Koweït

[sylvestre]

http://www.romandie.com/news/n/_Koweit_greve_des_fonctionnaires_des_douanes101020111010.asp

Koweït: grève des fonctionnaires des douanes


KOWEIT - Plus de 3.000 fonctionnaires des douanes au Koweit ont entamé lundi une grève illimitée pour réclamer une majoration de leurs salaires, selon un responsable syndical.

Tous les fonctionnaires des douanes, soit plus de 3.000, observent la grève qui se poursuivra jusqu'à ce que nos demandes soient satisfaites, a déclaré à l'AFP Fahhad al-Ajmi, un membre du syndicat des fonctionnaires des douanes.

Il a indiqué que l'activité à l'aéroport international de Koweit avait été affectée, notamment les opérations cargo, alors que l'activité portuaire s'était interrompue et que le trafic des camions s'était arrêté aux frontières terrestres.

Le responsable syndical a averti que les exportations pétrolières pourraient être affectées dans le courant de la journée si la grève se poursuivait, la douane devant donner son feu vert au départ des pétroliers.

Le riche émirat a connu récemment une série de grèves de fonctionnaires dans les différents ministères, les protestataires réclamant des hausses de salaires.

Le 25 septembre, les travailleurs portuaires avaient observé un mouvement de grève.

Les grèves se sont intensifiées lorsque les autorités ont consenti une hausse significative des salaires des employés du secteur pétrolier --qui a coûté à l'Etat plus de 500 millions de dollars par an-- après qu'ils aient menacé d'une grève.

Le Koweit, troisième producteur en importance de l'OPEP, est l'une des rares monarchies du Golfe où les grèves sont autorisées.


(©AFP / 10 octobre 2011 10h23)

http://www.romandie.com/news/n/_Koweit_grande_manifestation_pour_exiger_le_limogeage_du_Premier_ministre191020112110.asp

Koweït: grande manifestation pour exiger le limogeage du Premier ministre


KOWEIT - Plus de 10.000 personnes, dont des députés et des militants, ont manifesté mercredi à Koweït pour appeler l'émir à limoger le Premier ministre, son neveu, accusé d'être responsable d'une corruption généralisée dans le pays et d'une détérioration des services.

Au cours de la manifestation, la plus importante jusqu'ici contre le gouvernement, les protestataires applaudissaient et saluaient d'une seule voix les orateurs qui s'élevaient l'un après l'autre contre les actions du Premier ministre, cheikh Nasser Mohammad al-Ahmad Al-Sabah.

Votre altesse, la corruption sous les gouvernements de cheikh Nasser a atteint de nouveaux niveaux (...) Votre altesse, le pays est en danger (...) le Premier ministre ne mérite pas de rester, a affirmé le député islamiste Faisal al-Muslim, s'addressant à l'émir.

Votre altesse, le peuple veut voir le départ de cheikh Nasser et le Parlement aussi, a ajouté ce député de l'opposition.

Les formations de l'opposition n'ont cessé de faire pression pour obtenir le départ de cheikh Nasser, désigné Premier ministre en février 2006. Il a survécu à plusieurs votes de défiance au Parlement.

L'opposition a lancé un mouvement de contestation à la suite d'un scandale sans précédent de corruption impliquant une quinzaine de députés (sur 50) et probablement des responsables du gouvernement.

Le procureur général a ouvert le mois dernier une enquête sur les comptes des députés suspectés d'avoir reçu 350 millions de dollars de pots-de-vin selon des élus de l'opposition.

Le scandale a déjà poussé à la démission le ministre des Affaires étrangères cheikh Mohammad Al-Sabah, après que le député de l'opposition Moussallam al-Barrak a accusé le gouvernement de faire d'importants transferts illégaux à l'étranger au travers des ambassades du Koweït.

Cheikh Nasser est incompétent et on ne peut pas lui faire confiance pour diriger le gouvernement, a accusé M. Barrak lors de la manifestation.

M. Barrak a affirmé que le bureau du Premier ministre avait fait 485 transferts d'argent suspicieux estimés à des dizaines de millions de dollars, principalement à Genève, Londres et New York, depuis avril 2006.

Il a montré des documents classés des transferts avec un projecteur.

