Homosexualité et adoption.

[jacquouille]

Je viens de participer a une discussion,autour d'un pot sur ce sujet,et je me suis appercu qu'il y avait plusieurs niveaux de questions.Il y avait deux personnes hostiles a la reconnaissance de ce droit pour les homos,mais il n'étaient pas tres virulent et je ne reviendrai pas la dessus.De longs débats ont déja eu lieu sur le précédent FMR a ce propos,et je pense que nous sommes tous d'accord pour dire que les homos(gays ou lesbiennes)peuvent élever des enfants au meme titre que les hétéros.

Non la discussion a portée sur:"faut il une loi autorisant l'adoption par les homos".J'ai été surpris,par la virulence de certains en faveur de cette loi,et de la faiblesse de leurs arguements,qui ne reposaient que sur le fait que des textes actuellement seraient restrictifs,qu'ils permetraient a des"responsables"dans les services concernés de décider que certains ne sont pas éligibles a l'adoption en raison de leurs orientations sexuelles.A l'issue de cette discussion,je suis persuadé que:

1)Il ne faut pas d'une loi qui sous couvert d'etre favorable formerait un ghetto,et favoriserait des attittudes restrictives dans d'autres domaines.

2)Il faut se mobiliser pour l'abolition des textes scélérats homophobes,qui privent une catégorie de citoyens de leurs droits.

3)Peut etre se mobiliser pour la"refonte"globale d'une loi,prenant en compte en 1er lieu l'intéret des enfants,et ensuite,fixer des principes,et des priorités,sans discriminations.

[sylvestre]

Il y a un aspect technique à ce débat : dans quelle mesure sont-ce les lois qui déterminent aujourd'hui la possibilité pour telles ou telles d'adopter ? Est-ce qu'il ne s'agit pas plutôt de pratiques des différents organismes ?
On peut en tous cas constater qu'il faut faire montre d'une conformité substantielle à un certain idéal de "bonne conduite" pour pouvoir adopter.

Sinon, je ne vois pas du tout en quoi une loi formulant explicitement l'illégalité d'une discrimination en raison de l'orientation sexuelle serait suseptible de "créer un ghetto" !

[jacquouille]

"Sinon, je ne vois pas du tout en quoi une loi formulant explicitement l'illégalité d'une discrimination en raison de l'orientation sexuelle serait suseptible de "créer un ghetto" !"

L'expression est peut etre mal choisi,ce que je voulais dire,c'est qu'une loi faisant référence,explicitement aux homosexuel(le)s,pour définir"leurs droits"en fait une catégorie a part,a qui l'on pourrait certe autoriser certaines choses,mais aussi leur en interdire.

Il faut "dépoussierer"les textes actuels de toutes restrictions qu'elles soient formulées clairement ou ambigues,et lister les interdictions a l'adoption nécessaires,condamné pour pédophilie,pour violence dites"conjugales...etc...Il y a des textes de loi qui interdisent les discriminations par rapport au sexe,a l'appartenance éthnique,aux orientations sexuelles etc...cela est grandement suffisant et englobe tous les aspects de la vie en société,pas la peine d'en remettre une louche a chaque foi.

[Invité]

Les même droit au couple homo que les couple hétéros me semble raisonnable.

[Meichler]

Émission intéressante sur le sujet sur France culture («Contre-expertise» le 25 août 2010) :

http://www.franceculture.com/emission-contre-expertise-mariage-homosexuel-et-homoparentalite-les-noces-rebelles-2010-08-25.html

[Invité]

Si la question de l'égalité des droits légaux dans tous les domaines est importante, je pense que ce qui pèse le plus sur le quotidien des lesbiennes et des gays, ce sont le conditionnement hétérosexiste, l'ostracisme et la haine dont est imprégnée la société.

Au-delà des revendications démocratiques (droit à la parentalité, accès aux droits sociaux réservés jusqu'à présent aux unions hétérosexuelles, etc.), je pense que les révolutionnaires doivent sérieusement se poser la question de comment faire reculer les préjugés homophobes dans notre camp social. L'homophobie, comme le racisme, est un obstacle à l'unité des travailleurs : vouloir reforger une conscience de classe, cela implique aussi de comprendre les origines socio-économiques de l'oppression des homosexuel-le-s, et d'intégrer cette question de la façon la plus compréhensible possible à la propagande générale en direction de tous les travailleurs, hétéros ou LGBT. De même, les révolutionnaires devraient profiter de chacune des rares manifestations contre l'homophobie pour diffuser auprès des LGBT une analyse matérialiste de leur oppression, en la plaçant parmi les enjeux de la lutte du prolétariat pour la libération de l'humanité entière.

Sur la question du mariage : défendre l'égalité des droits ne doit pas empêcher les révolutionnaires de rappeler qu'ils sont pour l'égalité de tous les couples sur la base de l'union libre, qu'ils militent pour une société socialiste où les relations affectives ne seront plus corsetées par des nécessités économiques et des rapports de dépendance, où la famille nucléaire ne sera plus considérée comme le cadre obligé de l'épanouissement des individus et de leur progéniture.