We want sex equality
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Grève à l'usine Ford de Dagenham - 1968
On annonce la sortie prochaine au Royaume-Uni de Made in Dagenham, un film sur la grève à l'usine Ford de Dagenham en 1968. Cette grève avait été menée par les ouvrières couturières pour réclamer un salaire égal à celui de leurs collègues masculins, et fut une victoire importante pour l'égalité hommes-femmes.
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: We want sex equality
Working for Ford, fighting for equality
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
We want sex equality
A voir
http://obeca.fr/cinema/we-want-sex-equality/
http://obeca.fr/cinema/we-want-sex-equality/
fée clochette- Messages : 1274
Date d'inscription : 23/06/2010
Age : 59
Localisation : vachement loin de la capitale
Re: We want sex equality
quelqu'un.e l'a vu ? c'est bien ? (ne me racontez pas la fin hein :-) )
louhans- Messages : 44
Date d'inscription : 28/11/2010
Re: We want sex equality
Je l'ai vu, et j'ai adoré. Un cinéma social à la fois juste et drôle qu'on ne trouve qu'en Grande-Bretagne. Un beau film sur des travailleuses qui se rendent compte qu'elles sont indispensables, qu'elles peuvent donc obtenir gain de cause par la grève, et qui réalisent qu'en tant que femmes, elles font tout autant partie de la classe ouvrière que les hommes. Certaines répliques font vraiment mouche et sont de magnifiques pieds de nez au sexisme.
A noter que le titre original, "Made in Dagenham", met plus l'accent sur le contexte ouvrier, celui de l'usine Ford de Dagenham où ces couturières fabriquent des housses de banquettes et des doublures de portières.
Fera partie de ma dévédéthèque, aux côtés de "Raining Stones", "Billy Elliot", "Beautiful Thing" et "Riff-Raff".
Et n'oubliez pas que demain sort sur les écrans le nouveau Ken Loach : "Route Irish".
A noter que le titre original, "Made in Dagenham", met plus l'accent sur le contexte ouvrier, celui de l'usine Ford de Dagenham où ces couturières fabriquent des housses de banquettes et des doublures de portières.
Fera partie de ma dévédéthèque, aux côtés de "Raining Stones", "Billy Elliot", "Beautiful Thing" et "Riff-Raff".
Et n'oubliez pas que demain sort sur les écrans le nouveau Ken Loach : "Route Irish".
Invité- Invité
Re: We want sex equality
Une interview d'époque de Rose Boland qui a mené la grève, dans Socialist Worker : http://www.socialistworker.co.uk/art.php?id=15057
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: We want sex equality
Convergences révolutionnaires N°74, mars-avril 2011 :
À voir : We Want Sex (Equality)
(Film anglais de Nigel Cole.)
Le film relate le combat des 187 ouvrières d’une usine Ford de la banlieue de Londres, en 1968. Après la visite d’un syndicaliste qui a le courage (!) de se rendre dans un atelier où ne travaillent que des femmes, les ouvrières qui cousent les sièges des automobiles se mettent en grève pour la reconnaissance de leur qualification. Très vite surgit la revendication de « sex equality » : les ouvrières veulent l’égalité salariale. Leur grève prend une ampleur nationale. Dans toutes les classes de la société, les femmes se sentent concernées par cette revendication ouvrière.
Le ton du film est celui de la comédie. Scènes désopilantes des bureaucrates syndicaux qui freinent des quatre fers. Avec la même légèreté, le film décrit les difficultés à étendre la grève, les coups de téléphone fiévreux des patrons anglais aux américains. Quelques moments de bravoure : par exemple quand l’héroïne – une travailleuse sortie de nulle part – vient convaincre une assemblée de bureaucrates syndicaux – tous des hommes – de soutenir la grève.
Quarante ans plus tard, le combat pour l’égalité est encore loin d’être gagné. En France, les partis de gouvernement contournent les lois électorales pour faire élire des hommes. En Allemagne, le gouvernement cherche à faire bonne figure en discutant de quotas de femmes... dans les conseils d’administration des grandes entreprises ! La comédie « We Want Sex (Equality) » ressemble, par moments, plus à un conte qu’à la réalité, mais elle est riche de multiples aspects de la vie des femmes et d’un combat qui, parti d’en bas, parvient à ébranler les sommets de la société. Le film suscite l’enthousiasme, mais attention cependant de ne pas quitter la salle trop tôt : au cours du générique, le réalisateur a inséré de courtes séquences où l’on voit les grévistes de l’époque, héroïnes telles qu’en elles-mêmes, avec ces paroles si souvent entendues après une grève : « nous ne pensions pas être si fortes ».
Laurent VASSIER
Invité- Invité
Re: We want sex equality
J'ai beaucoup apprécié ce film moi aussi, notamment pour sa principale qualité : montrer la lutte des ouvrières, ce qui est très rare dans le cinéma.
Quelques bémols néanmoins :
- Le côté "femmes de toutes classes sociales toutes opprimées/toutes unies", avec la femme du cadre qui soutient la lutte, est équivoque. Ca rappelle la phrase d'Arlette sur les femmes bourgeoises dans leurs cages dorées." Une partie des femmes bourgeoises étaient sans doute relativement opprimées en 1968, mais elles n'étaient certainement pas solidaires pour autant des luttes ouvrières. La barrière de classe passe généralement avant l'oppression sexiste.
-Le film est tout de même sympa pour la ministre travailliste Barbara Castle. Même s'il montre qu'elle essaie d'arrêter la grève au début, elle s'en sort très bien à la fin. A mon avis le spectateur pas trop politisé doit comprendre qu'elle fut l'alliée des ouvrières.
-Le couplet patriotique ("mon mari ancien de la RAF") au congrès des syndicats est peut-être authentique sur le plan historique, je n'en sais rien, mais il est tout de même désagréable à entendre...
Quelques bémols néanmoins :
- Le côté "femmes de toutes classes sociales toutes opprimées/toutes unies", avec la femme du cadre qui soutient la lutte, est équivoque. Ca rappelle la phrase d'Arlette sur les femmes bourgeoises dans leurs cages dorées." Une partie des femmes bourgeoises étaient sans doute relativement opprimées en 1968, mais elles n'étaient certainement pas solidaires pour autant des luttes ouvrières. La barrière de classe passe généralement avant l'oppression sexiste.
-Le film est tout de même sympa pour la ministre travailliste Barbara Castle. Même s'il montre qu'elle essaie d'arrêter la grève au début, elle s'en sort très bien à la fin. A mon avis le spectateur pas trop politisé doit comprendre qu'elle fut l'alliée des ouvrières.
-Le couplet patriotique ("mon mari ancien de la RAF") au congrès des syndicats est peut-être authentique sur le plan historique, je n'en sais rien, mais il est tout de même désagréable à entendre...
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: We want sex equality
Oui, d'accord avec ces bémols. Ceci dit, dans la réalité, peut-être l'épouse du cadre a-t-elle réellement soutenu les ouvrières ?
Invité- Invité
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