Ebola
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Ebola
Ebola : le cercle vicieux de l'épidémie – « Des systèmes de santé effondrés, ne épidémie sous-estimée »
http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article32853
http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article32853
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Ebola : épidémie de la pauvreté
http://www.npa2009.org/actualite/ebola-epidemie-de-la-pauvrete
Roseau- Messages : 17750
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Ebola et les options coercitives
http://alencontre.org/societe/ebola-et-les-options-coercitives.html
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Pourquoi Obama envoie des militaires ?
http://www.vox.com/2014/9/17/6334943/why-is-the-military-being-sent-to-attack-ebola-virus/in/5712456
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Ebola
Qui sont les artisans de la mort et comment les combattre ?
http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article33244
http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article33244
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Dossier technique détaillé
http://www.les-crises.fr/virus-ebola/
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Ebola
Des systèmes de santé défaillants et l’accent mis sur le «sécuritaire»
http://alencontre.org/ameriques/americnord/usa/ebola-des-systemes-de-sante-defaillants-et-laccent-mis-sur-le-securitaire.html
http://alencontre.org/ameriques/americnord/usa/ebola-des-systemes-de-sante-defaillants-et-laccent-mis-sur-le-securitaire.html
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Solidarité cubaine et conférence de la Havane
http://www.rougemidi.org/spip.php?article8701
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
La « coalition de l’inaction » continue
http://www.npa2009.org/actualite/ebola-la-coalition-de-linaction-continue
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Ebola
Ebola, Un réquisitoire contre l'ordre mondial
Des chauves-souris d’Afrique subsaharienne sont porteuses du virus Ebola, identifié pour la première fois en 1976. Ces mammifères le transmettent à d’autres animaux, peut-être même directement à l’homme, avant qu’il ne provoque des épidémies récurrentes d’une fièvre mortelle. Ses premiers symptômes sont de type grippal, suivis de diarrhées, vomissements et hémorragies, avant de causer la mort en une dizaine de jours dans plus d’un cas sur deux. Mais quelles sont les causes sociales de ce mal ?
Depuis la première apparition d’Ebola au Zaïre, une vingtaine d’épidémies ont touché une dizaine de pays, d’abord dans le bassin du Congo, puis tout récemment en Afrique occidentale. Pourtant, il est certain que cette dernière irruption fera plus de victimes que l’ensemble des précédentes (2345 morts de 1976 à 2013). En effet, pour la première fois, elle touche de grandes villes en Guinée, au Libéria et en Sierra Leone.
D’où vient Ebola ?
Comment ce germe confiné à la faune sauvage a-t-il atteint l’homme ? En raison de l’exploitation croissante des millions d’hectares de savane africaine que FAO et Banque mondiale présentent comme le nouvel eldorado. Le recul de la petite agriculture paysanne au profit de l’agrobusiness, le déracinement de nombreux paysans paupérisés et l’accaparement des terres par des multinationales en sont les conséquences connues. Des intérêts italiens (Nuove Iniziative Industriali) et états-uniens (Farm Land of Guinea) ont ainsi jeté leur dévolu sur la Guinée%u200A; des Malaisiens dominent le Libéria (Sime Darby), tandis que Suisses (Addax) et Sino-Vietnamiens s’intéressent à la Sierra Leone.
Cette ruée vers l’or vert intervient après plusieurs décennies d’ajustement structurel qui ont détruit les infrastructures publiques, notamment scolaires et sanitaires, des pays les plus pauvres d’Afrique subsaharienne. Misère et déforestation ont aussi favorisé la mise en contact de villageois précarisés avec de nouveaux nutriments – singes, petits rongeurs, chauves-souris et autres « viandes de brousse » – les exposant à des agents pathogènes inconnus.
Au cœur des ténèbres
Ebola apparaît en décembre 2013, à la périphérie de Guéckédou, une ville du Sud guinéen qui a vu sa population tripler en dix ans (2000-2010) en raison de l’afflux de réfugiés des guerres civiles des pays voisins. Ses infrastructures sanitaires sont quasi inexistantes et son personnel soignant, peu nombreux et sous-équipé, n’a pas les moyens de stopper la contagion : chaque malade a des contacts avec des dizaines de personnes, qu’il faudrait pouvoir identifier et suivre pendant trois semaines… L’épidémie échappe dès lors à tout contrôle, gagnant de proche en proche les localités voisines, puis les capitales de Guinée, du Libéria et de la Sierra Leone.
