Contributions pour la CN du NPA (P4)
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Contributions pour la CN du NPA (P4)
Appel à la gauche du parti pour une plateforme commune
Source: http://www.ccr4.org/Appel-a-la-gauche-du-parti-pour-une-plateforme-commune
La crise du capitalisme provoque des mesures d’austérité terribles, des licenciements massifs, mais aussi des résistances inédites. Les luttes sont souvent menées à la défaite par les réformistes ou canalisées par les institutions. La démoralisation permet à l’extrême droite de progresser dangereusement. La situation exige un parti à la hauteur des enjeux d’une période convulsive : un parti anticapitaliste et révolutionnaire.
La conférence nationale doit permettre de commencer à sortir le NPA de sa crise. Finissons-en avec les compromis boiteux, les formules ambiguës, les accords au sommet ! Il faut une réorientation qui passe d’abord et avant tout par le refus de la dissolution du NPA dans le Front de Gauche, mais aussi de sa subordination politique par un front permanent « d’opposition »... alors que le FdG soutient Hollande ! La politique d’un bloc politique durable avec les réformistes n’a rien à voir avec un front unique, qui implique de « frapperensemble », mais en « marchant séparément ».
C’est pourquoi en Grèce, loin de soutenir le programme antilibéral et donc impuissant de Syriza, nous sommes avec ceux qui défendent un programme révolutionnaire et se battent pour un véritable gouvernement des travailleurs auto-organisés, tout en menant une politique de front unique. Face aux contradictions entre les promesses de Syriza et son refus de rompre avec le capitalisme, nous disons qu’il n’y a pas de troisième voie entre l’austérité et la rupture révolutionnaire.
Nous devons relier inlassablement nos mots d’ordre (interdiction des licenciements, partage des heures de travail, SMIC à 1700€, sortie du nucléaire, généralisation des énergies renouvelables, défense des droits des femmes, etc.) à l’objectif d’un gouvernement des travailleurs, c’est-à-dire de notre propre pouvoir, rompant avec les institutions capitalistes, basé sur l’auto-organisation généralisée. C’est la seule solution pour annuler la dette, exproprier les banques et les grands groupes capitalistes, rompre avec l’UE, planifier l’économie, ouvrant la voie vers une société véritablement socialiste.
Il faut sortir enfin de l’électoralisme, réorienter le parti en direction du monde du travail, construire l’implantation qui nous fait tant défaut, intervenir dans les luttes pour aider à leur auto-organisation et à leur convergence dans la perspective d’une grève générale. Pour cela, il est indispensable de proposer une politique de front unique et de travailler dans les syndicats de façon coordonnée pour être en capacité d’affronter les bureaucraties et leur « dialogue social ».
Il faut enfin renforcer notre internationalisme, soutenir activement les révoltes des peuples des pays arabes et d’ailleurs, s’opposer résolument aux interventions impérialistes qui se multiplient au nom de la « démocratie », en prenant position pour la défaite de notre propre impérialisme.
Il est urgent de relancer le NPA. Finissons-en une fois pour toutes avec l’ambiguïté sur le Front de Gauche et les orientations confuses. Nous nous adressons à l’ensemble de la gauche du parti pour construire une plateforme commune fondée sur l’implantation dans le monde du travail et une politique révolutionnaire indépendante du réformisme.
Daniela (93), Ludivine (75), Ludovic (75), Marie (75), Manu (28), Vincent (68), membres du CPN
Source: http://www.ccr4.org/Appel-a-la-gauche-du-parti-pour-une-plateforme-commune
La crise du capitalisme provoque des mesures d’austérité terribles, des licenciements massifs, mais aussi des résistances inédites. Les luttes sont souvent menées à la défaite par les réformistes ou canalisées par les institutions. La démoralisation permet à l’extrême droite de progresser dangereusement. La situation exige un parti à la hauteur des enjeux d’une période convulsive : un parti anticapitaliste et révolutionnaire.
