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La journée de la jupe

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Message  verié2 Mer 15 Mai - 9:47

Achille
Toujours le même procédé, un jour de pleine lune le FN et ton interlocuteur politique disent "c'est la pleine lune" tu distilleras ton poison pour dire que ton interlocuteur et le FN c'est la même chose
Ce genre d'"argument" est particulièrement malhonnête. Si Le Pen dit qu'il pleut, et qu'il pleut, on ne vas pas dire le contraire. Mais la pluie et la pleine lune sont des phénomènes qui n'ont pas la moindre connotation politique.

Or, quand les racistes du FNJ, les Identitaires, Riposte laïque etc chantent les louanges de La journée de la jupe et en passent des extraits sur leurs sites, c'est clairement parce qu'ils retrouvent dans ce film leur haine des jeunes de banlieue, des Noirs, des Musulmans, et qu'ils savent que ces extraits renforcent le racisme. Ca n'a rien à voir avec une constatation de bon sens sur le temps et la pleine lune.

Une fois de plus, ta mauvaise foi est consternante.

verié2

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Message  dug et klin Mer 15 Mai - 10:00

gérard menvussa a écrit:

Si tu avait regardé "entre les murs", tu saurait que les "comédiens" ne l'étaient pas, et que ce film était joué par de non professionnels... Mais comme tu aimes plutot la ramener, tu dit n'importe quoi. Et si ce n'était que sur ce film...

Et si!mon cher Gérard-Jesétou.je l'ai regardé,et meme enregistré pour un pote.Et je sais que ce sont des comédien(ne)s amateurs,c'est meme pour cela que je souligne qu'ils(elles)étaient bons malgres une mauvaise direction.Alors,mon cher Gérard Jesuileplubo,tu peut aller te rhabilleEspece d'idiot inutile. No No No
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Message  gérard menvussa Mer 15 Mai - 10:19

je sais que ce sont des comédien(ne)s amateurs,c'est meme pour cela que je souligne qu'ils(elles)étaient bons malgres une mauvaise direction
Quand dug et klin a atteint le fond, il creuse. Bien entendu que tu ne savait pas qu'il s'agissait de comédiens "amateurs", et ta réaction le montre bien. Mais bon, a part baver sur le npa et encenser d'une façon stupide et contre productive ton organisation...
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Message  Achille Mer 15 Mai - 10:49

verié2 a écrit:
Achille
Toujours le même procédé, un jour de pleine lune le FN et ton interlocuteur politique disent "c'est la pleine lune" tu distilleras ton poison pour dire que ton interlocuteur et le FN c'est la même chose

Or, quand les racistes du FNJ, les Identitaires, Riposte laïque etc chantent les louanges de La journée de la jupe et en passent des extraits sur leurs sites, c'est clairement parce qu'ils retrouvent dans ce film leur haine des jeunes de banlieue, des Noirs, des Musulmans, et qu'ils savent que ces extraits renforcent le racisme.

Et ... c'est la preuve que LO...etc. est raciste selon toi, vas y écris le tu l'a déjà d'ailleurs fait... Procédé minable et gerbant.

Achille

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Message  Vals Mer 15 Mai - 11:14

Achille a écrit:
verié2 a écrit:
Achille
Toujours le même procédé, un jour de pleine lune le FN et ton interlocuteur politique disent "c'est la pleine lune" tu distilleras ton poison pour dire que ton interlocuteur et le FN c'est la même chose

Or, quand les racistes du FNJ, les Identitaires, Riposte laïque etc chantent les louanges de La journée de la jupe et en passent des extraits sur leurs sites, c'est clairement parce qu'ils retrouvent dans ce film leur haine des jeunes de banlieue, des Noirs, des Musulmans, et qu'ils savent que ces extraits renforcent le racisme.

Et ... c'est la preuve que LO...etc. est raciste selon toi, vas y écris le tu l'a déjà d'ailleurs fait... Procédé minable et gerbant.

Rien d'original hélas dans ces procédés sordides d'amalgame....
De la part d'un Vérié, c'est malheureusement de plus en plus grossier et fréquent, ce qui l'amène à ressembler comme un frère à des Toussaint et autres Menvussa du même acabit . Ces méthodes sentent vraiment très mauvais et sont le triste reflet de la décomposition politique avancée d'un certain marécage gauchisant où il convient de n'avancer qu'avec des bottes et un masque à oxygène....
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Message  verié2 Mer 15 Mai - 12:20


Achille (approuvé par Vals)
c'est la preuve que LO...etc. est raciste selon toi, vas y écris le tu l'a déjà d'ailleurs fait... Procédé minable et gerbant.
Non, je n'ai JAMAIS écrit que LO est raciste. C'est une pure calomnie que je te mets au défi de prouver. Achille, en bon communicant du FdG, qui, lui, chante l'hymne nationaliste et raciste La Marseillaise, cherche à enfoncer un coin dans l'extrême-gauche, sa défense de LO est pure hypocrisie opportuniste, mais Vals se satisfait apparemment d'un soutien de ce genre. Comme il se réjouissait il n'y a pas si longtemps des compliments que Riposte laïque adressait à LO... What a Face

De fait LO utilise une argumentation très proche de celle de VB. Il suffirait de changer deux ou trois mots dans cet article et on pourrait remplacer VB par LO. D'ailleurs j'ai l'intention de faire le test. Cela ne prouve pas que LO est raciste. Cela prouve que LO connait une sérieuse dérive sur ce terrain glissant. Je suis convaincu que nombre de militant(e)s de LO sont persuadé(e)s de défendre les droits des femmes en réalisant une sorte d'Union nationale contre le port de symboles religieux. Elles et ils ne sont évidemment pas racistes, mais se trompent lourdement. A diverses époques, les militants du PCF ont défendu des positions ambigus voire fausses sur les questions coloniales, entre autre le vote des pouvoirs spéciaux à Guy Mollet, le refus de revendiquer le droit à l'indépendance des Algériens. Ca n'en faisait certainement pas des colonialistes ni des racistes. J'en sais quelque chose pour avoir milité au PCF à cette époque, et j'étais absolument persuadé de mener une lutte anti-colonialiste conséquente...

Mais, visiblement, ni Achille ni Vals n'apprécient les nuances. Ils préfèrent polémiquer avec des interlocuteurs imaginaires qui traiteraient LO de raciste, c'est évidemment bien plus facile que de discuter sur le fond. Comment se fait-il que les fascistes flamands de VB emploient les mêmes arguments que LO sur l'islamophobie ? Cette argumentation constituerait-elle une évidence comparable à la pluie et au soleil ?

Quant à Toussaint, il a le mérite d'argumenter sérieusement, d'apporter des éléments d'information, mais il me semble qu'il se laisse un peu facilement emporter par la colère suscitée par les positions parfois catastrophiques exprimées par LO et que, lui aussi, a tendance à voir le monde en noir et blanc...

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Message  verié2 Mer 15 Mai - 12:47

Pour en revenir à la Journée de la jupe, film qui stigmatise les jeunes de banlieue, et en particulier les Blacks et les Beurs en les présentant comme des bêtes sauvages. Le fait que certains militants de LO l'aient présenté à la fête et fait tourner dans des établissements scolaires ne prouve pas non plus qu'ils sont racistes, mais sont sensibles à la pression de l'idéologie bourgeoise et ont fait une énorme connerie. Même le réalisateur Lilienfeld est probablement sincère quand il proclame qu'il n'est pas raciste. Il est seulement imbibé de préjugés (et accessoirement caricatural car mauvais cinéaste) comme nombre de nos concitoyens, comme les crétins de Télérama qui ont encensé son film.

