PS
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Re: PS
nico37 a écrit:
Et pour Filoche, ex-gauchiste, ex donneur de leçons à l'extrême-gauche avant d'aller rejoindre les Weber, les Dray et tous les pourris et renégats du style Désir ou autre Piquet, le PS est un parti SAIN......
Vals- Messages : 2770
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: PS
Pourquoi "Ex" ? Matti, sur ce point, n'a pas changé !ex donneur de leçons à l'extrême-gauche
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: PS
Deux (nouvelles) permanences PS vandalisées à Pau et dans le Cher 29/04
Pour la député-maire PS de Pau, Martine Lignières-Cassou, il s'agissait de tags racistes et de croix gammées. Pour Yann Galut, député du Cher, de sacs de fumier déposés par des opposants au mariage gay.
En quelques heures, on a appris le saccage de deux permanences de députés PS. L'élu du Cher Yann Galut a ainsi retrouvé des sacs de fumier devant son local situé à Saint Amand Montrond, ainsi que des inscriptions injurieuses, faisant référence à son combat pour l'adoption de la loi dite du mariage pour tous.
Le portrait de la député-maire PS de Pau, Martine Lignières-Cassou, devant sa permanence a été lui souillé d'une croix gammée. Et des tags à caractère raciste ont été retrouvés sur la façade du siège de la section du parti socialiste de la ville. L'élue y voit l'action d'opposants au mariage homosexuel.
"La croix gammée sur mon portrait et les inscriptions 'Nazis-dictateurs-fachos' sur la façade du siège du PS sont inscrites en jaune et entourées de taches de peinture de couleur rose", a indiqué Martine Lignières-Cassou à une correspondante de l'AFP, confirmant une information parue dans la presse locale.
Un local déjà objet de dégradations en avril
"Cette similitude de couleurs me fait penser qu'il s'agit du même groupe", a-t-elle ajouté. "J'y vois la signature de groupes extrémistes opposés au mariage pour tous, qui n'acceptent pas que la loi soit passée", a-t-elle estimé.
Martine Lignières-Cassou a déposé plainte lundi pour dégradations auprès du commissariat de police de Pau. Samedi, une dizaine de personnes, selon une source policière, se revendiquant du groupe "Homen", portant des masques blancs et des inscriptions sur leurs torses nus "peuple bâillon, protectkids", avaient manifesté au centre-ville de Pau.
Le local du PS avait déjà connu en avril des dégradations. Une inscription "Vous avez tué Thierry", faisant référence à Javier Lopez Peña dit "Thierry", chef présumé de l'ETA décédé d'un AVC à Paris début avril, avait été peinte sur la façade. Une plainte avait alors été déposée par le PS.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Initiative commune contre l’austérité des ailes ga
Initiative commune contre l’austérité des ailes gauches du PS et du SPD
Par Elsa Freyssenet | 15/05 | 16:05 | mis à jour à 17:31
Les représentants de l’aile gauche du Parti socialiste français et du SPD allemand ont présenté un appel titré «Une autre Europe est possible !» qu’ils espèrent largement diffuser d’ici au sommet européen.
Comme l’ont souligné ses initiateurs, l’appel « vient à point nommé ». Ce mercredi matin, peu après que l’Insee a confirmé l’entrée de la France en récession et quelques heures avant que François Hollande ne planche devant la Commission européenne , les représentants de l’aile gauche du PS ont présenté à la presse un appel contre l’austérité lancé en commun avec les élus les plus ancrés à gauche du SPD allemand. « Nous allons dans le mur, il est fondamental de ne pas poursuivre dans cette voie », a prévenu la sénatrice PS Marie-Noëlle Lienemann, entourée du député Jérôme Guedj et du vice-président de la région Ile-de-France Emmanuel Maurel.
L’appel baptisé « Une autre Europe est possible ! » a été lancé à l’initiative d’élus du SPD qui avait voté contre le Traité européen de discipline budgétaire. « La crise qui touche l’Europe n’est pas venue par surprise. Elle est le fruit d’une politique néolibérale reposant sur la concurrence entre les pays, la foi dans les marchés et sur une industrie financière en grande partie non réglementée. Placer les marchés au-dessus de tout s’avère être une erreur monumentale », est-il écrit dans le texte qui regrette qu’en dépit « de la récession qui s’installe en Europe », « les dirigeants actuels de l’UE entendent durcir encore cette politique d’austérité et de régression sociale ».