En Europe ou en Amérique du Nord, il serait possible d’enrayer le mal. Ce virus se transmet par les fluides corporels, mais, contrairement au sida, son temps d’incubation est court (une dizaine de jours en moyenne) et les malades ne sont contagieux qu’autant qu’ils sont symptomatiques. Il faut pour cela des infrastructures sanitaires permettant de prendre en charge les personnes infectées en toute sécurité (blouses, gants, masques, seringues stérilisées, etc.) et de garantir l’information et le suivi de leurs proches.
En Sierra Leone, « le personnel de terrain (…) n’a pas accès au matériel indispensable pour se protéger (…) [et] il n’y a presque aucun moyen de tracer les personnes à risque » (Vox, 9 août 2014). « Au Libéria, des pans entiers du système de santé sont à la dérive (…) [et] des cadavres infectés gisent dans la rue » (The New Yorker, 11 août 2014). Une lutte contre l’épidémie impliquerait aussi la collaboration des habitants avec les acteurs sanitaires et les autorités, notamment pour sécuriser les rites funéraires et désinfecter les maisons, alors que les populations ont de bonnes raisons de se méfier d’intervenants étrangers, en majorité blancs, en tenue de scaphandrier, comme de leurs propres autorités.
« Banqueroute morale » de l’industrie pharmaceutique
Les start-ups les plus avancées dans la mise au point de médicaments, comme Mapp Bio (concepteur du ZMapp, qui pourrait avoir sauvé la vie à deux humanitaires US), voient le cours de leurs actions flamber. Selon le prof. Daniel Bausch (Tulane, USA), le principal obstacle à la production de vaccins ou d’antiviraux a été jusqu’ici d’ordre économique : « Les compagnies pharmaceutiques sont peu motivées à investir (…) pour le traitement d’une maladie qui apparaît sporadiquement dans des pays africains à faibles revenus ». Le Dr John Ashton, président de la Faculté britannique de santé publique, parle pour cela de « banqueroute morale » de l’industrie pharmaceutique (International Business Time, 3 août 2014).
Jusqu’ici, Ebola n’avait réussi à intéresser que les militaires, prévention du bioterrorisme oblige, Big Pharma refusant de financer des tests cliniques coûteux. Pour Peter Piot, le codécouvreur du virus, il y a urgence : « Une fois l’épidémie terminée, il n’y aura plus d’efforts d’investissement ». Il prône le soutien public à la recherche et la fourniture gratuite de médicaments par l’OMS (Le Monde, 7 août 2014). La tragique épidémie en cours montre en effet à quel point la quête effrénée du profit est incompatible avec la santé, en particulier celle des masses déshéritées du Sud, et des femmes parmi elles, plus nombreuses à être touchées parce qu’elles prodiguent la plupart des soins aux malades.
Jean-Marie Le Pen pousse la logique de cette barbarie à l’extrême en déclarant que «Monseigneur Ebola» a les moyens de stopper l‘explosion démographique mondiale en trois mois. Mais pour rompre vraiment avec elle, il ne suffit pas de s’en indigner : afin que l’industrie et la recherche pharmaceutiques soient au service des besoins les plus urgents de l’humanité, en particulier de ses secteurs les plus démunis, leur socialisation sous le contrôle démocratique des populations concernées est bien la seule issue.
Jean Batou
http://www.solidarites.ch/journal/d/article/6514
Des chauves-souris d’Afrique subsaharienne sont porteuses du virus Ebola, identifié pour la première fois en 1976. Ces mammifères le transmettent à d’autres animaux, peut-être même directement à l’homme, avant qu’il ne provoque des épidémies récurrentes d’une fièvre mortelle. Ses premiers symptômes sont de type grippal, suivis de diarrhées, vomissements et hémorragies, avant de causer la mort en une dizaine de jours dans plus d’un cas sur deux. Mais quelles sont les causes sociales de ce mal ?
