Montée planétaire des luttes contre le capital
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Copas
topaze
BouffonVert72
Roseau
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Montée planétaire des luttes contre le capital
Olivier a tracé samedi soir un bref panorama des luttes européennes synchronisées, lançant la proposition d'une grève générale européenne:
http://www.npa2009.org/npa-tv/141%2B2069/all/23312
http://www.npa2009.org/npa-tv/141%2B2069/all/23312
Le camarade Copas, dans un bref article publié par Bellaciao, dresse un panorama plus vaste, qui détaille les luttes de la jeunesse, leurs convergences fréquentes avec les luttes des salariés, mais, et ce n'est pas sans rapport avec l'importance qu'il accorde à l'augmentation du poids de la classe ouvrière à l'échelle mondiale, il signale aussi la montée des luttes du nouveau prolétariat des pays dits émergeants.
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article111586
Sa conclusion
http://www.npa2009.org/npa-tv/141%2B2069/all/23312
http://www.npa2009.org/npa-tv/141%2B2069/all/23312
Le camarade Copas, dans un bref article publié par Bellaciao, dresse un panorama plus vaste, qui détaille les luttes de la jeunesse, leurs convergences fréquentes avec les luttes des salariés, mais, et ce n'est pas sans rapport avec l'importance qu'il accorde à l'augmentation du poids de la classe ouvrière à l'échelle mondiale, il signale aussi la montée des luttes du nouveau prolétariat des pays dits émergeants.
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article111586
Sa conclusion
quand on fait le compte des évènements qui se déroulent et se sont déroulés socialement ces derniers mois on est saisi par leur massivité et la généralisation de ceux-ci, certaines batailles rebondissent sans que la bourgeoisie puisse dire qu’elle a eu le dernier mot (le mouvement contre la loi Gelmini en Italie qui a deux ans de bouteille, c’était presque arrêté et est reparti avec une puissance exceptionnelle)
Des grèves très massives ont eu lieu dans beaucoup de pays (on peut parler des grèves générales très suivies en Espagne et au Portugal)
Il y a bien un nouveau cours en Europe et dans le monde, du côté de la classe populaire, notamment dans sa jeunesse, inédit depuis 40 ans, la conjonction de la mise en mouvement de la jeunesse et de la classe,
c’est un cadre de politisation évident mais qui souligne également l’absence d’expressions politiques pour l’instant.
Cette situation est nouvelle et inconnue jusqu’alors
Cette situation se conjugue avec une poussée des résistances populaires à échelle mondiales où des prolétariats récents se mettent en mouvement pour la première fois dans l’histoire (Cambodge) pendant que des prolétariats en montée connaissant des batailles très âpres, plus nombreuses et de plus en plus importantes (Inde, Pakistan, Bangladesh, Vietnam, Indonésie, Kenya, Philippines, Iran, Egypte, Algérie, Maroc, Corée du Sud, etc) , pendant que des prolétariats modernes continuent d’avoir une forte activité (Argentine, Brésil, etc).
Elle est un défi et nécessite de se préparer aux phases suivantes pour faire reculer le capitalisme et changer le monde
..... Mais il faut d’abord en reconnaitre l’importance
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Montée planétaire des luttes contre le capital
On n'arrive déjà pas à faire une GG en France, alors inutile de rêver à une GG européeenne...
BV72 ki/ Soyons un peu sérieux...
BV72 ki/ Soyons un peu sérieux...
BouffonVert72- Messages : 1748
Date d'inscription : 10/07/2010
Age : 52
Localisation : sur mon réformiste planeur
Sans blague !
La situation empire. La misère grandit. Les démunis morflent de plus en plus. Les nouveaux pauvres tombent aussi et "abreuvent les sillons" sur le territoire français (pour ne citer que la France). Il faut se le mettre dans le crâne: le pire reste toujours à venir. Les mous du genou des gouvernements à la solde des riches recourent à l'armée, on le voit, contre les résistances pacifiques. L'armée, aux ordres des profiteurs, tire dans le tas sans vergogne (voir l'actualité dans le monde). Comme je l'ai écrit dans l'ancien FMR, Sarkozy est capable de donner l'ordre de tirer dans le tas, mais pas capable de créer un génocide en France. Partout les grèves se multiplient et la colère enfle. La grève générale n'est pas un rêve. Cela va péter un jour ou l'autre, ce n'est qu' une question de temps. Un jour les peuples devront s'insurger. Un jour les peuples diront:" Cela suffit ! " Mon désir premier est que lorsque la France sera bloquée, c'est que l'armée ne franchisse pas le pas du carnage dicté par les nantis. Mais se rallie du côté du peuple. Les gouvernements à venir continueront d'être incapables dans ce système, et les chefs d'état vont ressembler de plus en plus à des chefs d'états major. Est-ce que cette image est claire ou bien il me faut entrer dans les détails de la barbarie qui vient ou qui est déjà en place dans de nombreux pays ?
Invité- Invité
Re: Montée planétaire des luttes contre le capital
La GG est plus qu'un rêve : c'est une illusion totale, un fantasme. Rien ne va pêter car la majeure partie de la population se contente juste de grogner un peu de temps en temps (c'est ce que certains appellent "le mouvement social"). Mais en réalité elle accepte de courber l'échine, elle accepte le Kapitalisme, elle accepte l'innacceptable. Nous ne sommes qu'une poignée à être contre ce système K.
