La Commune des Communes.
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Re: La Commune des Communes.
Tu continues à les aligner !! Crisé révolutionnaire ouverte en 1995 !!!! Crise révolutionnaire ouverte en 2018 !!! Ne t'en fais pas, quand il y en aura une comme en 1968, tu comprendras tout de suite la différence.... C'est plutôt toi qui devrais refaire un GER !
Rien à voir avec un chant révolutionnaire ou avec un idéal inatteignable.... c'est la réalité qui est devant nous : grève générale ouvrière, blocage du pays, Macron dehors, combat pour un Gouvernement ouvrier
Ce sont les gilets jaunes eux-mêmes qui rejettent les mots de "révolution", de "prolétariat", de "lutte de classe !!
Eh si, Assemblée constituante souveraine, y compris dans les pays impérialistes quand ceux-ci ont un régime politique fasciste ou un régime bonapartiste comme l'est l'actuelle Cinquième république ! Relis Trotsky.
"Oui les représentants petits bourgeois, comme ceux auto proclamés des gilets jaunes actuellement, ne peuvent qu'ouvrir une perspective à droite" Enfin! C'est ce qu'on dit depuis le début !! Rien à voir avec un "mouvement ouvrier révolutionnaire"!
"sous les vocables "interclassiste" et "peuple central", les ennemis du prolétariat cherchent à isoler le prolétariat des masses. Les masses populaires".... Et toi, en parfait petit soldat, tu manifestes derrière ces ennemis et leurs drapeaux versaillais !
n
Le POID n'a rien à voir avec les appareils bourgeois qui ne peuvent que trahir la révolution socialiste pendant que toi, tu passes ton temps à t'en remettre à eux, comme tout bon néo-pabliste !
Rien à voir avec un chant révolutionnaire ou avec un idéal inatteignable.... c'est la réalité qui est devant nous : grève générale ouvrière, blocage du pays, Macron dehors, combat pour un Gouvernement ouvrier
Ce sont les gilets jaunes eux-mêmes qui rejettent les mots de "révolution", de "prolétariat", de "lutte de classe !!
Eh si, Assemblée constituante souveraine, y compris dans les pays impérialistes quand ceux-ci ont un régime politique fasciste ou un régime bonapartiste comme l'est l'actuelle Cinquième république ! Relis Trotsky.
"Oui les représentants petits bourgeois, comme ceux auto proclamés des gilets jaunes actuellement, ne peuvent qu'ouvrir une perspective à droite" Enfin! C'est ce qu'on dit depuis le début !! Rien à voir avec un "mouvement ouvrier révolutionnaire"!
"sous les vocables "interclassiste" et "peuple central", les ennemis du prolétariat cherchent à isoler le prolétariat des masses. Les masses populaires".... Et toi, en parfait petit soldat, tu manifestes derrière ces ennemis et leurs drapeaux versaillais !
n
Le POID n'a rien à voir avec les appareils bourgeois qui ne peuvent que trahir la révolution socialiste pendant que toi, tu passes ton temps à t'en remettre à eux, comme tout bon néo-pabliste !
barnum- Messages : 1238
Date d'inscription : 07/09/2016
Re: La Commune des Communes.
barnum a écrit:Tu continues à les aligner !! Crisé révolutionnaire ouverte en 1995 !!!!
Hé mon ami ce n'était pas rien le mouvement de nov déc 95 de la grève des transports. C'était une crise révolutionnaire ouverte autant qu'aujourd'hui, déjà une crise de régime, avec ce pauvre Chirac, après six mois de règne déjà complètement cramé !
Evidemment cette crise révolutionnaire ouverte fut rapidement refermée par l'ensemble des directions ouvrières, et mon petit doigt me dit que vous à votre niveau, vous y aurez pris toute votre part.
Eninel- Messages : 1434
Date d'inscription : 31/07/2010
Re: La Commune des Communes.
barnum a écrit:
Ce sont les gilets jaunes eux-mêmes qui rejettent les mots de "révolution", de "prolétariat", de "lutte de classe !!
"Prolétariat", "lutte des classes", "troyskysme" et même "communiste", "socialisme" il est tout à fait possible que la grande masse des travailleurs en gilets jaunes ne savent même pas ce que veut dire ce charabia !
Mais au fait , vous continuez à dispenser des sessions d'études GER vous au POID ?
La classe ouvrière dans un pays comme la France est abandonnée à sa médiocrité de pensée politique depuis plus de trente ans. Comment s'étonner alors de ses carences ?
Par contre il y a un mot que les travailleurs en gilets jaunes gardent à l'esprit. Et ce mot est "révolution" !
Tu sais ce mot que vous au POID vous n'employez plus depuis longtemps ! Ce mot qui n’apparaît même pas dans la manière dont vous vous désignez !
Eninel- Messages : 1434
Date d'inscription : 31/07/2010
Re: La Commune des Communes.
barnum a écrit:
Eh si, Assemblée constituante souveraine, y compris dans les pays impérialistes quand ceux-ci ont un régime politique fasciste ou un régime bonapartiste comme l'est l'actuelle Cinquième république ! Relis Trotsky.
« Que gagne-t-on alors par ce lâche détour de l’Assemblée Nationale ? On renforce la position de la bourgeoisie, on affaiblit le prolétariat, on le plonge dans la confusion par des illusions vides de contenu, on gaspille du temps et des forces en “discussions” entre le loup et l’agneau, en un mot, on fait le jeu de tous ces éléments dont le but est de frustrer la révolution prolétarienne de ses objectifs socialistes, d’en faire, en l’émasculant, une révolution démocratique bourgeoise.
« Mais la question de l’Assemblée Nationale n’est pas une question d’opportunité, une question de plus grande “commodité” ; c’est une question de principe, de la reconnaissance du caractère socialiste de la révolution […].
« L’Assemblée Nationale est un héritage suranné des révolutions bourgeoises, une cosse vide, un résidu du temps des illusions petites-bourgeoises sur le “peuple uni”, sur la “liberté, égalité, fraternité” de l’état bourgeois. »
– Rosa Luxemburg, « L’Assemblée Nationale », Die rote Fahne, 20 novembre 1918, publié en français en supplément à la Vérité no 315, 1er février 1959
https://www.icl-fi.org/francais/spf/41/constituante.html
« C’est cette dialectique que les traîtres, les esprits bouchés et les pédants de la IIe Internationale n’ont jamais pu comprendre : le prolétariat ne peut vaincre sans gagner à ses côtés la majorité de la population. Mais limiter ou subordonner cette conquête à l’obtention de la majorité des suffrages aux élections, sous la domination de la bourgeoisie, c’est faire preuve d’une incurable indigence d’esprit, ou c’est simplement tromper les ouvriers. »
Les faits historiques sont sans ambiguïté. Ceux qui citent la position des bolchéviks de Lénine avant Octobre 1917 pour justifier d’appeler à une assemblée constituante sont obligés de passer sous silence tout ce que Lénine a dit et écrit à partir de 1918, car à partir de cette date il n’a pas cessé de s’opposer à ce mot d’ordre. Au temps où l’IC était révolutionnaire, elle traitait l’assemblée constituante au mieux comme un mot d’ordre périmé, une relique du XIXe siècle et du diptyque social-démocrate programme minimum-programme maximum. Le mouvement communiste dirigé par Lénine et Trotsky avait assimilé le fait, après l’expérience russe et allemande, qu’à l’époque de la décadence impérialiste, ce mot d’ordre ne pouvait être utilisé qu’à des fins antirévolutionnaires – du moins dans les pays impérialistes.
Du XIXe siècle à nos jours, toutes les tentatives de canaliser les luttes des masses en colère vers des assemblées constituantes ou d’autres nouveaux organes parlementaires bourgeois se sont avérées des pièges mortels. L’histoire a montré de façon concluante que l’assemblée constituante ne peut apporter ni la démocratie ni la libération nationale ou sociale. Tout ce qu’elle peut faire c’est perpétuer la domination de la bourgeoisie. Elle ne peut pas être un pont vers le pouvoir d’Etat prolétarien ; elle ne peut mener qu’au désastre et à la défaite.
Eninel- Messages : 1434
Date d'inscription : 31/07/2010
Re: La Commune des Communes.
Tu aurais effectivement besoin d'un GER pour apprendre à distinguer "Assemblée nationale" et "Assemblée constituante souveraine", pour comprendre le sens des revendications transitoires telles qu'expliquées par Trotsky lui-même, notamment la question de l'Assemblée constituante souveraine pour certains pays impérialistes, ceux confrontés à un régime fasciste ou à un régime bonapartiste (ce qui est le cas chimiquement pur de la Cinquième république!), contrairement à ceux dont parle Rosa Luxemburg, à savoir les pays développées ayant mis en place une démocratie parlementaire !
Quant à la révolution, le mot à lui seul ne veut rien dire, Macron en a fait le titre de son bouquin, elle peut être nationale, à la Pétain, ou prolétarienne à la russe, celle pour laquelle nous combattons (ouverture d'une crise révolutionnaire par le blocage du pays, la grève générale ouvrière ( cf dans la TT, les multiples grèves à la base imposant le FUO, les AG souveraines, les comités de délégués élus, mandatés et révocables) et le débordement des appareils et donc par l'irruption spontanée des masses, de la classe ouvrière et de la jeunesse et qui peut faire jonction sur les deux rives de la Méditerranée !
Quant aux gilets jaunes, très majoritairement, ils ne combattent pas l'exploitation capitaliste, ils dénoncent l'excès des dépenses publiques et l'Etat fiscaliste, ils veulent replâtrer la Cinquième république, ils ne se considèrent pas comme un "mouvement ouvrier révolutionnaire" ni comme des prolétaires, le plus souvent adeptes du drapeau versaillais et de la Marseillaise (ce qui va de soi pour la masse des petits et moyens patrons, des artisans, des commerçants, des professions libérales, des auto-entrepreneurs ...), ils rejettent partis et syndicats ( et pas seulement les appareils!) mais pas les journées d'action, mode d'action favori de ces appareils!!!
Quant à 1995, les masses, malgré un succès partiel, n'ont pu réaliser la grève générale chassant Chirac et n'ont pu éviter le contrôle des appareils empêchant ainsi l'ouverture de la crise révolutionnaire !
Quant à la révolution, le mot à lui seul ne veut rien dire, Macron en a fait le titre de son bouquin, elle peut être nationale, à la Pétain, ou prolétarienne à la russe, celle pour laquelle nous combattons (ouverture d'une crise révolutionnaire par le blocage du pays, la grève générale ouvrière ( cf dans la TT, les multiples grèves à la base imposant le FUO, les AG souveraines, les comités de délégués élus, mandatés et révocables) et le débordement des appareils et donc par l'irruption spontanée des masses, de la classe ouvrière et de la jeunesse et qui peut faire jonction sur les deux rives de la Méditerranée !
