Le Programme de Transition en question.
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Le Programme de Transition en question.
Le manifeste du marxisme révolutionnaire à l'époque de l'impérialisme – celle des guerres et des révolutions. Rédigé par Léon Trotsky en vue de la conférence de fondation, en septembre 1938, de la Quatrième Internationale, et adopté par cette conférence, semble aujourd'hui être victime d'un rejet politique par les jeunes révolutionnaires, parce que selon eux, il serait vieillot, daté, abscons, tant ses prédictions se seraient révélées fausses.
Personnellement le passage que je préfère dans ce document, que je considère aussi incontournable que le Manifeste communiste de Marx et Engels, est celui ci :
"..;Les uns découvrent l'inconsistance du marxisme, les autres proclament la faillite du bolchevisme. Les uns font retomber sur la doctrine révolutionnaire la responsabilité des erreurs et des crimes de ceux qui l'ont trahie; les autres maudissent la médecine, parce qu'elle n'assure pas une guérison immédiate et miraculeuse. Les plus audacieux promettent de découvrir une panacée et, en attendant, recommandent d'arrêter la lutte des classes..."
Et nous frondeurs à la base du syndicalisme de classe, nous nous refuserons toujours "d’arrêter la lutte des classes ".
Nous vous proposons dans les prochaines semaines d'engager une discussion critique et contradictoire, chapitre par chapitre, à raison d'une publication par semaine, de la validité et de l'actualité ou non , du programme de transition au XXI° .
Que de ce débat jaillisse l'étincelle qui incendiera la plaine !
Personnellement le passage que je préfère dans ce document, que je considère aussi incontournable que le Manifeste communiste de Marx et Engels, est celui ci :
"..;Les uns découvrent l'inconsistance du marxisme, les autres proclament la faillite du bolchevisme. Les uns font retomber sur la doctrine révolutionnaire la responsabilité des erreurs et des crimes de ceux qui l'ont trahie; les autres maudissent la médecine, parce qu'elle n'assure pas une guérison immédiate et miraculeuse. Les plus audacieux promettent de découvrir une panacée et, en attendant, recommandent d'arrêter la lutte des classes..."
Et nous frondeurs à la base du syndicalisme de classe, nous nous refuserons toujours "d’arrêter la lutte des classes ".
Nous vous proposons dans les prochaines semaines d'engager une discussion critique et contradictoire, chapitre par chapitre, à raison d'une publication par semaine, de la validité et de l'actualité ou non , du programme de transition au XXI° .
Que de ce débat jaillisse l'étincelle qui incendiera la plaine !
Eninel- Messages : 1434
Date d'inscription : 31/07/2010
Re: Le Programme de Transition en question.
Les prémisses objectives de la révolution socialiste
La situation politique mondiale dans son ensemble se caractérise avant tout par la crise historique de la direction du prolétariat.
La prémisse économique de la révolution prolétarienne est arrivée depuis longtemps au point le plus élevé qui puisse être atteint sous le capitalisme. Les forces productives de l'humanité ont cessé de croître. Les nouvelles inventions et les nouveaux progrès techniques ne conduisent plus à un accroissement de la richesse matérielle. Les crises conjoncturelles, dans les conditions de la crise sociale de tout le système capitaliste, accablent les masses de privations et de souffrances toujours plus grandes. La croissance du chômage approfondit, à son tour, la crise financière de l'État et sape les systèmes monétaires ébranlés. Les gouvernements, tant démocratiques que fascistes, vont d'une banqueroute à l'autre.
La bourgeoisie elle-même ne voit pas d'issue. Dans les pays où elle s'est déjà trouvée contrainte de miser son dernier enjeu sur la carte du fascisme, elle marche maintenant les yeux fermés à la catastrophe économique et militaire. Dans les pays historiquement privilégiés, c'est-à-dire ceux où elle peut encore se permettre, pendant quelque temps, le luxe de la démocratie aux dépens de l'accumulation nationale antérieure (Grande-Bretagne, France, États-Unis, etc.), tous les partis traditionnels du capital se trouvent dans une situation de désarroi qui frise, par moments, la paralysie de la volonté. Le New Deal, malgré le caractère résolu dont il faisait étalage dans la première période, ne représente qu'une forme particulière de désarroi, possible seulement dans un pays où la bourgeoisie a pu accumuler des richesses sans nombre. La crise actuelle, qui est encore loin d'avoir dit son dernier mot, a pu déjà montrer que la politique du New Deal aux États-Unis, pas plus que la politique du Front populaire en France, n'ouvre aucune issue dans l'impasse économique.
Le tableau des relations internationales n'a pas meilleur aspect. Sous la pression croissante du déclin capitaliste, les antagonismes impérialistes ont atteint la limite au-delà de laquelle les divers conflits et explosions sanglantes (Éthiopie, Espagne, Extrême-Orient, Europe Centrale...), doivent infailliblement se confondre en un incendie mondial. Bien entendu, la bourgeoisie se rend compte du danger mortel qu'une nouvelle guerre représente pour sa domination. Mais elle est actuellement infiniment moins capable de prévenir la guerre qu'à la veille de 1914.
Les bavardages de toutes sortes selon lesquels les conditions historiques ne seraient pas encore "mûres" pour le socialisme ne sont que le produit de l'ignorance ou d'une tromperie consciente. Les prémisses objectives de la révolution prolétarienne ne sont pas seulement mûres ; elles ont même commencé à pourrir. Sans révolution socialiste, et cela dans la prochaine période historique, la civilisation humaine tout entière est menacée d'être emportée dans une catastrophe. Tout dépend du prolétariat, c'est-à-dire au premier chef de son avant-garde révolutionnaire. La crise historique de l'humanité se réduit à la crise de la direction révolutionnaire.
La prémisse économique de la révolution prolétarienne est arrivée depuis longtemps au point le plus élevé qui puisse être atteint sous le capitalisme. Les forces productives de l'humanité ont cessé de croître. Les nouvelles inventions et les nouveaux progrès techniques ne conduisent plus à un accroissement de la richesse matérielle. Les crises conjoncturelles, dans les conditions de la crise sociale de tout le système capitaliste, accablent les masses de privations et de souffrances toujours plus grandes. La croissance du chômage approfondit, à son tour, la crise financière de l'État et sape les systèmes monétaires ébranlés. Les gouvernements, tant démocratiques que fascistes, vont d'une banqueroute à l'autre.
La bourgeoisie elle-même ne voit pas d'issue. Dans les pays où elle s'est déjà trouvée contrainte de miser son dernier enjeu sur la carte du fascisme, elle marche maintenant les yeux fermés à la catastrophe économique et militaire. Dans les pays historiquement privilégiés, c'est-à-dire ceux où elle peut encore se permettre, pendant quelque temps, le luxe de la démocratie aux dépens de l'accumulation nationale antérieure (Grande-Bretagne, France, États-Unis, etc.), tous les partis traditionnels du capital se trouvent dans une situation de désarroi qui frise, par moments, la paralysie de la volonté. Le New Deal, malgré le caractère résolu dont il faisait étalage dans la première période, ne représente qu'une forme particulière de désarroi, possible seulement dans un pays où la bourgeoisie a pu accumuler des richesses sans nombre. La crise actuelle, qui est encore loin d'avoir dit son dernier mot, a pu déjà montrer que la politique du New Deal aux États-Unis, pas plus que la politique du Front populaire en France, n'ouvre aucune issue dans l'impasse économique.