BouffonVert72- Messages : 1748
Date d'inscription : 10/07/2010
Age : 52
Localisation : sur mon réformiste planeur
Re: Montée planétaire des luttes contre le capital
Comme le met en avant le sujet il y a de plus en plus une lutte qui se développe à l’échelle internationale. Donc contrairement a ce que tu dis Bouffon vert 72, on assiste pas à une classe ouvrière qui courbe l’échine, mais au contraires qui relève la tête. De plus dans ces luttes on voit de plus en plus de minorité qui refuse l’encadrement syndical, qui mette en avant la prise en charge de la lutte et de son extension. Concrètement ceci c’est passé en France dans le mouvement social entre septembre et octobre. On voit aussi des prises d’ iniative de la part d’élément ouvrier pour faire connaître l’expérience de leurs luttes. C’est ainsi que cet été une délégation des ouvriers de Tekel est venue en Europe de l’Ouest pour faire part de son expérience de lutte. Voici le bilan de ce voyage et des discussions paru sur le site du CCI :
http://fr.internationalism.org/icconline/2010/tekel_turquie_transmettre_l_experience_de_la_lutte_de_classe.html
C'est genres d'iniative (prise en main de la lutte, transmettre l'expérience de la lutte de classe), montre que la classe ouvriére tend a reprendre confiance en elle, elle montre la dynamique dans lequel s’engage la lutte de classe aujourd’hui et ceci est enthousiasmant pour l’avenir
Topaze. Lecteur de Revolution Internationale
http://fr.internationalism.org/icconline/2010/tekel_turquie_transmettre_l_experience_de_la_lutte_de_classe.html
C'est genres d'iniative (prise en main de la lutte, transmettre l'expérience de la lutte de classe), montre que la classe ouvriére tend a reprendre confiance en elle, elle montre la dynamique dans lequel s’engage la lutte de classe aujourd’hui et ceci est enthousiasmant pour l’avenir
Topaze. Lecteur de Revolution Internationale
topaze- Messages : 231
Date d'inscription : 09/07/2010
Re: Montée planétaire des luttes contre le capital
Je me posais la question de savoir ou mettre ce message de solidarité mais aussi de bilan du mouvement social en France . Il m'a semblé que c'était plus judicieux de le mettre ici, car le mouvement social en France, comme le dit ce tract , fait partie du mouvement plus général de la lutte de classe qui se développe à l'échelle internationale.
http://fr.internationalism.org/forum/312/tibo/4473/adresse-aux-salaries-chomeurs-etudiants-et-precaires-d-europe
Topaze. Lecteur de Révolution Internationale
http://fr.internationalism.org/forum/312/tibo/4473/adresse-aux-salaries-chomeurs-etudiants-et-precaires-d-europe
Topaze. Lecteur de Révolution Internationale
topaze- Messages : 231
Date d'inscription : 09/07/2010
Re: Montée planétaire des luttes contre le capital
Réunion Publique de Révolution Internationale (CCI)
Quelles perspectives aux grèves et manifestations en Europe et aux émeutes en Tunisie ?
Depuis plusieurs semaines, on a assisté en Tunisie à un soulèvement contre la misère et le chômage qui frappe particulièrement la jeunesse. Aux quatre coins du pays, des manifestations de rue, des rassemblements, des grèves ont surgi spontanément pour protester contre le régime de Ben Ali. Les manifestants réclamaient du pain, du travail pour les jeunes et le droit de vivre dignement.
Face à cette révolte des exploités et de la jeunesse privée d'avenir, la classe dominante a répondu par le plomb et la mitraille.
Bien que la Tunisie soit dominée par un régime totalitaire gangréné par la corruption, la situation sociale dans ce pays n'est pas une exception. En Tunisie, comme partout, la jeunesse est confrontée au même problème : l'absence de perspective.
Cette révolte "populaire" se rattache au combat général de la classe ouvrière et de ses jeunes générations contre le capitalisme. Elle s'inscrit dans la continuité des luttes qui se sont déroulées depuis 2006, en France, en Grèce, en Turquie, en Italie en Angleterre où toutes les générations se sont retrouvées dans une immense vague de protestation contre la dégradation des conditions de vie, la misère, le chômage des jeunes et la répression.
Après la fuite de Ben Ali, les Etats dits « démocratiques », la France en tête, veulent nos vendre les « bienfaits » de la démocratie alors qu’ils ont tous soutenu ouvertement, gauche comme droite, ce chef d’Etat corrompu et sanguinaire.
Quelles perspectives pour la jeunesse et tous les exploités en Tunisie comme ailleurs ?
La démocratie peut elle mettre un terme à la misère et à la famine ?
C'est de cela que nous vous invitons à débattre le plus largement possible lors de notre prochaine réunion publique.
Voici les villes ou auront lieu les réunions publiques :
A Nantes : Le samedi 22 janvier à 16h. 3, rue de l’Amiral Duchaffault
A Lyon. Samedi 22 janvier à 17h au CCO, 39 rue G.Courteline à Villeurbanne (bus : 27, 37,38 arrêt Antonins)
A Marseille. le samedi 29 janvier à 17h . Association milles Bâbords, 61 rue Consolât , Métro Réformés
A Tours : Samedi 12 février à 16h . 9 place de la Tranchée
Topaze. Lecteur de Revolution Internationale. http://fr.internationalism.org/
Quelles perspectives aux grèves et manifestations en Europe et aux émeutes en Tunisie ?
