Souriez, vous êtes surveillés !
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Souriez, vous êtes surveillés !
Le fil qui sépare la science-fiction de la réalité est parfois bien mince. L’intrigue des films de ce genre particulier est bien rodée : on y trouve un dictateur mégalomane, la plupart du temps animé d’une volonté effrénée de régner sur le monde ; ses méthodes sont brutales et il use de toute la puissance diabolique de la robotique pour réaliser ses desseins. Mais il y a toujours un homme, un héros, pour le contrecarrer. La planète Terre peut dormir tranquille : nous vivrons alors éternellement dans un monde de paix.
De nombreux secteurs sont aujourd’hui secoués par une activité scientifique frénétique. Les macros et micro-connaissances, les nanotechnologies échappent au commun des mortels qui voit le monde s’agiter dans ce qu’il perçoit comme une véritable fuite en avant. Il ignore tout ou presque tout de ce développement parce qu’il ne possède bien souvent pas les outils critiques nécessaires pour décoder son propre quotidien.
Sa liberté individuelle et sa vie privée s’en trouvent bien évidemment affectées. Dans ce monde post 11 Septembre, tout semble fait pour son bien. Il en est convaincu, même s’il s’aperçoit qu’en fin de compte nombre de décisions se prennent sans son consentement. Il a accepté sans broncher le contrôle de la société. Des lois ont même été promulguées en ce sens. Les cartes de crédit, les comptes bancaires obligatoires, les dossiers médicaux et judiciaires, les factures d’électricité, de gaz et d’eau, les passeports biométriques et les empreintes digitales, l’ADN, etc. Tout ceci est inséré dans de vastes bases de données sur lesquelles nous n’avons aucun contrôle : nous ne maîtrisons ni l’utilisation qui en est faite ni ne connaissons le nom de ceux qui les détiennent. Politiquement, les choses ne sont pas plus reluisantes. Nous n’avons plus aucun contrôle sur l’État, ni sur le Parlement et encore moins sur cette lointaine Europe qui nous impose une rigueur avec la seule bénédiction d’une clique de profiteurs. Eh oui ! La crise profite à quelques-uns… Quant aux lois qui régentent notre vie, elles nous semblent tombées du ciel tellement elles semblent parfois à rebours des aspirations de la population. Force est de constater que le monde est guidé par une toute petite minorité. Certains osent même lui donnent un nom : le FMI, le G 20 ou le groupe Bilderberg. Ceux qui en font partie ont besoin pour asseoir leur pouvoir et assurer leur pérennité d’imposer un quasi bâillonnement de la société et des individus qui la composent.
Il existe déjà un « œil attentif » qui nous espionne partout. Les caméras de surveillance fleurissent dans toutes nos villes sans qu’on y prête forcément attention. Dans la ville de Londres, on n’en dénombre pas moins de 500.000. Des drones chargés de surveiller les mouvements de masse tels que les manifestations commencent même à faire leur apparition : les manifestants sont leurs cibles idéales tout comme les quartiers et banlieues de nombreuses capitales et villes à travers le monde. La pauvreté est la pire des violences…. mais il ne faudrait quand même pas qu’elle s’exprime trop bruyamment !
Les travailleurs connaissent déjà parfaitement la question. Ils sont épiés dans leur usine, dans leur administration, dans leur service et parfois même jusqu’aux toilettes. Leurs activités syndicales sont étroitement surveillées. Notre ordinateur personnel et même notre téléphone contribuent largement à cet état de fait. Nous avons tous des amis plus ou moins proches et des comportements particuliers sur Facebook, Twitter, Amazon, eBay, etc. Nos goûts, nos préférences, nos opinions y sont soigneusement observés, catalogués, contrôlés et utilisés à des fins bien évidemment « honnêtes ». Notre vie privée est perçue par ceux qui sont aux manettes comme une anomalie. Ils ont donc fini par chercher à connaître mieux que quiconque ce que nous faisons de notre temps libre, ce que nous aimons, qui nous aimons, etc. Ceux qui craignent qu’Internet soit sous contrôle ont déjà perdu la bataille ; rien ou quasiment rien n’échappe déjà aux publicités intrusives soigneusement choisies en fonction de nos goûts ou de nos penchants. Nos traces sont scrupuleusement suivies et utilisées à notre insu. En clair, nous sommes fliqués.
Parfaitement mis en spectacle, le marché de la sécurité est un des marchés les plus importants et probablement le plus porteur de la dernière décennie. Les entreprises privées et les institutions publiques ont découvert avec la gestion de la peur une source inépuisable de pouvoir, de contrôle et de profit. Bienvenue dans le capitalisme des temps modernes ! On agite auprès des masses le spectre de lointains attentats pour faire passer avec malice les pires lois liberticides… « Veuillez nous remettre votre liberté, nous vous promettons la sécurité », semblent dire ceux qui sont aux manettes. On assiste à une véritable poussée idéologique se déclinant économiquement, juridiquement, politiquement, administrativement, médiatiquement pour maintenir à un degré élevé la peur. Tout ceci pour faire accepter un système préventif comme s’il s’agissait d’une nouvelle normalité de l’existence. Ce marché connaît une croissance exponentielle.
