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AFP

WikiLeaks de nouveau en ligne avec une adresse suisse
03.12.10 - 10:59

Le site WikiLeaks, qui publie depuis dimanche des télégrammes diplomatiques américains, était à nouveau en ligne vendredi avec une nouvelle adresse suisse (wikileaks.ch) après six heures d'interruption, a constaté l'AFP à la suite d'une annonce du site sur Twitter.

"WikiLeaks a déménagé en Suisse", a annoncé le groupe sur son fil Twitter (@wikileaks).

Le fournisseur de noms de domaine EveryDNS.net avait annoncé auparavant dans un communiqué avoir interrompu son service à WikiLeaks après des attaques informatiques massives contre le site de révélations de documents secrets.

"EveryDNS.net a fourni un service de système de nom de domaine (DNS, domain name system) à www.wikileaks.org jusqu'à 22H00 EST (eastern standard time, soit 03H00 GMT), lorsque ce service a été interrompu", indique un communiqué sur le site d'EveryDNS.net.

Dans un autre message sur Twitter, WikiLeaks avait confirmé que son nom de domaine avait été désactivé par son fournisseur et appelé à des donations.

"Domaine WikiLeaks.org tué par Américain everyDNS.net après allégations d'attaques massives", indique un message sur le compte Twitter du site.

"RENFORCEZ-NOUS", continue le message sur le fil Twitter de WikiLeaks, qui comprend un lien vers un site de donations.

Des entreprises comme EveryDNS.net fournissent des noms de domaine et les transforment en adresse IP. Lorsque le service est interrompu, le site est désactivé.

Menacé aussi en France

WikiLeaks, qui a entamé dimanche la publication de quelque 250 000 notes de la diplomatie américaine, ce qui a suscité la colère de Washington et l'embarras de plusieurs gouvernements, avait rapporté ces derniers jours avoir été la cible d'attaques informatiques par déni de service (DDOS).

Par ailleurs, selon les recherches effectuées vendredi par l'AFP, le site WikiLeaks restait hébergé en France, sur les serveurs de la société OVH, et en Suède. Mais vendredi 3 décembre, le ministre français de l’Industrie, de l’Energie et de l’Economie numérique, Eric Besson a demandé au Conseil général de l'industrie, de l'énergie et des technologies (CGIET), d’indiquer au plus vite les moyens de mettre un terme à l’hébergement du site WikiLeaks en France, considéré comme violant le secret diplomatique.

[gérard menvussa]

Pour l'instant, le site a perdu ses DNS, c'est a dire que vous ne pouvez plus le joindre par "http://www.wikileaks.org" ou "http://www.wikileaksch", mais uniquement par son numéro ip (c'est à dire pour l'instant : http://213.251.145.96/ mais ça peut évoluer trés vite)


Quand a ovh, voilà ce qu'ils répondent sur leur forum :

le cas wikileaks
Bonjour,
Comme vous savez certainement, le site wikileaks est
hébergé sur nos infrastructures depuis hier très tôt
le matin. Il s'agit d'un client qui a commandé un
serveur dédié, avec les blocs RIPE et de protections
contre les attaques. Sa facture payée par CB s'élève à
moins de 150euro. Et donc il héberge le site wikileaks.
Juridiquement parlant Ovh n'est pas l'hébergeur de
ce site. Ovh est, juste, le prestataire technique de
la solution technique que le client a commandé.

Bref, l'histoire est banale et quotidienne. Le
système est totalement automatique et fonctionne
24 heures sur 24. Nous avons découvert comme vous
tous que ce site est chez nous hier ... dans la
presse.

Ovh n'est ni pour ni contre ce site. La question hors
sujet pour nous. Ovh est une entreprise qui fournit
les infrastructures, le fameux cloud computing
disponible en quelques heures ..., et notre rôle est
d'assurer cette prestation technique. C'est tout.
On n'a pas demandé d'héberger ce site ou ne pas
l'héberger. Maintenant qu'il est chez nous on assure
le contrat. C'est notre boulot. Il est fonctionnel.

Compte tenu de dernières déclarations politiques,
et de pressions qui commencent réellement à se
sentir, même ici à Roubaix Valley, nous avons décidé
de saisir le juge en référé afin qu'il se prononce
sur la légalité ou pas de ce site sur le territoire
français. Ce n'est pas au monde politique ni à Ovh
de demander ou de décider la fermeture ou pas d'un site
mais à la justice. C'est comme que ça doit marcher
dans un pays de droit.

Nous espérons que le juge donnera sa décision avant
ce soir ou demain. Et Ovh appliquera la décision
immédiatement.

[sylvestre]

[Roseau]

La philosophie de Assange par lui-même:
http://www.contretemps.eu/interventions/art-fuite-philosophie-politique-julian-assange-par-lui-meme

[gérard menvussa]

Daniel Domscheit-Berg, le dissident allemand de WikiLeaks qui avait annoncé le lancement d'un site concurrent, OpenLeaks, vient de se faire exclure du Chaos Computer Club (CCC), une influente communauté de hackers allemands qui lui avait ouvert ses portes.
Un « incident » lors d'un rassemblement la semaine dernière

Selon Andy Müller-Maguhn, le porte-parole du CCC, « l'incident » qui a mené à l'exclusion de Domscheit-Berg date de la semaine dernière, durant le Chaos Communication Camp, un rassemblement quadriennal qui réunit la fine fleur de l'activisme informatique pendant cinq jours à Berlin, parfois surnommé « le Woodstock des pirates ». (Voir la vidéo)


Lors de cet événement, le dissident de WikiLeaks a mis des membres du club au défi de pirater son propre site OpenLeaks, une plateforme de réception de documents confidentiels dans la lignée de WikiLeaks. L'opération avait pour but de prouver la solidité du site, mais aussi de « s'offrir facilement une légitimité » d'après Andy Müller-Maguhn.