Le succès de ce film, malgré sa médiocrité (1), s'explique parce qu'il exprime la peur que ressentent nombre de gens, enseignants en particulier, face à cette jeunesse turbulente, ces "classes dangereuses".
"Ils sont notre épouvante", comme le disait le titre du roman de Jonquet qui, lui aussi stigmatisait les "jeunes des quartiers". Jonquet, ex militant de LO et de la LCR qui se proclamait pourtant anti-raciste... mais revendiquait la répression la plus ferme contre ces jeunes. C'est la peur de la petite bourgeoisie qui se sent menacée. Cette peur a visiblement contaminé LO au moment des révoltes de 2005, au point de prendre pour la première fois une position hostile à une partie de la classe qu'elle prétend servir, en vomissant sa haine des "lumpen".

Cela-dit, si LO n'est assurèment pas raciste, sa complaisance vis à vis des idées sécuritaires et de l'islamophobie peut conduire certains de ses éléments jusqu"au racisme, voire au fascisme comme l'a montré le cas d'Engelmann.
__
1) La médiocrité de Lilienfeld est clairement apparue à l'occasion de la sortie de son dernier film, malgré la présence des deux excellentes comédiennes Sophie Marceau et Miou Miou. Arrêtez moi a été descendu en flammes par la critique unanime, en dépit de toute sa bienveillance à l'égard de Lilienfeld. Le malheureux, en réussissant un coup médiatique, grâce à Adjani et en surfant sur cette crainte malsaine de la jeunesse, a du finir par se prendre pour un vrai cinéaste. Il a tenté de rééditer l'opération avec les femmes battues, mais ça ne marche pas à chaque fois. Le thème est visiblement moins porteur que la haine de la jeunesse pauvre...


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Message  dug et klin Mer 15 Mai - 13:28

gérard menvussa a écrit:
je sais que ce sont des comédien(ne)s amateurs,c'est meme pour cela que je souligne qu'ils(elles)étaient bons malgres une mauvaise direction
Quand dug et klin a atteint le fond, il creuse. Bien entendu que tu ne savait pas qu'il s'agissait de comédiens "amateurs", et ta réaction le montre bien. Mais bon, a part baver sur le npa et encenser d'une façon stupide et contre productive ton organisation...

Bon,la je crois que,comme tu le dis si bien,tu as touché le fond,ton attittude crasse,qui mele insultes,calomnies et affirmations mensongeres,me donne tout simplement l'envie de ne plus débattre avec toi.Dorénavent je ne releverai plus tes insanités.
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Message  gérard menvussa Mer 15 Mai - 13:37

insultes,calomnies et affirmations mensongeres,
C'est précisément ta spécialité. Quand à "débattre avec", il y a longtemps que tu te contente d’éructer...
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Message  dug et klin Mer 15 Mai - 13:56

verié2 a écrit:


..."Le succès de ce film, malgré sa médiocrité (1), s'explique parce qu'il exprime la peur que ressentent nombre de gens, enseignants en particulier, face à cette jeunesse turbulente, ces "classes dangereuses".
"Ils sont notre épouvante", comme le disait le titre du roman de Jonquet qui, lui aussi stigmatisait les "jeunes des quartiers". Jonquet, ex militant de LO et de la LCR qui se proclamait pourtant anti-raciste... mais revendiquait la répression la plus ferme contre ces jeunes. C'est la peur de la petite bourgeoisie qui se sent menacée. Cette peur a visiblement contaminé LO au moment des révoltes de 2005, au point de prendre pour la première fois une position hostile à une partie de la classe qu'elle prétend servir, en vomissant sa haine des "lumpen"."...

..."Cela-dit, si LO n'est assurèment pas raciste, sa complaisance vis à vis des idées sécuritaires et de l'islamophobie peut conduire certains de ses éléments jusqu"au racisme, voire au fascisme comme l'a montré le cas d'Engelmann."...



Pour Engelmann,pendant son passage a LO,il est devenu(ou est resté)un simple réformiste/gauchiste.Il est ensuite passé au NPA,temps pendant lequel il a adhéré au FN.

Ensuite,je vois que Verié tire des bourres sur Jonquet,non pas ex-militant mais simpatisant de LO et ex cadre de la LCR.Apres Daenincks,bientot le tour de JF Vilar,et il ne restera que G.Delteil,pour vous servir mon-saigneur.



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Message  Achille Mer 15 Mai - 15:21

verié2 a écrit:

Achille (approuvé par Vals)
c'est la preuve que LO...etc. est raciste selon toi, vas y écris le tu l'a déjà d'ailleurs fait... Procédé minable et gerbant.
Cela prouve que LO connait une sérieuse dérive sur ce terrain glissant.
Elles et ils ne sont évidemment pas racistes, mais se trompent lourdement.
Comment se fait-il que les fascistes flamands de VB emploient les mêmes arguments que LO sur l'islamophobie ?
...
"Ils sont notre épouvante", comme le disait le titre du roman de Jonquet qui, lui aussi stigmatisait les "jeunes des quartiers". Jonquet, ex militant de LO et de la LCR qui se proclamait pourtant anti-raciste... mais revendiquait la répression la plus ferme contre ces jeunes. C'est la peur de la petite bourgeoisie qui se sent menacée.
Cela-dit, si LO n'est assurèment pas raciste, sa complaisance vis à vis des idées sécuritaires et de l'islamophobie peut conduire certains de ses éléments jusqu"au racisme, voire au fascisme comme l'a montré le cas d'Engelmann.

Et voilà pas raciste mais qui y mène tout droit.
Comique va !

PS: Je ne cherche aucune collusion avec LO. Les désacords entre LO et le PG sont archi connus. En revanche je maintiens que vos procédés de débats que ce soit avec LO ou le PG tentant de démontrer l'existence d'un bloc raciste allant de LO jusqu'au FN sont ignobles et indignes de militants ouvriers.
PPS: je te mets au défi de prouver que je chante la Marseillaise, ce que je ne fais pas. Les hymnes ce n'est pas mon truc donc tes accusations à deux balles tu peux te les carrer...

Achille

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Message  verié2 Mer 15 Mai - 16:09

Et voilà pas raciste mais qui y mène tout droit.
Bonjour le manichéisme et l'incapacité à comprendre - à moins que tu ne fasses semblant - la complexité des phénomènes sociaux, politiques et psychologiques. Le PCF était-il un parti raciste, selon toi, en 1945 ? En 1956 ? En 1968 quand Marchais a sorti son "anarchiste allemand Cohn Bendit" ? Dans les années 70 avec le bulldozer de Vitry et l'opération de Montigny les Cormeilles ? Mélenchon est-il raciste quand il entonne la Marseillaise ?
Je te mets au défi de prouver que je chante la Marseillaise
J'ignore si tu la chantes, mais ton parti la chante.
Verié tire des bourres sur Jonquet,non pas ex-militant mais simpatisant de LO et ex cadre de la LCR
Jonquet n'a jamais été "cadre de la LCR". Si j'ai fait référence à son livre, c'est parce que La journée de la jupe, c'est un peu du Jonquet ou du Finkielkraut mis en images. D'ailleurs Finkielkraut, le philosophe du "racisme anti-blanc " a encensé La journée de la jupe et le bouquin de Jonquet. Je l'ai évoqué aussi en raison de la dérive d'un homme que je considère pourtant honnête, de la LCR au républicainisme-sécuritaire. Et la base de cette dérive, c'est bien la crainte des classes dangereuses, des "jeunes des cités", crainte qui peut très vite se transformer en haine et en racisme violent. Jonquet, contrairement à Engelmann, n'a pas dérivé jusque-là.

