Conférence nationale NPA : plateforme E
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Conférence nationale NPA : plateforme E
Il y aura donc 5 plateformes électives pour la conférence nationale.
La plateforme E regroupe des camarades qui ont voté P4 ou P2 au dernier congrès : cette plateforme vient après "l'Appel à la gauche du parti pour une plateforme commune" (ICI), qui est resté sans réponse de la part des dirigeants de la P2, qui ont préféré chercher jusqu'au bout un accord avec les dirigeants de la P1A, et qui au final présenteront une plateforme "minimale" sur la base de deux amendements à la plateforme de la P1A.
Texte définitive de la plateforme E : ICI
Tribune de la plateforme E dans TEAN du 28 juin : ICI
La plateforme E regroupe des camarades qui ont voté P4 ou P2 au dernier congrès : cette plateforme vient après "l'Appel à la gauche du parti pour une plateforme commune" (ICI), qui est resté sans réponse de la part des dirigeants de la P2, qui ont préféré chercher jusqu'au bout un accord avec les dirigeants de la P1A, et qui au final présenteront une plateforme "minimale" sur la base de deux amendements à la plateforme de la P1A.
Texte définitive de la plateforme E : ICI
Tribune de la plateforme E dans TEAN du 28 juin : ICI
Gaston Lefranc- Messages : 777
Date d'inscription : 26/06/2010
Re: Conférence nationale NPA : plateforme E
Campagnes électorales de 2012 : un bilan pour réorienter radicalement le NPA : ICI
Pour une CN qui discute vraiment des divergences au lieu de les noyer une fois de plus dans un texte flou au nom du consensus : ICI
Armons le NPA d'une analyse marxiste de la crise ! ICI
Anticapitalistes, c’est bien, communistes c’est mieux ! ICI
Notre écologie n'est pas soluble dans le Front de gauche, mais nécessite un NPA révolutionnaire : ICI
Pour un NPA féministe révolutionnaire : ICI
Pour une politique révolutionnaire spécifique dans la jeunesse : ICI
Pour une CN qui discute vraiment des divergences au lieu de les noyer une fois de plus dans un texte flou au nom du consensus : ICI
Armons le NPA d'une analyse marxiste de la crise ! ICI
Anticapitalistes, c’est bien, communistes c’est mieux ! ICI
Notre écologie n'est pas soluble dans le Front de gauche, mais nécessite un NPA révolutionnaire : ICI
Pour un NPA féministe révolutionnaire : ICI
Pour une politique révolutionnaire spécifique dans la jeunesse : ICI
Gaston Lefranc- Messages : 777
Date d'inscription : 26/06/2010
Re: Conférence nationale NPA : plateforme E
Je ne trouve plus mon message à propos du CCR je le remet donc :
Ce dernier avance régulièrement la nécessité pour le NPA d'intervenir dans les entreprises. Est-ce que c'est simplement une orientation proposée au reste du NPA ou le CCR le met déjà en application et si oui dans quelles entreprises intervient -il ?
Ce dernier avance régulièrement la nécessité pour le NPA d'intervenir dans les entreprises. Est-ce que c'est simplement une orientation proposée au reste du NPA ou le CCR le met déjà en application et si oui dans quelles entreprises intervient -il ?
alexi- Messages : 1815
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Conférence nationale NPA : plateforme E
J'y suis pas, je peux pas dire avec certitude, mais il me semble qu'ils interviennent à PSA, à Mulhouse et à Saint Ouen
Marco Pagot- Messages : 940
Date d'inscription : 26/06/2010
Age : 36
Re: Conférence nationale NPA : plateforme E
A paraître dans TEAN de jeudi...
Malgré le départ de la GA, la direction maintient l’idée d’un « front avec le Front » et refuse de donner priorité à la lutte des classes
La CN n’a pas résolu la crise du parti. Les débats ont été bâclés, réduits en bonne partie à la question du FdG, alors que la situation politique et de nombreuses contributions exigeaient qu’on discute des moyens de relancer le NPA, de son orientation en général, de son fonctionnement et de la façon d’aborder la rentrée.