Ce dernier n'a pas du tout apprécié l'initiative de Domscheit-Berg, estimant qu'il y cherchait « une preuve d'approbation par le CCC ». Passablement agacé par ces « agissements peu honnêtes », le club a donc décidé de radier l'activiste.
Les doutes du CCC

Dans une interview donnée lundi à l'hebdomadaire allemand Der Spiegel, Andy Müller-Maguhn reconnaît que la communauté avait déjà des doutes sur l'honnêteté de Domscheit-Berg depuis quelques temps :

« Quand Daniel est venu nous voir en 2010, nous l'avons reçu parce qu'il venait de WikiLeaks. Sa réputation le précédait. Nous étions aussi contents à l'idée qu'il veuille bâtir sa propre plateforme de réception de documents.

Pendant onze mois, j'ai joué l'intermédiaire entre Julian Assange et Daniel. Mais aujourd'hui, j'ai un doute sur son intégrité. »

Les origines de cette suspicion, ce sont ces 3 000 documents impubliés que Domscheit-Berg a emportés avec lui lorsqu'il a quitté WikiLeaks, et qu'il avait promis de rendre à Julian Assange après les avoir examinés. Près de dix mois plus tard, ils sont toujours en sa possession :

« Quand Domscheit-Berg est parti avec les documents, il a affirmé qu'il ne les utiliserait pas pour OpenLeaks. En réalité, je n'y crois plus trop. J'ai fait preuve de patience et j'ai beaucoup discuté avec lui, mais malgré tout, en se servant de prétextes vagues, il a énormément retardé le rendu des documents.

Je ne crois pas qu'il ait même la moindre intention de les rendre un jour. »

Le CCC n'est pas tendre avec Domscheit-Berg

Son exclusion est un coup dur pour Daniel Domscheit-Berg, puisque le club apportait un soutien de poids au projet OpenLeaks. Pire : son méli-mélo avec les documents volés a aussi fini par pousser le CCC à prendre la défense d'Assange – toujours assigné à résidence en Angleterre en attendant le dénouement de la demande d'extradition suédoise – au détriment de son ancien associé.

Le porte-parole du club n'hésite ainsi pas à égratigner le dissident allemand, comme en témoignent certains de ses propos rapportés par le Spiegel :

« [Daniel a affirmé au magazine Der Freitag qu'il n'avait pris aucun document en quittant WikiLeaks] or il m'a dit jeudi dernier qu'il devait tous les lire avant de pouvoir les rendre. C'est incohérent. C'est pourquoi j'ai arrêté de jouer l'intermédiaire.

A mes yeux, OpenLeaks n'est pour l'instant qu'un nuage brumeux et des promesses de sécurité. »

Sur sa plateforme, OpenLeaks présente ainsi son projet, avec une vidéo originale. (Voir la vidéo en anglais)

Quoiqu'il en soit, l'avenir des 3 000 documents est inconnu à l'heure actuelle. Quant à OpenLeaks, dont le lancement avait été annoncé pour janvier 2011, il n'a encore rendu public aucun document.

Domscheit-Berg, qui avait tant critiqué dans son livre l'opacité du fonctionnement de WikiLeaks – épinglant au passage le « mégalo, menteur et paranoïaque » Julian Assange –, semble finalement reproduire le même schéma opaque pour sa plateforme.

Pour l'organisation de Julian Assange, qui a accusé le coup de la défection de son porte-parole, la polémique allemande est du pain béni. Sur son compte Twitter, WikiLeaks commente :

« Les médias ont donné à Domscheit-Berg une tribune pour dénigrer WikiLeaks au moment où Washington attaquait. Est-ce qu'ils vont aujourd'hui parler de la révélation de l'escroquerie ? » (Voir la capture d'écran)

Capture d'écran du tweet de WikiLeaks au sujet de Domscheit-Berg.

[Roseau]

WikiLeaks : la Grande-Bretagne refuse que Julian Assange quitte son territoire

http://www.lemonde.fr/technologies/article/2012/08/16/la-grande-bretagne-determinee-a-extrader-julian-assange_1746459_651865.html

Bonne source d'info en continu, le Guardian
http://www.guardian.co.uk/media/2012/aug/16/julian-assange-ecuador-embassy-asylum-live

[Roseau]

Pinochet protégea les interêts des Etâts Unis.
Garzón demanda l’extradition de Pinochet pour avoir commis des crimes.
Le Royaume-Uni nia l’extradition de Pinochet.

Assange a dénoncé les interêts des Etâts Unis.
Le Royaume-Uni a décidé l’extradition d’Assange pour avoir dénoncé des crimes.
Garzón a accepté de défendre Assange

[Roseau]

Lettre de Bradley Manning à Obama:
“Je suis prêt à payer le prix pour vivre dans une société libre”

http://www.lesinrocks.com/2013/08/22/actualite/la-lettre-de-manning-a-obama-je-suis-pret-a-payer-le-prix-11419140/#.UhcgWtt7RL0.twitter

[Roseau]

http://wikileaks.org/cia-travel/press-release-fr.html

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