Quant aux gilets jaunes, très majoritairement, ils ne combattent pas l'exploitation capitaliste, ils dénoncent l'excès des dépenses publiques et l'Etat fiscaliste, ils veulent replâtrer la Cinquième république, ils ne se considèrent pas comme un "mouvement ouvrier révolutionnaire" ni comme des prolétaires, le plus souvent adeptes du drapeau versaillais et de la Marseillaise (ce qui va de soi pour la masse des petits et moyens patrons, des artisans, des commerçants, des professions libérales, des auto-entrepreneurs ...), ils rejettent partis et syndicats ( et pas seulement les appareils!) mais pas les journées d'action, mode d'action favori de ces appareils!!!
Quant à 1995, les masses, malgré un succès partiel, n'ont pu réaliser la grève générale chassant Chirac et n'ont pu éviter le contrôle des appareils empêchant ainsi l'ouverture de la crise révolutionnaire !
barnum- Messages : 1238
Date d'inscription : 07/09/2016
Re: La Commune des Communes.
barnum a écrit:apprendre à distinguer "Assemblée nationale" et "Assemblée constituante souveraine", pour comprendre le sens des revendications transitoires telles qu'expliquées par Trotsky lui-même
Il n'y a en propre aucune distinction quant à ces deux dénominations politiques " assemblée nationale" et "assemblée constituante", utilisée l'une ou l'autre, pour caractériser la lutte pour la conquête des réformes démocratiques.
Lorsque Rosa Luxembourg rejette vertement ce type de revendications pour l'Allemagne en 1918, ce n'est pas en opposition d'un régime bourgeois démocratique déjà existant, mais contre l'empire de Guillaume II, un type de régime comme tu les nommes de bonapartiste dictatorial, l'Empire des Hohenzollern.
La république de Weimar est le nom donné par les historiens au régime politique démocratique se mettant en place en Allemagne en 1918. Elle a été proclamée au cours de la révolution de 1918, le 9 novembre 1918. La constitution de cette république a été adoptée le 31 juillet 1919 et promulguée le 11 août suivant. Weimar, la ville où l’Assemblée nationale constituante rédigea la constitution, donna a posteriori son nom.
L'article de Rosa qui nous concerne date du 20 novembre 1918. De cette revendication d'une assemblée nationale constituante de la Weimar, de son rejet, elle nous dit : "... la question de l’Assemblée Nationale n’est pas une question d’opportunité, une question de plus grande “commodité” ; c’est une question de principe ...".
Est ce clair camarade Barnum, ce qui nous oppose est une question de principe.
Voyons maintenant les principes défendus par le programme de transition des trotskystes :
Pour ce qui concerne d'en appeler à une Constituante dans les pays impérialistes dominants, pour Trotsky c'est niet ! Il est écrit, sur ce programme auquel il a en toute humilité grandement participer à la rédaction :
"...Le mot d'ordre de l'ASSEMBLÉE NATIONALE (ou CONSTITUANTE) conserve toute sa valeur dans des pays comme la Chine ou l'Inde...."
Pour un militant révolutionnaire qui sait lire , cela signifie que ce mot ordre a beaucoup moins de valeur, voir aucune dans les pays avancés, puisque cette citation est extraite du chapitre : "... Les pays arriérés et le programme des revendications transitoires ...".
"...Les pays coloniaux et semi-coloniaux sont, par leur nature même, des pays arriérés. Mais ces pays arriérés vivent dans les conditions de la domination mondiale de l'impérialisme. C'est pourquoi leur développement a un caractère combiné : il réunit en lui les formes économiques les plus primitives et le dernier mot de la technique et de la civilisation capitalistes. C'est ce qui détermine la politique du prolétariat des pays arriérés : il est contraint de combiner la lutte pour les tâches les plus élémentaires de l'indépendance nationale et de la démocratie bourgeoise avec la lutte socialiste contre l'impérialisme mondial..."
https://www.marxists.org/francais/trotsky/livres/trans/tran15.html
Comme tu le vois Trotsky parle de savoir "combiner la lutte pour les tâches les plus élémentaires de l'indépendance nationale et de la démocratie bourgeoise avec la lutte socialiste contre l'impérialisme mondial." dans des pays comme par exemple l'Algérie, non pas dans des pays comme la France.
Lui aussi comme Rosa Luxembourg, à la différence de vous, à des principes ! Des principes révolutionnaires !
Sur le programme de revendications transitoires dans les pays fascistes, Trotsky ne cache pas les immenses difficultés que rencontre les prolétariat concernés :
"...C'est ici la principale difficulté. Il est extrêmement malaisé pour les ouvriers des pays fascistes de s'orienter dans les nouveaux programmes. La vérification d'un programme se fait par l'expérience. Or c'est précisément l'expérience du mouvement des masses qui manque dans les pays de despotisme totalitaire..."
Mais il est catégorique, le jour de la libération il ne pourra être question d'une quelconque Constituante ou Assemblée Nationale :
"...Dès maintenant, on peut affirmer en toute certitude : une fois qu'il aura éclaté au grand jour, le mouvement révolutionnaire dans les pays fascistes prendra d'un seul coup une envergure grandiose et, en aucun cas, ne s'arrêtera à des tentatives de faire revivre un quelconque cadavre de Weimar..."
"...Dès que le mouvement prendra un quelconque caractère de masses, les mots d'ordre transitoires se mêleront aux mots d'ordre démocratiques : les comités d'usine surgiront, il faut le penser, avant que les vieux bonzes se soient mis, de leurs bureaux, à l'édification de syndicats; les soviets couvriront l'Allemagne avant que se soit réunie à Weimar une nouvelle assemblée constituante. Il en sera de même pour l'Italie et les autres pays totalitaires et semi-totalitaires..."
https://www.marxists.org/francais/trotsky/livres/trans/tran16.html
Alors camarade Barnum tu peux nous faire confiance : avant que tes vieux bonzes du POID se soient mis, de leurs bureaux à réclamer une nouvelle Weimar, une nouvelle assemblée constituante, du jour où les gilets jaunes feront tomber Macron , les militants révolutionnaires communistes, comme je le suis à leur côté, les auront convaincus ces travailleurs en gilets jaunes, d'avoir structuré leur Assemblée des assemblées, leur Commune des communes insurrectionnelles, leurs soviets, et nos différents de principe se régleront de la manière la plus nette que cela soit :
De l'arme de la critique à la critique des armes !
Eninel- Messages : 1434
Date d'inscription : 31/07/2010
Re: La Commune des Communes.
Effectivement, dans une situation révolutionnaire comme en Allemagne en 1919, le mot d'ordre d'Assemblée constituante devait être rejeté, mais certainement pas dans une situation non révolutionnaire ou pré-révolutionnaire, non seulement dans les pays dominés économiquement mais dans les pays développés à régimes fascistes et bonapartistes (écrits de Trotsky).
ET POUR LE RESTE ?
"Quant à la révolution, le mot à lui seul ne veut rien dire, Macron en a fait le titre de son bouquin, elle peut être nationale, à la Pétain, ou prolétarienne à la russe, celle pour laquelle nous combattons (ouverture d'une crise révolutionnaire par le blocage du pays, la grève générale ouvrière ( cf dans la TT, les multiples grèves à la base imposant le FUO, les AG souveraines, les comités de délégués élus, mandatés et révocables) et le débordement des appareils et donc par l'irruption spontanée des masses, de la classe ouvrière et de la jeunesse et qui peut faire jonction sur les deux rives de la Méditerranée !
Quant aux gilets jaunes, très majoritairement, ils ne combattent pas l'exploitation capitaliste, ils dénoncent l'excès des dépenses publiques et l'Etat fiscaliste, ils veulent replâtrer la Cinquième république, ils ne se considèrent pas comme un "mouvement ouvrier révolutionnaire" ni comme des prolétaires, le plus souvent adeptes du drapeau versaillais et de la Marseillaise (ce qui va de soi pour la masse des petits et moyens patrons, des artisans, des commerçants, des professions libérales, des auto-entrepreneurs ...), ils rejettent partis et syndicats ( et pas seulement les appareils!) mais pas les journées d'action, mode d'action favori de ces appareils!!!
Quant à 1995, les masses, malgré un succès partiel, n'ont pu réaliser la grève générale chassant Chirac et n'ont pu éviter le contrôle des appareils empêchant ainsi l'ouverture de la crise révolutionnaire !"
ET POUR LE RESTE ?
"Quant à la révolution, le mot à lui seul ne veut rien dire, Macron en a fait le titre de son bouquin, elle peut être nationale, à la Pétain, ou prolétarienne à la russe, celle pour laquelle nous combattons (ouverture d'une crise révolutionnaire par le blocage du pays, la grève générale ouvrière ( cf dans la TT, les multiples grèves à la base imposant le FUO, les AG souveraines, les comités de délégués élus, mandatés et révocables) et le débordement des appareils et donc par l'irruption spontanée des masses, de la classe ouvrière et de la jeunesse et qui peut faire jonction sur les deux rives de la Méditerranée !
Quant aux gilets jaunes, très majoritairement, ils ne combattent pas l'exploitation capitaliste, ils dénoncent l'excès des dépenses publiques et l'Etat fiscaliste, ils veulent replâtrer la Cinquième république, ils ne se considèrent pas comme un "mouvement ouvrier révolutionnaire" ni comme des prolétaires, le plus souvent adeptes du drapeau versaillais et de la Marseillaise (ce qui va de soi pour la masse des petits et moyens patrons, des artisans, des commerçants, des professions libérales, des auto-entrepreneurs ...), ils rejettent partis et syndicats ( et pas seulement les appareils!) mais pas les journées d'action, mode d'action favori de ces appareils!!!
Quant à 1995, les masses, malgré un succès partiel, n'ont pu réaliser la grève générale chassant Chirac et n'ont pu éviter le contrôle des appareils empêchant ainsi l'ouverture de la crise révolutionnaire !"
barnum- Messages : 1238
Date d'inscription : 07/09/2016
Re: La Commune des Communes.
Une étude sociologique, qui malgré toute ses limites et ses insuffisances, apporte un éclairage sur la nature de classe du mouvement gilets jaunes :
http://www.lefigaro.fr/social/2019/03/13/20011-20190313ARTFIG00054-ge-profession-opinions-politiquesqui-sont-les-gilets-jaunes.php
L'Observatoire société et consommation (Obsoco) publie ce mercredi une étude sur le profil des participants à ce mouvement, inédit par son ampleur et sa durée.