Depuis la première apparition d’Ebola au Zaïre, une vingtaine d’épidémies ont touché une dizaine de pays, d’abord dans le bassin du Congo, puis tout récemment en Afrique occidentale. Pourtant, il est certain que cette dernière irruption fera plus de victimes que l’ensemble des précédentes (2345 morts de 1976 à 2013). En effet, pour la première fois, elle touche de grandes villes en Guinée, au Libéria et en Sierra Leone.
D’où vient Ebola ?
Comment ce germe confiné à la faune sauvage a-t-il atteint l’homme ? En raison de l’exploitation croissante des millions d’hectares de savane africaine que FAO et Banque mondiale présentent comme le nouvel eldorado. Le recul de la petite agriculture paysanne au profit de l’agrobusiness, le déracinement de nombreux paysans paupérisés et l’accaparement des terres par des multinationales en sont les conséquences connues. Des intérêts italiens (Nuove Iniziative Industriali) et états-uniens (Farm Land of Guinea) ont ainsi jeté leur dévolu sur la Guinée%u200A; des Malaisiens dominent le Libéria (Sime Darby), tandis que Suisses (Addax) et Sino-Vietnamiens s’intéressent à la Sierra Leone.
Cette ruée vers l’or vert intervient après plusieurs décennies d’ajustement structurel qui ont détruit les infrastructures publiques, notamment scolaires et sanitaires, des pays les plus pauvres d’Afrique subsaharienne. Misère et déforestation ont aussi favorisé la mise en contact de villageois précarisés avec de nouveaux nutriments – singes, petits rongeurs, chauves-souris et autres « viandes de brousse » – les exposant à des agents pathogènes inconnus.
Au cœur des ténèbres
Ebola apparaît en décembre 2013, à la périphérie de Guéckédou, une ville du Sud guinéen qui a vu sa population tripler en dix ans (2000-2010) en raison de l’afflux de réfugiés des guerres civiles des pays voisins. Ses infrastructures sanitaires sont quasi inexistantes et son personnel soignant, peu nombreux et sous-équipé, n’a pas les moyens de stopper la contagion : chaque malade a des contacts avec des dizaines de personnes, qu’il faudrait pouvoir identifier et suivre pendant trois semaines… L’épidémie échappe dès lors à tout contrôle, gagnant de proche en proche les localités voisines, puis les capitales de Guinée, du Libéria et de la Sierra Leone.
En Europe ou en Amérique du Nord, il serait possible d’enrayer le mal. Ce virus se transmet par les fluides corporels, mais, contrairement au sida, son temps d’incubation est court (une dizaine de jours en moyenne) et les malades ne sont contagieux qu’autant qu’ils sont symptomatiques. Il faut pour cela des infrastructures sanitaires permettant de prendre en charge les personnes infectées en toute sécurité (blouses, gants, masques, seringues stérilisées, etc.) et de garantir l’information et le suivi de leurs proches.
En Sierra Leone, « le personnel de terrain (…) n’a pas accès au matériel indispensable pour se protéger (…) [et] il n’y a presque aucun moyen de tracer les personnes à risque » (Vox, 9 août 2014). « Au Libéria, des pans entiers du système de santé sont à la dérive (…) [et] des cadavres infectés gisent dans la rue » (The New Yorker, 11 août 2014). Une lutte contre l’épidémie impliquerait aussi la collaboration des habitants avec les acteurs sanitaires et les autorités, notamment pour sécuriser les rites funéraires et désinfecter les maisons, alors que les populations ont de bonnes raisons de se méfier d’intervenants étrangers, en majorité blancs, en tenue de scaphandrier, comme de leurs propres autorités.
« Banqueroute morale » de l’industrie pharmaceutique
Les start-ups les plus avancées dans la mise au point de médicaments, comme Mapp Bio (concepteur du ZMapp, qui pourrait avoir sauvé la vie à deux humanitaires US), voient le cours de leurs actions flamber. Selon le prof. Daniel Bausch (Tulane, USA), le principal obstacle à la production de vaccins ou d’antiviraux a été jusqu’ici d’ordre économique : « Les compagnies pharmaceutiques sont peu motivées à investir (…) pour le traitement d’une maladie qui apparaît sporadiquement dans des pays africains à faibles revenus ». Le Dr John Ashton, président de la Faculté britannique de santé publique, parle pour cela de « banqueroute morale » de l’industrie pharmaceutique (International Business Time, 3 août 2014).
