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Un rapport accablant sur les inégalités dans les banlieues

4 participants

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Un rapport accablant sur les inégalités dans les banlieues Empty Un rapport accablant sur les inégalités dans les banlieues

Message  gérard menvussa Sam 25 Déc - 19:18

Vu sur un blog tenu par un journaliste de l'humanité


Jeudi 23 décembre, à 8h30, la présidente de l'ONZUS, Bernadette Malgorn (à droite sur la photo), remettait le rapport 2010 de l'Observatoire des zones urbaines sensibles au nouveau ministre de la Ville, Maurice Leroy (à gauche sur la photo). Ce dernier s'est félicité de l'adequation des conclusions positives avec la politique de la ville engagée par le gouvernement Sarkozy... Se féliciter ? Mais de quoi au fait ?



La présidente du conseil d’orientation de l’Observatoire national des zones urbaines sensibles (ONZUS), Bernadette Malgorn, a pris soin de ne pas dresser un tableau trop sombre de la situation socio-économique des zones urbaines sensibles. Et de laisser entendre, ici et là, que la politique gouvernementale avait eu des effets positifs sur les quartiers dits «sensibles». Hier, à 8h30, s’effectuait la remise officielle du rapport de l’ONZUS au nouveau Ministre de la Ville Maurice Leroy, successeur de Fadela Amara.

Les inégalités restent stables entre les quartiers populaires et le reste du territoire. C’est donc que l’objectif de la loi d’orientation et de programmation pour la ville et la rénovation urbaine du 1er août 2003 qui visait à une réduction des inégalités n’a pas été tenu. Bernadette Malgorn a souligné la nécessaire prise en compte de situations hétérogènes tout en pointant quelques grands axes. Pour l’emploi, par exemple, si elle admet une situation «défavorable» dans les ZUS (un bien doux euphémisme), elle insiste surtout sur la non-aggravation de l’écart entre les zones urbaines sensibles et les autres quartiers : «Même en temps de crise économique, le chômage ne frappe pas plus les ZUS que les autres. Il faut nuancer l’impression négative». Surtout pas d'impressions négatives, on l'aura bien compris tout au long de la conférence de presse... Même optimisme sur les chiffres de la délinquence qui est « en baisse générale ». L’analyse se prolonge ainsi, pleine de positivisme, avec l’éducation : « Si les moyens ont baissé, ils ont baissé moins dans les ZUS qu’ailleurs. La dotation horaire se maintient. La priorité sur l’éducation reste intacte». Ce n'est pas ce que disent les jeunes professeurs affectés dans les quartiers difficiles pour leur premier poste. Côté vie économique des quartiers, la création d’entreprise semble au beau fixe, très «dynamique» selon la présidente de l’ONZUS, grâce en particulier au «statut d’auto-entrepreneur».



43% des jeunes hommes actifs au chômage



Une vision très édulcorée, qui tranche nettement avec le rapport lui-même. Les données y sont beaucoup moins optimistes. Le chômage d’abord : « 43 % des jeunes hommes actifs et 37 % des jeunes actives sont au chômage en ZUS». En outre, les jeunes ont jusqu’à deux fois moins de chances d’être en emploi quand on réside dans les quartiers estampillés «politique de la ville». Le rapport pointe l’extrême difficulté des femmes d’origine étrangère dans le marché du travail : «Elles ont quatre fois moins de chances d’être en emploi lorsqu’elles habitent une Zus que lorsqu’elles habitent ailleurs». Autre conséquence directe du manque d’emploi : la pauvreté. Son taux est alarmant : « En 2008, la part des personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté était de 28,8 %, contre 12% dans le reste du territoire ». Et le taux d’allocataires à bas revenus est plus de deux fois supérieur à celui de la France métropolitaine.

Enfin , en matière de santé, le constat est catastrophique. Dans une étude menée sur des enfants scolarisés de CM2 et de 3ème en ZUS, ils s’avèrent «moins bien couverts pour le BCG, le DTP et la coqueluche et présentent davantage d’anomalies visuelles détectées et de dents cariées ou non soignées». En somme, pas vraiment de quoi se féliciter...



