Message  Roseau Ven 13 Sep - 21:06

http://abonnes.lemonde.fr/proche-orient/article/2013/09/13/syrie-le-regime-d-assad-accuse-de-bombarder-des-hopitaux_3477446_3218.html
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Message  Roseau Sam 14 Sep - 3:56

La crise syrienne et les limites de la puissance nord-américaine


Claudia Cinatti

En l’espace de deux semaines le gouvernement étasunien
est passé de l’annonce d’une attaque imminente et unilatérale contre la Syrie
en représailles de la possible utilisation d’armes chimiques par le régime de Damas, le 21 août dernier,
à l’acceptation de la « solution diplomatique » avancée par la Russie.
Comment doit-on lire cette volte-face ?
http://www.ccr4.org/La-crise-syrienne-et-les-limites-de-la-puissance-nord-americaine

Roseau
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Message  Estirio Dogante Sam 14 Sep - 8:26

Un article intéressant.
Il montre les difficultés des impérialistes US, obligés de mettre par devant des impérialismes secondaires et/ou des régimes moyenâgeux.

Il se peut aussi y ait des fortes discussions au sein de l'administration US, déjà il y avait eu acceptation des discussions avec la Russie sur la question syrienne.
Peu après elles ont été pratiquement abandonnées pour une fuite en avant guerrière fabriquée de toutes pièces avec le concours de ce triste et ridicule sire, Hollande.
Maintenant on revient en arrière encore.
Le tango américain ressemble fort à une lutte de pouvoir à l'intérieur de chez eux.
Quelle "option" va s'imposer?
A mon gout certains politiciens à la Kerry voudraient bien y aller mais il parait qu'il rencontre l'opposition des chef militaires peu sur des implications e de la guerre (extension, intervention de l'Iran ou d'Israel, ou plus)
Il faut essayer donc de dégager la ligne principale: ou l'intervention directe o à travers ses alliés.
Mais toujours l'agression contre le peuple syrien.

Estirio Dogante

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Message  Prado Sam 14 Sep - 9:13

Roseau a écrit:La crise syrienne et les limites de la puissance nord-américaine


Claudia Cinatti

En l’espace de deux semaines le gouvernement étasunien
est passé de l’annonce d’une attaque imminente et unilatérale contre la Syrie
en représailles de la possible utilisation d’armes chimiques par le régime de Damas, le 21 août dernier,
à l’acceptation de la « solution diplomatique » avancée par la Russie.
Comment doit-on lire cette volte-face ?
http://www.ccr4.org/La-crise-syrienne-et-les-limites-de-la-puissance-nord-americaine
Peut-on vraiment parler de volte-face ? Ne faut-il pas y voir plutôt le retour à la position de fond d'Obama : s'engager militairement le moins possible en Syrie après les échecs subis en Afghanistan et en Irak  ?
Dans cette affaire, c'est plutôt Hollande qui est apparu en pointe. Car, de son côté, ces dernières années, la France a plutôt connu des succès en intervenant militairement : en Libye puis au Mali, sans oublier la Côte d'Ivoire. Et il est tentant de pallier le déclin économique de la France par le déploiement d'une puissance armée.

Prado

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Message  Copas Sam 14 Sep - 9:42

Roseau a écrit:La crise syrienne et les limites de la puissance nord-américaine


Claudia Cinatti

En l’espace de deux semaines le gouvernement étasunien
est passé de l’annonce d’une attaque imminente et unilatérale contre la Syrie
en représailles de la possible utilisation d’armes chimiques par le régime de Damas, le 21 août dernier,
à l’acceptation de la « solution diplomatique » avancée par la Russie.
Comment doit-on lire cette volte-face ?
http://www.ccr4.org/La-crise-syrienne-et-les-limites-de-la-puissance-nord-americaine

Les interventions en Irak et en Afghanistan ont couté des sommes colossales aux USA pour finalement aboutir à ce qui est sur l'essentiel une défaite.
Pour l'Irak, ils ont enlevé une puissance montante, avec d'immenses destructions, et donc ont soulagé l'appareil d'état israélien, mais l'autre pendant de l'attaque, le contrôle du pétrole, a échoué en grande partie, le gouvernement irakien s'est mis à distribuer depuis un moment déjà des blocs d'exploitation des champs à des groupes russes, français, etc.