L’aile gauche ni isolée ni anti-européenne
Le texte a été signé par cinq députés et quatre autres responsables du SPD, un élu du SPO autrichien ainsi que des parlementaires du petit parti de gauche italien SEL. En France, les tenants de l’aile gauche du PS ont été rejoint par le co-fondateur des économistes atterrés Benjamin Coriat, le porte-parole d’Attac, Thomas Coutrot, et l’économiste Jacques Rigaudiat, membre du PCF.
La troupe n’est pas massive mais l’objectif est qu’elle grossisse via les réseaux altermondialistes d’ici ai sommet européen des 27 et 28 juin. Plus prosaïquement, l’aile gauche du PS entend ainsi prouver qu’elle n'est ni isolée ni anti-européenne. « Ce que nous disons est partagé par d’autres forces en Europe. Il n’y a pas qu’une seule politique possible, ce n’est pas vrai car la politique c’est faire des choix et prendre des risques », a insisté Emmanuel Maurel dans un message implicite à François Hollande.
« Une Europe low-cost »
Histoire d’alerter sur l'enjeu du sommet européen et donc de tenter d’accroître la mobilisation, les intervenants ont contesté toute réorientation de la Commission qui est prête à accorder des délais à la France et à l’Espagne pour réduire leurs déficits. Et de souligner que Bruxelles demande en compensation des réformes structurelles. « Ces réformes ne sont rien d’autre qu’un acte de vandalisme contre notre modèle social », a assuré Emmanuel Maurel. « Au moment même où la Commission est obligée de constater que le retour accéléré à zéro déficit public ne marche pas, elle veut renforcer les dispositions pour aller dans cette direction. c’est une Europe low-cost qu’on est en train de fabriquer », a insisté Benjamin Coriat.
Les uns et les autres alertent contre une initiative de la Commission pour le sommet de juin : « Une sorte de traité de compétitivité visant à donner à la Commission un droit de surveillance préventive sur les politiques des Etats membres qui ont un impact sur la compétitivité ». A savoir le marché du travail et la protection sociale.
Achille- Messages : 2738
Date d'inscription : 24/12/2011
Re: PS
La mort du socialisme
Le monolecte
http://blog.monolecte.fr/post/2013/09/20/La-mort-du-socialisme
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: PS
Lu dans le Canard Enchaîné :
Commentaire de Valls à propos de l'avenir du premier secrétaire du PS :
"Faut-il remplacer Harlem au plus vite (comme certains camarades hollandais le réclament) ? C'est fragile en ce moment, le PS. Si vous faites voter les militants vous risquez de vous retrouver à la tête du partie avec Emmanuel Maurel (eprésentant de l'aile gauche du PS)."
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Le PS et « l’affaire Leonarda »
Le PS et « l’affaire Leonarda » : du cynisme au pathétique
Philippe Alcoy
Source: http://www.ccr4.org/Le-PS-et-l-affaire-Leonarda-du-cynisme-au-pathetique
« Je n’irai pas seule en France, je n’abandonnerai pas ma famille (…) Je ne suis pas la seule à devoir aller à l’école, il y a aussi mes frères et mes sœurs ». Voilà comment répondait Leonarda Dibrani, collégienne Rrom de 15 ans expulsée de la France vers le Kosovo le 9 octobre dernier, aux déclarations cyniques de François Hollande lui proposant de rentrer en France pour poursuivre ses études… mais sans sa famille !
Avec cette proposition Hollande tranche clairement en faveur de Manuel Valls, la figure réactionnaire la plus emblématique de son gouvernement. Cela s’explique par le poids de Valls dans l’opinion publique (notamment des sympathisants de droite). Il ne faudrait pas oublier que la popularité de Hollande est historiquement faible pour un président (23%), donc le maintien de son ministre de l’Intérieur est fondamental. Mais Hollande prend cette position en essayant de donner quelques gages à l’électorat de gauche qui sont aussi ridicules que provocateurs. C’est en ce sens qu’il est critiqué à gauche comme à droite, sans arriver à mettre un terme à l’affaire.