Depuis plusieurs semaines, on a assisté en Tunisie à un soulèvement contre la misère et le chômage qui frappe particulièrement la jeunesse. Aux quatre coins du pays, des manifestations de rue, des rassemblements, des grèves ont surgi spontanément pour protester contre le régime de Ben Ali. Les manifestants réclamaient du pain, du travail pour les jeunes et le droit de vivre dignement.
Face à cette révolte des exploités et de la jeunesse privée d'avenir, la classe dominante a répondu par le plomb et la mitraille.
Bien que la Tunisie soit dominée par un régime totalitaire gangréné par la corruption, la situation sociale dans ce pays n'est pas une exception. En Tunisie, comme partout, la jeunesse est confrontée au même problème : l'absence de perspective.
Cette révolte "populaire" se rattache au combat général de la classe ouvrière et de ses jeunes générations contre le capitalisme. Elle s'inscrit dans la continuité des luttes qui se sont déroulées depuis 2006, en France, en Grèce, en Turquie, en Italie en Angleterre où toutes les générations se sont retrouvées dans une immense vague de protestation contre la dégradation des conditions de vie, la misère, le chômage des jeunes et la répression.
Après la fuite de Ben Ali, les Etats dits « démocratiques », la France en tête, veulent nos vendre les « bienfaits » de la démocratie alors qu’ils ont tous soutenu ouvertement, gauche comme droite, ce chef d’Etat corrompu et sanguinaire.
Quelles perspectives pour la jeunesse et tous les exploités en Tunisie comme ailleurs ?
La démocratie peut elle mettre un terme à la misère et à la famine ?
C'est de cela que nous vous invitons à débattre le plus largement possible lors de notre prochaine réunion publique.
Voici les villes ou auront lieu les réunions publiques :
A Nantes : Le samedi 22 janvier à 16h. 3, rue de l’Amiral Duchaffault
A Lyon. Samedi 22 janvier à 17h au CCO, 39 rue G.Courteline à Villeurbanne (bus : 27, 37,38 arrêt Antonins)
A Marseille. le samedi 29 janvier à 17h . Association milles Bâbords, 61 rue Consolât , Métro Réformés
A Tours : Samedi 12 février à 16h . 9 place de la Tranchée
Topaze. Lecteur de Revolution Internationale. http://fr.internationalism.org/
topaze- Messages : 231
Date d'inscription : 09/07/2010
Re: Montée planétaire des luttes contre le capital
Pour ceux ou celles qui seraient dans le coin ,voici deux dates de réunion publique organisé par le CCI . Le théme étant sur la lutte de classe internationale.
Lille: Le samedi 12 février à 14h - MRES, 23 rue Gosselet
Tours: Le samedi 12 février à 16h -9 place de la tranchée.
Topaze. Lecteur de Revolution Internationale. http://fr.internationalism.org/
Lille: Le samedi 12 février à 14h - MRES, 23 rue Gosselet
Tours: Le samedi 12 février à 16h -9 place de la tranchée.
Topaze. Lecteur de Revolution Internationale. http://fr.internationalism.org/
topaze- Messages : 231
Date d'inscription : 09/07/2010
Re: Montée planétaire des luttes contre le capital
relire le msg de début , voir la date, et voir le chemin parcouru en deux mois est impressionnant.
mais, sans vouloir dire, on pouvait s'y attendre avec une saine analyse de la situation dans des zones entières du monde.
Par contre ce qui était plus difficile de prévoir ce sont les circonstances exactes des étincelles amenant des soulèvements et les pays exacts où cela allait se produire .
je m'étais concentré sur les moteurs de fond depuis plusieurs années (montée numérique et scolaire du prolétariat urbain moderne, liquidation des classes intermédiaires, de la paysannerie, laminage des couches hautes ou d'état de la classe ouvrière, montée d'une jeunesse éduquée qui ne voit son avenir qu'en tant que travailleurs, et qui revendique en fonction, chocs de l'accélération de la crise capitaliste etc) , mais il faut également se pencher sur la compréhension de la mécanique de construction des maillons faibles du capitalisme de crise.
Mais que de chemin parcouru !
le terrain conquis par les masses populaires est considérable en Afrique du Nord .
Et des progrès énormes peuvent être envisagés si Moubarak a un accident de travail.
La classe populaire algérienne risque alors de trouver la situation littéralement insupportable pendant qu'une vague de concessions sociales et politiques peut voir le jour dans d'autres états.
Il faut bien prendre en considération que les prolétariats urbains modernes (mêmes les prolétariats ruraux...) sont devenus sur-puissants numériquement et les soulèvements en sont profondément marqués, les solutions petite-bourgeoises ou bourgeoises plus compliquées (même si elles demeurent importantes).
le développement, la cristallisation de mouvements révolutionnaires travaillant consciemment et méthodiquement à la prise de pouvoir par les travailleurs est un des grands enjeux de l'heure.
des idées sur la création des maillons faibles ?
mais, sans vouloir dire, on pouvait s'y attendre avec une saine analyse de la situation dans des zones entières du monde.
Par contre ce qui était plus difficile de prévoir ce sont les circonstances exactes des étincelles amenant des soulèvements et les pays exacts où cela allait se produire .
je m'étais concentré sur les moteurs de fond depuis plusieurs années (montée numérique et scolaire du prolétariat urbain moderne, liquidation des classes intermédiaires, de la paysannerie, laminage des couches hautes ou d'état de la classe ouvrière, montée d'une jeunesse éduquée qui ne voit son avenir qu'en tant que travailleurs, et qui revendique en fonction, chocs de l'accélération de la crise capitaliste etc) , mais il faut également se pencher sur la compréhension de la mécanique de construction des maillons faibles du capitalisme de crise.
