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Message  Rougevert Mer 17 Oct - 11:13

A voir sur pluzz.fr pour ceux qui n'auraient pas pu hier soir.
Très clair, avec la parole donnée aux personnes en conflit.
Beaucoup d'informations sur l'expérimentation de Séralini et al.
On y retrouve d'ailleurs une bonne partie des infos et des points de vue exprimés dans le livre, qui lui, est vraiment excellent.
Ce doc est meilleur que le film (Tous cobayes?) de JP Jaud, trop décousu!

http://www.pluzz.fr/ogm-vers-une-alerte-mondiale-.html
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Message  Vals Jeu 18 Oct - 10:57

Déclaration de l'Association des journalistes scientifiques de la presse d'information (AJSPI)

Embargo et confidentialité des informations scientifiques

Dans la polémique soulevée par la publication d'une étude sur le risque sanitaire d'un maïs génétiquement modifié et d'un herbicide réalisée par Gilles-Eric Séralini, l'embargo et la confidentialité ont été évoqués par certains protagonistes. Ces sujets sont au cœur de la pratique des journalistes spécialisés en sciences et nous regrettons que des informations erronées aient pu être émises à ce propos.

L'embargo est une pratique que nous approuvons. Mis sur un article publié dans une revue scientifique, il consiste à interdire de le citer avant sa publication. Cela ne vise en aucun cas à assurer à cette dernière une position commerciale ni une exclusivité de l'information au sens du "scoop" tant recherché par la presse généraliste. L'objectif unique est la qualité de l'information, tant des scientifiques que du public.

Pour ce qui concerne les scientifiques, il s'agit d'assurer aux auteurs de l'étude que c'est bien toute l'information contenue dans leur article qui sera rendue publique, et non des bribes susceptibles d'une présentation déformée. En outre, il s'agit de respecter une règle déontologique de la recherche scientifique, la non duplication des publications dont une étude récente (Ferric C. Fang et al, PNAS 1/10/2012) déplore qu'elle se multiplie.

L'embargo permet aux journalistes spécialisés en sciences et accrédités auprès des revues scientifiques de disposer à l'avance des articles - une semaine pour Nature, Science ou les PNAS - afin de soumettre ces articles au regard critique des scientifiques du domaine qui peuvent être laudateurs comme négatifs. Cette démarche repose sur un traitement équitable - tous les journalistes accrédités disposent de l'information et non un groupe choisi - ainsi que sur la vigilance et la modestie des journalistes scientifiques, bien placés pour savoir les limites de leurs connaissances et la complexité des informations scientifiques, en particulier le fait qu'une étude publiée ne sera pas nécessairement confirmée par la suite. La liberté académique, et donc aussi celle de se tromper, de produire une science médiocre ou des résultats faux, étant la condition sine qua non à la possible mise en cause des résultats et théories antérieurs, voie normale et fréquente du progrès des connaissances.

A l'inverse, nous récusons et condamnons la clause de confidentialité imposée par l'équipe de Gilles-Eric Séralini. Celle-ci consistait à fournir à quelques journalistes sélectionnés l'article sous embargo, en leur réclamant en contrepartie de ne pas recueillir l'avis d'autres scientifiques sur cette étude. Ce qui visait clairement à obtenir une présentation biaisée de cette étude, dénuée de tout regard critique ou simplement compétent. C'est pourquoi cette clause fut repoussée par certains journalistes scientifiques sollicités, puis dénoncée, en France, par l'Union Européenne des Associations de Journalistes Scientifiques (1) et ailleurs (2), comme contraire aux bonnes pratiques résultant de concertations entre le monde scientifique et celui des journalistes spécialisés en science.

(1) Communiqué de l'EUSJA http://networkedblogs.com/D5nZ0
(2) Carl Zimmer (New-York Times) : "C’est une façon âcre, corrompue, de parler de la science. C’est mauvais pour le scientifique impliqué, mais nous journalistes devons admettre que c’est également mauvais pour notre profession. (...) Si quelqu’un vous fait signer un accord de confidentialité, de sorte que vous n’aurez d’autre choix que de produire un article unidimensionnel, fuyez. Autrement, vous vous faites manipuler."

Paris, le 15 octobre 2012

Le bureau de l'AJSPI

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Message  Rougevert Jeu 18 Oct - 20:35

1) L'étude de Séralini et al est à la disposition de tous les scientifiques sur le site de "Food and Chemical Toxicology" (voir plus haut).

2) La décision de Séralini et al de garder le secret jusqu'au dernier moment (il en a pourtant parlé à pas mal de monde, d'après ce que j'ai compris) est liée au contexte de conflits d'intérêts et de corruption qui règne dans le petit monde des "experts. On peut le comprendre, afin qu'elle PUISSE être lue par tout le monde EN MEME TEMPS.

Voici ce que disent d'autres COMMENTATEURS de science soucieux de l'indépendance des chercheurs (qui est un gage de sécurité pour le public) que les journalistes de science que tu cites.
http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2012/09/22/ogm-resultats-de-seralini-et-al-interets-prives.html
Extrait:
Le 22 septembre également, un blog de l'Agence Science-Presse écrit « L'étude anti-OGM : comment s'assurer des médias favorables », reprochant à l'équipe de Gilles-Eric Séralini d'avoir « imposé aux journalistes français et britanniques "choisis" une interdiction de parler à d’autres experts ». Mais les choses sont-elles si simples, si on pense à l'influence des lobbies des OGM, aux crises récentes des expertises, à la prolifération des conflits d'intérêts dans le monde scientifique et à la dépendance croissante de la recherche par rapport aux sponsors privés ? Et quelles sont les garanties d'impartialité des auteurs des critiques adressées à Gilles-Eric Séralini et à ses collaborateurs ? Même le travail de Séralini et al., sur lequel Notre Temps relève « La grande distribution a participé au financement de l'étude sur les OGM », a été financé avec des fonds privés. Malheureusement, lorsque Hervé Kempf soulève la question de savoir « pourquoi, donc, les autorités publiques n'ont pas demandé à des chercheurs publics des études approfondies et neutres sur la nocivité des OGM », ayant en vue des organismes publics comme le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) ou l'INRA (Institut National de la Recherche Agronomique), la réponse n'est guère compliquée. Depuis trois décennies, et de plus en plus ouvertement après l'accession de Jacques Delors à la présidence européenne en janvier 1985, tous les gouvernements français de « droite » comme de « gauche » ont progressivement poussé les chercheurs à dépendre du secteur privé pour financer leurs recherches.

On comprendrait mal que les résultats de cette étude soient honteux.
Séralini & al seraient ils suicidaires? Laughing
Le point de vue de 250 journalistes sur la stratégie de communication de Séralini et al est un détail.
Un poil sur un oeuf.
Les agents du lobby des multinationales et les experts utilisent, EUX, le secret ou la censure (compte-rendus des séances de la CGB, publiés sous forme de synthèse et expurgés des divergences exprimées). Ca n'a pas dérangé beaucoup de journalistes peu curieux et respectueux du secret industriel sur des questions de santé publique.



4) Voici ce que pense (j'en ai déjà parlé) le syndicat SUD Recherche EPST. Un syndicat de branche d'une Fédération OUVRIERE.
http://www.sud-recherche.org/SPIPprod/spip.php?article1544
Extrait:
La publication récente de l’article de G.E. Séralini et de ses collègues dans une revue internationale de bon niveau (Food and Chemical Toxicology, classée comme étant de « notoriété excellente » par le système Noria de l’INRA) qui a déjà accueilli de nombreux articles de collègues de l’INRA, suscite un vif débat dans la société civile mais aussi dans la communauté scientifique française et internationale. Ce débat concerne aussi bien la stratégie médiatique de diffusion des résultats de cette étude auprès de nos concitoyens (exclusivité pour un grand hebdomadaire français avec un message extrêmement alarmiste sur la toxicité des OGM), que la méthodologie suivie pour l’étude dont les résultats, pour leurs auteurs, démontrent une toxicité à long terme de la consommation conjointe de maïs génétiquement modifié et de son herbicide associé.

Notre syndicat SUD Recherche EPST a, par le passé, plusieurs fois exprimé sa défiance envers l’utilisation des OGM en agriculture en raison de leurs conséquences environnementales et sociales et du modèle économique qui leur est associé (privatisation des ressources génétiques), mais aussi parce que nous jugions que les risques sanitaires liés à leur consommation n’étaient pas évalués correctement. Au nom de ces convictions et de ces inquiétudes, nous nous sommes engagés plusieurs fois dans des actions qui ont parfois pu être mal comprises et qui nous ont même été reprochées, à l’exemple de notre témoignage en 2011 lors du procès des arracheurs de la vigne de Colmar. Pour mémoire, notre expression au lendemain de leur action :« Essai INRA plein champ sur la vigne transgénique : un échec qui nécessite de se poser les bonnes questions ? »

Sans nous prononcer sur les résultats de la publication de G.E. Séralini qui fera l’objet, dans les prochaines semaines, d’une expertise approfondie par la communauté scientifique, nous constatons que les débats que soulève ce travail, confirment la pertinence de plusieurs des idées que nous défendons et des questions que nous posons,notamment en regard des orientations scientifiques de notre Institut.

(...).

Moi en tant qu'adhérent de SUD, ça me convient. Je préfère le mouvement ouvrier.


3) Tous les détails de la recherche vont être publiés en Français sur un site... Il l'a affirmé à maintes reprises dont une où j'étais présent.
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OGM - Page 10 Empty Pétition de soutien à G Séralini et al

Message  Rougevert Jeu 18 Oct - 21:26

Pétition de soutien à G Séralini et al:
http://sciencescitoyennes.org/petition-de-soutien-a-gilles-eric-seralini-support-to-gilles-eric-seralini/

Liste des premiers signataires chercheurs:
http://sciencescitoyennes.org/IMG/pdf/Signatures_chercheurs_Seralini-1.pdf

Et ce n'est pas tout!
http://sciencescitoyennes.org/pour-la-transparence-sur-les-donnees-des-dossiers-devaluation/
Réunis les 22 et 23 septembre autour de Gilles-Éric Séralini et de Joël Spiroux, un certain nombre d’organisations dont la FSC, après avoir entendu les explications de ces chercheurs sur leur récente publication mettant en cause l’innocuité des OGM, ont décidé de remettre en cause les instances d’évaluation des OGM et des pesticides.

Appel aux organisations de la société civile

La publication de l’étude toxicologique à long terme par l’équipe du professeur Gilles-Eric Séralini* conclut à la toxicité d’un maïs OGM tolérant au Roundup (NK603) et du Roundup lui-même, l’herbicide le plus utilisé au monde.

Face à la gravité des conséquences sanitaires possibles, les organisations signataires s’inquiètent, et ce d’autant plus qu’elles constatent que les principales critiques de cette étude proviennent des membres des comités d’évaluation à l’origine de l’autorisation dudit maïs. Elles demandent donc la suspension provisoire des autorisations du maïs NK603 et du Roundup.

De plus, elles demandent la transparence sur les études d’évaluations des risques sur la santé et l’environnement ayant conduit à l’autorisation (culture ou importation) dans l’Union européenne des OGM et des pesticides. Elles exigent la communication des données brutes de ces études sur un site public en ligne et sous une forme exploitable statistiquement, pour permettre à l’ensemble de la société civile de réaliser ou commanditer toute contre-expertise.

Cette exigence de transparence concerne en priorité les données brutes des études ayant conduit à l’autorisation :

- du maïs OGM NK603, autorisé à l’importation et à la consommation en Europe, objet de l’étude citée ;

- des différentes formulations commerciales des Roundup autorisées en Europe, dont l’une fait l’objet de l’étude citée ;

- de deux maïs OGM Bt : le Bt 176, le premier à avoir été autorisé à la culture en France, et le maïs MON810, seul maïs OGM autorisé actuellement à la culture en Europe ;

- des sojas OGM tolérant le Roundup : le GTS 40-3-2, le plus ancien autorisé, et le soja qui entre actuellement le plus dans l’alimentation animale et humaine.



Premières organisations signataires : Alliance internationale Terre Citoyenne, Chaire Terre citoyenne de l’Université Polytechnique de Valencia, Combat Monsanto, Nature et Progrès, Confédération paysanne, Réseau Semences Paysannes, GRAB, Appel de la Jeunesse, Collectif Vigilance OGM 16, Intelligence Verte, Inf’OGM, Fondation Sciences Citoyennes.

Oui, c'est vrai, LO a définitivement persu la faucille de son drapeau, alors...peu importe ce qu'en pensent les paysans.
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Message  Rougevert Jeu 18 Oct - 21:53

http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article26559

(...)

La publication de Séralini et l’attention médiatique qui en résulte rehaussent le niveau des défis fondamentaux auxquels les scientifiques sont confrontés dans un monde de plus en plus soumis à l’influence des entreprises. Ces défis sont importants pour l’ensemble de la science, mais ils sont rarement abordés dans les rencontres scientifiques.