Hollande rate son « coup » pour calmer la situation
Alors que le gouvernement PS pensait qu’en proposant le retour de Leonarda toute seule il avait trouvé une « synthèse » entre « fermeté et humanisme », son coup s’avère complètement raté. En effet, il ne satisfait personne. Il s’en prend plein la figure aussi bien des secteurs réactionnaires et xénophobes allant du FN jusqu’aux centristes de l’UDI de Jean-Louis Borloo, que des partis à sa gauche, y compris certains de ses adhérents. Cela est d’autant plus grave pour lui que c’est Hollande lui-même qui a décidé de s’exposer dans cette affaire, arrivant même à une situation « surréaliste » où, comme affirme un responsable du PS, « le président de la cinquième puissance du monde est interpellé depuis Mitrovica par une gamine de 15 ans... » [1] . En effet, ce sur quoi le gouvernement ne comptait sûrement pas c’est la détermination de Leonarda elle-même qui, encouragée par les démonstrations de soutien des lycéens et lycéennes en France, a tenu tête au président et exigé le rapatriement de toute sa famille.
En même temps, à droite on se bousculait pour lancer des déclarations réactionnaires contre le retour de Leonarda et de sa famille. Mais c’est Marine Le Pen, la présidente du FN, qui a exprimé de la façon la plus directe et conséquente la politique xénophobe et raciste de l’Etat français. Pour celle-ci Hollande a « appuyé sur le bouton de l’aspirateur à clandestins » en montrant une image faible de la figure présidentielle et a exigé de mettre fin à la « scolarisation obligatoire des enfants clandestins, dont on voit bien que l’on se sert aujourd’hui pour éviter l’expulsion des parents » ainsi que « la suppression dans la loi de la possibilité de régulariser un clandestin : toute personne qui vient ou se maintient d’une manière illégitime sur le territoire national ne doit même pas pouvoir envisager d’être régularisée » [2].
La jeunesse dans la rue, Hollande inquiète
Qu’ils soient de droite ou de gauche, tous les gouvernements craignent que la jeunesse descende dans la rue. Leur peur est trop grande de voir un mouvement explosif de la jeunesse, très difficilement contrôlable, qui entraine derrière lui d’autres secteurs populaires, notamment du mouvement ouvrier. Cela est d’autant plus vrai aujourd’hui que nous connaissons un gouvernement PS très à droite et que le mécontentement parmi les masses est très important, même si pour l’instant les bureaucraties syndicales et les partis réformistes l’ont empêché de s’exprimer dans les rues. [3]
Le contexte politique, social et économique international a aussi un poids. On a vu en effet dans différents pays la jeunesse jouer un rôle central dans les mobilisations contre les politiques antipopulaires des gouvernements à travers le monde. C’est évidemment cela que Hollande craint. Les médias contribuent à leur façon à empêcher cette perspective. Ce n’est pas un hasard si tous essayent de délégitimer l’action des lycéens en mettant en avant leur soi-disant volonté de manifester pour « sécher les cours » ou leur supposée prédisposition à être « manipulés » par des partis d’extrême-gauche.
Pour l’instant, le gouvernement compte sur les vacances de la Toussaint pour faire baisser le niveau de mobilisation et que la « bombe » se « désamorce naturellement ». Mais il n’est pas exclu que le mouvement reprenne à la rentrée, comme certaines tentatives d’organisation entre des jeunes de différents lycées sembleraient l’indiquer. Une réunion a en effet rassemblé ce lundi 21 octobre des élèves de 37 lycées parisiens qui devraient se joindre à la manifestation étudiante de ce jeudi 24. La FIDL appelle même à une manifestation lycéenne le 5 novembre.
Suivre l’exemple du mouvement lycéen !
Les expulsions de Leonarda et Khatchik et les mobilisations qu’elles ont déclenchées ouvrent la crise la plus importante du gouvernement depuis son élection, plus importante encore que Florange ou l’affaire Cahuzac, puisqu’elle touche au cœur du gouvernement. Celle-ci, en plus de toucher à l’autorité de la figure présidentielle, provoque des frictions de plus en plus fortes entre Ayrault et Valls. En même temps, l’affaire Leonarda a créé une forte contradiction entre le gouvernement et le PS, son secrétaire général Harlem Désir, un personnage généralement suiviste, se prononçant même pour le retour de Leonarda avec ses frères et sa mère.
Quelques jours ont suffit pour qu’un mouvement explosif de la jeunesse porte un coup à un gouvernement très impopulaire, forçant le président lui-même à s’exposer. Regrettablement, ni l’adoption de l’ANI, ni celle de la réforme des retraites n’ont frappé le PS de cette façon. Les directions syndicales, qui démobilisent consciemment et tentent de démoraliser les travailleurs, en portent la lourde responsabilité.