Des technologies de pointe que seuls les plus informés connaissent ont ainsi fait dernièrement leur apparition. Elles désignent toutes des systèmes de surveillance ou de contrôle : le FAED (fichier automatisé des empreintes digitales), le CCTV (closed-circuit television ou vidéosurveillance) et le GPS (global positioning system) adapté pour suivre la circulation des personnes. La RFID (radio frequency identification) est quant à elle une méthode pour mémoriser et récupérer des données à distance en utilisant des marqueurs appelés radio-étiquettes. Le Sticky shocker est un projectile à électrochocs qui inflige des impulsions de 50 KW et fait perdre le contrôle musculaire à sa victime. Le VeriChip est une marque déposée pour une puce électronique de la société Applied Digital, en forme de grain de riz qui peut être insérée sous la peau des êtres humains. On peut encore citer le grand trust pharmaceutique Eli Lilly, inventeur entre autres du Prozac, qui développe des recherches sur le contrôle à distance des détenus à domicile et met au point un bracelet-senseur repérant la consommation d’alcool et de cannabis, pourvu d’un déclencheur de substances inhibitrices ou de chocs électriques. On n’arrête pas le progrès ! Ce dernier est à mettre sur le compte des différentes polices nationales qui mettent en avant la nécessité de lutter contre les incivilités et la modernisation de l’État (tiens donc !).
Notre société dite démocratique est devenue une société sous contrôle. On peut clairement percevoir l’adaptation de nos forces armées et la militarisation de la police à cet environnement singulier. La participation des entreprises privées dans les marchés publics créent de surcroît une relation d’autorité et de pouvoir illégitime d’un point de vue éthique quand ce n’est pas tout simplement vis-à-vis de la loi. On assiste ainsi à l’émergence d’un régime autoritaire diffus où les pressions s’exercent de nulle part en particulier mais que tout le monde peut insidieusement ressentir, y compris le propre personnel des forces coercitives de l’État (armée et police). Car pour faire carrière dans ces prestigieuses institutions, la servilité l’emportera toujours sur l’intelligence.
Nous assistons en quelque sorte à un dépassement de la démocratie bourgeoise. Nos gouvernements ne gouvernent pas mais exécutent les directives d’énarques et d’experts qui ne sont que les relais de cette minorité obscure qui a tout intérêt à voir cette situation pérennisée. Les élections ressemblent de plus en plus à un sondage d’opinion. La pensée unique est partout : dans les journaux, à la télévision, sur les murs. Elle s’exporte même les armes à la main pour vous apporter ce dont vous étiez privés. L’État libre et démocratique a besoin de citoyens sains, dociles et ordonnés. Souriez, vous êtes surveillés !
De nombreux secteurs sont aujourd’hui secoués par une activité scientifique frénétique. Les macros et micro-connaissances, les nanotechnologies échappent au commun des mortels qui voit le monde s’agiter dans ce qu’il perçoit comme une véritable fuite en avant. Il ignore tout ou presque tout de ce développement parce qu’il ne possède bien souvent pas les outils critiques nécessaires pour décoder son propre quotidien.
Sa liberté individuelle et sa vie privée s’en trouvent bien évidemment affectées. Dans ce monde post 11 Septembre, tout semble fait pour son bien. Il en est convaincu, même s’il s’aperçoit qu’en fin de compte nombre de décisions se prennent sans son consentement. Il a accepté sans broncher le contrôle de la société. Des lois ont même été promulguées en ce sens. Les cartes de crédit, les comptes bancaires obligatoires, les dossiers médicaux et judiciaires, les factures d’électricité, de gaz et d’eau, les passeports biométriques et les empreintes digitales, l’ADN, etc. Tout ceci est inséré dans de vastes bases de données sur lesquelles nous n’avons aucun contrôle : nous ne maîtrisons ni l’utilisation qui en est faite ni ne connaissons le nom de ceux qui les détiennent. Politiquement, les choses ne sont pas plus reluisantes. Nous n’avons plus aucun contrôle sur l’État, ni sur le Parlement et encore moins sur cette lointaine Europe qui nous impose une rigueur avec la seule bénédiction d’une clique de profiteurs. Eh oui ! La crise profite à quelques-uns… Quant aux lois qui régentent notre vie, elles nous semblent tombées du ciel tellement elles semblent parfois à rebours des aspirations de la population. Force est de constater que le monde est guidé par une toute petite minorité. Certains osent même lui donnent un nom : le FMI, le G 20 ou le groupe Bilderberg. Ceux qui en font partie ont besoin pour asseoir leur pouvoir et assurer leur pérennité d’imposer un quasi bâillonnement de la société et des individus qui la composent.