La GA part certes au FdG, mais la direction mise en place l’an dernier pour la présidentielle a explosé. La majorité de cette direction (plateforme F), qui a recueilli 39,7% des voix pour l’élection des délégués, n’a obtenu lors de la CN qu’une majorité artificielle de 8 voix (sur 216 exprimées), due au jeu du vote « non contradictoire » qui a permis à des délégués GA, voire I, de voter pour la plateforme F en plus de la leur. La F, qui prétendait rassembler le parti, n’a même pas essayé de trouver un accord avec les camarades de la I, qui avaient pourtant dirigé le parti avec elle depuis un an et dont la plateforme ne consistait qu’en deux amendements à la sienne. Son but était de reprendre le contrôle de la direction qu’elle avait dû partager avec sa gauche. Elle a mis un coup de barre à droite pour s’allier avec les membres restants de la GA sur l’objectif d’un front politique avec le FdG sous prétexte d’une « opposition de gauche » à Hollande. C’est donc reparti pour une tentative d’alliance avec les réformistes, malgré l’impasse de 2009-2011, au lieu de construire le NPA par en bas.
Les camarades de la I n’ont pas su rompre à temps et engager le combat contre cette ligne opportuniste. Avant la CN, au lieu d’une vraie plateforme alternative, que nous proposions à toute la gauche du parti, ils ont poursuivi leur démarche habituelle de compromis sur la base d’un texte flou, jusqu’à ce que la direction leur refuse deux ultimes amendements (clarification partielle sur le FdG et priorité aux luttes). Or ces amendements ne suffisaient pas à faire une orientation et cette démarche a non seulement entraîné la séparation de la Fraction Étincelle (plateforme H), mais aussi cautionné la restriction des débats à la question du FdG, entravant les discussions de fond, y compris sur la façon d’intervenir dans les luttes. Finalement, leur texte de rassemblement minimal à la CN, bien qu’il maintienne l’objectif faux d’une « opposition de gauche », s’est heurté au refus de la F.
Néanmoins, les camarades de la I ont maintenu le contenu de leurs deux amendements et, face à l’arrogance de la F, élaboré avec la H un projet de déclaration qui affirme une totale indépendance à l’égard du FdG, fixe l’objectif de s’implanter dans les lieux de travail, propose une campagne contre les licenciements et des mots d’ordre justes. Nous avions annoncé que, tout en défendant notre plateforme E, nous poursuivions inlassablement notre combat pour rassembler la gauche du parti autour d’éléments d’orientation. Nous avons donc proposé des amendements à ce texte, notamment l’exigence de réquisition sous contrôle des travailleurs des entreprises qui licencient et la convergence de nos mots d’ordre sur la nécessité d’un gouvernement des travailleurs. Ces amendements ont été acceptés : bien que le texte final I-H-E ne soit ni assez clair sur le programme, ni assez concret pour les luttes, nous l’avons voté car c’est un important pas en avant. Il a obtenu 89 voix, 38,8%. Il faut maintenant que toutes celles et ceux qui approuvent cette orientation la mettent en œuvre, ensemble.
La direction a imposé cette CN pour préparer le congrès en position de force ; ses résultats indiquent clairement à toute la gauche du parti ce qui lui reste à faire. Les discussions de fond doivent s’ouvrir enfin sur le bilan du NPA, le programme et la stratégie.
Délégation de la plateforme E
Malgré le départ de la GA, la direction maintient l’idée d’un « front avec le Front » et refuse de donner priorité à la lutte des classes
La CN n’a pas résolu la crise du parti. Les débats ont été bâclés, réduits en bonne partie à la question du FdG, alors que la situation politique et de nombreuses contributions exigeaient qu’on discute des moyens de relancer le NPA, de son orientation en général, de son fonctionnement et de la façon d’aborder la rentrée.
La GA part certes au FdG, mais la direction mise en place l’an dernier pour la présidentielle a explosé. La majorité de cette direction (plateforme F), qui a recueilli 39,7% des voix pour l’élection des délégués, n’a obtenu lors de la CN qu’une majorité artificielle de 8 voix (sur 216 exprimées), due au jeu du vote « non contradictoire » qui a permis à des délégués GA, voire I, de voter pour la plateforme F en plus de la leur. La F, qui prétendait rassembler le parti, n’a même pas essayé de trouver un accord avec les camarades de la I, qui avaient pourtant dirigé le parti avec elle depuis un an et dont la plateforme ne consistait qu’en deux amendements à la sienne. Son but était de reprendre le contrôle de la direction qu’elle avait dû partager avec sa gauche. Elle a mis un coup de barre à droite pour s’allier avec les membres restants de la GA sur l’objectif d’un front politique avec le FdG sous prétexte d’une « opposition de gauche » à Hollande. C’est donc reparti pour une tentative d’alliance avec les réformistes, malgré l’impasse de 2009-2011, au lieu de construire le NPA par en bas.