Les difficultés de Hollande à trouver une « synthèse » dans cette affaire, montrent que sa méthode du « consensus » et de la « concertation avec les partenaires sociaux », si efficace pour maintenir la « paix sociale » jusqu’à présent, commence à rencontrer des limites. Les premiers signes d’exaspération de la part d’un électorat traditionnellement de gauche tel que les étudiants, tout comme la situation d’indignation que traverse la Bretagne (où Hollande avait fait un bon score -56%- lors des présidentielles), dans le cadre d’un plan social chez PSA et d’une crise de la filière agroalimentaire, ouvrent des brèches pour le développement d’un grand mouvement de masses contre la politique antipopulaire et réactionnaire du gouvernement. S’il est vrai qu’il existe un secteur de la population en France, plus visible actuellement, chauvin et xénophobe penchant pour le FN, auquel l’UMP et le PS s’adaptent de plus en plus, il est vrai aussi qu’il existe un autre secteur ouvrier et populaire qui n’a pas dit son dernier mot !
23/10/2013
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[1] Le Monde, « Affaire Leonarda : face à l’incendie politique, Hollande a tenté l’issue de secours », 21/10/2013.
[2] Le Monde, « Hollande a mis en marche "l’aspirateur à clandestins", selon Marine Le Pen », 21/10/2013.
[3] Voir : Guillaume Loic « Assez de conciliation avec ce gouvernement anti-ouvrier et anti-populaire ! »
Philippe Alcoy
Source: http://www.ccr4.org/Le-PS-et-l-affaire-Leonarda-du-cynisme-au-pathetique
« Je n’irai pas seule en France, je n’abandonnerai pas ma famille (…) Je ne suis pas la seule à devoir aller à l’école, il y a aussi mes frères et mes sœurs ». Voilà comment répondait Leonarda Dibrani, collégienne Rrom de 15 ans expulsée de la France vers le Kosovo le 9 octobre dernier, aux déclarations cyniques de François Hollande lui proposant de rentrer en France pour poursuivre ses études… mais sans sa famille !
Avec cette proposition Hollande tranche clairement en faveur de Manuel Valls, la figure réactionnaire la plus emblématique de son gouvernement. Cela s’explique par le poids de Valls dans l’opinion publique (notamment des sympathisants de droite). Il ne faudrait pas oublier que la popularité de Hollande est historiquement faible pour un président (23%), donc le maintien de son ministre de l’Intérieur est fondamental. Mais Hollande prend cette position en essayant de donner quelques gages à l’électorat de gauche qui sont aussi ridicules que provocateurs. C’est en ce sens qu’il est critiqué à gauche comme à droite, sans arriver à mettre un terme à l’affaire.
Hollande rate son « coup » pour calmer la situation
Alors que le gouvernement PS pensait qu’en proposant le retour de Leonarda toute seule il avait trouvé une « synthèse » entre « fermeté et humanisme », son coup s’avère complètement raté. En effet, il ne satisfait personne. Il s’en prend plein la figure aussi bien des secteurs réactionnaires et xénophobes allant du FN jusqu’aux centristes de l’UDI de Jean-Louis Borloo, que des partis à sa gauche, y compris certains de ses adhérents. Cela est d’autant plus grave pour lui que c’est Hollande lui-même qui a décidé de s’exposer dans cette affaire, arrivant même à une situation « surréaliste » où, comme affirme un responsable du PS, « le président de la cinquième puissance du monde est interpellé depuis Mitrovica par une gamine de 15 ans... » [1] . En effet, ce sur quoi le gouvernement ne comptait sûrement pas c’est la détermination de Leonarda elle-même qui, encouragée par les démonstrations de soutien des lycéens et lycéennes en France, a tenu tête au président et exigé le rapatriement de toute sa famille.
En même temps, à droite on se bousculait pour lancer des déclarations réactionnaires contre le retour de Leonarda et de sa famille. Mais c’est Marine Le Pen, la présidente du FN, qui a exprimé de la façon la plus directe et conséquente la politique xénophobe et raciste de l’Etat français. Pour celle-ci Hollande a « appuyé sur le bouton de l’aspirateur à clandestins » en montrant une image faible de la figure présidentielle et a exigé de mettre fin à la « scolarisation obligatoire des enfants clandestins, dont on voit bien que l’on se sert aujourd’hui pour éviter l’expulsion des parents » ainsi que « la suppression dans la loi de la possibilité de régulariser un clandestin : toute personne qui vient ou se maintient d’une manière illégitime sur le territoire national ne doit même pas pouvoir envisager d’être régularisée » [2].