1) Histoire des attaques contre les études dévoilant des risques (technologiques Ndt). Séralini et ses collègues ne sont que les derniers d’une série de chercheurs dont les conclusions ont déclenché des campagnes orchestrées de harcèlement. Des exemples limités aux quelques dernières années sont ceux d’Ignacio Chapela, à l’époque professeur assistant à Berkeley, dont la publication sur la contamination GM du maïs au Mexique a suscité une intense campagne sur Internet, dans le but de le discréditer. Cette campagne aurait été orchestrée par le groupe Bivings, une firme de relations publiques spécialisée dans le marketing viral, souvent recrutée par Monsanto.

La brillante carrière du biochimiste Arpad Pusztai a pris fin de facto lorsqu’il a tenté de présenter ses conclusions contradictoires sur les pommes de terre GM. Bâillonnement pratique, retraite forcée, saisie de données et harcèlement par la British Royal Society ont été utilisés pour empêcher la poursuite de ses recherches. Des menaces de violence physique ont même été proférées plus récemment contre Andres Carrasco, professeur d’embryologie moléculaire à l’Université de Buenos Aires, dont les recherches ont identifié les risques sanitaires du glyphosate, l’agent actif du Roundup.

Il n’est donc pas surprenant que les 26 entomologistes spécialistes du maïs qui ont pris en 2009 la décision sans précédent d’écrire directement à l’EPA (Agence US de Protection de l’Environnement, Ndt) pour se plaindre du contrôle que l’industrie exerce sur l’accès de la recherche aux cultures OGM aient décidé de procéder par lettre anonyme.

2) Le rôle des médias scientifiques. Un aspect important mais souvent inaperçu de cette intimidation est qu’elle se fait fréquemment de concert avec les médias scientifiques. Commentant la publication de Séralini, les titres sans doute les plus prestigieux des médias scientifiques - le New York Times, le New Scientist, et le Washington Post – ont été unanimement incapables de respecter un équilibre, même minime, entre la critique de la recherche de Séralini et le soutien apporté à sa publication. Pourtant, des médias ayant moins de ressources, tels que le quotidien britannique Daily Mail, semblent n’avoir eu aucun mal à trouver un avis scientifique positif sur cette étude.

3) Présentations médiatiques trompeuses. Un scénario caractéristique dans le cas d’études révélant des risques (technologiques) est que les critiques formulées dans les médias sont souvent biaisées (red herrings), trompeuses ou mensongères.
Ainsi, des méthodologies courantes sont dépeintes comme indicatrices d’une science de pacotille lorsqu’elles sont utilisées par Séralini, mais pas quand elles sont utilisées par l’industrie. L’utilisation d’arguments biaisés paraît avoir pour but de semer le doute et la confusion chez les non-experts. Par exemple, Tom Sanders du Kings College de Londres aurait déclaré : « Cette souche de rat est très sujette aux tumeurs mammaires, en particulier lorsque l’apport alimentaire n’est pas restreint ». Il a omis de signaler, ou ignorait, que la plupart des études sur l’alimentation réalisées par l’industrie utilisent (ces mêmes) rats Sprague-Dawley. Dans ces études et d’autres réalisées par l’industrie, la prise alimentaire était illimitée. Les Commentaires de Sanders sont importants car ils ont été largement cités et qu’ils faisaient partie d’une réponse à l’étude de Séralini orchestrée par le Science Media Centre de la British Royal Institution. Le Science Media Centre possède une longue histoire d’étouffement des controverses sur les OGM et on trouve parmi ses bailleurs de fonds de nombreuses entreprises qui produisent des OGM et des pesticides.(1)

4. La culpabilité du régulateur. Selon nous, une grande part de la culpabilité ultime pour cette controverse réside chez les régulateurs. Les régulateurs, tels que l’AESA (Agence Européenne de Sécurité Alimentaire) en Europe et l’EPA (Environmental Protection Agency) ainsi que la FDA (Food and Drug Administration) aux Etats-Unis, ont adopté des protocoles ayant peu ou pas de potentiel pour détecter les conséquences néfastes des OGM.
Les OGM sont tenus de subir quelques expériences, quelques critères d’évaluation sont examinés, et les tests sont effectués uniquement par le demandeur ou ses agents. En outre, - hormis le caractère cible - les protocoles actuels de réglementation sont simplistes et basés sur des hypothèses conçues pour manquer la plupart des changements au niveau de l’expression génétique induits par le processus d’insertion du transgène.

Puzstai et d’autres ont défendu de façon cohérente que des expériences d’alimentation sérieuses sont l’un des meilleurs moyens de détecter ces changements imprévisibles. Pourtant, ces expériences d’alimentation ne sont pas requises pour l’approbation par le régulateur, et la crédibilité scientifique de celles qui ont été publiées à ce jour a été contestée. Par exemple, Snell et al. (2012), qui ont évalué la qualité de 12 expériences de longue durée (plus de 96 jours) et de 12 études multigénérationnelles, ont conclu : « Les expériences examinées ici sont souvent liées à une mauvaise conception expérimentale qui a des effets néfastes sur l’analyse statistique ... Les insuffisances majeures incluent non seulement le manque d’utilisation de lignées quasi isogéniques (ayant quasiment le même matériel génétique, Ndt), mais aussi la sous-estimation de la robustesse statistique [et], l’absence de répétitions ... ".

Apparemment, les mêmes problèmes de conception et d’analyse expérimentales qui ont été soulevés face à l’étude de Séralini n’ont pas préoccupé les critiques lorsqu’étaient publiées des études n’identifiant pas de risque (des OGM), et entraînant une mauvaise information des décideurs. Il s’agit en fin de compte, d’un problème majeur pour la science et pour la société dans la mesure où les protocoles actuels de réglementation autorisent des cultures OGM sur base de données qui ne permettent pas ou peu d’en évaluer l’innocuité.

5) La science et la politique. Les gouvernements se sont habitués à utiliser la science comme un ballon de football politique. Par exemple, une étude menée par la Royal Society of Canada, à la demande du gouvernement canadien, a identifié de nombreuses faiblesses de la réglementation sur les OGM. Le gouvernement canadien a été incapable d’apporter une réponse valable aux nombreux changements recommandés. De même, les recommandations des experts auteurs du rapport international IAASTD, produit par 400 chercheurs en plus de 6 ans de travail, selon lesquelles les OGM ne conviennent pas à la mission de faire progresser l’agriculture mondiale, ont été résolument ignorées par les décideurs (l’IAASTD - International Assessment of Agricultural Knowledge, Science and Technology for Development - est une initiative de la FAO, Ndt)... Ainsi, tout en proclamant que leurs décisions sont fondées sur des preuves scientifiques, il est fréquent que les gouvernements utilisent la science uniquement quand cela les arrange.

6) Conclusion : Quand ceux qui ont un intérêt établi tentent de semer un doute déraisonnable sur des résultats gênants, ou quand des gouvernements exploitent des opportunités politiques en faisant le tri parmi des preuves scientifiques, ils fragilisent la confiance du public dans les méthodes scientifiques et dans les institutions, tout en mettant en danger leurs propres citoyens. Les tests de sécurité, la régulation basée sur la science et le processus scientifique lui-même dépendent de façon cruciale de la confiance généralisée dans un corps de scientifiques fidèles à l’intérêt public et à l’intégrité professionnelle. Si, au contraire, le point de départ de l’évaluation scientifique des produits est un processus d’approbation truqué en faveur du demandeur, et étayé par l’élimination systématique des scientifiques indépendants qui travaillent dans l’intérêt public, alors il ne peut y avoir de débat honnête, rationnel ou scientifique.

Les Auteurs : Susan Bardocz (4, rue Arato, Budapest, 1121 Hongrie) ; Ann Clark (Université de Guelph, ret.) ; Stanley Ewen (histopathologiste Consultant, Grampian University Hospital), Michael Hansen (Consumers Union) ; Jack Heinemann (Université de Canterbury), Jonathan Latham (The Bioscience Resource Project) ; Arpad Pusztai (4, rue Arato, Budapest, 1121 Hongrie), David Schubert (Salk Institute) ; Allison Wilson (The Bioscience Resource Project )

Notes

(1) En outre, les scientifiques américains qui publient des résultats d’études montrant des effets environnementaux négatifs sont souvent violemment attaqués par d’autres scientifiques pro-OGM. Comme le souligne un rapport publié dans la revue Nature, qui traite de nombreux exemples, « Les publications suggérant que les plantes GM pourraient nuire à l’environnement attirent une grêle d’injures de la part d’autres scientifiques. Derrière ces attaques se trouvent des scientifiques qui sont déterminés à empêcher les publications qu’ils estiment avoir des défauts d’influencer les décideurs. Quand un papier sort dans lequel ils voient des problèmes, ils réagissent rapidement, le critiquent sur des forums publics, écrivent des lettres de réfutation, et les envoient aux responsables politiques, aux organismes de financement et aux éditeurs de journaux.

De fait, lorsqu’un de nous a écrit il y a dix ans un commentaire dans Nature Biotechnology suggérant que davantage d’attention soit accordée aux effets potentiels indésirables de la mutagenèse artificielle, nous avons reçu un déluge de réponses, et un administrateur du Salk institute a même dit que cette publication « mettait en péril le financement de son institution ». Des attaques similaires ont accueilli des études sur les effets néfastes des toxines Bt sur les coccinelles et les larves de chrysope, études sur lesquelles les autorités allemandes se sont basées pour interdire la culture du MON810, un maïs Bt de Monsato (les initiales Bt désignent la manipulation génétique qui consiste à rendre des plantes « insecticides » en insérant dans leur génome le gène d’une bactérie – Bacillo thurigensis- qui produit naturellement une substance toxique - Ndt). En 2009, un groupe de 26 entomologistes du secteur public a envoyé une lettre à l’Agence américaine de protection de l’environnement, déclarant ceci : « Aucune recherche vraiment indépendante ne peut être légalement menée sur de nombreuses questions critiques impliquant ces cultures [en raison de restrictions imposées par les entreprises] ». Il n’est pas surprenant que cette lettre ait été envoyée anonymement, les scientifiques craignant des représailles par les entreprises qui financent leur travail. De plus, le contrôle de l’industrie sur la recherche qui peut être menée aux États-Unis signifie que les résultats défavorables peuvent de facto être supprimés. Un exemple cité dans l’article est celui de Pioneer, producteur d’une toxine binaire Bt contre la chrysomèle du maïs.

En 2001, Pioneer passait contrat avec des laboratoires universitaires pour tester les effets indésirables sur une coccinelle. Les laboratoires ont constaté que 100% des coccinelles mouraient après huit jours d’alimentation. Pioneer interdit aux chercheurs de publier les données. Deux ans plus tard, Pioneer a reçu l’approbation pour une variété de maïs Bt (produisant la même toxine, Ndt) et présenté des études montrant que les coccinelles alimentées durant sept jours n’en souffraient pas. Les scientifiques n’ont pas été autorisés à refaire l’étude après que la plante GM ait été commercialisée. Dans un autre exemple, Dow AgroSciences a menacé un chercheur de poursuites judiciaires s’il publiait des informations reçues de l’EPA. Comme le souligne l’article, « L’information portait sur une variété de maïs résistant aux insectes connue sous le nom TC1507, fabriquée par Dow et Pioneer. Les entreprises ont suspendu les ventes de TC1507 à Porto Rico après avoir découvert en 2006 que la chenille légionnaire avait développé une résistance à celui-ci. Tabashnik a pu examiner le rapport que les sociétés ont déposé auprès de l’EPA en s’appuyant sur le Freedom of Information Act (une loi obligeant les agences fédérales à transmettre leurs documents à quiconque en fait la demande - Ndt). « J’ai encouragé un employé de la société [Dow] à publier les données et ai mentionné que, en échange, je pourrais citer les données », explique Tabashnik. » Il m’a dit que si je citais l’information ... je serais l’objet de poursuites par la société « , dit-il.« Ce genre de déclarations fait froid dans le dos ».

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OGM - Page 10 Empty Séralini bombardé

Message  Rougevert Ven 19 Oct - 19:04

Quand les Académies s'en mêlent (ou s'emmêlent?)
http://www.academie-sciences.fr/activite/rapport/avis1012.pdf
1 er extrait:
Devant la mobilisation médiatique autour de cette affaire et son impact sur l’opinion publique, les Académies ont décidé de publier ensemble un avis abordant ses différents aspects, qu’ils soient scientifiques, sociétaux ou déontologiques, et proposent un certain nombre de recommandations.
Les Académies ont cependant jugé inutile d’organiser en leur sein une expertise approfondie de l’article de G.E. Séralini et al. puisque ce rôle a été confié à des agences et institutions spécialisées disposant de toutes les expertises nécessaires. Deux agences étrangères(Allemagne, Australie/Nouvelle Zélande) qui ont déjà publié leurs conclusions, tout comme l’Autorité européenne EFSA (European Food Safety Authority), réfutent les interprétations de résultats jugés douteux. La France va prochainement se prononcer avec les analyses de l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail) et du HCB (Haut Conseil des Biotechnologies). Avant d’avoir connaissance de ces deux avis, l’expérience du métier de la recherche permet cependant aux Académies de mettre en cause immédiatement divers aspects scientifiques et
déontologiques..
On remarque tout de suite que les Académies ne s'inquiètent pas de la prétendue inaccessibilité des données évoquée dans les sources citées par Vals.
On remarque aussi qu'elles ne font que reprendre des généralités un peu obsolètes depuis qu'on en sait plus et que Séralini s'exprime publiquement.
Et on remarque l'intrépidité de ces académiciens qui se réfugient derrière les institutions et autres commissions "d'experts" que dénonce Séralini, avec quelques raisons.
Ceux qui ont vu l'émission diffusée sur France 5 mardi (ou lu le livre "Tous cobayes!") en savent quelque chose.