"... Ce mouvement touche quasiment tout le monde. C'est loin d'être un phénomène marginal» constate Philippe Moati, professeur d'économie à l'université Paris Diderot, co-fondateur de l'Obsoco et en charge de cette étude. En effet. L'enquête révèle que 49% des personnes interrogées se considèrent «gilets jaunes» et qu'au total, «le mouvement impliquerait d'une manière ou d'une autre quelque 60 % de la population»..."
Le mouvement impliquerait d'une manière ou d'une autre quelque 60 % de la population, nous sommes comme en Algérie dans un mouvement politique de masse.
".. Il ressort que les «gilets jaunes» impliqués dans le mouvement sont un peu moins diplômés que la moyenne nationale (...) Cette proportion culmine à 47 % parmi les «gilets jaunes» très impliqués, du fait d'une forte implication des ouvriers. Les artisans, commerçants et chef d'entreprise de moins de 10 salariés sont également surreprésentés dans le mouvement.."
La classe ouvrière est "fortement impliqué". La petite petite bourgeoisie "surreprésentés". Il faut bien saisir cette nuance. Les petites entreprises sont entrain de couler dans le pays et cette catégorie de la petite bourgeoisie entrepreneurial se meurt. Il n'est donc pas exagéré de considérer que le prolétariat est massivement représenté chez les gilets jaunes. Ce mouvement est à dominance ouvrière.
"...15% des «gilets jaunes» très impliqués se déclarent «très à droite». Ce qui n'est pas beaucoup plus que la moyenne (8 % dans l'ensemble de l'échantillon). La part des sympathisants de droite tombe à 7 % (13 %) et celle des personnes proches des mouvements écologistes à moins de 3 % (5 %)..."
15% de ce mouvement ouvrier louche du côté des fachos, un gros un sur dix, c'est ce que j'observe directement depuis quatre mois. Que dire alors des Martinez et compagnie, sinon que leurs affirmation d'un mouvement petit bourgeois réactionnaire d'extrême droite, n'est que pure poudre aux yeux ! D'ailleurs qu'elle est la première revendication des gilets jaunes selon cette étude ?
"...Alors que veulent-ils? Parmi les principales revendications des «gilets jaunes», trois reviennent fréquemment. En premier lieu: l'augmentation du pouvoir d'achat est citée par 66 % des «gilets jaunes» interrogés...."
N'est ce pas clair que si, comme il est dit par les pourfendeurs de ce mouvement ouvrier révolutionnaire ( exiger un rapport "partage des richesses" à l'avantage du travail , c'est révolutionnaire ) , ce mouvement été de nature petit patron, la première des revendications ne pourrait pas être une augmentation du pouvoir d'achat, historiquement la revendication des salariés.
"...En revanche, d'autres revendications comme le référendum d'initiative citoyenne, la possibilité d'abroger des lois, ou encore la réduction du nombre des élus et des représentants du peuple, peinent à réunir un consensus parmi les «gilets jaunes». L'environnement est aussi loin derrière..."
Loin derrière les revendications, celle des bobos petits bourgeois et des directions ouvrières faillies, s'évertuant en pure perte, à mettre la préoccupation de la fin de la planète, avant celle de la fin de mois ! celle des populistes à la Melenchon ou à la Lepen, avec leur connerie de vouloir amender la constitution et leur référendums, leur dissolutions, leur RIC ou RIP comme ripoux !
Nous sommes bien face à un spontané mouvement ouvrier révolutionnaire massif, uniquement freiné dans son développement, par le refus net des communistes de l'organiser, par l'art consommé qu'on les anarchistes, de désorganiser et gâter tous ce qu'ils approchent.
Nous sommes donc bien dans une dynamique politique , et un comportement honteux des chefs ouvriers pusillanimes, que Trotsky dans les années trente, dénonçait comme le meilleur moyen de faire le lit du fascisme.
http://www.lefigaro.fr/social/2019/03/13/20011-20190313ARTFIG00054-ge-profession-opinions-politiquesqui-sont-les-gilets-jaunes.php
L'Observatoire société et consommation (Obsoco) publie ce mercredi une étude sur le profil des participants à ce mouvement, inédit par son ampleur et sa durée.
"... Ce mouvement touche quasiment tout le monde. C'est loin d'être un phénomène marginal» constate Philippe Moati, professeur d'économie à l'université Paris Diderot, co-fondateur de l'Obsoco et en charge de cette étude. En effet. L'enquête révèle que 49% des personnes interrogées se considèrent «gilets jaunes» et qu'au total, «le mouvement impliquerait d'une manière ou d'une autre quelque 60 % de la population»..."
Le mouvement impliquerait d'une manière ou d'une autre quelque 60 % de la population, nous sommes comme en Algérie dans un mouvement politique de masse.
".. Il ressort que les «gilets jaunes» impliqués dans le mouvement sont un peu moins diplômés que la moyenne nationale (...) Cette proportion culmine à 47 % parmi les «gilets jaunes» très impliqués, du fait d'une forte implication des ouvriers. Les artisans, commerçants et chef d'entreprise de moins de 10 salariés sont également surreprésentés dans le mouvement.."
La classe ouvrière est "fortement impliqué". La petite petite bourgeoisie "surreprésentés". Il faut bien saisir cette nuance. Les petites entreprises sont entrain de couler dans le pays et cette catégorie de la petite bourgeoisie entrepreneurial se meurt. Il n'est donc pas exagéré de considérer que le prolétariat est massivement représenté chez les gilets jaunes. Ce mouvement est à dominance ouvrière.
"...15% des «gilets jaunes» très impliqués se déclarent «très à droite». Ce qui n'est pas beaucoup plus que la moyenne (8 % dans l'ensemble de l'échantillon). La part des sympathisants de droite tombe à 7 % (13 %) et celle des personnes proches des mouvements écologistes à moins de 3 % (5 %)..."
15% de ce mouvement ouvrier louche du côté des fachos, un gros un sur dix, c'est ce que j'observe directement depuis quatre mois. Que dire alors des Martinez et compagnie, sinon que leurs affirmation d'un mouvement petit bourgeois réactionnaire d'extrême droite, n'est que pure poudre aux yeux ! D'ailleurs qu'elle est la première revendication des gilets jaunes selon cette étude ?
"...Alors que veulent-ils? Parmi les principales revendications des «gilets jaunes», trois reviennent fréquemment. En premier lieu: l'augmentation du pouvoir d'achat est citée par 66 % des «gilets jaunes» interrogés...."
N'est ce pas clair que si, comme il est dit par les pourfendeurs de ce mouvement ouvrier révolutionnaire ( exiger un rapport "partage des richesses" à l'avantage du travail , c'est révolutionnaire ) , ce mouvement été de nature petit patron, la première des revendications ne pourrait pas être une augmentation du pouvoir d'achat, historiquement la revendication des salariés.
"...En revanche, d'autres revendications comme le référendum d'initiative citoyenne, la possibilité d'abroger des lois, ou encore la réduction du nombre des élus et des représentants du peuple, peinent à réunir un consensus parmi les «gilets jaunes». L'environnement est aussi loin derrière..."
Loin derrière les revendications, celle des bobos petits bourgeois et des directions ouvrières faillies, s'évertuant en pure perte, à mettre la préoccupation de la fin de la planète, avant celle de la fin de mois ! celle des populistes à la Melenchon ou à la Lepen, avec leur connerie de vouloir amender la constitution et leur référendums, leur dissolutions, leur RIC ou RIP comme ripoux !
Nous sommes bien face à un spontané mouvement ouvrier révolutionnaire massif, uniquement freiné dans son développement, par le refus net des communistes de l'organiser, par l'art consommé qu'on les anarchistes, de désorganiser et gâter tous ce qu'ils approchent.
Nous sommes donc bien dans une dynamique politique , et un comportement honteux des chefs ouvriers pusillanimes, que Trotsky dans les années trente, dénonçait comme le meilleur moyen de faire le lit du fascisme.
Eninel- Messages : 1434
Date d'inscription : 31/07/2010
Re: La Commune des Communes.
Bravo de vouloir croire et faire croire (d'autres croient au père noël !) que la présence d'ouvriers isolés, de salariés précaires, de retraités derrière les rangs serrés de la petite bourgeoisie ( par nature radicalisée à droite avec sa mentalité de petit propriétaire) transformeraient les gilets jaunes en "mouvement ouvrier révolutionnaire", pas plus que la présence de quelques illuminés "d'extrême gauche".... alors que les masses ouvrières, la jeunesse lycéenne et étudiante, les jeunes de banlieue, les fonctionnaires restent POUR L'INSTANT l'arme au pied!
barnum- Messages : 1238
Date d'inscription : 07/09/2016
Re: La Commune des Communes.
barnum a écrit:Bravo de vouloir croire et faire croire (d'autres croient au père noël !) que la présence d'ouvriers isolés, de salariés précaires, de retraités derrière les rangs serrés de la petite bourgeoisie ( par nature radicalisée à droite avec sa mentalité de petit propriétaire) transformeraient les gilets jaunes en "mouvement ouvrier révolutionnaire", pas plus que la présence de quelques illuminés "d'extrême gauche".... alors que les masses ouvrières, la jeunesse lycéenne et étudiante, les jeunes de banlieue, les fonctionnaires restent POUR L'INSTANT l'arme au pied!
Nous n'en sortirons décidément pas avec toi !
La masse des travailleurs précaires en gilets jaunes n'est pas une masse de travailleurs ( ouvriers ou indépendants ) isolés ( isolés ils le sont comme pour toi, lorsqu'ils sont chez eux devant leur tv ).
Certes ils sont sont en "rangs serrés" ( preuve qu'ils ne sont pas isolés ) derrière une direction petite bourgeoise, anarchiste.
Mais l'anarchisme est un courant politique de nature révolutionnaire, ouvrière jusqu'à un certain point, à tout le moins perçu comme tel par les travailleurs.
Les anarchistes ont c'est vrai une mentalité de petit propriétaire, mais les classer à droite, dans le sens réactionnaire, c'est les injurier, les calomnier et somme toute ne pas saisir leur idéologie spécifique d'une certaine gauche libertaire.
NOUS SOMMES LES OISEAUX DE LA TEMPÊTE QUI S'ANNONCE !
Nous disent-ils pour ce 16 mars prochain.