Le tableau des relations internationales n'a pas meilleur aspect. Sous la pression croissante du déclin capitaliste, les antagonismes impérialistes ont atteint la limite au-delà de laquelle les divers conflits et explosions sanglantes (Éthiopie, Espagne, Extrême-Orient, Europe Centrale...), doivent infailliblement se confondre en un incendie mondial. Bien entendu, la bourgeoisie se rend compte du danger mortel qu'une nouvelle guerre représente pour sa domination. Mais elle est actuellement infiniment moins capable de prévenir la guerre qu'à la veille de 1914.
Les bavardages de toutes sortes selon lesquels les conditions historiques ne seraient pas encore "mûres" pour le socialisme ne sont que le produit de l'ignorance ou d'une tromperie consciente. Les prémisses objectives de la révolution prolétarienne ne sont pas seulement mûres ; elles ont même commencé à pourrir. Sans révolution socialiste, et cela dans la prochaine période historique, la civilisation humaine tout entière est menacée d'être emportée dans une catastrophe. Tout dépend du prolétariat, c'est-à-dire au premier chef de son avant-garde révolutionnaire. La crise historique de l'humanité se réduit à la crise de la direction révolutionnaire.
Eninel- Messages : 1434
Date d'inscription : 31/07/2010
Re: Le Programme de Transition en question.
Le moins que l'on puisse dire c'est que cela n'a pas prit une ride
Bobigny- Messages : 38
Date d'inscription : 17/03/2017
Re: Le Programme de Transition en question.
Bobigny a écrit:Le moins que l'on puisse dire c'est que cela n'a pas prit une ride
Bonjour camarade Bobigny, cela faisait longtemps que tu n'étais pas venu causer avec nous sur ce forum marxiste. Bienvenue
Alors qui du programme de transition des communistes, et du programme de transition des anarchistes, est le mieux à même, de venir épauler le prolétariat dans sa lutte séculaire pour son émancipation ?
Parce que , paradoxalement, les anarchistes du NPA sont tout content d'avoir leur programme de transition bien à eux. Le voici :
http://www.sinistra.net/lib/bas/progco/qioi/qioinpibof.html
Cette gauche soit disant communiste nous prévient : "...Avant d'exposer le détail des objectifs, tant économiques que politiques, qui constituent le «système de revendications transitoires» proprement dit du chef de la Quatrième Internationale (...) il convient de le dire tout de suite: du programme de transition, la critique marxiste ne laissera pas pierre sur pierre..."
Cette gauche communiste est d'inspiration bordiguiste, et c'est non sans saveur que nous pouvons observer de nos jours les anarchistes, par exemple ceux du NPA, aller boire le petit lait de cette secte ultra gauche, gardienne d’une stricte orthodoxie marxiste. Un marxisme à leur sauce, un marxisme mécanique et dogmatique, en général considéré comme ayant les positions, non pas les plus intransigeantes, mais les plus sclérosées.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bordiguisme
Lorsque cette tendance politique et idéologique prouve et affirme que les forces productives, contrairement au affirmation de cet imbécile de Trotsky, au XX° siècle ont cru, elle a tout dit.
Alors qui croire ? Mais n'est-il pas vrai que l'on croit plus aisément ce que l'on ne comprend pas !
Le but de notre discussion ouvert à tous est d'essayer de comprendre.
Eninel- Messages : 1434
Date d'inscription : 31/07/2010
Re: Le Programme de Transition en question.
Je pense que l'intention d'Eninel est de nous montrer l'actualité bien réelle de ce programme de transition, programme de fondation de la Quatrième Internationale, tout en proposant une Cinquième Internationale.... Comprenne qui pourra! Contrairement aux Internationales précédentes qui trahiront la classe ouvrière en 1914, puis en 1933, la Quatrième Internationale n'a pas connu de tels chocs et les tentatives de la détruire, notamment en 1952-53 avec le Pablisme, ou encore en 2015 avec le CCI, sur l'un de ses aspects fondamentaux, ont été mis en échec; en effet, pour ces pablistes et néo-pablistes, "les appareils sont plus forts que les lois de l'histoire", déterminons donc notre politique en fonction de ce que décident les appareils, les staliniens en 1953, l'appareil de FO en 2015.
Pratiquement seul le CORQI, Comité d'Organisation pour la Refondation de la Quatrième Internationale, avec la TCI en France, courant trotskyste du POID, se réclame ouvertement et clairement du programme de transition et de sa pleine actualité!
Pratiquement seul le CORQI, Comité d'Organisation pour la Refondation de la Quatrième Internationale, avec la TCI en France, courant trotskyste du POID, se réclame ouvertement et clairement du programme de transition et de sa pleine actualité!
barnum- Messages : 1238
Date d'inscription : 07/09/2016
Re: Le Programme de Transition en question.
De ma vie j'ai rarement lu un texte aussi virulent et injurieux, vis à vis du communisme en général, de Trotsky et du trotskysme en particulier, que ce "programme de transition" à la sauce anarchiste, écrit par des bordiguistes de la bibliothèque internationale de la gauche communiste.
http://www.sinistra.net/lib/bas/progco/qioi/qioinpibof.html#u0
Le texte est écrit serré, il est long, complexe et ennuyeux à lire.
Partant du principe qu'une jeune personne, en convoitant amoureusement une autre, n'a certes pas à chercher à aller plus loin, lorsqu'elle se rend compte que l’intérieur des oreilles de la belle ( ou du beau ) est bien bien sale, je vais me contenter de montrer que ce document, croyant épouser la méthode marxiste, se veut comme toute finalité, il a la franchise de le dire, "laisser pierre sur pierre" du programme de transition, des trotskystes en général (sans faire dans le détail), et même du chef de l'armée rouge, ne trouvant pas grâce aux yeux de ces inquisiteurs aboyeurs .
"... Et nous procéderons avec le même esprit méthodique que Trotsky, quoique dans un sens tout à fait différent. Car il convient de le dire tout de suite: du programme de transition, la critique marxiste ne laissera pas pierre sur pierre..."
L'objectif est clair et annoncé, la critique déchirera le programme de transition, ayant sur trois générations, éduqué un nombre incalculables d'ouvriers révolutionnaires, moi mon père et mon fils. Mais constatons que les auteurs ne vont pas comme Marx le veut, de l'existant au conscient, ils partent du conscient : Trotsky est zéro, et vont ensuite vers l'existant, à la recherche de la preuve, avérée ou rêvée, prié d'attester que Trotsky n’étant pas communiste, l'oeuvre et le programme ne peut l'être non plus.
Rappelons ce qu'est la méthode de Marx. Elle est matérialiste, elle va de l'existence à la conscience, et non inversement. Elle est dialectique, elle considère la nature et la société dans leur évolution, et l'évolution elle-même comme la lutte incessante de forces antagonistes.
Pour Marx comme pour Trotsky, un programme de transition va de soit , puisque tout est transition, tout est mouvement, et quand bien même le but serait le principal, il n'esr possible d'atteindre ce but sans penser les moyens.
Pour ces pourfendeurs du trotskysme, il en va autrement, il y a le but, le dogme qu'il se font du communisme, le reste est diablerie et opportunisme :
"...La conclusion sera aussi brève qu'évidente. Le «trotskysme historique» a prétendu donner aussi bien dans le domaine économico-social que dans le domaine politique un programme de transition au communisme. Or une transition n'est jamais qu'un mouvement vers un but. En altérant tous les buts communistes, le «trotskysme historique» a du même coup détruit le mouvement lui-même. Son programme de 1938 n'eut donc de «transitoire» que le nom: c'était le programme maximum de l'opportunisme trotskyste..."
A l'aune de cette toise, de ce communisme parfait qu'ils ont enfoui dans leur cerveau, de ce dogme idéalisé, de ce fatras insensé de critiques à l'emporte pièce, comme un terrifiant Jupiter, ils jugent et ils condamnent le trotskysme historique du péché originel d'opportunisme politique !
