Philippe Poutou
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Re: Philippe Poutou
Marco Pagot a écrit:Duzgun a écrit:Pourquoi si peu? Le prolétariat en France, on est quand-même bien plus nombreux que ça!gérard menvussa a écrit:Bon, un prolo de convaincu (et c'est une bonne nouvelle !) Plus que 7.499.999 à convaincre....
Sinon, je pense que la réflexion de nelum est juste. Et j'espère qu'il y aura effectivement une vraie dynamique "de classe" autour de la candidature Poutou.
Bon, _a veut pas forcément dire grand chose, mais au meeting fralib mardi le seul intervenant (a part celui du pcf off course) qu'un copain jc pro dang tran (intérimaire) a applaudi, c'est Poutou...
Chez moi les JC sont pro Dang Tran, du coup je commence à les traquer à coups de: "le fdG a été créé pour niquer le npa et pour noyer le pcf dans un truc pourri à la Izquierda Unida. Vous vous voulez que vive le pcf, tout ca tout ca, donc vous voulez vous débarasser du FdG. Pour s'en débarasser, il faut prouver qu'électoralement, ça marche pas. Et quelle meilleure preuve de l'inefficacité du FdG que le cas ou Philippe Poutou et le NPA dépassent Mélenchon"... Bon pour l'instant, ils sont pas convaincus... (mais bon s'ils voulaient vraiment détruire le FdG et reconstruire un PCF de classe, ils devraient, au vu de ce que j'ai dit, voter voire même faire la campagne Poutou.... Mais ils sont pas convaincus du tout...
Ca me surprend aussi.
Avec une si fine utilisation d'arguments aussi profondément politiques, je vois pas où ça pourrait bien dérailler...
Invité- Invité
Re: Philippe Poutou
Je sens une pointe d'ironie sous jacente sous ton fin sourire...
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
meetings Poutou 2012
Malgré les difficultés, la campagne se lance et avec elle les meetings commencent à se tenir; vous pouvez retrouver toutes les dates sur le site de campagne http://www.poutou2012.org/-En-campagne-. Après le 1er meeting à Bordeaux la semaine dernière (environ 250 personnes), celui de Tolbiac mercredi (pas eu d'infos) et de Toulouse le Mirail ce jeudi (100-150 personnes) et Annecy ce soir, sont notamment prévus:
- Nanterre le 27 octobre
- Angoulème le 23 novembre
- St-Denis le 24 novembre
- Bayonne le 25 novembre
-Le Havre le 3 décembre
- Nanterre le 27 octobre
- Angoulème le 23 novembre
- St-Denis le 24 novembre
- Bayonne le 25 novembre
-Le Havre le 3 décembre
chejuanito- Messages : 566
Date d'inscription : 08/07/2010
Re: Philippe Poutou
sur le "post" :
Pourquoi j'irai voter pour le Nouveau Parti Anticapitaliste
14/10/2011 à 19h06 - mis à jour le 16/10/2011 à 08h05 | 6210 vues | 150 réactions
Philippe Poutou, candidat du NPA
Philippe Poutou, candidat du NPA | MAXPPP
Dans le paysage politique français actuel, nombreux sont les Français à ne trouver aucun candidat les représentant réellement. Entre les conservateurs déçus par l'UMP, les gauchistes lassés par les évolutions libérales du parti socialiste ou ceux qui ne se reconnaissent tout simplement pas dans une tendance politique particulière, les Français en âge de voter seront nombreux à bouder les urnes.
Mais que penser de la tendance abstentionniste qui sera sûrement la grande gagnante de ces élections présidentielles et surtout quelles alternatives lui opposer ?
Un abstentionnisme militant ?
L'idée de ne pas aller voter a chez beaucoup fait son chemin. Les indignés Espagnols ou Grecques prônent le combat de la rue plutôt que le combat des urnes, en défendant que rien de plus qu'une alternance gauche/droite ne peut ressortir des élections.
Ce problème d'abstentionnisme est donc aussi lié au problème de la tendance bipartiste ; une fois déçu par l'UMP et le PS, on ne voit pas qui pourrait faire changer les choses.
En effet, même si le Front National connaît une relative évolution, combien négligent totalement les autres partis politiques ? L'UMP ? Trop libéraux. Le PS ? Trop bobo. Et les autres ? Trop extrémistes.
Ce mythe de l'extrémisme tient à la position des partis politiques français sur le spectre politique. Non, extrême gauche ne signifie pas extrémisme ou comportement totalitaire, mais plutôt radicalisme politique.
Le radicalisme, et pourquoi pas ?
La solution à la dégradation du niveau de vie des Français pourrait passer par ce radicalisme politique. Les sociaux-libéraux sont et seront éternellement coincé entre leurs envies de justice sociale et leurs envies d'aider leurs amis les plus riches.
Bien plus, les Français n'ont-ils pas enfin besoin de quelqu'un qui vit la réalité de la précarité ? La conception élitiste du pouvoir politique a depuis toujours dominé, il serait temps de la remettre en cause.
L'ENA n'a jamais appris à quiconque ce que c'était de vivre à quatre dans une maison de huit mètres carrés, ce que c'était de se faire limoger à cinquante ans sans pouvoir assurer un avenir digne à ses enfants.
Les Sciences politiques apprennent à communiquer plutôt qu'à agir. Alors bien sûr, vivre la précarité ne suffit pas pour la combattre efficacement, mais cela assure nécessairement un niveau d'implication bien supérieur.
Le champ politique ressemble aujourd'hui à s'y méprendre à une émission de télé-réalité : ce sont les plus présentables, les plus charismatiques qui gagnent et les idées politiques sont mises au second plan. Si bien que ces idées sont entièrement puisés dans les think-thank comme Terra Nova ou l'Institut Montaigne financés par les entreprises du CAC 40.
Finalement, la solution passe sûrement par l'accroissement du pouvoir du peuple, pour contrebalancer la domination oligarchique du milieu de la finance.
Mais alors, qui choisir ?
Attaché à la question de la démocratie participative et de la représentativité de la classe travailleuse dans le gouvernement, j'ai cherché longtemps lequel des partis était le plus crédible dans ce domaine et me suis vite rendu compte que celui qui avait la position la plus cohérente était le Nouveau Parti Anticapitaliste.
L'attitude de Jean-Luc Mélanchon est révélatrice de sa conception du pouvoir. En refusant d'envisager de ne pas être candidat si le NPA acceptait de rejoindre le Front de Gauche, il a montré à tout le monde que ses propres ambitions primaient sur le projet de réunir la Gauche.
Ses références à Robespierre et son attachement à la République gaulliste en font le représentant d'une gauche que je qualifierais de réactionnaire, encore très attaché à cette personnalisation du pouvoir inhérente à la 5ème République.
Besancenot, lui, a été cohérent avec ses idées ; voyant que le pouvoir électoral du NPA reposait grandement sur sa personnalité, il a souhaité qu'un autre candidat se présente à sa place.
Besancenot choisit ici la primauté des idées sur la personnalité et c'est un choix très courageux. D'autant plus que Phillipe Poutou sera sûrement le seul ouvrier à se présenter à l'élection présidentielle de 2012.