2 ème extrait
1° - Aspects scientifiques
Les Académies souhaitent attirer l’attention sur plusieurs graves lacunes de l’article de G.E.Séralini et al.
Statistique et méthodologie
Les expériences de toxicologie nécessitent l’utilisation d’un nombre d’animaux adapté à l’objectif pour avoir une valeur statistique interprétable. Dans le cas particulier de l’étude de
G.E. Séralini d’une durée de deux ans, il aurait fallu utiliser un nombre d’animaux bien plus important tel que le recommandent les guides, ou dans le cas d’un nombre restreint, de l’ordre de 200 comme ce fut le cas, ne considérer qu’un nombre réduit de groupes répondant à des questions précises. L’utilisation de 10 groupes de 10 animaux, dont un seul groupe témoin estun mauvais choix expérimental.
Les trois questions principales abordées par G.E. Séralini étaient :
1°) l’OGM étudié peut-il isolément avoir un effet toxique ou tumorigène ?
2°) Le Roundup peut-il également isolément avoir un effet toxique ou tumorigène ?
3°) Existe-t-il un effet spécifique de l’association des deux produits ? Il convient de bien séparer la question des OGM et celle des herbicides qui
biologiquement n’ont aucun rapport l’un avec l’autre. Ce point est important car toute la médiatisation a été faite autour des OGM. Pour répondre à ces trois questions,
l’expérimentateur aurait pu constituer 4 groupes d’un nombre important d’animaux : OGM seul, Roundup seul, OGM et Roundup, témoins. L’utilisation dans le travail de G.E. Séralini
de 10 groupes de petite taille ne permet pas de répondre aux questions posées.
Les "académies" ne se préoccupent pas DU SECRET des conditions dans lesquelles les PGM sont autorisées à la mise en culture, mais seulement de la médiatisation d'une recherche qui gêne ( clown ).

Elles ne se préoccupent pas non plus du fait qu'il est maintenant de notoriété publique (depuis que la justice allemande a obligé Monsanto à rendre publics les données de Monsanto et son protocole de recherche concernant un autre maïs OGM) que les rats traités ONT ETE CHOISIS dans les groupes expérimentaux pour être comparés aux rats DU groupe témoin (seul aussi, mais là, rien à dire, circulez, il n'y a rien à voir).
Les académies sont des collectifs: on sait rien, en lisant ce communiqué des éventuelles divergences qui ont pu s'exprimer en leurs seins.

Précisément le protocole expérimental suivi par Séralini permet de répondre aux questions posées par les Académies.
Les 3 questions sont traitées séparément et on ne voit pas pourquoi il aurait fallu un groupe témoin pour chacune des trois questions, puisqu'elles sont étudiées séparément...
Chacun des groupes peut être comparé avec un groupe de rats témoins, même si c'est le même.
Ceci dit, Séralini le dit lui-même, il aurait préféré travailler sur des groupes aux effectifs plus étoffés et appelle à ce que l'on fasse une (des) recherche(s) avec des moyens bien plus importants...
Où trouver l'argent?

Il ne faut pas oublier que le maïs NK 603 est un maïs roundup ready, destiné à être cultivé AVEC un pesticide: le Roundup et consommé tel quel ensuite par des animaux ou/et des personnes humaines.
Seule la pression des mangeurs de PGM à l'insu de leur plein gré saura l'imposer.
En fait, on voit bien que le secret des expertises est plus "académique" que la publicité d'une recherche.
Pour le moment, la polémique n'est pas à la hauteur des réponses de Séralini et al...
Qui ne voudrait pas en savoir plus, à part les marchands d'illusion et de PGM?


Dernière édition par Rougevert le Sam 20 Oct - 14:36, édité 4 fois
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Message  Rougevert Ven 19 Oct - 19:19

3 ème extrait:
En fait, l’analyse statistique conventionnelle des résultats obtenus, tels qu’ils sont présentés dans l’article, montre qu’il n’y a pas de différence significative entre les groupes, en d’autres termes, il n’y a pas de mortalité plus importante ni d’effet tumorigène prouvé de l’OGM, ni du Roundup, ni de leur association, contrairement à ce que l’on a laissé entendre au public.
L’affirmation que les animaux nourris avec le maïs génétiquement modifié présentent plus de tumeurs que ceux recevant du maïs conventionnel n’a pas de valeur statistique. Ce constat aurait dû, à lui seul, suspendre l’analyse du contenu de cet article qui ne permet pas d’établir une quelconque toxicité.

1) C'est bien entendu faux.
Des lésions apparaisssent chez un très grand nombre de rats dans les groupes traités qui n'apparaissent pas chez le groupe témoin...ni comme lésions habituelles (contrairement à certains types de tumeurs) chez les rats Spreague Dawley.
Le facteur de différence est compris entre x3 et x4 selon les groupes.
Evidemment qu'il faut appliquer une pondération statistique (et d'ailleurs Sérali et al l'ont fait), mais là, avec de tels chiffres, c'est une pure FORMALITE.

2) L'énoncé de la conclusion terrifie les mandarins et leur interdit d'aller plus loin?
"Suspendre l’analyse du contenu de cet article" disent-ils.
Et pourquoi donc?
D'ailleurs l'ont-ils fait? Laughing

4ème extrait:
Tumorigenèse
Il est à noter que ni le mot « cancer » ni le mot « cancérogenèse » n’apparaissent dans le texte de G.E. Séralini ni dans l’article du Nouvel Observateur ; mais le mot « tumeur » utilisé prête à confusion car chacun pense au cancer et c’est d’ailleurs ce mot qui a été repris par les médias. L’analyse de la longévité plutôt que de la mortalité laisse à désirer pour des raisons qui relèvent directement de la méthodologie statistique. Le fait de considérer toute mort survenant après la moyenne de survie comme "naturelle" n’est pas acceptable.
Sont-ce des tumeurs OUI ou NON?
Il se trouve que ces tumeurs, pour ne pas être TOUTES des cancers empêchent par leur taille le fonctionnement vital de l'organisme: c'est ainsi que tuent les cancers.
Pour le rat, le résultat est le même.
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OGM - Page 10 Empty Et les académiciens nous promènent en bateau

Message  Rougevert Ven 19 Oct - 19:40

5 ème estrait:
En ce qui concerne la tumorigenèse, le choix de la souche de rats Sprague-Dawley est particulièrement malheureux. Cette souche de rats présente spontanément un taux élevé de tumeurs, ce qui d’une part montre qu’il existe un terrain de prédisposition génétique particulier chez ces rats et que, d’autre part, l’analyse statistique doit alors porter sur un
nombre de rats très élevé (ce qui n’a pas été fait dans les expériences de G.E. Séralini).Mentionnons que la cancérogenèse du glyphosate, le principe actif du Roundup, a fait l’objet
de nombreuses études non citées.
Consternant!
D'une part, les académies jouent sur l'ambiguïté du mot tumeur qu'elles viennent de dénoncer...
Les rats Sprague Dawley sont connus pour développer des cancers.

D'autre part une étude toxicologique recherchant les effets cancérigènes sur une souche de rats moins sensibles aux facteurs cancérigènes que l'Homme n'aurait eu aucun sens.
Les rats taupes nus, par exemple n'ont jamais de cancers.
http://www.slate.fr/story/58305/rat-taupe-nu-anti-souris
Les Sprague-Dawley développent des cancers en fin de vie comme l'Homme.
On comprend d'autant plus mal, alors, le reproche fait à l'étude d'obtenir un grand nombre de tumeurs non cancéreuses (mais toutefois mortelles).

Panique à bord?

La suite toute à l'heure.


Dernière édition par Rougevert le Sam 20 Oct - 14:33, édité 3 fois
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Message  Vals Ven 19 Oct - 19:51

De toutes façons, tout ceux qui émettent des doutes sur le Criigen et Seralini sont des vendus à Monsanto....
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Message  Rougevert Ven 19 Oct - 20:02

Vals a écrit:De toutes façons, tout ceux qui émettent des doutes sur le Criigen et Seralini sont des vendus à Monsanto....
Non: seulement ceux COMME TOI qui ne citent QUE ceux qui critiquent Séralini et colportent des mensonges...

Les procureurs quasi yankees qui n'instruisent quà charge, comme chez les staliniens.
Ceux qui refusent de douter en matière de science.

Tiens, par exemple. voilà l'étude "secrète", réservée aux journalistes. Laughing
http://foodpoisoningbulletin.com/wp-content/uploads/Toxicity-of-Roundup-Ready-Maize.pdf
Certes, elle est en Anglais.
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Message  Rougevert Ven 19 Oct - 23:08

6 ème extrait:
L’analyse de la longévité plutôt que de la mortalité laisse à désirer pour des raisons qui relèvent directement de la méthodologie statistique. Le fait de considérer toute mort survenant après la moyenne de survie comme "naturelle" n’est pas acceptable.

1) C'est bien une mortalité (et l'âge précoce de celle-ci comparée à celle du groupe témoin) qui a été mesurée.

2) Sans doute que pour les académicien(ne)s la vie est éternelle statistiquement.
Tout décès est suspect.
D'ailleurs, on autopsie sans doute tous les centenaires. Rolling Eyes

Non, mais je rêve ou quoi?
Ce qui compte dans cette étude (et c'est la BASE de la méthode expérimentale), c'est la différence entre DEUX groupes aussi identiques que possible(précaution scrupuleusement et très prudemment prise par Séralini & al) l'un ne différant de l'autre que par la présence du facteur étudié.

Ici, tous les groupes expérimentaux étaient exposés à 3 proportions différentes de maïs OGM (11%, 22 %, 33 %) seul, à 3 doses-traces différentes (en ppm) de Roundup dans la seule eau de boisson, et à trois doses de maïs contenant du Roundup (comme le maïs REELLEMENT consommé).
Personne en effet ne mange la même quantité d'une plante que son voisin, ni ne boit la même eau qu'un voisin plus éloigné.

Ils ont été (je découvre petit à petit) comparés au groupe témoin qui mangeait la même ration du maïs conventionnel le plus proche génétiquement du maïs modifié.
Dans les groupes expérimentaux, les perturbations physiologiques, les lésions, les tumeurs et les décés sont apparus à la fois plus tôt et en plus grand nombre avant l'âge moyen de décés des rats de cette souche.
Je ne crois pas qu'on puisse être plus rigoureux.

La seule faiblesse (et encore) de l'étude, reconnue par Séralini, c'est le (encore trop) petit nombre de rats étudiés, pourtant supérieur ou égal à ceux d'autres études portant (nous parlons bien de toxicologie et non de nutrition) sur des durées de 90 jours. L'intérêt de son étude, je le répète est qu'elle a montré qu'il y a lieu et urgence de rechercher des effets toxiques sur la durée "vie entière", pour intégrer la durée de l'exposition à un éventuel agent toxique produisant des effets graves.
Le rat est couramment accepté comme modèle pour prévoir les effets sur l'Homme de produits toxiques.
Donc sur le rat, pourquoi pas encore?
20 rats dans le groupe témoin , c'est acceptable, d'autant qu'on connait JUSTEMENT toutes les tendances pathologiques de cette souche de rats dans des conditions normales (non toxiques).
Est-ce que ce groupe de 20 a vécu comme la moyenne de la souche?
Oui, pas d'écart statistiquement significatif.
Et un tel effectif pour un groupe témoin est d'ordinaire admis, sans qu'on fasse de procès en sorcellerie à ceux qui en font autant.

En d'autres termes:
Ce qu'on peut conclure, c'est qu'à disposition à développer des tumeurs EGALE, la consommation de maïs NK 603 et de Roundup, ensemble ou séparément en provoque nettement plus ( entre deux ou trois et quatre fois plus et apparaissant à partir du 4 ème mois de la vie de ces rats) et de décés prématurés que chez les rats n'en consommant pas.
Dans tous les groupes exposés.

7 ème extrait:
Autres remarques
Plusieurs autres réserves peuvent être formulées :
- La composition des aliments avec la quantité relative de maïs génétiquement modifié et de Roundup, ainsi que la présence éventuelle de contaminants (résidus de pesticides, adjuvants, mycotoxines, etc..) ne sont pas précisées.
- Il n’y a pas de relation dose/effet, ce qui est possible mais inhabituel en toxicologie.
- La présentation des méthodes et des résultats est très succincte alors qu’il y avait toute possibilité pour G.E. Séralini de donner les détails dans l’annexe placée sur le site internet du journal. Cela aurait été particulièrement justifié étant donnée l’utilisation médiatique qui en a été faite. L’absence de ces précisions rendra impossible, sans informations complémentaires, la mise en oeuvre d’études visant à reproduire les résultats annoncés.