Ixchel Delaporte

photo I.D

pour lire l'intégralité du rapport

http://www.ville.gouv.fr/?Rapport-2010-de-l-ONZUS-Decembre
gérard menvussa
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Message  jacquouille Dim 26 Déc - 11:43

Oh ben merde alors!,moi qui croyait que Fadela Amara allait établire le socialisme dans ces fameuses zones.Il faut donc croire qu'une(ou un) socialiste qui émmigre a droite y arrive les poches vides.Z'on donc du rab de"socialisme"au PS.

Jacquouille qui:comme Bouffon-Vert croit au santa
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Message  gérard menvussa Dim 26 Déc - 15:21

C'était tout a fait illusoire d'attendre quoi que ce soit d'une transfuge du ps dans ce domaine, bien entendu ! De même que quand le ps était aux manettes, il n'en a pas pour autant supprimé les déséquilibres, les injustices, les inégalités (et pourtant, il y aurait à faire sans pour autant remettre en cause le capitalisme)


Dernière édition par gérard menvussa le Lun 27 Déc - 1:26, édité 1 fois
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Message  BouffonVert72 Lun 27 Déc - 1:24

Faut dire que quand on ose mettre B. Tapie à la Ville, on est sûr que le Kapita£i$m€ ne sera jamais remis en cause...
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Message  nico37 Mer 20 Juil - 21:27

L'ORIGINE, TOUJOURS EN TÊTE DES DISCRIMINATIONS

Le code « BBR » des intérimaires définitivement enterré ?

« BBR » pour « bleu blanc rouge ». Ce code mis en place dans les années 2 000 notamment par des agences d'intérim pour sélectionner des candidats exclusivement d'origine française n'en finit pas de faire parler de lui. Récemment Adecco et l'une de ses filiales ont ainsi été condamnés à verser des dommages et intérêts de 30 000 € à SOS Racisme.
L’affaire date d’il y a dix ans et il aura fallu plus de 5 ans de procédure pour y mettre un terme. Les faits se déroulent en 2 000, alors que Districom (aujourd’hui Ajilon) recrute plus de 200 animatrices pour promouvoir des produits capillaires de la marque Garnier dans les supermarchés. Cette filiale du groupe Adecco aurait alors reçu un fax de la maison mère pour spécifier que seules les candidates répondant au code « BBR » (Bleu Blanc Rouge) devraient être sélectionnées, excluant de fait les personnes d’origine étrangères de la procédure. Une salariée de Districom décide alors de prévenir SOS Racisme, qui porte plainte contre les trois sociétés ainsi que plusieurs cadres.


La suite est faite de rebonds judicaires. En première instance, le tribunal correctionnel de Paris relaxe les trois sociétés et leurs cadres, estimant que les poursuites basées sur le motif de « refus d'embauche en raison d'un critère discriminatoire » ont « été engagées à partir de suppositions et d'approximations ». Mais un an plus tard, après requalification des faits, le 6 juillet 2007, la cour d’appel de Paris condamne Garnier, Adecco et Ajilon (ex-Districom) à payer 30 000 euros d’amende chacun pour avoir subordonné une embauche à des critères discriminatoires (en plus de l’origine, les candidates devaient avoir de 18 à 22 ans et avoir une taille de vêtement comprise entre le 38 et le 42). Elle condamne aussi Garnier, Adecco et sa filiale à payer solidairement 30 000 euros de dommages et intérêts à SOS Racisme qui s’était porté partie civile. Seulement les trois sociétés se pourvoient en cassation et la Cour annule alors la condamnation civile… Le 28 juin dernier, la Cour d’appel de Paris a pourtant estimé que SOS Racisme était recevable comme partie civile et remis au goût du jour les 30 000 euros de dommages et intérêts.