Allons à la conclusion de leur prose :
"...le communisme authentique s'oppose au trotskysme non seulement dans le domaine de la tactique, mais dans celui de la stratégie, de la critique du capitalisme et du programme..."
Communisme authentique, affirmation très intéressante, sauf que pour Marx le communisme authentique, cela n'existe pas. Toujours cet existant devant venir sagement se coller à cet authentique conscient, ce modèle communiste !
Voyons la tactique de nos purs et authentiques communistes :
Pour le trotskysme, la tactique se détermine «selon la marche des événements et l'orientation de l'état d'esprit des masses», vise dans toutes les situations à ouvrir au parti «l'accès aux masses» afin de libérer leur énergie révolutionnaire de l'influence paralysante des vieilles organisations traditionnelles passées à la défense de la bourgeoisie..". Mais pas pour eux, ça serait trop facile cette explication par trop simpliste. Pour eux :
"...Pour le communisme, le rayon d'influence du parti sur «les masses» ne peut être modifié à volonté par des manœuvres tactiques, mais est déterminé par le cours réel de la lutte de classe qui connaît des hauts et des bas, et de notables changements dans la polarisation des classes moyennes autour des deux classes fondamentales, l'influence des vieilles organisations traditionnelles s'exerçant en raison inverse de l'énergie révolutionnaire, et non pas en contradiction avec elle..."
Le fondamental dans cette présentation de la tactique révolutionnaire au gout de nos communistes authentiques, c'est évidemment l'affirmation selon laquelle c'est la conscience politique de la petite bourgeoisie : "... lutte des classes déterminée par de notables changements dans la polarisation des classes moyennes..." qui devra déterminer, du succès ou non de la révolution, et non pas la valeur et la ligne de la direction du parti du prolétariat. La petite bourgeoisie est donc une classe fondamentale ! C'est nouveau mais bon, puisqu'ils le disent !
Voyons la stratégie de nos authentiques "camarades" à présent :
Pour le trotskysme, toute révolution finit par devenir une révolution socialiste suivant la théorie de la révolution permanente, pour ces détracteurs de la révolution permanente :
"...il existe deux types de révolution bien distincts par leurs objectifs économiques: la révolution démocratique (développement du travail associé et de la mécanisation, création du marché intérieur) et la révolution socialiste (abolition de la production marchande et du salariat)...".
Alors à quoi bon un programme de transition vraiment, des revendications transitoires, puisque de toute façon la révolution se fera par étape. d'abord une Constituante, ensuite des soviets ! Et encore comme nous le verrons plus loin, les soviets pour eux sont une trahison du communisme originel !
"...PROGRAMME. Pour le trotskysme, la tâche de la révolution communiste est d'exproprier la bourgeoisie afin d'assurer à la fois un nouvel essor et un développement sans heurts à la production des richesses matérielles ..." nous affirment-ils fort justement, tout à y trouvant à redire évidemment. Eux le programme de transition c'est :
"...la tâche de la révolution sociale est de libérer toute l'activité sociale de sa subordination aux exigences de la production et de la consommation de marchandises porteuses de plus-value ..."
Toute activité sociale ? Cela voudrait-il dire par hasard de libérer toute l'activité sociale de toutes les classes sociales existences, immédiatement après la révolution, sans passer pour cela par la phase transitoire du socialisme, et de cette sacrée dictature du prolétariat ? Dictature du prolétariat devant impérativement mettre fin, dans la transition socialiste du passage du capitalisme au communisme, à l'activité sociale des classes autres que celle du prolétariat ?
On est plus là dans le communisme authentique de Marx, mais plutôt dans celui des théoriciens anarchistes Proudhon et Bakounine !
Fondé sur la négation du principe d'autorité dans l'organisation sociale, même celle e la dictature du prolétariat, et le refus de toute contrainte découlant des institutions passées ou futures, l'anarchisme a pour but de développer immédiatement après la victoire de la révolution, une société sans domination et sans exploitation, où les individus-producteurs coopèrent librement dans une dynamique d'autogestion.
L'anarchisme propose une société basée sur la solidarité comme solution aux antagonismes, la complémentarité de la liberté de chacun et celle de la collectivité, l'égalité des conditions de vie et la propriété commune autogérée.
Il s'agit donc d'un régime politique qui cherche non pas à résoudre les différences opposant les membres constituants de la société mais à associer des forces autonomes et contradictoires, dans un beau communiste authentique, le fédéralisme.
Et comment faire pour que les forces de classe antagoniques, plutôt que s'affronter, coopèrent ?
L'abolition de la démocratie ouvrière, la dictature non pas du prolétariat, mais le leur, dans un parti unique, le leur :
"...Si le trotskysme signifie que le régime qui succédera au régime bourgeois après son renversement, est «la large démocratie soviétique», la rupture avec les principes est encore plus grande: vingt ans plus tôt, Trotsky lui-même savait encore expliquer dans «Terrorisme et communisme» que sans l'insurrection, sans la «dictature du parti», les Soviets seraient restés d' «informes parlements ouvriers»..."
Si le mot d'ordre des Soviets est le couronnement du programme de revendications transitoires. ce qu'il faut au nom du communisme authentique c'est un parti unique :
"... le trotskysme contemporain se croie autorisé à liquider les débiles vestiges du communisme dans le «programme de transition» et à retomber dans un pur social-démocratisme en venant nous chanter que «la dictature du prolétariat n'implique pas le parti unique» et n'est en somme que l'épanouissement suprême de la démocratie politique..."
Pauvre trotskysme contemporain, ne comprenant pas, que le salut passera forcement, par une avant garde despotique éclairée, eux, au sommet de l' Etat ouvrier, ne supportant pas la démocratie ouvrière et le pluralisme des partis ouvriers, mais promis ... sachant parfaitement associer des forces autonomes et contradictoires, dans un beau fédéralisme anarchiste authentique.
"...La conclusion sera aussi brève qu'évidente. Le «trotskysme historique» a prétendu donner aussi bien dans le domaine économico-social que dans le domaine politique un programme de transition au communisme. Or une transition n'est jamais qu'un mouvement vers un but. En altérant tous les buts communistes, le «trotskysme historique» a du même coup détruit le mouvement lui-même. Son programme de 1938 n'eut donc de «transitoire» que le nom: c'était le programme maximum de l'opportunisme trotskyste...'..."
Nos pamphlétaires enragés de l'ultra gauche font bien d'affirmer que :
"... Cependant, les marxistes savent par expérience que les mots les plus sonores peuvent cacher les pensées les plus vides, et le vocabulaire révolutionnaire les intentions les plus modérées. Il convient donc de prendre ses distances vis-à-vis des évocations révolutionnaires, et de considérer froidement le raisonnement politique..."
Ils en sont la parfaite illustration !
Le sens commun, mais c'est justement le sens rare ! Trotsky était plein de bon sens. Voir c'est croire, mais sentir c'est être sûr ! Je n'aime pas les détracteurs de Trotsky ! Vive la démocratie ouvrière !
Il ne peut y avoir de démocratie sans socialisme, mais il ne peux non plus y avoir de socialisme sans démocratie ouvrière et les soviets !
http://www.sinistra.net/lib/bas/progco/qioi/qioinpibof.html#u0
Le texte est écrit serré, il est long, complexe et ennuyeux à lire.
Partant du principe qu'une jeune personne, en convoitant amoureusement une autre, n'a certes pas à chercher à aller plus loin, lorsqu'elle se rend compte que l’intérieur des oreilles de la belle ( ou du beau ) est bien bien sale, je vais me contenter de montrer que ce document, croyant épouser la méthode marxiste, se veut comme toute finalité, il a la franchise de le dire, "laisser pierre sur pierre" du programme de transition, des trotskystes en général (sans faire dans le détail), et même du chef de l'armée rouge, ne trouvant pas grâce aux yeux de ces inquisiteurs aboyeurs .