Il existe déjà un « œil attentif » qui nous espionne partout. Les caméras de surveillance fleurissent dans toutes nos villes sans qu’on y prête forcément attention. Dans la ville de Londres, on n’en dénombre pas moins de 500.000. Des drones chargés de surveiller les mouvements de masse tels que les manifestations commencent même à faire leur apparition : les manifestants sont leurs cibles idéales tout comme les quartiers et banlieues de nombreuses capitales et villes à travers le monde. La pauvreté est la pire des violences…. mais il ne faudrait quand même pas qu’elle s’exprime trop bruyamment !
Les travailleurs connaissent déjà parfaitement la question. Ils sont épiés dans leur usine, dans leur administration, dans leur service et parfois même jusqu’aux toilettes. Leurs activités syndicales sont étroitement surveillées. Notre ordinateur personnel et même notre téléphone contribuent largement à cet état de fait. Nous avons tous des amis plus ou moins proches et des comportements particuliers sur Facebook, Twitter, Amazon, eBay, etc. Nos goûts, nos préférences, nos opinions y sont soigneusement observés, catalogués, contrôlés et utilisés à des fins bien évidemment « honnêtes ». Notre vie privée est perçue par ceux qui sont aux manettes comme une anomalie. Ils ont donc fini par chercher à connaître mieux que quiconque ce que nous faisons de notre temps libre, ce que nous aimons, qui nous aimons, etc. Ceux qui craignent qu’Internet soit sous contrôle ont déjà perdu la bataille ; rien ou quasiment rien n’échappe déjà aux publicités intrusives soigneusement choisies en fonction de nos goûts ou de nos penchants. Nos traces sont scrupuleusement suivies et utilisées à notre insu. En clair, nous sommes fliqués.
Parfaitement mis en spectacle, le marché de la sécurité est un des marchés les plus importants et probablement le plus porteur de la dernière décennie. Les entreprises privées et les institutions publiques ont découvert avec la gestion de la peur une source inépuisable de pouvoir, de contrôle et de profit. Bienvenue dans le capitalisme des temps modernes ! On agite auprès des masses le spectre de lointains attentats pour faire passer avec malice les pires lois liberticides… « Veuillez nous remettre votre liberté, nous vous promettons la sécurité », semblent dire ceux qui sont aux manettes. On assiste à une véritable poussée idéologique se déclinant économiquement, juridiquement, politiquement, administrativement, médiatiquement pour maintenir à un degré élevé la peur. Tout ceci pour faire accepter un système préventif comme s’il s’agissait d’une nouvelle normalité de l’existence. Ce marché connaît une croissance exponentielle.
Des technologies de pointe que seuls les plus informés connaissent ont ainsi fait dernièrement leur apparition. Elles désignent toutes des systèmes de surveillance ou de contrôle : le FAED (fichier automatisé des empreintes digitales), le CCTV (closed-circuit television ou vidéosurveillance) et le GPS (global positioning system) adapté pour suivre la circulation des personnes. La RFID (radio frequency identification) est quant à elle une méthode pour mémoriser et récupérer des données à distance en utilisant des marqueurs appelés radio-étiquettes. Le Sticky shocker est un projectile à électrochocs qui inflige des impulsions de 50 KW et fait perdre le contrôle musculaire à sa victime. Le VeriChip est une marque déposée pour une puce électronique de la société Applied Digital, en forme de grain de riz qui peut être insérée sous la peau des êtres humains. On peut encore citer le grand trust pharmaceutique Eli Lilly, inventeur entre autres du Prozac, qui développe des recherches sur le contrôle à distance des détenus à domicile et met au point un bracelet-senseur repérant la consommation d’alcool et de cannabis, pourvu d’un déclencheur de substances inhibitrices ou de chocs électriques. On n’arrête pas le progrès ! Ce dernier est à mettre sur le compte des différentes polices nationales qui mettent en avant la nécessité de lutter contre les incivilités et la modernisation de l’État (tiens donc !).
Notre société dite démocratique est devenue une société sous contrôle. On peut clairement percevoir l’adaptation de nos forces armées et la militarisation de la police à cet environnement singulier. La participation des entreprises privées dans les marchés publics créent de surcroît une relation d’autorité et de pouvoir illégitime d’un point de vue éthique quand ce n’est pas tout simplement vis-à-vis de la loi. On assiste ainsi à l’émergence d’un régime autoritaire diffus où les pressions s’exercent de nulle part en particulier mais que tout le monde peut insidieusement ressentir, y compris le propre personnel des forces coercitives de l’État (armée et police). Car pour faire carrière dans ces prestigieuses institutions, la servilité l’emportera toujours sur l’intelligence.
Nous assistons en quelque sorte à un dépassement de la démocratie bourgeoise. Nos gouvernements ne gouvernent pas mais exécutent les directives d’énarques et d’experts qui ne sont que les relais de cette minorité obscure qui a tout intérêt à voir cette situation pérennisée. Les élections ressemblent de plus en plus à un sondage d’opinion. La pensée unique est partout : dans les journaux, à la télévision, sur les murs. Elle s’exporte même les armes à la main pour vous apporter ce dont vous étiez privés. L’État libre et démocratique a besoin de citoyens sains, dociles et ordonnés. Souriez, vous êtes surveillés !
Capitaine Martin
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