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La publicité, à la télé ou sur la voie publique, est un vecteur insidieux d'idéologie dominante. En période de crise, elle a une façon particulièrement démagogique et faux-cul de faire copain-copain avec le potentiel consommateur, de pratiquer une forme d'autosuggestion cherchant à lui faire admettre que le monde est beau, l'époque moderne et optimiste, la vie simple et épanouissante, l'ambiance sereine, et que tout le monde appartient ou a vocation à appartenir à la "classe moyenne". Comme un Maurice Chevalier ou un Charles Trénet chantant leurs mièvreries à l'époque des tickets de rationnement.
Du discours des publicitaires aux sketches lénifiants des humoristes à la mode, en passant par les chroniqueurs télé un peu rapidement qualifiés d'"irrévérencieux", la vie quotidienne est baignée dans la démagogie en permanence. Une démagogie bien plus efficace que celle des politiciens pour favoriser la passivité et la paix sociale.
Et puis l'époque voit apparaître des pubs que personne n'aurait osé produire dans des périodes socialement plus agitées. Ça a commencé il y a quelques années par un spot de pub coïncidant avec les réorganisations à la Poste : on voyait un couple de petits-bourgeois qui, depuis chez eux et d'un simple clic sur internet, manœuvraient dans les airs un facteur téléguidé, le faisant stopper brutalement et lui faisant rebrousser chemin en fonction de leurs caprices. Bien entendu, le facteur - bon enfant et un peu simplet - avait l'air très heureux de son sort.
Maintenant, ce sont les garages Renault qui utilisent le même principe à travers un spot qui passe actuellement à la télé : un mécanicien, sur le point d'installer un nouvel essuie-glace sur un véhicule, doit revenir plusieurs fois sur ses pas, au rythme des hésitations du client confortablement installé chez lui devant sa tablette. À la fin, le mécanicien-pion range l'essuie-glace dont le client n'a pas voulu, avec un sourire exprimant bien sûr sa satisfaction du devoir accompli.
Nous devrions sans doute un peu plus attaquer le discours publicitaire dans nos tracts et articles : c'est un aspect non-négligeable de la communication de la bourgeoisie.
Du discours des publicitaires aux sketches lénifiants des humoristes à la mode, en passant par les chroniqueurs télé un peu rapidement qualifiés d'"irrévérencieux", la vie quotidienne est baignée dans la démagogie en permanence. Une démagogie bien plus efficace que celle des politiciens pour favoriser la passivité et la paix sociale.
Et puis l'époque voit apparaître des pubs que personne n'aurait osé produire dans des périodes socialement plus agitées. Ça a commencé il y a quelques années par un spot de pub coïncidant avec les réorganisations à la Poste : on voyait un couple de petits-bourgeois qui, depuis chez eux et d'un simple clic sur internet, manœuvraient dans les airs un facteur téléguidé, le faisant stopper brutalement et lui faisant rebrousser chemin en fonction de leurs caprices. Bien entendu, le facteur - bon enfant et un peu simplet - avait l'air très heureux de son sort.
Maintenant, ce sont les garages Renault qui utilisent le même principe à travers un spot qui passe actuellement à la télé : un mécanicien, sur le point d'installer un nouvel essuie-glace sur un véhicule, doit revenir plusieurs fois sur ses pas, au rythme des hésitations du client confortablement installé chez lui devant sa tablette. À la fin, le mécanicien-pion range l'essuie-glace dont le client n'a pas voulu, avec un sourire exprimant bien sûr sa satisfaction du devoir accompli.
Nous devrions sans doute un peu plus attaquer le discours publicitaire dans nos tracts et articles : c'est un aspect non-négligeable de la communication de la bourgeoisie.
Byrrh- Messages : 1009
Date d'inscription : 12/09/2012
Re: Publicité
Les deux spots de pub évoqués plus haut :
Byrrh- Messages : 1009
Date d'inscription : 12/09/2012
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