L'impérialisme US est divisé depuis le début des soulèvements populaires en Afrique du Nord, la question de Mubarak, au moment du soulèvement populaire, soutenu par les sionistes et une partie de l'appareil d'état US, a montré les hésitations et surtout les divisions qui assaillent un impérialisme qui n'est plus si...impérial.

La question libyenne est un lourd échec pour le trio impérialiste France-GB-USA, ils ont appuyé le soulèvement populaire par une intervention aérienne , et ce soulèvement a détruit l'appareil d'état libyen. Mauvais certes pour controler les multiples groupes armés, mais surtout mauvais pour exploiter les puits de pétroles quand on a même pas des flics à envoyer pour réprimer les grèves ouvrières qui éclatent depuis le début de l'année dans les ports, les champs pétroliers, etc, grèves qui des fois s’arment, d'autres fois reçoivent l'appui de groupes armés.
Il est drôle, ou triste, c'est selon, de voir les partisans du grand plan machiavélique de l’impérialisme US qui serait censé expliquer les soulèvements populaires sur toute la zone comme des manipulations. Les arabes, c'est connu, ne sauraient se soulever pour foutre en l'air leurs tourmenteurs, ils ne peuvent être que manipulés.... cqfd.
sur 6 soulèvements, 4 concernaient des régimes alliés étroitement aux dispositifs impérialistes US et français. Mauvaise pioche pour les partisans du complot.

Sur la Syrie, la question est comparable mais ne concerne pas le pétrole. Et depuis le début l'impérialisme US hésite et n'a pas trop envie de casser l'appareil d'état syrien. Après tout, pour le capital international, l'état sioniste, Assad c'était pas si mauvais.

La question particulière de l’impérialisme français existe. C'est un mix du désir de faire comme sarko sur la Libye, de se faire reluire et des vieilles lubies de la place de l'impérialisme français dans cette région (notamment l'influence sur le Liban et l'Irak). les hésitations de l'impérialisme US laissent Hollande le bec dans l'eau. La Syrie ce n'est pas le Mali.
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Message  Prado Sam 14 Sep - 10:26

verié2 a écrit:
Ces zones abritent environ 700.000 habitants.
Mais les territoires tenus par les insurgés font souvent l'objet de bombardements de l'armée syrienne, et on l'interroge sur la façon dont la France compte protéger les civils et les dissuader d'aller trouver refuge dans les pays voisins.
De même source, on reconnaît que certaines zones essuient encore des bombardements sporadiques, mais qu'il y a peu de chances que les forces de Bachar al Assad en reprennent le contrôle
Comment expliquer, si ces zones sont si importantes et peu menacées d'une reconquête rapide, qu'un gouvernement provisoire n'y ait pas été installé ?

Cet article, qui date de 8 ou 9 mois, laisse supposer que la préoccupation de la population, certes légitime, est d'échapper aux bombardements en se réfugiant à l'étranger. Alors combien reste-t-il sur place de ces 700 000 habitants ? (Chiffre qui conviendrait d'ailleurs à être vérifié).
Comment expliquer qu'un gouvernement provisoire n'ait pas été installé dans ces zones ?, demandes-tu. Je ne sais pas si beaucoup de gens se sont posés cette question, tant il est clair que les conditions n'étaient pas encore réunies (territoire non continu, aucune grande ville contrôlée en totalité, divisions politiques, divisions militaires etc...) Tu donnes toi-même une explication en citant le chiffre de 700 000 habitants : cela ne fait qu'environ 3% de la population syrienne. Ce qui est un peu léger pour annoncer la formation d'un gouvernement provisoire.

Prado

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Message  Copas Sam 14 Sep - 10:34

verié2 a écrit:
si une attaque était finalement déclenchée, il faudrait qu’elle s’intègre dans une stratégie plus large, qui inclue de renverser le régime ou du moins de faciliter son renversement par les révolutionnaires.
Yacine Al-Hadj Saleh, comme beaucoup d'autres, compte donc sur l'intervention de l'impérialisme à qui il fait des suggestions stratégiques...
Il souligne surtout, là de l'intérieur, combien les partisans du complot US sont bercés près du mur et complétement coupés de la Syrie réelle. Le désir de voir bombardé le gouvernement fasciste et son appareil d'état est légitime, un peu comme les communistes dans les résistances française, yougoslave et italienne demandaient que les appareils d'état fascistes soient concassés par les avions des impérialistes anglo-américains.

