Autonomes Lorrains

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Parut dans l'est republicain

Nancy refoule les Autonomes lorrains

Dominique Bellion, préfet de Meurthe-et-Moselle, a reçu ces derniers jours deux courriers lui demandant d’interdire une manifestation d’un obscur groupuscule d’extrême droite prévue le samedi 13 novembre.

C’est en effet ce jour-là que comptaient défiler, à Nancy, les Autonomes lorrains un agrégat de personnes se présentant comme des nationalistes lorrains véhiculant des idées extrémistes. Des Allemands de la même mouvance étaient censés les rejoindre.

Le premier à avoir interpellé le préfet sur cette initiative est la Ligue des droits de l’Homme de Meurthe-et-Moselle qui a aussi saisi le procureur de la République. Laurent Cyferman y dénonçait alors « la recrudescence sous des formes variées de l’activisme d’extrême droite », et des manifestations sur la voie publique où il apparaissait que les membres de ce groupuscule étaient armés de poings américains ou d’autres armes. « Ça prend de l’importance, il ne faut pas négliger ce qui se passe. » notait l’avocat.

André Rossinot est allé un cran plus fort et s’apprête à réclamer la dissolution du mouvement à l’Intérieur. « Compte tenu des thèses véhiculées par ce mouvement qui prône la violence et la haine raciale, je tenais à vous faire part de ma vigilance et de ma détermination à ne permettre, sur le territoire de Nancy, aucune expression publique de mouvements dont les idées remettraient en cause les valeurs républicaines qui régissent l’organisation de notre société », a affirmé le maire. Il a rappelé que certains des membres du groupuscule étaient à l’origine d’agressions violentes en marge des manifs des retraites.

Selon certaines sources, les Autonomes Lorrains auraient renoncé à la manifestation de samedi. Une contre manifestation était dans les tuyaux...
M. R.

Publié le 10/11/2010

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source: http://www.lessentiel.lu/fr/

09 novembre 2010 15:55; Act: 09.11.2010 16:11 Print
Un groupe lorrain d’extrême droite dans le viseurUn groupe lorrain d’extrême droite dans le viseur
Le maire de Nancy, André Rossinot, a demandé la dissolution du groupuscule d'extrême droite «Autonomes lorrains», impliqué selon lui dans plusieurs agressions dans la ville.
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Le groupe avait appelé à une manifestation, samedi, à Nancy. (DR)

«Je souhaite que l'on étudie la possibilité de demander la dissolution de ce groupuscule et ce en raison d'une volonté affichée, par des pratiques violentes et agressives, de générer des troubles publics systématiques», écrit M. Rossinot, dans un courrier transmis mardi au ministre de l'Intérieur et au préfet de Meurthe-et-Moselle. En réponse, ce dernier a indiqué que «cette demande va être étudiée avec toute l'attention nécessaire en réunissant les éléments de faits et de droit qui pourraient étayer un dossier de demande de dissolution auprès du ministère de l'Intérieur, seul compétent pour dissoudre un groupe de fait».

Selon le maire de Nancy, plusieurs membres des «Autonomes lorrains» ont eu des «heurts violents» avec des militants d'extrême gauche et du syndicat étudiant Unef lors des manifestations contre la réforme des retraites. Le parquet et la police de Nancy ont indiqué que plusieurs plaintes avaient été déposées et qu'une enquête était en cours, mais qu'aucun membre de ce groupe n'avait été pour l'instant interpellé.

Le groupuscule «identitaire» avait prévu de défiler samedi à Nancy en compagnie de militants d'extrême droite allemands, selon M. Rossinot. Mais «grâce aux investigations du service départemental d'information générale, nous avons pu conjuguer nos efforts afin d'amener ces individus à renoncer à leur projet», ajoute-t-il dans sa lettre. La préfecture a confirmé à l'AFP qu'un individu avait, en son nom propre, fait une déclaration de manifestation devant «promouvoir la paix entre les peuples» pour samedi, avant de la retirer.

Sur leur site Internet, les «Autonomes lorrains» se présentent comme «un groupe de nationalistes français, implantés dans toute la Lorraine et réunis dans le but de mener des actions en commun pour défendre notre identité, l'indépendance de notre nation, nos valeurs, et notre peuple menacé d'extinction par le métissage et la dénatalité».