"... Et nous procéderons avec le même esprit méthodique que Trotsky, quoique dans un sens tout à fait différent. Car il convient de le dire tout de suite: du programme de transition, la critique marxiste ne laissera pas pierre sur pierre..."
L'objectif est clair et annoncé, la critique déchirera le programme de transition, ayant sur trois générations, éduqué un nombre incalculables d'ouvriers révolutionnaires, moi mon père et mon fils. Mais constatons que les auteurs ne vont pas comme Marx le veut, de l'existant au conscient, ils partent du conscient : Trotsky est zéro, et vont ensuite vers l'existant, à la recherche de la preuve, avérée ou rêvée, prié d'attester que Trotsky n’étant pas communiste, l'oeuvre et le programme ne peut l'être non plus.
Rappelons ce qu'est la méthode de Marx. Elle est matérialiste, elle va de l'existence à la conscience, et non inversement. Elle est dialectique, elle considère la nature et la société dans leur évolution, et l'évolution elle-même comme la lutte incessante de forces antagonistes.
Pour Marx comme pour Trotsky, un programme de transition va de soit , puisque tout est transition, tout est mouvement, et quand bien même le but serait le principal, il n'esr possible d'atteindre ce but sans penser les moyens.
Pour ces pourfendeurs du trotskysme, il en va autrement, il y a le but, le dogme qu'il se font du communisme, le reste est diablerie et opportunisme :
"...La conclusion sera aussi brève qu'évidente. Le «trotskysme historique» a prétendu donner aussi bien dans le domaine économico-social que dans le domaine politique un programme de transition au communisme. Or une transition n'est jamais qu'un mouvement vers un but. En altérant tous les buts communistes, le «trotskysme historique» a du même coup détruit le mouvement lui-même. Son programme de 1938 n'eut donc de «transitoire» que le nom: c'était le programme maximum de l'opportunisme trotskyste..."
A l'aune de cette toise, de ce communisme parfait qu'ils ont enfoui dans leur cerveau, de ce dogme idéalisé, de ce fatras insensé de critiques à l'emporte pièce, comme un terrifiant Jupiter, ils jugent et ils condamnent le trotskysme historique du péché originel d'opportunisme politique !
Allons à la conclusion de leur prose :
"...le communisme authentique s'oppose au trotskysme non seulement dans le domaine de la tactique, mais dans celui de la stratégie, de la critique du capitalisme et du programme..."
Communisme authentique, affirmation très intéressante, sauf que pour Marx le communisme authentique, cela n'existe pas. Toujours cet existant devant venir sagement se coller à cet authentique conscient, ce modèle communiste !
Voyons la tactique de nos purs et authentiques communistes :
Pour le trotskysme, la tactique se détermine «selon la marche des événements et l'orientation de l'état d'esprit des masses», vise dans toutes les situations à ouvrir au parti «l'accès aux masses» afin de libérer leur énergie révolutionnaire de l'influence paralysante des vieilles organisations traditionnelles passées à la défense de la bourgeoisie..". Mais pas pour eux, ça serait trop facile cette explication par trop simpliste. Pour eux :
"...Pour le communisme, le rayon d'influence du parti sur «les masses» ne peut être modifié à volonté par des manœuvres tactiques, mais est déterminé par le cours réel de la lutte de classe qui connaît des hauts et des bas, et de notables changements dans la polarisation des classes moyennes autour des deux classes fondamentales, l'influence des vieilles organisations traditionnelles s'exerçant en raison inverse de l'énergie révolutionnaire, et non pas en contradiction avec elle..."
Le fondamental dans cette présentation de la tactique révolutionnaire au gout de nos communistes authentiques, c'est évidemment l'affirmation selon laquelle c'est la conscience politique de la petite bourgeoisie : "... lutte des classes déterminée par de notables changements dans la polarisation des classes moyennes..." qui devra déterminer, du succès ou non de la révolution, et non pas la valeur et la ligne de la direction du parti du prolétariat. La petite bourgeoisie est donc une classe fondamentale ! C'est nouveau mais bon, puisqu'ils le disent !
Voyons la stratégie de nos authentiques "camarades" à présent :
Pour le trotskysme, toute révolution finit par devenir une révolution socialiste suivant la théorie de la révolution permanente, pour ces détracteurs de la révolution permanente :
"...il existe deux types de révolution bien distincts par leurs objectifs économiques: la révolution démocratique (développement du travail associé et de la mécanisation, création du marché intérieur) et la révolution socialiste (abolition de la production marchande et du salariat)...".
Alors à quoi bon un programme de transition vraiment, des revendications transitoires, puisque de toute façon la révolution se fera par étape. d'abord une Constituante, ensuite des soviets ! Et encore comme nous le verrons plus loin, les soviets pour eux sont une trahison du communisme originel !
"...PROGRAMME. Pour le trotskysme, la tâche de la révolution communiste est d'exproprier la bourgeoisie afin d'assurer à la fois un nouvel essor et un développement sans heurts à la production des richesses matérielles ..." nous affirment-ils fort justement, tout à y trouvant à redire évidemment. Eux le programme de transition c'est :
"...la tâche de la révolution sociale est de libérer toute l'activité sociale de sa subordination aux exigences de la production et de la consommation de marchandises porteuses de plus-value ..."
Toute activité sociale ? Cela voudrait-il dire par hasard de libérer toute l'activité sociale de toutes les classes sociales existences, immédiatement après la révolution, sans passer pour cela par la phase transitoire du socialisme, et de cette sacrée dictature du prolétariat ? Dictature du prolétariat devant impérativement mettre fin, dans la transition socialiste du passage du capitalisme au communisme, à l'activité sociale des classes autres que celle du prolétariat ?
On est plus là dans le communisme authentique de Marx, mais plutôt dans celui des théoriciens anarchistes Proudhon et Bakounine !
Fondé sur la négation du principe d'autorité dans l'organisation sociale, même celle e la dictature du prolétariat, et le refus de toute contrainte découlant des institutions passées ou futures, l'anarchisme a pour but de développer immédiatement après la victoire de la révolution, une société sans domination et sans exploitation, où les individus-producteurs coopèrent librement dans une dynamique d'autogestion.
L'anarchisme propose une société basée sur la solidarité comme solution aux antagonismes, la complémentarité de la liberté de chacun et celle de la collectivité, l'égalité des conditions de vie et la propriété commune autogérée.
Il s'agit donc d'un régime politique qui cherche non pas à résoudre les différences opposant les membres constituants de la société mais à associer des forces autonomes et contradictoires, dans un beau communiste authentique, le fédéralisme.
Et comment faire pour que les forces de classe antagoniques, plutôt que s'affronter, coopèrent ?
L'abolition de la démocratie ouvrière, la dictature non pas du prolétariat, mais le leur, dans un parti unique, le leur :
"...Si le trotskysme signifie que le régime qui succédera au régime bourgeois après son renversement, est «la large démocratie soviétique», la rupture avec les principes est encore plus grande: vingt ans plus tôt, Trotsky lui-même savait encore expliquer dans «Terrorisme et communisme» que sans l'insurrection, sans la «dictature du parti», les Soviets seraient restés d' «informes parlements ouvriers»..."
Si le mot d'ordre des Soviets est le couronnement du programme de revendications transitoires. ce qu'il faut au nom du communisme authentique c'est un parti unique :
"... le trotskysme contemporain se croie autorisé à liquider les débiles vestiges du communisme dans le «programme de transition» et à retomber dans un pur social-démocratisme en venant nous chanter que «la dictature du prolétariat n'implique pas le parti unique» et n'est en somme que l'épanouissement suprême de la démocratie politique..."
