nationalisme de gauche?
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Re: nationalisme de gauche?
Bon,comme chacun le sait ici, je ne suis pas un théoricien, et surtout je ne suis pas un théoricien de la LLN, mais plutôt un militant qui a appris en marchant et en prenant des coups sur la tête, mais je voudrais dire encore une chose: la question de la destruction de l'état est absolument centralE. Lorsque celui-ci est une structure d'oppression nationale en plus de ses caractéristiques habituelles pour les marxistes, évidemment sa destruction est le premier acte de souveraineté nationale, le premier acte d'indépendance. Ensuite, les choix et les alliances, les rattachements à d'autres pays ou même une négociation avec l'ex-puissance dominante, sont une autre question. L'autodétermination suppose l'indépendance, la destruction du système politico-militaire d'oppression nationale.
Même dans un pays où la classe ouvrière est faible, ce qui est le cas des situations coloniales le plus souvent (il y a des exceptions notables), il n'y a qu'elle et sa direction révolutionnaire qui puissent diriger le processus de destruction du système impérialiste de domination, qu'il soit colonial, post-colonial ou impérial. Parce que l'oppression nationale est aujourd'hui toujours une relation d'exploitation capitaliste ou dans le cadre d'une telle relation. Mais cela ne signifie pas pour autant que la classe ouvrière puisse ignorer ou ne pas reprendre les revendications de l'ensemble des couches sociales et des classes opprimées par la domination impériale. D'abord parce que ces revendications sont souvent les siennes, mais aussi parce qu'elles permettent, outre l'alliance dans la lutte, de construire ensuite un pouvoir qui puisse organiser le pays et son fonctionnement démocratique.
En revanche, si les révolutionnaires ne participent pas à la lutte nationale, n'essaient pas d'en prendre la tête, alors celle-ci sera vouée à l'échec comme ce fut souvent le cas, ou du moins, presque toujours ne correspondra pas aux attentes ni aux nécessités des classes sociales y ayant participé. Sans compter le discrédit et la marginalization de ces "révolutionnaires", qui ne méritent pas autre chose en fait.
La petite bourgeoisie et la bourgeoisie locales, même engagées dans la lutte, ne seront pas capables de s'opposer sérieusement à l'impérialisme, ce n'est pas ici que je dois détailler pourquoi...
Je suis désolé de traiter si rapidement et si généralement de questions qui doivent toujours être analysées concrètement. Par exemple sur l'Ecosse, cela me semble un peu emblématique des nationalismes comme les aimait Rosa, appuyés sur des classes ouvrières puissantes, et irrigués par leurs revendications, ce qui n'est pas le cas de tous les mouvements nationaux. Je ne dis pas non plus évidemment que tout nationalisme de nation dominée est à encourager. A défendre contre la repression, c'est certain, à encourager, pas nécessairement. Perso, je suis contre soutenir la répression des séparatismes, quells qu'ils soient. Par exemple je ne crois pas au "mouvement de libération nationale" de Donetsk appuyé par la Russie, même si effectivement les travailleurs de cette region sympathisent plus ou moins, même si la reprise à feu et à sang des territoires séparatistes me semble encore plus immonde. Dans ces affaires, je ne vois pas la lutte révolutionnaire, ni dans un camp ni dans l'autre.
Même dans un pays où la classe ouvrière est faible, ce qui est le cas des situations coloniales le plus souvent (il y a des exceptions notables), il n'y a qu'elle et sa direction révolutionnaire qui puissent diriger le processus de destruction du système impérialiste de domination, qu'il soit colonial, post-colonial ou impérial. Parce que l'oppression nationale est aujourd'hui toujours une relation d'exploitation capitaliste ou dans le cadre d'une telle relation. Mais cela ne signifie pas pour autant que la classe ouvrière puisse ignorer ou ne pas reprendre les revendications de l'ensemble des couches sociales et des classes opprimées par la domination impériale. D'abord parce que ces revendications sont souvent les siennes, mais aussi parce qu'elles permettent, outre l'alliance dans la lutte, de construire ensuite un pouvoir qui puisse organiser le pays et son fonctionnement démocratique.
En revanche, si les révolutionnaires ne participent pas à la lutte nationale, n'essaient pas d'en prendre la tête, alors celle-ci sera vouée à l'échec comme ce fut souvent le cas, ou du moins, presque toujours ne correspondra pas aux attentes ni aux nécessités des classes sociales y ayant participé. Sans compter le discrédit et la marginalization de ces "révolutionnaires", qui ne méritent pas autre chose en fait.
La petite bourgeoisie et la bourgeoisie locales, même engagées dans la lutte, ne seront pas capables de s'opposer sérieusement à l'impérialisme, ce n'est pas ici que je dois détailler pourquoi...
Je suis désolé de traiter si rapidement et si généralement de questions qui doivent toujours être analysées concrètement. Par exemple sur l'Ecosse, cela me semble un peu emblématique des nationalismes comme les aimait Rosa, appuyés sur des classes ouvrières puissantes, et irrigués par leurs revendications, ce qui n'est pas le cas de tous les mouvements nationaux. Je ne dis pas non plus évidemment que tout nationalisme de nation dominée est à encourager. A défendre contre la repression, c'est certain, à encourager, pas nécessairement. Perso, je suis contre soutenir la répression des séparatismes, quells qu'ils soient. Par exemple je ne crois pas au "mouvement de libération nationale" de Donetsk appuyé par la Russie, même si effectivement les travailleurs de cette region sympathisent plus ou moins, même si la reprise à feu et à sang des territoires séparatistes me semble encore plus immonde. Dans ces affaires, je ne vois pas la lutte révolutionnaire, ni dans un camp ni dans l'autre.
Toussaint- Messages : 2238
Date d'inscription : 09/07/2010
Re: nationalisme de gauche?
sylvestre a écrit:Un article excellent du regretté camarade Bassem Chit sur le nationalisme et la gauche arabe : Nationalism, resistance and revolution
Cet article vient d'être traduit en français par la revue Contretemps : Le nationalisme, la résistance et la révolution
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
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