1) La composition des aliments (croquettes couramment utilisées pour nourrir les rats dans les études de toxicologie) a été composée de façon identique et très contrôlée pour mesurer l'influence du facteur mesuré (quantité relative de NK 603 avec et sans présence de traces de Roundup, à doses contrôlées également ou totalement absent pour le groupe témoin). Les mycotoxines des céréales ont été mesurées. Tous les rats y ont été exposés de la même manière.
Bien entendu, le maîs utilisé ne contenait (ou pas) qu'UN SEUL pesticide dans sa formule d'usage, le Roundup, qui n'a aucun effet sur les mycotoxines.

Tout ça est un pitoyable bricolage pour faire illusion et nombre contre Séralini et al , tenter de les isoler (à mon avis en vain) et de les censurer (voir fin de la lettre). Cela ne sert qu'à couvrir au mieux le narcissisme des chercheurs en PGM, au pire les conflits d'intérêts.

- Il n’y a pas de relation dose/effet, ce qui est possible mais inhabituel en toxicologie.

1) Tiens donc: un SEUL des résultats de l'étude semble reconnu, inopinément, au détour d'une phrase: ces gens ne savent pas ce qu'ils pensent. Ils s'xpriment sous la pression du stress!

2) "Possible mais inhabituel"...On reste songeur devant une telle proposition tenues par des académiciens drapés dans la toge de la science.
Comme si la science était la découverte de ....l'habituel. Une routine, quoi!


- La présentation des méthodes et des résultats est très succincte alors qu’il y avait toute possibilité pour G.E. Séralini de donner les détails dans l’annexe placée sur le site internet du journal. Cela aurait été particulièrement justifié étant donnée l’utilisation médiatique qui en a été faite. L’absence de ces précisions rendra impossible, sans informations complémentaires, la mise en oeuvre d’études visant à reproduire les résultats annoncés
C'est vraiment un détail. Séralini utilise les armes adaptées contre la culture du secret des technocrates de la "science" .
Les tripatouillages de Monsanto et la censure pratiquée par la CGB (Commission du Génie Biomoléculaire, commission d'expertise) n'ont pas provoqué chez eux la moindre indignation.
De toute façon, c'est maintenant chose faite. Tout est public.
Evidemment, il faudra que les contre-expertises ET les résultats des vérifications expérimentales le soient aussi.
Ce n'est pas gagné.
En tous cas leur silence dans un cas, leurs bavardages (compilation de propos tenus par d'autres) dans l'autre montrent que ces académicien(ne)s ne sont pas impartiaux et ils ne peuvent donc représenter un point de vue d'autorité scientifique.
La science (la vraie) n'en connait de toute façon aucune (autorité de fait).
Question à un euro: "Qui a créé la 1 ère académie en France?"
Richelieu.
C'était certes pour la langue, instrument de domination. Déjà.


8 ème extrait:
Trois mois (durée le plus souvent utilisée) sont-ils suffisants ou non ? La question peut être en particulier posée pour les pesticides ou les herbicides. Le problème n’est pas simple car l’échelle des temps, en particulier la durée de vie, n’est pas la même chez le Rat et chez l’Homme. Mais ce n’est pas la publication de cet
article qui doit inciter à cette réflexion
De plus en plus fort...
1) L'étude de Séralini et al porte bien sur un pesticide sans lequel l'OGM NE PEUT (il n'y a alors aucun intérêt à le cultiver) être utilisé.
2) Elle montre aussi qu'au-delà de trois mois le maïs cultivé sous serre sans Roundup a AUSSI un effet toxique NET. La transgénèse dans l'ADN de ce maïs a à elle seule un effet toxique.
Il reste des incertitudes (c'est à dire des explications à trouver) puisque les effets sont plus forts quand la dose est la plus faible.
Elles ne portent pas sur l'essentiel des résultats.
Ces messieurs et dames devraient être plus modestes. Là où il y a des faits et des effets (mais dans tous les cas) il y a AUSSI des questions à la fois stimulantes et graves à se poser.
Mais EUX (et elles) ne semblent pas passionnés par la recherche COLLECTIVE (éventuellement contradictoire) de la vérité.
Accompagnés bien sûr par une procession hétéroclite de croyants dans l'infaillibilité des experts au service des multinationales.
C'est le moins qu'on puisse dire.


J'ajoute que j'ai lu le livre (plus d'autres), vu le film de JP Jaud, lu beaucoup d'articles (y compris contredisant Séralini) vu l'émission de France 5 et posé des questions à Gilles Eric Séralini lors d'une conférence. Même si je peux ne pas avoir tout bien compris...je me suis informé et pas contenté de coller ici des opinions conformes à mes préjugés.
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Message  Vals Dim 21 Oct - 20:40

OGM et pseudo-science, un mauvais mélange

Publié le 10/10/2012

Le cocktail de parti-pris, d'auto-promotion et d'errements scientifiques dont Gilles-Éric Seralini s'est rendu responsable aura fait plus de dégâts aux adversaires de la multinationale Monsanto que tout ce qu'elle aurait pu entreprendre.
Par Stéphane Montabert, depuis Renens, Suisse.

L'affaire commencée il y a quelques semaines avec l'étude-choc du professeur de biologie moléculaire Gilles-Éric Seralini semble arriver à sa fin, avec le rejet formel de ses conclusions par l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) jeudi dernier - information guère reprise dans la presse locale, pour les raisons que l'on devine.

Les scientifiques de l'EFSA ne sont pas tendres envers le chercheur et son équipe :

“L'article est d'une qualité scientifique insuffisante pour être considéré valide pour l'évaluation des risques (...) La conception, le système de rapport des données et l'analyse de l'étude, tels que présentés dans le document, sont inadéquats.

Les nombreuses questions relatives à la conception et à la méthodologie de l'étude telles que décrites dans l'article impliquent qu'aucune conclusion ne peut être tirée au sujet de l'occurrence des tumeurs chez les rats testés.

”L'EFSA ne ferme pas complètement la porte au chercheur-militant, demandant des informations supplémentaires quant au protocole de recherche employé par l'équipe du laboratoire CRIIGEN pour lui permettre d'acquérir la compréhension la plus complète possible de l'étude. Le professeur Bergman, qui a dirigé les travaux de l'EFSA, explique avec diplomatie :

“Lorsqu'on réalise une étude, il est essentiel de s'assurer qu'un cadre approprié soit mis en place. Si on a clairement défini ses objectifs et qu'on a établi une conception et une méthodologie appropriées, on constitue une base solide à partir de laquelle des données précises et des conclusions valides peuvent être générées. Sans ces éléments, il est peu probable qu'une étude se révèle fiable, valide et de bonne qualité.

”Hélas, M. Séralini ne l'entend pas de cette oreille. Ayant d'ores et déjà annoncé qu'il refuserait d'obtempérer, la crédibilité de ses travaux est désormais scellée aux yeux du monde scientifique. La recherche ne peut se faire que dans des conditions de transparence adéquates.

M. Séralini motive son refus par une n-ième diatribe contre la "corruption" et le "biais pro-OGM" des instances gouvernementales (dont on voit en effet la démonstration chaque jour, au vu des surfaces OGM cultivées en Europe...) une argumentation qui sonnera avec délice aux oreilles conquises des militants anti-OGM. Mais le fait est que le "secret" autour de ses travaux (tout relatif, puisqu'il était suivi par une équipe de télévision de France 5 !) est aussi un moyen bien commode de voiler les faiblesses patentes de son protocole de recherche, de son analyse biaisée des résultats et, pour tout dire, de son manque de méthode scientifique.


À entendre son auteur, l'étude est tout simplement parfaite et il est impossible d'émettre la plus petite réserve quant à son article sans être plus ou moins contrôlé par Monsanto. On peut bien sûr clamer que tous ceux qui émettent la moindre critique sont des agents à la solde de la multinationale, mais une telle ligne de défense, à la longue, relève plus de la psychiatrie que de la controverse scientifique.

Le plus amusant est sans doute d'entendre M. Séralini disqualifier par avance toute contre-étude venant de sources qu'il juge touchée par des conflits d'intérêts alors que lui-même est tout sauf neutre : si l'individu appliquait à lui-même les critères qu'il préconise pour autrui, il serait amené à rejeter sa propre expérimentation sans autre forme de procès !

Mais revenons à la publication proprement dite.

Outre son analyse statistique défaillante et son utilisation d'une espèce de rat ayant une tendance naturelle à développer quoi qu'il arrive des cancers à long terme - trait connu depuis trente ans - il semble de plus en plus plausible que les conclusions du professeur Séralini ne soient pas juste le fourvoiement d'un chercheur avide de tirer des enseignements conformes à ses vues, mais le résultat d'une étude soigneusement planifiée pour les fabriquer.

En effet, en gardant exactement les mêmes moyens financiers et le même protocole scientifique, M. Séralini n'aurait eu aucun mal à faire en sorte que son étude soit statistiquement inattaquable. Au lieu de répartir ses 200 rats selon chaque sexe et de les subdiviser en 10 groupes de 10 (soit, groupe témoin, groupes soumis à 11%/22%/33% de maïs au Roundup, soumis à 11%/22%/33% de maïs OGM, et finalement soumis à 11%/22%/33% de maïs OGM au Roundup), il aurait suffit de tester moins de variables à la fois et de faire des groupes témoins plus grands, de façon à réduire le facteur d'incertitude.

On aurait pu imaginer par exemple qu'il y ait pour chaque sexe 50 rats témoins et 50 rats soumis au "pire maïs possible", comme les 33% de maïs OGM assaisonné d'herbicide Roundup infligé par le CRIIGEN à ses animaux de laboratoire. Cela n'aurait pas coûté plus cher. Si le groupe affecté avait montré une probabilité statistique significative de développer davantage de cancers à long terme par rapport au groupe témoin - et on aurait pu s'y attendre pour le régime alimentaire "le plus affreux" - l'équipe du CRIIGEN aurait remporté son pari haut la main, avec des statistiques valables car portant sur une population significative. Mieux encore, la recherche d'effets éventuels pour des doses moindres aurait mobilisé d'autres chercheurs pendant des années. Tout ça de gagné pour les anti-OGM !

Mais M. Séralini opéra d'une toute autre façon. En multipliant les échantillons de petites tailles et donc l'imprécision de ses statistiques, le suivi d'une race de rats sujette à cancer garantissait au professeur que certains lots finiraient par développer une pathologie. Il lui suffisait ensuite de choisir soigneusement les sous-groupes plus malades que le groupe témoin pour tirer triomphalement la sonnette d'alarme - même si l'ensemble livrait en fait des résultats complètement aberrants, comme une meilleure survie pour des taux d'exposition plus élevés, ou des rats mâles survivant mieux avec un régime arrosé d'herbicide toxique !

L'aspect le plus étonnant de l'article de M. Séralini n'est peut-être pas dans son contenu, mais qu'une revue scientifique réputée sérieuse ait accepté de le publier. Cela en dit long sur les errements du processus de relecture... Errements qui n'ont d'ailleurs rien de nouveau. L'article sur la fameuse "mémoire de l'eau" a bien été publié dans Nature !

Au-delà d'une manipulation statistique confinant à l'escroquerie, l'agronome Philippe Stoop résume bien où se situe désormais le problème :

“M. Séralini ne fait pas mystère de son militantisme anti-OGM et anti Roundup, et il est humain qu’il essaie de tirer les résultats de ses expériences dans le sens qui l’arrange. Normalement, c’est aux comités de lecture des revues que devrait revenir le devoir d’objectivité. Les questions posées par cette publication débordent donc largement du cas personnel de Séralini, et devraient interroger l’ensemble de la communauté scientifique:

- Comment peut-on accepter une publication qui ne présente aucune analyse statistique pour son résultat majeur, ici la mortalité des rats nourris aux OGM ?

- Que font dans un article scientifique les 3 photos de rats porteurs de tumeurs, comme par hasard tous issus de lots traités, alors que ce type de tumeurs est commun chez cette souche de rats ?

- Cette étude a été financée par le CRIIGEN, association notoirement anti-OGM, et par des chaînes de la grande distribution communiquant massivement sur leur soutien à l’agriculture bio et aux produits sans OGM. En soi, ce n’est pas critiquable, mais comment se fait-il que les revues acceptent que les auteurs se déclarent exempts de tout conflit d’intérêt ?

Au-delà des critiques que l’on peut adresser aux auteurs, cet article pose donc une fois de plus la question du laxisme surprenant des comités de lecture de certaines revues scientifiques, vis-à-vis des « lanceurs d’alerte » qui prolifèrent dans la zone grise entre science et militantisme pseudo-scientifique.