Voilà ce que nous devons leur répondre :
Le prolétariat n'aime pas les temps où l'on pète !
Un pet est très éphémère ! En quoi un gaz intestinal qui s'échappe de l'anus avec bruit peut-il, en quoi que ce soit, garantir un emploi pour tous, le droit à l'éducation pour nos enfants sinon pour nous mêmes, le droit à la santé, à la culture, à la liberté, à la paix et au bonheur ?
Que veulent les masses en gilets jaunes ? Elles veulent la justice sociale et la justice fiscale. Elles veulent un régime politique démocratique et respectueux des citoyens, qui garantira des services publics pour tous, et pour cela qui saura neutraliser toute minorité égoïste qui en ce moment même privatise les profits et socialise les pertes. Elles veulent le dos au mur se battre et vaincre Macron !
Les travailleurs en gilets jaunes veulent une avant garde pour les guider et franchir les obstacles politiques se dressant devant eux.
Historiquement les deux grandes idéologies révolutionnaires et émancipatrices sont le communisme et l'anarchie.
Qu'est ce qui différencie fondamentalement ces deux philosophies de lutte ?
L'anarchie, veut la liberté, la fête, une fédération des communes libres , l'émancipation immédiatement. Ces libertaires n’admettent ni règles, ni traditions, ni maîtres, ni modèles, ni souvenirs, ils ont le vent en poupe et annoncent la tempête ce samedi 16 mars 2019 !
Une tempête dans un verre d'eau bien plutôt !
Le communisme, veut l'unité et l'efficacité, l'organisation, la dictature contre les ennemis du prolétariat, des règles, des traditions, des maîtres, des modèles, des souvenirs. Les communistes n'ont pas le vent en poupe, c'est le moins que l'on puisse dire. certains s'en réjouiront !
Mais paradoxalement, parce que les communistes tardent à se régénérer et de nouveau se regrouper, redevenir l'avant garde ouvrière qu'elle a toujours été, où va le mouvement ouvrier révolutionnaire des gilets jaunes ? Il va nulle part ! Il se donne rendez vous samedi soir à Montreuil pour, entres potes (sic), boires, danser, festoyer :
https://paris-luttes.info/soiree-paris-luttes-la-fete-a-mutu-11659
"L’occasion d’échanger, de partager un verre et de danser sur des rythmes endiablés."
L'anarchisme c'est le réconfort avant l'effort !
L'anarchisme c'est une minorité égoïste qui en ce moment même privatise la lutte des gilets jaunes et socialise les défaites. Bref des droles d'oiseaux !
La camarade Fabienne croit que les dilettantes libertaires écrivent l'histoire avec un grand H ?
C'est à coup de hache que les libertaires sont entrain de détruire et mener à la défaite, sans ultimatum, le mouvement ouvrier révolutionnaires des gilets jaunes.
Les communistes disent eux :
POUR EN FINIR AVEC LE RÉGIME MACRON ! DIRIGEANTS SYNDICAUX ROMPEZ ET QUITTEZ LES TABLES DE NÉGOCIATIONS !
IL FAUT IMPOSER AUX DIRECTIONS CGT FO ET SOLIDAIRES DE PRENDRE EN CHARGE L'ORGANISATION D'UNE IMMENSE MANIFESTATION CENTRALE A PARIS PLACE DE LA CONCORDE SUR LE MOT ORDRE : DÉGAGE MACRON !
Eninel- Messages : 1434
Date d'inscription : 31/07/2010
Re: La Commune des Communes.
Quand je parle de la petite bourgeoisie, je ne parle évidemment pas des anarchistes qui sont effectivement un courant du mouvement ouvrier mais des petits et moyens patrons, des artisans, des commerçants, des auto-entrepreneurs, des professions libérales... à l'origine des gilets jaunes qui, TOUS, ont une mentalité de petits propriétaires qui les fait pencher radicalement à droite !
Et toujours de pleurer sur les appareils bourgeois qui,TOUS, combattront jusqu'au bout la révolution prolétarienne, au service des seuls intérêts de la bourgeoisie ! .... Si FUO au sommet il y a c'est que les masses auront su l'imposer par leur irruption spontanée (comme en 1936 et 1968) et ces appareils, à toutes les étapes, seront là pour le saborder !!
Quant à nous, nous combattons dans les multiples grèves "locales" ( voir la TT ), pour des AG souveraines, des comités de délégués élus et mandatés.... préparant la voie à cette irruption, à la grève générale ouvrière, aux comités de grève et à leur fédération... pour chasser Macron et ouvrir la voie à un Gouvernement ouvrier tout en construisant le parti ouvrier révolutionnaire indispensable.
Et toujours de pleurer sur les appareils bourgeois qui,TOUS, combattront jusqu'au bout la révolution prolétarienne, au service des seuls intérêts de la bourgeoisie ! .... Si FUO au sommet il y a c'est que les masses auront su l'imposer par leur irruption spontanée (comme en 1936 et 1968) et ces appareils, à toutes les étapes, seront là pour le saborder !!
Quant à nous, nous combattons dans les multiples grèves "locales" ( voir la TT ), pour des AG souveraines, des comités de délégués élus et mandatés.... préparant la voie à cette irruption, à la grève générale ouvrière, aux comités de grève et à leur fédération... pour chasser Macron et ouvrir la voie à un Gouvernement ouvrier tout en construisant le parti ouvrier révolutionnaire indispensable.
barnum- Messages : 1238
Date d'inscription : 07/09/2016
Re: La Commune des Communes.
barnum a écrit:Quand je parle de la petite bourgeoisie, je ne parle évidemment pas des anarchistes
Ben voyons, c'est vrai que le courant ouvrier anarchiste n'est pas de nature petit bourgeois !
Enfin aujourd'hui que l'on baigne dans la confusion, parce qu'il fût un temps :
L’anarchisme se rattache au socialisme utopique en ce sens qu'il ne fonde pas son programme et son action sur la dynamique sociale réelle, objective, du capitalisme. C'est lié à la base sociale de l'anarchisme : les petits paysans et les petits artisans. L'anarchisme avait beaucoup plus d'écho en Suisse et en Espagne, où la classe ouvrière était faible, que dans la prolétarienne Grande-Bretagne. Bakounine se méfiait de la classe ouvrière ; il lui préférait la petite paysannerie. Aujourd'hui, la petite paysannerie a pratiquement disparu, en France, mais l'anarchisme continue, au fond, d'exprimer le point de vue de classe de la petite-bourgeoisie, de la « petite propriété ». D'où son idéalisme, car dans les faits la petite propriété est sans cesse broyée par le grand Capital. Alors, l'anarchiste tourne le dos à la réalité et imagine un système idéal.
https://www.marxiste.org/theorie/2452-marxisme-et-anarchisme
Alors tu peux tourner les choses comme tu veux, mais le mouvement ouvrier révolutionnaire des gilets jaunes est actuellement sous l'influence de l'idéalisme "petit propriétaire" de l'anarchisme petit bourgeois.
Cela ne fait pas que ce mouvement penche radicalement à droite.
Eninel- Messages : 1434
Date d'inscription : 31/07/2010
Re: La Commune des Communes.
Encore une erreur, Lénine comme Trotsky reconnaissent l'anarchisme comme un courant du mouvement ouvrier depuis la fin du 19ème siècle!
Et c'est justement la base sociale de la petite bourgeoisie qui est à l'origine ds gilets jaunes:"des petits et moyens patrons, des artisans, des commerçants, des auto-entrepreneurs, des professions libérales" mais qui penchent politiquement non pas à gauche vers les organisations anarchistes mais à droite toute vers Le Pen et Dupont Aignan ! Quant aux anarchistes en question qui font le coup de poing ce sont les black blocs et quelques jaunes sympathisants!
Et c'est justement la base sociale de la petite bourgeoisie qui est à l'origine ds gilets jaunes:"des petits et moyens patrons, des artisans, des commerçants, des auto-entrepreneurs, des professions libérales" mais qui penchent politiquement non pas à gauche vers les organisations anarchistes mais à droite toute vers Le Pen et Dupont Aignan ! Quant aux anarchistes en question qui font le coup de poing ce sont les black blocs et quelques jaunes sympathisants!
barnum- Messages : 1238
Date d'inscription : 07/09/2016
Re: La Commune des Communes.
Nous avons eu devant nous cette après midi deux tactiques chimiquement pure de la lutte des classes :
A république, à l'appel des organisations réformistes une manifestation de masse en vue d'obliger le pouvoir à la négociation.
Place de l Étoile, une minorité agissante révolutionnaire, tendant à renverser le pouvoir.
C'est pour aider à l'unité de ces deux formes de lutte que Trotsky a pensé un programme de transition, comme la mobilisation des masses autour des revendications transitoires comme préparation a la prise du pouvoir.
Trotsky est plus que jamais d'actualité.
L'action des anarchistes aujourd'hui est très spectaculaire mais son efficacité reste à démontrer .
Brûler et saccager la cantoche des riches, ce n'est pas mettre fin à leur appétit de prédateurs !
Réunir les travailleurs en masse, pour une fois de plus supplier la bourgeoisie à lâcher des miettes, espérer et espérer encore que le système capitaliste est réformable c'est croire au père noël.
Ce sont les gilets jaunes sur la place de l'étoile qui avaient raison aujourd'hui.
Ils n'étaient pas assez nombreux, ils n'étaient pas assez organisés, Ils n'avaient pas de programme révolutionnaire, ils ne pouvaient qu' étaler leur impuissance et repousser les travailleurs vers les réformistes.
Il faut aux gilet jaunes une doctrine efficace, une doctrine communiste.
Pourquoi les anarchistes étaient isolés aujourd'hui ?
Parce que lorsqu'on pose un ultimatum à une forteresse assiégée, on ne part pas, à une minorité y mettre le feu !
Pour prendre une forteresse, il faut organiser un maximum de travailleurs.
Pour organiser ces travailleurs il faut partir à l'assaut de leurs organisations, paralysées par des pisse - froid , et leurs rendre.
Il faut des directions révolutionnaires à la tête des organisations ouvrières.
Vaincre l'ennemi intérieur avant de partir à l'assaut du ciel !
A république, à l'appel des organisations réformistes une manifestation de masse en vue d'obliger le pouvoir à la négociation.
Place de l Étoile, une minorité agissante révolutionnaire, tendant à renverser le pouvoir.
C'est pour aider à l'unité de ces deux formes de lutte que Trotsky a pensé un programme de transition, comme la mobilisation des masses autour des revendications transitoires comme préparation a la prise du pouvoir.
Trotsky est plus que jamais d'actualité.