Le calcul stratégique, passivité intellectuelle
Pour sûr, certains me reprocheront de ne pas être réaliste. "De toute façon, Phillipe Poutou ne deviendra jamais président, tu penses bien". Ce genre de raisonnement est à proscrire.
En tant que citoyen, je réfléchis à mon vote en fonction du projet politique qui est proposé, pas en fonction de l'hypothétique score du parti pour lequel j'ai porté mon choix. Je soutiens avec force que si chacun raisonnait de cette manière, les scores du PS et de l'UMP seraient bien inférieurs à ceux attendu.
On prétendra aussi que je suis complètement inconscient et que je veux faire gagner le Front National. Mais choisir son vote en fonction du Front National, c'est encore lui accorder du crédit. De plus le Front National n'est pas plus opposé à moi que l'UMP, idéologiquement parlant. Et s'il venait à être élu, je me soumettrais au principe de la démocratie, comme je l'ai toujours fait jusque-là.
Je pourrai discuter longtemps du pourquoi de ce vote, mais j'ai préféré me limiter à ces arguments qui devraient convaincre tout le monde de s'intéresser à ce que propose réellement le NPA avant de le catégoriser comme un parti idéaliste.
Ce cheminement intellectuel, personne ne me l'a imposé. Moi aussi je pensais ne pas aller voter. Les candidats de gauche ne me convenaient pas, et le conservatisme de la droite et du centre-droit me repoussait, j'étais lassé par ces élections qui finissaient toujours par les mêmes résultats.
Mais je me suis dit que l'on ne pouvait pas rester neutre face à la désolation que nous serons amenés à subir si nous continuons dans cette alternance UMP/PS pendant encore de longues années.
Je suis sûr que le moteur du changement peut aussi venir des élections. Et même de petites évolutions seront positives.
N'oubliez surtout pas, la neutralité, c'est comme l'eau tiède, elle est trop chaude pour être bue et trop froide pour prendre un bain.
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Philippe Poutou
ça s'est amélioré depuis cet article
NPA: la chasse aux parrainages patine
Chloé Demoulin - Marianne | Jeudi 15 Septembre 2011 à 15:01
Des divisions internes, un candidat par défaut et des militants qui se font la belle: le Nouveau parti anticapitaliste - qui devait rassembler à la gauche du PS - est au plus mal. Au point que certains ne s’activent même plus pour réunir les 500 signatures nécessaires pour la présidentielle…
Un village vacances à Port-Leucate, près de Perpignan, sous les auspices radieux d’une belle fin de mois d’août. Ce devait être l’université d’été pour repartir du bon pied dès la rentrée. Pourtant, le soleil et la mer n’auront eu manifestement aucun effet thérapeutique sur le petit NPA abandonné au bord de la route par son papa – Olivier Besancenot – à quelques encablures de la présidentielle de 2012.
En même temps, pas de quoi sauter au plafond. Depuis des mois, rien ne semble pouvoir endiguer l’hémorragie toujours plus importante des membres du parti. Surtout pas la désignation de Philippe Poutou, 44 ans, ouvrier automobile et délégué CGT de l’Usine Ford de Blanquefort (Gironde). Sans doute le seul candidat à avoir avoué publiquement ses peurs face à la présidentielle. A des années lumières de l’ultra-médiatique Olivier Besancenot dont la photo a été imprimée – au cas où ? – sur la lettre envoyée pour solliciter le soutien des maires pour 2012.
Tout penaud qu’il soit, Philippe Poutou représente l’aile dure du parti. Cette aile majoritaire qui refuse catégoriquement de fricoter avec le Front de gauche de Mélenchon - taxé d’entretenir le dialogue avec les «social-traîtres» du PS. Le choix de cet ancien de Lutte Ouvrière(LO) n’est pas innocent. Il reflète le recentrage du NPA sur les usines et un repli sur le noyau dur de la LCR. Une réorientation qui est loin d’avoir fait l’unanimité et a précipité le départ - hautement symbolique – en février dernier de l’Appel et la pioche et de membres de Jeudi Noir, mouvements de « précaires ».
« ON A LA SIGNATURE D’UN CHÂTELAIN AVEC UNE PARTICULE»
Cet été, le NPA a seulement récolté une centaine de signatures alors qu’un petit gabarit comme Nicolas Dupont-Aignan – guère plus populaire que l’inconnu du NPA – en a déjà 350 et quelques à son actif. « Il y a des équipes sur le terrain, sans doute que certaines sont plus convaincues que d’autres», confie Myriam Martin, porte-parole du NPA appartenant aux unitaires (minoritaires). Comprendre : ceux qui n’ont pas encore levé le camp trainent des pieds. « Ils partent aux signatures mais ce n’est pas le cas de toutes et tous», admet Thibault Blondin, chargé de la récolte de ces fameux sésames pour 2012.
Outre ce manque d’enthousiaste, le NPA a un problème de taille. Que la LCR connaissait parfaitement. Il est très difficile pour une si petite formation – de surcroît en déliquescence avancée - de réunir 500 promesses. « La première phase a consisté à contacter tous les élus qui avaient parrainé Besancenot en 2007. Mais il y a eu un fort renouvellement avec les élections de mars 2008», explique Thibault Blondin qui suggère que le NPA pâtit également de la concurrence de LO. Et de raconter la chasse aux soutiens auprès de maires souvent sans étiquettes : « On a la signature d’un châtelain avec une particule. Mais aussi d’un maire employé de France Télécom. C’est totalement atypique !» Pour les séduire, il suffit souvent de miser sur le ras-le-bol du couple PS/UMP :« Ce sont de tous petits maires bien loin de la rue de Solférino ou de la Boétie».
Face à ceux qui restent indécis, le NPA n’a plus qu’une seule option : tirer sur la corde sensible de la démocratie. Mais cet argument va-t-il suffire ? Les spéculations vont bon train à gauche pour savoir qui de l’UMP ou du PS donnera de bon cœur les parrainages manquant au NPA. L’UMP, pour diviser la gauche ? Ou le PS, pour se prémunir contre un trop gros score de Mélenchon ? « Ce sont des consignes politiciennes qui ne m’intéressent pas », coupe court Myriam Martin qui dénonce le « système injuste et inique » des parrainages. Pourtant, ces consignes sont déterminantes. En 2007, François Hollande avait par exemple donné l’ordre de ne pas aider la LCR par peur d’un 21 avril bis. Si Philippe Poutou réunit effectivement assez de signatures pour atteindre le premier tour, les professionnels du sondage ne lui donnent pas plus d’un pour cent des voix. En somme : pas de quoi affoler. Ni au PS, ni chez Mélenchon.