Les camarades de la I n’ont pas su rompre à temps et engager le combat contre cette ligne opportuniste. Avant la CN, au lieu d’une vraie plateforme alternative, que nous proposions à toute la gauche du parti, ils ont poursuivi leur démarche habituelle de compromis sur la base d’un texte flou, jusqu’à ce que la direction leur refuse deux ultimes amendements (clarification partielle sur le FdG et priorité aux luttes). Or ces amendements ne suffisaient pas à faire une orientation et cette démarche a non seulement entraîné la séparation de la Fraction Étincelle (plateforme H), mais aussi cautionné la restriction des débats à la question du FdG, entravant les discussions de fond, y compris sur la façon d’intervenir dans les luttes. Finalement, leur texte de rassemblement minimal à la CN, bien qu’il maintienne l’objectif faux d’une « opposition de gauche », s’est heurté au refus de la F.
Néanmoins, les camarades de la I ont maintenu le contenu de leurs deux amendements et, face à l’arrogance de la F, élaboré avec la H un projet de déclaration qui affirme une totale indépendance à l’égard du FdG, fixe l’objectif de s’implanter dans les lieux de travail, propose une campagne contre les licenciements et des mots d’ordre justes. Nous avions annoncé que, tout en défendant notre plateforme E, nous poursuivions inlassablement notre combat pour rassembler la gauche du parti autour d’éléments d’orientation. Nous avons donc proposé des amendements à ce texte, notamment l’exigence de réquisition sous contrôle des travailleurs des entreprises qui licencient et la convergence de nos mots d’ordre sur la nécessité d’un gouvernement des travailleurs. Ces amendements ont été acceptés : bien que le texte final I-H-E ne soit ni assez clair sur le programme, ni assez concret pour les luttes, nous l’avons voté car c’est un important pas en avant. Il a obtenu 89 voix, 38,8%. Il faut maintenant que toutes celles et ceux qui approuvent cette orientation la mettent en œuvre, ensemble.
La direction a imposé cette CN pour préparer le congrès en position de force ; ses résultats indiquent clairement à toute la gauche du parti ce qui lui reste à faire. Les discussions de fond doivent s’ouvrir enfin sur le bilan du NPA, le programme et la stratégie.
Délégation de la plateforme E
Gaston Lefranc- Messages : 777
Date d'inscription : 26/06/2010
Re: Conférence nationale NPA : plateforme E
E :
bien que le texte final I-H-E ne soit ni assez clair sur le programme, ni assez concret pour les luttes, nous l’avons voté car c’est un important pas en avant. Il a obtenu 89 voix, 38,8%. Il faut maintenant que toutes celles et ceux qui approuvent cette orientation la mettent en œuvre, ensemble.
Est-ce que tu peux mettre ce texte ici ?
alexi- Messages : 1815
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Conférence nationale NPA : plateforme E
Une nouvelle situation s’ouvre en France et en Europe. La crise économique, sociale s’aggrave. Les accélérations politiques récentes en Grèce illustrent les conséquences possibles de cette crise qui plonge des millions de travailleurs dans la précarité. En France, le gouvernement Hollande s’inscrit pleinement dans le cadre de l’austérité.
Le tout récent discours de politique général de Jean-Marc Ayrault a confirmé les orientations du gouvernement et du quinquennat Hollande. Le président et le gouvernement PS veulent faire payer la crise au monde du travail. Leur politique est dans la stricte continuité de celle de leurs prédécesseurs, le symbole en étant le maintien intégral du plan de ces derniers pour réduire le déficit budgétaire et la dette jusqu’en 2017.