L'action des anarchistes aujourd'hui est très spectaculaire mais son efficacité reste à démontrer .
Brûler et saccager la cantoche des riches, ce n'est pas mettre fin à leur appétit de prédateurs !
Réunir les travailleurs en masse, pour une fois de plus supplier la bourgeoisie à lâcher des miettes, espérer et espérer encore que le système capitaliste est réformable c'est croire au père noël.
Ce sont les gilets jaunes sur la place de l'étoile qui avaient raison aujourd'hui.
Ils n'étaient pas assez nombreux, ils n'étaient pas assez organisés, Ils n'avaient pas de programme révolutionnaire, ils ne pouvaient qu' étaler leur impuissance et repousser les travailleurs vers les réformistes.
Il faut aux gilet jaunes une doctrine efficace, une doctrine communiste.
Pourquoi les anarchistes étaient isolés aujourd'hui ?
Parce que lorsqu'on pose un ultimatum à une forteresse assiégée, on ne part pas, à une minorité y mettre le feu !
Pour prendre une forteresse, il faut organiser un maximum de travailleurs.
Pour organiser ces travailleurs il faut partir à l'assaut de leurs organisations, paralysées par des pisse - froid , et leurs rendre.
Il faut des directions révolutionnaires à la tête des organisations ouvrières.
Vaincre l'ennemi intérieur avant de partir à l'assaut du ciel !
Eninel- Messages : 1434
Date d'inscription : 31/07/2010
Re: La Commune des Communes.
Manque de confiance dans les masses et leur capacité à réaliser la grève générale ouvrière, aucune stratégie quant à la construction du parti ouvrier révolutionnaire, instrument pourtant indispensable à la victoire de la révolution prolétarienne, illusion néo-pabliste dans les appareils où la présence d'un ou deux "révolutionnaires" ne serait qu'une caution "gauche" à la politique contre-révolutionnaire des appareils bourgeois !
barnum- Messages : 1238
Date d'inscription : 07/09/2016
LE MOUVEMENT DES GILETS JAUNES INTERCLASSISTE OU L
Force est de constater que le mouvement des gilets jaunes, qui a débuté en décembre 2018, se révèle pour ce qu’il est : un mouvement interclassiste sans orientation ni stratégie politique, qui ne se situe pas sur le terrain de la lutte de classe. En fait, considérons que ce mouvement des gilets jaunes est un renoncement à tout ce qui pouvait, dans la tradition de lutte du mouvement ouvrier, instruire et inventer une politique de lutte, une politique d’émancipation. Il n’est pas nécessaire de reprendre le fil des événements hebdomadaires pour comprendre et constater le pourrissement de ce mouvement animé en grande partie par une petite bourgeoisie réactionnaire, nationaliste, patriote et le cas échéant xénophobe.
Toutefois, ce mouvement ne serait-il rien d’autre que le sursaut d’une petite bourgeoisie déclassée, non, une minorité encore invisible mais agissante, se démarquant du grotesque carnaval patriotico-franchouillard, existe ; elle est à la lisière du mouvement, minoritaire, inaudible et ne pourra s’affranchir de celui-ci qu’en créant les conditions d’une lutte orientée vers une politique d’émancipation. Ce sont bien des conditions dynamisant la lutte dont il s’agit. Mais que faire valoir en termes de stratégie et d’orientation sous le drapeau bleu-blanc-rouge et le cantique patriotique La Marseillaise repris à l’unisson par tout un chacun comme ultime détermination du peuple. Au demeurant, de quel peuple s’agit-il ? Qu’est-ce qu’un peuple qui se revendique comme tel en ignorant ce qui le constitue organiquement, ce qui le détermine agissant dans la dynamique de la transformation sociale, ce qui le construit en tant que force homogène émancipatrice ? Ce mot « peuple » employé, sur-employé aujourd’hui, et qui faisait déjà dire à Karl Marx en son temps :
« Chaque fois qu’à la place de prolétariat, je lis “peuple”,
je me demande quel mauvais coup on prépare contre le prolétariat. »
La lutte de classe ne s’est pas absentée : elle est devenue invisible quant à ce qui la caractérisait comme « cause » déterminante de tous les exploités. Le surgissement des populismes d’extrême droite comme de gauche d’inspiration bolivarienne procède dans les faits d’une rupture avec ce qui, par sa tradition de lutte, constituait le fait même d’un prolétariat agissant, se dynamisant sur la base d’assemblées démocratiques, élisant ses propres délégués contraints par le mandat impératif. Ainsi « le peuple » dans sa nomination gilets jaunes constitue un contresens par le fait même qu’il élimine toute visée historique de son existence, qu’il réduit à la forme anthropologique sa possibilité constitutive de peuple, qu’il agit en négation de la lutte de classe, qu’il subsume par sa grandiloquence nationaliste et souverainiste, l’existence même du prolétariat international. S’agissant donc de ce mouvement gilets jaunes, le commentateur éclairé se garde bien de le qualifier autrement que par les démonstrations spectaculaires de samedi en samedi. La présentation elle-même participe d’une mise en scène en actes (nous en sommes à l’acte XIX), acte que l’on découpe en saynètes, charges policières, black block, vitrines brisées, bagnoles incendiées, et comptabilité de tirs de flash-ball. C’est de cette violence dont on parle avec colère, avec indignation et cela du côté du pouvoir comme du côté des gilets jaunes. La seule imagerie de la parodie insurrectionnelle est un ingrédient puissant contre de potentielles organisations ou assemblées dont la visée historique reposerait sur une volonté dynamique de transformation. Et ce n’est pas peu dire que les gilets jaunes participent de cette imposture en reprenant presque mot pour mot la syntaxe lepéniste ou mélenchoniste, en rejetant toute possibilité organisationnelle, en s’érigeant comme les architectes sociaux de la démocratie. Constructeurs, bâtisseurs donc du temple démocratique sans même interroger et le sens et la possibilité démocratique.
De quelle démocratie directe s’agit-il lorsque l’assemblée perpétue la revendication économique au point de la présenter comme but final, plus de justice fiscale, plus d’allocs, plus de pouvoir d’achat, etc. Si la revendication économique est légitime, elle n’est en aucun cas un but à atteindre, elle ne peut être séparée de l’enjeu majeur qui est social. La transformation qualitative construit la lutte politique qui révèle la classe. Innommé aujourd’hui, c’est du prolétariat dont il s’agit, le prolétariat qui dynamise la lutte politique pour une transformation révolutionnaire de la société.
Le mouvement des gilets jaunes est un mouvement réactionnaire de masse, et nous allons tenter de développer cet argument, ce jugement. Loin de remettre en cause la politique de casse sociale du gouvernement Macron, les gilets jaunes participent de loin en proche à son élaboration toujours plus dévastatrice. Dans un premier temps en fustigeant à grand renfort de « dégagisme » la personne même de Macron alors qu’il n’est qu’un lampiste au service du capitalisme mondialisé et le garant du maintien d’un ordre européen contre les opprimés ; en faisant de sa petite personne le totem idéal de tous les maux de la société et de la misère grandissante. Se réfugier derrière l’illusion d’une représentation personnifiée et qui serait la cause de la misère sociale, voilà qui montre bien l’insuffisance pour ne pas dire l’incurie totale du gilet jaune type.
La posture anti-système des gilets jaunes faisant écho au populisme de Le Pen, Asselineau, Dupont-Aignan, Mélenchon, relève de la gesticulation spectaculaire que le système lui-même autorise en favorisant l’émergence de figures tutélaires et représentatives du mouvement. De déclarations contradictoires en soutiens inconditionnels, dans la cacophonie générale qui caractérise le mouvement des gilets jaunes, les chefs de partis et autres tribuns acteurs de la séparation, du repli national et/ou patriotique, organisent la pérennité du système et de ses institutions. Le discours et la symbolique sont au rendez-vous, nous l’avons déjà dit, drapeau bleu-blanc-rouge, La Marseillaise dont la scansion révolutionnaire s’est étiolée dans l’histoire, devenant le chant du colonialisme et de l’impérialisme français.
Le mouvement des gilets jaunes, loin de poser les termes d’une politique d’émancipation, ne fait que reproduire le fonctionnement désordonné des partis institutionnels de la république bourgeoise. Ce sont ceux-là même qui prétendent combattre le système qui, depuis des décennies, cautionnent et perfectionnent ledit système. Nous voyons avec quelle ardeur ils soutiennent la désorganisation, se rassurent de l’absence de visée politique, de l’incurie totale en matière de stratégie, comment ils posent en véritables héritiers de jacqueries ou autres frondes dont la seule consistance n’est que la réalité d’une absence totale de projet émancipateur. Mais bien sûr, ne sont-ils pas là, ces agents du spectacle de la finitude pour garantir le retour serein et déconcertant par le jeu de l’électoralisme à la distribution des rôles pour le fonctionnement de cette bonne vieille démocratie parlementaire. L’absence totale de pensée politique, le repli identitaire, la stigmatisation de l’étranger, un meilleur pouvoir d’achat pour occulter la traditionnelle revendication d’augmentation des salaires constitutive des luttes ouvrières, voilà ce qui résulte d’un mouvement qui ne peut déboucher que sur une Europe se construisant sur la base de la ségrégation, de l’exploitation d’un prolétariat qui cherche encore son éveil historique.
CONSIDERONS QUE LE MOUVEMENT DES GILETS JAUNES
EST UN VERITABLE POISON POUR LA CLASSE OUVRIERE.
L’esthétisme de la révolte est un symptôme qui n’épargne pas les chantres de l’émeute. Il s’agit d’être en phase avec le mouvement, de le soutenir coûte que coûte dès lors qu’il participe d’actions musclées, instaure un climat de chaos absolument cadré par le pouvoir au service de la bourgeoisie. L’émeute est belle et glorieuse et qu’importe ce qu’elle sous-tend de discours réactionnaires, terreau de toutes les contre-révolutions. Toutes les émeutes ne débouchent pas sur l’insurrection, et toutes les insurrections ne sont pas la garantie d’un véritable projet émancipateur.
Cette violence lors des manifestations est bien sûr contre-productive, elle ne sert en rien le mouvement, elle est une production de la domination pour desservir ce qui, bien qu’absent chez les gilets jaunes, serait à la base d’une construction politique et stratégique. Si la violence et l’affrontement de classe sont inéluctables à l’échelle de la transformation sociale, le chaos émeutier sans stratégie est nuisible aux masses potentiellement révolutionnaires lorsqu’il s’inscrit dans une posture réactive soi-disant anti-système. L’anti-système n’est qu’un avatar du système, une production en ombres chinoises du réel.