Mais, au fond, le NPA a-t-il vraiment envie d'aller jusqu'au bout ? Certains dans l'appareil pourraient bien - consciemment ou inconsciemment - préférer ne pas réussir à obtenir leur droit d'entrée pour 2012. Histoire d'économiser de l'argent et de ménager leurs forces - tout en se gargarisant d'être les bouc émissaires du système. Mais surtout pour éviter la perspective d'une campagne pro-Poutou qui - l'obligeant à afficher son sectarisme - pourrait bien raviver les tensions internes et précipiter une véritable scission du NPA.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Philippe Poutou
Marianne est irrécupérable. Ça pourra pas s'améliorer!nico37 a écrit:ça s'est amélioré depuis cet article
Duzgun- Messages : 1629
Date d'inscription : 27/06/2010
Re: Philippe Poutou
Le candidat du NPA, inconnu des Français selon un sondage
LEMONDE.FR | 23.10.11 | 15h50 • Mis à jour le 24.10.11 | 07h30
Philippe Poutou, ouvrier chez Ford, syndicaliste CGT, est un inconnu du grand public.AFP/JEAN-PIERRE MULLER
Malgré un contexte favorable, le Nouveau Parti anticapitaliste ne décolle pas et son candidat à l'élection présidentielle, Philippe Poutou, reste inconnu de la très grande majorité des Français. Ce sont les résultats d'un sondage TNS Sofres pour Canal+, dévoilé dimanche 23 octobre.
Seuls 3 % des 955 personnes interrogées (les 19 et 20 octobre, par téléphone, méthode des quotas) sont capables de donner le nom du candidat du NPA à l'élection présidentielle, 2 % donnant une réponse évasive correcte ("un nouveau", "un ouvrier, "un syndicaliste", etc.). 18 % des sondés donnent une réponse incorrecte (Olivier Besancenot et Jean-Luc Mélenchon sont les plus couramment cités), tandis que 77 % signalent directement ne pas savoir.
Encore plus inquiétant pour le NPA : parmi les sympathisants de gauche, ils sont 75 % à ne pas savoir qui est le candidat de l'extrême gauche, 66 % dans les sympathisants de "la gauche de la gauche" (Front de gauche, NPA, Lutte ouvrière). Si les résultats sont à prendre avec prudence en raison de la faiblesse des effectifs concernés, il reste qu'ils donnent une idée du travail du NPA autour de la communication de Philippe Poutou.
LEMONDE.FR | 23.10.11 | 15h50 • Mis à jour le 24.10.11 | 07h30
Philippe Poutou, ouvrier chez Ford, syndicaliste CGT, est un inconnu du grand public.AFP/JEAN-PIERRE MULLER
Malgré un contexte favorable, le Nouveau Parti anticapitaliste ne décolle pas et son candidat à l'élection présidentielle, Philippe Poutou, reste inconnu de la très grande majorité des Français. Ce sont les résultats d'un sondage TNS Sofres pour Canal+, dévoilé dimanche 23 octobre.
Seuls 3 % des 955 personnes interrogées (les 19 et 20 octobre, par téléphone, méthode des quotas) sont capables de donner le nom du candidat du NPA à l'élection présidentielle, 2 % donnant une réponse évasive correcte ("un nouveau", "un ouvrier, "un syndicaliste", etc.). 18 % des sondés donnent une réponse incorrecte (Olivier Besancenot et Jean-Luc Mélenchon sont les plus couramment cités), tandis que 77 % signalent directement ne pas savoir.
Encore plus inquiétant pour le NPA : parmi les sympathisants de gauche, ils sont 75 % à ne pas savoir qui est le candidat de l'extrême gauche, 66 % dans les sympathisants de "la gauche de la gauche" (Front de gauche, NPA, Lutte ouvrière). Si les résultats sont à prendre avec prudence en raison de la faiblesse des effectifs concernés, il reste qu'ils donnent une idée du travail du NPA autour de la communication de Philippe Poutou.
panchoa- Messages : 1042
Date d'inscription : 20/09/2010
Merci pour ton rappel !
gérard menvussa a écrit:Bon, un prolo de convaincu (et c'est une bonne nouvelle !) Plus que 7.499.999 à convaincre....
Je crois que mon vote symbolique ne servira à rien d'ailleurs qui connaît Poutou ? Alors je ne voterai pas ,seulement contre l'extrême droite ou j'irais pécher . En plus votre microcosme vu de l’extérieur ne donne pas envie de participer. Cela vous regarde et doit recouper des enjeux relationnels que je ne maîtrise pas.
Donc -1 il reste 7500000 à convaincre...
nelum- Messages : 64
Date d'inscription : 10/10/2010
Re: Philippe Poutou
Gadès a écrit:Marco Pagot a écrit:Duzgun a écrit:Pourquoi si peu? Le prolétariat en France, on est quand-même bien plus nombreux que ça!gérard menvussa a écrit:Bon, un prolo de convaincu (et c'est une bonne nouvelle !) Plus que 7.499.999 à convaincre....
Sinon, je pense que la réflexion de nelum est juste. Et j'espère qu'il y aura effectivement une vraie dynamique "de classe" autour de la candidature Poutou.
Bon, _a veut pas forcément dire grand chose, mais au meeting fralib mardi le seul intervenant (a part celui du pcf off course) qu'un copain jc pro dang tran (intérimaire) a applaudi, c'est Poutou...
Chez moi les JC sont pro Dang Tran, du coup je commence à les traquer à coups de: "le fdG a été créé pour niquer le npa et pour noyer le pcf dans un truc pourri à la Izquierda Unida. Vous vous voulez que vive le pcf, tout ca tout ca, donc vous voulez vous débarasser du FdG. Pour s'en débarasser, il faut prouver qu'électoralement, ça marche pas. Et quelle meilleure preuve de l'inefficacité du FdG que le cas ou Philippe Poutou et le NPA dépassent Mélenchon"... Bon pour l'instant, ils sont pas convaincus... (mais bon s'ils voulaient vraiment détruire le FdG et reconstruire un PCF de classe, ils devraient, au vu de ce que j'ai dit, voter voire même faire la campagne Poutou.... Mais ils sont pas convaincus du tout...
Ca me surprend aussi.
Avec une si fine utilisation d'arguments aussi profondément politiques, je vois pas où ça pourrait bien dérailler...
Oui moi aussi j'te kiffe...
Tout simplement, j'ai ses arguments, parce que sur la discussion idéologique, les arguments politiques passent encore moins...
Mais je pense quand même que leur intérêt tactiquement est certes que mélenchon fasse 5% (parce que sinon c'est leur parti qui passe à la caisse), mais qu'il soit derrière poutou...
Marco Pagot- Messages : 940
Date d'inscription : 26/06/2010
Age : 36
Re: Philippe Poutou
Je suis persuadé qu'il y a beaucoup mieux à faire et discuter avec des jeunes se revendiquant du communisme (même version PC !) que de flatter leur opportunisme réel ou supposé en les invitant aux plus grossières manœuvres (je sais pas ce que je dois ajouter là, pour qualifier ces manœuvres : "électoralistes" ou "d'appareil" ? un peu les deux sans doute, mais à une échelle tellement limitée que ça en devient un peu ridicule...).
Invité- Invité
Re: Philippe Poutou
Gadès a écrit:Je suis persuadé qu'il y a beaucoup mieux à faire et discuter avec des jeunes se revendiquant du communisme (même version PC !) que de flatter leur opportunisme réel ou supposé en les invitant aux plus grossières manœuvres (je sais pas ce que je dois ajouter là, pour qualifier ces manœuvres : "électoralistes" ou "d'appareil" ? un peu les deux sans doute, mais à une échelle tellement limitée que ça en devient un peu ridicule...).
Heu, c'est pas mon activité principale hein !
C'est à l'occasion, entre deux verres, ou entre deux cafés quand on se croise à la fac hein !