Une victoire pour SOS Racisme d’autant plus que le montant des dommages et intérêts est plutôt élevé pour ce type d’affaire. Après avoir décidé de se pourvoir une nouvelle fois en cassation, Adecco -et sa filiale- a cependant affirmé le 18 juillet y avoir renoncé mais sans vouloir en dire plus sur le sujet pour le moment. Au siège, on explique que les choses ont changé et que depuis 2008, le n°1 de l’intérim en France pratique tous les ans des testings non sollicités (par l’envoi de comédiens dans les agences) ou, entre autres mesures, qu’un pôle anti-discrimination a été mis en place. Mais si le testing est une « bonne méthode » pour Samuel Thomas, le vice-président de SOS Racisme – qui n’a à ce jour pas reçu confirmation du désistement-, il reste encore beaucoup à faire, chez Adecco et dans les autres entreprises. « Si le code BBR n’est plus utilisé aujourd’hui en tant que tel et que la manière de répondre à une demande discriminatoire a évolué, les consignes discriminatoires ont encore court mais de manière plus habile, parfois sous couvert de management de la diversité. On va par exemple dire que l’on cherche à garder l’homogénéité d’une équipe composée essentiellement de Maghrébins ou de Portugais », estime-t-il.

De nombreux dossiers contre de grosses entreprises sont d’ailleurs encore en cours d’instruction. « Nous attendons notamment qu’une autre affaire, en cours d’instruction depuis 10 ans et qui concerne un fichage ethnique systématique chez Adecco restauration soit débloquée. Toutes les preuves ont été apportées mais cela ne bouge pas », souligne Samuel Thomas (voir article lié). Si le cas d’Adecco est emblématique, d’autres entreprises, notamment parmi ses clients sont aussi dans le collimateur de SOS Racisme. En 2009 en effet, après avoir publié un rapport sur la pratique du fichage ethnique par une quinzaine d’entreprises, l’association avait notamment porté plainte contre Air France, accusée d’avoir dressé une typologie raciale des ses hôtesses et stewards pour les affecter à des vols spécifiques en fonction de leur origine. Mais Chronopost, Eurodisney (qui concentre une vingtaine de plaintes sur le sujet), Pôle Emploi, Carrefour et d’autres sont aussi concernées. En tous une dizaine d’entreprises sont encore sous le coup de procédures lancées par SOS racisme pour discrimination ou fichage ethnique. Et l’association précise travailler avec des partenaires étrangers sur des procédures similaires dans plusieurs pays d’Europe.


LE BBB, LE PENDANT BELGE DU BBR

Ces codes « BBR » n’étaient pas seulement l’apanage de la France. Le 31 mai, dans une affaire similaire, le tribunal civil de Bruxelles condamnait Adecco Bruxelles à payer 25 000€ de dommages et intérêts à SOS Racisme, et 1€ au syndicat belge FGTB. « Il s’agit d’une jurisprudence énorme car elle valide le fait que notre association, française, puisse intervenir sur des cas de discrimination en Belgique. Cette décision ouvre la porte à d’autres affaires car, comme en France, les affaires de discrimination sont souvent réglées par la voie de la médiation, ce qui la dépénalise », explique Samuel Thomas, le vice-président de SOS Racisme. L’affaire en cause ici est relativement similaire au cas français : entre 2000 et 2001, des fiches de postes vacants étaient en effet annotés de la mention BBB (blanc bleu belge). Une condamnation qui a ré-ouvert le débat sur la législation en vigueur en Belgique pour combattre les discriminations à l’embauche. Car dans la foulée un reportage sur les pratiques encore en vigueur dans les sociétés d’intérim a été diffusé à la télé puis c’est le Parti des travailleurs belges (PTB) qui a publié la liste des entreprises qui recourraient à ce code. On y trouvait de nombreuses sociétés belges mais aussi des multinationales comme Benetton ou C&A. Face à cela, la Fédération des agences d’intérim (Federgon) a mis en place de nouvelles mesures et créé un système de vérification de leur mise en application. Les premiers résultats intermédiaires de ce « mystery shopping » montrent que « 28% des agences n’ont pas clairement manifesté leur refus face à la demande discriminante ». Une situation résultant d’une « culture de l’impunité » pour le parti des travailleurs qui demande à ce que les victimes puissent notamment s’appuyer sur des testings pour prouver la discrimination.

nico37

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