L'islamophobie et le sécuritarisme, qui sont les deux faces d'une même médaille, forment un pont entre la gauche, voire une partie de l'extrême-gauche et l'extrême-droite. Ca ne signifie pas que toute la gauche et toute l'extrème gauche vont franchir ce pont, car il reste de solides traditions anti-racistes, non seulement à LO mais au PCF - qui a mieux réagi sur cette question de l'islamophobie et de la révolte de 2005. C'est pourquoi je répète, n'en déplaise à Toussaint et à Achille, que je ne considère pas LO comme raciste et que je ne l'ai jamais dit.


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Message  Achille Mer 15 Mai - 16:22

verié2 a écrit:
Je te mets au défi de prouver que je chante la Marseillaise
J'ignore si tu la chantes

tu ne te rappelles même pas ce que tu as écrits il y a quelques minutes :

verié2 a écrit:Achille, lui, chante l'hymne nationaliste et raciste La Marseillaise,

Tu as développé en permanence les convergences d'un bloc raciste allant de LO au FN et tu affirmes à propos de LO que:
sa complaisance vis à vis des idées sécuritaires et de l'islamophobie peut conduire certains de ses éléments jusqu"au racisme, voire au fascisme comme l'a montré le cas d'Engelmann.

Bref tu accumules les arguments pour traiter tes interlocuteurs de raciste pour ensuite jouer le Calimero qui la main sur le cœur dit "c'est trop injuste, je n'ai jamais écrit qu'ils étaient racistes".
Assume ou renonce à tes arguments moisis !

Achille

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Message  verié2 Mer 15 Mai - 17:44

Je ne peux que répéter ce que j'ai écrit plus haut :
Vérié
Bonjour le manichéisme et l'incapacité à comprendre - à moins que tu ne fasses semblant - la complexité des phénomènes sociaux, politiques et psychologiques. Le PCF était-il un parti raciste, selon toi, en 1945 ? En 1956 ? En 1968 quand Marchais a sorti son "anarchiste allemand Cohn Bendit" ? Dans les années 70 avec le bulldozer de Vitry et l'opération de Montigny les Cormeilles ? Mélenchon est-il raciste quand il entonne la Marseillaise ?
Mais, visiblement, tu veux me forcer à dire ce que je ne dis pas. Quant à la Marseillaise, voici ce que j'ai écrit (tu as caviardé la citation !) :
Vérié
Achille, en bon communicant du FdG, qui, lui, chante l'hymne nationaliste et raciste La Marseillais
Selon cette phrase, c'est le FDG qui chante la marseillaise, pas toi nécessairement, même c'est incohérent de ta part. Mais ta distinction montre que tu sais trouver des nuances quand tu veux. Et je le répète : accuser un parti de chanter un chant raciste comme La Marseillaise est-ce accuser l'ensemble de ce parti et de ses militants d'être racistes ?


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Message  Vals Mer 15 Mai - 17:59

Les désacords entre LO et le PG sont archi connus. En revanche je maintiens que vos procédés de débats que ce soit avec LO ou le PG tentant de démontrer l'existence d'un bloc raciste allant de LO jusqu'au FN sont ignobles et indignes de militants ouvriers.

Entièrement d'accord.
J'ai déjà placé Toussaint et sa prose haineuse et réac dans les "ignorés" pour éviter les dégouts que ses méthodes provoquent.
Vérié semble suivre, hélas, le même chemin , et j'éviterai, comme je l'ai trop fait précédemment, de répondre à toutes ses provocations et insinuations malsaines à l'encontre de LO.

Le type de saloperie qui suit, par exemple, est à vomir....et dignes des Toussaint et de ceux qui collent à sa roue.

Cela-dit, si LO n'est assurèment pas raciste, sa complaisance vis à vis des idées sécuritaires et de l'islamophobie peut conduire certains de ses éléments jusqu"au racisme, voire au fascisme comme l'a montré le cas d'Engelmann.

Beurk......Écœurant, d'autant plus que l'Engelmann en question, c'est après son passage au NPA qu'il a viré FN........Minable !
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Message  verié2 Mer 15 Mai - 18:24

Beurk......Écœurant, d'autant plus que l'Engelmann en question, c'est après son passage au NPA qu'il a viré FN........Minable !
Engelmann a tout de même mis en avant son islamophobie et son hostilité au port du voile pour justifier son passage au FN. Peu importe qu'il vienne du NPA ou de LO (en l'occurrence des deux), ce qui est intéressant dans son cas, c'est le rôle de pont joué par l'islamophobie entre extrême-droite et extrême-gauche. Car cette islamophobie, il la partageait déjà à LO et au NPA, sans doute pas sous une forme aussi aigue.
Je propose de poursuivre cette discussion sur le fil islamophobie.

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Message  philippulus Mer 15 Mai - 18:30

Le titre du roman (très) noir de Jonquet n'est pas "Ils sont NOTRE épouvante" comme l'écrit Vérié2, mais "Ils sont VOTRE épouvante et vous êtes leur crainte". Ben oui, comme dirait l'autre, les mots sont importants. Ce VOTRE qui se transforme en NOTRE et le reste du titre qui saute, une simple erreur ? Je ne vais pas tomber dans le procès d'intention qui a quand même largement cours ici et laisser donc Vérié2 répondre. Mais qu'on ne vienne surtout pas me raconter que c'est du pinaillage et que ça n'a aucune importance...

Quant au film en question, on peut le trouver bon ou mauvais, clair ou ambigu, utile ou inutile, etc...mais le qualifier de raciste ne repose quand même pas sur grand chose. Et qualifier celles et ceux qui l'ont apprécié de "racistes" est assez ridicule et stérile. Il est vrai que sur ce forum le qualificatif (fort) de "raciste" est (très) facilement attribué.

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Message  gérard menvussa Mer 15 Mai - 19:07

une excellente critique de mona chollet au momment de sortie du film et qui explique trés bien la charge raciste du film. Mais il n'est pire aveugle que celui qui ne veut voir comment certains discours se rejoignent et convergent... :

Il en dit des choses, ce film, par sa seule palette de couleurs ! Prenez l’une des images que l’on a vues partout : Sonia Bergerac, la prof de français interprétée par Isabelle Adjani, coincée contre un mur par l’un de ses élèves, un grand Noir prénommé Mouss. Le teint diaphane, ses yeux bleus remplis à la fois de défi et de désarroi, elle porte un chemisier d’une blancheur éclatante, tandis que son agresseur est engoncé dans un blouson d’un noir brillant, avec un col de fourrure sombre. Tout au long du film, Madame Bergerac fait ainsi une tache lumineuse, symbole de pureté, de fragilité, d’innocence et de… blancheur, au milieu de ses élèves basanés.

