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Sur les agriculteurs

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BouffonVert72
Gaston Lefranc
gérard menvussa
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Sur les agriculteurs Empty Les inconnus de l'agriculture industrielle

Message  gérard menvussa Jeu 16 Sep - 8:52

Un article trés intéressant de "Basta"


Faudra-t-il bientôt manger cinquante fruits et légumes par jour ?

Par Agnès Rousseaux (16 septembre 2010)

Vitamines A, B ou C, Oméga 3, oligo-éléments, fer... Les nutriments sont indispensables à notre organisme et à sa longévité. Plusieurs études nous alertent sur la faiblesse des fruits et légumes « modernes » en nutriments. Alors qu’une pêche suffisait en 1950 pour absorber une bonne ration de vitamine A, il faudrait aujourd’hui en croquer une vingtaine ! Où sont passées ces vitamines ? Que disent les chercheurs ? L’industrie agro-alimentaire en profite-t-elle ? Basta ! a mené l’enquête.


« Mangez au moins 5 fruits et légumes par jour », recommande le Programme national nutrition santé. Peut-être faudra-t-il bientôt en manger cinquante... Côté nutriments, nos aliments semblent montrer quelques faiblesses. Prenez une orange : celle des années 2000 aura sans doute meilleure mine que les oranges des années 50. Et pourtant… L’orange moderne contient cinq fois moins de fer. Idem pour les pêches. Plusieurs études révèlent cette perte de « densité nutritionnelle ». C’est la quantité de nutriments (vitamines, minéraux...) qu’un aliment contient comparé à son nombre de calories. Des chips ou une pizza ont, par exemple, une très faible densité nutritionnelle comparés à des lentilles ou des brocolis [1]. Ce problème commence à être soulevé aux États-Unis, au Canada et en Grande-Bretagne (voir en fin d’article). En France, silence radio du côté des pouvoirs publics et des instituts de recherche. Nos fruits et légumes échapperaient-ils à cette malédiction ?

Vitamine A : 1 pêche de 1950 = 26 pêches de 2010

Depuis 1950, des chercheurs mesurent le contenu nutritionnel de l’alimentation. À côté des glucides, protides et autres lipides, la présence de micro-nutriments – vitamines, minéraux, oligo-éléments, acides gras et acides aminés – est indispensable à notre santé. Or dans les années 1950, manger une banane, une orange et une pêche, suffisait à pourvoir les « apports journaliers recommandés » (AJR) d’une personne en vitamine A. Aujourd’hui, vu les teneurs en nutriment, il faudrait 5 bananes, 10 oranges, et 26 pêches pour avoir sa dose de vitamine A ! C’est ce que révèle une étude menée au Canada en 2002 et publiée par le premier quotidien du pays, The Globe and Mail, et la chaîne de télévision CTV News. Cette étude compare les tableaux de nutriments publiés à différentes époques, avec les taux de vitamines et minéraux contenus dans 25 fruits et légumes.

Résultats ? En un demi-siècle, la pomme de terre a perdu plus de la moitié de sa vitamine C et de son fer, plus d’un quart de son calcium. Et 100 % de sa vitamine A, un nutriment indispensable au développement des cellules et au fonctionnement du système immunitaire ! Selon cette étude canadienne, quasiment 80 % des aliments testés ont vu leur teneur en calcium et en fer diminuer.

Où sont passées nos vitamines ?

Des chercheurs remettent en question ces analyses, au motif que les mesures se sont grandement affinées depuis un demi-siècle. L’évolution des méthodes de test et le manque de fiabilité des données historiques fausseraient donc les résultats. Mais des études récentes, qui consistent à planter des variétés végétales modernes et historiques côte à côte, avec des pratiques agronomiques comparables, viennent confirmer la perte d’éléments nutritifs dans les aliments. Le rapport Still No Free Lunch de Brian Halweil, du World Watch Institute (États-Unis), publié en 2007 fait le bilan des études existantes. Et met en évidence cette « dilution en nutriments » généralisée.