Mais que de chemin parcouru !
le terrain conquis par les masses populaires est considérable en Afrique du Nord .
Et des progrès énormes peuvent être envisagés si Moubarak a un accident de travail.
La classe populaire algérienne risque alors de trouver la situation littéralement insupportable pendant qu'une vague de concessions sociales et politiques peut voir le jour dans d'autres états.
Il faut bien prendre en considération que les prolétariats urbains modernes (mêmes les prolétariats ruraux...) sont devenus sur-puissants numériquement et les soulèvements en sont profondément marqués, les solutions petite-bourgeoises ou bourgeoises plus compliquées (même si elles demeurent importantes).
le développement, la cristallisation de mouvements révolutionnaires travaillant consciemment et méthodiquement à la prise de pouvoir par les travailleurs est un des grands enjeux de l'heure.
des idées sur la création des maillons faibles ?
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Montée planétaire des luttes contre le capital
Révolutions arabes: du soulèvement au pouvoir populaire Mercredi, 09 Février 2011
Télécharger ce texte au format PDF
Le soulèvement populaire égyptien livre une dure lutte au régime Moubarak et aux puissances du capitalisme mondialisé. Tous les pouvoirs interviennent sur la scène égyptienne pour sauvegarder leurs intérêts politico-militaires et économiques. Pour y arriver il leur faut brider la contestation populaire, maintenir un pouvoir étatique aussi fort que possible et briser l'élan de la lutte sociale et démocratique. Il leur faut en particulier séparer les revendications sociales des exigences de démocratie et enfermer tout le mouvement dans le cadre d'une politique de délégation qui renouvelle partiellement les institutions sans toucher aux mécanismes centraux de la société d'exploitation.
Révolutions sociales et démocratiques
Les soulèvements populaires arabes sont certes des révolutions démocratiques. Sérieusement démocratiques, car elles sont porteuses d'une exigence et d'une pratique de pouvoir populaire. Ce sont aussi des révolutions sociales car les nombreux acteur/trice.s de cette contestation populaire entendent changer en profondeur la société, partager autrement les richesses, imposer plus de justice et plus d'égalité sociale.
Les soulèvements populaires arabes sont également porteurs de l'exigence évidente de l'émancipation des femmes et de l'égalité radicale entre femmes et hommes. Rien de tout ceci ne pourra être conquis sans une organisation autonome du mouvement populaire qui devra attaquer l'ensemble de l'ordonnement économique, social et politique.
Des sujets dans la lutte, contradictions et questions
Les dictatures constituent des formes de pouvoir brutal, arbitraire, asservissant pour l'immense majorité de la société. Elles exercent une expropriation partielle contre des fractions parfois décisives de la bourgeoisie. Elles incarnent un pouvoir maffieux, un capitalisme délinquant. En tant qu'ils/elles combattent des dictatures qui exercent ce pouvoir, tout en brutalité et en pillage, des secteurs bourgeois et leurs élites politiques interviennent dans la lutte anti-dictatoriale. Les soulèvements populaires fédèrent un certain nombre de groupes, de classes et de secteurs qui entendent combattre la dictature mais qui ont entre eux de très fortes contradictions. En particulier, les soulèvements populaires signent l'entrée en lutte aux côtés des masses pauvres et du monde ouvrier classique d'un puissant prolétariat intellectuel, fortement précarisé.
Les hypocrites et les oublieux/euses font semblant d'ignorer les liens qui unissent les luttes actuelles aux soulèvements qui les ont précédées, notamment au mouvement de contestation du pouvoir bourgeois et théocratique iranien en 2009. Mais en fait nous nous trouvons devant un même cycle de lutte. Les forces bourgeoises économiques, politiques, théocratiques luttent pour diriger la restauration de l'Etat, la réforme du capitalisme, la redéfinition des rapports internationaux. En un mot ces forces entendent occuper le pouvoir dans des Etats bourgeois remis à neufs. Elles ne poursuivent pas les mêmes buts et ne développent pas les mêmes pratiques que les secteurs les plus radicaux du mouvement populaire.
Tous les secteurs qui construisent aujourd'hui une politique de libération et d'émancipation devront sans doute lutter longtemps pour atteindre leurs objectifs. Mais l'acte inaugural des révolutions arabes crée des conditions nouvelles pour forger une politique de libération d'une portée nouvelle de l'Iran au Maghreb. Les soulèvements d'aujourd'hui prolongent et revendiquent une grande quantité de luttes sociales et politiques plus limitées, moins connues: grèves ouvrières, émeutes de la faim, action pour le respect des droits fondamentaux, lutte des femmes, mobilisations des jeunes diplômé.e.s, construction d'organisations indépendantes populaires et syndicales. Les processus révolutionnaires actuels ne représentent pas simplement une continuité de ces luttes mais un saut qualitatif, un évènement dans sa profondeur, dans sa nouveauté et dans son envergure.
Césure, rupture, création
C'est à partir de cette césure-là que le combat va désormais se déployer et avancer. Il est décisif que dans cette période où tout est encore en jeu, les soulèvements populaires arrachent tout ce qui peut l'être: revendications matérielles, espaces démocratiques, avancées dans l'émancipation de tous les sujets, donne nouvelle dans le partage des richesses. Il est décisif aussi qu'une autre manière de faire de la politique, la seule manière qui matérialise une politique de libération, soit expérimentée par des secteurs sociaux en mouvement. Il est décisif que la politique de délégation soit pratiquement et théoriquement contestée et dépassée, autant que faire se peut, par les expériences actuelles d'action directe, d'auto-organisation et de pouvoir populaire.