Ceux qui ont vu le film savent que, dans cette scène, Mouss menace Sonia Bergerac de viol. En des termes exquis, qui plus est. Il lui montre qu’il connaît son adresse (« 22, boulevard de Belleville, 4e étage droite »), et il ajoute : « T’as une idée de ce que ça te fera de sentir deux bites te ramoner en même temps, salope ! » Du moins, c’est ce qu’on lit dans le scénario, dont nous avons pu voir une copie. C’est la version sobre. Car, dans le film, Mouss ajoute cette délicate incise : « Deux belles bites de bamboulas » – juste au cas où la dimension raciale de la chose n’aurait pas été assez évidente. Sur le plateau régnait apparemment une folle ébullition créative. Quelques minutes plus tard, quand la prof braque sa classe avec l’arme qu’elle a découverte dans le sac de Mouss, le scénario voulait qu’elle crie : « Maintenant, vous allez me dire qui m’avait lancé des gommes sur la tête le premier jour ! » Mais, au moment du tournage, le réalisateur a dû juger qu’à la réflexion, cette histoire de gommes, c’était un peu léger ; si bien que, dans le film, Madame Bergerac crie plutôt : « Vous allez me dire qui me laisse des mots dégueulasses dans mon casier ! »

Chacun ses traditions : pendant que le Nègre se propose de violer la femme blanche, le policier du RAID interprété par Denis Podalydès, Labouret, a des peines de cœur (Bergerac, Labouret, Béchet : c’est fou comme, dans ce film, les vrais Français ont des noms qui fleurent bon la vraie France). Entre deux séances de négociations, il se carapate dans un couloir désert pour appeler sa femme qui vient de le quitter et la supplier de revenir. Salauds d’immigrés qui nous empêchent de vaquer tranquillement à nos marivaudages séculaires.
Le racisme, cette escroquerie Retour à la table des matières

On sait que, pour donner un retentissement maximal à chacun de ces « grands retours au cinéma » qu’elle effectue à intervalles réguliers depuis une vingtaine d’années, Isabelle Adjani aime y adjoindre son ralliement spectaculaire à l’une des grandes causes du moment. En recevant son César pour Camille Claudel, en 1989, elle avait lu sur scène un extrait des Versets sataniques de Salman Rushdie. En 2005, toujours aux César, voulant réclamer la libération d’Ingrid Betancourt, elle avait réclamé par erreur celle de l’héritière de L’Oréal, Liliane Bettencourt, à la vive surprise de l’assistance, qui croyait la femme la plus riche du monde en sécurité dans sa résidence de Neuilly-sur-Seine. Avec La Journée de la jupe, le film dérangeant et sans tabous qui va à contre-courant de la bien-pensance politiquement correcte (au point que les médias, dans leur pitoyable frilosité, ne lui ont consacré que quelques petites dizaines d’articles dithyrambiques), le rôle et la « grande cause » se confondent. Sous la menace de son arme, Sonia Bergerac inflige à ses élèves interloqués un long monologue, telle une actrice qui part en vrille et tient la jambe à son auditoire lors d’une cérémonie de remise de récompenses.

Cette fois, la « grande cause » consiste à parachever, en toute bonne conscience, la diabolisation déjà bien avancée du « jeune de banlieue ». Le scénariste et réalisateur du film, Jean-Paul Lilienfeld, déclare, dans un entretien à Primo-Europe (un site obsédé par le péril islamique, et dont il est l’invité après Ivan Rioufol, Pierre-André Taguieff, Eric Marty et la moitié de l’équipe de Charlie Hebdo) : « Je pense que ces ados sont victimes d’une double discrimination : sociale et raciale. Et tout ce qui peut être fait d’efficace pour supprimer le racisme et la pauvreté aura mon approbation. Mais être une victime n’empêche pas d’être un bourreau. » Sauf que, à l’évidence, comme beaucoup de ses concitoyens, le côté « bourreau » le passionne nettement plus que le côté « victime », qui représente pourtant une réalité incomparablement plus massive – à moins de prétendre que chaque adolescent noir ou arabe de banlieue se balade avec les images d’un viol sur son téléphone portable et un flingue dans son sac ; ce que l’opinion hystérique, à ce stade, n’est sans doute pas très loin de croire, certes.

Quand, dans La Journée de la jupe, le côté « victime » est évoqué, c’est toujours pour le décrédibiliser, pour le montrer comme une escroquerie. Ainsi, lorsque, dans l’attroupement qui s’est formé devant le collège à l’annonce de la prise d’otages, une mère arabe se plaint du racisme aux journalistes (« les gens y sont racistes »), un commerçant asiatique intervient aussitôt pour clamer, dans son sabir pittoresque, que c’est son fils à elle qui est raciste : « C’est eux pas vouloir de nous ! Moi j’ai pris le café-tabac… Trois fois tout cassé ! Son fils dans la bande ! (…) Pas nous racistes ! Eux faire partir tous les autres ! Eux rien faire et jaloux de nous. Mais moi travailler ! » Eh, oui : les Arabes sont des feignants et des délinquants. Et ce n’est pas du racisme : c’est ce brave Jaune qui l’affirme !

Le machisme, l’islam, l’antisémitisme, les tournantes… Fidèle adaptation au cinéma des Territoires perdus de la République [1], La Journée de la jupe aligne avec soin tous les clichés que la féroce propagande de ces dernières années a installés dans les têtes comme autant d’évidences. Les personnages n’ont aucune épaisseur propre, aucune individualité ; ils sont là pour incarner des stéréotypes. Ainsi, quand le jeune Karim (celui qui a saccagé le café-tabac de l’Asiatique) s’assied sur une chaise qui se brise soudain en deux, cet incident n’a lieu que pour permettre de lui faire dire : « C’est quoi, cette chaise de feuj ! » Et pour permettre à Sonia Bergerac de lui ordonner élégamment, en le braquant avec son arme : « Répète après moi, pelle à merde ! “En France, l’injure raciste est punie par la loi.” » Le garçon finit par s’exécuter. Orgasme collectif dans la salle de cinéma.
Pour des femmes en jupe
et des hommes qui en ont Retour à la table des matières

Ce film à thèse, lourdement idéologique, est aussi l’occasion de régler leur compte à toutes ces endives molles d’enseignants de gauche, relativistes, démissionnaires et démagogiques – comprenez : à tous ceux qui ne voient pas dans leurs élèves une horde de barbares malfaisants. Ils sont ici caricaturés de manière si grotesque que c’est surtout le scénario qui se ridiculise. Il y a le prof qui se balade toujours avec le Coran dans son cartable, « comme ça je gagne leur respect en m’intéressant à leur culture » ; celui qui porte des pantalons baggy et parle en verlan, expliquant qu’il s’entend très bien avec ses élèves car ils « kiffent les mêmes musiques », et qui, s’étant fait casser la gueule, refuse qu’on dise qu’il est fait « agresser » : « On discutait, on s’est pas compris, c’est tout. » Il s’indigne qu’on lui suggère de porter plainte : « Vous voulez que je porte plainte contre un cri de détresse ?! »

Non seulement les collègues et le proviseur de Sonia sont des imbéciles masochistes, mais ils se rendent odieux en accablant la jeune femme, sans craindre de tirer sur l’ambulance : ils affirment qu’elle est « limite raciste », « islamophobe », et que, refusant de « tenir compte du contexte », elle s’obstine à porter des jupes qui sont « un appel au viol ». Ils ont tous, dans leur physique, quelque chose de mou, d’empâté ; quelque chose d’efféminé, pour tout dire. Au fond, ce sont des couards qui se défilent devant l’envahisseur. L’amie de Sonia, seule prof à prendre sa défense, leur lance d’ailleurs : « Elle est peut-être en jupe, mais elle baisse pas son froc, elle ! » En somme, ce dont la France a besoin, c’est de vrais hommes, qui ne « baissent pas leur froc », et de vraies femmes, qui portent des jupes et des talons. Chacun dans son rôle, et les vaches seront bien gardées, et les mahométans n’auront qu’à bien se tenir.