La conférence nationale doit permettre de commencer à sortir le NPA de sa crise. Finissons-en avec les compromis boiteux, les formules ambiguës, les accords au sommet ! Il faut une réorientation qui passe d’abord et avant tout par le refus de la dissolution du NPA dans le Front de Gauche, mais aussi de sa subordination politique par un front permanent « d’opposition »... alors que le FdG soutient Hollande ! La politique d’un bloc politique durable avec les réformistes n’a rien à voir avec un front unique, qui implique de « frapperensemble », mais en « marchant séparément ».
C’est pourquoi en Grèce, loin de soutenir le programme antilibéral et donc impuissant de Syriza, nous sommes avec ceux qui défendent un programme révolutionnaire et se battent pour un véritable gouvernement des travailleurs auto-organisés, tout en menant une politique de front unique. Face aux contradictions entre les promesses de Syriza et son refus de rompre avec le capitalisme, nous disons qu’il n’y a pas de troisième voie entre l’austérité et la rupture révolutionnaire.
Nous devons relier inlassablement nos mots d’ordre (interdiction des licenciements, partage des heures de travail, SMIC à 1700€, sortie du nucléaire, généralisation des énergies renouvelables, défense des droits des femmes, etc.) à l’objectif d’un gouvernement des travailleurs, c’est-à-dire de notre propre pouvoir, rompant avec les institutions capitalistes, basé sur l’auto-organisation généralisée. C’est la seule solution pour annuler la dette, exproprier les banques et les grands groupes capitalistes, rompre avec l’UE, planifier l’économie, ouvrant la voie vers une société véritablement socialiste.
Il faut sortir enfin de l’électoralisme, réorienter le parti en direction du monde du travail, construire l’implantation qui nous fait tant défaut, intervenir dans les luttes pour aider à leur auto-organisation et à leur convergence dans la perspective d’une grève générale. Pour cela, il est indispensable de proposer une politique de front unique et de travailler dans les syndicats de façon coordonnée pour être en capacité d’affronter les bureaucraties et leur « dialogue social ».
Il faut enfin renforcer notre internationalisme, soutenir activement les révoltes des peuples des pays arabes et d’ailleurs, s’opposer résolument aux interventions impérialistes qui se multiplient au nom de la « démocratie », en prenant position pour la défaite de notre propre impérialisme.
Il est urgent de relancer le NPA. Finissons-en une fois pour toutes avec l’ambiguïté sur le Front de Gauche et les orientations confuses. Nous nous adressons à l’ensemble de la gauche du parti pour construire une plateforme commune fondée sur l’implantation dans le monde du travail et une politique révolutionnaire indépendante du réformisme.
Daniela (93), Ludivine (75), Ludovic (75), Marie (75), Manu (28), Vincent (68), membres du CPN
CCR- Messages : 168
Date d'inscription : 12/05/2011
Re: Contributions pour la CN du NPA (P4)
Pour une politique révolutionnaire indépendante du réformisme et donnant la priorité aux luttes
Source: http://www.ccr4.org/Pour-une-politique-revolutionnaire-independante-du-reformisme-et-donnant-la-priorite-aux-luttes
La conférence nationale doit permettre de commencer à sortir le NPA de sa crise. Finissons-en avec les compromis boiteux, les formules ambiguës, les accords au sommet ! Beaucoup de camarades sont écœurés par ces méthodes et le manque de radicalité du parti. Nous souhaitons rassembler celles et ceux qui veulent un NPA révolutionnaire et démocratique. Nous proposons un projet de plateforme commune fondée sur quatre axes : l’indépendance totale à l’égard du Front de gauche ; la défense d’un véritable programme de transition qui ouvre sur notre projet de société socialiste ; un tournant vers l’implantation dans le monde du travail et la priorité aux luttes ; l’internationalisme.