”L'étude-choc de Gilles-Éric Seralini est bien partie pour rejoindre les poubelles de la Junk Science, mais la question de fonds concerne désormais bien le processus de publication lui-même. La notion est essentielle à cause du prestige dont peuvent se prévaloir des chercheurs "publiés" avec un papier dénué de valeur scientifique. Des accidents surviennent, certes, mais quand l'objet du litige sert à promouvoir un livre, un documentaire et une campagne médiatique idéologiquement engagée, cela fait quand même désordre.

Je ne suis pas militant anti-OGM mais si je l'étais, je pense que j'en voudrais au professeur Séralini. Il a offert au mouvement une étude (croyait-on) validée par la science, et si conforme aux thèses défendues que tout un chacun s'est empressé de la reprendre sans la moindre étincelle d'esprit critique.

Maintenant que la baudruche éclate, le retour de flammes est dévastateur. La faible caution scientifique dont pouvait encore se prévaloir le mouvement anti-OGM est en miettes.
La traversée du désert pourrait durer longtemps, à supposer qu'elle s'achève un jour. N'oublions pas qu'une partie non négligeable des militants anti-OGM continuera de présenter fièrement l'étude de Gilles-Éric Seralini, de la défendre et de plaider en sa faveur envers et contre tout. Quelle meilleure façon de passer pour des imbéciles ! Cette posture empêchera toute restauration d'une crédibilité scientifique du mouvement, peut-être pour des années.

Je ne suis pas employé de Monsanto non plus mais si je l'étais, je pense que j'enverrais une carte de félicitation au professeur Séralini... Le cocktail de parti-pris, d'auto-promotion et d'errements scientifiques dont il s'est rendu responsable aura fait plus de dégâts aux adversaires de la multinationale que tout ce qu'elle aurait pu entreprendre. Et ce, sans qu'il lui en coûte le moindre centime.

http://www.contrepoints.org/2012/10/10/100067-ogm-et-pseudo-science-un-mauvais-melange
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Message  Vals Lun 22 Oct - 13:31

La chaloupe de Seralini et Corinne Le page commence a prendre l'eau de partout....
Derrière le coup médiatique, il semblerait qu'il ne restera de cette "étude" fantaisiste qu'une farce propagandiste anti-ogm; même pas bien ficelée...

Deux avis rendus lundi sur l'étude controversée sur les OGM
Le Monde.fr avec AFP | 22.10.2012 à 06h54 • Mis à jour le 22.10.2012 à 08h32



L'agence de sécurité sanitaire française (Anses) et le Haut conseil des biotechnologies (HCB) doivent annoncer lundi 22 octobre leurs conclusions sur l'étude du Pr Séralini à propos de la toxicité d'un maïs transgénique, très critiquée mais qui a aussi relancé le débat sur les procédures d'homologation des OGM.
Le ministre de l'agriculture Stéphane Le Foll attend ces avis pour prendre position sur le dossier, mais il a indiqué que, "quoi qu'il arrive", il souhaite "poser la question globale des protocoles d'autorisations sur les OGM". La France, comme d'autres pays (Autriche, Hongrie, Grèce, Luxembourg, Roumanie, Bulgarie), a déjà pris ses distances avec certaines décisions européennes sur les OGM comme sur le maïs MON 810 de Monsanto, dont elle interdit à la culture.

L'Anses et le HCB ont pris un mois pour examiner les travaux du Pr Gilles-Eric Séralini, un biologiste de l'université de Caen, qu'elles ont auditionné. "Pour plus de la moitié des OGM étudiés", l'Anses estime que "les données fournies par l'industriel ne sont pas suffisantes pour conclure sur la sécurité sanitaire liée à la consommation de l'OGM". Depuis la publication de son étude, le 19 septembre, dans la revue scientifique Food and Chemical Toxicology, le travail du chercheur a été sous le feu des nombreuses critiques de la communauté scientifique.

Lire : OGM : Séralini appelle à mettre fin à quinze ans de 'débat stérile'

Vendredi, fait rare, six académies nationales (Agriculture, Médecine, Pharmacie, Sciences, Technologies et Vétérinaire) ont publié un texte commun dans lequel elles se montrent très sévères avec l'étude en question : "un non-événement scientifique" dont "les nombreuses insuffisances" ne permettent "aucune conclusion fiable".
Plusieurs aspects de son étude sont visés : la taille des échantillons, le type de rats utilisés pour l'expérience (connu pour développer des tumeurs), le manque de précisions sur la composition des menus administrés aux rats, la faiblesse des modèles statistiques.

Lire : OGM : six académies pointent les insuffisances" de l'étude Séralini"

"INADÉQUATE, INSUFFISANTE"

Le Pr Séralini a estimé que son étude avait "des limites statistiques, comme toutes les études faites avec dix rats" par groupe étudié. "Mais l'EFSA [l'agence européenne] a autorisé des maïs transgéniques sur la foi d'études avec 5 ou 6 rats, des travaux produits par l'industriel lui-même qui ne communique pas les données brutes de l'étude", déplore le biologiste. L'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a estimé que son étude était "inadéquate" et "insuffisante" pour remettre en question l'innocuité de ce maïs. L'agence sanitaire allemande est allée dans le même sens.

Lire : L'étude sur les OGM de M. Séralini rejetée par les experts européens

Lundi matin, le HCB, une instance issue du Grenelle, rendra public son avis à 10 heures. L'après-midi, le directeur général de l'Anses, Marc Montureux, présentera les conclusions de l'agence sur l'étude et "dans un contexte plus large, les conséquences éventuelles à en tirer quant à la réglementation actuelle en matière d'évaluation des OGM et des produits phytosanitaires". Gilles-Eric Séralini a estimé avoir été "extrêmement mal reçu" au HCB. "Je ne comprends pas cette agressivité de la part d'agences, si ce n'est que mon travail démontre leur laxisme", a-t-il déclaré. Avec l'Anses, il a fait état d'"un dialogue constructif" et dit que l'agence considère que "c'est évidemment un problème de tenir confidentielles certaines données", une allusion aux tests que les industriels produisent pour faire homologuer leurs plantes génétiquement modifiées.

Lire : OGM : les vrais et faux arguments du Pr Séralini
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Message  Vals Lun 22 Oct - 13:37

Plus précis...

PARIS (AFP) - Le Haut conseil des biotechnologies (HCB) a réfuté lundi les conclusions des travaux du Pr Séralini
sur la toxicité d'un maïs OGM produit par Monsanto, mais il a recommandé une étude "indépendante" et "de long terme" sur ce maïs pour "lever le doute" dans l'opinion publique.

Le HCB estime que "les conclusions d'effets délétères de la consommation de maïs NK603 ne sont pas soutenues par l'analyse des résultats présentés dans l'article", publié par Gilles-Eric Séralini dans la revue scientifique Food and chemical toxicology le 19 septembre.

Le Haut conseil, qui statue sur les risques sanitaires et environnementaux des plantes génétiquement modifiées, estime donc que "cet article ne remet pas en cause les conclusions des évaluations précédentes sur cet OGM", qui avaient conclu à l'inocuité du produit.

Cet avis est ainsi dans la droite ligne de celui produit par l'agence européenne de sécurité sanitaire (Efsa) début octobre.

Un autre organisme public, l'Anses (agence sanitaire française) doit rendre son avis sur l'étude Séralini cet après-midi, également à la demande du gouvernement.

Mais le HCB n'en reste pas là et, face "aux interrogations des citoyens... suite à la médiatisation à outrance des travaux de Gilles-Eric Séralini", recommande qu'une "étude de long terme, indépendante et contradictoire soit entreprise sous l'égide des pouvoirs publics quant à la sécurité sanitaire du maïs NK603".

Christine Noiville, la présidente du comité économique, éthique et social (Cees) du HCB, a expliqué lors d'une présentation à la presse que "l'objectif est de rassurer l'opinion publique qui ne sait plus qui et quoi croire".

Le HCB, créé en 2008 par la loi Grenelle, est composé de deux comités: l'un scientifique et l'autre économique, éthique et social.

Le Cees recommande que le Pr Séralini fasse partie de la nouvelle étude.

Dix rats

Sur la composition de l'équipe pour mettre en oeuvre cette étude indépendante, "c'est aux pouvoirs publics de décider", a déclaré Jean-Christophe Pagès, le président du comité scientifique du HCB.

Quant au financement, et une éventuelle prise en charge par les entreprises, "la question devra être mise sur le tapis", a affirmé Christine Noiville.

M. Séralini, un biologiste de l'université de Caen, estime que ses travaux, d'une durée inhabituelle de deux ans, montrent un risque accru de tumeurs mammaires et d'atteintes hépato-rénales pour les rats nourris avec ce maïs, associé ou pas au Roundup.

Dans le plus grand secret, son équipe a suivi plusieurs groupes de 10 rats: le premier nourri avec un maïs OGM NK603 seul, le second avec ce maïs OGM traité au Roundup, herbicide le plus utilisé au monde, et le troisième avec du maïs non OGM traité avec cet herbicide.

Plusieurs aspects de son étude ont été abondamment critiqués ces dernières semaines: taille des échantillons, type de rats utilisés pour l'expérience (connu pour développer des tumeurs), manque de précisions de la composition des menus administrés aux rats, faiblesse des modèles statistiques.

Le Pr Séralini a reconnu la semaine dernière que son étude avait "des limites statistiques comme toutes les études faites avec dix rats" par groupe étudié. "Mais l'Efsa (l'agence européenne) a autorisé des maïs transgéniques sur la foi d'études avec 5 ou 6 rats, des travaux produits par l'industriel lui-même qui ne communique pas les données brutes de l'étude", a souligné le biologiste.

Le chercheur estime que les études produites par les industriels pour les autorisations de mise sur le marché des OGM ne sont pas assez longues (90 jours) et que leurs résultats devraient être publics.

Le HCB se saisit aussi de cet aspect du dossier et indique qu'il "s'interrogera au cours des prochains mois sur les modalités des évaluations" des plantes génétiquement modifiées.

Le secret industriel est "l'abcès de fixation qu'il faut parvenir à crever", a déclaré Mme Noiville.

Interrogé sur la perspective d'une telle étude, un porte-parole de Monsanto a relevé que "l'avis de cet organisme ne change pas l'évaluation du risque" d'utilisation du maïs visé. "Celle qui est faite nous semble suffisante", a-t-il dit.

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Message  Rougevert Lun 22 Oct - 17:49

C'est curieux...On dirait que Vals est embarrassé.
Il "précise".
Cette étude a été condamnée très rapidement par l'EFSA (comme Vals l'a bien dit), et par l'ANSES.

http://static.lexpress.fr/pub/pdf/DP_etude_Seralini_22-10-12_VF.pdf

qui dit pourtant bien, comme on peut le vérifier dans le Communiqué de presse ci-dessus:

L’expertise menée par l’Agence conclut que les résultats de ce travail de recherche ne permettent pas de remettre en cause les évaluations réglementaires précédentes sur le maïs NK603 et le Round-up.


...et pourtant le gouvernement, en la personne de JM Ayrault:
http://agriculture.gouv.fr/afp-ogm-JMAyrault
Déclare:
"J’ai demandé une procédure rapide, de l’ordre de quelques semaines, qui permette de vérifier la validité scientifique de cette étude", a-t-il ajouté.

"Si les résultats sont concluants, Stéphane Le Foll défendra au niveau européen l’interdiction de ces OGM", a-t-il assuré.
N'a-t-il pas été convaincu, ce militant écolo obscurantiste ET anticapitaliste bien connu (une sorte de José Bové qui serait au gouvernement, par les déclarations rapides et fracassantes de l'EFSA, de l'ANSES.
Si les mots ont un sens, leurs avis DEJA donnés sur la valeur scientifique de la recherche De Séralini, ne sont pas pris au sérieux.

D'autre part:
http://www.ouest-france.fr/ofdernmin_-OGM.-L-etude-Seralini-a-montre-la-necessite-de-bouger-_6346-2125316-fils-15_filDMA.Htm
Il faut à l’avenir « des études à long terme, des études qui portent sur les effets cumulés des OGM et des pesticides qui les accompagnent et revoir la procédure d’évaluation », a-t-elle détaillé en marge du Sial, le salon international de l’alimentation.
dit Delphine Batho, Ministre chargée de l'Environnement.
C'est exactement le but de Séralini.

Je crois qu'il ne faut pas prendre tes désirs pour des réalités, Vals et qu'il va falloir attendre un peu pour envoyer le travail de ces scientifiques "à le poubelle" de la Junk Science. Very Happy
La situation est différente de ce que tu penses.



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Message  Vals Lun 22 Oct - 18:03

La situation est différente de ce que tu penses.

L'avenir le dira....mais pour l'instant, il semble surtout que Lepage et Seralini devraient envisager un recyclage dans la presse à sensation ou dans la parapsychologie.....
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Message  Rougevert Lun 22 Oct - 18:12

L'avenir le dira comme tu dis plus prudemment maintenant. Very Happy
Tu voyais Séralini aux oubliettes, hier soir.
Aujourd'hui, tu en fais une star...
Tu es une vraie girouette.