Pour préparer les affrontements d’ampleur nécessaires, pour défendre jusqu’au bout les intérêts du monde du travail et de la jeunesse, nous réaffirmons la nécessité d’une organisation politique indépendante, en rupture avec le capitalisme et ses institutions. Le Front de Gauche se positionne en « soutien sans participation » au gouvernement. Le NPA pour sa part est en opposition au gouvernement Ayrault-Hollande.
Les débats des AG électives ont montré qu’une très large majorité de l’organisation refusait de rejoindre le Front de gauche (78%). Face à la crise actuelle du capitalisme, le NPA réaffirme la nécessité d’une organisation indépendante de la gauche réformiste antilibérale.
Nos objectifs politiques ne sont pas les mêmes : là où nous voulons rompre avec le capitalisme par la transformation révolutionnaire de la société, le Front de gauche parle de« révolution par les urnes ». Là où nous militons, comme lors du conflit des retraites, pour la généralisation de la grève et la grève générale, le Front de gauche parle de référendum. Dans nos entreprises, quartiers et lieux d’études où nous défendons la nécessité de préparer la riposte contre les mesures d’austérité, le FDG répond à l’unisson avec les directions syndicales qu’il faut laisser « du temps au temps » et demande à ses députés de s’abstenir au parlement quand la confiance au gouvernement Hollande/Ayrault est demandée. Ce sont bien à la fois des divergences pratiques, programmatiques et stratégiques qui nous séparent du Front de gauche. Le projet d’un front politique durable avec le Front de gauche n’est donc pas envisageable.
Nous ne pouvons rester dans l’abstention que ce soit face au refus de ce gouvernement de défaire les mesures prises sous Sarkozy, face à l’annonce de l’austérité de « gauche » ou à l’attentisme, voire au soutien, affiché des directions syndicales. Nous savons que beaucoup de militants et sympathisants du Front de gauche partagent cet avis. A ces camarades, comme à l’ensemble du mouvement ouvrier, nous proposons de discuter des moyens d’agir, dans l’unité, pour frapper ensemble à chaque fois que c’est possible. C’est l’intérêt de tous. Sans masquer les désaccords qui peuvent exister, mais sans faire non plus de la résolution de ces désaccords un préalable à l’unité d’action.
Défendre la construction des mobilisations, la convergence des luttes, l’auto-organisation, l’affrontement et non la négociation avec le gouvernement,… autant de tests pratiques qui polariseront dans l’action les travailleurs et les milieux populaires. C'est au travers de ces discussions, de ces expériences concrètes, et surtout des luttes qui pourront être menée en commun, que se construira l'unité du monde du travail et de celles de ses organisations qui s'opposeront réellement au gouvernement comme à l'offensive capitaliste. C'est cette unité-là qui permettrait de ne pas laisser le Front national continuer à prospérer dans la période qui vient. C’est de cette manière qu’une opposition à la gauche du gouvernement PS et de ses soutiens pourrait on non voir le jour.
Un des bilans positifs de notre campagne présidentielle a été de tourner le NPA vers l’extérieur, de nous adresser à un large milieu. Cela nous a permis de tester l’accueil de nos mesures d’urgence. Nous avons pu constater le décalage entre la sympathie suscitée autour par nos propositions et le nombre de gens qui ont voté pour nous. Pour convaincre de l’utilité politique du NPA et de ses réponses face à la crise, donc du vote en sa faveur, nous devons à la fois renforcer l’agitation et la propagande sur notre programme transitoire de rupture anticapitaliste et faire plus de démonstrations au quotidien, notamment que la politique que nous défendons sur le terrain des mobilisations est efficace.
Dans les mois qui viennent, nous allons mettre au centre de notre activité la popularisation de ces mesures d’urgences et des moyens de les imposer. Il faut que nous soyons capables de mener une campagne autour de ces objectifs et en lien avec les luttes, comme nous l’avons fait pour la campagne des présidentielles. Pour cela, il faudra que cette campagne soit prise en charge par la direction du parti à tous les niveaux. Cela implique que le parti en fasse sa priorité, que la direction l’impulse et la centralise, que tous ses militants, pas seulement ceux d'entreprise, contribuent à cet effort, que celui-ci vise à une implantation durable dans les milieux populaires et notamment les lieux de travail. Pour pouvoir avancer dans cette direction, la coordination des militants d’un même secteur ainsi que l’élaboration d’une politique dans les secteurs en question est une étape indispensable. Cela suppose la sortie d’un matériel spécifique tracts, affiches et d’une feuille de route de réunions publiques. C’est comme cela que nous pourrons également aboutir à une nouvelle implantation du NPA sur d’autres terrains, quartiers populaires, universités et lycées.
