Économistes Atterrés
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Re: Économistes Atterrés
quelques éléments de réponse
chejuanito- Messages : 566
Date d'inscription : 08/07/2010
cqfd
Merci Chejuanito.
"Cette question de la dette donne, de fait, toute sa dimension politique à la question sociale. Elle met au premier plan la collusion du pouvoir politique et de l'oligarchie financière, la nature de classe de l'État. Elle déplace le terrain du jeu politique : le jeu parlementaire tourne au grand guignol, la politique de « dialogue social » à laquelle voudraient pourtant s'accrocher les grandes confédérations syndicales est vidée de tout contenu... Nombreux sont ceux qui sont déstabilisés, parce que la question de la dette oblige à aller plus loin, à poser la question du pouvoir, une question dont la réponse ne peut venir que de la lutte sociale.
Pas seulement parce que seule la lutte sociale pourrait arracher des concessions au pouvoir, un allègement des plans d'austérité, le retrait d'une contre-réforme, mais parce que ces luttes sociales, ces mobilisations pour satisfaire les exigences immédiates des travailleurs, en se heurtant au pouvoir en place, prennent le sens d'un affrontement politique qui pose directement la question de qui décide dans la société, de la grande majorité qui produit toutes les richesses ou de la minorité de parasites financiers qui se les approprie et conduit la société à la ruine. Et c'est dans cet affrontement social que doit et peut se régler cette question centrale du pouvoir politique, le nouvel État, le pouvoir démocratique des travailleurs, ses institutions, émanant des moyens que se donnent les travailleurs mobilisés pour construire leur lutte, la soutenir matériellement, la diriger démocratiquement.
Il n'y a pas d'autre voie raisonnable possible pour répondre à la crise, c'est-à-dire, en fin de compte, pour non seulement régler la question de la dette, mais aussi mettre fin à la main mise de la grande bourgeoisie financière sur l'économie, en expropriant les banquiers et des grands actionnaires des multinationales ; en constituant un service financier public, placé sous le contrôle des salariés et de la population ; en interdisant les Bourses et autres terrains de spéculation financière...
Pour en revenir au sujet du débat, il met en évidence, en définitive, le point fondamental de divergence entre antilibéraux et anticapitalistes : pour les premiers, il y aurait une issue possible à la crise dans le cadre des institutions, pour les seconds, tout réside dans l'intervention des travailleurs."
Invité- Invité
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