Quelles sont les causes de ce phénomène ? Les méthodes agricoles d’abord : l’utilisation intensive de pesticides et d’herbicides, les excès d’engrais qui augmentent la vitesse de croissance des plantes et diminuent proportionnellement le temps de fixation des micronutriments. Les techniques intensives épuisent aussi les sols, dont la teneur globale en nutriments diminue dans certaines zones. En cause également, selon Brian Halweil, les traitements de conservation et les rallongements du temps de transport. Un aliment parcourt en moyenne 2.500 kilomètres avant d’être consommé ! Certains fruits, cueillis trop tôt, n’ont pas le temps de développer les nutriments liés à l’ensoleillement, comme les anthocyanines ou polyphénols, ces composants qui nous protègent contre le cancer ou la détérioration des cellules du cerveau. Quant au taux de vitamine C dans les pommes et abricots cueillis verts : il est proche de zéro !

Obèse et sous-alimenté

En cause également, les pratiques de sélection des plantes selon leur rendement. Les agriculteurs préfèrent les plantes qui poussent vite, produisent beaucoup et ont une belle apparence. Mais plus le rendement est élevé, moins la plante dépense d’énergie à absorber des oligo-éléments, et plus la teneur en nutriments est faible.

Nos régimes alimentaires sont déjà pauvres en nutriments. 70 % de ce que nous mangeons provient de produits industriels, beaucoup moins riches en vitamines. Nous consommons de plus en plus de « calories vides » : des aliments contenant des quantités élevées de gras et de sucre ajouté et très peu de nutriments par calorie. Si même les fruits et légumes ne nous assurent plus notre ration quotidienne...

Pour Brian Halweil, il s’agit d’un « paradoxe moderne unique » : nous pouvons à la fois trop nous nourrir (en calories) et rester sous-alimenté (en nutriments). Si près d’un milliard de personnes souffrent de la faim dans le monde, plus de 3 milliards – soit la moitié de la planète – subissent une déficience en nutriments. Avec des conséquences qui vont de l’anémie, en cas de déficience en fer, à la cécité pour ceux qui manquent de vitamine A. L’étude Suvimax (Supplémentation en vitamines et minéraux antioxydants) menée de 1994 à 2003 en France par l’Inserm, a testé l’effet d’un apport en vitamines et minéraux antioxydants [2] à des doses proches de celles qu’on peut attendre d’une alimentation saine. Au bout de sept ans et demi, on observe chez les hommes une diminution de 31 % du risque de cancers et une diminution de 37 % du risque de décès. Les nutriments, c’est vraiment bon pour la santé !

Faut-il manger 3 kg de brocolis par jour ?

« Pour se développer et fonctionner au mieux, les humains ont besoin d’une diversité d’aliments et de nutriments dans leur alimentation. Notre système immunitaire ne fonctionne pas de manière optimale quand nous sommes déficients en certains nutriments. Notre capacité à éviter les maladies, du cancer au simple rhume, est compromise », souligne Brian Halweil. Selon le ministère de l’Agriculture états-unien, notre « régime alimentaire est plus compromis par la consommation de nourriture industrielle que par le déclin des niveaux de nutriments dans les fruits et légumes » [3]. Est-ce une raison pour laisser nos fruits et légumes se vider de leurs substances ?

Certains scientifiques pointent le fait que la densité en nutriment baisse dans chaque grain de blé ou la moindre feuille de salade. Mais grâce aux progrès en terme de rendement, il y aurait au final plus de nutriments produits par hectare. Ce qu’illustre le généticien Mark Farnham, spécialiste du brocoli au « US Vegetable Laboratory » : grâce à la taille plus importante des brocolis modernes, on trouve sans doute plus de calcium et de magnésium dans chacun d’entre eux, nuance-t-il. « Mais la plupart des gens ne mangent pas un brocoli entier en une seule fois », rétorque Brian Halweil.

En France, on s’enthousiasme pour les nano-capsules...