Dans le privé 400 000 suppressions d’emplois sont prévues dans les mois à venir. Le gouvernement et son ministère du redressement productif n’ont ni les remèdes ni même la volonté d’y remédier, ce qui demanderait de s’attaquer aux profits et à la propriété capitalistes. Bien plus, Ayrault orchestre lui-même cette politique par le maintien, sinon l’accélération, des suppressions de postes dans le public. La pression du chômage, la ponction des revenus nécessaire à redresser le budget pour payer la dette, combinés à la volonté des capitalistes d’accroître la compétitivité du travail, ne peut aboutir qu’à une baisse réelle des salaires.
Dans le même temps, au nom de la réduction des déficits et du paiement de la dette, le gouvernement Hollande-Ayrault prépare la mise en place d’une austérité renforcée, dès la rentrée et plus encore à travers le budget 2013. Il s’agit d’opérer des coupes drastiques dans les budgets des administrations de l’Etat et des établissements publics, ainsi que des aides sociales, aggravant qualitativement la situation des services publics, des personnels et de la population. Une telle austérité serait aggravée si le Pacte budgétaire européen (TSCG) devait être ratifié. En nous efforçant de mobiliser contre ces mesures, dans l’unité d’action la plus large, nous lions leur refus à l’exigence de l’annulation de la dette publique dont nous dénonçons le caractère illégitime.
Les militants du NPA continueront à se battre dans l’unité la plus large sur tous les fronts où ils interviennent. Mais dès maintenant, le parti lance une campagne prioritaire contre les mesures d’austérité, pour répondre aux préoccupations essentielles du monde du travail : emploi, salaires, pensions et allocations. Préoccupations qui posent, dans le privé comme dans le public, la question de l’interdiction des licenciements, de l’embauche de personnels en nombre suffisant et de la réduction massive du temps de travail.
Cette campagne peut se faire autour des axes et mots d’ordre d’un plan d’urgence anticapitaliste :
- interdiction des licenciements et des suppressions de postes dans le privé et dans le public ;
- partage du travail entre tous jusqu'à extinction du chômage ;
- augmentation immédiate des salaires, pensions et allocations sociales, indexation des salaires sur les prix ;
- contrôle des salariés et de la population concernée sur les comptes et l'activité des entreprises et administrations ;
- réquisition sous contrôle des travailleurs des entreprises qui licencient.
Ces mots d’ordre sont la réponse politique que nous apportons, comme parti, aux revendications immédiates : ils convergent sur la nécessité d’un gouvernement des travailleurs.
Partout où le NPA est présent, nous soutiendrons et participerons aux luttes qui existent et se développent contre les mesures d’austérité et pour la défense des emplois. Notre intervention vise à sortir de l'éparpillement entreprise par entreprise et convaincre les travailleurs en lutte de s'adresser aux autres travailleurs concernés. Nous ferons tout ce qui est possible pour aider à leur nécessaire convergence en poussant à l’organisation d’initiatives nationales, comme par exemple une manifestation contre les licenciements. Cela passe par une intervention dans les organisations syndicales et par une campagne de terrain en allant au devant des entreprises, dans nos quartiers et lieux d’études pour populariser les mesures d’urgences qui répondent aux nécessités de la situation autour de l’emploi et des moyens pour les imposer. Partout nous défendons la perspective d’un mouvement d’ensemble d’une force comparable à celui de mai 68.
Alors que la crise du système capitaliste et les affrontements qu’elle génère sont devant nous, plus que jamais, il y a urgence à résister, lutter pour en finir avec le capitalisme et construire une société débarrassée de toute forme d’exploitation et d’oppression.
Le tout récent discours de politique général de Jean-Marc Ayrault a confirmé les orientations du gouvernement et du quinquennat Hollande. Le président et le gouvernement PS veulent faire payer la crise au monde du travail. Leur politique est dans la stricte continuité de celle de leurs prédécesseurs, le symbole en étant le maintien intégral du plan de ces derniers pour réduire le déficit budgétaire et la dette jusqu’en 2017.