Marco Pagot- Messages : 940
Date d'inscription : 26/06/2010
Age : 36
Re: Philippe Poutou
entre deux verres, ou entre deux cafés
Comment ? Tu distrais quelques minute de ton précieux temps militant à d'aussi futiles activités ? Y a plus de bolcheviks, ma brave dame
yannalan- Messages : 2073
Date d'inscription : 25/06/2010
Re: Philippe Poutou
Marco Pagot a écrit:Gadès a écrit:Je suis persuadé qu'il y a beaucoup mieux à faire et discuter avec des jeunes se revendiquant du communisme (même version PC !) que de flatter leur opportunisme réel ou supposé en les invitant aux plus grossières manœuvres (je sais pas ce que je dois ajouter là, pour qualifier ces manœuvres : "électoralistes" ou "d'appareil" ? un peu les deux sans doute, mais à une échelle tellement limitée que ça en devient un peu ridicule...).
Heu, c'est pas mon activité principale hein !
C'est à l'occasion, entre deux verres, ou entre deux cafés quand on se croise à la fac hein !
Quel rapport ? Que t'y passes ta vie ou deux minutes change strictement rien à ce que je dis.
Mais bon on va pas épiloguer là-dessus, c'est pas le sujet le plus intéressant du monde.
A l'origine je m'étais juste un peu moqué de la démarche qui était la tienne avec eux, c'était pas bien méchant...
Soit dit en passant, si ça n'a pas grand intérêt de discuter avec la direction du PC, essayer d'influencer politiquement leurs militants, et en particulier leurs jeunes, c'est un objectif qu'on devrait toujours avoir en tête. Il s'agit bien sûr pas de leur balancer de grands discours plus-révolutionnaires-tu-meurs à chaque fois qu'on peut en croiser, mais c'est pas non plus la peine de tordre le bâton complètement dans l'autre sens jusqu'à reproduire leurs propres raisonnements.
Invité- Invité
Re: Philippe Poutou
De façon trés général quand un "militant" se retrouve dans le "mouvement ouvrier" au sens large. Il n'y a d'ailleurs pas que le pcf (mais aussi des gens plus "soc dem revendiqués", des anars, des "'républicains", des zécolos, des ceci, des cela.... )
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Philippe Poutou
Menvussa :
Oui, c'est sûr. On peut discuter avec tout le monde. Disons simplement que les militants PC et JC, quoi qu'on puisse leur reprocher par ailleurs (je dis pas ça avec animosité), sont généralement plus proches de "nous" (là je parle de communistes révolutionnaires... se reconnaîtra là-dedans, ou non, qui veut) que bien d'autres : par leurs traditions, leurs références, leurs réflexes, leur formation (si si, ça arrive encore... parfois !).
C'est, généralement (parce qu'on trouve tous les cas...), plus facile de se comprendre dans une discussion avec un communiste (avec qui on a déjà un point commun, vouloir établir une société sans classe : c'est déjà pas si mal pour commencer une discussion, non ?), qu'avec ceux que tu listes (écologiste, républicain, social-démocrate...).
Après on peut discuter avec tous les gens qu'on croise dans n'importe quel mouvement, naturellement.
On aura juste pas les mêmes discussions...
Oui, c'est sûr. On peut discuter avec tout le monde. Disons simplement que les militants PC et JC, quoi qu'on puisse leur reprocher par ailleurs (je dis pas ça avec animosité), sont généralement plus proches de "nous" (là je parle de communistes révolutionnaires... se reconnaîtra là-dedans, ou non, qui veut) que bien d'autres : par leurs traditions, leurs références, leurs réflexes, leur formation (si si, ça arrive encore... parfois !).
C'est, généralement (parce qu'on trouve tous les cas...), plus facile de se comprendre dans une discussion avec un communiste (avec qui on a déjà un point commun, vouloir établir une société sans classe : c'est déjà pas si mal pour commencer une discussion, non ?), qu'avec ceux que tu listes (écologiste, républicain, social-démocrate...).
Après on peut discuter avec tous les gens qu'on croise dans n'importe quel mouvement, naturellement.
On aura juste pas les mêmes discussions...
Invité- Invité
Re: Philippe Poutou
On va rentrer dans une discussion compliquée et en grande partie hors sujet (quoique ?) Mais je te confirme que je ne crois pas que quelqu'un du pcf ou des "jeunesses communistes" soit plus proche du marxisme révolutionnaire que quelqu'un qui se réclame de l'anarchie ou de l'écologie... Cela peut ouvrir a une véritable discussion, mais là, on doit avancer une candidature "large", qui frappe surtout les "non militants", qui se déterminent pour des tas de raisons d’ailleurs, sur lequel nous n’avons pas toujours prise...
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Philippe Poutou
De la façon dont je conçois cette question, on est effectivement complètement hors sujet.
Donc : on n'est pas d'accord !
Bon... je veux pas faire de ma petite expérience une généralité, mais le fait est que j'ai plus l'occasion de me trouver des points communs, et des bases communes de discussion, avec des types du PC qu'avec des verts, des socialistes, etc. Et je crois qu'on trouvera plus de monde pour les luttes à venir (d'où l'intérêt de les influencer politiquement aussi ! surtout s'ils ont un certain rayonnement dans leur boîte) et pour former demain un parti communiste révolutionnaire parmi les militants de l'actuel PC que chez, disons, EELV.
Quant aux anarchistes, c'est encore un autre problème, ça dépend de qui on parle. Tu vas me dire, c'est pareil pour les autres, oui d'accord... mais les organisations qui représentent très majoritairement les courants dont tu me parles ont une certaine homogénéité malgré tout ; à la différence des anarchistes... et pourtant j'ai une vraie sympathie pour plein de camarades anarchistes.
Donc : on n'est pas d'accord !
Bon... je veux pas faire de ma petite expérience une généralité, mais le fait est que j'ai plus l'occasion de me trouver des points communs, et des bases communes de discussion, avec des types du PC qu'avec des verts, des socialistes, etc. Et je crois qu'on trouvera plus de monde pour les luttes à venir (d'où l'intérêt de les influencer politiquement aussi ! surtout s'ils ont un certain rayonnement dans leur boîte) et pour former demain un parti communiste révolutionnaire parmi les militants de l'actuel PC que chez, disons, EELV.
Quant aux anarchistes, c'est encore un autre problème, ça dépend de qui on parle. Tu vas me dire, c'est pareil pour les autres, oui d'accord... mais les organisations qui représentent très majoritairement les courants dont tu me parles ont une certaine homogénéité malgré tout ; à la différence des anarchistes... et pourtant j'ai une vraie sympathie pour plein de camarades anarchistes.
Invité- Invité
Re: Philippe Poutou
Gadès a écrit:.../...
Bon... je veux pas faire de ma petite expérience une généralité, mais le fait est que j'ai plus l'occasion de me trouver des points communs, et des bases communes de discussion, avec des types du PC qu'avec des verts, des socialistes, etc. Et je crois qu'on trouvera plus de monde pour les luttes à venir (d'où l'intérêt de les influencer politiquement aussi ! surtout s'ils ont un certain rayonnement dans leur boîte) et pour former demain un parti communiste révolutionnaire parmi les militants de l'actuel PC que chez, disons, EELV.