Sa réaction encore une fois est logique et exprime le manque de moyens de la révolution syrienne pour écraser à elle toute-seule, sans armes le régime fasciste.
Sa position est bien plus nuancée que cela...

Que pensez-vous de la proposition russe visant à mettre l’arsenal chimique syrien sous contrôle?

Yacine Al-Hadj Saleh : L’initiative russe a brouillé les cartes et ouvert la porte à des manœuvres diplomatiques qui pourraient s’éterniser. Cette initiative n’aurait pas pu être possible si Moscou et le régime de Damas lui-même n’avaient pas senti l’hésitation occidentale. Ils ont offert à l’Occident ce qui pourrait lui permettre de ne pas intervenir. J’étais convaincu, depuis que l’on a évoqué la frappe à la suite du massacre à l’arme chimique commis par le régime Assad, qu’une telle réaction était trop morale et dénuée d’intérêts pour que les Américains l’adoptent.
Sur les collabos et les ponce-pilates :

Au sein des gauches arabes et occidentales, beaucoup estiment que la révolution syrienne est instrumentalisée pour affaiblir le camp le camp de la résistance à Israël. Votre avis?

J’ai été membre de la branche du Parti communiste qui s’est opposée à Hafez Al-Assad [le père de l'actuel président syrien]. Puis j’ai été emprisonné de 1980 à 1996, et durant cette période, j’ai cessé d’être communiste [du PC à filiation stalino-nationaliste – réd.]. Il me semblait que le communisme étouffait les demandes de liberté et de justice. Je constate qu’en Syrie et ailleurs, beaucoup de communistes ont fait le contraire. Ils ont sacrifié la dimension morale, pour s’attacher au rite.

Ces milieux sont restés en retrait de la révolution, car ils sont enfermés dans une mentalité de clan. Ils sont à l’écart de la lutte réelle des gens et compensent cette distance par des considérations externes, comme une pseudo-lutte contre les Etats-Unis.

Les Américains et les Israéliens ont sûrement des plans. Mais qui, sinon le régime, a détruit la Syrie, une destruction qui dépasse les rêves les plus fous de la droite israélienne ?
Vous avez écrit très tôt que cette révolution était «impossible». Pourquoi? Une issue heureuse est-elle encore possible ?

Impossible parce que le régime n’est concerné que par sa perpétuation et qu’il est prêt à tout faire pour maintenir le clan Assad au pouvoir. Impossible aussi parce que la société est chargée de tensions, tant le régime l’a fracturée et a empêché l’émergence de forces alternatives. Mais la révolution impossible a eu lieu malgré tout. Je ne parlerai pas d’une fin heureuse. La seule chose qui pourrait apaiser un peu les douleurs des Syriens et qui permettrait d’ouvrir une nouvelle page, où tout sera difficile, est la chute du régime

Cette interview est intéressante et exprime une voix de l'intérieur et l'évolution profonde par rapport aux cadavres des PC staliniens qui parsèment la région (un peu comme en France où on voit des factions issues du PC, paranoïaques, campistes, qui expliquent tout par des complots ).

Elle exprime bien la situation et les dégâts provoqués dans la société syrienne par le régime, fracturations, etc.
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Message  Roseau Sam 14 Sep - 13:50

Copas a écrit: Et depuis le début l'impérialisme US hésite et n'a pas trop envie de casser l'appareil d'état syrien. Après tout, pour le capital international, l'état sioniste, Assad c'était pas si mauvais.
Dans une video qui figure sur ce fil Syrie
(ou sur l'autre car il y en a deux malheureusement - à regrouper)
Gilbert Achcar donne clairement l'explication:
l'impérialisme veut couper le processus en sacrifiant Assad,
mais tout en conservant le régime avec sa capacité de répression.
Ce qu'il craint par dessus tout, c'est le peuple révolté.
Exactement comme Poutine.
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Message  Roseau Sam 14 Sep - 14:15

Obama et Poutine viennent de se mettre d'accord sur un calendrier
de destruction des armes chimiques de la Syrie d'ici la mi-2014

Marteler sans cesse à ce propos:
Destruction de toutes les ADM,
en commençant par celles des 5 pays
du Conseil d'Insécurité des Nations Unies !
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Message  Roseau Sam 14 Sep - 14:59