Pour préparer les affrontements d’ampleur nécessaires, pour défendre jusqu’au bout les intérêts du monde du travail et de la jeunesse, nous réaffirmons la nécessité d’une organisation politique indépendante, en rupture avec le capitalisme et ses institutions. Le Front de Gauche se positionne en « soutien sans participation » au gouvernement. Le NPA pour sa part est en opposition au gouvernement Ayrault-Hollande.
Les débats des AG électives ont montré qu’une très large majorité de l’organisation refusait de rejoindre le Front de gauche (78%). Face à la crise actuelle du capitalisme, le NPA réaffirme la nécessité d’une organisation indépendante de la gauche réformiste antilibérale.
Nos objectifs politiques ne sont pas les mêmes : là où nous voulons rompre avec le capitalisme par la transformation révolutionnaire de la société, le Front de gauche parle de« révolution par les urnes ». Là où nous militons, comme lors du conflit des retraites, pour la généralisation de la grève et la grève générale, le Front de gauche parle de référendum. Dans nos entreprises, quartiers et lieux d’études où nous défendons la nécessité de préparer la riposte contre les mesures d’austérité, le FDG répond à l’unisson avec les directions syndicales qu’il faut laisser « du temps au temps » et demande à ses députés de s’abstenir au parlement quand la confiance au gouvernement Hollande/Ayrault est demandée. Ce sont bien à la fois des divergences pratiques, programmatiques et stratégiques qui nous séparent du Front de gauche. Le projet d’un front politique durable avec le Front de gauche n’est donc pas envisageable.
Nous ne pouvons rester dans l’abstention que ce soit face au refus de ce gouvernement de défaire les mesures prises sous Sarkozy, face à l’annonce de l’austérité de « gauche » ou à l’attentisme, voire au soutien, affiché des directions syndicales. Nous savons que beaucoup de militants et sympathisants du Front de gauche partagent cet avis. A ces camarades, comme à l’ensemble du mouvement ouvrier, nous proposons de discuter des moyens d’agir, dans l’unité, pour frapper ensemble à chaque fois que c’est possible. C’est l’intérêt de tous. Sans masquer les désaccords qui peuvent exister, mais sans faire non plus de la résolution de ces désaccords un préalable à l’unité d’action.
Défendre la construction des mobilisations, la convergence des luttes, l’auto-organisation, l’affrontement et non la négociation avec le gouvernement,… autant de tests pratiques qui polariseront dans l’action les travailleurs et les milieux populaires. C'est au travers de ces discussions, de ces expériences concrètes, et surtout des luttes qui pourront être menée en commun, que se construira l'unité du monde du travail et de celles de ses organisations qui s'opposeront réellement au gouvernement comme à l'offensive capitaliste. C'est cette unité-là qui permettrait de ne pas laisser le Front national continuer à prospérer dans la période qui vient. C’est de cette manière qu’une opposition à la gauche du gouvernement PS et de ses soutiens pourrait on non voir le jour.
Un des bilans positifs de notre campagne présidentielle a été de tourner le NPA vers l’extérieur, de nous adresser à un large milieu. Cela nous a permis de tester l’accueil de nos mesures d’urgence. Nous avons pu constater le décalage entre la sympathie suscitée autour par nos propositions et le nombre de gens qui ont voté pour nous. Pour convaincre de l’utilité politique du NPA et de ses réponses face à la crise, donc du vote en sa faveur, nous devons à la fois renforcer l’agitation et la propagande sur notre programme transitoire de rupture anticapitaliste et faire plus de démonstrations au quotidien, notamment que la politique que nous défendons sur le terrain des mobilisations est efficace.