Quant aux anarchistes, c'est encore un autre problème, ça dépend de qui on parle. Tu vas me dire, c'est pareil pour les autres, oui d'accord... mais les organisations qui représentent très majoritairement les courants dont tu me parles ont une certaine homogénéité malgré tout ; à la différence des anarchistes... et pourtant j'ai une vraie sympathie pour plein de camarades anarchistes.
99% des gens à gagner, voir 999 pour 1000 ne seront d'aucun de ces partis.
Je ne sais pas sur quelle planète vous vivez, mais vous en voyez beaucoup de militants de partis dans des entreprises ?
Il n'y en a pas ! Nada !
Ca ne signifie pas qu'il n'y a rien à faire avec les militants du PC encore dans la classe ouvrière mais l'essentiel n'est pas là, et il faut relativiser tout cela .
L'essentiel se joue, et c'est vrai dans la quasi-totalité des entreprises , avec des travailleurs qui ne sont pas dans des partis.
C'est ce qui rend particulière l'époque que nous vivons par rapport aux 70 ans précédents.
C'est pour cela qu'une candidature Poutou doit s'adresser surtout à autre chose que des militants de partis qui ne sont plus là, à l'ensemble d'une classe, mais également aux couches de celles-ci qui sont les plus avancées et qui sont énormément plus nombreuses que les quelques centaines de militants de partis décelables dans les entreprises .
L'état des partis dans les entreprises en France est très mauvais et n'existe pas pour tout dire. Plus largement , les militants de partis, travailleurs, à titre individuel, ne sont pas beaucoup plus nombreux (et si on parle du PC, seulement dans certains secteurs étroits de la classe).
Une partie du Front de Gauche, particulièrement le Parti de Gauche, a compris cela et essaye de faire quelque chose . Mais il le fait pour trouver des béquilles sociales à sa coalition électorale. Ca ne va pas très loin car verrouillé dés le départ. C'est la recherche d'appuis syndicaux et une tentative d'instrumentalisation de batailles sociales exemplaires (Fralib, etc). Eux, le FdG, n'ont aucune inhibition pour détourner des batailles sociales.
Le rôle de la candidature Poutou doit se situer sur le terrain large, sur les tâches de résistance au capitalisme, sur une stratégie révolutionnaire qui donne envie à la classe populaire de se mobiliser et de s'organiser sur ses propres objectifs.
La dimension d'appeler à s'organiser est essentielle dans la situation actuelle, au niveau des organisations de résistance large unitaires comme politiquement dans les entreprises et les secteurs.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Philippe Poutou
Bon puisqu'il me faut encore préciser ma pensée...
Je sais très bien qu'il existe un paquet de jeunes à toucher à gagner en dehors des organisations. C'est d'ailleurs la priorité de mon travail, toucher ces gens là, ou du moins j'essaye au travers de mon syndicat etudiant d'abord et apres... Parce que les occupations de facs avec les "militants-encartés" d'un coté, et les étudiants gagnés à la lutte de l'autre, c'est pas mon trip, et je suis la plupart du temps à tchatcher avec ces derniers... Mais je dois reconnaitre la puissance des jc de chez moi capables d'intervenir sur une ligne de classe sur les facs, les lycées, au FJT et dans les CFA...
Après dans ma fac de province, le milieu militant est pas extensible à l'infini. Et surtout quand comme moi, on est là depuis le cpe, on se retrouve cotes à cotes dans les mobilisations avec des jc, des anars, des trots, des non encartés divers et variés, à défendre les mêmes principes d'autoorganisation; quand on construit ensemble le syndicat étudiant, quand on se bouge ensemble pour empêcher l'expulsion de 50 étudiants de cité u (et qu'on gagne), y'a forcément des liens qui se créent... Et d'autant plus que ma meilleure amie est la secrétaire de section des jc...
Et l'argument sur lequel gadès me tombe dessus, n'est pas mon argument politique number one ! C'est plus une sorte de clin d'oeil, il y a rien de vraiment sérieux quand je leur dis ça... Ou comment se retrouver dans une discussion oiseuse à partir de 3 lignes...
Je sais très bien qu'il existe un paquet de jeunes à toucher à gagner en dehors des organisations. C'est d'ailleurs la priorité de mon travail, toucher ces gens là, ou du moins j'essaye au travers de mon syndicat etudiant d'abord et apres... Parce que les occupations de facs avec les "militants-encartés" d'un coté, et les étudiants gagnés à la lutte de l'autre, c'est pas mon trip, et je suis la plupart du temps à tchatcher avec ces derniers... Mais je dois reconnaitre la puissance des jc de chez moi capables d'intervenir sur une ligne de classe sur les facs, les lycées, au FJT et dans les CFA...
Après dans ma fac de province, le milieu militant est pas extensible à l'infini. Et surtout quand comme moi, on est là depuis le cpe, on se retrouve cotes à cotes dans les mobilisations avec des jc, des anars, des trots, des non encartés divers et variés, à défendre les mêmes principes d'autoorganisation; quand on construit ensemble le syndicat étudiant, quand on se bouge ensemble pour empêcher l'expulsion de 50 étudiants de cité u (et qu'on gagne), y'a forcément des liens qui se créent... Et d'autant plus que ma meilleure amie est la secrétaire de section des jc...
Et l'argument sur lequel gadès me tombe dessus, n'est pas mon argument politique number one ! C'est plus une sorte de clin d'oeil, il y a rien de vraiment sérieux quand je leur dis ça... Ou comment se retrouver dans une discussion oiseuse à partir de 3 lignes...
Marco Pagot- Messages : 940
Date d'inscription : 26/06/2010
Age : 36
Re: Philippe Poutou
Je ne crois pas que ce soit généralisable. Perso je me retrouve plus proche de la gauche d'EELV ou de la gauche du PS que du PCF. Et dans les institutions, dans beaucoup de cas EELV s'oppose beaucoup plus régulièrement au PS que le PCF (ou le PG), qui donne au contraire dans le suivisme systématique ou presque...Gadès a écrit:j'ai plus l'occasion de me trouver des points communs, et des bases communes de discussion, avec des types du PC qu'avec des verts, des socialistes, etc.
Mais globalement, on a quelque chose de différent à proposer que les uns et les autres. On a d'important désaccords de fond. C'est pour ça qu'on existe.
(et ça n'empêche ni de discuter, ni de lutter ensemble)
Duzgun- Messages : 1629
Date d'inscription : 27/06/2010
Re: Philippe Poutou
Poutou : " Aucun espoir dans la solution de rechange Hollande "
Absent dans les médias qui lui préfèrent encore Olivier Besancenot, le candidat du NPA, Philippe Poutou, va avoir l’occasion de se faire connaître. D’abord dans l’émission de Laurent Ruquier samedi soir, puis à i>Télé et LCI en début de semaine prochaine. Avant ces passages télé, l’ouvrier de l’usine de Blanquefort a poursuivi la série des entretiens hebdomadaires du JDD.fr. Dans les locaux du NPA à Montreuil, Philippe Poutou a livré les grandes lignes de son programme. Le nouveau porte-voix du NPA dit ne rien attendre de François Hollande et pointe les désaccords avec Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche.