Un physique mou, un discours inconscient et angéliste jusqu’à la bêtise face au péril qui menace la communauté nationale : c’est aussi comme cela que sont représentés les défenseurs des droits de l’homme dans 24 Heures Chrono, série américaine réactionnaire mettant en scène un agent du contre-terrorisme, Jack Bauer. On se souvient notamment, dans la quatrième saison, de l’avocat d’une ONG hypocritement baptisée « Amnesty Global », engagé par un terroriste arabe pour obtenir sa remise en liberté afin qu’il puisse accomplir son sinistre dessein. Par comparaison, cette femmelette d’avocat faisait admirablement ressortir la virilité et la lucidité de Bauer, dont il contrariait la mission avec son obstination procédurière et butée. Tout était mis en œuvre pour que le téléspectateur, à qui l’on avait auparavant montré en long et en large à quel point le terroriste était odieux et prêt à tout, et qui partageait donc avec le héros la conscience de la gravité et de l’urgence de la situation, ait envie de le massacrer de ses propres mains.

A la réflexion, La Journée de la jupe présente de nombreux points communs avec 24 Heures. Dans la septième saison de la série, actuellement en cours de diffusion aux Etats-Unis, le président est une présidente : Allison Taylor. Comme Sonia Bergerac, elle symbolise la femme libérée, orgueil de l’Occident, et se bat comme une lionne pour préserver les valeurs de son pays, qui est, dit-elle, « un pilier du Bien dans le monde ». Comme Sonia Bergerac, tabassée par Mouss, la présidente Taylor se fait gifler par un colosse noir déloyal qui ne respecte rien : il s’agit d’un dictateur africain génocidaire, à la tête d’un pays appelé le « Sangala », qui s’est introduit avec des hommes en armes dans la Maison Blanche et projette de l’assassiner.
La France sous le joug gauchiste Retour à la table des matières

Les deux productions partagent aussi une vision du monde totalement fantasmatique et un brin paranoïaque. Dans 24 Heures, au bout de six saisons, l’Amérique, à force de s’attirer l’ire des méchants par ses excès de vertu (eh oui, car ça leur donne des complexes, à ces bons à rien), est un pays martyr : en quelques années, des terroristes ont successivement tenté de larguer une bombe nucléaire sur Los Angeles, répandu un virus mortel dans plusieurs villes, perpétré des séries d’attentats-suicides, tué douze mille personnes dans une explosion atomique… Bref : le 11-Septembre toutes les semaines, ou presque. La Journée de la jupe révèle des angoisses équivalentes – ainsi qu’une complaisance à se dépeindre en victime assez savoureuse venant de quelqu’un qui dénonce le discours victimaire. Alors que, dans la vraie vie, l’opinion française est chauffée à blanc depuis environ six ans sur l’horreur de la condition des femmes en banlieue et la barbarie des Arabo-musulmans, ici ou ailleurs, Sonia Bergerac, incomprise, vilipendée, lâchée par tout le monde, semble être la seule à avoir conscience du danger que représentent ses enragés d’élèves. Le pays est paralysé par le « politiquement correct » ; les gauchistes tirent toutes les ficelles. A un moment, dans le collège, on aperçoit un panneau syndical tapissé d’affiches de la Confédération nationale du travail (CNT), comme si l’organisation anarchiste était hégémonique au sein de l’Education nationale.

Dans le scénario, on trouve même une séquence dans laquelle un journaliste de télévision interroge, devant les grilles du collège, un sociologue dont il présente le livre comme « passionnant », et qui invoque la responsabilité de la « barbarie néolibérale » dans le drame en cours ; mais quelqu’un a dû suggérer à Jean-Paul Lilienfeld de brider un chouïa son imagination, car la scène, sauf endormissement passager de ma part, ne figure pas dans le film. A la fin, Sonia Bergerac est portée en terre par trois pelés et un tondu, dont quelques-uns de ses élèves, qui jurent de reprendre le flambeau de son juste combat solitaire : pour l’attester, les filles sont venues en jupe, et la caméra, en un plan émouvant, s’attarde sur leurs mollets. Dans la vraie vie, combien on parie qu’une Sonia Bergerac aurait des funérailles nationales ?

Un ressort dramatique très banal veut qu’à force de charger le personnage du méchant, de souligner la noirceur irrémédiable de son âme et son sadisme sans bornes, on amène le spectateur à souhaiter ardemment qu’il soit mis hors d’état de nuire par quelque moyen que ce soit – un ressort que les propagandistes transposent dans la réalité avec une facilité désolante, exploitant l’appétit des sociétés humaines pour un ennemi à craindre et à haïr. Ainsi, dans La Journée de la jupe, une fois qu’il a été bien établi que Mouss et ses camarades sont des bêtes sauvages, et que cette pauvre Bergerac est à bout (rappelez-vous : ils lui laissent des mots dégueulasses dans son casier !), elle a carte blanche – c’est le cas de le dire.

Elle peut les traiter de « connards », de « crétins » (voire de « pelle à merde », comme on l’a vu, ce qui témoigne d’une créativité lexicale au moins aussi grande que celle qu’elle leur reproche), leur tirer dessus, leur donner des coups de boule avant de sautiller à travers la salle en chantant « Zidane il a marqué, Zidane il a marqué ! », les tenir en joue tout en les suppliant de ne pas se considérer comme des victimes (un sommet de comique involontaire), les humilier en tournant en dérision leurs rodomontades sexuelles [2], demander qui est vierge et qui ne l’est pas, parodier la « Star Ac’ » en leur faisant noter le nom d’un de leurs camarades sur une feuille tout en entretenant un mystère pervers sur le sort qu’elle réserve au gagnant… Dans le prologue du film, elle sanglote : « Je ne voulais pas… J’ai pas choisi… Je me suis retrouvée avec une arme dans la main pour me défendre. » Je n’ai fait que me défendre, j’avais les meilleures intentions du monde mais ils ne veulent rien savoir, ils ne comprennent que la force : l’archétype du discours colonial, qui semble connaître un grand retour en vogue en ce moment, dans des contextes divers.

