journées d'action........UNION POUR LE COMMUNISME

[luga]

Peut-on réellement considérer que deux journées d’actions aussi éloignées dans le temps vont nous permettre de faire reculer le gouvernement sur la transposition dans la loi de l’accord sur l’emploi ? La leçon des derniers grands mouvements, que nous avons perdus, devrait nous pousser à penser le contraire. En 2010, lors de la lutte contre la réforme des retraites, malgré plusieurs mois de mobilisation et des grèves dures dans des secteurs traditionnellement peu combatifs (comme les raffineries), la statégie des directions syndicales nous a conduit droit dans le mur. Pourquoi une tactique de convergence générale des luttes n’est-elle pas adoptée alors que partout, dans le public comme le privé (PSA, Goodyear, la santé, l’éducation), nous subissons des attaques sans précédents ? Une partie de la réponse se trouve dans la grande capacité de la bourgeoisie à nous diviser: français contre immigrés, hommes contre femmes, public contre privé, précaires contre fonctionnaires…

Toutefois, ces divisions n’expliquent pas tout : elles sont surmontables dans la lutte, mais rien n’est pour le moment fait pour qu’elles soient effectivement surmontées. La gauche gouvernementale, qui adopte ouvertement une politique au service des riches, et accompagne la crise du capitalisme en renforçant l’austérité, a sans aucun doute dérouté une large frange de son électorat, traditionnellement proche des syndicats, des autres partis « de gauche » ou « communistes » et du milieu associatif.

Au-delà de leur impuissance tactique, l’impasse que représentent ces courants réside dans leur incapacité à proposer véritablement un autre modèle de société, basé non plus sur les profits de quelques-uns, mais sur les besoins de tous. Plutôt que de s’affronter au capitalisme, ils se contentent de dénoncer à la marge certains de ses effets et dispositifs. En ne posant pas la question du renversement de ce système injuste au service d’une minorité, ils se condamnent eux-même à propager des rêves pieux, des utopies désincarnées, qui sont autant d’illusions mortelles pour notre classe. Pour répondre aux enjeux actuels nous défendrons dans les combats de demain la nécessité d’une table rase et non d’un simple »coup de balai » prodigué à un système à bout de souffle. Et pour y parvenir, dans les luttes à venir comme dans toutes les grandes questions sociales, économiques, écologiques qui se posent actuellement (logement pour tous, gestion de l’energie, répartition des richesses…) nous ne devrons compter que sur nos propres forces

[Roseau]

C'est l'évidence !

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