Botswana
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Botswana
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/04/18/97001-20110418FILWWW00491-botswana-les-fonctionnaires-en-greve.php
Botswana: les fonctionnaires en grève
AFP
18/04/2011 | Mise à jour : 15:28 Réactions (3)
Plus de 90.000 fonctionnaires botswanais ont entamé aujourd'hui une grève de dix jours pour réclamer des augmentations de salaire, selon les syndicats. Les services publics, écoles et hôpitaux ne fonctionnaient plus qu'au ralenti, avec quelques non-grévistes.
La fédération des syndicats du secteur public du Botswana demande une hausse des salaires de 16%, après un gel de trois ans imposé par le gouvernement au nom de la crise économique mondiale.
"Nous faisons cette grève parce que c'est légal, et nous continuerons jusqu'à ce que nos revendications soient satisfaites", a déclaré le porte-parole syndical Goretetse Kekgonegile.
L'économie de ce pays riche en diamants a été durement secouée par la crise mondiale, qui a affecté les prix des ressources et réduit la demande pour les gemmes.
Le gouvernement soutient qu'il ne peut pas se permettre une hausse des salaires à deux chiffres, et offre une augmentation de seulement 5% au 1er septembre.
"Le gouvernement ne peut pas se permettre ce que les fonctionnaires demandent", a déclaré le vice-président par intérim Ponatshego Kedikilwe à la télévision d'Etat, leur rappelant qu'ils ne seraient pas payés tant qu'ils ne travailleront pas. Les fonctionnaires botswanais se plaignent du gel des salaires, alors que les prix continuent à augmenter. L'inflation a atteint 8,5% en mars.
Les syndicats ont également menacé de fermer les principaux postes-frontière du pays avec l'Afrique du Sud, le Zimbabwe et la Namibie.
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Botswana
Botswana strike escalates as government sacks 'essential' workers
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Botswana
La courbe du monde :
[img][/img]
On peut en comprendre des aspects sur l"importance du prolétariat urbain moderne.
En ajoutant à cela un taux d'inscription aux études secondaires qui tourne autour de 80%
Énorme effort d'éducation et de formation sanitaire
Urbanisation
Industrie et mines 52% (PNB)
Services 43%
Agriculture 5%
Ce petit pays va avoir maille à partir avec ses travailleurs
[img][/img]
On peut en comprendre des aspects sur l"importance du prolétariat urbain moderne.
En ajoutant à cela un taux d'inscription aux études secondaires qui tourne autour de 80%
Énorme effort d'éducation et de formation sanitaire
Urbanisation
Industrie et mines 52% (PNB)
Services 43%
Agriculture 5%
Ce petit pays va avoir maille à partir avec ses travailleurs
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Botswana
http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5h1dXLfTZg0YbcPP_2JvRp6QrWSIQ?docId=CNG.6d74734fa8947e8fa9b92cb3f4c36c4d.531
La grève a terni la réputation du Botswana, riche producteur de diamants
(AFP) – Il y a 21 heures
GABORONE — Les deux mois de grève des travailleurs du secteur public au Botswana ont révélé des failles sociales profondes dans un pays normalement tranquille, entre un gouvernement à la poigne de fer et des travailleurs qui ont rallié l'opposition.
La grève de plus de 90.000 employés, notamment des infirmières et des enseignants, a été rendue possible, pour la première fois, par une loi adoptée l'an dernier qui autorise la négociation collective. Les syndicats avaient été légalisés en 2007 dans ce petit pays de 1,9 million d'habitants dans lequel 47% de la population vit au-dessous du seuil d'extrême pauvreté (un dollar par jour).
Ainsi renforcé, ces syndicats ont décidé, après trois ans de gel des salaires, d'entamer un bras de fer pour exiger une augmentation de 16%.
Le gouvernement a répondu par la fermeté qui n'a fait que renforcer la grève: après une première offre de 5% d'augmentation, il a ramené sa proposition à 3% et, dans le même temps, 3.000 fonctionnaires du secteur de santé ont été licenciés pour n'avoir pas respecté une ordonnance leur intimant de reprendre le travail.
Lundi, alors que la grève avait pris fin, le gouvernement a menacé de licencier les grévistes qui n'auraient pas immédiatement repris le travail, attisant une nouvelle fois la colère des syndicats.
"Notre pays a toujours été considéré comme un modèle de démocratie, comme si tout était rose, mais cette grève a mis au jour le double langage du gouvernement", a déclaré Andrew Motsamai, le secrétaire général de la Fédération des syndicats du secteur public du Botswana.
"Le Botswana ne peut pas être un modèle de démocratie quand les travailleurs sont punis pour avoir demandé ce qui leur est dû", a-t-il ajouté.
Pendant des années, le Botswana, premier producteur mondial de diamants, a été montré comme une réussite africaine mais la grève a terni cette excellente réputation en révélant les tensions.
M. Motsamai affirme que les travailleurs pourraient reprendre la grève.
Le président Ian Khama a martelé que le pays ne pouvait pas se permettre de répondre aux revendications, au motif que l'économie se remettait à peine de la crise financière mondiale.
En 2008, la demande mondiale de diamants a plongé, entraînant l'année suivante un recul de l'économie de 4,9%. le Botswana a repris 7,2% de croissance, en 2010, mais la crise a souligné la dépendance du pays par rapport au secteur diamantaire.
Selon les experts, la production de diamants a déjà atteint son pic et ils prédisent que les gisements seront épuisées dans 20 ans.