Dans un entretien à Afrik.com, Jean-Paul Lilienfeld se justifie : « A vouloir se voiler la face, on laisse le terrain libre à ceux qui font un état des lieux et qui apportent des solutions racistes. C’est comme ça que Le Pen a eu la parole. Quand il a parlé des problèmes de l’immigration, tout le monde a dit qu’ils n’existaient pas parce que ça venait de lui. Pendant ce temps, le terrain était libre pour le Front national et ses théories racistes. Si des gens qui étaient du bon côté de la force, des humanistes, quelles que soient leurs opinions politiques, s’étaient emparés du problème, le terrain n’aurait pas été libre pour Jean-Marie Le Pen. » Le hic, c’est que son film n’en apporte aucune, de solution. Loin de véhiculer un quelconque propos politique, comme certains se hasardent à l’affirmer en prétendant qu’il « dénonce les cités-ghettos », ou d’offrir la moindre perspective, il ne fait que stigmatiser un peu plus les enfants issus de l’immigration noire ou arabe, et autoriser à leur égard un déchaînement de haine effarant. Le seul gain politique d’un tel film, c’est que ce sont les « humanistes », et plus seulement l’extrême droite, qui clament que l’immigration est la source de tous les maux de la société. Faut-il vraiment considérer cela comme un gain ? On a comme un doute.

Les « humanistes », en tout cas, ont répondu présent. Sur Riposte laïque – autre site obsédé par la prétendue « islamisation de la France » –, dont toute l’équipe délire d’enthousiasme à propos du film, l’enseignante Christine Tasin en a au moins une à proposer, de « solution ». Dans un billet en vidéo, elle relève l’une des répliques du principal, interprété par Jackie Berroyer, qui lance, pour justifier le fait qu’il ne renvoie pas un caïd comme Mouss : « Jusqu’à 16 ans, c’est les vases communicants, on se les refile d’établissement en établissement, alors je préfère savoir à quels tarés j’ai affaire. » Rebondissant sur ce propos, elle déplore : « Les collèges ne peuvent pas se débarrasser des gens qui posent problème, ils sont contraints de les garder, tout ça parce que des pédagogues, des politiques, des bobos compassionnels, ont voulu rendre l’école obligatoire jusqu’à 16 ans. » C’est facile, finalement, de régler les problèmes de l’école : après les filles voilées, dehors les grands Noirs qui font peur ! En voilà, un beau projet républicain, ambitieux et progressiste.

« Déchaînement de haine », disions-nous. Sur Riposte laïque toujours, Anne Zelensky résume ainsi, sous le titre « Une jupe en forme de bombe », le sujet du film : « Comment une jeune prof de banlieue, Sonia, humiliée, harcelée, traquée quotidiennement par sa bande de salopards d’élèves, d’autant plus qu’elle ose porter la jupe, retourne la situation. Comment, sous la menace d’un revolver tombé du sac de l’un d’eux, qu’elle subtilise, elle va tenir en main ce ramassis de hors-la-loi, comment elle va leur apprendre de force ce qu’est justement la loi, la laïcité, le respect, le vrai, pas celui de leur code mafieux, comment elle va leur imposer de répéter avec elle que le vrai nom de Molière, c’est Jean-Baptiste Poquelin… Un vrai bonheur de voir à terre cette engeance, dont le must est Mouss, le détenteur du revolver. Un black, qui ne sait qu’éructer des immondices, qui fait régner la terreur, qui filme des viols collectifs sur son portable, qui n’hésite pas, après avoir piégé la prof, à se jeter sur elle et à la tabasser à mort. » « Bande de salopards », « ramassis de hors-la-loi », « engeance » : tant d’humanisme d’un coup, c’est à vous donner le vertige. On frémit à la pensée qu’au lieu de s’emparer de la question, Jean-Paul Lilienfeld aurait pu « laisser à nouveau le terrain libre à des idées extrêmes ».
Avoir des origines arabes est contraire à la laïcité Retour à la table des matières

Pour achever ce feu d’artifice, Riposte laïque consacre encore à La Journée de la jupe un éditorial intitulé « LE film qui pulvérise l’islamiquement correct », dans lequel il se félicite de ce que le film ne fasse « aucune impasse sur la dénonciation de l’islamisation qui pourrit notre société ». Ah, oui. On ne vous l’avait pas dit ? Ce que ce film démontre, c’est la dangerosité de l’islam. Tout ça parce que les élèves s’envoient à la figure quelques vagues références à la religion. Bergerac elle-même établit assez rapidement qu’ils n’y connaissent que dalle et qu’ils font les malins, mais qu’importe : nos fins limiers de critiques ont décelé dans tout ça la très nette influence des imams radicaux. De toute façon, les gosses lancent parfois quelques mots d’arabe, ce qui est à soi seul une preuve flagrante d’intégrisme. Pour achever de tirer des larmes d’émotion à Alain Finkielkraut, Sonia Bergerac reproche aussi à ses élèves leur goût pour le « people » et la « Star Ac’ » – encore un particularisme rétrograde imposé à la France des Lumières par l’immigration musulmane, chacun sachant que les oulémas se déchirent actuellement pour tenter de déterminer si le Prophète aurait voté plutôt pour Alice ou pour Mickels. Jean-Paul Lilienfeld partage en tout cas les convictions de Finkielkraut en matière de pédagogie. Quand on lui demande ce qu’il préconise, il répond (sur Afrik.com) : « Remettre le professeur au centre de l’école, pas l’élève. Celui qui sait est là pour transmettre son savoir. » [3]

Globalement, dans le film comme dans sa réception, c’est un vaste n’importe quoi, la grande braderie de l’amalgame fumeux. Dans le film, l’élève qui prend le parti de Madame Bergerac, Nawel, intervient pour la défendre parce qu’elle est, dit-elle, une rescapée des massacres en Algérie, que sa mère a été tuée et qu’elle ne « laissera plus jamais faire ça à une femme » devant elle ; ce qui confirme la prégnance du schéma algérien dans la lecture que beaucoup font de la réalité française (dans l’entretien à Primo-Europe, Jean-Paul Lilienfeld professe d’ailleurs son admiration pour l’inénarrable Mohamed Sifaoui [4]). Sur RCJ, le 23 mars, Alain Finkielkraut, l’homme que préoccupe si fort le nombre de joueurs noirs dans l’équipe de France de football [5], qualifie le film d’« événement historique », et dit vouloir « opposer à l’esprit de Durban l’esprit de La Journée de la jupe ». Sur Vive le feu !, Sébastien Fontenelle persifle : « Leçon numéro 1 : pour éviter tout débordement raciste en Afrique du Sud, rien ne vaut le braquage d’un(e) collégien(e) de la Seine-Saint-Denis. »

Finkielkraut s’émerveille aussi de ce que l’héroïne n’ait jamais voulu révéler à ses élèves qu’elle était elle-même d’origine arabe, « car nous sommes dans une école laïque ». C’est aussi l’interprétation de Natacha Polony, qui, dans Marianne (4-10 avril 2009), explique cette discrétion par le fait que, pour la prof, « la laïcité n’est pas négociable ». Renversant. En quoi le fait d’avoir des origines arabes est-il incompatible avec la laïcité ? Et, dans ce cas, comment ceux qui, contrairement à Isabelle Adjani, ne peuvent dissimuler leurs origines, sont-ils censés faire pour « respecter la laïcité » ? Ce que dit La Journée de la jupe, c’est que le « bon » enfant d’immigré, c’est celui qui, comme Sonia Bergerac, se fond dans le paysage dès la deuxième génération, sans modifier en rien le visage de la société.