La crise capitaliste provoque des mesures d’austérité terribles et des licenciements massifs. En Europe, l’économie stagne : la seule solution des capitalistes pour que leur accumulation de profits redémarre serait de « purger » le capital excédentaire par des faillites et des licenciements gigantesques. Cela a pu être en partie évité jusqu’à présent parce que les États sont massivement intervenus au secours des capitalistes en faisant payer les travailleurs. La crise de la dette empêche toute relance par les dépenses publiques : les gouvernements n’ont pas d’autre choix que d’aggraver l’austérité à un niveau sans précédent. De ce point de vue, la Grèce est l’avenir de l’Europe. Avec la « Troïka » (FMI, UE, BCE), les classes dirigeantes européennes, dominées par la bourgeoisie allemande, imposent au peuple grec une destruction de ses conditions de vie pour tenter d’éviter le défaut de paiement et la sortie de l’euro. Mais d’ores et déjà la spirale de la crise et de nouvelles menaces pour l’euro s’étendent : Espagne, Portugal, Italie, Irlande...
Cependant, cela entraîne aussi des résistances inédites. Partout dans le monde, en réaction aux attaques capitalistes, la lutte de classe s’est intensifiée depuis le début de la crise (Guadeloupe, pays arabes, Europe, États-Unis...). Si la résistance sociale est insuffisante à ce stade pour permettre l’arrêt des plans d’austérité, elle a constitué un frein à leur mise en œuvre. En Grèce, elle a provoqué une crise politique majeure et la victoire de la droite aux élections du 17 juin fait planer la menace d’une application à marche forcée des plans européens et d’une répression importante des mobilisations.
Les luttes sont souvent menées à la défaite par les réformistes et les directions syndicales au nom du « dialogue social » qui les associe à la mise en œuvre des contre-réformes et des restructurations. Ces défaites aggravent la démoralisation et le désarroi des classes exploitées, permettant à l’extrême droite de progresser dangereusement en désignant les étrangers comme les coupables. La colère et la peur sont également canalisées dans le cadre les institutions, notamment par la voie électorale, qui entraîne des illusions envers la « gauche ».
En France, les travailleurs et les travailleuses, les jeunes, celles et ceux d’en bas ont dégagé Sarkozy pour en finir avec une politique brutale et cynique. Sans croire que Hollande puisse « changer la vie », on pense que ça va être « moins pire ». En réalité, au-delà du « style » et de quelques mesures très limitées pour amadouer les gens, le « président normal » prépare un dur plan d’austérité, cautionne les licenciements et mènera une politique au service des capitalistes en profitant de sa majorité absolue au Parlement et en y associant les directions syndicales et en étant soutenu par le Front de gauche (FdG).
1) Pour l’indépendance à l’égard du Front de gauche
L’indispensable réorientation passe d’abord et avant tout par le refus de la dissolution du NPA dans le FdG, mais aussi de sa subordination politique par un front permanent « d’opposition ». En effet, le FdG soutient Hollande, nous avons des divergences programmatiques insurmontables (internationalisme, nucléaire...) et nous défendons deux projets de société radicalement différents : socialiste révolutionnaire pour nous, l’« humain » dans le cadre capitaliste pour eux ! Un « bloc politique » durable avec les réformistes n’a rien à voir avec un front unique, qui implique de « frapper ensemble », mais en « marchant séparément ».
De même, en Grèce, loin de soutenir le programme antilibéral et donc impuissant de Syriza, nous sommes avec ceux qui défendent un programme révolutionnaire et se battent pour un gouvernement des travailleurs, tout en menant une politique de front unique. Les contradictions entre les promesses de Syriza et son refus de rompre avec le système montrent qu’il n’y a pas de troisième voie entre l’austérité et la révolution.
2) Pour un véritable programme de transition vers la société socialiste
Pour faire vivre un programme révolutionnaire crédible, un véritable programme de transition, nous devons relier inlassablement nos mots d’ordre (interdiction des licenciements, partage des heures de travail, augmentation des salaires de 300€, SMIC à 1700€ et indexation sur les prix, sortie du nucléaire, généralisation des énergies renouvelables, défense des droits des femmes, égalité des travailleurs français et étrangers, etc.) à l’objectif d’un gouvernement des travailleurs, c’est-à-dire de notre propre pouvoir. Ce gouvernement des exploités et des opprimés romprait avec les institutions capitalistes et serait basé sur l’auto-organisation généralisée avec des délégués mandatés, révocables et élus pour une durée limitée. Seul un tel gouvernement pourrait annuler la dette, exproprier les banques et les grands groupes capitalistes, rompre avec l’UE, planifier collectivement l’économie, ouvrant la voie vers une société véritablement socialiste, fondée sur l’égalité réelle, permettant l’épanouissement de toutes et tous.