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Message  Roseau Sam 14 Sep - 20:14

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Message  Roseau Dim 15 Sep - 0:31

http://www.courrierinternational.com/article/2013/09/13/quand-winston-churchill-approuvait-les-gaz-de-combat
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Message  Prado Dim 15 Sep - 9:12

Roseau a écrit:
Quel orateur ce Galloway ! Si vous voulez connaître ses trucs, il donnera en octobre un cours de 6 heures sur ses 40 années d'expérience en relations publiques. Non, ce n'est pas gratuit. Le prix est de seulement 160 livres sterling,  lunch compris (pour financer un documentaire politique, paraît-il).
Quel talent...mais qu'est-ce qui différencie son discours de celui d'un député démago d'extrême-droite,  qui ignore l'existence du peuple syrien, qui  joue sur les peurs des chrétiens et réduit les "rebelles" à une bande de musulmans fanatiques et anthropophages, qui découpent avec un couteau à pain le crâne d'un évêque ?
Pas très ragoûtant, ce Galloway.

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Message  Copas Dim 15 Sep - 10:56

L'opposition syrienne a réclamé dimanche à la communauté internationale d'imposer au régime syrien, en plus du démantèlement de son arsenal d'armes chimiques, une interdiction d'utiliser les missiles balistiques et l'aviation contre les civils.



"La Coalition nationale syrienne insiste pour que l'interdiction des armes chimiques, dont l'usage a fait plus de 1.400 morts parmi les civils, soit étendue à l'utilisation des missiles balistiques et de l'aviation contre les zones habitées"
A Damas c'est le soulagement
On constatera les catégories sociales interrogées par l'AFP, même si les classes populaires sous la mitraille des blindés, bombardiers, milices et missiles du régime doit souhaiter aussi que ne se rajoute pas des bombardements yankees.
Il est un fait que la bourgeoisie syrienne ça marchait bien avec le régime.
Les banlieues de Damas sont toujours pilonnées avec de l'armement lourd, montrant ainsi que le régime applique toujours sa politique d'écrasement militaire contre le peuple syrien avec la puissance de feu d'une armée moderne, mais qu'il ne contrôle que modérément Damas.
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Message  Copas Dim 15 Sep - 12:14

Chili 1973 - Syrie 2013. Droit d’asile : Autre temps, autres mœurs

11 septembre 2013



Autre temps, autres mœurs ....

Quand, le 11 septembre 1973, le coup d’État militaire de Pinochet abat le gouvernement légitime au Chili, la société civile française s’émeut et se mobilise. Près de 500 000 Chiliens vont devoir s’enfuir. Les formations de la gauche française, y compris le Parti socialiste [1], demandent au président Pompidou de déclarer que la France est prête à offrir l’asile aux exilés chiliens. Dix à quinze mille y trouveront refuge. Avec la Suède, la France devient le principal pays d’accueil en Europe et reconnaît avec largesse le statut de réfugié à celles et à ceux qui le sollicitent.

Quarante ans plus tard, la Syrie est à feu et à sang. Plus de deux millions de Syriens ont fui la guerre civile. Tandis que la Turquie, le Liban, la Jordanie et l’Irak sont débordés par les arrivées de réfugiés, l’Europe, à l’exception de la Suède, leur oppose contingentement de visas et barrières policières. Et la France, dont le ministre des affaires étrangères déclare que « la tragédie syrienne peut être la pire catastrophe humanitaire de ce début de siècle » et dont le Président est prêt à s’engager dans une intervention militaire pour punir un régime qui s’attaque aux populations civiles de son pays, justifie cette politique par la saturation de son dispositif d’accueil et d’hébergement des demandeurs d’asile...

On s’emploie donc, en amont, à éviter les demandes d’asile. C’est dans ce but que le gouvernement a décidé en janvier 2013, en toute discrétion, d’imposer un « visa de transit aéroportuaire » (« VTA ») à celles et à ceux qui, devant transiter par un aéroport français, profiteraient d’une escale pour solliciter une protection. [2]

Quant à la pincée de Syriens qui ont réussi à entrer dans l’Hexagone, si une partie obtient assez aisément le statut de réfugié ou la protection subsidiaire, beaucoup, empêchés de s’adresser à la France par le Règlement « Dublin 2 », finissent par gagner Calais d’où ils espèrent fuir un pays qui déploie son hostilité à leur encontre. Ils sont pourchassés jusque dans les squats insalubres où on les a condamnés à se cacher.