Du côté de l’Institut national de la recherche agronomique (INRA), ce genre de débat semble bien lointain. « La baisse de densité nutritionnelle des fruits et légumes ? C’est une rumeur, le type d’information qui circule… mais est-ce avéré scientifiquement ? », s’interroge Jean-Michel Chardigny, directeur de l’Unité nutrition humaine de l’INRA à Clermont-Ferrand, la plus grosse unité s’occupant d’alimentation humaine. « Je n’ai pas connaissance d’études là-dessus, ce n’est pas un sujet très documenté », explique-t-il à Basta !... Au moins sept études sur le sujet ont été publiées depuis 15 ans (lire ci-dessous).

À l’INRA, on travaille surtout sur « le nutriment ». Les chercheurs « sont mal armés pour mesurer la complexité des apports des aliments », justifie Jean-Michel Chardigny. « La question de la densité nutritionnelle ne se pose pas. Il est important que les gens consomment des quantités élevées de fruits et légumes. C’est lié au volume global, pas à la densité », ajoute Cécile Renard, directrice de recherche à l’INRA et responsable d’une équipe qui travaille sur la qualité des fruits et légumes.

On préfère s’occuper « d’adressage » ou de « vectorisation » : trouver la formulation qui permette au nutriment – des Omégas 3, par exemple – d’aller sur la bonne cible plutôt que de se diluer dans l’organisme. Une façon d’associer les molécules entre elles pour qu’elles ne se dégradent pas de la même façon une fois ingérées. Des recherches qui incluent aussi les nanotechnologies. « Il faut être prudent. On peut court-circuiter la régulation mise en place par l’organisme, avertit Jean-Michel Chardigny. Le fer par exemple, ingéré à l’échelle nano, est absorbé à 100 %, alors que ce taux est de 30 % normalement car il ne franchit pas la barrière intestinale. Avec les nanos, c’est comme si on avait une perfusion en intraveineuse. Cela peut être positif ponctuellement ». Réjouissant, non ?

Éveillez votre « conscience nutritionnelle » !

Quand il n’y aura plus de nutriments dans les produits agricoles, on pourra toujours se les injecter manuellement, via des nano-capsules… De quoi révolutionner la configuration des repas de familles ! Autre solution proposée par l’industrie : manger des nutriments artificiels ou des aliments enrichis. « Depuis quelques années et grâce à la mobilisation de l’ensemble des acteurs – corps médical et scientifique, pouvoirs publics, industriels – la conscience nutritionnelle des consommateurs français s’est éveillée », se félicite le Syndicat de la diététique et des compléments alimentaires.

Selon un sondage mené en 2008 pour cet organisme par TNS Sofres, 37% des Français « consomment des compléments alimentaires afin de conforter leur capital santé ». Un marché qui représente un chiffre d’affaires annuel de plus d’un milliard d’euros (en 2008). Quitte à gérer la santé comme un capital, il peut paraître plus rentable d’acheter des doses de vitamines ou d’oligo-éléments, que d’essayer de repenser les politiques agricoles et alimentaires. Surtout quand cela arrange l’industrie agro-alimentaire. Au moins pourrait-on espérer que les instituts de recherche en France puissent nous dire exactement ce que nous mangeons, et surtout si ces aliments nous nourrissent encore. Ce qui n’est même pas le cas.

Agnès Rousseaux
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Message  Gaston Lefranc Mar 11 Jan - 3:34

Ci dessous un article sur le revenu des agriculteurs, paru dans le dernier TEAN

http://www.npa2009.org/content/agriculture-ce-que-cache-la-hausse-des-revenus

Agriculture : ce que cache la hausse des revenus

En 2010, le revenu moyen des agriculteurs aurait augmenté de 85 % selon l’Insee et de 66 % selon le service statistique du ministère de l’Agriculture (SSP). Cela s’explique principalement par la baisse du prix des engrais, la réduction du volume de produits phytosanitaires et la flambée du prix des céréales. On soulignera au passage que le gouvernement a choisi exceptionnellement de ne communiquer que le chiffre du SSP et de taire celui de l’Insee. La direction de l’Insee, censée pourtant être indépendante, a accepté de ne pas faire de publicité de ses chiffres, méprisant ainsi le travail de ses agents. L’opération consiste à faire croire qu’il n’y aurait qu’un seul chiffre incontestable, alors que les estimations divergent fortement selon la méthode utilisée. Et il ne faut pas compter sur les médias capitalistes pour décrypter cette petite cuisine.