Jeudi soir, Nicolas Sarkozy a présenté les grandes lignes du plan de sauvetage de la zone euro. Qu’avez-vous pensé de son intervention?
Il y avait un aspect théâtral, il jouait à Zorro avec toute une mise en scène qui sert uniquement à faire payer les peuples… Jeudi, il nous a refait le coup de juillet où il avait déjà dit : ‘on a trouvé une solution’. La crise est loin d’être finie. Rien n’est réglé. Il y a eu quelques annonces mais on peut s’attendre à un vrai plan d’austérité après la présidentielle
Quels sont les solutions du NPA face à la crise ?
Il est hors de question que ce soit encore la population qui paie. C’est facile à dire, c’est vrai. Mais il faut avoir des moyens pour imposer notre politique. Jusqu’à présent, les gouvernements ont fait payer les populations tout en préservant les plus riches. C’est tout l’inverse qu’il faut faire. Si c’est possible dans un sens, cela doit être possible dans l’autre.
« Nous voulons une économie planifiée au service de la population, directement gérée et contrôlée par elle » . Que proposez-vous concrètement sur la dette par exemple ?
Il y a une mesure d’urgence : arrêter le paiement de la dette. Qui dit payer la dette dit plan d’austérité. Rien que les intérêts de la dette, c’est 48 milliards en 2011. Cette dette est complètement illégitime. D’où vient-elle? Elle est le résultat d’une politique en faveur des plus riches. Il faut faire un audit de la dette.
Si vous ne remboursez plus, qui à l’avenir prêtera à l’Etat français structurellement déficitaire ?
Cela pose la question de la prise en main des banques : il faut saisir les banques et faire une politique en rupture avec la logique capitaliste.
Cela passe par la nationalisation ?
Oui, des nationalisations sans indemnités. Cela ne peut se passer que radicalement. Aujourd’hui, les Etats paient les intérêts de la dette et, d’une manière ou d’une autre, cet argent est pris à la population et donné aux spéculateurs et aux banquiers. C’est ce processus qu’il faut arrêter.
Vous refusez l’économie de marché. Vous voulez une économie administrée?
Nous voulons une économie planifiée au service de la population, directement gérée et contrôlée par elle, démocratiquement, dans la plupart des secteurs. Il peut y avoir quelques secteurs marchands mais tout ce qui correspond aux besoins vitaux de la population- la banque, la santé, l’énergie, les transports, l’éducation - doit être dans des ses secteurs non marchands qui ne fonctionnent pas avec une logique de rentabilité.
Avez-vous déjà rédigé votre programme pour 2012 ?
Il se met en place. On va sortir une brochure. Nous n’avons pas les mêmes moyens que les autres donc on prend du retard. Mais le programme politique, on l’a. En plus de l’annulation de la dette, et de la mise en place d’un service public bancaire, il y a l’interdiction des licenciements. L’interdiction des licenciements boursiers [comme le propose Jean-Luc Mélenchon, ndlr], ce n’est pas suffisant. Nous proposons aussi la création d’un fond de sécurité de l’emploi financé par le patronat. Ensuite, il y a l’augmentation du niveau de vie : 300 euros net en plus pour tous, pour les salaires, pour les pensions de retraites, etc. Il y a un minimum vital que l’on fixe immédiatement à 1.600 euros net. On ne peut pas vivre en dessous.
En 2012, vous ferez tout pour faire battre la droite ?
Oui, l’adversaire premier c’est Sarkozy et toute la clique qu’il y a derrière, les Wauquiez, les Hortefeux, les Guéant… Et il est évident que nous ne serons pas spectateurs du deuxième tour. On ne dira pas "l’un ou l’autre on s’en fout". Il faut battre Sarkozy. Mais nous n’avons aucun espoir dans la solution de rechange que représente Hollande.
Pourquoi ?
Le programme du PS s’inscrit totalement dans la logique libérale. Un exemple : les retraites. Ils ne sont même pas capables de dire qu’ils annuleront la réforme Sarkozy. Nous, nous revendiquons le retour au 37.5 annuités et une véritable retraite à 60 ans pour tous, en tenant compte de la pénibilité du travail.
Hollande, c’est quand même la gauche. Vous avez des choses en commun ?
Avec le peuple de gauche oui, on se retrouve dans les mêmes combats. Avec les dirigeants de gauche non. A chaque fois qu’il y a eu alternance, il y avait une continuité de la même politique même si ça se faisait de manière moins forte.
Pour vous, Mitterrand ou Jospin ont-ils trahi le peuple de gauche ?
Oui, il y a eu une trahison de l’espoir, surtout pour Mitterrand. Quand j’étais gamin, mes parents étaient à fond pour Mitterrand et il y avait l’espoir d’un changement. J’avais le poster de Mitterrand et la rose scotchée, mais ça n’a pas duré très longtemps.
Les nationalisations, la cinquième semaine de congés payés, la retraite à 60 ans, il y a eu des avancées…
Oui, mais la nationalisation était très limitée. Ils ont largement indemnisé les capitalistes et c’est le début de l’endettement de l’Etat.
Quels sont vos désaccords de fond avec le Front de gauche et son candidat Jean-Luc Mélenchon ?
Mélenchon se dit anti-libéral, nous, nous sommes anticapitalistes. Nous pensons qu’il faut renverser le système capitaliste, pas lui. Et au Front de gauche, ils défendent l’idée qu’il est possible de gouverner avec le PS. Peut-être que Mélenchon, lui, n’ira pas. Sauf qu’il a déjà été dans un gouvernement et il n’en a pas tiré un bilan négatif. Est-il possible de gouverner avec le PS et mener une politique contre les capitalistes? Non. Si le PS arrive au pouvoir, nous aurons besoin de constituer une opposition à gauche, en rupture avec le PS.
Etes-vous favorable à la proposition de Jean-Luc Mélenchon d’un référendum sur le nucléaire ?
Consulter la population c'est normal. Mais que dira le Front de gauche : oui ou non au nucléaire ? Et le PS ? Nous, nous pensons qu’il faut arrêter le nucléaire dans les dix ans qui viennent.
D’une manière plus générale, le changement arrivera par la rue ou par les urnes ?
Par la rue. Mélenchon pense qu’on peut changer la société par les urnes, nous non. Il faut que la population intervienne directement et se batte, un peu comme les Indignés en Grèce.
Alors pourquoi se présenter en 2012 ?
Nous n’avons pas l’espoir d’être élu mais il faut qu’on participe parce qu’on a des choses à défendre. C’est une tribune pour nous et le moyen de faire entendre la voix des opprimés. Parce qu’on est salarié, nous sommes les seuls à pouvoir dire des choses.
Selon les sondages, dans les intentions de votes, vous oscillez entre 0 et 1%. Est-ce que votre campagne patine ?
Non, c’est archi-logique. Comment peut-on faire 5% si je ne suis pas connu et que je ne passe pas à la télé. C’est un cercle vicieux.
Au sein du NPA, vous êtes très divisés. Certains vous trouvent dans une logique trop isolationniste… Tout cela ne joue-t-il pas sur la dynamique de campagne ?