3) Pour l’implantation dans le monde du travail et la priorité aux luttes
Pour sortir de l’impasse électoraliste, il faut réorienter le parti en direction du monde du travail. Seuls les travailleurs et les travailleuses ont la capacité de frapper les capitalistes au portefeuille par la grève et de bloquer le pays : pour y contribuer politiquement, nous devons nous construire en priorité dans les secteurs stratégiques du prolétariat dans le privé comme dans le secteur public. Pendant la lutte contre la réforme des retraites, le NPA a souffert de son absence dans les principaux bastions de la grève (raffineries, ports, transports..). Il est urgent de s’implanter dans les entreprises, d’éditer des bulletins pour défendre nos idées et nouer des liens avec les salariés.
Aujourd’hui, la lutte contre les dizaines de milliers licenciements annoncés est une priorité. Nous y intervenons de façon volontariste, même de l’extérieur. Nous mettons en avant la nécessité de garder les emplois et tentons de convaincre que la lutte pour les indemnités de départ n’est pas une solution, puisque les personnes licenciées ne pourront pour la plupart pas retrouver de travail et tomberont dans la misère après avoir mangé leurs indemnités. Nous mettons en avant nos propositions transitoires : interdiction des licenciements, partage des heures de travail sans perte de salaire, contrôle ouvrier sur la production et la gestion, nationalisation des entreprises menacées de fermeture...
Nous intervenons dans les luttes en aidant à leur auto-organisation. Cela passe par des assemblées générales démocratiques, des comités de lutte et de grève, intégrant les syndiqués et les non syndiqués, associant les organisations qui soutiennent la lutte. Dès qu’une lutte se développe, nous nous battons pour son soutien large et son extension afin d’éviter l’isolement, dans l’objectif de la convergence des luttes.
Pour mobiliser massivement, nous proposons systématiquement une politique de front unique des organisations sur la base des revendications. Cela ne doit jamais nous empêcher de combattre les bureaucraties syndicales qui trahissent les luttes et collaborent avec le patronat. L’un des principaux enjeux pour Hollande est de parvenir à travailler main dans la main avec les syndicats au nom du « dialogue social ». Il est essentiel d’intervenir dans les syndicats de façon coordonnée pour nous les réapproprier et combattre les bureaucrates qui les paralysent.
Nous intervenons également dans la jeunesse, dans le mouvement féministe, dans les luttes écologistes et dans les quartiers populaires, en donnant là aussi la priorité aux mobilisations réelles et en y défendant notre programme anticapitaliste et notre projet de société.
Le NPA doit enfin être à la pointe du combat politique contre le gouvernement sans attendre le premier grand plan d’austérité. L’enjeu est double : briser les illusions de celles et ceux qui ont voté Hollande en espérant se débarrasser de la politique de Sarkozy et combattre la duplicité du Front de gauche à l’égard du gouvernement. En ce sens, nous interpellons le FdG, les syndicats, toutes les organisations du mouvement ouvrier afin de mettre sur pied un grand front unique pour l’abrogation immédiate des lois du sarkozysme et la non ratification des deux traités européens (TSCG et MES), non pas en demandant un référendum qui détourne de la lutte, mais par la mobilisation.
4) Pour une orientation et une activité résolument internationalistes
Nous soutenons partout dans le monde les luttes des travailleurs et des jeunes contre les gouvernements capitalistes, comme les luttes ouvrières et populaires en Grèce, les mobilisations dans les colonies françaises, celles des étudiants au Québec ou au Chili, les grèves ouvrières en Chine, les soulèvements des peuples contre les dictateurs comme en Syrie... Avec la crise et le « printemps arabe », les interventions impérialistes se multiplient au nom de la « démocratie ». En fait, les grandes puissances cherchent partout à maintenir leurs intérêts. Chaque victoire impérialiste est une défaite pour l’ensemble des travailleurs car elle renforce les bourgeoisies les plus puissantes. Contre l’unité nationale, contre le matraquage médiatique, nous sommes toujours opposés aux interventions impérialistes, pour la défaite de notre propre impérialisme. Nous combattons également les dirigeants de l’opposition qui cherchent à maintenir les soulèvements dans le cadre du régime et les complices locaux des impérialistes qui tentent de les canaliser pour recoloniser les peuples.