Même si ces chiffres sont spectaculaires, ils ne compensent pas la chute des deux dernières années : le revenu moyen reste légèrement inférieur à celui de 2007 et proche de celui des années 1990. Surtout, ces chiffres cachent de grosses inégalités, en évolution et surtout en niveau. La statistique publique ne fournit pas, malheureusement, les revenus selon la taille des exploitations. Mais on peut avoir un aperçu indirect de ces inégalités en regardant les revenus par secteur d’activité. Ainsi, le revenu moyen d’un exploitant en grandes cultures est de près de 3 000 euros par mois alors que celui d’un éleveur de bovin viande n’est que de 1 000 euros.

Tout ceci montre que les agriculteurs ne forment pas une classe sociale. Il y a, d’un côté, des chefs d’entreprise (qui se considèrent comme tels et qui pleurnichent sur leurs faibles revenus… comparés à ceux des patrons !) qui exploitent des salariés agricoles et perçoivent l’essentiel des aides européennes (20 % des agriculteurs touchent 80 % des aides), et, d’un autre côté, des paysans travailleurs qui gagnent autour et souvent moins que le Smic. Les intérêts des premiers sont défendus par la FNSEA, dont le nouveau président est Xavier Beulin, un céréalier de la Beauce, qui cumule les responsabilités dans les conseils d’administration et préside Sofiproteol, un géant de l’agro-industrie. Il prône d’ailleurs un rapprochement avec le patronat de l’agro-industrie et la grande distribution et veut axer son mandat sur la baisse du poids de la fiscalité sur les entrepreneurs.

Nous défendons quant à nous les intérêts des paysans appauvris par le pillage des grands groupes capitalistes. Il faut imposer la redistribution radicale des aides pour permettre à chacun d’avoir un revenu minimum garanti de 1 500 euros net par mois, développer l’auto-organisation pour contrôler les prix agricoles, et ouvrir la perspective d’un gouvernement des travailleurs qui exproprierait les gros exploitants capitalistes et réorganiserait l’agriculture en fonction des besoins humains et de la nécessité de préserver notre environnement.

Zapo

Gaston Lefranc

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Message  BouffonVert72 Mer 12 Jan - 0:43

De plus la FNSEA n'est absolument pas neutre politiquement.
Qq exemples :

- Michel Debatisse, président de la Fnsea, de 1971 à 1978, fut au CDS, et Secrétaire d'Etat de Barre...

- François Guillaume, président de la Fnsea de 1979 à 1986, est à l'UMP... Et fut ministre de Chirac de 1986... Et à ce titre déclara que la France avait été totalement épargnée par les retombées de Tchernobyl... Ca vous donne une idée de qui est ce type...

- Luc Guyau, président de la Fnsea de 92 à 2001 est à l'UMP...


Donc il ne faut pas s'étonner que la majorité des aides va aux riches patrons agricoles...
Leur système agricole qu'ils ont mis en place par leur FNSEA y'a longtemps fait complétement partie du Kapitalisme.


"...ouvrir la perspective d’un gouvernement des travailleurs qui... " : je suis pour évidemment, mais pour un jour en arriver là, il faudra bien passer par une phase de transition pendant laquelle il faudra mettre les mains dans le cambouis (... du caviar diront certains...).
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Message  justib Jeu 13 Jan - 5:55

Gaston Lefranc a écrit:Ci dessous un article sur le revenu des agriculteurs, paru dans le dernier TEAN

http://www.npa2009.org/content/agriculture-ce-que-cache-la-hausse-des-revenus

Agriculture : ce que cache la hausse des revenus

En 2010, le revenu moyen des agriculteurs aurait augmenté de 85 % selon l’Insee et de 66 % selon le service statistique du ministère de l’Agriculture (SSP). Cela s’explique principalement par la baisse du prix des engrais, la réduction du volume de produits phytosanitaires et la flambée du prix des céréales. On soulignera au passage que le gouvernement a choisi exceptionnellement de ne communiquer que le chiffre du SSP et de taire celui de l’Insee. La direction de l’Insee, censée pourtant être indépendante, a accepté de ne pas faire de publicité de ses chiffres, méprisant ainsi le travail de ses agents. L’opération consiste à faire croire qu’il n’y aurait qu’un seul chiffre incontestable, alors que les estimations divergent fortement selon la méthode utilisée. Et il ne faut pas compter sur les médias capitalistes pour décrypter cette petite cuisine.

