Société de consommation
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Société de consommation
États-Unis : des Nike créent une émeute
On savait le génie de la publicité pour créer l'envie. Mais peut-être pas à ce point là...
Quel symbole. Quand au Moyen-Orient, on se bat pour la démocratie, aux Etats Unis on fait de même pour une paire de chaussures Nike. Le lancement de la vente des "Air Jordan 11 Retro Concords" ce 24 décembre a provoqué des mouvements de foules inattendus, qui se sont soldés par des bagarres, des gaz lacrymogènes policiers, et des blessés hospitalisés.
Le service marketing de Nike en mériterait presque une médaille. Être parvenu à créer autant d'engouement pour une paire de chaussure qui au départ n'avait franchement rien d'exceptionnel... Impressionnant !
Des milliers de personnes s'étaient ainsi précipitées devant les magasins, ouverts exceptionnellement en pleine nuit. Certains n'ont pas hésité à forcer eux-mêmes leurs portes, quand d'autres se battaient dans les files d'attente pour qui passerait en premier, les exemplaires étant malheureusement limités. La tyrannie de la marque n'avait jamais été aussi cruelle. L'ONU va-t-elle enfin se décider à attaquer Nike ?
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Société de consommation
Il y a eu le même genre de phénomène pour la course aux "cadeaux de fêtes de fin d'années" aux Usa l'année dernière (ou alors c'était des soldes ?), et ça c'était terminé par des morts par piétinement dans l'indifférence générale...
BV72 ki préfère Addidas de toutes façons car il les trouve bien plus confortables...
BV72 ki préfère Addidas de toutes façons car il les trouve bien plus confortables...
BouffonVert72- Messages : 1748
Date d'inscription : 10/07/2010
Age : 52
Localisation : sur mon réformiste planeur
Le mythe de la souveraineté du consommateur
http://alencontre.org/societe/le-mythe-de-la-souverainete-du-consommateur.html
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Le gouvernement protège l'obsolescence programmée
http://www.reporterre.net/spip.php?article4684
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
La société de consommation est une ordure !
« Au moyen de la télévision, le centre s’est assimilé tout le pays, qui était historiquement très différencié et très riche en cultures originales. Une grande œuvre de normalisation parfaitement authentique et réelle est commencée et comme je le disais, elle a imposé ses modèles : des modèles voulus par la nouvelle classe industrielle, qui ne se contente plus d’un « homme qui consomme » mais qui prétend par surcroît que d’autres idéologies que celle de la consommation sont inadmissibles. C’est un hédonisme néo-laïque, aveuglément oublieux de toute valeur humaniste et aveuglément étranger aux sciences humaines ». Ainsi s’exprimait Pier Paolo Pasolini dans un texte paru le 9 décembre 1973 dans la quotidien italien Corriere della Sera sous le titre original « sfida ai dirigenti della televisione » (défi aux dirigeants de la télévision).
Le boom économique et la généralisation de la télévision dans la diffusion des informations, de la publicité et des idées ont permis la transformation du prolétariat et des masses en petite bourgeoisie parce que, toujours selon Pasolini, cette dernière peut se permettre, à la différence du prolétariat, quelques menus extras une foi les dépenses vitales assurées. En clair, elle peut rêver de consommer.
Mais cet acte qui pousse à dépenser son argent, à acheter, à être complice et partisan de l’idéologie dominante de la consommation, est-ce un acte libre ?
Absolument pas ! Le concept selon lequel individu n’achète pas pour ses besoins réels, mais pour des besoins « provoqués », est d’ailleurs une des notions de base du marketing. La critique de la consommation de la part des plus grands sociologues en est d’ailleurs issue. Avec un peu de recul, il est aujourd’hui possible et sans risque d’être critiqué d’affirmer que l’augmentation de la consommation a favorisé le repli sur la sphère privée au détriment de tout engagement public. De ce point de vue, la société de consommation a rendu les personnes culturellement et politiquement passives.
Le temps des idéologies paraît dans ce contexte dépassé. Force est de constater que la période dans laquelle nous vivons est dominée par la consommation, et que cette dernière ne permet ni n’autorise la présence de concurrence à ses côtés. Elle a pour elle la force d’être infiniment plus subtile que toutes les idéologies qui ont jusqu’à présent gouverné le monde.
Très peu se rendent compte que nous vivons aujourd’hui entièrement sous sa coupe. Pis, nous sommes placés entre le marteau que représente la société de consommation et l’enclume que constituent les politiques actuelles. La critique, l’opposition, le débat comptent dans ce contexte pour du beurre. Parce que le marteau et l’enclume plaident tous les deux la cause du macro-consumérisme et du néo-libéralisme.
Cette puissante aliénation nous a désormais rendus totalement amorphes. Elle a fait de nous des automates qui travaillent, vivent et consomment silencieusement. Des automates qui cherchent à exister en imitant des modèles qui, désormais privés de toute personnalité, consomment pour être intégrés eux-mêmes dans la société par d’autres automates. Aucun fascisme n’est parvenu à un tel résultat.
Le fascisme proposait un modèle, réactionnaire et monumental, mais qui restait lettre morte. Les différentes cultures particulières (paysannes, sous-prolétariennes, ouvrières) continuaient imperceptiblement à s’identifier à leurs modèles, car la répression se limitait à obtenir leur adhésion en paroles.