Bien sûr. On vit une période difficile. Il y a plein de débats entre nous, de choses que l’on n’arrive pas à résoudre. La construction d’un parti large s’avère plus compliquée que ce qu’on avait pensé. Entre l’espoir qu’on avait il y a trois ans et ce qu’on est aujourd’hui, il y a une grosse déception. Nos idées reposent sur la lutte, à partir du moment où nous n’avons pas de luttes sociales, nous avons des soucis. Nous sommes en difficulté mais on ne lâche pas l’idée qu’il faut qu’on soit un parti anticapitaliste large. On ne s’isole pas. On participe à plein de mouvements unitaires. Mardi nous serons à Nice, avec le PG, le PCF…
Pour vous, est-ce que le vote FN incarne un vote contestataire ?
Non, c’est un vote de démoralisation, pas de contestation. Les Le Pen arrivent à entretenir l’illusion qu’ils sont différents des autres. Ce sont des politiciens comme les autres, ils méprisent les ouvriers, comme les autres. Comment peuvent-ils attirer les voix des pauvres alors qu’ils les méprisent ? Le vote Le Pen est un vote de désespoir. Pour eux, le responsable, c’est le jeune ou l’immigré alors que le responsable, c’est le banquier, le spéculateur, le salaud d’en haut. Marine Le Pen n’est pas une politique maladroite mais elle peut être con comme sur l’histoire du prénom de l’enfant de Nicolas Sarkozy. Les licenciements, les salaires, qu’est-ce qu’elle en pense ? Elle ne dit jamais rien dessus.
Quel est votre objectif pour 2012 ?
Avoir les 500 signatures, c’est notre premier tour à nous. Là, nous ne sommes pas loin des 200. Une grande partie de l’énergie militante aujourd’hui est destinée à cette collecte. Si on ne peut pas être candidat, cela posera le problème de la démocratie en France et pour nous ce sera un obstacle de plus alors que nous représentons un courant d'opinion qui existe dans ce pays, même s'il est aujourd'hui minoritaire.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Philippe Poutou
Poutou (NPA) et le second tour de la présidentielle : " On ne dira pas l’un ou l’autre on s’en fout " Par Olivier Biffau
Dans un entretien au JJD, Philippe Poutou, candidat du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) à la présidentielle présente les grandes lignes de son programme. Il dit ne placer "aucun espoir" en Hollande et exprime ses désaccords avec Mélenchon.
"Il est hors de question que ce soit encore la population qui paie. C’est facile à dire, c’est vrai. Mais il faut avoir des moyens pour imposer notre politique." A elle seule, cette observation de Philippe Poutou résume, dans un raccourci saisissant, les exigences du Nouveau parti anticapitaliste (NPA)... et sa difficulté à les voir se réaliser.
Dans un long entretien au JDD, le candidat du NPA à la présidentielle évoque les mesures qu'il prendrait s'il était président de la République. Première décision radicale : "arrêter le paiement de la dette". Pour faire bonne mesure, il préconise, dans la foulée, la nationalisation des banques "sans indemnités".
Avec le candidat Poutou, finie l'économie de marché ! "Nous voulons une économie planifiée au service de la population, directement gérée et contrôlée par elle, démocratiquement, dans la plupart des secteurs", assure-t-il, en concédant "quelques secteurs marchands".
" 300 euros net en plus pour tous "
Dans le domaine de l'emploi, le programme du NPA introduit "l'interdiction des licenciements". Il va donc beaucoup plus loin que Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche, favorable à l'interdiction des "licenciements boursiers". "Ce n’est pas suffisant", rétorque M. Poutou.
"Mélenchon se dit anti-libéral, nous, nous sommes anti-capitalistes. Nous pensons qu’il faut renverser le système capitaliste, pas lui", précise le candidat du NPA.
Sur le terrain du pouvoir d'achat, le candidat d'extrême gauche se prononce pour une augmentation de "300 euros net en plus pour tous, pour les salaires, pour les pensions de retraites, etc." "Il y a un minimum vital que l’on fixe immédiatement à 1 600 euros net. On ne peut pas vivre en dessous", précise-t-il.
" L’adversaire premier c’est Sarkozy "
M. Poutou, qui est ouvrier dans l'industrie automobile, considère que "le programme du PS s’inscrit totalement dans la logique libérale."
Même s'il n'affiche "aucun espoir dans la solution de rechange que représente Hollande", il assure que, pour le NPA, "l’adversaire premier c’est Sarkozy". Conclusion de ce double postulat politique : "il est évident que nous ne serons pas spectateurs du deuxième tour. On ne dira pas 'l’un ou l’autre on s’en fout'".
L'annonce de ce refus de neutralité, alors que l'extrême gauche croit plus au pouvoir de la rue qu'à celui des urnes, préfigure, sans doute, le soutien que le NPA pourrait apporter à François Hollande dans l'hypothèse d'une confrontation avec Nicolas Sarkozy.
Cette position est aussi en rupture avec celle adoptée, généralement, par le parti trotskiste concurrent du NPA : Lutte ouvrière.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Philippe Poutou
" L’adversaire premier c’est Sarkozy "
M. Poutou, qui est ouvrier dans l'industrie automobile, considère que "le programme du PS s’inscrit totalement dans la logique libérale."
Même s'il n'affiche "aucun espoir dans la solution de rechange que représente Hollande", il assure que, pour le NPA, "l’adversaire premier c’est Sarkozy". Conclusion de ce double postulat politique : "il est évident que nous ne serons pas spectateurs du deuxième tour. On ne dira pas 'l’un ou l’autre on s’en fout'".
L'annonce de ce refus de neutralité, alors que l'extrême gauche croit plus au pouvoir de la rue qu'à celui des urnes, préfigure, sans doute, le soutien que le NPA pourrait apporter à François Hollande dans l'hypothèse d'une confrontation avec Nicolas Sarkozy.
Cette position est aussi en rupture avec celle adoptée, généralement, par le parti trotskiste concurrent du NPA : Lutte ouvrière.
Je pense que cette position n'est pas la bonne et qu'il faut indiquer que le PS attaquera avec violence les travailleurs (pas seulement utiliser des mots dépassionés là dessus) comme l'a fait Sarko (en fait Hollande ou Sarko attaqueront avec une violence extraoridinaire après les élections, bien plus que Sarko 1).
Il est tres important là dessus de préparer et prévenir de ce qui va se passer.
Ca va se passer d'une façon très dure et violente (si ça ne se fait pas avant les élections).
C'est ce contexte qu'il faut préparer.
Qu'on indique qu'on ne s'oppose pas à ce que les travailleurs votent Hollande est une chose, qu'on indique qu'il est important d'attaquer Sarko c'est essentiel aussi.
Il ne doit pas y avoir de doutes sur le prositionnement du NPA. D'une façon ou d'une autre on ne soutient pas Hollande. Si le PS veut les voix populaires il n'a qu'à aller les chercher en changeant de position.
Mais au fond on prépare la castagne avec le futur gouvernement de la bourgeoisie, quel qu'il soit.
Il est exact de tenir compte des illusions qu'ont les travailleurs sur les élections, sur le PS ou EELV, voir le FdG, mais il faut les traiter comme des illusions.
Si c'est Hollande, dans le chaos à la grecque qui approche, le Papandreou français passera à l'assaut des travailleurs.