Message écrit avant ces dernières informations

Et voilà « Vals » de retour avec une nouvelle « condamnation » du travail de Séralini, appuyée sur le point de vue de l’EFSA.

Rappelons que l’EFSA a donné son accord pour la mise en culture de toutes les PGM dont Monsanto a présenté les dossiers. Le plus célèbre est le Mo 810.
Si les surfaces mises en culture en Europe sont faibles, ce n’est pas du à l’avis de l’EFSA, mais à des décisions politiques prises état par état, compte tenu du refus massif des opinions dans les sondages d’en consommer et d’un refus majoritaire des maïsiculteurs d’en planter pour la seule raison susdite et pour ne pas aggraver leur image d’assoiffeurs, de pollueurs et d’empoisonneurs aux pesticides.
Bien sûr le bruit fait par certaines recherches comme celle de Puztai, la contre expertise de Séralini sur le dossier extorqué à Monsanto (et à l’ancêtre de l’EFSA) par la justice allemande et la médiatisation des fauchages a rencontré un certain écho dans l’opinion et en grande partie motivé cette décision.
Un reportage diffusé sur Canal Plus et basé sur la contre expertise de Séralini a également contribué à augmenter la méfiance de l’opinion, puis la décision politique de moratoire.
“OGM, l’étude qui accuse”

Les « experts » ont bien entendu mal vécu cette décision qui désavouait sinon leur compétence, du moins leur complaisance avec les dossiers des fabricants de semence OGM.
Et c'est pareil aujourd'hui...

On le sait moins, mais les compagnies d’assurance aussi…qui refusent d’assurer producteurs et semenciers pour faire face aux demandes d’indemnisation d’éventuelles victimes d’intoxication aux OGM, préférant laisser courir ce risque aux états qui autorisent, eux-mêmes pressés par la Commission Européenne et ses agences, mais soumis aussi aux pressions des principaux intéressés : les consommateurs qui se dénombrent en dizaines de millions en Europe.

Ils déclarent très majoritairement, chaque fois qu’on le leur demande, REFUSER de consommer des PGM.

Ca ne compte pas ça, pour le camarade démocrate ouvrier Vals : tous ces gens sont sans doute des crétins obscurantistes, qui ont besoin de l’avant-garde du prolétariat, formée aux questions de sciences et de santé pour être éclairés de la lumière de la Raison et du Matérialisme..
Avant-garde dont il est un échantillon brillant, faut-il le rappeler.

Alors, il n’y a rien d’étonnant à voir se multiplier les réactions que Vals affectionne.
Mais celle-ci est vraiment touchante.
On peut la résumer en trois points.
1) l’EFSA est absoute de prendre des décisions sur la base des seules données fournies par le (ou les) fabricants. Elle s’auto-absout (circulez, nous avons LU, il n’y a pas de problèmes), l’auteur de la page citée et Vals l’absolvent. Silence total sur ce point.
2) Séralini aurait du s’y prendre autrement. C’est un militant anti-OGM, et donc, puisqu’il est obscurantiste !) il n’est pas bien malin. C’est un imbécile qui croit qu’avec un « coup de bluff », une expérimentation bidonnée (comme celle de Monsanto qui choisit les rats à comparer au groupe témoin ?), il va convaincre…
3) Il dessert sa cause, heureusement soutenue par d’aveugles fanatiques, qui ne lui feront jamais défaut.

Vals lui, applique la méthode Coué : il tente de se (nous) convaincre en nous présentant les mêmes arguments obsolètes (par exemple sur la souche de rats Sprague-Dowley ou le nombre de rats par groupe) mais écrits par une AUTRE fine plume, incapable qu’il est de prendre la parole par lui-même. Ce doit être sa conception de la nouveauté et du débat scientifique… et politique.
Je m’étonne qu’il n’ait pas encore cité Claude Allègre.
Alors, je vais devoir me répéter un peu moi aussi.
GE Séralini, pas même le CRIIGEN ne sont CONTRE les OGM.
Les présenter comme faisant partie d’un complot contre l’innovation technologique et le « progrès » est au mieux une réduction digne d’un ignorant incompétent, au pire un mensonge (donc délibéré) grossier.
1) les PGM (soja, maïs, coton, etc) sont des plantes créées pour être utilisées avec un herbicide (principalement le Roundup) ou pour fabriquer une toxine insecticide contenue DANS LES TISSUS de la plante. Le suffixe « -cide » indique que l’effet toxique est recherché.
C’est vrai OU c’est faux. Dans ce cas, il n’y a pas de position intermédiaire.
TOUS les pesticides déjà produits ont des effets toxiques aigus et rapides (la mort) sur leur cible (les « mauvaises herbes » ou les insectes, mais aucun n’est sélectif. Ils ont tous des effets sur TOUS les êtres vivants : tout dépend de la dose reçue, même très faible (et qui s’accumule dans les tissus) et de la durée d’exposition, de la masse corporelle des êtres vivants exposés.
On croit tuer seulement quelques insectes et ce sont des les microorganismes du sol, des invertébrés et même des oiseaux, des poissons des reptiles ou des mammifères qui meurent.
Je ne connais AUCUN toxicologue, ni aucun scientifique d’une autre discipline mais respectueux du travail et de la compétence de ces collègues qui prétendent qu’il y a incertitude sur le sujet.
Je ne dis pas n’importe quoi : régulièrement des pesticides sont interdits en raison de leur dangerosité (le DDT ne fut que le premier) et…sont remplacés par de NOUVEAUX produits déclarés a priori sans danger par des experts « indépendants ». Et le cycle se répète.
Comme pour l’amiante, le scénario se répète, lui. Des « pontes » auto-proclamés (Claude Allègre¸et d’autres aujourd’hui, Louis Leprince-Ringuet à une autre) nient le problème posé par des lanceurs d’alerte (pour l’amiante ce fut un médecin soignant des ouvriers, il y a plus de 100 ans), balaient les observations cliniques ou écologiques d’un revers dédaigneux… et on continue.
Avec les conséquences que l’on connait bien pour les travailleurs exposés à l’amiante, aux radiations nucléaires, ou pour les militaires ayant assisté ou participé aux essais nucléaires de Reganne et Mururoa-Fangataufa.
La « justice » (basée sur les expertises fournies par les avocats de l’Etat ou des industriels) nie que leurs maladies (mortelles ou invalidantes) soient la conséquence de leur exposition chronique à l’amiante ou aux produits radio-actifs ou à une irradiation violente mais brève.
La défense des victimes est souvent appuyée par des contre-experts que l’on accuse alors… d’être des militants (ainsi la CRIRAD serait au nucléaire ce que le CRIIGEN est aux PGM).
Aujourd’hui le nombre de paysans atteints de cancers et ayant utilisé des pesticides est en augmentation significative. Ce n’est pas lié à une éventuelle augmentation de LEUR espérance de vie, L’espérance de vie des agriculteurs céréaliers est stable.
Il n’est donc pas ANODIN de cultiver des PGM à pesticides (surtout quand il s’agit du Roundup, dont la toxicité très agressive est de mieux en mieux connue). Cela devient un problème de santé publique et c’est confirmé par les faits (inventaires biologiques notamment).
De plus, le système bien huilé (à base d’huile d’experts vassaux) consiste en utilisant (donc) massivement un herbicide, à sélectionner les souches, dans les espèces de « mauvaises herbes », sur lesquelles il n’a pas d’effet. L’avenir de la production de nouveaux pesticides (et donc des profits) est ainsi assuré. Tant pis pour cela santé et biodiversité sont massacrés…
S’agissant de PGM, il y a dissémination de l’ADN modifié dans l’environnement : le geste a des conséquences irréversibles.
C’est de tout ceci que partent le Professeur Gilles-Eric Séralini et le CRIIGEN.
Les faucheurs aussi qui s’indignent de la dissémination du pollen modifié et des contrats lient semenciers et producteurs de PGM
Il s’agit clairement d’informer le public des données du problème et des conditions étonnantes dans lesquelles sont « autorisées » les mises en cultures, par des experts qui ne sont là que pour la forme et ne sachant que répéter « Il n’y a pas de problèmes ».
Aucun d’entre eux n’a jamais réclamé la moindre étude indépendante.
Aucun.
Jamais.
Pourtant le bon sens, s’agissant de poisons, soit destinés à être utilisés massivement (herbicides) soit produits sans contrôle humain par les plantes elles-mêmes (toxine Bt) devrait commander la prudence et de voir plus loin que les 3mois représentant 1 /8 de la vie d’un rat.
C'est la démarche De Gilles Eric Séralini: il veut savoir AVANT.
Ceci n’empêche pas Vals de se cacher derrière eux pour crier sa foi superstitieuse dans les machines, les blouses blanches et les éprouvettes. Et comme tous les religieux, il ne sait que répéter.
Rien de bien neuf dans ces accusations.
Mais puisqu’il le faut.
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Message  vilenne Lun 22 Oct - 18:51

La critique de l'ANSES est bcp plus mesurée que l'on veut bien nous le faire croire :
l’Anses considère que la faiblesse centrale de l’étude réside dans le fait que les conclusions avancées par les auteurs sont insuffisamment soutenues par les données de cette publication.
L'ANSES regrette que le Pr Seralini ne donnasse pas les données brutes complètes. C'est là le noeud du problème.

Pour ceux qui veulent lire directement la conclusion de l'ANSES sans passer par des journalistes : http://www.anses.fr/

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Message  Rougevert Lun 22 Oct - 18:51

Examinons le texte produit par Vals hier soir, avant les événements récents.
Je prends maintenant le parti, puisqu’il ne prend aucun recul et ne commente pas ce qu’il cite, de considérer qu’il polémique par personne interposée et je vais donc considérer que c’est ce qu’il pense à la virgule près.

Vals a mis en gras, moi je vais souligner.

Vals a écrit:
OGM et pseudo-science, un mauvais mélange

Publié le 10/10/2012

Le cocktail de parti-pris, d'auto-promotion et d'errements scientifiques dont Gilles-Éric Seralini s'est rendu responsable aura fait plus de dégâts aux adversaires de la multinationale Monsanto que tout ce qu'elle aurait pu entreprendre.
Par Stéphane Montabert, depuis Renens, Suisse.

L'affaire commencée il y a quelques semaines avec l'étude-choc du professeur de biologie moléculaire Gilles-Éric Seralini semble arriver à sa fin, avec le rejet formel de ses conclusions par l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) jeudi dernier - information guère reprise dans la presse locale, pour les raisons que l'on devine.
L’EFSA aime bien le secret des commissions (où se joue la sécurité alimentaire de dizaines de millions de personnes !) d’habitude.
Heureusement que cette étude fait du bruit et réveille les mandarins.
Et les « révolutionnaires ».
Vals a écrit:

Les scientifiques de l'EFSA ne sont pas tendres envers le chercheur et son équipe :

“L'article est d'une qualité scientifique insuffisante pour être considéré valide pour l'évaluation des risques (...) La conception, le système de rapport des données et l'analyse de l'étude, tels que présentés dans le document, sont inadéquats.

Les nombreuses questions relatives à la conception et à la méthodologie de l'étude telles que décrites dans l'article impliquent []qu'aucune conclusion ne peut être tirée au sujet de l'occurrence des tumeurs chez les rats testés.[/b]
Point de vue très clair : c’est un déni total.
Vals a écrit:

”L'EFSA ne ferme pas complètement la porte au chercheur-militant, demandant des informations supplémentaires quant au protocole de recherche employé par l'équipe du laboratoire CRIIGEN pour lui permettre d'acquérir la compréhension la plus complète possible de l'étude. Le professeur Bergman, qui a dirigé les travaux de l'EFSA, explique avec diplomatie :

“Lorsqu'on réalise une étude, il est essentiel de s'assurer qu'un cadre approprié soit mis en place. Si on a clairement défini ses objectifs et qu'on a établi une conception et une méthodologie appropriées, on constitue une base solide à partir de laquelle des données précises et des conclusions valides peuvent être générées. Sans ces éléments, il est peu probable qu'une étude se révèle fiable, valide et de bonne qualité.
.
C’est feindre d’ignorer le contentieux qu’il y a entre Séralini et l’EFSA.
Séralini milite pour la transparence et la publicité des procédures d’expertise. Il n’est pas contre la technique de la transgénèse mais contre la production massive et en plein champ de PGM toxiques dont les effets ne sont pas évalués.
Séralini ne reconnaît plus (et depuis longtemps) l’autorité d’expertise de l’EFSA, qui pense (ou feint de penser) encore avoir quelque autorité scientifique avec les études courtes et bidonnées qu’elle a validées.
Vals a écrit:


”Hélas, M. Séralini ne l'entend pas de cette oreille. Ayant d'ores et déjà annoncé qu'il refuserait d'obtempérer, la crédibilité de ses travaux est désormais scellée aux yeux du monde scientifique. La recherche ne peut se faire que dans des conditions de transparence adéquates.