C'est sur ces bases qu'il est possible de construire sur le long terme un large mouvement de lutte contre le système de domination et d'exploitation et de préciser clairement quels sont les objectifs révolutionnaires et en quoi ils dépassent les simples changements gouvernementaux, les mutations constitutionnelles, les changements politico-institutionnels que l'ont veut aujourd'hui imposer comme fermeture aux révolutions sociales et démocratiques arabes.
Tout est possible
D'ores et déjà de l'Iran au Maghreb, des formes d'organisations populaires indépendantes, conjoncturelles ou permanentes, se configurent et se consolident, sur le terrain social et politique, sur le terrain de la lutte anti-patriarcale, sur le terrain de la démocratie radicale et directe. Des noyaux révolutionnaires libertaires et communistes de conseils existent dans tous ces pays. Ils posent aujourd'hui dans toute son envergure la question d'une politique de libération basée sur l'action directe populaire.
Organisation Socialiste Libertaire
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Montée planétaire des luttes contre le capital
Quand on fait le compte des évènements qui se déroulent et se sont déroulés socialement ces derniers mois on est saisi par leur massivité et la généralisation de ceux-ci, certaines batailles rebondissent sans que la bourgeoisie puisse dire qu’elle a eu le dernier mot (le mouvement contre la loi Gelmini en Italie qui a deux ans de bouteille, c’était presque arrêté et est reparti avec une puissance exceptionnelle)
Des grèves très massives ont eu lieu dans beaucoup de pays (on peut parler des grèves générales très suivies en Espagne et au Portugal)
Il y a bien un nouveau cours en Europe et dans le monde, du côté de la classe populaire, notamment dans sa jeunesse, inédit depuis 40 ans, la conjonction de la mise en mouvement de la jeunesse et de la classe,
c’est un cadre de politisation évident mais qui souligne également l’absence d’expressions politiques pour l’instant.
Cette situation est nouvelle et inconnue jusqu’alors
Cette situation se conjugue avec une poussée des résistances populaires à échelle mondiales où des prolétariats récents se mettent en mouvement pour la première fois dans l’histoire (Cambodge) pendant que des prolétariats en montée connaissant des batailles très âpres, plus nombreuses et de plus en plus importantes (Inde, Pakistan, Bangladesh, Vietnam, Indonésie, Kenya, Philippines, Iran, Egypte, Algérie, Maroc, Corée du Sud, etc) , pendant que des prolétariats modernes continuent d’avoir une forte activité (Argentine, Brésil, etc).
Elle est un défi et nécessite de se préparer aux phases suivantes pour faire reculer le capitalisme et changer le monde
..... Mais il faut d’abord en reconnaitre l’importance.
Enième illustration de la combativité retrouvée, de la jeunesse et des ouvriers-paysans, de part le monde. C'est incontestable.
Mais partout, exactement le même blocage, lié d'une part à la politique menée par l'ensemble des directions des partis se réclamant être progressistes (petite-bourgeoise ou ouvrière), d'autre part de la confusion idéologique extrême de beaucoup de militants révolutionnaires, sincéres, mais complétement décervelés par plus de cinquante ans de propagande anti-communiste.
L'auteur des lignes ci dessus nous invite à "reconnaitre l’importance" des résistances populaires, mais en calcule-t-il lui même l'importance et la puissance, en nous suggérant de nous "...préparer aux phases suivantes pour faire reculer le capitalisme et changer le monde..." ?
Pourront-nous changer le monde en limitant la puissance des vagues révolutionnaires du moment à faire SEULEMENT RECULER le capitalisme ? N'est ce pas chez l'auteur l'expression d'une auto-censure révelatrice de son incurie politique ?
Faire reculer le capitalisme ! Voilà le leitmotiv de l'ensemble des directions des partis progressistes d'aujourd'hui.
Partout, en Islande, en Italie et en France, en Tunise et en Egypte, en Grèce, en Angleterre et en Espagne, des personnalités bourgeoises ou petites bourgeoises, des partis de gauches, les partis et syndicats de la classe ouvrières, s'élevent en un rempart idéologique et politique ... en défense du capitalisme.
Faut-il être aveugle pour ne pas voir ce phénoméne toucher absolument toutes les organisation, même les organisations anti-capitalistes ?
Là, l'objectif est de faire payer aux riches, une partie, seulement une partie, de la crise du capitalisme. En d'autres termes, la jeunesse et le prolétariat sont priés de passer à la caisse ... inviter en cela par leurs propres organisations. Cela au nom de la solidarité nationale et de la survie du systéme, systéme qu'ils s'évertuent à nous présenter comme indépassable. Catastrophe ! Et si les banques font faillites ? Et si on sort de l'Euro ? Et si il y a la guerre ? Soyons et restons raisonnables dans nos requêtes. Rompons d'avec le Socialisme et unissons-nous aux voix qui accablent Lénine, les bolcheviks et les révolutions russes. Certes, pas un modéle !
Là, lorsque les masses envahissent les rues et menacent d'emporter tout sur leur passage, dans leur splendide élan révolutionaire, ce sont les mêmes directions timorées , qui appellent à la réserve et à la révolution des petits pas.