Même si ces chiffres sont spectaculaires, ils ne compensent pas la chute des deux dernières années : le revenu moyen reste légèrement inférieur à celui de 2007 et proche de celui des années 1990. Surtout, ces chiffres cachent de grosses inégalités, en évolution et surtout en niveau. La statistique publique ne fournit pas, malheureusement, les revenus selon la taille des exploitations. Mais on peut avoir un aperçu indirect de ces inégalités en regardant les revenus par secteur d’activité. Ainsi, le revenu moyen d’un exploitant en grandes cultures est de près de 3 000 euros par mois alors que celui d’un éleveur de bovin viande n’est que de 1 000 euros.

Tout ceci montre que les agriculteurs ne forment pas une classe sociale. Il y a, d’un côté, des chefs d’entreprise (qui se considèrent comme tels et qui pleurnichent sur leurs faibles revenus… comparés à ceux des patrons !) qui exploitent des salariés agricoles et perçoivent l’essentiel des aides européennes (20 % des agriculteurs touchent 80 % des aides), et, d’un autre côté, des paysans travailleurs qui gagnent autour et souvent moins que le Smic. Les intérêts des premiers sont défendus par la FNSEA, dont le nouveau président est Xavier Beulin, un céréalier de la Beauce, qui cumule les responsabilités dans les conseils d’administration et préside Sofiproteol, un géant de l’agro-industrie. Il prône d’ailleurs un rapprochement avec le patronat de l’agro-industrie et la grande distribution et veut axer son mandat sur la baisse du poids de la fiscalité sur les entrepreneurs.

Nous défendons quant à nous les intérêts des paysans appauvris par le pillage des grands groupes capitalistes. Il faut imposer la redistribution radicale des aides pour permettre à chacun d’avoir un revenu minimum garanti de 1 500 euros net par mois, développer l’auto-organisation pour contrôler les prix agricoles, et ouvrir la perspective d’un gouvernement des travailleurs qui exproprierait les gros exploitants capitalistes et réorganiserait l’agriculture en fonction des besoins humains et de la nécessité de préserver notre environnement.

Zapo
TELEPAC : La transparence sur l'indécence des primes octroyées au 20% des plus riches! Des exploitants qui nous arrosent de pesticides en toute impunité et qui s'octroient 150000€ de subventions! Plus les revenus en augmentation de 85% c'est tout simplement la honte du capitalisme! Des cancers en recrudescence par l'utilisation ultra-massive de pesticides, c'est l'assassinat de la biodiversité, l'homme de demain sera stérile à défaut d'être mort par cette grangrène chimique! Il faut côute que côute renverser la vapeur, et aider les exploitants qui souffrent en bas en redistribuant effectivement les primes à ceux qui respecteront la nature en lui redonnant son vrai visage! La terre a perdu toute sa fertilité et son charme, inutile d'emmener vos enfants prommener dans les campagnes, sous peine de les retrouver en Médecine A dans les hôpitaux! Le capitalisme va nous faire payer la facture a travers la nature aprés tant d'années d'épandages stupides qui profitent à 20% d'inconscients!

justib

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Message  Gaston Lefranc Lun 9 Jan - 2:37

http://www.npa2009.org/content/baisse-du-revenu-des-agriculteurs-en-2011

Baisse du revenu des agriculteurs en 2011

La statistique publique est vraiment lamentable : l’Insee cache son estimation de l’évolution des revenus des agriculteurs (-6, 8 %), sensiblement différente de celle du ministère de l’Agriculture (-3, 6 %). Il faut mettre en avant « un » chiffre et un seul, l’incarnation de la « vérité ». Alors que le gouvernement a communiqué de façon tapageuse sur l’« ouverture » des données publiques (http://data.gouv.fr), on assiste en réalité à un verrouillage en règle, témoignant du mépris abyssal de « nos » dirigeants à l’égard de la population et des agents de la statistique publique.

