Niger

[verié2]

A noter, une fausse note dans le concert anti-terroriste quasi unanime des médias et de la classe politique à propos de cette triste affaire : interviewé sur France Info ce matin, le patron d'une agence de tourisme qui semble bien connaître la région a très violemment attaqué la politique de Sarkozy, et de la France en général, dans cette partie de l'Afrique. Il a expliqué que l'implication toujours plus grande de l'armée française dans cette région allait faire de chaque citoyen français un ennemi. Et aussi que la population voit avant tout les Français comme des pillards, qui viennent pour l'uranium et quelques autres ressources naturelles, en se désinterressant totalement du sort des populations locales, alors que les groupes armés, qui sont loin d'être tous islamistes, jouent souvent un rôle d'ONG et sont populaires auprès d'une partie importante des Africains.

C'est très rare, à ma connaissance, qu'un spécialiste - petit patron d'agence de surcroit - s'exprime aussi clairement et de façon aussi virulente contre l'impérialisme.

[yannalan]

Après une colonisation aussi longue et aussi dure, c'est un peu normal que les français soient vus comme des pillards. Et dans le Nord du Mali et du Niger,même les noirs du Sud sont mal vus.
L'enlèvement a touché deux braves jeunes, c'est dommage pour eux, mais il faut bien se dire qu'il y a des coins où il vaut simplement mieux ne pas aller.
Il y a là-bas un mélange entre groupes islamistes, rebelles du Nord et trafiquants de coke qui se sous-traitent pas mal de petits boulots les uns aux autres.
Il faut rappeler les troupes.

[BouffonVert72]

http://www.lexpress.fr/actualite/politique/otages-au-niger-l-union-sacree-se-fissure_952533.html#xtor=AL-447

Otages au Niger: l'union sacrée se fissure


Par LEXPRESS.fr, publié le 14/01/2011 à 15:08

Unanime dans un premier temps pour saluer la réponse française à la prise d'otages de deux Français à Niamey, la classe politique commence à exprimer certains doutes. C'est le cas du PS, de Dominique de Villepin et François Bayrou.



Les premières révélations obtenues après l'autopsie des corps de Vincent Delory et Antoine de Léocouront semé le doute chez certains responsables politiques. Alors même qu'au début de la semaine, ils avaient tous soutenu l'action militaire tentée pour sauver les deux jeunes gens.





Présent au déjeuner des ministres de la Ville ce jeudi, le socialiste François Loncle s'est étonné des premières constatations des médecins légistes: "Le fait que sur le corps de l'un d'entre eux, on ait constaté des traces de brûlures ne correspond pas à la version que l'on nous a donnée lundi à Matignon. Il faut éclaircir cette situation."



Premières réserves sur la stratégie mise en oeuvre

Le socialiste Paul Quilès lui a emboîté le pas: "Je pense que j'avais raison de dire que de nombreuse incertitudes existaient et qu'il fallait éviter les affirmations péremptoires avant de tout connaître." L'élu demande ainsi la tenue d'un "débat" pour éclaircir la situation.

Invité de RTl ce vendredi matin, Dominique de Villepin a lui aussi exprimé quelques réserves: "Nous avons bien sûr à nous mobiliser face au terrorisme mais attention à l'engrenage de la violence, la force ne saurait être à elle toute seule une politique."

"Le gouvernement, le président de la République ont estimé que dans la situation précise à laquelle nous étions confrontés, il y avait nécessité, pour éviter le passage de la frontière (avec le Mali), pour éviter une situation encore plus difficile pour nos otages, de tout tenter pour les libérer", a précisé l'ancien Premier ministre. "Mais je constate que les trois interventions militaires successives qui ont eu lieu ont échoué", a-t-il dit, citant outre le Niger "celle pour libérer Michel Germaneau en liaison avec les forces mauritaniennes, et celle du Tanit en Somalie".



Demande de démission d'Alain Juppé

Enfin, François Bayrou a profité de ses voeux à la presse pour lui aussi délivrer sa vision de la situation. Il s'est félicité de l'absence de toute "polémique": "Nous avons eu l'honneur, presque tous les responsables politiques, de faire preuve de responsabilité après le drame qui s'est déroulé."

Mais le leader du MoDem a ensuite déroulé la même ligne que Dominique de Villepin: "Je voudrais dire ceci aux dirigeants français pour l'avenir: la priorité dans toutes les décisions d'action, c'est la préservation de la vie des otages. La préservation de la vie des otages doit être mise en priorité. Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir."

Ces réserves, même timides, interviennent alors que les proches des deux otages tués ont conseillé à Alain Juppé, ministre de la Défense, de démissionner.
Dans cette lettre ouverte, ils s'indignent "que la mort de (leurs) amis serve la propagande politique sécuritaire du gouvernement et plus encore que ce discours soit repris en choeur par la majorité de la classe politique française sous la forme d'un consensus orchestré".