- Ce sont les leaders bourgeois en Egypte qui oublient l'existence même de la seule perspective démocratique acceptable, de l'élection d'une Constituante souveraine, préferant aller négocier l'organisation d'une future élection présidentielle avec le pouvoir en place. Un pouvoir militaire qu'ils maquillent et qu'ils tentent de sauver des affres de la révolution. Le roi est mort, vive le roi !
- C'est L'UGTT en Tunisie, qui fauche la révolution en pleine essort, en acceptant de soutenir un gouvernement Ben Ali, sans Ben Ali. Soutien sans participation directe, non pas parce que la direction de cette centrale ouvrière ne le veut pas, mais parce qu'elle ne le peut pas tout de suite, à cause de la pression enorme que les masses excercent sur elle. La place Bourguiba n'est pas nettoyée séchement et sans état d'âme, de ces jeunes paysans, par le pouvoir benaliste, mais bien par la direction de l'UGTT !
Quand on fait le compte des évènements qui se déroulent et se sont déroulés socialement ces derniers mois on est saisi par leur massivité et la généralisation de ceux-ci, certes, certes.
Le militant révolutionnaire sincére sera saisi aussi d'observer la véracité de ces mots de Trotsky:
"...Dans tous les pays, le prolétariat est saisi d'une profonde angoisse. Des masses de millions d'hommes s'engagent sans cesse sur la voie de la révolution. Mais, chaque fois, elles s'y heurtent à leurs propres appareils bureaucratiques conservateurs..."
Il ne pourra nier la nature de la principale difficulté politique de ce début de siécle, très bien mise à jour par le Programme de transition de la IV Internationale, à travers ces petites phrases ramassées, mais si éclatantes de vérité :
"...Le principal obstacle dans la voie de la transformation de la situation pré-révolutionnaire en situation révolutionnaire, c'est le caractère opportuniste de la direction du prolétariat, sa couardise petite-bourgeoise devant la grande bourgeoisie, les liens traîtres qu'elle maintient avec celle-ci, même dans son agonie..."
Et ne vous faites aucune illusion. Cette politique couarde et traitres, profite grandement en ce moment, aux barbus dans les pays arabes, aux cul-béni du Front National dans notre pays. Une fois que ces forces réactionnaires auront la main mise sur les masses, au train où vont les choses il ne faudra pas attendre mille ans, le rêve prophétique de Bush Junior pourra enfin se réaliser.
Il n'y a pas "...absence d’expressions politiques pour l’instant...", il y a absence d'expressions politiques authentiquement révolutionnaires, communiste.
Ce n'est pas un parti "ANTI" qu'il faut construire, mais un parti " POUR".
Eninel- Messages : 1434
Date d'inscription : 31/07/2010
Re: Montée planétaire des luttes contre le capital
arrêtes de raisonner par slogans, ça te changera.
Faire reculer le capitalisme c'est quand le prolétariat engrange des victoires et par là même prend confiance en sa propre force... ce qui l'aide à se poser d'autres questions.
La plus petite once de réflexion devrait t'amener à comprendre, en regardant l'histoire, qu'il y a des avancées et des reculs, des victoires qui renforcent la confiance en soi et permettent à la combattivité de s'exprimer à un plus haut niveau.
Infliger des reculs à la classe bourgeoise ne ressort pas d'un quelconque abandon des objectifs fondamentaux du pouvoir des travailleurs et de la recherche d'une révolution, c'est au contraire le principe élémentaire de la lutte des classes (non petite-bourgeoise)
Ainsi quand les prolétaires urbains tunisiens ont fait sauter Ben Ali, ils ont fait reculer le capitalisme et donné la gnaque aux prolétaires égyptiens, algériens, marocains, albanais, etc. En même temps ils ont déstabilisé le dispositif de domination du capitalisme, fragmenté et éparpillé les positions tactiques du camp bourgeois international (c'est d'ailleurs impressionnant de voir à quel point le camp américano-sioniste s'est éparpillé sur les orientations tactiques à prendre).
Ce sont là des victoires précieuses et des reculs du capitalisme
Ca ne signifie nullement que des révolutionnaires s'en contentent et estiment qu'il faille en rester là.
Faire reculer le capitalisme c'est quand le prolétariat engrange des victoires et par là même prend confiance en sa propre force... ce qui l'aide à se poser d'autres questions.
La plus petite once de réflexion devrait t'amener à comprendre, en regardant l'histoire, qu'il y a des avancées et des reculs, des victoires qui renforcent la confiance en soi et permettent à la combattivité de s'exprimer à un plus haut niveau.
Infliger des reculs à la classe bourgeoise ne ressort pas d'un quelconque abandon des objectifs fondamentaux du pouvoir des travailleurs et de la recherche d'une révolution, c'est au contraire le principe élémentaire de la lutte des classes (non petite-bourgeoise)
Ainsi quand les prolétaires urbains tunisiens ont fait sauter Ben Ali, ils ont fait reculer le capitalisme et donné la gnaque aux prolétaires égyptiens, algériens, marocains, albanais, etc. En même temps ils ont déstabilisé le dispositif de domination du capitalisme, fragmenté et éparpillé les positions tactiques du camp bourgeois international (c'est d'ailleurs impressionnant de voir à quel point le camp américano-sioniste s'est éparpillé sur les orientations tactiques à prendre).