Si c'est Sarko, dans le chaos à la grecque qui approche, le Merkel français passera à l'assaut des travailleurs.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Philippe Poutou
Par ailleurs, précision au niveau de notre politique :
Par ailleurs, si il y a des illusions sur Hollande, c'est sur le versant "sociétal" de son programme. Pas mal de gens pensent que étant moins "coincé" par le FHaine, Hollande et le ps auraient une politique plus douce vis a vis des "étrangers", des "banlieues" (qui ne seront plus a passer au karcher), des "gens du voyage", des "moeurs" (vis à vis du mariage homo et de l'homophobie, toussa) Et si les mesures d'austérités prises par Sarkozy sont lourdes, celles prises sur le plan sociétal sont au moins autant insupportable Et c'est là où on verra si notre divergence entre Vérié et moi a du sens : est ce que la bourgeoisie peut donner des revendications "sociétales" qui ne lui couterait rien ?
Les enjeux d’une campagne
vendredi 28 octobre 2011
Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 121 (27/10/11)
Face à la politique de continuité que nous promet Hollande s’il est élu, le programme du Front de gauche fondé sur la bataille institutionnelle ne saurait suffire.
Le 16 octobre, 3 millions d’électeurs se sont saisis de l’occasion des primaires du Parti socialiste pour dire leur ras-le-bol de Sarkozy et des politiques de rigueur. Le discrédit de l’UMP et du pouvoir grandissent aux rythmes de la crise et des scandales. Ce mouvement de rejet s’exprime, pour une part, autour du Parti socialiste et de celui qui est maintenant son candidat, François Hollande.
Les premiers sondages sont significatifs : au premier tour Hollande devance largement Sarkozy et l’emporterait avec plus de 60 % des voix au second.
Celui que sa rivale Martine Aubry appelle « la gauche molle » ou Jean-Luc Melenchon « un grand bol d’eau tiède », devient ainsi le porte-parole d’un profond mécontentement. Certes, sans illusion mais il n’empêche, Hollande devient le symbole d’aspirations et d’exigences qui le dépassent largement.
Samedi dernier, à l’occasion de la convention d’investiture, le « candidat normal » a tenté de sortir de lui-même pour s’inscrire dans la continuité historique de Mai 68, du 10 mai 1981 et… du gouvernement Jospin, évoquant pèle-mêle Jaurès, Blum, Mitterrand puis… Gambetta, Ferry, Clémenceau, Moulin et De Gaulle… « La France que je présiderai portera un message universel ». Tout ça pour nous convier à « être les meilleurs dans la mondialisation » et à construire un « pacte éducatif », « démocratique ». On imagine assez mal la portée universelle de celui qui se veut l’homme de la rigueur budgétaire, de la maîtrise des déficits et qui a d’ores et déjà annoncé que le « projet socialiste » ne serait même pas son programme.
Homme des ambiguïtés, Hollande s’inscrit en toute cohérence dans la continuité de Mitterrand. Si ce dernier avait réussi la cohabitation droite-gauche, Hollande, lui, veut réussir l’alternance droite-gauche en s’appuyant sur les modifications du calendrier électoral qui associe la présidentielle aux élections législatives. Et pour l’heure, entre deux discours creux, il discute de choses sérieuses, « la préparation d’une future majorité parlementaire ». Dans sa polémique avec Cécile Duflot, il met les points sur les i ; « Accord de gouvernement et accord électoral sur les circonscriptions sont liés. » À bonne entendeur, salut !
Impasse institutionnelle
Et le Front de gauche se débat dans le piège. Mélenchon a beau promettre de « faire jouer les muscles » ou de « tellement secouer Hollande qu’il va bouger », c’est bien Hollande qui tient les rênes. En bon mitterrandien, ce dernier saura jouer la force tranquille, laisser le temps au temps pour faire plier ses alliés potentiels aux contraintes des institutions.
« Si j’arrive à prouver que le vote utile est celui qui assume la confrontation avec le système financier, qui veut transformer les institutions et organiser le partage des richesses, j’ai gagné. Sinon, Hollande l’emportera », s’exclame Jean-Luc Mélenchon. La confrontation, dans les urnes ? Transformer les institutions avec l’accord de la haute administration, de l’État ? Partager les richesses dans la concertatioL’enjeu de la campagne est tout autre. Il s’agit d’ouvrir une perspective qui prépare une réelle confrontation avec les banques, les gros actionnaires et le patronat pour, par les luttes et les mobilisations, changer le rapport de forces, conquérir la démocratie, c’est-à-dire le droit pour les travailleurs et la population de contrôler la marche de l’économie, de la finance, de l’État. L’enjeu est de nous donner les moyens de construire une force politique, ouvrière et populaire, qui assume sans ambiguïté la confrontation, une opposition de gauche si la gauche libérale revient aux affaires.n ? Ce n’est pas crédible. Le radicalisme du verbe ne suffira pas à sortir le Front de gauche du piège institutionnel et parlementaire, de sa dépendance vis-à-vis du PS.
C’est bien là le véritable débat à gauche.
Yvan Lemaitre
Par ailleurs, si il y a des illusions sur Hollande, c'est sur le versant "sociétal" de son programme. Pas mal de gens pensent que étant moins "coincé" par le FHaine, Hollande et le ps auraient une politique plus douce vis a vis des "étrangers", des "banlieues" (qui ne seront plus a passer au karcher), des "gens du voyage", des "moeurs" (vis à vis du mariage homo et de l'homophobie, toussa) Et si les mesures d'austérités prises par Sarkozy sont lourdes, celles prises sur le plan sociétal sont au moins autant insupportable Et c'est là où on verra si notre divergence entre Vérié et moi a du sens : est ce que la bourgeoisie peut donner des revendications "sociétales" qui ne lui couterait rien ?
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Philippe Poutou
Par ailleurs, si il y a des illusions sur Hollande, c'est sur le versant "sociétal" de son programme. Pas mal de gens pensent que étant moins "coincé" par le FHaine, Hollande et le ps auraient une politique plus douce vis a vis des "étrangers", des "banlieues" (qui ne seront plus a passer au karcher), des "gens du voyage", des "moeurs" (vis à vis du mariage homo et de l'homophobie, toussa) Et si les mesures d'austérités prises par Sarkozy sont lourdes, celles prises sur le plan sociétal sont au moins autant insupportable Et c'est là où on verra si notre divergence entre Vérié et moi a du sens : est ce que la bourgeoisie peut donner des revendications "sociétales" qui ne lui couterait rien ?
Hum, je pense que Hollande va avoir un paquet de voix parce que une grande partie des travailleurs vomit Sarko, et c'est surtout là dessus que ça se jouera, un rejet de nature sociale de Sarko.
Du moins si Hollande ne joue pas le tango stupide de Royal à la présidentielle.
Mais il faut faire extremement attention meme sur les questions sociétales. Il peut y avoir d'un coté des petites avancées et de l'autre des choses très dures.
Par ailleurs le texte de Lemaitre est décevant, trop impressioniste.
Il ne faut pas lacher le concret d'une seule semelle quand on parle des libéral-nomenclaturistes, ce qu'ils font, ce qu'ils disent qu'ils vont faire (la dette etc, décrire les conséquences concretes aux travailleurs et etre au concret sur la riposte face au capital et l'exécutif de la bourgeoisie.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
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