Il semblerait que, plus les moyens alloués à l’école diminuent, plus les inégalités se creusent, plus la violence sociale augmente, plus on voit s’intensifier le regard scrutateur et malveillant que pose la société sur les élèves qui en pâtissent le plus. Dans un entretien, en 2003, la psychiatre Marie Rose Moro, responsable de la consultation transculturelle à l’hôpital Avicenne de Bobigny, disait à quel point, lors des premières affaires de voile survenues dans les écoles, les interventions fracassantes de Finkielkraut et consort, hurlant à un « nouveau Munich » dès qu’ils avaient vu poindre le bout d’un foulard, avaient eu un effet désastreux : « Les intellectuels les plus en vue sont intervenus à grand bruit pour dire qu’il fallait se montrer très ferme, alors qu’il aurait fallu au contraire régler les choses tranquillement, négocier, parler, sortir de la confrontation… Ce n’est que comme cela qu’on peut dénouer ces situations. » A force d’attribuer les moindres faits et gestes de ces élèves à leurs origines, on en oublie qu’ils sont avant tout des adolescents, c’est-à-dire des individus immatures, irréfléchis, qui, dans quelques années, n’auront plus rien de commun avec ce qu’ils sont aujourd’hui. Au lieu de figer leur état présent en leur braquant les projecteurs médiatiques en pleine face, au lieu d’en faire les méchants du film et de les abreuver d’injures, on ferait mieux de leur accorder un droit à l’oubli, de leur donner les moyens d’évoluer le mieux possible, et de donner aux adultes qui les entourent les moyens de les y aider.

Il n’est pas certain que les professeurs qui, par désarroi, encouragent la diabolisation de leurs élèves fassent le bon calcul. Bien plus qu’une culture ou une religion en tant que telle, ce qui influe sur la marge de manœuvre dont disposent les femmes, c’est la pression externe plus ou moins forte qu’une communauté sent peser sur elle – à tort ou à raison. Plus cette pression sera faible, moins elle éprouvera le besoin de se crisper, de se replier sur elle-même, de figer ses traditions, et moins les femmes risqueront de devoir affronter des conflits de loyauté. Accroître la stigmatisation d’une communauté en l’accusant d’opprimer les femmes, c’est donc alimenter ce qu’on dénonce, et nourrir un cercle vicieux. Le combat féministe doit être global, il ne doit pas accabler certaines communautés – voire servir de simple prétexte à un « racisme vertueux » – et en disculper d’autres.

Il n’est d’ailleurs pas innocent que La Journée de la jupe réclame, non pas que les femmes aient le droit de s’habiller comme elles veulent (avec un string, un voile, une toile de rideau, un costume de Zorro, etc.), mais qu’elles s’habillent en jupe : ayant eu amplement l’occasion de constater, en voyant son film, que Jean-Paul Lilienfeld perçoit sa propre communauté – celle des Français blancs, pour aller vite – comme assiégée et menacée, on peut se demander s’il ne cherche pas, lui aussi, à se rassurer en se raccrochant à une image des femmes telles qu’il les connaît.
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Message  verié2 Mer 15 Mai - 19:08

philippulus a écrit:
1)Le titre du roman (très) noir de Jonquet n'est pas "Ils sont NOTRE épouvante" comme l'écrit Vérié2, mais "Ils sont VOTRE épouvante et vous êtes leur crainte". Ben oui, comme dirait l'autre, les mots sont importants. Ce VOTRE qui se transforme en NOTRE et le reste du titre qui saute, une simple erreur ? Je ne vais pas tomber dans le procès d'intention qui a quand même largement cours ici et laisser donc Vérié2 répondre. Mais qu'on ne vienne surtout pas me raconter que c'est du pinaillage et que ça n'a aucune importance...

2)Quant au film en question, on peut le trouver bon ou mauvais, clair ou ambigu, utile ou inutile, etc...mais le qualifier de raciste ne repose quand même pas sur grand chose. Et qualifier celles et ceux qui l'ont apprécié de "racistes" est assez ridicule et stérile. Il est vrai que sur ce forum le qualificatif (fort) de "raciste" est (très) facilement attribué.
1) OK pour l'erreur, j'ai cité de mémoire. Mais ce titre emprunté à un texte de Victor Hugo qui pointe les "classes dangereuses" a bien la signification que j'ai résumée. Il suffit de se reporter aux déclarations sécuritaires de Jonquet lui-même et au contenu de son livre pour le constater. Donc ta rectification ne change rien sur le fond.

2) Personne n'a dit que tous ceux qui ont apprécié La journée de la jupe sont des racistes. En revanche, les racistes, les vrais, l'ont particulièrement apprécié pour les raisons évidentes que j'ai énumérées, à savoir le fait de présenter les "jeunes des cités" comme des bêtes fauves qui ne comprennent que la force. Ce que j'ai dit et que je répète, c'est que ce film surfe sur les sentiments de crainte d'une partie de la population face aux révoltes de ces jeunes, à leurs comportements agressifs, incompréhensibles pour eux et aux stéréotypes que les médias présentent d'eux. C'est la seule explication logique du succès de ce film. Une partie des spectateurs a bien évidemment aussi été un peu conditionnée par la présentation élogieuse des médias qui ont osé en parler comme d'une "tranche de vie", alors qu'il s'agit de caricatures grossières.

Ce phénomène est d'une certaine façon assez comparable au succès de Intouchables qui est la version soft de cette crainte. Intouchables, à la différence de La journée de la jupe, rassure : il permet d'espérer tirer quelque chose de ces jeunes brutes qu'on pourra utiliser comme hommes (ou femmes) de compagnie de riches handicapés. (Voir le fil consacré à Intouchables.) Et inversement, les fachos et racistes purs et durs ont détesté Intouchables car ils considèrent, eux, que ces jeunes sont irrécupérables, qu'il faut les mater voire les renvoyer en Afrique...

La journée de la jupeest un film raciste hard et répressif, alors que Intouchables est un film raciste soft et paternaliste.

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Message  gérard menvussa Mer 15 Mai - 19:17

Et puisqu'il y est fait allusion, rappelons le billet de Sebastien Fontenelle sur ce chef d'oeuvre cinématographique apprécié de LO au parti de gauche, sans oublier quelques endroits plus glauques encore :


Sous La Jupe, Des Senteurs Anciennes

Alain Finkielkraut n’est pas seulement le raffiné clerc dont la télé aime à propager la pensée : le gars est aussi un gros cinéphil(osoph)e.

En 1995, rappelle-toi : il éreinte Underground, « version rock, postmoderne, décoiffante, branchée, américanisée, et tournée à Belgrade, de la propagande serbe la plus raboteuse et la plus mensongère ».

(Et certes : il n’a pas vu le film de Kusturica.

Mais bon, à l’époque, la défense de la Croatie (formidablement) démocratique du poglav... Du président Tudjman (beaucoup plus nettement rock, décoiffante et américanisée que l’irrepentie Serbie rouge) vaut bien le sacrifice de quelques fondamentaux.)