Autre temps, autres mœurs. Quarante ans après avoir apporté un soutien actif aux Chiliens, la société civile française n’a pas bronché.

L’Union européenne non plus, qui ne songe même pas à offrir aux Syriens la « protection temporaire » prévue en cas d’afflux massif du fait d’un conflit. Pas plus qu’elle ne l’avait offerte aux Afghans, aux Irakiens et aux milliers d’Africains qui, en 2011, ont dû fuir la Libye.

À quarante ans de distance, la France et l’Europe sont devenues incapables de la moindre solidarité à l’égard des femmes et des hommes victimes de persécutions. L’« espace de liberté, de sécurité et de justice », censé caractériser l’Europe, et dans lequel l’asile serait un élément central, n’existe que pour la galerie. A la différence des Chiliens d’antan, les Syriens d’aujourd’hui peuvent mourir à ses portes sans qu’elle s’en soucie.

Le 11 septembre 2013

Organisations signataires :


Association d’accueil aux médecins et personnels de santé réfugiés en France (APSR), Centre Primo Levi, Collectif de soutien des exilés (Paris), Dom’Asile, Fédération des associations de solidarité avec les travailleur·e·s immigré·e·s (Fasti), Groupe d’information et de soutien des immigré·e·s (Gisti), Jesuit Refugee Service (JRS) France, la Cimade, la Marmite aux idées (Calais), Ligue des droits de l’homme, Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap), Réseau Éducation sans frontières (RESF), Terre d’errance Norrent-Fontes (Pas-de-Calais)
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Syrie       - Page 37 Empty l’opposition critique l’accord russo-américain

Message  Roseau Dim 15 Sep - 16:10

Par La rédaction de Mediapart

La coalition nationale syrienne (CNS), principale force d’opposition au régime de Bachar El-Assad, qui vient d'élire un nouveau premier ministre provisoire, Ahmad Toumeh, est défavorable à l'accord sur les armes chimiques.

À Istanbul, la coalition nationale syrienne (CNS), principale force d’opposition au régime de Bachar El-Assad, a élu un nouveau premier ministre provisoire, Ahmad Toumeh, un dentiste âgé de 48 ans, considéré comme un islamiste modéré. Son prédécesseur, Ghassan Hitto, avait démissionné en juillet après avoir échoué à former un cabinet d’opposition. Toumeh doit former un gouvernement de 13 ministres dont la priorité sera « de rétablir la stabilité dans les zones libérées, d'améliorer les conditions de vie de leurs habitants et d'assurer la sécurité » selon une déclaration3 à France 24.

Toumeh a affirmé que la CNS rejetterait tout projet de règlement de la crise qui maintiendrait Assad au pouvoir. La CNS est également défavorable à l’accord russo-américain sur l’élimination des armes chimiques, et doute que le régime tienne ses engagements s’il accepte l’accord. La CNS estime que l’interdiction des armes chimiques est de toute façon insuffisante et qu’il faut également interdire au régime d’Assad d’utiliser l’aviation et les missiles balistiques contre les civils.
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Syrie       - Page 37 Empty La Syrie, le mouvement anti-guerre et la gauche

Message  Antonio Valledor Dim 15 Sep - 18:52

"Les divisions au sein de la gauche ne sont donc pas si surprenantes et, sans prétendre à l’exhaustivité ni à l’exactitude parfaite, il est intéressant d’en dresser ici la typologie. Grosso modo, le camp « anti-guerre » s’est ainsi retrouvé divisé entre deux lignes principales : ceux qui ont uniquement dénoncé la menace d’une intervention de l’impérialisme étatsunien d’une part, et ceux qui ont dénoncé à la fois cette possible intervention et le régime de Bachar Al-Assad. Les choses se compliquent par contre quand on analyse en détail ces deux « camps » car il coexiste en leur sein une très grande variété de positionnements qui découlent d’analyses souvent proches, mais aussi parfois totalement opposées entre elles."

http://www.avanti4.be/analyses/article/la-syrie-le-mouvement-anti-guerre-et-la-gauche

Antonio Valledor

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Syrie       - Page 37 Empty Re: Syrie

Message  Roseau Dim 15 Sep - 20:49

Merci pour signaler cette cartographie bien informée et très utile
des analyses divergentes des grands courants de la gauche,
au niveau international !
A lire attentivement.
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Message  Estirio Dogante Lun 16 Sep - 11:22

Un article qui ne rentre pas tout à fait dans la "liste" d'Avanti, comme il ne rentrent pas non plus ceux qui sont pour un Front Uni anti impérialiste.