La violence de classe s’exerce dans l’affrontement de deux droits dont l’un doit disparaître, cela prend le nom de lutte de classe, cela prend la forme stratégique de l’affrontement violent du prolétariat, classe émancipatrice, contre la bourgeoisie.
Le mouvement des gilets jaunes dans son inscription et sa posture anti-système, dans ses revendications petites bourgeoises de justice fiscale ou autres, ne produira rien d’autre que l’effondrement, déjà bien amorcé, de toute possibilité d’invention politique. La forme « démocratie directe », au demeurant la seule acceptable pour le mouvement de l’émancipation, n’est que peau de chagrin entre les mains des gilets jaunes, réduite à la misérable revendication économique sans interroger le sens du parlementarisme bourgeois, sans poser les termes stratégiques d’une homogénéité du prolétariat contre le capitalisme mondial.
À la lisière du mouvement réactionnaire des gilets jaunes, existe une minorité combative, qui, bien au-delà des gesticulations anti-système, tente de construire les liens susceptibles de créer les conditions de l’affrontement de classe sur le champ du réel. Cette minorité aura-t-elle les moyens de se produire sur le terrain de l’histoire pour une transformation révolutionnaire des sociétés, aura-t-elle dans sa dynamique émancipatrice suffisamment de forces vives pour rendre irréversible une politique communiste ?
PROLETAIRES DE TOUS LES PAYS, UNISSEZ-VOUS !
Le 27 mars 2019
JAN HEMPEL
Toutefois, ce mouvement ne serait-il rien d’autre que le sursaut d’une petite bourgeoisie déclassée, non, une minorité encore invisible mais agissante, se démarquant du grotesque carnaval patriotico-franchouillard, existe ; elle est à la lisière du mouvement, minoritaire, inaudible et ne pourra s’affranchir de celui-ci qu’en créant les conditions d’une lutte orientée vers une politique d’émancipation. Ce sont bien des conditions dynamisant la lutte dont il s’agit. Mais que faire valoir en termes de stratégie et d’orientation sous le drapeau bleu-blanc-rouge et le cantique patriotique La Marseillaise repris à l’unisson par tout un chacun comme ultime détermination du peuple. Au demeurant, de quel peuple s’agit-il ? Qu’est-ce qu’un peuple qui se revendique comme tel en ignorant ce qui le constitue organiquement, ce qui le détermine agissant dans la dynamique de la transformation sociale, ce qui le construit en tant que force homogène émancipatrice ? Ce mot « peuple » employé, sur-employé aujourd’hui, et qui faisait déjà dire à Karl Marx en son temps :
« Chaque fois qu’à la place de prolétariat, je lis “peuple”,
je me demande quel mauvais coup on prépare contre le prolétariat. »
La lutte de classe ne s’est pas absentée : elle est devenue invisible quant à ce qui la caractérisait comme « cause » déterminante de tous les exploités. Le surgissement des populismes d’extrême droite comme de gauche d’inspiration bolivarienne procède dans les faits d’une rupture avec ce qui, par sa tradition de lutte, constituait le fait même d’un prolétariat agissant, se dynamisant sur la base d’assemblées démocratiques, élisant ses propres délégués contraints par le mandat impératif. Ainsi « le peuple » dans sa nomination gilets jaunes constitue un contresens par le fait même qu’il élimine toute visée historique de son existence, qu’il réduit à la forme anthropologique sa possibilité constitutive de peuple, qu’il agit en négation de la lutte de classe, qu’il subsume par sa grandiloquence nationaliste et souverainiste, l’existence même du prolétariat international. S’agissant donc de ce mouvement gilets jaunes, le commentateur éclairé se garde bien de le qualifier autrement que par les démonstrations spectaculaires de samedi en samedi. La présentation elle-même participe d’une mise en scène en actes (nous en sommes à l’acte XIX), acte que l’on découpe en saynètes, charges policières, black block, vitrines brisées, bagnoles incendiées, et comptabilité de tirs de flash-ball. C’est de cette violence dont on parle avec colère, avec indignation et cela du côté du pouvoir comme du côté des gilets jaunes. La seule imagerie de la parodie insurrectionnelle est un ingrédient puissant contre de potentielles organisations ou assemblées dont la visée historique reposerait sur une volonté dynamique de transformation. Et ce n’est pas peu dire que les gilets jaunes participent de cette imposture en reprenant presque mot pour mot la syntaxe lepéniste ou mélenchoniste, en rejetant toute possibilité organisationnelle, en s’érigeant comme les architectes sociaux de la démocratie. Constructeurs, bâtisseurs donc du temple démocratique sans même interroger et le sens et la possibilité démocratique.
De quelle démocratie directe s’agit-il lorsque l’assemblée perpétue la revendication économique au point de la présenter comme but final, plus de justice fiscale, plus d’allocs, plus de pouvoir d’achat, etc. Si la revendication économique est légitime, elle n’est en aucun cas un but à atteindre, elle ne peut être séparée de l’enjeu majeur qui est social. La transformation qualitative construit la lutte politique qui révèle la classe. Innommé aujourd’hui, c’est du prolétariat dont il s’agit, le prolétariat qui dynamise la lutte politique pour une transformation révolutionnaire de la société.
Le mouvement des gilets jaunes est un mouvement réactionnaire de masse, et nous allons tenter de développer cet argument, ce jugement. Loin de remettre en cause la politique de casse sociale du gouvernement Macron, les gilets jaunes participent de loin en proche à son élaboration toujours plus dévastatrice. Dans un premier temps en fustigeant à grand renfort de « dégagisme » la personne même de Macron alors qu’il n’est qu’un lampiste au service du capitalisme mondialisé et le garant du maintien d’un ordre européen contre les opprimés ; en faisant de sa petite personne le totem idéal de tous les maux de la société et de la misère grandissante. Se réfugier derrière l’illusion d’une représentation personnifiée et qui serait la cause de la misère sociale, voilà qui montre bien l’insuffisance pour ne pas dire l’incurie totale du gilet jaune type.
La posture anti-système des gilets jaunes faisant écho au populisme de Le Pen, Asselineau, Dupont-Aignan, Mélenchon, relève de la gesticulation spectaculaire que le système lui-même autorise en favorisant l’émergence de figures tutélaires et représentatives du mouvement. De déclarations contradictoires en soutiens inconditionnels, dans la cacophonie générale qui caractérise le mouvement des gilets jaunes, les chefs de partis et autres tribuns acteurs de la séparation, du repli national et/ou patriotique, organisent la pérennité du système et de ses institutions. Le discours et la symbolique sont au rendez-vous, nous l’avons déjà dit, drapeau bleu-blanc-rouge, La Marseillaise dont la scansion révolutionnaire s’est étiolée dans l’histoire, devenant le chant du colonialisme et de l’impérialisme français.
Le mouvement des gilets jaunes, loin de poser les termes d’une politique d’émancipation, ne fait que reproduire le fonctionnement désordonné des partis institutionnels de la république bourgeoise. Ce sont ceux-là même qui prétendent combattre le système qui, depuis des décennies, cautionnent et perfectionnent ledit système. Nous voyons avec quelle ardeur ils soutiennent la désorganisation, se rassurent de l’absence de visée politique, de l’incurie totale en matière de stratégie, comment ils posent en véritables héritiers de jacqueries ou autres frondes dont la seule consistance n’est que la réalité d’une absence totale de projet émancipateur. Mais bien sûr, ne sont-ils pas là, ces agents du spectacle de la finitude pour garantir le retour serein et déconcertant par le jeu de l’électoralisme à la distribution des rôles pour le fonctionnement de cette bonne vieille démocratie parlementaire. L’absence totale de pensée politique, le repli identitaire, la stigmatisation de l’étranger, un meilleur pouvoir d’achat pour occulter la traditionnelle revendication d’augmentation des salaires constitutive des luttes ouvrières, voilà ce qui résulte d’un mouvement qui ne peut déboucher que sur une Europe se construisant sur la base de la ségrégation, de l’exploitation d’un prolétariat qui cherche encore son éveil historique.
CONSIDERONS QUE LE MOUVEMENT DES GILETS JAUNES
EST UN VERITABLE POISON POUR LA CLASSE OUVRIERE.
L’esthétisme de la révolte est un symptôme qui n’épargne pas les chantres de l’émeute. Il s’agit d’être en phase avec le mouvement, de le soutenir coûte que coûte dès lors qu’il participe d’actions musclées, instaure un climat de chaos absolument cadré par le pouvoir au service de la bourgeoisie. L’émeute est belle et glorieuse et qu’importe ce qu’elle sous-tend de discours réactionnaires, terreau de toutes les contre-révolutions. Toutes les émeutes ne débouchent pas sur l’insurrection, et toutes les insurrections ne sont pas la garantie d’un véritable projet émancipateur.
Cette violence lors des manifestations est bien sûr contre-productive, elle ne sert en rien le mouvement, elle est une production de la domination pour desservir ce qui, bien qu’absent chez les gilets jaunes, serait à la base d’une construction politique et stratégique. Si la violence et l’affrontement de classe sont inéluctables à l’échelle de la transformation sociale, le chaos émeutier sans stratégie est nuisible aux masses potentiellement révolutionnaires lorsqu’il s’inscrit dans une posture réactive soi-disant anti-système. L’anti-système n’est qu’un avatar du système, une production en ombres chinoises du réel.
La violence de classe s’exerce dans l’affrontement de deux droits dont l’un doit disparaître, cela prend le nom de lutte de classe, cela prend la forme stratégique de l’affrontement violent du prolétariat, classe émancipatrice, contre la bourgeoisie.
Le mouvement des gilets jaunes dans son inscription et sa posture anti-système, dans ses revendications petites bourgeoises de justice fiscale ou autres, ne produira rien d’autre que l’effondrement, déjà bien amorcé, de toute possibilité d’invention politique. La forme « démocratie directe », au demeurant la seule acceptable pour le mouvement de l’émancipation, n’est que peau de chagrin entre les mains des gilets jaunes, réduite à la misérable revendication économique sans interroger le sens du parlementarisme bourgeois, sans poser les termes stratégiques d’une homogénéité du prolétariat contre le capitalisme mondial.
À la lisière du mouvement réactionnaire des gilets jaunes, existe une minorité combative, qui, bien au-delà des gesticulations anti-système, tente de construire les liens susceptibles de créer les conditions de l’affrontement de classe sur le champ du réel. Cette minorité aura-t-elle les moyens de se produire sur le terrain de l’histoire pour une transformation révolutionnaire des sociétés, aura-t-elle dans sa dynamique émancipatrice suffisamment de forces vives pour rendre irréversible une politique communiste ?