Quoi qu’il en soit, après plusieurs années de très forte volatilité, les revenus des agriculteurs sont en baisse en 2011, inférieurs à leur niveau de la fin des années 1990. Plusieurs raisons l’expliquent : la hausse du coût des intrants, notamment l’envolée des prix de l’alimentation animale (+17 %), des engrais (+17 %) et du fioul (+25 %) ; la baisse importante du prix de certaines productions végétales (légumes, maïs, pommes de terre...) ; et le recul (-3 %) des subventions.

Alors que le revenu moyen est d’environ 2 500 euros par mois, les inégalités (entre types de production et selon la taille des exploitations) sont très importantes et tendent à s’accroître. Plus de la moitié des agriculteurs gagnent moins de 2 000 euros, plus d’un quart gagnent moins que le Smic, et environ 10 % ont un revenu nul ou négatif !

Les revenus des viticulteurs s’envolent à près de 5 000 euros par mois en moyenne, mais les écarts sont énormes entre les châtelains et les petits producteurs, et les revenus des agriculteurs les plus pauvres s’effondrent : les maraîchers et horticulteurs touchent en moyenne 840 euros par mois, les arboriculteurs moins de 400 euros, et les éleveurs de moutons et de chèvres un peu plus de 1 200. Depuis 2000, le revenu des maraîchers a été divisé par trois et celui des arboriculteurs par quatre. On assiste ainsi à une paupérisation dramatique de couches importantes de la paysannerie.

Au-delà des aléas conjoncturels, les prix des biens agricoles par rapport aux autres produits tendent à baisser depuis le début des années 1970 (même si les consommateurs n’en voient pas la couleur car les capitalistes de l’agroalimentaire et de la grande distribution se goinfrent), alors que le prix des intrants flambe. Cela ne devrait pas s’arranger dans les années à venir puisque la prochaine réforme de la PAC devrait laisser libre cours à la concurrence « libre et non faussée ».

Pour mettre fin à cette spirale mortifère, seul un gouvernement des travailleurs pourrait prendre les mesures qui permettraient aux paysans de vivre de leur travail : en expropriant les gros exploitants capitalistes (qui surexploitent les salariés agricoles) et les grands trusts, en garantissant un revenu minimal de 1 600 euros par mois pour tous (avec des prix stables et une redistribution radicale des aides), en encourageant les paysans à se regrouper (mutualisation des outils, exploitations collectives, etc.) et à produire des biens de qualité avec des méthodes qui préserveraient l’environnement. Pour satisfaire les besoins de la population, nous avons besoin d’une agriculture socialiste, non productiviste, et avec plus de paysans.

Zapo

Gaston Lefranc

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Sur les agriculteurs Empty Oui a une agriculture saine!

Message  justib Lun 9 Jan - 22:35

Gaston Lefranc a écrit:Ci dessous un article sur le revenu des agriculteurs, paru dans le dernier TEAN

http://www.npa2009.org/content/agriculture-ce-que-cache-la-hausse-des-revenus

Agriculture : ce que cache la hausse des revenus

En 2010, le revenu moyen des agriculteurs aurait augmenté de 85 % selon l’Insee et de 66 % selon le service statistique du ministère de l’Agriculture (SSP). Cela s’explique principalement par la baisse du prix des engrais, la réduction du volume de produits phytosanitaires et la flambée du prix des céréales. On soulignera au passage que le gouvernement a choisi exceptionnellement de ne communiquer que le chiffre du SSP et de taire celui de l’Insee. La direction de l’Insee, censée pourtant être indépendante, a accepté de ne pas faire de publicité de ses chiffres, méprisant ainsi le travail de ses agents. L’opération consiste à faire croire qu’il n’y aurait qu’un seul chiffre incontestable, alors que les estimations divergent fortement selon la méthode utilisée. Et il ne faut pas compter sur les médias capitalistes pour décrypter cette petite cuisine.