Mais un article clair, qui explique bien les "nouveaux" enjeux.
En anglais, la traduction Google était trop mauvaise.

Syria chemical weapons deal—US war postponed, not canceled
16 September 2013

There is no doubt a sense of relief among many who oppose a new war of aggression in the Middle East as a result of the deal reached in Geneva between US Secretary of State John Kerry and Russian Foreign Minister Sergei Lavrov on the elimination of the Syrian government’s chemical weapons arsenal.

The bitter truth, however, is that war has only been postponed. Those who think that the Obama administration has embraced peace do not understand the objective social, economic and geopolitical interests that drive American militarism. Notwithstanding the agreement with Russia, the administration has done no more than execute a tactical retreat. It remains committed to regime change in Syria, which US imperialism sees as an essential part of its preparations for a military confrontation with Iran.

Significantly, President Obama stated in an interview broadcast Sunday on ABC’s “This Week with George Stephanopoulos” that Iran “shouldn’t draw a lesson that we haven’t struck [Syria] to think we won’t strike Iran.”

In the space of barely one week, the Obama administration went from the brink of launching a savage bombardment of Syria to a negotiated agreement with Russia. Behind the rapid shift in US policy was the unprecedented depth of popular opposition to war, finding its expression first in the August 29 vote of the British Parliament against a resolution in support of military action.

Unable to gain a fig leaf of legality through a United Nations resolution—opposed by both Russia and China—and deprived of even the support of its closest ally, the Obama administration turned to the US Congress in an attempt to push through an Authorization for the Use of Military Force resolution. It saw in the approval of such a measure a means of claiming a false legitimacy and facade of popular support for what would be an illegal and unilateral act of international aggression.

Here too, the administration failed. With members of Congress being bombarded with messages from their constituents running better than nine-to-one against war, it became evident that Obama would lose the vote in the Republican-led House and likely in the Democratic-led Senate. This would have been the first time in US history that a president seeking authorization for military action received such a rebuff, and would have fatally undermined Obama’s presidency.

It was under these conditions that the White House ended up going along with Russia’s proposal for an agreement on Syria’s chemical disarmament. It had made its pretext for war the unsubstantiated allegations that the Assad regime bore responsibility for an August 21 chemical attack in the Damascus suburbs. US military action, it claimed, would be used to “deter and degrade” Syrian chemical weapons capabilities.

It then found itself outmaneuvered by Moscow, which seized on an apparently off-the-cuff remark by Kerry that the Syrian government of President Bashar al-Assad could avoid a US military attack only by completely destroying its chemical weapons stocks. Moscow gained Assad’s agreement to do just that, and the Obama administration found itself in the untenable position of going ahead with an immensely unpopular war for ostensible purposes that could be achieved without a single Tomahawk missile being fired.

Having embraced the so-called “path of diplomacy,” Obama and his aides have been at pains to make it clear that war remains firmly on the agenda. Obama himself stressed that the deal reached in Geneva had come about only as the result of a “credible threat of US force,” and declared, “If diplomacy fails, the United States is prepared to act.”

For his part, Kerry made it clear that the US would make its own determinations as to whether the Assad regime was out of compliance with the chemical weapons agreement, and would take military action accordingly. In the absence of UN sanction, military strikes would be taken “with a decision by the president of the United States and likeminded allies, if they thought that was what it came to.”

It is also evident that the White House will not likely make the same mistake twice of going to Congress for approval. Steny Hoyer of Maryland, the second-ranking Democrat in the House of Representatives, told Bloomberg Television over the weekend that neither he nor House Minority Leader Nancy Pelosi “believe the president is required to come to Congress in this instance, and could act on his own.”

Hoyer added, however, that the agreement with Russia could be used to help sell a war to Congress. “People would say, ‘Well, he went the extra mile, he reached out, he took the diplomatic course that people had been urging him to take—and it didn’t work,’” Hoyer said. “And therefore under those circumstances, the only option available to us to preclude the further use of chemical weapons and to try to deter and degrade Syria’s ability to use them is to act.”