M. Séralini motive son refus par une n-ième diatribe contre la "corruption" et le "biais pro-OGM" des instances gouvernementales (dont on voit en effet la démonstration chaque jour, au vu des surfaces OGM cultivées en Europe...) une argumentation qui sonnera avec délice aux oreilles conquises des militants anti-OGM. Mais le fait est que le "secret" autour de ses travaux (tout relatif, puisqu'il était suivi par une équipe de télévision de France 5 !) est aussi un moyen bien commode de voiler les faiblesses patentes de son protocole de recherche, de son analyse biaisée des résultats et, pour tout dire, de son manque de méthode scientifique.
.
Ah ! Quel dommage que cette recherche n’ait pu être « expertisée » avant d’être achevée !
Vals a écrit:


À entendre son auteur, l'étude est tout simplement parfaite et il est impossible d'émettre la plus petite réserve quant à son article sans être plus ou moins contrôlé par Monsanto. On peut bien sûr clamer que tous ceux qui émettent la moindre critique sont des agents à la solde de la multinationale, mais une telle ligne de défense, à la longue, relève plus de la psychiatrie que de la controverse scientifique.
.
C’est faux ! Il suffit d’écouter ce qu’il dit dans ses conférences (postées ici) et le documentaire de France 5.
Il dit avoir pris toutes les précautions possibles. Rien de plus.
Il dit aussi qu’à elle seule, sa recherche n’est pas suffisante pour conclure exactement sur la façon dont le maïs NK 603 exerce sa toxicité. Qu’il est un scientifique, et que donc sa recherche peut être répétée et donc ses résultats éventuellement réfutés.
Il reconnait volontiers qu’il aurait préféré expérimenter avec un plus grand nombre de rats encore.
Comme le passage est en gras, j’accuse Vals de mensonge délibéré ou d’ignorance délibérée.
Vals a écrit:


Le plus amusant est sans doute d'entendre M. Séralini disqualifier par avance toute contre-étude venant de sources qu'il juge touchée par des conflits d'intérêts alors que lui-même est tout sauf neutre : si l'individu appliquait à lui-même les critères qu'il préconise pour autrui, il serait amené à rejeter sa propre expérimentation sans autre forme de procès !
.
Ben oui, ce serait encore plus amusant de demander à Monsanto de faire cette contre étude et cela reviendrait au même.
Ces « scientifiques » pour contre-expérimenter, devraient rechercher une vérité qu’ils ont déjà énoncée : il n’y a AUCUNE raison de présupposer une toxicité des PGM.
D'un point de vue épistémologique, c'est bancal. Laughing

C'est pas finite...
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Message  Rougevert Lun 22 Oct - 19:17

Vals a écrit:

Mais revenons à la publication proprement dite.

Outre son analyse statistique défaillante et son utilisation d'une espèce de rat ayant une tendance naturelle à développer quoi qu'il arrive des cancers à long terme - trait connu depuis trente ans - il semble de plus en plus plausible que les conclusions du professeur Séralini ne soient pas juste le fourvoiement d'un chercheur avide de tirer des enseignements conformes à ses vues, mais le résultat d'une étude soigneusement planifiée pour les fabriquer.
On se répète. Dans le groupe témoin, il y avait des rats de cette « souche » (et non espèce, il faudrait que ces experts revoient la taxonomie).
C’est la différence observée entre chaque groupe expérimental et le groupe témoin qui a du sens.
D’autre part, ces rats sont couramment utilisés (Vals ne veut pas l’entendre et pourtant ce n’est pas moi qui le dis) dans les recherches toxicologiques, en particulier pour étudier la cancérogénèse.
Ces rats développent EN FIN DE VIE des cancers tout comme et tout autant qu’Homo sapiens sapiens.
C’est sûr (désir secret de l’EFSA-Vals ?) que si Séralini avait choisi une souche de rats ne développant pas ou très peu de cancers et de tumeurs, ses résultats auraient mieux convenu !
Je n’ai pas tout lu (c’est en Anglais) et je ne sais pas si le compte rendu du traitement statistique des données y est (voir lien vers l’article de la revue) ni quel est son contenu mais voici les courbes.
OGM - Page 10 Serali10
En pointillé le groupe témoin.
Ensuite, l’épaisseur du trait représente les intensités des trois doses.
GMO signifie OGM et R, Roundup.
En abscisse le temps, en ordonnées le nombre de rats.
Chaque « marche » représente un décés de rat.
Rien à conclure ?
La mortalité dans le groupe témoin a-t-été elle significativement différente (hasard) que celles des groupes témoins dans d’autres expérimentations (et de celle de la moyenne de tous les rats de cette souche? Non.
Alors que conclure ?


Dernière édition par Rougevert le Mar 23 Oct - 0:12, édité 3 fois
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Message  vilenne Lun 22 Oct - 19:30


La mortalité dans le groupe témoin a-t-elle significativement différente (hasard) que celles des groupes témoins dans d’autres expérimentations ? Non.
Alors que conclure ?
Je viens de lire le rapport du HCB. Il est complet et il donne leur démarche statistique*. Dans le cadre d'un indice de confiance à 90% (et encore plus à 95%), l'étude de Seralini est à mettre à la poubelle. Néanmoins, à la lecture des courbes (voir les annexes), il eut été intéressant d'avoir l'indice de confiance pour le cas où l'étude serait corroborant. A vue de nez, vue les courbes fournies, c'est bon à + de 80%. Malheureusement, ce n'est pas fait et c'est dommage qu'aucun statisticien ne s'y colle. Pour s'en rendre compte, il faut regarder la figure 5 page 31.
Au vu de la courbe 2b (page 28) et de la courbe 6 (page 32), je vais mettre en garde ma fifille. A priori, l'étude de Seralini est non-significative pour les males, mais pointe une dangerosité probable pour les femelles.


* Rapport : http://www.hautconseildesbiotechnologies.fr/IMG/pdf/Etude_Seralini_Avis_CS_HCB_121019-2.pdf

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Message  gérard menvussa Lun 22 Oct - 20:26

Par ailleurs, Vals a aussi utilisé la condamnation des "accadémies" (dont l'accadémie des sciences, toujours dans les mauvais coups) Il faut peut être rappeler que cette déclaration a soulevé une véritable bronca auprés de la majorité des "accadémiciens" de l'accadémie des sciences, trés surpris que cette décision soit prise sans leur autorisation. L'un d'eux s'insurge, le spécialiste de la statistique dans cette vénérable institution Son avis me semble intéressant, je vous le livre in extenso :
Décision de l'accadémie : l'arnaque ! Paul Deheuvels s'insurge

Je viens d'apprendre qu'un tout petit nombre de représentants des six Académies (Sciences, Médecine, Technologies,...) se sont réunis pour publier un communiqué commun concernant l'étude du professeur Séralini (éditée récemment dans la revue "Food and Chemical Toxicology").



Les Académies ne sont pas engagées dans leur ensemble



Sans même avoir lu leur déclaration, je me dois d'attirer l'attention du public sur le fait que le dit communiqué ne peut engager l'une ou l'autre de ces académies dans leur ensemble. En effet, un groupe d'experts a été convoqué en urgence, on ne sait par qui, on ne sait comment, dans une absence totale de transparence concernant le choix de ses membres, et sur la base de 2 représentants par académie. Ces personnes ont cru bon de rédiger dans un espace de temps très bref un avis très critique sur cette étude. Elles ne peuvent prétendre à elles seules incarner l'avis de l'ensemble du monde scientifique français, et ce serait une forfaiture que de le laisser croire.



Étant le seul membre de l'Académie des sciences représentant la discipline des statistiques en tant que telle, il aurait été normal que je sois consulté, et tel n'a pas été véritablement le cas.



Il ressort des conversations que j'ai eues à postériori sur ce communiqué que les représentants des cinq académies mentionnés plus haut y aient critiqué la partie descriptive de l'étude du professeur Séralini, concernant les tumeurs, en lui reprochant de ne pas être significative sur le plan statistique. Ils auraient, par contre, ignoré la partie toxicologique de l'article, traitée avec sophistication par des méthodes modernes (dites de PLS). Notons que l'article de Gilles-Eric Séralini est, justement, publié dans une revue de toxicologie.



Un mauvais procès fait à l'étude de Séralini



Dans tout texte du genre, la partie descriptive se contente de décrire, sans pour autant en tirer de conclusion démontrée. C'est bien ce qui se passe ici, et je ne trouve rien à redire sur le plan professionnel à cette composante, quoi que puisse en dire le petit groupe de signataires de la motion.



A l'inverse, la composante de toxicologie de l'article a l'immense mérite d'étudier la cohorte de données complète des analyses réalisée sur une durée d'environ 16 mois. Cette partie de l'article aboutit, quant à elle, à la mise en évidence de différences significatives sur le plan statistique, sous réserve, bien entendu, que leur traitement ait été correctement réalisé, et je ne vois aucune raison de penser que ce n'ait pas été le cas.



On pourra m'objecter que ce sont précisément ces parties descriptives de l'article de Séralini qui ont attiré l'attention des médias, puisqu'elles parlent des tumeurs dont les animaux d'expérience ont été victimes. Ce n'est pas la question. Je pense qu'on fait à cette étude un mauvais procès, par de mauvais arguments, et avec un acharnement parfaitement suspect compte tenu des immenses intérêts financiers qui sont en jeu. Il ne s'agit pas de savoir ce qu'en pensent les médias, mais plutôt de juger la qualité technique de ce travail.



Je tiens à dire, avec force, que l'article du professeur Séralini se situe à un niveau élevé de qualité parmi les articles de même catégorie. On ne peut lui reprocher sa valeur scientifique qui est indéniable. On ne peut l'attaquer sur sa partie descriptive qui ne cherche pas à établir des preuves, au sens statistique du terme, mais à donner une présentation lisible, purement factuelle, des résultats obtenus. Il est d'autant plus anormal que le communiqué des cinq académies ne s'intéresse guère (si mes renseignements sont corrects) à la composante toxicologique de l'analyse, qui, elle, fait usage de niveaux de confiance établis selon les règles habituelles de la statistique.



Pour une saine confrontation des idées



Je récuse donc par avance tout texte qui serait présenté au nom de cinq académies sur ce sujet, partant du fait évident que le comité qui l'a signé ne représente que lui-même, indépendamment de l'éminence de ses membres.



C'est d'ailleurs un procédé à la limite du scandale de vouloir parler au nom de tous lorsqu'on est peu nombreux. Quelle que soit la qualité des signataires, ils expriment un avis qui ne peut prétendre constituer une vérité universelle, tant que le problème n'aura pas été véritablement discuté ouvertement, et sur le fond.



L'article du professeur Séralini a l'immense mérite de mettre en évidence qu'il n'y a pas suffisamment d'études portant sur les effets à long terme des alimentations à base d'OGM. Au lieu de critiquer dans cette étude ce qui ne peut pas l'être, tout en omettant de l'apprécier pour sa composante authentiquement innovatrice, les organismes établis comme l'INRA ou l'ANSES, devraient entreprendre des études approfondies sur des échantillons plus nombreux. Celles-ci permettraient de sortir par le haut d'une querelle aux paramètres évidemment biaisés. Il faut que le débat d'idées ait lieu, dans le calme, et sans avoir à subir les pressions des lobbys qui s'expriment pour ou contre des opinions, sans même prendre le temps de les discuter.



J'exprime un avis personnel, basée sur mon expérience professionnelle, et je n'insulte pas ceux qui ont une opinion contraire. L'intérêt de la science se situe, avant tout, dans une saine confrontation des idées et des arguments, qui soit, si possible, sans parti pris. On est, semble-t-il, très loin d'une telle situation, je le crains.
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Message  Rougevert Lun 22 Oct - 23:13

Suite...

Vals a écrit:


En effet, en gardant exactement les mêmes moyens financiers et le même protocole scientifique, M. Séralini n'aurait eu aucun mal à faire en sorte que son étude soit statistiquement inattaquable. Au lieu de répartir ses 200 rats selon chaque sexe et de les subdiviser en 10 groupes de 10 (soit, groupe témoin, groupes soumis à 11%/22%/33% de maïs au Roundup, soumis à 11%/22%/33% de maïs OGM, et finalement soumis à 11%/22%/33% de maïs OGM au Roundup), il aurait suffit de tester moins de variables à la fois et de faire des groupes témoins plus grands, de façon à réduire le facteur d'incertitude.

On aurait pu imaginer par exemple qu'il y ait pour chaque sexe 50 rats témoins et 50 rats soumis au "pire maïs possible", comme les 33% de maïs OGM assaisonné d'herbicide Roundup infligé par le CRIIGEN à ses animaux de laboratoire. Cela n'aurait pas coûté plus cher. Si le groupe affecté avait montré une probabilité statistique significative de développer davantage de cancers à long terme par rapport au groupe témoin - et on aurait pu s'y attendre pour le régime alimentaire "le plus affreux" - l'équipe du CRIIGEN aurait remporté son pari haut la main, avec des statistiques valables car portant sur une population significative. Mieux encore, la recherche d'effets éventuels pour des doses moindres aurait mobilisé d'autres chercheurs pendant des années. Tout ça de gagné pour les anti-OGM !

