Vanneste favorable à une alliance UMP-FN aux législatives 2012
Vanneste favorable à une alliance UMP-FN aux législatives 2012
Alliance avec le FN : un député UMP brise le tabou
Par Jim Jarrassé
20/10/2010 | Mise à jour : 15:28
L'élu du Nord Christian Vanneste milite pour la fin du «cordon sanitaire» à l'égard du parti frontiste en vue des législatives de 2012. Un sujet sensible pour les leaders de l'UMP et du FN.
Coutumier des déclarations chocs, le député UMP du Nord Christian Vanneste a encore frappé. Interrogé le 6 octobre dernier au micro de Radio Courtoisie - une antenne proche de l'extrême-droite -, l'élu du parti majoritaire s'est clairement prononcé pour une alliance avec le FN lors des législatives de 2012. «L'alliance avec ce qui est à notre droite est tout a fait possible», a-t-il déclaré. Et son collègue de l'UMP, le maire de Montfermeil Xavier Lemoine, de renchérir : «Il est nécessaire et indispensable que l'on arrive à cette union de toutes les droites, y compris avec le FN».
Interrogé par le figaro.fr, Christian Vanneste maintient «sans état d'âme» ses propos. «A partir du moment où le FN renonce à certaines mauvaises habitudes, pourquoi s'en priverait-on ? Tant qu'on aura un ennemi à droite, on perdra les élections !». Il cite l'exemple de Silvio Berlusconi qui s'est un temps associé avec l'Alliance nationale de Gianfranco Fini - le rassemblement a depuis périclité - et la Ligue du Nord : «Au moment où nous perdions les régionales en France, Berlusconi emportait les siennes».
Dédiabolisation
Les régionales, un traumatisme pour Christian Vanneste. Dans le Nord-Pas-de-Calais, la liste de Marine Le Pen a capté au second tour plus de 22% des suffrages - 3 points de moins seulement que la liste de l'UMP. «La droite préfère prendre le risque de perdre les élections plutôt que son âme. Mais pourquoi faut-il toujours considérer que toute relation avec l'extrême-droite est impensable ? La gauche le fait bien avec le trotskiste Besancenot !». Hostile à la théorie du «cordon sanitaire», mise en place par la droite dans les années 80, Christian Vanneste table sur une «normalisation» du FN à la faveur d'une probable élection de Marine Le Pen à la tête du parti, en janvier 2011. «C'est un parti comme les autres», explique le député, qui insiste sur «l'émergence d'une nouvelle génération» frontiste : «Les jeunes du FN ne vont plus dîner avec des Waffen SS !».
Concrètement, le député propose de désigner pour les législatives des candidats communs UMP-FN. S'il ne se dit pas prêt à abandonner sa circonscription de Tourcoing à un candidat issu du parti frontiste - «Il n'y a personne de capable…» - il souhaite que le parti majoritaire laisse la place à un «certain nombre» de prétendants d'extrême-droite. Objectif : éviter «les triangulaires qui risquent d'être nombreuses en 2012 et de faire gagner la gauche». Une première étape avant d'imaginer la fusion de l'UMP et du Front national : «Je suis un partisan du bipartisme et donc d'un grand parti de droite qui englobe l'ensemble des sensibilités, basé sur le modèle anglo-saxon», explique Vanneste. Mais tout cela, admet-il, reste du domaine du «fantasme».
Tabou
Car aussi bien à l'UMP qu'au FN, le sujet de l'alliance est balayé d'un revers de la main. «Ça n'est pas parce que le responsable du FN change que le parti va modifier sa ligne, assure Dominique Paillé, porte-parole du parti majoritaire. Les valeurs du Front, le socle de ses idées n'ont rien de commun avec l'UMP». Et d'ajouter que «ceux qui prônent une telle aventure et qui remettent en cause nos convictions sont ultra-minoritaires».
Quant à Marine Le Pen, elle dénonce une «manœuvre électoraliste». «M. Vanneste a été chargé avec ses amis de la ‘droite populaire' de lancer des œillades à l'électorat du Front national, compte tenu du renforcement de notre parti. Mais c'est peine perdue. Qu'ils se tournent vers leurs amis socialistes !».