These are no doubt the political calculations being made by the Obama administration as well. History does not bode well for Syria. Two other Middle East leaders agreed to destroy their chemical weapons stockpiles—Iraq’s Saddam Hussein and Libya’s Muammar Gaddafi. Their countries were subjected to US wars for regime change, and neither is alive today.

The US-Russian agreement places a series of demands upon Syria that are, according to chemical weapons experts, virtually impossible to meet. While the chemical weapons treaty gives nations 60 days to account for all of their munitions after signing the agreement, the deal reached in Geneva gives Damascus one week. And while the United States has spent the last 18 years disposing of its own chemical weapons stockpile—and projects that it will be another decade before it is done—Syria is supposed to complete the same task in nine months.

If failure to clear these hurdles fails to provide a pretext for war, there is always the potential for another chemical weapons provocation staged by the Al Qaeda-led “rebels” and blamed on the Assad regime.

Chemical weapons were never the motive for direct US military intervention, merely the pretext. The narrative, promoted by a corporate-controlled media dedicated to war propaganda, that Washington was merely a horrified bystander to Syria’s civil war, concerned solely for the welfare of defenseless civilians, is a bald-faced lie. US imperialism has been a principal instigator of this war, pouring some quarter of a billion dollars worth of aid into the anti-Assad insurgency and coordinating even larger amounts of funding and weaponry from the reactionary Sunni monarchies of Saudi Arabia and Qatar, its principal allies in the Arab world.

Now the CIA has begun directly training and arming the “rebels,” a collection of Islamists, criminals and mercenaries who have ravaged the country. It is the string of military defeats suffered by Washington’s proxy forces, beginning with the loss of the town of al-Qusayr last June, that provided the immediate impulse for the US invoking the “red line” of chemical weapons and rushing to war. Having earned the enmity of broad layers of the Syrian population with their sectarian bloodletting and retrograde Islamist ideology, the CIA-backed forces were on the brink of defeat.

More fundamentally, the US-orchestrated war for regime change in Syria is part of Washington’s strategy for asserting its hegemony over the oil-rich Middle East and, more broadly, the strategically vital landmass of Eurasia. The Obama administration is pursuing the same predatory aims as its predecessor in Afghanistan and Iraq, seeking to use US imperialism’s military superiority as a means of offsetting its relative economic decline. The intervention in Syria is aimed not merely at the regime in Damascus, but at breaking the power and influence of Iran, as well as Russia and China, in the region.

A US naval strike force and a growing Russian fleet continue to face each other in the eastern Mediterranean.

The US-Russian deal on Syrian chemical weapons does not herald a new era of peace. It is merely another episode in a period of escalating military provocations and war scares similar to those that preceded the First and Second World Wars.

The threat of a widening regional war and a new global conflagration can be answered only by the international working class mobilizing its independent strength in a united struggle against capitalism.

Bill Van Auken

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Message  verié2 Lun 16 Sep - 11:44

un article clair, qui explique bien les "nouveaux" enjeux.
Un article qui oublie le fait qu'il y a eu une authentique et massive révolte populaire contre Assad, dans la foulée des "révolutions arabes" de Tunisie et d'Egypte.

Une partie des divergences portent sur l'importance du "reliquat" de ce mouvement populaire. Mais s'il y a une certitude, c'est que ce mouvement n'a pas été artificiellement provoqué de l'extérieur, car tout le monde impérialiste, jusque-là, s'accommodait fort bien de Assad. En revanche, cette révolte a été instrumentalisée ensuite et a inévitablement perdu ce caractère massif et populaire en raison de l'inévitable fatigue, démoralisation engendrées par les massacres, les destructions, l'exil de deux millions de personnes et les exactions de bandes armées qui ne valent pas mieux que les troupes d'Assad. Ce que nous ne savons pas, c'est quelle est la part de la population qui s'est ralliée à Assad comme moindre mal, car il représentait quand même un Etat centralisé capable de faire régner l'ordre et d'apporter un minimum d'organisation, ce qui est généralement préférable au quotidien pour la majorité de la population, pas pour ceux qui étaient réprimés, emprisonnés, torturés évidemment ; et quelle est la part de la population qui pourrait toujours soutenir certains groupes armés.
___
Pour répondre à Prado, le fait que le CNS n'ait même pas été capable de constituer un gouvernement provisoire ou même une administration dans une des zones dites "libérées", alors que, selon un article mis en ligne, celles-ci regrouperaient des centaines de milliers d'habitants, en dit long sur sa faiblesse et son absence de représentativité. Car c'est toujours la première chose que fait un mouvement insurrectionnel conséquent.
D'autant que l'aide occidentale affluerait dans cette zone qui servirait de vitrine, même si elle ne représentait qu'un faible pourcentage de la population...