De même, en 2008 : Finkie lâche, d’une haute hauteur, des tonneaux de guano sur Entre les murs, dont les promoteurs sont de ces maudits bât... De ces idéologues disgraciés qui veillent « à ce que notre vie entière se déroule entre les murs du social ».

(Et qu’il n’a pas vu non plus, mais nous n’allons pas, n’est-ce pas, nous focaliser sur de trop minuscules détails.)

Et cette année : Finkie a vu La Journée de la jupe, où Sonia (Isabelle Adjani), prof de français dans une banlieue (évidemment) difficile, « pète les plombs face à des élèves qui la provoquent », et, chargée d’un gun (évidemment) trouvé dans le sac d’un de ces bariolés sauvageons, « prend sa classe en otage ».

Disons-le nettement : Finkie a littéralement aaaaadoré ce film - au point qu’il voudrait même « opposer à l’esprit de Durban l’esprit de La Journée de la jupe ».

LEÇON NUMERO 1 : POUR ÉVITER TOUT DÉBORDEMENT RACISTE EN AFRIQUE DU SUD, RIEN NE VAUT LE BRAQUAGE D’UN(E) COLLÉGIEN(NE) DE LA SEINE-SAINT-DENIS.

(Le monde est basique, dès lors que tu l’appréhendes simplement.)

Finkie relève que c’est « pendant qu’elle prend sa classe en otage », que cette admirable enseignante « réussit » enfin « à lui faire un cours digne de ce nom » [1].

LEÇON NUMÉRO 2 : L’INDIGÉNAT DES BANLIEUES N’APPREND VRAIMENT QUE SOUS LA MENACE D’UNE ARME DE FORT CALIBRE.

(C’est l’un des (rudes) enseignements que nous avons retenus de la guerre d’Algérie, où, déjà, le fellagha se montrait volontiers arrogant.)

Mais ce qui ravit réellement Alain Finkie, dans La Journée de la jupe, c’est ce détail, follement novateur : « Nous apprenons au cours du film » que la tendineuse prof qui tient le flingue « est elle-même d’origine arabe, mais qu’elle n’a jamais voulu le dire pour capter la bienveillance de ses élèves » - car « nous sommes dans une école laïque ».

Quelle formidable idée !

Quel génie, chez le réalisateur !

LEÇON NUMÉRO 3 : LA BONNE ARABE EST UNE ARABE QUI A LE BON GOÛT DE TAIRE QU’ELLE EST ARABE, QUAND ÇA NE SE VOIT PAS SUR SA GUEULE.

(C’est pour ça que le rôle a été confiée à Isabelle Adjani : tu penses bien que si c’est Biyouna qui joue la prof, c’est tout de suite plus compliqué pour elle de cacher son arabitude.)

Un chouette film ?

Ça tient à peu de chose.

Vivement qu’un cinéaste nous raconte le pétage de plomb d’un(e) Arabo-musulman(e) harcelé(e) par de piètres penseurs : je suis sûr que Finkie aimera.
Notes

[1] Dans la vraie vie, naturellement : la dernière fois qu’une classe de banlieue a été prise en otage, c’était, si mes souvenirs sont bons, dans un quartier modérément bigarré, à Neuilly (Hauts-de-Seine) - et le braqueur a été abattu, après une (courageuse) intervention du maire Kozy. Mais ça n’empêche pas du tout Alain Finkie de considérer que « la réalité apparaît » dans La Journée de la jupe : si tu le répètes plusieurs centaines de milliers de fois, tu finiras sans doute par y croire.
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Message  philippulus Mer 15 Mai - 19:50

A CEUX QU’ON FOULE AUX PIEDS

Oh ! je suis avec vous ! j’ai cette sombre joie.
Ceux qu’on accable, ceux qu’on frappe et qu’on foudroie
M’attirent ; je me sens leur frère ; je défends
Terrassés ceux que j’ai combattus triomphants ;
Je veux, car ce qui fait la nuit sur tous m’éclaire,
Oublier leur injure, oublier leur colère,
Et de quels noms de haine ils m’appelaient entre eux.
Je n’ai plus d’ennemis quand ils sont malheureux.
Mais surtout c’est le peuple, attendant son salaire,
Le peuple, qui parfois devient impopulaire,
C’est lui, famille triste, hommes, femmes, enfants
Droit, avenir, travaux, douleurs, que je défends ;

Je défends l’égaré, le faible, et cette foule
Qui, n’ayant jamais eu de point d’appui, s’écroule
Et tombe folle au fond des noirs événements ;
Etant les ignorants, ils sont les incléments ;
Hélas ! combien de temps faudra-t-il vous redire
A vous tous, que c’était à vous de les conduire,
Qu’il fallait leur donner leur part de la cité ;
Que votre aveuglement produit leur cécité ;
D’une tutelle avare on recueille les suites,
Et le mal qu’ils vous font, c’est vous qui le leur fîtes.
Vous ne les avez pas guidés, pris par la main,
Et renseignés sur l’ombre et sur le vrai chemin ;
Vous les avez laissés en proie au labyrinthe.
Ils sont votre épouvante et vous êtes leur crainte ;
C’est qu’ils n’ont pas senti votre fraternité.
Ils errent ; l’instinct bon se nourrit de clarté ;
Ils n’ont rien dont leur âme obscure se repaisse ;
Ils cherchent des lueurs dans la nuit, plus épaisse
Et plus morne là-haut que les branches des bois ;
Pas un phare. A tâtons, en détresse, aux abois,
Comment peut-il penser celui qui ne peut vivre ?
En tournant dans un cercle horrible, on devient ivre ;
La misère, âpre roue, étourdit Ixion.
Et c’est pourquoi j’ai pris la résolution
De demander pour tous le pain et la lumière.…

Début du poème de Victor Hugo que Vérié2 incrimine. Ce n'est certes pas révolutionnaire, ni évidemment marxiste, très loin de là, mais en faire une attaque contre "les classes dangereuses"...

philippulus

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Message  dug et klin Mer 15 Mai - 20:03

Ce commentaire de Fontenelle,c'est du Toussaint pur jus.
dug et klin
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Message  verié2 Mer 15 Mai - 20:06

Début du poème de Victor Hugo que Vérié2 incrimine. Ce n'est certes pas révolutionnaire, ni évidemment marxiste, très loin de là, mais en faire une attaque contre "les classes dangereuses"...
philippulus
OK, mon interprétation est peut-être excessive. Victor Hugo pleurniche ici sur le sort du peuple dont il note tout de même "la haine". Je te rappelle qu'il a pris position contre la Commune, même s'il a ensuite demandé l'amnistie des Communards. On peut nuancer son jugement sur Victor Hugo, qui conclut en demandant "du pain pour tous" mais certainement pas sur le roman de Jonquet qui, lui, ne trouve aucune circonstance atténuante à ces jeunes sauvages des cités. Tout comme La journée de la jupe...

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Message  verié2 Mer 15 Mai - 20:07

dug et klin a écrit:Ce commentaire de Fontenelle,c'est du Toussaint pur jus.
Et si tu essayais de temps en temps d'argumenter ? Je t'en crois capable quand tu le veux.

verié2

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Message  gérard menvussa Mer 15 Mai - 20:49

Par ailleurs, il me semble que le sujet "thierry jonquet" est quelque peu hors sujet ici. Mais dans la rubrique "culture", pourquoi pas...
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