Même si ces chiffres sont spectaculaires, ils ne compensent pas la chute des deux dernières années : le revenu moyen reste légèrement inférieur à celui de 2007 et proche de celui des années 1990. Surtout, ces chiffres cachent de grosses inégalités, en évolution et surtout en niveau. La statistique publique ne fournit pas, malheureusement, les revenus selon la taille des exploitations. Mais on peut avoir un aperçu indirect de ces inégalités en regardant les revenus par secteur d’activité. Ainsi, le revenu moyen d’un exploitant en grandes cultures est de près de 3 000 euros par mois alors que celui d’un éleveur de bovin viande n’est que de 1 000 euros.

Tout ceci montre que les agriculteurs ne forment pas une classe sociale. Il y a, d’un côté, des chefs d’entreprise (qui se considèrent comme tels et qui pleurnichent sur leurs faibles revenus… comparés à ceux des patrons !) qui exploitent des salariés agricoles et perçoivent l’essentiel des aides européennes (20 % des agriculteurs touchent 80 % des aides), et, d’un autre côté, des paysans travailleurs qui gagnent autour et souvent moins que le Smic. Les intérêts des premiers sont défendus par la FNSEA, dont le nouveau président est Xavier Beulin, un céréalier de la Beauce, qui cumule les responsabilités dans les conseils d’administration et préside Sofiproteol, un géant de l’agro-industrie. Il prône d’ailleurs un rapprochement avec le patronat de l’agro-industrie et la grande distribution et veut axer son mandat sur la baisse du poids de la fiscalité sur les entrepreneurs.

Nous défendons quant à nous les intérêts des paysans appauvris par le pillage des grands groupes capitalistes. Il faut imposer la redistribution radicale des aides pour permettre à chacun d’avoir un revenu minimum garanti de 1 500 euros net par mois, développer l’auto-organisation pour contrôler les prix agricoles, et ouvrir la perspective d’un gouvernement des travailleurs qui exproprierait les gros exploitants capitalistes et réorganiserait l’agriculture en fonction des besoins humains et de la nécessité de préserver notre environnement.

Zapo
: oui a une agriculture saine et respectueuse de l'environnement! Les primes colossales que touchent 20% des agriculteurs de la FNSEA pour polluer nos campagnes doivent être redistribueés d'une manière équitable envers les plus démunis ! La majorité des paysans gagnent le smic et les autres assassinent en toute impunité si l'on se référe à la polution organique qui touche a plus de 90 % les eaux infectées par les pesticides! Le cancer est dans nos assiettes ! Oui a un changement radical de la PAC, il faut soutenir l'agriculture saine, reboiser, remettre des haies , privilégier les engrais naturels et envoyer au tapis MOSANTO! Les agriculteurs doivent repenser à une agriculture verte et respectueuse de l'environnement dans l'intêret des générations futures! REVOLUTION VERTE , soutenons les!

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Message  justib Mar 10 Jan - 20:18

BouffonVert72 a écrit:De plus la FNSEA n'est absolument pas neutre politiquement.
Qq exemples :

- Michel Debatisse, président de la Fnsea, de 1971 à 1978, fut au CDS, et Secrétaire d'Etat de Barre...

- François Guillaume, président de la Fnsea de 1979 à 1986, est à l'UMP... Et fut ministre de Chirac de 1986... Et à ce titre déclara que la France avait été totalement épargnée par les retombées de Tchernobyl... Ca vous donne une idée de qui est ce type...

- Luc Guyau, président de la Fnsea de 92 à 2001 est à l'UMP...


Donc il ne faut pas s'étonner que la majorité des aides va aux riches patrons agricoles...
Leur système agricole qu'ils ont mis en place par leur FNSEA y'a longtemps fait complétement partie du Kapitalisme.


"...ouvrir la perspective d’un gouvernement des travailleurs qui... " : je suis pour évidemment, mais pour un jour en arriver là, il faudra bien passer par une phase de transition pendant laquelle il faudra mettre les mains dans le cambouis (... du caviar diront certains...).