La jeunesse dans la rue, Hollande inquiète
Qu’ils soient de droite ou de gauche, tous les gouvernements craignent que la jeunesse descende dans la rue. Leur peur est trop grande de voir un mouvement explosif de la jeunesse, très difficilement contrôlable, qui entraine derrière lui d’autres secteurs populaires, notamment du mouvement ouvrier. Cela est d’autant plus vrai aujourd’hui que nous connaissons un gouvernement PS très à droite et que le mécontentement parmi les masses est très important, même si pour l’instant les bureaucraties syndicales et les partis réformistes l’ont empêché de s’exprimer dans les rues. [3]
Le contexte politique, social et économique international a aussi un poids. On a vu en effet dans différents pays la jeunesse jouer un rôle central dans les mobilisations contre les politiques antipopulaires des gouvernements à travers le monde. C’est évidemment cela que Hollande craint. Les médias contribuent à leur façon à empêcher cette perspective. Ce n’est pas un hasard si tous essayent de délégitimer l’action des lycéens en mettant en avant leur soi-disant volonté de manifester pour « sécher les cours » ou leur supposée prédisposition à être « manipulés » par des partis d’extrême-gauche.
Pour l’instant, le gouvernement compte sur les vacances de la Toussaint pour faire baisser le niveau de mobilisation et que la « bombe » se « désamorce naturellement ». Mais il n’est pas exclu que le mouvement reprenne à la rentrée, comme certaines tentatives d’organisation entre des jeunes de différents lycées sembleraient l’indiquer. Une réunion a en effet rassemblé ce lundi 21 octobre des élèves de 37 lycées parisiens qui devraient se joindre à la manifestation étudiante de ce jeudi 24. La FIDL appelle même à une manifestation lycéenne le 5 novembre.
Suivre l’exemple du mouvement lycéen !
Les expulsions de Leonarda et Khatchik et les mobilisations qu’elles ont déclenchées ouvrent la crise la plus importante du gouvernement depuis son élection, plus importante encore que Florange ou l’affaire Cahuzac, puisqu’elle touche au cœur du gouvernement. Celle-ci, en plus de toucher à l’autorité de la figure présidentielle, provoque des frictions de plus en plus fortes entre Ayrault et Valls. En même temps, l’affaire Leonarda a créé une forte contradiction entre le gouvernement et le PS, son secrétaire général Harlem Désir, un personnage généralement suiviste, se prononçant même pour le retour de Leonarda avec ses frères et sa mère.
Quelques jours ont suffit pour qu’un mouvement explosif de la jeunesse porte un coup à un gouvernement très impopulaire, forçant le président lui-même à s’exposer. Regrettablement, ni l’adoption de l’ANI, ni celle de la réforme des retraites n’ont frappé le PS de cette façon. Les directions syndicales, qui démobilisent consciemment et tentent de démoraliser les travailleurs, en portent la lourde responsabilité.
Les difficultés de Hollande à trouver une « synthèse » dans cette affaire, montrent que sa méthode du « consensus » et de la « concertation avec les partenaires sociaux », si efficace pour maintenir la « paix sociale » jusqu’à présent, commence à rencontrer des limites. Les premiers signes d’exaspération de la part d’un électorat traditionnellement de gauche tel que les étudiants, tout comme la situation d’indignation que traverse la Bretagne (où Hollande avait fait un bon score -56%- lors des présidentielles), dans le cadre d’un plan social chez PSA et d’une crise de la filière agroalimentaire, ouvrent des brèches pour le développement d’un grand mouvement de masses contre la politique antipopulaire et réactionnaire du gouvernement. S’il est vrai qu’il existe un secteur de la population en France, plus visible actuellement, chauvin et xénophobe penchant pour le FN, auquel l’UMP et le PS s’adaptent de plus en plus, il est vrai aussi qu’il existe un autre secteur ouvrier et populaire qui n’a pas dit son dernier mot !
23/10/2013
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[1] Le Monde, « Affaire Leonarda : face à l’incendie politique, Hollande a tenté l’issue de secours », 21/10/2013.
[2] Le Monde, « Hollande a mis en marche "l’aspirateur à clandestins", selon Marine Le Pen », 21/10/2013.
[3] Voir : Guillaume Loic « Assez de conciliation avec ce gouvernement anti-ouvrier et anti-populaire ! »
CCR- Messages : 168
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