Cameroun

[verié2]

Huit soldats "blancs" et français, qui combattaient aux côtés de Boko Haram, auraient été
arrêtés par l'armée camerounaise. Fabius aurait demandé leur livraison à la France. Cette information a été reprise par de nombreux médias camerounais et étrangers. Selon certains commentateurs (dont l'article qui suit), il serait question de déstabiliser le Cameroun et son président, l'inamovible Paul Bya de 81 ans, pour mettre la main sur des gisements d'uranium du Nord Cameroun. Sous l'étiquette Boko Haram (qui marche bien comme épouvantail au niveau international), il pourrait en réalité s'agir d'une rébellion du Nord Cameroun, musulman et anglophone.

Reste à savoir si ces "soldats français" sont des djihadistes volontaires d'origine française ou des mercenaires/agents spéciaux envoyés par la France. Rien d'impossible : si Bya est officiellement un ami de la France, cela fait longtemps qu'il met en concurrence les divers impérialismes, dont l'impérialisme chinois, pour tenter d'obtenir le maximum de prébendes. A suivre avec intérêt...
http://reseauinternational.net/huit-8-soldats-blancs-arrete-dans-le-nord-du-cameroun-par-larmee-camerounaise-lors-de-la-riposte-contre-boko-haram/

[yannalan]

A priori, ça ne me paraît pas très fiable, surtout le bilan en matériel saisi... Et el coup de la "main étrangère invisible", ça fait délire complotiste. Tu connais ces sites ?
Ils citent celui de Philippe Hua qui nage en plein délire, par exemple...

[verié2]

Cette info est reprise par de très nombreux médias - ce qui n'implique pas qu'elle soit juste bien sûr. J'ai jeté un oeil sur quelques sites de la presse camerounaise - pas tous loin de là ! -, qui n'en parlent pas. Ce qui ne signifie pas que l'info soit fausse non plus. Cette discrétion peut avoir toutes sortes de causes, à commencer par la volonté de ne pas compromettre les relations franco-camerounaises, qui sont passées par des hauts et des bas.

[yannalan]

RFI parle d’une attaque de Kolofata, tenue par le BIR (l'unité d'élite camerounaise), par Boko Haram. Le capitaine camerounais parle de deux ou trois véhicules blindés armés de 12.7. Il parle de blancs, des touaregs pour lui. Pour ramasser deux Antonov, il eût fallu que l'armée du Cameroun entre au Nigéria et attaque un aérodrome de Boko Haram...
Que l'info soit reprise par plusieurs sites, c'est possible, c'est une des propriétés d'Internet de propager des conneries en boucle.
Après, que les gens de l'extrême-nord du Cameroun soirent attirés par Boko Haram; pourquoi pas...Les Kanouris y sont présents aussi et les frontières pas faciles à surveiller.

[verié2]

Mais, le problème qui peut se poser, c'est : quel jeu joue la France dans cette partie de l'Afrique ? Il n'y a plus depuis longtemps de bases militaires françaises au Cameroun. Au moment des premiers événements de Côte d'Ivoire, les médias camerounais étaient violemment hostiles à la France - au point qu'il ne faisait pas trop bon pour un Blanc français de se balader dans les rues. Depuis, Bya a autorisé le passage de l'armée française pour son intervention dans le Nord du Mali.

C'est un jeu compliqué. Il y a des intérêts français importants au Cameroun, par exemple le Port de Douala qui a appartient à Bolloré, mais aussi de gros intérêts chinois et américains. La France prépare-t-elle la succession de Bya ? Va-t-elle soutenir le Cameroun contre une insurrection du Nord ?

C'est tout cela - et beaucoup d'autres éléments inconnus - qui est en jeu dans cette affaire. D'autres impérialismes peuvent aussi espérer renforcer leurs positions dans cet affrontement. Dans ce contexte, l'info sur les mercenaires blancs de Boko Haram (ou des insurgés nordistes musulmans, qui ont leurs propres structures sans attendre Boko Haram...) ne semble pas délirante, même si elle doit être prise avec précaution...

[Carlo Rubeo]

Grève au barrage de Menve'le, la police tire à balles réelles, vagues d'arrestations des manifestants



Dimanche 12 Juillet 2015- Depuis plusieurs jours, les travailleurs,-auteurs de revendications-, sur le site du barrage de Menve’le, font l’objet de menaces, et d’arrestations, apprend KOACI, d’un employé du barrage,-manifestant et témoin oculaire-, ayant requis l’anonymat.

Les employés du site de construction du barrage de Menve’lé, disent avoir entamé un mouvement de grève,- un arrêt de travail-, sans violence. Ils réclament, « la mise en application de la nouvelle convention des BTP, dès le 1er janvier 2014, le paiement du rappel de l’indemnité repas de chaque employé, la mise en application stricte de la législation en vigueur relative à la construction du barrage de Menve’lé », nous fait savoir l’un des grévistes.

Face à leurs revendications, les autorités opposent mépris et force, « lors de notre manifestation, de vendredi, les forces de sécurité ont barré la route. Et lancé des gaz lacrymogènes. Ils ont tiré à balles réelles ; Une dizaine d’entre nous, dont deux sont hospitalisés, parmi lesquelles deux femmes, pourtant, nous n’avons rien cassé, nous revendiquons sans violence, juste pour réclamer nos droits », ajoute le témoin, qui brandit une douille récupérée dit-il, sur le site.

Vendredi, les médias ont été stoppés à 80 km, dans cette partie du pays particulièrement enclavée, apprenons nous dans la foulée.

Depuis le déclenchement de cette grève, de nombreux travailleurs sont interpellés. Quelques-uns ont été relâchés, 4 traduits au tribunal d’Ambam dans le Sud du pays, tandis que 3 autres sont toujours aux arrêts, poursuit le plaignant.

Rappelons que, pour renforcer en énergie, le réseau interconnecté-Sud, et approvisionner le futur complexe industrialo-portuaire de Kribi (région du Sud), le gouvernement camerounais a entrepris de dresser un barrage alimentant une centrale d’environ 200 mégawatts. Coût total de cet investissement, environ 365 milliards Fcfa, dont 286 milliards pour le barrage et la centrale.

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