Ce sont là des victoires précieuses et des reculs du capitalisme
Ca ne signifie nullement que des révolutionnaires s'en contentent et estiment qu'il faille en rester là.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Montée planétaire des luttes contre le capital
Eninel a écrit:
Enième illustration de la combativité retrouvée, de la jeunesse et des ouvriers-paysans, de part le monde. C'est incontestable.
Mais partout, exactement le même blocage, lié d'une part à la politique menée par l'ensemble des directions des partis se réclamant être progressistes (petite-bourgeoise ou ouvrière), d'autre part de la confusion idéologique extrême de beaucoup de militants révolutionnaires, sincéres, mais complétement décervelés par plus de cinquante ans de propagande anti-communiste.
L'auteur des lignes ci dessus nous invite à "reconnaitre l’importance" des résistances populaires, mais en calcule-t-il lui même l'importance et la puissance, en nous suggérant de nous "...préparer aux phases suivantes pour faire reculer le capitalisme et changer le monde..." ?
Pourront-nous changer le monde en limitant la puissance des vagues révolutionnaires du moment à faire SEULEMENT RECULER le capitalisme ? N'est ce pas chez l'auteur l'expression d'une auto-censure révelatrice de son incurie politique ?
Faire reculer le capitalisme ! Voilà le leitmotiv de l'ensemble des directions des partis progressistes d'aujourd'hui.
Partout, en Islande, en Italie et en France, en Tunise et en Egypte, en Grèce, en Angleterre et en Espagne, des personnalités bourgeoises ou petites bourgeoises, des partis de gauches, les partis et syndicats de la classe ouvrières, s'élevent en un rempart idéologique et politique ... en défense du capitalisme.
Faut-il être aveugle pour ne pas voir ce phénoméne toucher absolument toutes les organisation, même les organisations anti-capitalistes ?
Là, l'objectif est de faire payer aux riches, une partie, seulement une partie, de la crise du capitalisme. En d'autres termes, la jeunesse et le prolétariat sont priés de passer à la caisse ... inviter en cela par leurs propres organisations. Cela au nom de la solidarité nationale et de la survie du systéme, systéme qu'ils s'évertuent à nous présenter comme indépassable. Catastrophe ! Et si les banques font faillites ? Et si on sort de l'Euro ? Et si il y a la guerre ? Soyons et restons raisonnables dans nos requêtes. Rompons d'avec le Socialisme et unissons-nous aux voix qui accablent Lénine, les bolcheviks et les révolutions russes. Certes, pas un modéle !
Là, lorsque les masses envahissent les rues et menacent d'emporter tout sur leur passage, dans leur splendide élan révolutionaire, ce sont les mêmes directions timorées , qui appellent à la réserve et à la révolution des petits pas.
- Ce sont les leaders bourgeois en Egypte qui oublient l'existence même de la seule perspective démocratique acceptable, de l'élection d'une Constituante souveraine, préferant aller négocier l'organisation d'une future élection présidentielle avec le pouvoir en place. Un pouvoir militaire qu'ils maquillent et qu'ils tentent de sauver des affres de la révolution. Le roi est mort, vive le roi !
- C'est L'UGTT en Tunisie, qui fauche la révolution en pleine essort, en acceptant de soutenir un gouvernement Ben Ali, sans Ben Ali. Soutien sans participation directe, non pas parce que la direction de cette centrale ouvrière ne le veut pas, mais parce qu'elle ne le peut pas tout de suite, à cause de la pression enorme que les masses excercent sur elle. La place Bourguiba n'est pas nettoyée séchement et sans état d'âme, de ces jeunes paysans, par le pouvoir benaliste, mais bien par la direction de l'UGTT !
Quand on fait le compte des évènements qui se déroulent et se sont déroulés socialement ces derniers mois on est saisi par leur massivité et la généralisation de ceux-ci, certes, certes.
Le militant révolutionnaire sincére sera saisi aussi d'observer la véracité de ces mots de Trotsky:
"...Dans tous les pays, le prolétariat est saisi d'une profonde angoisse. Des masses de millions d'hommes s'engagent sans cesse sur la voie de la révolution. Mais, chaque fois, elles s'y heurtent à leurs propres appareils bureaucratiques conservateurs..."
Il ne pourra nier la nature de la principale difficulté politique de ce début de siécle, très bien mise à jour par le Programme de transition de la IV Internationale, à travers ces petites phrases ramassées, mais si éclatantes de vérité :
"...Le principal obstacle dans la voie de la transformation de la situation pré-révolutionnaire en situation révolutionnaire, c'est le caractère opportuniste de la direction du prolétariat, sa couardise petite-bourgeoise devant la grande bourgeoisie, les liens traîtres qu'elle maintient avec celle-ci, même dans son agonie..."
Et ne vous faites aucune illusion. Cette politique couarde et traitres, profite grandement en ce moment, aux barbus dans les pays arabes, aux cul-béni du Front National dans notre pays. Une fois que ces forces réactionnaires auront la main mise sur les masses, au train où vont les choses il ne faudra pas attendre mille ans, le rêve prophétique de Bush Junior pourra enfin se réaliser.
Il n'y a pas "...absence d’expressions politiques pour l’instant...", il y a absence d'expressions politiques authentiquement révolutionnaires, communiste.
Ce n'est pas un parti "ANTI" qu'il faut construire, mais un parti " POUR".
Entièrement d'accord avec toi, camarade Eninel. On ne cessera pas de se casser le nez à chaque fois que l'on s'écarte du "Manifeste du marxisme révolutionnaire à l'époque de l'impérialisme - celle des guerres et des révolutions."
