Karl Marx, relu et corrigé dans le contexte de la mondialisation

[nico37]

Karl Marx, relu et corrigé dans le contexte de la mondialisation : un « best of » de Marx au miroir d’aujourd’hui
(Réflexions sociétales) Alexandre Melnik



Table des matières

1. Marx – personnalité et parcours
2. Marx : ses pensées et ses œuvres (résumé réactualisé)
1. le matérialisme philosophique
2. le matérialisme dialectique
3. le matérialisme historique (conception matérialiste de l’Histoire) qui débouche sur le déterminisme historique selon lequel l’Histoire dégage un sens et une notion de progrès

Texte intégral

[Azadi]

Tu as lu le texte Nico ?

c'est franchement nul... je t'avoue que le titre déjà laisse supposer ce que je craignais.

Le communisme est vu comme un retour au "paradis terrestre", et lorsqu'il commence sur Lénine ça devient du grand n'importe quoi.

On a toujours besoin de Marx pour comprendre et changer le monde, mais il faut déjà lire les textes de Marx, dont certains dont le Manifeste sont très accessibles, plutôt que de commencer sur des mauvaises explications de textes.

[Vérosa_2]

Karl Marx, relu et corrigé dans le contexte de la mondialisation : un « best of » de Marx au miroir d’aujourd’hui
(Réflexions sociétales) Alexandre Melnik

Quand on se pique de vouloir faire des citations en exergue ou de renvoyer à des concepts, le moins qu'on puisse attendre est que le tout soit cohérent. Ce n'est pas le cas. Exemple :

A l’éclatement de la révolution de 1848, il partage sa vie entre Bruxelles et Paris. En cette année, il rédige avec Engels le livre qui reste jusqu’à aujourd’hui le texte non religieux le plus diffusé dans le monde : le « Manifeste du Parti Communiste ». Les deux philosophes révolutionnaires y introduisent ensemble la conception matérialiste de l’Histoire (« matérialisme historique ») qui s’oppose à la conception non - historique du matérialisme de Feuerbach et à l’idéalisme de Hegel : «auparavant, les philosophes n’ont fait qu’interpréter le monde de différente manière, mais ce qui compte désormais, c’est de le changer ».

D'une part le "Manifeste" n'introduit nullement la notion de matérialisme historique, notion qui fut théorisée en 1844/1845 avant la publication du "Manifeste" dans le cheminement de Marx. D'autre part la célèbre formule sur la "philosophie" ne se rapporte pas au "Manifeste" comme le fait croire Melnik de façon implicite, c'est la dernière "Thèse sur Feurerbach". (en plus, cette citation n'est pas totalement correcte).

Autre exemple :

La doctrine économique

La théorie de Marx trouve sa confirmation la plus complète dans sa doctrine économique.

Dans « Le Capital » il écrit : « le fut final de cet ouvrage est de dévoiler la loi économique du mouvement de la société moderne »

Il ne n'agit nullement d'une "doctrine", terme totalisant à connotation péjorative et synonyme de "recette", mais d'une analyse du mode de production capitaliste et des rapports sociaux qui en découlent.

___

Des approximations telles que celles-ci, le texte d'Alexandre Melnik en est truffé. De plus, vouloir présenter l'oeuvre et l'engagement de Marx et Engels sur l'équivalent de 5 ou 6 feuilles A4 est une gageure assez cocasse. A ce tarif là autant se contenter de Wikipédia.

[Azadi]

On a toujours besoin de Marx pour comprendre et changer le monde.

Il est vrai qu'aucun humain n'a été plus cultivé que lui.

Je ne sais pas si Marx est "le plus cultivé", et si le but est de comprendre l'attraction terrestre, l'évolution des espèces ou comment augmenter la production de haricots, il y a effectivement des ouvrages et des auteurs plus fondamentaux que Karl Marx. Par contre, je n'ai jamais rien trouvé d'aussi clair que Marx pour comprendre la société capitaliste et surtout permettre de s'en débarrasser.

Un des passages que je préfère du Manifeste, c'est quand Marx et Engels font la différence entre le communisme, c'est à dire le socialisme de la classe ouvrière, des autres formes de socialisme :
http://www.marxists.org/francais/marx/works/1847/00/kmfe18470000c.htm

C'est passionnant et à chaque fois qu'apparaît une "nouvelle théorie socialiste" qui prétend "dépasser Marx", je constate qu'elle ne fait que reprendre les bases des vieux socialismes, des socialismes non-prolétariens, qui existaient avant Marx et qui ont été abandonnés justement parce qu'ils n'offraient pas les outils pour en finir avec l'exploitation capitaliste. Même les anarchistes, qui sont aujourd'hui les seuls socialistes qui ne se réfèrent pas explicitement à Marx, ont généralement une analyse plus proches de celle de Marx que de celle de Proudhon.

A chaque fois que je lis et relis des textes de Marx, je suis surpris par son actualité.

Et comme le sujet c'est de "corriger Marx" dans le contexte de la "mondialisation", voilà ce qu'il écrivait en 1848 :

Par l'exploitation du marché mondial, la bourgeoisie donne un caractère cosmopolite à la production et à la consommation de tous les pays. Au grand désespoir des réactionnaires, elle a enlevé à l'industrie sa base nationale. Les vieilles industries nationales ont été détruites et le sont encore chaque jour. (...) A la place de l'ancien isolement des provinces et des nations se suffisant à elles-mêmes, se développent des relations universelles, une interdépendance universelle des nations. Et ce qui est vrai de la production matérielle ne l'est pas moins des productions de l'esprit Les oeuvres intellectuelles d'une nation deviennent la propriété commune de toutes. L'étroitesse et l'exclusivisme nationaux deviennent de jour en jour plus impossibles et de la multiplicité des littératures nationales et locales naît une littérature universelle.

On en est bien là aujourd'hui, où dans un contexte où la production et les marchés, mais aussi la lutte des classes et la culture sont déjà mondiales, l'étroitesse des nations, de leurs frontières, des "identités nationales" et de l'esprit de clocher n'a déjà plus de sens, et où tout hurle la nécessité du souffle de la révolution prolétarienne pour réduire à néant ces absurdités d'un autre âge comme la bourgeoisie avait brisé les vieilles barrières féodales.

[jacquouille]

On a toujours besoin de Marx pour comprendre et changer le monde.

Il est vrai qu'aucun humain n'a été plus cultivé que lui.

Je vois que tu t'adresse a Calamity en l'appellant"Marianne Michel",je ne sais pas si c'est une boutade,pas tres claire,ou si c'est un nom qu'elle utilise ailleurs,mais cela ne se fait pas.

[yannalan]

Si un forumeur (euse) change de pseudo plus vite que son ombre,on ne peut pas toujours suivre....

[Contenu sponsorisé]