Claude (Meuse, CNE), Christian (CAD 78), Daniela (93, CPN), Flor (75), Franck (Reims), Gérard (Meuse), Gérald (Indre), Jean-Marc (Meuse), Ludivine (75, CPN), Ludovic (75, CPN), Manu (Chartres, CPN), Marie (75, CPN), Marie (Cher, CPN), Monique (Gard), Pascal (Alpes-Maritimes), Raja (75, SNJ), Sylvain (secrétariat 75, GTE), Vincent (Mulhouse, CPN), Vincent (Saint-Ouen).
Source: http://www.ccr4.org/Pour-une-politique-revolutionnaire-independante-du-reformisme-et-donnant-la-priorite-aux-luttes
La conférence nationale doit permettre de commencer à sortir le NPA de sa crise. Finissons-en avec les compromis boiteux, les formules ambiguës, les accords au sommet ! Beaucoup de camarades sont écœurés par ces méthodes et le manque de radicalité du parti. Nous souhaitons rassembler celles et ceux qui veulent un NPA révolutionnaire et démocratique. Nous proposons un projet de plateforme commune fondée sur quatre axes : l’indépendance totale à l’égard du Front de gauche ; la défense d’un véritable programme de transition qui ouvre sur notre projet de société socialiste ; un tournant vers l’implantation dans le monde du travail et la priorité aux luttes ; l’internationalisme.
La crise capitaliste provoque des mesures d’austérité terribles et des licenciements massifs. En Europe, l’économie stagne : la seule solution des capitalistes pour que leur accumulation de profits redémarre serait de « purger » le capital excédentaire par des faillites et des licenciements gigantesques. Cela a pu être en partie évité jusqu’à présent parce que les États sont massivement intervenus au secours des capitalistes en faisant payer les travailleurs. La crise de la dette empêche toute relance par les dépenses publiques : les gouvernements n’ont pas d’autre choix que d’aggraver l’austérité à un niveau sans précédent. De ce point de vue, la Grèce est l’avenir de l’Europe. Avec la « Troïka » (FMI, UE, BCE), les classes dirigeantes européennes, dominées par la bourgeoisie allemande, imposent au peuple grec une destruction de ses conditions de vie pour tenter d’éviter le défaut de paiement et la sortie de l’euro. Mais d’ores et déjà la spirale de la crise et de nouvelles menaces pour l’euro s’étendent : Espagne, Portugal, Italie, Irlande...
Cependant, cela entraîne aussi des résistances inédites. Partout dans le monde, en réaction aux attaques capitalistes, la lutte de classe s’est intensifiée depuis le début de la crise (Guadeloupe, pays arabes, Europe, États-Unis...). Si la résistance sociale est insuffisante à ce stade pour permettre l’arrêt des plans d’austérité, elle a constitué un frein à leur mise en œuvre. En Grèce, elle a provoqué une crise politique majeure et la victoire de la droite aux élections du 17 juin fait planer la menace d’une application à marche forcée des plans européens et d’une répression importante des mobilisations.
Les luttes sont souvent menées à la défaite par les réformistes et les directions syndicales au nom du « dialogue social » qui les associe à la mise en œuvre des contre-réformes et des restructurations. Ces défaites aggravent la démoralisation et le désarroi des classes exploitées, permettant à l’extrême droite de progresser dangereusement en désignant les étrangers comme les coupables. La colère et la peur sont également canalisées dans le cadre les institutions, notamment par la voie électorale, qui entraîne des illusions envers la « gauche ».