Ce n'est pas une preuve qu'il n'existe plus du tout de mouvements armés liés à la population, mais un sérieux indice. Tout comme le fait que les Islamistes seraient en mesure, eux, d'emprisonner des centaines voire des milliers de gens, ce qui correspond à un véritable exercice des fonctions de l'Etat dans certaines zones...

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Message  Roseau Lun 16 Sep - 13:37

What's the War About?

by David Finkel

http://www.solidarity-us.org/site/node/4000
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Message  Duzgun Lun 16 Sep - 20:01

verié2 a écrit:Pour répondre à Prado, le fait que le CNS n'ait même pas été capable de constituer un gouvernement provisoire ou même une administration dans une des zones dites "libérées", alors que, selon un article mis en ligne, celles-ci regrouperaient des centaines de milliers d'habitants, en dit long sur sa faiblesse et son absence de représentativité.
Concernant le CNS, tu parles d'un scoop...
C'est pas comme si on avait pas depuis deux ans dans Inprecor etc des articles décortiquant tout ça en détails... Enfin au moins ça nous fera un point d'accord! Smile 
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Message  gérard menvussa Lun 16 Sep - 23:17

Prise de position étonnamment correcte, je trouve... Quand on voit ce que certains "révolutionnaires" autoproclamés peuvent nous pondre...


C’est au peuple syrien, et à lui seul, de décider de son avenir
Attac France


En Syrie, les mobilisations contre le régime de Bachar el Assad et l’insurrection armée qui s’est constituée face aux massacres commis par les forces du régime s’inscrivent d’évidence dans le mouvement général des mobilisations et insurrections qui se sont développées depuis près de trois ans dans le monde arabe. Attac France, aujourd’hui comme il y a trois ans, est du côté des mobilisations pour la défense des revendications démocratiques et sociales. Assad doit partir et son régime autoritaire, violent et prédateur doit tomber !

Pour autant, ce soutien à l’opposition syrienne ne saurait être inconditionnel : dans un pays et une région où les tensions inter-religieuses et inter-communautaires sont fortes, Attac France se solidarise de toutes les actions visant à l’établissement d’une Syrie démocratique et pacifiée et à empêcher la domination du pays par une communauté, un parti ou un clan, susceptible d’accroître ces tensions.

Devant les avancées de l’insurrection, le régime syrien multiplie les crimes de guerre et utilise des gaz de combat contre sa propre population. Ces crimes, et en particulier l’usage de ces gaz de combat, sont contraires au droit international et, comme tous les crimes de guerre commis en Syrie depuis deux ans et demi, ne peuvent rester sans conséquence : Assad et les responsables de ces crimes devront en répondre devant la justice, en Syrie comme sur le plan international.

Pour tenter d’endiguer les progrès des forces d’opposition, le régime syrien a fait appel à ses alliés dans la région. Attac France rejette toutes les interventions étrangères ; c’est au peuple syrien et à lui seul de décider de son avenir. La menace d’une intervention armée des Etats-Unis et de la France n’a ainsi été justifiée que par la « nécessité de maintenir la crédibilité du camp occidental », après trois années de complaisance à l’égard du régime et des crimes de Bachar El Assad. Attac France refuse toute intervention d’un « camp occidental » déjà responsable des guerres meurtrières en Irak et en Afghanistan et dont les seules préoccupations ont toujours été la défense de ses intérêts économiques et géopolitiques.

Attac appuiera tous les efforts de convergence et de solidarité des collectifs syriens en France, de même que les initiatives concrètes de soutien au peuple syrien, et appelle ses comités locaux à exprimer leur solidarité [1] par tous les moyens à leur portée.

Attac France,

Paris, le 13 septembre 2013
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