Dans les mois qui viennent, nous allons mettre au centre de notre activité la popularisation de ces mesures d’urgences et des moyens de les imposer. Il faut que nous soyons capables de mener une campagne autour de ces objectifs et en lien avec les luttes, comme nous l’avons fait pour la campagne des présidentielles. Pour cela, il faudra que cette campagne soit prise en charge par la direction du parti à tous les niveaux. Cela implique que le parti en fasse sa priorité, que la direction l’impulse et la centralise, que tous ses militants, pas seulement ceux d'entreprise, contribuent à cet effort, que celui-ci vise à une implantation durable dans les milieux populaires et notamment les lieux de travail. Pour pouvoir avancer dans cette direction, la coordination des militants d’un même secteur ainsi que l’élaboration d’une politique dans les secteurs en question est une étape indispensable. Cela suppose la sortie d’un matériel spécifique tracts, affiches et d’une feuille de route de réunions publiques. C’est comme cela que nous pourrons également aboutir à une nouvelle implantation du NPA sur d’autres terrains, quartiers populaires, universités et lycées.
Dans le privé 400 000 suppressions d’emplois sont prévues dans les mois à venir. Le gouvernement et son ministère du redressement productif n’ont ni les remèdes ni même la volonté d’y remédier, ce qui demanderait de s’attaquer aux profits et à la propriété capitalistes. Bien plus, Ayrault orchestre lui-même cette politique par le maintien, sinon l’accélération, des suppressions de postes dans le public. La pression du chômage, la ponction des revenus nécessaire à redresser le budget pour payer la dette, combinés à la volonté des capitalistes d’accroître la compétitivité du travail, ne peut aboutir qu’à une baisse réelle des salaires.
Dans le même temps, au nom de la réduction des déficits et du paiement de la dette, le gouvernement Hollande-Ayrault prépare la mise en place d’une austérité renforcée, dès la rentrée et plus encore à travers le budget 2013. Il s’agit d’opérer des coupes drastiques dans les budgets des administrations de l’Etat et des établissements publics, ainsi que des aides sociales, aggravant qualitativement la situation des services publics, des personnels et de la population. Une telle austérité serait aggravée si le Pacte budgétaire européen (TSCG) devait être ratifié. En nous efforçant de mobiliser contre ces mesures, dans l’unité d’action la plus large, nous lions leur refus à l’exigence de l’annulation de la dette publique dont nous dénonçons le caractère illégitime.
Les militants du NPA continueront à se battre dans l’unité la plus large sur tous les fronts où ils interviennent. Mais dès maintenant, le parti lance une campagne prioritaire contre les mesures d’austérité, pour répondre aux préoccupations essentielles du monde du travail : emploi, salaires, pensions et allocations. Préoccupations qui posent, dans le privé comme dans le public, la question de l’interdiction des licenciements, de l’embauche de personnels en nombre suffisant et de la réduction massive du temps de travail.
Cette campagne peut se faire autour des axes et mots d’ordre d’un plan d’urgence anticapitaliste :
- interdiction des licenciements et des suppressions de postes dans le privé et dans le public ;
- partage du travail entre tous jusqu'à extinction du chômage ;
- augmentation immédiate des salaires, pensions et allocations sociales, indexation des salaires sur les prix ;
- contrôle des salariés et de la population concernée sur les comptes et l'activité des entreprises et administrations ;
- réquisition sous contrôle des travailleurs des entreprises qui licencient.
Ces mots d’ordre sont la réponse politique que nous apportons, comme parti, aux revendications immédiates : ils convergent sur la nécessité d’un gouvernement des travailleurs.
Partout où le NPA est présent, nous soutiendrons et participerons aux luttes qui existent et se développent contre les mesures d’austérité et pour la défense des emplois. Notre intervention vise à sortir de l'éparpillement entreprise par entreprise et convaincre les travailleurs en lutte de s'adresser aux autres travailleurs concernés. Nous ferons tout ce qui est possible pour aider à leur nécessaire convergence en poussant à l’organisation d’initiatives nationales, comme par exemple une manifestation contre les licenciements. Cela passe par une intervention dans les organisations syndicales et par une campagne de terrain en allant au devant des entreprises, dans nos quartiers et lieux d’études pour populariser les mesures d’urgences qui répondent aux nécessités de la situation autour de l’emploi et des moyens pour les imposer. Partout nous défendons la perspective d’un mouvement d’ensemble d’une force comparable à celui de mai 68.
Alors que la crise du système capitaliste et les affrontements qu’elle génère sont devant nous, plus que jamais, il y a urgence à résister, lutter pour en finir avec le capitalisme et construire une société débarrassée de toute forme d’exploitation et d’oppression.
Marco Pagot- Messages : 940
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