En France, les travailleurs et les travailleuses, les jeunes, celles et ceux d’en bas ont dégagé Sarkozy pour en finir avec une politique brutale et cynique. Sans croire que Hollande puisse « changer la vie », on pense que ça va être « moins pire ». En réalité, au-delà du « style » et de quelques mesures très limitées pour amadouer les gens, le « président normal » prépare un dur plan d’austérité, cautionne les licenciements et mènera une politique au service des capitalistes en profitant de sa majorité absolue au Parlement et en y associant les directions syndicales et en étant soutenu par le Front de gauche (FdG).
1) Pour l’indépendance à l’égard du Front de gauche
L’indispensable réorientation passe d’abord et avant tout par le refus de la dissolution du NPA dans le FdG, mais aussi de sa subordination politique par un front permanent « d’opposition ». En effet, le FdG soutient Hollande, nous avons des divergences programmatiques insurmontables (internationalisme, nucléaire...) et nous défendons deux projets de société radicalement différents : socialiste révolutionnaire pour nous, l’« humain » dans le cadre capitaliste pour eux ! Un « bloc politique » durable avec les réformistes n’a rien à voir avec un front unique, qui implique de « frapper ensemble », mais en « marchant séparément ».
De même, en Grèce, loin de soutenir le programme antilibéral et donc impuissant de Syriza, nous sommes avec ceux qui défendent un programme révolutionnaire et se battent pour un gouvernement des travailleurs, tout en menant une politique de front unique. Les contradictions entre les promesses de Syriza et son refus de rompre avec le système montrent qu’il n’y a pas de troisième voie entre l’austérité et la révolution.
2) Pour un véritable programme de transition vers la société socialiste
Pour faire vivre un programme révolutionnaire crédible, un véritable programme de transition, nous devons relier inlassablement nos mots d’ordre (interdiction des licenciements, partage des heures de travail, augmentation des salaires de 300€, SMIC à 1700€ et indexation sur les prix, sortie du nucléaire, généralisation des énergies renouvelables, défense des droits des femmes, égalité des travailleurs français et étrangers, etc.) à l’objectif d’un gouvernement des travailleurs, c’est-à-dire de notre propre pouvoir. Ce gouvernement des exploités et des opprimés romprait avec les institutions capitalistes et serait basé sur l’auto-organisation généralisée avec des délégués mandatés, révocables et élus pour une durée limitée. Seul un tel gouvernement pourrait annuler la dette, exproprier les banques et les grands groupes capitalistes, rompre avec l’UE, planifier collectivement l’économie, ouvrant la voie vers une société véritablement socialiste, fondée sur l’égalité réelle, permettant l’épanouissement de toutes et tous.
3) Pour l’implantation dans le monde du travail et la priorité aux luttes
Pour sortir de l’impasse électoraliste, il faut réorienter le parti en direction du monde du travail. Seuls les travailleurs et les travailleuses ont la capacité de frapper les capitalistes au portefeuille par la grève et de bloquer le pays : pour y contribuer politiquement, nous devons nous construire en priorité dans les secteurs stratégiques du prolétariat dans le privé comme dans le secteur public. Pendant la lutte contre la réforme des retraites, le NPA a souffert de son absence dans les principaux bastions de la grève (raffineries, ports, transports..). Il est urgent de s’implanter dans les entreprises, d’éditer des bulletins pour défendre nos idées et nouer des liens avec les salariés.
Aujourd’hui, la lutte contre les dizaines de milliers licenciements annoncés est une priorité. Nous y intervenons de façon volontariste, même de l’extérieur. Nous mettons en avant la nécessité de garder les emplois et tentons de convaincre que la lutte pour les indemnités de départ n’est pas une solution, puisque les personnes licenciées ne pourront pour la plupart pas retrouver de travail et tomberont dans la misère après avoir mangé leurs indemnités. Nous mettons en avant nos propositions transitoires : interdiction des licenciements, partage des heures de travail sans perte de salaire, contrôle ouvrier sur la production et la gestion, nationalisation des entreprises menacées de fermeture...