DU VENT il faut que les petits agriculteurs , viticulteurs, maraîchers puissent virer ces capitalistes! Ils doivent élirent des personnalités dignes de les représenter qu'ils pourront révoquer à tout moment si les objectifs ne sont pas remplis pour leur service et non ceux de la finance!

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Message  sylvestre Ven 7 Juin - 15:36

Un point de vue global de la place de la paysannerie dans le capitalisme contemporain : Interview: Agriculture, class and capitalism
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Message  Roseau Ven 13 Déc - 18:16

http://agreste.agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/primeur307.pdf
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Message  Roseau Lun 17 Fév - 0:37

par Pierre Rousset
Ici un chapitre écrit pour l’ouvrage collectif
Pistes pour une agriculture écologique et sociale
coordonné par Laurent Garrouste, Laurence Lyonnais et Roxanne Mitralias,
publié en février 2014 aux éditions Syllepse.
Une présentation de l’ouvrage se trouve en bas de page.
http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article31088
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Message  Roseau Dim 6 Juil - 13:13

Les petits paysans:80 % de l’alimentation des pays non industrialisés

"Ce n’est pas l’industrie agro-alimentaire qui nourrit le monde, mais les petits producteurs. Ceux-ci produisent jusqu’à 80 % de l’alimentation des pays non industrialisés, rappelle l’Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). « Mais combien d’entre nous se rendent compte qu’ils le font avec moins d’un quart de la superficie agricole mondiale, et que cette part, déjà maigre, se réduit comme peau de chagrin ? », interpelle l’ONG Grain, dans un rapport rendu public le 18 juin. Ces petits producteurs disposeraient de seulement 17,2 % de la superficie agricole mondiale, si l’on exclut la Chine et l’Inde du calcul. Selon Grain, plus de 90 % des exploitations agricoles dans le monde ont une superficie moyenne de 2,2 hectares. "
http://www.bastamag.net/Des-petites-fermes-plus

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Message  Gaston Lefranc Sam 12 Juil - 10:12

Agriculteurs : les revenus s’effondrent
http://tendanceclaire.npa.free.fr/contenu/articles-pdf/artpdf-627.pdf

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Message  Copas Sam 12 Juil - 22:52

Gaston Lefranc a écrit:Agriculteurs : les revenus s’effondrent
http://tendanceclaire.npa.free.fr/contenu/articles-pdf/artpdf-627.pdf

Bon travail.

Au delà du discours sur le type d'agriculture, et comme pour la petite-bourgeoise (commerçants, artisans, professions libérales,..), il y a un discours à tenir vis à vis de la petite paysannerie.

C'est extrêmement important de s'adresser à ces petites classes. l'adresse ne doit pas être opportuniste mais leur reconnaitre d'être victimes de la concentration du capital et de la bourgeoisie.
Les petites classes, plus petites qu'à toute autre époque (voir la faiblesse numérique des mouvements des forconis en Italie), bien plus petites qu'il y a 50 ans, sont un enjeu dans la bataille de notre classe pour l'hégémonie idéologique sur la société.
Ces petites classes passent aussi à leur tour dans le hachoir des mécanismes de concentration du capital, et en période de crise elles sont sacrifiées allégrement et avec grande violence par les directions des états bourgeois, mais avec des barrages d'artillerie importants en matière de propagande pour dresser ces petites classes contre les travailleurs et leurs luttes de résistance (la SNCM par exemple).

La bataille pour l'hégémonie exige de s'adresser à ces petites classes en leur demandant de rejoindre le combat de la classe ouvrière (au sens large) et non agresser les travailleurs en voulant leur abaisser les salaires, s'attaquer au salaire socialisé, etc.

Cette bataille est largement gagnable, elle  doit  se faire sans le moindre opportunisme par rapport avec les désirs réactionnaires des petites classes ni leurs propensions à lorgner servilement vers la bourgeoisie.

Mais ça necessite un travail et une feuille de route sur ces questions.

Le parti doit peser dans toutes les classes sociales.
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Message  Roseau Jeu 24 Juil - 16:10

http://www.rencontresdesagricultures.com/images/stories/Au-programme.pdf
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