Flairant dans le mouvement social une opportunité, les partis d'opposition jusqu'ici divisés, se sont ralliés à la cause des fonctionnaires.
Le chef de l'opposition, Gomolemo Motswaledi, du Mouvement pour la démocratie au Botswana --dissident du Parti démocratique du Botswana au pouvoir-- a salué la volonté de négociation des syndicats face à la ligne dure affichée par le gouvernement.
"Les travailleurs étaient prêts à continuer le mouvement malgré l'impact sur l'économie, mais leurs dirigeants les ont convaincu (de mettre fin à la grève) pour le bien du pays", a indiqué M. Motswaledi, affirmant que les grévistes avaient gagné dans ce combat la sympathie de l'opinion publique.
De son côté, Zibani Maundeni, politologue à l'Université du Botswana, pense qu'il est trop tôt pour savoir si cette recomposition du paysage politique va avoir une incidence sur les prochaines élections en 2014.
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Botswana
http://www.npa2009.org/content/bulletin-afrique-en-lutte-n%C2%B013-en-pdf
Botswana : Une grève qui fera date
La grève du secteur public du Botswana est certainement
l’une des plus grande grève qu’ait connu le pays. Depuis
trois ans les 100 000 fonctionnaires sont confronté à un gel
des salaires, pendant que l’inflation avoisinait les 14%.
La fédération des syndicats du secteur public du Botswana, la
BOFEPUSO revendiquait une augmentation de 16%, prenant en
compte l’inflation et intégrant 2% au titre de l’augmentation du
pouvoir d’achat.
En réponse le gouvernement du Botswana Democratic Party et le
Président de la république Ian Khama se sont transformés en
véritable machine de guerre contre les grévistes et leur
organisation syndicale.
En effet, les dirigeants du pays n’ont pas seulement refusé toutes
négociations, mais de plus ils ont développé une politique
agressive contre les salariés ; les manifestations, les
rassemblements et les sit-in qui se sont déroulés à Gaborone, la
capitale, ont été attaqués avec violence par les forces de l’ordre,
les média publics bâillonnés alors que la télévision d’état
déversait, pendant les deux mois de conflit, mensonges et
calomnies contre les grévistes, les traitant d’anti-patriotes et
d’égoïstes. Accusant même les dirigeants syndicaux de se faire
manipuler par l’opposition et de politiser le conflit.
Le président de la république lui-même, lors d’un meeting dans
une commune rurale, a tenté d’opposer les travailleurs aux
paysans, dans un pays qui est resté très largement agricole. Il a
accusé les travailleurs de vouloir s’attribuer l’essentiel des
richesses de la nation.
Ces manoeuvres ont échoué en raison même de la situation
sociologique du pays. En effet, comme pour la plupart des pays
africains, la classe ouvrière est relativement récente et est issue
de la paysannerie avec laquelle elle maintient des liens
extrêmement forts. La plupart du temps, les travailleurs aident
leur familles restées à la campagne pour l’achat du bétail,
l’entretien de la ferme ; certains d’entre eux se portent garant
pour des prêts bancaires et participent aux frais de scolarité des
enfants ... Ainsi l’augmentation des salaires des travailleurs ne
pouvait que se répercuter positivement sur la situation sociale
dans les campagnes.
Ces attaques du gouvernement ne se sont pas arrêtées aux
intimidations et aux calomnies, des leaders syndicaux ont été
emprisonnés tandis que 3000 fonctionnaires en grève ont été
licenciés pour avoir refusé d’obtempérer à des décrets
gouvernementaux les obligeant à reprendre le travail.
Dans sa besogne le gouvernement de Gaborone a eu un allié de
taille lorsque le FMI déclara, le 6 juin en pleine négociation entre
les syndicats et la Direction de la gestion des services publics
(DPSM), que les salaires des fonctionnaires étaient trop élevés.
Les résultats de la grève n’ont pas été à la hauteur des
espérances : une augmentation de 3% pour tous alors que les
syndicats préféraient une augmentation différenciée afin
d’améliorer les salaires les plus bas. Le gouvernement concède la
réembauche des fonctionnaires licenciés, mais pas forcément
dans leur même poste et au même endroit.
Cette grève a largement mis à nu la réalité du pouvoir au
Botswana considéré, dans les instances internationales, comme
un modèle de démocratie qui a visiblement bien du mal à
s’appliquer lorsque les travailleurs sont en lutte. Ce pouvoir a
montré à l’ensemble de la population qu’il était prêt à tout pour
défendre les possédants et l’ordre capitaliste.
La décision de suspendre la grève, qui est toujours un moment
délicat, n’a pas été l’objet d’une consultation réellement
démocratique des fonctionnaires en grève. D’autre part, les
directions syndicales n’ont pas favorisé l’implication et la prise en
main de la lutte par les grévistes eux-mêmes.
Certains observateurs font remarquer que la grève générale se
posait avec acuité dans le pays et que le monde syndical, mais
aussi politique, aurait dû tout faire pour élargir la lutte à d’autres
secteurs. Il est indéniable que le renforcement des organisations
syndicales, la sympathie profonde de la population à l’endroit des
fonctionnaires en lutte et l’émergence d’une nouvelle couche
militante qui ont fait leurs premières armes dans l’un des conflits
les plus durs qu’a connu la pays, sont des éléments d’une grande
valeur pour les luttes et les résistances à venir
Paul martial
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
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