Il semble clair désormais que la politique choisie par les différents gouvernements Sarkosy (demander la démission de Juppé se justifie totalement, mais avant lui, il y a eut ses prédécesseurs...), en ce qui concerne les actions pour libérer les otages français à l'étranger, est de tirer d'abord et de discuter après !
Les dramatiques 3 derniers exemples sont terriblement éloquents : Germaneau - Tanit - Niger.

Je rajouterais à ça, dans un domaine parallèlle, les insupportables déclarations d'Alliot-Marie qui, il y a encore qq heures, proposait aux sanglantes autorités tunisiennes les services de la France... Pour mieux tuer le peuple tunisien ! Comme s'il n'y avait pas assez de morts !

Cette extrême violence politique de tirer-d'abord-et-discuter-après quelqu'en soit les conséquences est l'un des éléments fondamentaux de l'Impérialisme, et donc du Kapitalisme.
C'est donc l'ensemble du gouvernement Sarkosy, lui y comprit, qui est responsable de ces massacres qu'ils tentent parfois de présenter comme des "accrochages", des "bavures", des "opérations nécessaires en vue de", des "luttes soi-disant anti-terrorristes", etc...

Nous devons donc réclamer, au minimum, la démission du gouvernement dans sa totalité, et la tenue d'élections anticipées !

[sylvestre]

Niger : les forces spéciales protégeront les mines d'uranium d'Areva

[yannalan]

Niger : les forces spéciales protégeront les mines d'uranium d'Areva

Ca c'était à prévoir. L'autre solution c'est les sociétés privées US genre " Road Irish"

[sylvestre]

http://afriqueexpansion.com/depeches-afp/8425-niger--slogans-anti-areva-lors-dune-manifestation-detudiants-a-niamey.html

Niger : slogans anti-Areva lors d'une manifestation d'étudiants à Niamey
Vendredi, 05 Avril 2013 10:34 AEM-AFP
NIAMEY, Niger - Quelque 2000 étudiants nigériens ont manifesté vendredi dans les rues de Niamey en lançant des slogans hostiles à la France et au groupe nucléaire français Areva qui exploite depuis plus de 40 ans l'uranium dans le nord du Niger, a constaté un journaliste de l'AFP.

A l'appel de l'Union des étudiants à l'université de Niamey (Uénun), les manifestants sont partis du campus universitaire, sur l'autre rive du fleuve Niger, et ont marché jusqu'à la place Touma, située à plusieurs kilomètres, dans l'est de la ville, où ils ont tenu un meeting.

"Le partenariat dans l'exploitation de l'uranium est très déséquilibré au détriment de notre patrie. Les recettes tirées de l'uranium ne représentent que 5% du budget national", a dénoncé le secrétaire général de l'Uénun, Mahamadou Djibo Samaila.

"Il faut que le Niger prenne ses responsabilités pour réviser les contrats miniers et imposer sa volonté", a-t-il lancé.

Sur des pancartes brandies par des manifestants, on pouvait lire: "Non à la France!", "Non à Areva!", "A bas l'impérialisme!".

Des slogans tels que "Non au système français" ou "Non à l'exploitation et au néocolonialisme", fusaient également de la foule.

Le Niger, qui compte parmi les grands producteurs mondiaux d'uranium mais reste l'un des pays les plus pauvres du monde, a critiqué fin 2012 le partenariat historique "très déséquilibré" avec la compagnie et réclamé des retombées plus importantes.

Début mars, Areva a dit avoir offert 35 millions d'euros au Niger pour l'aider à sécuriser ses sites d'uranium, démentant que ce don soit destiné à compenser le retard dans l'exploitation de la mine géante d'Imouraren, repoussée à 2015.

Les mines d'uranium d'Areva sont situées dans la région d'Agadez, dans le Nord désertique du Niger, proche du Nord malien où les forces franco-africaines combattent des groupes jihadistes.

Paris a déjà dépêché des éléments des forces spéciales pour protéger les sites uranifères d'Areva au Niger, après la prise d'otages massive sur le complexe gazier d'In Amenas (du 16 au 19 janvier) en Algérie.

Areva, deuxième producteur mondial d'uranium en 2011, exploite ce minerai au Niger depuis plus de 40 ans.

Pour obtenir l'autorisation de manifester de la part de la municipalité, les organisateurs avaient indiqué que la manifestation avait pour objectif de dénoncer "la déconfiture du système éducatif nigérien" et un projet de loi devant

[Roseau]

http://www.lemonde.fr/afrique/article/2013/10/12/manifestation-anti-areva-au-niger_3494805_3212.html

[Roseau]

http://npa2009.org/content/niger-areva-veut-faire-sa-loi

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