Mais M. Séralini opéra d'une toute autre façon. En multipliant les échantillons de petites tailles et donc l'imprécision de ses statistiques, le suivi d'une race de rats sujette à cancer garantissait au professeur que certains lots finiraient par développer une pathologie. Il lui suffisait ensuite de choisir soigneusement les sous-groupes plus malades que le groupe témoin pour tirer triomphalement la sonnette d'alarme - même si l'ensemble livrait en fait des résultats complètement aberrants, comme une meilleure survie pour des taux d'exposition plus élevés, ou des rats mâles survivant mieux avec un régime arrosé d'herbicide toxique !
Comme c'est balot!!!
C 'est justement dans les groupes traités et pas dans le groupe témoin que les tumeurs, les lésions et les cancers sont apparus LE PLUS TOT et EN PLUS GRAND NOMBRE (voir les graphiques).
Répéter cent fois une connerie ne la transforme pas en vérité.
La signification des résultats est dans les différences observées avec le groupe témoin.
On apprend ça au collège, voire en Primaire (La main à la pâte).


Séralini et al ont fait ce qu’ils pouvaient avec les moyens qu’ils avaient (3 millions d'euros pour deux ans d'expérimentation).
Et déjà, certains ont ici trouvé qu’ils en avaient trop et d’origine douteuse, sans pour autant revendiquer une recherche financée avec de l’argent public, ou testée indépendamment avec une taxe prélevée chez les multinationales.
Il était important de faire la part de la transgénèse proprement dite et du Roundup (et non de son seul principe actif le glyphosate) et de tester aussi le produit tel qu’il se présente à la consommation, c'est à dire OGM traité au Roundup.
Le nombre de groupes est du au nombre de situations possibles. Tester une seule dose (de NK 603 par exemple) sur un échantillon plus grand n’aurait eu guère de signification, la proportion de maïs dans l’alimentation des personnes (ou du bétail d’ailleurs, ce qui enlève encore à l’objection de la présupposée absence de « problèmes » chez les animaux d’élevage, dont les tumeurs ou les lésions ne sont jamais mises en relation avec leur alimentation, puisque celle-ci ne peut être reconstituée a posteriori pour analyse) n’étant pas uniforme.
Donc cette critique ne vise qu’à regretter un autre protocole qu’on aurait pu attaquer d’une autre manière.
C’est raté !
Mais je trouve ça franchement pervers et malhonnête intellectuellement .
Le doc cité par gerarmenvussa montre d’ailleurs que ça sent le roussi et que le lobby est prêt à utiliser n’importe quel moyen, sans voir plus loin que le bout de son nez qui n’est pas très long...


Vals a écrit:


L'aspect le plus étonnant de l'article de M. Séralini n'est peut-être pas dans son contenu, mais qu'une revue scientifique réputée sérieuse ait accepté de le publier. Cela en dit long sur les errements du processus de relecture... Errements qui n'ont d'ailleurs rien de nouveau. L'article sur la fameuse "mémoire de l'eau" a bien été publié dans Nature !


Au-delà d'une manipulation statistique confinant à l'escroquerie, l'agronome Philippe Stoop résume bien où se situe désormais le problème :

“M. Séralini ne fait pas mystère de son militantisme anti-OGM et anti Roundup, et il est humain qu’il essaie de tirer les résultats de ses expériences dans le sens qui l’arrange. Normalement, c’est aux comités de lecture des revues que devrait revenir le devoir d’objectivité. Les questions posées par cette publication débordent donc largement du cas personnel de Séralini, et devraient interroger l’ensemble de la communauté scientifique:

- Comment peut-on accepter une publication qui ne présente aucune analyse statistique pour son résultat majeur, ici la mortalité des rats nourris aux OGM ?

- Que font dans un article scientifique les 3 photos de rats porteurs de tumeurs, comme par hasard tous issus de lots traités, alors que ce type de tumeurs est commun chez cette souche de rats ?

- Cette étude a été financée par le CRIIGEN, association notoirement anti-OGM, et par des chaînes de la grande distribution communiquant massivement sur leur soutien à l’agriculture bio et aux produits sans OGM. En soi, ce n’est pas critiquable, mais comment se fait-il que les revues acceptent que les auteurs se déclarent exempts de tout conflit d’intérêt ?

Au-delà des critiques que l’on peut adresser aux auteurs, cet article pose donc une fois de plus la question du laxisme surprenant des comités de lecture de certaines revues scientifiques, vis-à-vis des « lanceurs d’alerte » qui prolifèrent dans la zone grise entre science et militantisme pseudo-scientifique.

Cet article n’a pas été publié dans « Nature » mais dans Food and chemical toxicology, qui a un champ disciplinaire beaucoup plus étroit et fermé à la spéculation.
J’attends d’ailleurs le prochain numéro de Nature avec impatience.
C’est d’autant plus drôle que les experts qui poussent aujourd’hui des cris d’orfraie étaient dans leur domaine d’expertise dans la spéculation la plus pure (« il n’est pas a priori nécessaire de présupposer des effets sanitaires », malgré les travaux d’Arpad Pusztai,
http://www.ogmdangers.org/enjeu/alimentaire/Pusztai.htm
et la contre-expertise de Séralini sur Monsanto qui montrait des effets sur les organes digestifs et les reins.
Ceci pouvait laisser présager pour un esprit CURIEUX et soucieux du bien public qu’il fallait aller au-delà des 90 jours et observer la suite.

Là on atteint des sommets dans l’arbitraire et le parti pris. Quand la température monte, il suffit de casser le thermomètre : Food and Chemical Toxicology dont le comité de lecture a eu le culot de ne pas avoir la même lecture du rapport expérimental que l’EFSA.
C’est quand même une preuve, au pays de Oui-Oui, non ?
Ainsi, cette revue reconnue dans sa branche pour son sérieux devient suspecte parce qu’elle reconnait la valeur d’une recherche faite par un prétendu militant OGM, et les nécessaires biais auraient pu leur échapper.

Les photos : c’est vrai, quoi ! Pourquoi ne pas avoir choisi un rat en bonne santé plutôt que ceux qui étaient victimes de ces tumeurs et de ces lésions ouvertes ???

Le financement : le CRIIGEN est une association avec des buts. Son financement est jusqu’à présent légal et n’a pas donné lieu à plainte.
Les groupes Carrefour et Auchan qui ont payé leur écot l’ont payé au CERES au côté d’autres professionnels du secteur agroalimentaire, et non au CRIIGEN (qui a participé sur ses fonds propres).
Le CRIIGEN a un objet et des statuts, comme les associations type loi 1901 reconnues d’utilité publique et non privée.
Il faut être drôlement gonflé pour dénoncer un financement privé alors même que tous les chercheurs dépendent de financements privés pour leur budget de fonctionnement (pour le CNRS et l’INRA, la recherche des Universités, la part de l’Etat se mitant aux salaires et traitements des personnels !
C'est l'ordinaire des chercheurs dont certain font mine de l'oublier...
Hé oui, si le généreux mécène se fâchait parce qu'ils parlent d'une "inconvenient truth", ils s'rmm...eraient dans leurs labos.
Faute d'argent pour agir.

Vals a écrit:


”L'étude-choc de Gilles-Éric Seralini est bien partie pour rejoindre les poubelles de la Junk Science, mais la question de fonds concerne désormais bien le processus de publication lui-même. La notion est essentielle à cause du prestige dont peuvent se prévaloir des chercheurs "publiés" avec un papier dénué de valeur scientifique. Des accidents surviennent, certes, mais quand l'objet du litige sert à promouvoir un livre, un documentaire et une campagne médiatique idéologiquement engagée, cela fait quand même désordre.

Je ne suis pas militant anti-OGM mais si je l'étais, je pense que j'en voudrais au professeur Séralini. Il a offert au mouvement une étude (croyait-on) validée par la science, et si conforme aux thèses défendues que tout un chacun s'est empressé de la reprendre sans la moindre étincelle d'esprit critique.

Maintenant que la baudruche éclate, le retour de flammes est dévastateur. La faible caution scientifique dont pouvait encore se prévaloir le mouvement anti-OGM est en miettes.
La traversée du désert pourrait durer longtemps, à supposer qu'elle s'achève un jour. N'oublions pas qu'une partie non négligeable des militants anti-OGM continuera de présenter fièrement l'étude de Gilles-Éric Seralini, de la défendre et de plaider en sa faveur envers et contre tout. Quelle meilleure façon de passer pour des imbéciles ! Cette posture empêchera toute restauration d'une crédibilité scientifique du mouvement, peut-être pour des années.

Je ne suis pas employé de Monsanto non plus mais si je l'étais, je pense que j'enverrais une carte de félicitation au professeur Séralini... Le cocktail de parti-pris, d'auto-promotion et d'errements scientifiques dont il s'est rendu responsable aura fait plus de dégâts aux adversaires de la multinationale que tout ce qu'elle aurait pu entreprendre. Et ce, sans qu'il lui en coûte le moindre centime.

http://www.contrepoints.org/2012/10/10/100067-ogm-et-pseudo-science-un-mauvais-melange
Oui, bon ça, on a vu ce qu’il en était, et au nez de qui la baudruche éclate.
Tout ce petit monde prend ses désirs pour la réalité.
Nous avons en effet tous vu comment Monsanto a remercié Séralini (en envoyant un texte à relayer aux agents de son lobby, quelques heures à peine après la publication de l’article du Nouvel Obs.
Article écrit et titré par le Nouvel Obs, pas par Séralini.
Non : Séralini n’est pas un militant.
Non, sa recherche ne fait pas l’unanimité contre lui, y compris dans la communauté des chercheurs.
Une grande partie de ses objectifs est déjà atteinte : le débat est relancé et l’intérêt d’autres expérimentations y compris par d’autres que lui apparaît fortement.
La Russie suspend ses importations, le gouvernement Français semble s’engager vers la recherche préalable des effets à long terme au lieu d’un simple moratoire sans perspective autre que politicienne et opportuniste. Et l’opinion y est favorable.
Sauf Vals.
Mais ça, c’est pas grave.
On s'en remettra....alors que d'une intoxication au maïs du Dieu PROGRES, et du Grand Prêtre Monsanto, c'est pas sûr.


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Message  Eugene Duhring Lun 22 Oct - 23:23

Rougevert a écrit:Suite...

../..
Oui, bon ça, on a vu ce qu’il en était, et au nez de qui la baudruche éclate.
Tout ce petit monde prend ses désirs pour la réalité.
Nous avons en effet tous vu comment Monsanto a remercié Séralini (en envoyant un texte à relayer aux agents de son lobby, quelques heures à peine après la publication de l’article du Nouvel Obs.
Article écrit et titré par le Nouvel Obs, pas par Séralini.
Non : Séralini n’est pas un militant, non, sa recherche ne fait pas l’unanimité contre lui, y compris dans la communauté des chercheurs.
Une grande partie de ses objectifs sont déjà atteint : le débat est relancé et l’intérêt d’autres expérimentations y compris par d’autres que lui apparaît fortement.
La Russie suspend ses importations, le gouvernement Français semble s’engager vers la recherche préalable des effets à long terme au lieu d’un simple moratoire sans perspective autre que politicienne et opportuniste. Et l’opinion y est favorable.
Sauf Vals.
Mais ça, c’est pas grave.
On s'en remettra....alors que d'une intoxication au maïs du Dieu PROGRES, et du Grand Prêtre Monsanto, c'est pas sûr.
Je ne peux pas évidemment juger de la pertinence de l'étude de Seralini mais la seule et grande victoire à mettre à son actif c'est en fait la faiblesse des études pour valider les OGMs. A vouloir mettre en évidence le nombre finalement peu élevé de échantillons de Séralini - 10 par échantillons sur une période de 2 ans tout de même, les défenseurs de l'OGM dans sa version agro-business se tirent une balle dans le pied : ce qui ne fait plus débat maintenant c'est la légèreté avec laquelle leurs études sont menées ! Quoi qu'il se passe maintenant, le mal est fait et devrait normalement aboutir à un durcissement des études sanitaires des OGMs et des pesticides.

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Message  Rougevert Lun 22 Oct - 23:26

Eugene Duhring a écrit:
Je ne peux pas évidemment juger de la pertinence de l'étude de Seralini mais la seule et grande victoire à mettre à son actif c'est en fait la faiblesse des études pour valider les OGMs. A vouloir mettre en évidence le nombre finalement peu élevé de échantillons de Séralini - 10 par échantillons sur une période de 2 ans tout de même, les défenseurs de l'OGM dans sa version agro-business se tirent une balle dans le pied : ce qui ne fait plus débat maintenant c'est la légèreté avec laquelle leurs études sont menées ! Quoi qu'il se passe maintenant, le mal est fait et devrait normalement aboutir à un durcissement des études sanitaires des OGMs et des pesticides.
Moi j'appelle ça un bien.
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