Pauvre trotskysme contemporain, ne comprenant pas, que le salut passera forcement, par une avant garde despotique éclairée, eux, au sommet de l' Etat ouvrier, ne supportant pas la démocratie ouvrière et le pluralisme des partis ouvriers, mais promis ... sachant parfaitement associer des forces autonomes et contradictoires, dans un beau fédéralisme anarchiste authentique.
"...La conclusion sera aussi brève qu'évidente. Le «trotskysme historique» a prétendu donner aussi bien dans le domaine économico-social que dans le domaine politique un programme de transition au communisme. Or une transition n'est jamais qu'un mouvement vers un but. En altérant tous les buts communistes, le «trotskysme historique» a du même coup détruit le mouvement lui-même. Son programme de 1938 n'eut donc de «transitoire» que le nom: c'était le programme maximum de l'opportunisme trotskyste...'..."
Nos pamphlétaires enragés de l'ultra gauche font bien d'affirmer que :
"... Cependant, les marxistes savent par expérience que les mots les plus sonores peuvent cacher les pensées les plus vides, et le vocabulaire révolutionnaire les intentions les plus modérées. Il convient donc de prendre ses distances vis-à-vis des évocations révolutionnaires, et de considérer froidement le raisonnement politique..."
Ils en sont la parfaite illustration !
Le sens commun, mais c'est justement le sens rare ! Trotsky était plein de bon sens. Voir c'est croire, mais sentir c'est être sûr ! Je n'aime pas les détracteurs de Trotsky ! Vive la démocratie ouvrière !
Il ne peut y avoir de démocratie sans socialisme, mais il ne peux non plus y avoir de socialisme sans démocratie ouvrière et les soviets !
Eninel- Messages : 1434
Date d'inscription : 31/07/2010
Re: Le Programme de Transition en question.
barnum a écrit:Je pense que l'intention d'Eninel est de nous montrer l'actualité bien réelle de ce programme de transition, programme de fondation de la Quatrième Internationale, tout en proposant une Cinquième Internationale.... Comprenne qui pourra!
Mais camarade Barnum, le programme de transition fondateur de la IV internationale, n'appartient pas plus à vous , que le Manifeste du parti communiste appartenait à l'Association Internationale des Travailleurs, où que les quatre premiers Congrès de l'Internationale communiste n'appartenaient à Staline !
On peut s'appuyer sur le programme de transition et les travaux des premiers Congrès de la IV Internationale, sans pour cela être obligé de faire l'apologie de l'entente des travailleurs et du POID !
Le comprends tu cela ????
Eninel- Messages : 1434
Date d'inscription : 31/07/2010
Re: Le Programme de Transition en question.
Tu veux sans doute aussi parler des premiers congrès de la Troisième Internationale ?
Mais la Quatrième n'a pas connu son 1914 ou son 1933, la Cinquième est donc inopérante même si elle pourra regrouper tous les double-face, opportunistes et sectaires à la fois, selon les circonstances, mais tout aussi au cul des appareils, comme les pablistes et les néo-pablistes!
Et Trotsky lui-même envisageait la Quatrième Internationale avec des organisations non trotskystes !! Transition jusqu'au bout, encore faut-il le comprendre !!
Mais la Quatrième n'a pas connu son 1914 ou son 1933, la Cinquième est donc inopérante même si elle pourra regrouper tous les double-face, opportunistes et sectaires à la fois, selon les circonstances, mais tout aussi au cul des appareils, comme les pablistes et les néo-pablistes!
Et Trotsky lui-même envisageait la Quatrième Internationale avec des organisations non trotskystes !! Transition jusqu'au bout, encore faut-il le comprendre !!
barnum- Messages : 1238
Date d'inscription : 07/09/2016
Re: Le Programme de Transition en question.
Camarade Barnum et Eninel quelle est la différence entre construire la Ve internationale et reconstruire la IVe internationale selon vous?
Bobigny- Messages : 38
Date d'inscription : 17/03/2017
Re: Le Programme de Transition en question.
barnum a écrit:
Et Trotsky lui-même envisageait la Quatrième Internationale avec des organisations non trotskystes !! Transition jusqu'au bout, encore faut-il le comprendre !!
Absolument juste camarade Barnum, les bolcheviques-léninistes et Trotsky ne voyaient aucune objection pour que des groupes ouvriers non communistes viennent travailler à la construction d'une nouvelle internationale.
Trotsky nommait ces groupes des groupes centristes, pas encore trotskystes mais en rupture nettes avec les organisations ouvrières faillies des autres internationales.
Mais à la différence de ce que vous faites vous aujourd'hui, les bolcheviques-léninistes émettaient quelques premières conditions à l'adhésion de ces groupes centristes.
Pour nous en convaincre nous avons par exemple ce document :
https://www.marxists.org/francais/trotsky/oeuvres/1933/08/QI.htm
Dès le départ, Trotsky conçut la nouvelle Internationale de manière non-sectaire et non exclusive.
Loin de lui l’idée de réduire de prime abord l’effort à la seule fraction trotskyste et à son renforcement par croissance linéaire.
Ayant pleinement conscience de la révolte qui grondait contre la capitulation honteuse de la IIe et de la IIIe Internationale dans les rangs des formations centristes intermédiaires entre les deux Internationales faillies, dans les rangs de la jeunesse socialiste, Trotsky s’efforça de sonder toutes les possibilités de regrouper le maximum de ces forces dans un début d’organisation internationale.
C’est ainsi que naquit la « Déclaration des Quatre », d’août 1933, en faveur de la nouvelle Internationale.
Mais qu'elle était la base idéologique et politique de cette déclaration des quatre entre un groupe communiste et trois groupes centristes ?
"...Comme base de leur activité, elles posent les principes suivants :
(...) La mise à l’ordre du jour de la lutte révolutionnaire pour la conquête du pouvoir et l’établissement de la dictature du prolétariat, comme l’unique moyen de transformation de la société capitaliste en société socialiste.
(...) La victoire sur les organisations, les idées et les méthodes du réformisme est la condition préalable indispensable de la victoire de la classe ouvrière sur le capitalisme.
(...) La situation du capitalisme mondial, la crise épouvantable qui plonge les masses laborieuses dans une misère sans précédent, le mouvement révolutionnaire des masses coloniales opprimées, le danger mondial du fascisme, la perspective d’un nouveau cycle de guerres qui menacent de détruire l’ensemble de la civilisation humaine : telles sont les conditions qui exigent de façon impérative le rassemblement de l’avant-garde prolétarienne dans une nouvelle internationale. Les organisations soussignées s’engagent à employer toutes leurs forces à la formation de cette internationale dans le plus bref délai possible sur les fondements inébranlables des principes théoriques et stratégiques établis par Marx et Lénine.
etc. etc. ...."
Question camarade Barnum : Votre Entente Internationale des Travailleurs, entres vous et des groupes non-trotskystes, s'est-elle constituée sur cette même base idéologique et politique ???
Veux tu nous faire croire que Gluckstein engage Shivardi , et tous les loulous centristes de son espèce dans votre entente, à employer toutes ses forces à la formation d'une internationale dans le plus bref délai possible, sur les fondements inébranlables des principes théoriques et stratégiques établis par Marx et Lénine.
Allons camarade Barnum, un peu de sérieux !
Eninel- Messages : 1434
Date d'inscription : 31/07/2010
Re: Le Programme de Transition en question.
Bobigny a écrit:Camarade Barnum et Eninel quelle est la différence entre construire la Ve internationale et reconstruire la IVe internationale selon vous?
La IV Internationale, comme le dit justement le camarade Barnum, n'a pas eut son 04 août "... la Quatrième n'a pas connu son 1914 ou son 1933...", puisque formellement le fascisme et la troisième guerre mondiale sont devant nous.