Sparta- Messages : 229
Date d'inscription : 05/12/2010
Re: Montée planétaire des luttes contre le capital
Que de grands discours pour ne rien dire !
Comme s'il suffisait de proclamations de ce genre pour faire avancer les choses, et en particulier l'organisation des travailleurs sur des bases de classes.
Dire qu'on est dans l'époque des guerres et des révolutions depuis... 1789 ? 1848 ? 1914 ? Non seulement ça n'avance pas à grand chose, mais ça ne permet pas de comprendre l'évolution du capitalisme. La révolution n'est pas en permanence à l'ordre du jour depuis 1914. Elle est nécessaire et les bases matérielles du socialisme existent depuis cette époque - du moins les marxistes le croyaient en 1914, mais ça peut se discuter et ça semble plus évident encore aujourd'hui. Mais ça ne signifie pas que la révolution était possible à chaque instant et qu'il nous manquait juste quelques Lénine. La lutte de classes, comme le capitalisme, fonctionne par cycles, avec des courbes en dents de scie, des périodes de lutte intense, de prospérité et de relatif calme social, des périodes de recul, et quelques crises et situations révolutionnaires qu'il faut mettre à profit. Pour déterminer la meilleure politique, il faut commencer par comprendre dans quelle période et situation nous nous trouvons, et non ânonner de grandes déclarations emphatiques pour se faire plaisir.
Comme s'il suffisait de proclamations de ce genre pour faire avancer les choses, et en particulier l'organisation des travailleurs sur des bases de classes.
Dire qu'on est dans l'époque des guerres et des révolutions depuis... 1789 ? 1848 ? 1914 ? Non seulement ça n'avance pas à grand chose, mais ça ne permet pas de comprendre l'évolution du capitalisme. La révolution n'est pas en permanence à l'ordre du jour depuis 1914. Elle est nécessaire et les bases matérielles du socialisme existent depuis cette époque - du moins les marxistes le croyaient en 1914, mais ça peut se discuter et ça semble plus évident encore aujourd'hui. Mais ça ne signifie pas que la révolution était possible à chaque instant et qu'il nous manquait juste quelques Lénine. La lutte de classes, comme le capitalisme, fonctionne par cycles, avec des courbes en dents de scie, des périodes de lutte intense, de prospérité et de relatif calme social, des périodes de recul, et quelques crises et situations révolutionnaires qu'il faut mettre à profit. Pour déterminer la meilleure politique, il faut commencer par comprendre dans quelle période et situation nous nous trouvons, et non ânonner de grandes déclarations emphatiques pour se faire plaisir.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Montée planétaire des luttes contre le capital
verié2 a écrit:Que de grands discours pour ne rien dire !
Comme s'il suffisait de proclamations de ce genre pour faire avancer les choses, et en particulier l'organisation des travailleurs sur des bases de classes.
Dire qu'on est dans l'époque des guerres et des révolutions depuis... 1789 ? 1848 ? 1914 ? Non seulement ça n'avance pas à grand chose, mais ça ne permet pas de comprendre l'évolution du capitalisme. La révolution n'est pas en permanence à l'ordre du jour depuis 1914. Elle est nécessaire et les bases matérielles du socialisme existent depuis cette époque - du moins les marxistes le croyaient en 1914, mais ça peut se discuter et ça semble plus évident encore aujourd'hui. Mais ça ne signifie pas que la révolution était possible à chaque instant et qu'il nous manquait juste quelques Lénine. La lutte de classes, comme le capitalisme, fonctionne par cycles, avec des courbes en dents de scie, des périodes de lutte intense, de prospérité et de relatif calme social, des périodes de recul, et quelques crises et situations révolutionnaires qu'il faut mettre à profit. Pour déterminer la meilleure politique, il faut commencer par comprendre dans quelle période et situation nous nous trouvons, et non ânonner de grandes déclarations emphatiques pour se faire plaisir.
Il n'y a aucune "ânnonce", camarade Verié. Juste dire que la révolution était et continue d'être présente à côté de nous durant tout ce temps là aussi long soit-il. Encore une fois, l'évolution du capitalisme ne se situe que dans sa forme et pas dans son fondement. Il est capitalisme et le restera tant que la révolution ouvrière ne vienne pas faire du ménage pour le socialisme. Il ne nous manque pas un Lénine ou un autre, mais un parti ouvrier révolutionnaire. Comme tu dis, les bases matérielles du socialisme existent depuis cette époque et, pourtant, il faut bien expliquer pourquoi la révolution ouvrière ne réussit pas. Le parti révolutionnaire. Voilà ce qui nous manque. Camarade Verié, nous comprenons très bien dans quelle situation nous sommes (le capitalisme), mais nous ne comprenons pas ce que nous sommes dans cette situation (des réformistes). A notre époque, les cycles de crise du capitalisme sont très fréquents et rapprochés. Les luttes intenses existent partout dans le monde. Et, à chaque fois, voilà, même résultat. Des échecs, encore des échecs. Il y a bien un pays où tout est rassemblé pour que la révolution ouvrière triomphe. Pourtant... A mon avis, il faut que le débat cesse de porter sur des segments tactiques liés à la forme de tel ou tel capitalisme, mais qu'il se fonde, au contraire, sur les fondements d'une stratégie révolutionnaire contre le capitalisme.
Sparta- Messages : 229
Date d'inscription : 05/12/2010
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