Jusqu’ici, Ebola n’avait réussi à intéresser que les militaires, prévention du bioterrorisme oblige, Big Pharma refusant de financer des tests cliniques coûteux. Pour Peter Piot, le codécouvreur du virus, il y a urgence : « Une fois l’épidémie terminée, il n’y aura plus d’efforts d’investissement ». Il prône le soutien public à la recherche et la fourniture gratuite de médicaments par l’OMS (Le Monde, 7 août 2014). La tragique épidémie en cours montre en effet à quel point la quête effrénée du profit est incompatible avec la santé, en particulier celle des masses déshéritées du Sud, et des femmes parmi elles, plus nombreuses à être touchées parce qu’elles prodiguent la plupart des soins aux malades.
Jean-Marie Le Pen pousse la logique de cette barbarie à l’extrême en déclarant que «Monseigneur Ebola» a les moyens de stopper l‘explosion démographique mondiale en trois mois. Mais pour rompre vraiment avec elle, il ne suffit pas de s’en indigner : afin que l’industrie et la recherche pharmaceutiques soient au service des besoins les plus urgents de l’humanité, en particulier de ses secteurs les plus démunis, leur socialisation sous le contrôle démocratique des populations concernées est bien la seule issue.
Jean Batou
http://www.solidarites.ch/journal/d/article/6514
MO2014- Messages : 1287
Date d'inscription : 02/09/2014
Re: Ebola
Trois enseignements à tirer de l’actuelle crise provoquée par Ebola, depuis l’Etat espagnol
http://alencontre.org/societe/trois-enseignements-a-tirer-de-lactuelle-crise-provoquee-par-ebola-depuis-letat-espagnol.html
http://alencontre.org/societe/trois-enseignements-a-tirer-de-lactuelle-crise-provoquee-par-ebola-depuis-letat-espagnol.html
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Ebola
«Ebola, une leçon tragique»
Entretien avec Patrick Zylberman
Patrick Zylberman est historien de la santé à l’École des hautes études en santé publique. Il a publié, en 2013, une étude remarquée, intitulée: Tempêtes microbiennes: Essai sur la politique de sécurité sanitaire dans le monde transatlantique (Gallimard, essai, 2013). Il analyse dans cet entretien la crise sanitaire et médiatique liée au virus Ebola en la comparant à d’autres épidémies qui ont touché le monde.
http://alencontre.org/afrique/ebola-une-lecon-tragique.html
Entretien avec Patrick Zylberman
Patrick Zylberman est historien de la santé à l’École des hautes études en santé publique. Il a publié, en 2013, une étude remarquée, intitulée: Tempêtes microbiennes: Essai sur la politique de sécurité sanitaire dans le monde transatlantique (Gallimard, essai, 2013). Il analyse dans cet entretien la crise sanitaire et médiatique liée au virus Ebola en la comparant à d’autres épidémies qui ont touché le monde.
http://alencontre.org/afrique/ebola-une-lecon-tragique.html
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
La tragédie assure un vaccin au profit
http://alencontre.org/laune/ebola-la-tragedie-assure-un-vaccin-aux-profits.html
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Ebola
Des chercheurs pointent une responsabilité du FMI dans l'épidémie d'Ebola
http://www.lemonde.fr/afrique/article/2014/12/22/les-exigences-du-fmi-ont-affaibli-les-systemes-de-sante-des-pays-africains-frappes-par-ebola_4544492_3212.html#O94LKR45HxSBd4wW.99
http://www.lemonde.fr/afrique/article/2014/12/22/les-exigences-du-fmi-ont-affaibli-les-systemes-de-sante-des-pays-africains-frappes-par-ebola_4544492_3212.html#O94LKR45HxSBd4wW.99
Babel- Messages : 1081
Date d'inscription : 30/06/2011
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