Ce faisant la IV internationale, détruite par le révisionnisme de ses dirigeants pablistes en 1953, n'a jamais pu être redressée, et cela malgré les efforts de nombre d'excellents trotskystes rassemblés dans un centre de reconstruction international ( CRI ). La IV est morte, faute d'avoir su s'enraciner profondément dans le prolétariat.
Le groupe CPS combattant pour la construction d'une nouvelle internationale ouvrière écrivait justement en 1991 :
http://socialisme.free.fr/conferences/conference_1991_1.htm
http://socialisme.free.fr/conferences/conference_1991_2.htm#_Toc45754424
"...Aujourd’hui ce n’est plus le cas, le révisionnisme pabliste, l’extension du révisionnisme jusqu’au PCI et à IVe Internationale-CIR, les implications politiques que cela a eu et a plus que jamais, ont souillé son drapeau.
Il n’est plus celui des victoires prochaines ou lointaines, du prolétariat.
Il couvre maintenant la politique et les organisations qui agissent en flanc-garde des partis et appareils syndicaux, agents de la bourgeoisie.
Ceux qu’ils couvrent se dressent en obstacles supplémentaires à la construction des partis ouvriers révolutionnaires de l’Internationale Ouvrière Révolutionnaire dont le prolétariat a besoin pour prendre le pouvoir et édifier le socialisme.
Le Comité doit affirmer désormais qu’il combat pour une nouvelle Internationale : l’Internationale Ouvrière Révolutionnaire, laquelle fera sienne tout l’acquis théorique et politique des Ière, IIe et IIIe Internationales...".
Que cette future Internationale ouvrière se fasse nommer ou pas cinquième internationale, ne peut qu'être le cadet de nos soucis, ce n'est pas à nous d'en décider, en ce jour du 11 novembre, centenaire de la fin de la première boucherie impérialiste, notre préoccupation doit être tout autre.
Centenaire prouvant toute la justesse de l'analyse marxiste, puisque ces messieurs réunis à Paris, dans le cadre d'une Conférence pour la paix, ne parlent certainement pas d'internationalisme derrière Jaurès, mais chacun respectivement, de la grandeur de leurs nations respectives, du génies de leurs maréchaux et de la pureté de leurs aumôniers.
Si tu veux la paix camarade Bobigny, prépare la révolution !
Eninel- Messages : 1434
Date d'inscription : 31/07/2010
Re: Le Programme de Transition en question.
Bobigny, justement, à la différence des Internationales précédentes, la Quatrième n'a pas eu son 1914 ou son 1933, et donc, sur la base de son programme, ce qui est à l'ordre du jour c'est sa reconstitution comme Internationale centralisée et implantée sur les différents continents.
L'heure n'est donc pas à une fantomatique Cinquième Internationale, prônée notamment par Chavez!
L'heure n'est donc pas à une fantomatique Cinquième Internationale, prônée notamment par Chavez!
barnum- Messages : 1238
Date d'inscription : 07/09/2016
Re: Le Programme de Transition en question.
Eninel, l'Entente internationale a été brisée par le CCI... Le Comité International ouvrier (CIO) quant à lui combat clairement pour le Front unique ouvrier dans les pays développés, le Front unique anti-impérialiste et sous direction ouvrière dans les pays dominés économiquement.... et, dans tous les pays, pour l'expropriation capitaliste et l'annulation de la dette, pour un GOUVERNEMENT OUVRIER et pour le SOCIALISME !
Bien sûr que nous voulons reconstituer la Quatrième Internationale dans les plus brefs délais... pour t'en convaincre, lis la revue "l'Internationale" qui sortira fin novembre et qui te donnera le compte rendu de la réunion du CORQI fin octobre-début novembre ( Comité d'Organisation pour la Reconstitution de la Quatrième Internationale).
Bien sûr que nous voulons reconstituer la Quatrième Internationale dans les plus brefs délais... pour t'en convaincre, lis la revue "l'Internationale" qui sortira fin novembre et qui te donnera le compte rendu de la réunion du CORQI fin octobre-début novembre ( Comité d'Organisation pour la Reconstitution de la Quatrième Internationale).
barnum- Messages : 1238
Date d'inscription : 07/09/2016
Re: Le Programme de Transition en question.
Je vous propose que nous revenions à l'objet de ce fil, et pour cette semaine, de confronter le chapitre un du programme de transition, sa validité, à la situation politique mondial de ce début de siècle.
Faisons donc un résumé succinct de ce chapitre :
La situation politique mondiale dans son ensemble par la crise historique de la direction du prolétariat.
Sans révolution socialiste, la civilisation humaine va être emportée dans une nouvelle catastrophe militaire.
La bourgeoisie se rend compte du danger mortel qu'une nouvelle guerre représente pour sa domination, mais prisonnière de ses préjugés nationaux et économiques, elle entraîne fatalement le monde vers le chaos.
Pourquoi ce pessimiste déterminisme ?
Parce que Trotsky et l'ensemble des marxistes ont un grand avantage sur le reste des observateurs de la marche du monde. Eux savent ce que veut dire forces productives, rapports de production, propriété, et révolte des forces productives contre ces rapports sociaux mécaniquement et politiquement figés.
La crise actuelle n'ouvre aucune issue dans l'impasse économique.
Les forces productives de l'humanité ont cessé de croître. Les nouvelles inventions et les nouveaux progrès techniques ne conduisent plus à un accroissement de la richesse matérielle. Les crises conjoncturelles, dans les conditions de la crise sociale de tout le système capitaliste, accablent les masses de privations et de souffrances toujours plus grandes. La croissance du chômage approfondit, à son tour, la crise financière de l'État et sape les systèmes monétaires ébranlés. Les gouvernements vont d'une banqueroute à l'autre.
Sous la pression croissante du déclin capitaliste, les antagonismes impérialistes ont atteint la limite au-delà de laquelle les divers conflits et explosions sanglantes doivent infailliblement se confondre en un incendie mondial : la troisième guerre mondiale .
Et la guerre impérialiste mondiale, ce sont les forces productives qui se révoltent contre les rapports de production capitalistes. C'est une masse de forces productives, en premier lieu le prolétariat, qui en un instant, sont radicalement détruites et jetées dans un brasier géant destructeur et fou !
La Grande Guerre, célébrée ce 11 novembre 2018, par les mêmes dirigeants politiques, aussi aveugles aujourd'hui qu'ils l'ont été hier, c'est 70 millions de soldats mobilisés, 10 millions de morts parmi les combattants, auquel il faut ajouter des millions de morts directes ou indirectes parmi les populations civiles.
Certains chiffres sont si élevés qu'il est difficile de se les représenter réellement. Lors de la journée la plus meurtrière du conflit pour l'armée française, en août 1914, 27.000 «poilus» sont morts pour leur pays, soit près de 19 chaque minute.
C'est peut-être aussi cette difficulté à concevoir les chiffres de la Première Guerre mondiale qui les rendent pertinents pour mesurer toute l'ampleur de ce conflit mondial, de cette boucherie.
Les batailles emblématiques de Verdun et de la Somme, en 1916, feront respectivement 770.000 et 1.200.000 victimes - morts, blessés et disparus - des deux côtés. Mais c'est le début de la guerre qui sera le plus meurtrier: 27.000 soldats français sont tués le 22 août 1914, journée la plus meurtrière de toute l'histoire de l'armée française.