Le militant islamiste Hamad al-Matar a affirmé de son côté que les réunions de l'opposition se poursuivraient jusqu'à la chute du gouvernement.

Les orateurs ont accusé le gouvernement de donner des pots-de-vin aux parlementaires, certains appelant à la dissolution du Parlement et à des élections anticipées.

La corruption augmente au Koweït, riche Etat pétrolier qui a amassé un total de plus de 200 milliards de dollars d'excédents budgétaires sur les 12 dernières années fiscales grâce à l'augmentation des prix du pétrole.

Le Koweït, troisième producteur de pétrole de l'Opep, est placé à la 54e place sur 178 pays par l'index de la perception de la corruption par l'organisation Transparency International.

L'émirat a été secoué par une série de crises politiques depuis que cheikh Nasser a été nommé Premier ministre en 2006: six gouvernements ont démissionné et le Parlement a été dissous à trois reprises.


(©AFP / 19 octobre 2011 21h47)

[sylvestre]

http://www.liberation.fr/depeches/01012372057-koweit-des-milliers-de-manifestants-envahissent-le-parlement-selon-l-opposition

Koweït: des milliers de manifestants envahissent le Parlement


En décembre, les forces de sécurité de ce riche Etat pétrolier avaient déjà violemment réprimé une manifestation organisée par des militants et des députés. D'autres protestations ont eu lieu régulièrement depuis mars. ( © AFP Yasser al-Zayyat)
KOWEÏT (AFP) - Des milliers de manifestants ont brièvement envahi mercredi le bâtiment du Parlement à Koweït, après que les forces de l'ordre ont réprimé une manifestation réclamant le limogeage du Premier ministre, a annoncé un député de l'opposition.

"Nous sommes entrés à présent dans le Parlement", a déclaré le député Mouassallam al-Barrack qui avait pris la tête de la manifestation avec d'autres parlementaires et militants qui demandaient également la dissolution du Parlement.

Les manifestants ont forcé les portes et pénétré dans la salle principale du bâtiment où ils ont entonné l'hymne national, avant d'en ressortir quelques minutes plus tard.

Auparavant, les forces de l'ordre ont frappé les manifestants à coups de matraque, afin de les empêcher de défiler vers la résidence du Premier ministre après une manifestation massive organisée devant le bâtiment du Parlement.

Selon des témoins, cinq personnes ont été blessées et recevaient des soins sur place.

La manifestation avait été organisée à l'appel de l'opposition pour réclamer le limogeage du Premier ministre cheikh Nasser Mohammad al-Ahamd Al-Sabah, un membre de la famille régnante, et la dissolution du Parlement.

Un scandale de corruption agite le Koweït depuis plusieurs semaines. Selon la presse, des députés pro-gouvernementaux ont reçu des centaines de millions de dollars de pots-de-vin.

La révélation de ce scandale a entraîné une forte mobilisation de l'opposition contre le gouvernement de cheikh Mohammad Nasser, un neveu de l'émir, accusé d'être responsable d'une corruption généralisée dans le pays et d'une détérioration des services.

En décembre, les forces de sécurité de ce riche Etat pétrolier avaient déjà violemment réprimé une manifestation organisée par des militants et des députés. D'autres protestations ont eu lieu régulièrement depuis mars.

Mercredi, les manifestants avaient tenté de se diriger vers la résidence du Premier ministre en chantant "le peuple veut le départ du Premier ministre" avant d'être bloqués par les forces de l'ordre. Des militants ont ensuite affirmé qu'ils allaient camper devant le Parlement jusqu'au départ du Premier ministre.

Une vingtaine de député de l'opposition avaient auparavant boycotté la session parlementaire en signe de protestation contre le rejet la veille par les députés pro-gouvernementaux d'une proposition permettant d'interroger le Premier ministre sur les soupçons de pots-de-vins et de transferts illégaux à l'étranger au travers des ambassades du Koweït.

Un nouveau texte en ce sens a été déposée par trois députés de l'opposition.

Cheikh Nasser, 71 ans, désigné Premier ministre en février 2006, a survécu à plusieurs votes de défiance au Parlement, dissous à trois reprises durant la même période.