PROLETAIRES DE TOUS LES PAYS, UNISSEZ-VOUS !
Le 27 mars 2019
JAN HEMPEL
Jan Hempel- Messages : 1
Date d'inscription : 31/03/2019
Re: La Commune des Communes.
"À la lisière du mouvement réactionnaire des gilets jaunes, existe une minorité combative, qui, bien au-delà des gesticulations anti-système, tente de construire les liens susceptibles de créer les conditions de l’affrontement de classe sur le champ du réel. Cette minorité aura-t-elle les moyens de se produire sur le terrain de l’histoire pour une transformation révolutionnaire des sociétés, aura-t-elle dans sa dynamique émancipatrice suffisamment de forces vives pour rendre irréversible une politique communiste ?"
L'avant garde ne doit pas camper en lisière des "gesticulations anti-systéme" des mouvements populaires de contestations, elle doit se placer à sa tête Jan.
Personne ne conteste qu'il y ait dans le pays une "minorité combative" de communistes, mais de part une politique erronée de caractère sectaire, que leur impose des directions opportunistes, cette minorité en lisière n'a absolument aucun écho dans le prolétariat.
Le prolétariat travaillant en France, en plein processus d'émancipation des anciennes directions traîtres, politiques et syndicales, est abandonné à l'influence néfaste de l'anarchisme.
Une fois qu'il sera revenu des ultimatums creux et à répétition de ces anarchistes, si nous ne changeons pas carrément d'orientation nous les communistes, si nous restons en lisière de la vraie vie, le prolétariat fatalement tournera son regard vers le fascisme.
La nature à horreur du vide.
L'avant garde ne doit pas camper en lisière des "gesticulations anti-systéme" des mouvements populaires de contestations, elle doit se placer à sa tête Jan.
Personne ne conteste qu'il y ait dans le pays une "minorité combative" de communistes, mais de part une politique erronée de caractère sectaire, que leur impose des directions opportunistes, cette minorité en lisière n'a absolument aucun écho dans le prolétariat.
Le prolétariat travaillant en France, en plein processus d'émancipation des anciennes directions traîtres, politiques et syndicales, est abandonné à l'influence néfaste de l'anarchisme.
Une fois qu'il sera revenu des ultimatums creux et à répétition de ces anarchistes, si nous ne changeons pas carrément d'orientation nous les communistes, si nous restons en lisière de la vraie vie, le prolétariat fatalement tournera son regard vers le fascisme.
La nature à horreur du vide.
Eninel- Messages : 1434
Date d'inscription : 31/07/2010
Re: La Commune des Communes.
Les gilets jaunes seraient-il en train de se substituer aux syndicats: ce 4 mai, défense des personnels hospitaliers, non à la privatisation des aéroports de Paris et fraternisation avec leur personnel..... ?? Va-t-on assister à un bouleversement radical ?
barnum- Messages : 1238
Date d'inscription : 07/09/2016
Re: La Commune des Communes.
barnum a écrit:Les gilets jaunes seraient-il en train de se substituer aux syndicats: ce 4 mai, défense des personnels hospitaliers, non à la privatisation des aéroports de Paris et fraternisation avec leur personnel..... ?? Va-t-on assister à un bouleversement radical ?
Je sens chez toi une pointe d'ironie et une grosse angoisse. Est si ce mouvement gilets jaunes été finalement un mouvement ouvrier révolutionnaire, spontanément né des profondeur du prolétariat ?
En ce cas bien sur, vous qui n'avez cesser de combattre ce mouvement, vous devrez opérer un virage à 180°: "...Ah oui mais ce mouvement à radicalement tourné, comme nous le disions depuis le début, il était réactionnaire, et maintenant nous assistons à un vrai bouleversement, il semble devenir révolutionnaire ! ...".
Quelle angoisse pour vous à expliquer que de nos jours un parti révolutionnaire n'est même pas foutu de voir le potentiel révolutionnaire d'un mouvement de contestation !
Votre seule porte de sortie restera de tenter l'ironie.
Que veux bien vouloir dire cette phrase :
Les gilets jaunes seraient-il en train de se substituer aux syndicats ?
Comment peut on se revendiquer de Marx et poser une telle question ?
Le syndicalisme ouvrier est la première et l'une des tentatives du prolétariat à chercher à s'organiser comme classe sociale.
Comment peut on comparer l'organisationnel à son contraire, le spontanéisme ?
Aussi sûr qu'un cavalier ne peut pas être un cheval, les gilets jaunes ne peuvent pas se substituer aux syndicats ouvriers. Ils en sont la base naturelle, et si ils ont à un moment revêtus un gilet jaune, c'est un peu comme un cheval, qui à un moment spontanément sera sortie de son box, prison où son cavalier voulait le maintenir enfermé jusque mort sans suive.
Sans doute vient de ce phénomène l'expression : "prendre le mors aux dents". Si jamais le cheval prend le mors aux dents, c'est-à-dire que cette pièce s'avance au-dessus des dents, il devient impossible de le diriger. Et si jamais l'animal s'emballe, le cavalier a alors de fortes chances d'avoir un peu plus tard à numéroter ses abattis.
Martinez qui a vieillit de dix ans en cinq mois doit en savoir quelque chose, non ?
Eninel- Messages : 1434
Date d'inscription : 31/07/2010
Re: La Commune des Communes.
On ne peut nier l'évolution idéologique des gilets jaunes, encadrés politiquement les premiers mois par Dupont-Aignan et Le Pen avec leurs "trop d'impôts, de taxes", "non à l'assistanat", "le RIC"...., passés petit à petit aux main des anarchistes et des black blocs, avec mise en avant plutôt de revendications sociales, solidarité avec les personnels hospitaliers, les personnels des aéroports...avec aussi et toujours l'"horizontalité", le refus des partis, des syndicats, le refus d'élire des représentants, les assemblées citoyennes à la base.... autant de composantes de l'idéologie anar !!
Et les directions syndicales, tout en se concertant en permanence avec Macron et en refusant la grève générale, se laissent déborder et donc discréditer par les black blocs et les gilets jaunes les plus radicalisés, les autres acceptant la collaboration avec les syndicats et la présentation de listes aux Européennes.... Le tout sur fond "d'arme au pied" des ouvriers des grandes entreprises privées et publiques, du mouvement ouvrier organisé, de la jeunesse, des fonctionnaires... c'est dire les lourds bataillons indispensables à une grève générale et au blocage du pays.
Le combat d'un réel parti ouvrier révolutionnaire ne pouvant se faire que sur le terrain de la classe ouvrière, c'est à dire celui d'aider à lever les obstacles à la grève générale ouvrière, de déborder les directions syndicales, de créer les conditions du combat pour chasser Macron et pour un Gouvernement ouvrier.
Et les directions syndicales, tout en se concertant en permanence avec Macron et en refusant la grève générale, se laissent déborder et donc discréditer par les black blocs et les gilets jaunes les plus radicalisés, les autres acceptant la collaboration avec les syndicats et la présentation de listes aux Européennes.... Le tout sur fond "d'arme au pied" des ouvriers des grandes entreprises privées et publiques, du mouvement ouvrier organisé, de la jeunesse, des fonctionnaires... c'est dire les lourds bataillons indispensables à une grève générale et au blocage du pays.
Le combat d'un réel parti ouvrier révolutionnaire ne pouvant se faire que sur le terrain de la classe ouvrière, c'est à dire celui d'aider à lever les obstacles à la grève générale ouvrière, de déborder les directions syndicales, de créer les conditions du combat pour chasser Macron et pour un Gouvernement ouvrier.
barnum- Messages : 1238
Date d'inscription : 07/09/2016
Re: La Commune des Communes.
Réconciliation?
Publié le 22 août 2019 par AdmPi
Par Daniel Gluckstein —
17 août : dans un discours prononcé à Bormes-les-Mimosas, Macron en appelle à la « réconciliation » entre Français « quels que soient les désaccords ».
18 août : le scandale des pénuries de médicaments et leurs conséquences dramatiques (y compris des décès) font irruption dans la presse. Un appel de médecins hospitaliers accuse la liberté laissée aux multinationales de délocaliser, segmenter et sous-traiter leur production à flux tendu, de ne pas produire les médicaments qu’elles jugent insuffisamment profitables, de ne pas livrer les pays qui rapportent moins que d’autres, etc.
19 août : selon une étude publiée par Les Échos, les dividendes versés aux actionnaires dans le monde pour le deuxième trimestre ont battu « un nouveau record ». La France en a versé à elle seule 10 % (51 milliards de dollars) et reste « de loin le plus grand payeur de dividendes en Europe ».
Macron voudrait-il réconcilier les malades avec les multinationales qui sacrifient leurs vies sur l’autel du profit ?
On notera que dans son discours de Bormes-les-Mimosas, il a réaffirmé son objectif : repousser l’âge de départ à la retraite et liquider les régimes existants. On comprend mieux le but de la « réconciliation » : amener le travailleur à accepter de partir toujours plus vieux, plus usé et plus pauvre ; et ainsi permettre à son patron de payer « moins de charges » pour spéculer toujours plus… et amasser toujours plus de dividendes. On comprend aussi que pour Macron ladite réconciliation passe par l’association des syndicats à la contre-réforme, sous couvert de « concertation ».
Certes, ils sont nombreux ceux qui, au gouvernement ou
parmi ceux qui prétendent combattre sa politique, multiplient les déclarations niant la lutte des classes. Mais ces discours se heurtent à la réalité qui nous y ramène à chaque instant.
Pour notre part, nous ne cessons de rappeler dans ces colonnes cette double nécessité pour la classe ouvrière : repousser toute tentative de l’associer au prétendu intérêt général (pseudonyme des intérêts bien particuliers des capitalistes) ; et défendre bec et ongles l’existence et l’indépendance de ses organisations.
Les syndicats sont dans leur rôle en appelant à des mobilisations contre la contre-réforme Macron-Delevoye. Mais les travailleurs savent d’expérience qu’une (ou des) journée(s) d’action ne suffiront pas à en imposer le retrait. Ils savent aussi que la division et la dispersion sont autant d’obstacles à une victoire ouvrière contre Macron.
L’ordre du jour est au combat politique pour forger l’unité et préparer la grève totale et unie qui infligera au gouvernement la défaite qu’il mérite. Ce qui suppose l’indépendance du mouvement ouvrier, à commencer par l’indépendance des organisations syndicales déjouant le piège de la concertation-intégration.