Pasolini estimait que « le fascisme n’a même pas été capable d’égratigner l’âme du peuple italien tandis que le nouveau fascisme, grâce aux moyens de communication et d’information (surtout, justement, la télévision), l’a non seulement égratignée mais encore lacérée, violée, souillée à jamais… ».
De nos jours, l’adhésion au modèle imposé par la pensée dominante est totale et inconditionnée. On renie les véritables modèles culturels. On peut affirmer que « la tolérance » de l’esprit hédoniste est la pire des répressions de toute l’histoire humaine. La société de consommation est une ordure !
Le boom économique et la généralisation de la télévision dans la diffusion des informations, de la publicité et des idées ont permis la transformation du prolétariat et des masses en petite bourgeoisie parce que, toujours selon Pasolini, cette dernière peut se permettre, à la différence du prolétariat, quelques menus extras une foi les dépenses vitales assurées. En clair, elle peut rêver de consommer.
Mais cet acte qui pousse à dépenser son argent, à acheter, à être complice et partisan de l’idéologie dominante de la consommation, est-ce un acte libre ?
Absolument pas ! Le concept selon lequel individu n’achète pas pour ses besoins réels, mais pour des besoins « provoqués », est d’ailleurs une des notions de base du marketing. La critique de la consommation de la part des plus grands sociologues en est d’ailleurs issue. Avec un peu de recul, il est aujourd’hui possible et sans risque d’être critiqué d’affirmer que l’augmentation de la consommation a favorisé le repli sur la sphère privée au détriment de tout engagement public. De ce point de vue, la société de consommation a rendu les personnes culturellement et politiquement passives.
Le temps des idéologies paraît dans ce contexte dépassé. Force est de constater que la période dans laquelle nous vivons est dominée par la consommation, et que cette dernière ne permet ni n’autorise la présence de concurrence à ses côtés. Elle a pour elle la force d’être infiniment plus subtile que toutes les idéologies qui ont jusqu’à présent gouverné le monde.
Très peu se rendent compte que nous vivons aujourd’hui entièrement sous sa coupe. Pis, nous sommes placés entre le marteau que représente la société de consommation et l’enclume que constituent les politiques actuelles. La critique, l’opposition, le débat comptent dans ce contexte pour du beurre. Parce que le marteau et l’enclume plaident tous les deux la cause du macro-consumérisme et du néo-libéralisme.
Cette puissante aliénation nous a désormais rendus totalement amorphes. Elle a fait de nous des automates qui travaillent, vivent et consomment silencieusement. Des automates qui cherchent à exister en imitant des modèles qui, désormais privés de toute personnalité, consomment pour être intégrés eux-mêmes dans la société par d’autres automates. Aucun fascisme n’est parvenu à un tel résultat.
Le fascisme proposait un modèle, réactionnaire et monumental, mais qui restait lettre morte. Les différentes cultures particulières (paysannes, sous-prolétariennes, ouvrières) continuaient imperceptiblement à s’identifier à leurs modèles, car la répression se limitait à obtenir leur adhésion en paroles.
Pasolini estimait que « le fascisme n’a même pas été capable d’égratigner l’âme du peuple italien tandis que le nouveau fascisme, grâce aux moyens de communication et d’information (surtout, justement, la télévision), l’a non seulement égratignée mais encore lacérée, violée, souillée à jamais… ».
De nos jours, l’adhésion au modèle imposé par la pensée dominante est totale et inconditionnée. On renie les véritables modèles culturels. On peut affirmer que « la tolérance » de l’esprit hédoniste est la pire des répressions de toute l’histoire humaine. La société de consommation est une ordure !
Capitaine Martin
http://www.resistance-politique.fr/article-la-societe-de-consommation-est-une-ordure-123637289.html
Re: Société de consommation
"Le champ couvert de morts..." Les bagnoles invendues
http://www.zerohedge.com/news/2014-05-16/where-worlds-unsold-cars-go-die …
http://www.zerohedge.com/news/2014-05-16/where-worlds-unsold-cars-go-die …
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Société de consommation
Dans l’atelier chinois du Père Noël
Le toujours intéressant journal britannique « The Guardian » propose cette semaine une enquête dans le « village de Noel », Yiwou en Chine (plus d'1 million d'habitants) où il n'y a ni neige ni lutins, juste 600 usines qui produisent 60 % des décorations du monde.
La suite: http://www.solidarite-internationale-pcf.fr/article-dans-l-atelier-chinois-du-pere-noel-enquete-dans-la-ville-aux-600-usines-qui-produit-la-majorite-d-125268624.html
Le toujours intéressant journal britannique « The Guardian » propose cette semaine une enquête dans le « village de Noel », Yiwou en Chine (plus d'1 million d'habitants) où il n'y a ni neige ni lutins, juste 600 usines qui produisent 60 % des décorations du monde.
La suite: http://www.solidarite-internationale-pcf.fr/article-dans-l-atelier-chinois-du-pere-noel-enquete-dans-la-ville-aux-600-usines-qui-produit-la-majorite-d-125268624.html
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
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