En pleine campagne interne pour la présidence du FN, Bruno Gollnisch n'a pas manqué d'afficher sa différence avec Marine Le Pen. Partisan des accords avec l'UDF et le RPR lors des régionales de 1998 - quatre présidents de régions avaient alors été élus avec les voix du FN -, le vice-président du parti frontiste n'a «pas d'objection de principe» à une alliance avec l'UMP. «Je suis prêt à m'entendre avec un partenaire fiable qui garantirait la réalisation d'une partie de notre programme», explique-t-il. Avant de reconnaître : «Ça paraît compliqué»…
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L'alliance électorale avec le FN (1998) [modifier]
L'UDF se divise lors des élections régionales de 1998 sur la question des alliances avec le Front national (FN, extrême-droite), François Bayrou condamnant celle-ci tandis qu'Alain Madelin les soutient. Ne disposant pas de la majorité absolue pour diriger l'exécutif, Millon passe une alliance avec le FN, soulevant les critiques des élus de gauche mais aussi de droite. Cette alliance allant de l'UDF au FN remporte la présidence du conseil régional de Rhône-Alpes ainsi que l'ensemble des vice-présidences de commission.
Charles Millon, Jean-Pierre Soisson, Jacques Blanc et Charles Baur, tous élus avec les voix du FN, sont alors exclus de l'UDF. Tandis que Madelin et la plupart des personnalités UDF élues avec les voix de l'extrême-droite rejoignent le nouveau parti, « Démocratie libérale », Millon fonde « La Droite ».
Charles Millon considérait que le suffrage de 1998 avait donné une large majorité à la droite. Pour expliquer son action politique et pour convaincre, il fonda un mouvement politique éphémère (1998) nommé « La Droite » puis la Droite libérale-chrétienne. Selon lui, ce sont les insuffisances de la droite qui favorisent le succès de l'extrême droite. Il préconisait donc que chacun, droite et gauche, s'occupât de ses ailes extrémistes pour que la démocratie puisse fonctionner convenablement.
Par ailleurs, Millon fait l'objet d'une requête en annulation déposée par Étienne Tête : le jour de son élection comme président, le doyen des conseillers, qui assumait la présidence par intérim, avait laissé Charles Millon et Bruno Gollnisch (FN) débattre alors que les règlements électoraux l'interdisaient. Il est destitué en décembre 1998. Anne-Marie Comparini (UDF) lui succède comme présidente du conseil régional en janvier 1999.
Après l'échec d'un projet de fusion entre « La Droite », le RPF de Pasqua et le CNI, Million décide la transformation de son parti en la « Droite libérale-chrétienne », effective en octobre 1999. Plusieurs personnalités appartenant à la droite très conservatrice sont présentes au congrès fondateur de « La Droite », dont notamment l'ex-ministre d'Etat de Giscard, Michel Poniatowski. Mais ce nouveau parti est un échec : à part Millon, seuls deux autres députés de « La Droite » s'y inscrivent. Christine Boutin, Alain Griotteray, Fabrice Saulais, ex-conseiller en communication de Bruno Mégret, ou Patrick Louis, président rhônalpin du MPF, font partie de son réseau parisien [1].
En 2000, il dépose sans succès, avec Michel Meylan, une « proposition de loi constitutionnelle portant reconnaissance du principe de sécurité juridique dans la Constitution » [6]. Le même jour, il fait enregistrer une autre proposition, elle aussi renvoyée à examen futur, « limitant le recours aux dispositions fiscales de portée rétroactive » [7].
Millon persiste toutefois, se présentant en tant que candidat dissident de la droite aux élections municipales de Lyon en 2001. Il bénéficie de plusieurs soutiens, dont celui de Gérard Pélisson, co-fondateur du groupe Accor ; Monique Raimond, femme de l'ancien ministre des Affaires étrangères Jean-Bernard Raimond et directrice de la communication du groupe Cardin ; Denys Aguettant, directeur de la fondation Canal + ; Roger Michaux, ancien syndic de la Bourse de Lyon ; Bruno Lacroix, ancien président du GIL (Groupement interprofessionnel lyonnais, branche locale du Medef) ; ou encore Chantal Mérieux, épouse d'Alain Mérieux, célèbre industriel [1]. Il obtient un score de plus de 25 %. Jean-Michel Dubernard (RPR) est le candidat de la droite parlementaire, Michel Mercier (UDF) s'étant retiré. Toutefois, au second tour, les divisions de la droite entre millonistes et RPR (il n'y eut fusion des listes à droite que dans un seul arrondissement) font le jeu de la gauche ; Gérard Collomb (PS) est alors élu.
Aux législatives de juin 2002, les deux autres députés de la Droite libérale-chrétienne ne sont pas réélues, entérinant l'échec du mouvement.
sylvestre- Messages : 4489
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