70% des morts et blessés sont victimes de tirs d'artillerie. En France, terrain majeur du conflit, 3 millions d'hectares sont déclarés impropres à l'agriculture en raison de la présence dans le sol d'obus et de balles mais également de cadavres humains ou d'animaux. Victimes de l'artillerie, 5 à 6 millions resteront mutilés. Parmi eux, les «gueules cassées», touchées au visage, qui marqueront profondément la mémoire: on en compterait environ 300.000 en Europe, dont 15.000 en France. Les gaz de combat, utilisés pour la première fois en 1915, ne feront «que» 20.000 morts mais marqueront eux aussi profondément la mémoire.
La guerre de mouvement à l'est, les exodes, les famines, puis la guerre civile en Russie et les conflits régionaux de l'après-guerre pourraient avoir fait 5 à 10 millions de morts parmi les populations, selon les estimations de certains historiens. Un chiffre qui inclut entre 1,2 et 1,5 million d'Arméniens (soit de la moitié aux deux tiers de la population arménienne, le chiffre étant disputé), victimes d'un génocide au sein de l'Empire ottoman. À la fin de la guerre, une pandémie mondiale de grippe dite «espagnole» fera encore des dizaines de millions de victimes en Europe.
Le coût de la guerre représente 3 à 4 fois le montant du PIB des pays européens, qui sortiront ruinés du conflit.
Voilà le prix que nous devons nous préparer à accepter de payer, en laissant les Macron et Cie, des misérables vers de terre, continuer à faire l'apologie du nationaliste, sous couvert de patriotisme, de leur nationalisme absolument de la même veine que celui de 1914 et 1918, comme ce matin encore à Paris, ou Macron se permet de réitérer :
"Le patriotisme est l'exact contraire du nationalisme"
Emmanuel Macron célèbre le patriotisme des Français qui se sont battus en 1914, valeur qu'il oppose nationalisme, pauvre imbécile qu'il est !
"Le patriotisme est l'exact contraire du nationalisme", déclare le chef d'État. "Le nationalisme en est la trahison", poursuit-il."En disant 'notre intérêt d'abord, et qu'importe les autres, on gomme ce que les autres ont de plus précieux, ce qui la fait vivre, ce qui la porte à être grande, ce qui est le plus important : ses valeurs morales.
Emmanuel Macron cite ensuite Clemenceau, qui s'exprimait devant la Chambre des députés cent ans plus tôt : "Combattante du droit, combattante de la liberté, la France serait toujours et à jamais le soldat de l'idéal."
"Ce sont ces valeurs, ce sont ces vertus, qui ont soutenu ceux que nous honorons aujourd'hui", dit Emmanuel Macron..."
Macron nous parle de morale et de valeurs ! Macron honore les vertus supposées de Clemenceau ! Macron ( et ses partenaires sociaux ) nous précipite tête baissée vers le chaos ! Voilà la vérité !!!
Entendons ce patriote pacifiste mesuré Clemenceau de 1918 :
"...Politique intérieure : je fais la guerre ; politique étrangère : je fais la guerre. Je fais toujours la guerre ! Les Russes nous trahissent, je continue de faire la guerre. La malheureuse Roumanie est obligée de capituler : je continue de faire la guerre, et je continuerai jusqu’au dernier quart d’heure..."
Dans ce discours, Clemenceau veut rassurer les députés, et les Français épuisés par presque 4 ans de guerre. En outre, 5 jours plus tôt, le 3 mars 1918, la Russie devenue bolchévique s’est retirée du conflit par le traité de Brest-Litovsk. Et ce 11 novembre 1918, en quels termes le grand homme de Macron annonce t il la victoire aux députés de la chambre ?
"...Quant aux vivants, vers qui, dès ce jour, nous tendons la main et que nous accueillerons, quand ils passeront sur nos boulevards, en route vers l'Arc de Triomphe, qu'ils soient salués d'avance (...) Grâce à eux, la France, hier soldat de Dieu, aujourd'hui soldat de l'humanité, sera toujours le soldat de l'idéal ! ..."
(Applaudissements enthousiastes. – MM. Les députés se lèvent et acclament longuement M. le président du Conseil Clemenceau )
"... La voilà donc enfin, l'heure bénie pour laquelle nous vivions depuis quarante-sept ans ! –quarante-sept ans pendant lesquels n'a cessé de retentir en nos âmes le cri de douleur et de révolte de Gambetta, de Jules Grosjean, de Keller et des députés d'Alsace-Lorraine, celui de Victor Hugo, d'Edgar Quinet et de Georges Clemenceau (vifs applaudissements) quarante-sept ans, pendant lesquels l'Alsace-Lorraine bâillonnée n'a cessé de crier vers la France !..."
Clemenceau ne fait pas là n'en déplaise à Macron, apologie d'un patriotisme mesuré de bon ton, mais d'un nationalisme assouvie, exacerbé, à vomir, suite à une guerre impérialiste, une guerre de rapine !
"...Provinces encore plus tendrement aimées parce que vous fûtes plus misérables, chair de notre chair, grâce, force et honneur de notre Patrie, un barbare ennemi voulait faire de vous le signe de sa conquête, non vous êtes le gage sacré de notre unité nationale et de notre unité morale, car toute notre histoire resplendit en vous ! ..."
"...Et vous, combattants sublimes de la grande guerre, Français et alliés, votre courage surhumain a fait de l'Alsace-Lorraine, aux yeux de l'univers, la personnification même du droit (Applaudissements prolongés – MM. Les députés se lèvent) ; le retour de nos frères exilés n'est pas seulement la revanche nationale, c'est l'apaisement de la conscience humaine (Vives acclamations) et le présage d'un ordre plus haut. (Acclamations unanimes. – Tous les députés se lèvent et applaudissement longuement.)..."
/www.ladocumentationfrancaise.fr/dossiers/premiere-guerre-mondiale/document-clemenceau.shtml
Mais que cette après midi à la Villette , dans le cadre de leur pseudo forum pour la paix, mais que le petit patriote Macron, s'approche de la grosse patriote Merkel, et qu'il lui souffle à l'oreille : "Clemenceau", "barbare ennemi" et "personnification même du droit" !
Vive Jaurès ! Vive la révolution allemande de Kiel ! Vive le programme de transition ! Vive l'internationalisme ouvrier ! Vive le Socialisme !
Faisons donc un résumé succinct de ce chapitre :
La situation politique mondiale dans son ensemble par la crise historique de la direction du prolétariat.
Sans révolution socialiste, la civilisation humaine va être emportée dans une nouvelle catastrophe militaire.
La bourgeoisie se rend compte du danger mortel qu'une nouvelle guerre représente pour sa domination, mais prisonnière de ses préjugés nationaux et économiques, elle entraîne fatalement le monde vers le chaos.
Pourquoi ce pessimiste déterminisme ?
Parce que Trotsky et l'ensemble des marxistes ont un grand avantage sur le reste des observateurs de la marche du monde. Eux savent ce que veut dire forces productives, rapports de production, propriété, et révolte des forces productives contre ces rapports sociaux mécaniquement et politiquement figés.
La crise actuelle n'ouvre aucune issue dans l'impasse économique.
Les forces productives de l'humanité ont cessé de croître. Les nouvelles inventions et les nouveaux progrès techniques ne conduisent plus à un accroissement de la richesse matérielle. Les crises conjoncturelles, dans les conditions de la crise sociale de tout le système capitaliste, accablent les masses de privations et de souffrances toujours plus grandes. La croissance du chômage approfondit, à son tour, la crise financière de l'État et sape les systèmes monétaires ébranlés. Les gouvernements vont d'une banqueroute à l'autre.
Sous la pression croissante du déclin capitaliste, les antagonismes impérialistes ont atteint la limite au-delà de laquelle les divers conflits et explosions sanglantes doivent infailliblement se confondre en un incendie mondial : la troisième guerre mondiale .
