Promised land

[verié2]

Gus Van Sant est un cinéaste militant, dont les films sont très inégaux. Promised land a le mérite de dénoncer sans compromis les dangers présentés par l'extraction du gaz de schiste et le cynisme des trusts qui veulent exploiter cette manne sans le moindre respect pour la population et l'environnement. On peut dire que c'est un film "gentiment écolo", car il est assez maladroit et peu crédible. Les grands groupes s'y prennent de façon beaucoup plus habiles pour se mettre les gens dans la poche. Ils n'envoient pas des clampins faire du porte à porte et commencent par se gagner des appuis solides dans "l'élite locale". Matt Damon, représentant d'un de ces trusts, s'y prend avec une maladresse assez surprenante.

De plus, le scénario traîne en longueur et donne l'impression que le cinéaste n'a pas su comment faire durer son film 1 H 45, de sorte que, si ça démarre très bien et très fort, ça devient un peu répétitif et ennuyeux à la moitié du film. La chute, que je ne vous révélerai pas, n'est guère crédible. Ajoutons, sur le plan idéologique, un côté passéiste un peu gênant. En substance : "Qu'elle était belle notre Amérique de la campagne avec ses sympathiques paysans avant que les multinationales ne débarquent et démolissent tout". C'est oublier un peu vite que ces bleds du Sud profond sont bourrés de brutes réactionnaires, machistes et racistes. Ici, tout le monde il est beau il est gentil, sauf les émissaires du mangeur de gaz de schiste...

[gérard menvussa]

Les grands groupes s'y prennent de façon beaucoup plus habiles pour se mettre les gens dans la poche. Ils n'envoient pas des clampins faire du porte à porte et commencent par se gagner des appuis solides dans "l'élite locale".

Le role du mec joué par matt damon découle directement des véritables méthodes utilisées par les trusts américains. Il faut savoir que les fermiers américains sont tous dans des situations trés difficiles. Or ce n'est pas "l'élite locale" qui peut y faire grand chose. Ce coté là au contraire est tout a fait réaliste.

Matt Damon, représentant d'un de ces trusts, s'y prend avec une maladresse assez surprenante

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Heureusement que les salariés des trusts ne sont pas des cadors. Et ils n'ont pas forcément en face d'eux un écolo qui apparaisse comme "crédible" aux yeux des fermiers (c'est a dire qui ne fasse pas trop "universitaire")

[verié2]

As-tu vu le film ?

les fermiers américains sont tous dans des situations trés difficiles. Or ce n'est pas "l'élite locale" qui peut y faire grand chose.

L'élite locale ne peut pas les sortir de la merde, mais elle peut les convaincre d'accepter ou de refuser des propositions. Il y a des tas de gens influents dans ces régions : sénateurs, religieux, notables divers. Et une presse locale et régionale.

les salariés des trusts ne sont pas des cadors

Je crois au contraire que toutes ces boîtes ont bien rôdé leurs méthodes et formaté leur personnel. De plus, les envoyés sur place sont en contact permanent avec la boîte, qui les épaule, les oriente etc. Ce qu'on voit très peu dans le film. Ca se passerait au moment de la crise de 29, je ne dis pas...

[gérard menvussa]

As-tu vu le film ?

Oui Et je connais le sujet. Or le film s'appuie sur une réalité "documentaire" : les firmes concernés par l'exploitation des gaz de schistes payent des "employés" pour convaincre les fermiers concernés et possesseurs du droit de forage de les laisser procéder a la fameuse "fracturation hydraulique". Il y a également un épisode des "experts" (SCI vegas) qui montre également cette situation (mais "après" la signature) "Fraked" Je suis a ta disposition si ça t'intéresse

Ca se passerait au moment de la crise de 29, je ne dis pas...

Je crois que tu ne connais pas la situation des fermiers concernés, qui vaut bien celle de ceux ruiné par le "dust bowl" dans "les raisins de la colére"...

Par contre le film n'est pas trop dynamique, on va dire...

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