Sur un autre plan, cette indépendance appelle une reconstruction politique au service de l‘émancipation ouvrière : un authentique parti ouvrier et une presse ouvrière indépendante, combattant sans relâche les tentatives de « réconciliation » entre le capital et le travail.
* Ifop.
Publié le 22 août 2019 par AdmPi
Par Daniel Gluckstein —
17 août : dans un discours prononcé à Bormes-les-Mimosas, Macron en appelle à la « réconciliation » entre Français « quels que soient les désaccords ».
18 août : le scandale des pénuries de médicaments et leurs conséquences dramatiques (y compris des décès) font irruption dans la presse. Un appel de médecins hospitaliers accuse la liberté laissée aux multinationales de délocaliser, segmenter et sous-traiter leur production à flux tendu, de ne pas produire les médicaments qu’elles jugent insuffisamment profitables, de ne pas livrer les pays qui rapportent moins que d’autres, etc.
19 août : selon une étude publiée par Les Échos, les dividendes versés aux actionnaires dans le monde pour le deuxième trimestre ont battu « un nouveau record ». La France en a versé à elle seule 10 % (51 milliards de dollars) et reste « de loin le plus grand payeur de dividendes en Europe ».
Macron voudrait-il réconcilier les malades avec les multinationales qui sacrifient leurs vies sur l’autel du profit ?
On notera que dans son discours de Bormes-les-Mimosas, il a réaffirmé son objectif : repousser l’âge de départ à la retraite et liquider les régimes existants. On comprend mieux le but de la « réconciliation » : amener le travailleur à accepter de partir toujours plus vieux, plus usé et plus pauvre ; et ainsi permettre à son patron de payer « moins de charges » pour spéculer toujours plus… et amasser toujours plus de dividendes. On comprend aussi que pour Macron ladite réconciliation passe par l’association des syndicats à la contre-réforme, sous couvert de « concertation ».
Certes, ils sont nombreux ceux qui, au gouvernement ou
parmi ceux qui prétendent combattre sa politique, multiplient les déclarations niant la lutte des classes. Mais ces discours se heurtent à la réalité qui nous y ramène à chaque instant.
Pour notre part, nous ne cessons de rappeler dans ces colonnes cette double nécessité pour la classe ouvrière : repousser toute tentative de l’associer au prétendu intérêt général (pseudonyme des intérêts bien particuliers des capitalistes) ; et défendre bec et ongles l’existence et l’indépendance de ses organisations.
Les syndicats sont dans leur rôle en appelant à des mobilisations contre la contre-réforme Macron-Delevoye. Mais les travailleurs savent d’expérience qu’une (ou des) journée(s) d’action ne suffiront pas à en imposer le retrait. Ils savent aussi que la division et la dispersion sont autant d’obstacles à une victoire ouvrière contre Macron.
L’ordre du jour est au combat politique pour forger l’unité et préparer la grève totale et unie qui infligera au gouvernement la défaite qu’il mérite. Ce qui suppose l’indépendance du mouvement ouvrier, à commencer par l’indépendance des organisations syndicales déjouant le piège de la concertation-intégration.
Sur un autre plan, cette indépendance appelle une reconstruction politique au service de l‘émancipation ouvrière : un authentique parti ouvrier et une presse ouvrière indépendante, combattant sans relâche les tentatives de « réconciliation » entre le capital et le travail.
* Ifop.
barnum- Messages : 1238
Date d'inscription : 07/09/2016
Re: La Commune des Communes.
Le vieux "nouveau capitalisme" démontre avec éclat la justesse de la loi fondamentale de ce système démontrée par Marx: la baisse tendancielle du taux de profit, et ça n'est plus aujourd'hui un simple tendance! la recherche de toujours plus de productivité entraîne une concentration du capital et une baisse drastique du capital variable (les salariés), seule source de plus-value, cette baisse globale du taux de profit étant compensée ( pour l'instant encore!) par une alimentation accélérée de liquidités par les banques centrales et un endettement gigantesque, eux-mêmes source d'une spéculation financière effrénée ( l'économie réelle n'ayant plus une rentabilité suffisante).....JUSQU'A QUAND ?? ON EST DORENAVANT DANS LE TRES COURT TERME !!
L'alternative: grève générale, blocage du pays, comités de délégués élus, mandatés et révocables, comités fédérés à tous les niveaux pour constituer au sommet un Gouvernement ouvrier agrégeant la jeunesse et toutes les catégories populaires afin de réaliser l'expropriation capitaliste, la socialisation de l'économie et la fraternisation avec les autres peuples.
Et pour la grève générale, constituons des comités d'action (comme les trotskystes en 1935-36), des comités pour l'unité, pour préparer le débordement des appareils.
L'alternative: grève générale, blocage du pays, comités de délégués élus, mandatés et révocables, comités fédérés à tous les niveaux pour constituer au sommet un Gouvernement ouvrier agrégeant la jeunesse et toutes les catégories populaires afin de réaliser l'expropriation capitaliste, la socialisation de l'économie et la fraternisation avec les autres peuples.
Et pour la grève générale, constituons des comités d'action (comme les trotskystes en 1935-36), des comités pour l'unité, pour préparer le débordement des appareils.
barnum- Messages : 1238
Date d'inscription : 07/09/2016
Re: La Commune des Communes.
"Les grèves massives qui se multiplient – à la RATP le 13 septembre, aux Finances publiques le 16 (et les jours suivants là où il y a eu reconduction) et à EDF le 19 – ont un trait commun : la tenue d’assemblées générales et de piquets de grève où se mènent de véritables discussions. Les délégués syndicaux y formulent des propositions, comme c’est leur rôle, d’autres salariés, syndiqués ou non, prennent aussi la parole. Souvent des motions y sont adoptées qui, généralement dans l’unité, réaffirment les revendications : préservation du régime de retraite et retour au service public dans le premier cas ; retrait du plan Darmanin, maintien du statut et de tous les emplois dans le deuxième ; refus de la scission-privatisation de l’entreprise publique et retour au monopole dans le troisième.
Parfois, la discussion débouche sur la désignation de délégués chargés, avec les syndicats, de mettre en œuvre les décisions.
La semaine dernière, La Tribune des travailleurs a publié un article intitulé « Qui doit représenter les travailleurs ? ». Notre correspondante y faisait état de délégués mandatés dans quinze services de son hôpital pour porter les cahiers de revendications à la direction avec le syndicat. Depuis, plusieurs correspondants signalent des initiatives semblables dans d’autres secteurs.
La même semaine, les manifestants, répondant le 21 à l’appel de Force ouvrière et le 24 à celui de la CGT, ont dit leur rejet du plan Macron-Delevoye.
Ainsi, dans un même mouvement, les travailleurs se tournent vers leurs syndicats – édifiés de longue date sur le terrain de classe – et jettent les bases d’organisations plus circonstancielles (comités de délégués, comités de grève) qui organisent dans la lutte des secteurs syndiqués et d’autres qui ne le sont pas.
Bien sûr, ce mouvement d’organisation et de contrôle de leur action par les travailleurs eux-mêmes se heurte à divers obstacles. Obstacle, l’acharnement du gouvernement à vouloir enchaîner les syndicats à ses plans (« Nous écrirons ensemble cette réforme des retraites dans les transports », se vante le secrétaire d’État Djebbari). Obstacle, les dérobades de telle fédération syndicale qui, après avoir appelé à la grève, invite les travailleurs à discuter site par site de la reconduction, sans lancer elle-même d’appel à la grève totale jusqu’au retrait du plan Darmanin. Obstacle, les prétendus comités d’action et autres faux comités autoproclamés, sortis de nulle part sinon de la manipulation d’éléments « radicaux » qui partagent avec les grands appareils (qu’ils dénoncent) une même crainte de la conduite de l’action par les travailleurs eux-mêmes.
Il reste qu’à condition de prendre en main la direction de ses propres affaires la classe ouvrière a la capacité d’imposer l’unité, la grève unie qui balaiera le plan Macron-Delevoye et qui, au-delà, chassera Macron et sa politique.
Partisan d’un gouvernement des travailleurs mandaté et contrôlé par les travailleurs eux-mêmes, le Parti ouvrier indépendant démocratique mettra tout en œuvre pour contribuer à une telle issue". D.Gluckstein.
Parfois, la discussion débouche sur la désignation de délégués chargés, avec les syndicats, de mettre en œuvre les décisions.
La semaine dernière, La Tribune des travailleurs a publié un article intitulé « Qui doit représenter les travailleurs ? ». Notre correspondante y faisait état de délégués mandatés dans quinze services de son hôpital pour porter les cahiers de revendications à la direction avec le syndicat. Depuis, plusieurs correspondants signalent des initiatives semblables dans d’autres secteurs.
La même semaine, les manifestants, répondant le 21 à l’appel de Force ouvrière et le 24 à celui de la CGT, ont dit leur rejet du plan Macron-Delevoye.
Ainsi, dans un même mouvement, les travailleurs se tournent vers leurs syndicats – édifiés de longue date sur le terrain de classe – et jettent les bases d’organisations plus circonstancielles (comités de délégués, comités de grève) qui organisent dans la lutte des secteurs syndiqués et d’autres qui ne le sont pas.
Bien sûr, ce mouvement d’organisation et de contrôle de leur action par les travailleurs eux-mêmes se heurte à divers obstacles. Obstacle, l’acharnement du gouvernement à vouloir enchaîner les syndicats à ses plans (« Nous écrirons ensemble cette réforme des retraites dans les transports », se vante le secrétaire d’État Djebbari). Obstacle, les dérobades de telle fédération syndicale qui, après avoir appelé à la grève, invite les travailleurs à discuter site par site de la reconduction, sans lancer elle-même d’appel à la grève totale jusqu’au retrait du plan Darmanin. Obstacle, les prétendus comités d’action et autres faux comités autoproclamés, sortis de nulle part sinon de la manipulation d’éléments « radicaux » qui partagent avec les grands appareils (qu’ils dénoncent) une même crainte de la conduite de l’action par les travailleurs eux-mêmes.
Il reste qu’à condition de prendre en main la direction de ses propres affaires la classe ouvrière a la capacité d’imposer l’unité, la grève unie qui balaiera le plan Macron-Delevoye et qui, au-delà, chassera Macron et sa politique.
Partisan d’un gouvernement des travailleurs mandaté et contrôlé par les travailleurs eux-mêmes, le Parti ouvrier indépendant démocratique mettra tout en œuvre pour contribuer à une telle issue". D.Gluckstein.
barnum- Messages : 1238
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