Et la guerre impérialiste mondiale, ce sont les forces productives qui se révoltent contre les rapports de production capitalistes. C'est une masse de forces productives, en premier lieu le prolétariat, qui en un instant, sont radicalement détruites et jetées dans un brasier géant destructeur et fou !
La Grande Guerre, célébrée ce 11 novembre 2018, par les mêmes dirigeants politiques, aussi aveugles aujourd'hui qu'ils l'ont été hier, c'est 70 millions de soldats mobilisés, 10 millions de morts parmi les combattants, auquel il faut ajouter des millions de morts directes ou indirectes parmi les populations civiles.
Certains chiffres sont si élevés qu'il est difficile de se les représenter réellement. Lors de la journée la plus meurtrière du conflit pour l'armée française, en août 1914, 27.000 «poilus» sont morts pour leur pays, soit près de 19 chaque minute.
C'est peut-être aussi cette difficulté à concevoir les chiffres de la Première Guerre mondiale qui les rendent pertinents pour mesurer toute l'ampleur de ce conflit mondial, de cette boucherie.
Les batailles emblématiques de Verdun et de la Somme, en 1916, feront respectivement 770.000 et 1.200.000 victimes - morts, blessés et disparus - des deux côtés. Mais c'est le début de la guerre qui sera le plus meurtrier: 27.000 soldats français sont tués le 22 août 1914, journée la plus meurtrière de toute l'histoire de l'armée française.
70% des morts et blessés sont victimes de tirs d'artillerie. En France, terrain majeur du conflit, 3 millions d'hectares sont déclarés impropres à l'agriculture en raison de la présence dans le sol d'obus et de balles mais également de cadavres humains ou d'animaux. Victimes de l'artillerie, 5 à 6 millions resteront mutilés. Parmi eux, les «gueules cassées», touchées au visage, qui marqueront profondément la mémoire: on en compterait environ 300.000 en Europe, dont 15.000 en France. Les gaz de combat, utilisés pour la première fois en 1915, ne feront «que» 20.000 morts mais marqueront eux aussi profondément la mémoire.
La guerre de mouvement à l'est, les exodes, les famines, puis la guerre civile en Russie et les conflits régionaux de l'après-guerre pourraient avoir fait 5 à 10 millions de morts parmi les populations, selon les estimations de certains historiens. Un chiffre qui inclut entre 1,2 et 1,5 million d'Arméniens (soit de la moitié aux deux tiers de la population arménienne, le chiffre étant disputé), victimes d'un génocide au sein de l'Empire ottoman. À la fin de la guerre, une pandémie mondiale de grippe dite «espagnole» fera encore des dizaines de millions de victimes en Europe.
Le coût de la guerre représente 3 à 4 fois le montant du PIB des pays européens, qui sortiront ruinés du conflit.
Voilà le prix que nous devons nous préparer à accepter de payer, en laissant les Macron et Cie, des misérables vers de terre, continuer à faire l'apologie du nationaliste, sous couvert de patriotisme, de leur nationalisme absolument de la même veine que celui de 1914 et 1918, comme ce matin encore à Paris, ou Macron se permet de réitérer :
"Le patriotisme est l'exact contraire du nationalisme"
Emmanuel Macron célèbre le patriotisme des Français qui se sont battus en 1914, valeur qu'il oppose nationalisme, pauvre imbécile qu'il est !
"Le patriotisme est l'exact contraire du nationalisme", déclare le chef d'État. "Le nationalisme en est la trahison", poursuit-il."En disant 'notre intérêt d'abord, et qu'importe les autres, on gomme ce que les autres ont de plus précieux, ce qui la fait vivre, ce qui la porte à être grande, ce qui est le plus important : ses valeurs morales.
Emmanuel Macron cite ensuite Clemenceau, qui s'exprimait devant la Chambre des députés cent ans plus tôt : "Combattante du droit, combattante de la liberté, la France serait toujours et à jamais le soldat de l'idéal."
"Ce sont ces valeurs, ce sont ces vertus, qui ont soutenu ceux que nous honorons aujourd'hui", dit Emmanuel Macron..."
Macron nous parle de morale et de valeurs ! Macron honore les vertus supposées de Clemenceau ! Macron ( et ses partenaires sociaux ) nous précipite tête baissée vers le chaos ! Voilà la vérité !!!
Entendons ce patriote pacifiste mesuré Clemenceau de 1918 :
"...Politique intérieure : je fais la guerre ; politique étrangère : je fais la guerre. Je fais toujours la guerre ! Les Russes nous trahissent, je continue de faire la guerre. La malheureuse Roumanie est obligée de capituler : je continue de faire la guerre, et je continuerai jusqu’au dernier quart d’heure..."
Dans ce discours, Clemenceau veut rassurer les députés, et les Français épuisés par presque 4 ans de guerre. En outre, 5 jours plus tôt, le 3 mars 1918, la Russie devenue bolchévique s’est retirée du conflit par le traité de Brest-Litovsk. Et ce 11 novembre 1918, en quels termes le grand homme de Macron annonce t il la victoire aux députés de la chambre ?
"...Quant aux vivants, vers qui, dès ce jour, nous tendons la main et que nous accueillerons, quand ils passeront sur nos boulevards, en route vers l'Arc de Triomphe, qu'ils soient salués d'avance (...) Grâce à eux, la France, hier soldat de Dieu, aujourd'hui soldat de l'humanité, sera toujours le soldat de l'idéal ! ..."
(Applaudissements enthousiastes. – MM. Les députés se lèvent et acclament longuement M. le président du Conseil Clemenceau )
"... La voilà donc enfin, l'heure bénie pour laquelle nous vivions depuis quarante-sept ans ! –quarante-sept ans pendant lesquels n'a cessé de retentir en nos âmes le cri de douleur et de révolte de Gambetta, de Jules Grosjean, de Keller et des députés d'Alsace-Lorraine, celui de Victor Hugo, d'Edgar Quinet et de Georges Clemenceau (vifs applaudissements) quarante-sept ans, pendant lesquels l'Alsace-Lorraine bâillonnée n'a cessé de crier vers la France !..."
Clemenceau ne fait pas là n'en déplaise à Macron, apologie d'un patriotisme mesuré de bon ton, mais d'un nationalisme assouvie, exacerbé, à vomir, suite à une guerre impérialiste, une guerre de rapine !
"...Provinces encore plus tendrement aimées parce que vous fûtes plus misérables, chair de notre chair, grâce, force et honneur de notre Patrie, un barbare ennemi voulait faire de vous le signe de sa conquête, non vous êtes le gage sacré de notre unité nationale et de notre unité morale, car toute notre histoire resplendit en vous ! ..."
"...Et vous, combattants sublimes de la grande guerre, Français et alliés, votre courage surhumain a fait de l'Alsace-Lorraine, aux yeux de l'univers, la personnification même du droit (Applaudissements prolongés – MM. Les députés se lèvent) ; le retour de nos frères exilés n'est pas seulement la revanche nationale, c'est l'apaisement de la conscience humaine (Vives acclamations) et le présage d'un ordre plus haut. (Acclamations unanimes. – Tous les députés se lèvent et applaudissement longuement.)..."
/www.ladocumentationfrancaise.fr/dossiers/premiere-guerre-mondiale/document-clemenceau.shtml
Mais que cette après midi à la Villette , dans le cadre de leur pseudo forum pour la paix, mais que le petit patriote Macron, s'approche de la grosse patriote Merkel, et qu'il lui souffle à l'oreille : "Clemenceau", "barbare ennemi" et "personnification même du droit" !
Vive Jaurès ! Vive la révolution allemande de Kiel ! Vive le programme de transition ! Vive l'internationalisme ouvrier ! Vive le Socialisme !
Eninel- Messages : 1434
Date d'inscription : 31/07/2010
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