Nous intervenons dans les luttes en aidant à leur auto-organisation. Cela passe par des assemblées générales démocratiques, des comités de lutte et de grève, intégrant les syndiqués et les non syndiqués, associant les organisations qui soutiennent la lutte. Dès qu’une lutte se développe, nous nous battons pour son soutien large et son extension afin d’éviter l’isolement, dans l’objectif de la convergence des luttes.
Pour mobiliser massivement, nous proposons systématiquement une politique de front unique des organisations sur la base des revendications. Cela ne doit jamais nous empêcher de combattre les bureaucraties syndicales qui trahissent les luttes et collaborent avec le patronat. L’un des principaux enjeux pour Hollande est de parvenir à travailler main dans la main avec les syndicats au nom du « dialogue social ». Il est essentiel d’intervenir dans les syndicats de façon coordonnée pour nous les réapproprier et combattre les bureaucrates qui les paralysent.
Nous intervenons également dans la jeunesse, dans le mouvement féministe, dans les luttes écologistes et dans les quartiers populaires, en donnant là aussi la priorité aux mobilisations réelles et en y défendant notre programme anticapitaliste et notre projet de société.
Le NPA doit enfin être à la pointe du combat politique contre le gouvernement sans attendre le premier grand plan d’austérité. L’enjeu est double : briser les illusions de celles et ceux qui ont voté Hollande en espérant se débarrasser de la politique de Sarkozy et combattre la duplicité du Front de gauche à l’égard du gouvernement. En ce sens, nous interpellons le FdG, les syndicats, toutes les organisations du mouvement ouvrier afin de mettre sur pied un grand front unique pour l’abrogation immédiate des lois du sarkozysme et la non ratification des deux traités européens (TSCG et MES), non pas en demandant un référendum qui détourne de la lutte, mais par la mobilisation.
4) Pour une orientation et une activité résolument internationalistes
Nous soutenons partout dans le monde les luttes des travailleurs et des jeunes contre les gouvernements capitalistes, comme les luttes ouvrières et populaires en Grèce, les mobilisations dans les colonies françaises, celles des étudiants au Québec ou au Chili, les grèves ouvrières en Chine, les soulèvements des peuples contre les dictateurs comme en Syrie... Avec la crise et le « printemps arabe », les interventions impérialistes se multiplient au nom de la « démocratie ». En fait, les grandes puissances cherchent partout à maintenir leurs intérêts. Chaque victoire impérialiste est une défaite pour l’ensemble des travailleurs car elle renforce les bourgeoisies les plus puissantes. Contre l’unité nationale, contre le matraquage médiatique, nous sommes toujours opposés aux interventions impérialistes, pour la défaite de notre propre impérialisme. Nous combattons également les dirigeants de l’opposition qui cherchent à maintenir les soulèvements dans le cadre du régime et les complices locaux des impérialistes qui tentent de les canaliser pour recoloniser les peuples.
Claude (Meuse, CNE), Christian (CAD 78), Daniela (93, CPN), Flor (75), Franck (Reims), Gérard (Meuse), Gérald (Indre), Jean-Marc (Meuse), Ludivine (75, CPN), Ludovic (75, CPN), Manu (Chartres, CPN), Marie (75, CPN), Marie (Cher, CPN), Monique (Gard), Pascal (Alpes-Maritimes), Raja (75, SNJ), Sylvain (secrétariat 75, GTE), Vincent (Mulhouse, CPN), Vincent (Saint-Ouen).
CCR- Messages : 168
Date d'inscription : 12/05/2011
Re: Contributions pour la CN du NPA (P4)
Ni dissolution ni subordination au Front de Gauche ! Pour un NPA révolutionnaire au service des luttes et de leur coordination (CCR)
Source: http://www.ccr4.org/Ni-dissolution-ni-subordination-au-Front-de-Gauche-Pour-un-NPA-revolutionnaire-au-service-des-luttes-et-de-leur-coordination
Les seul véritables débats d’orientation que nous avons mené a toujours été lié au calendrier électoral hexagonal, notamment déterminer l’attitude du NPA à l’égard du front de Gauche (FG). Cette discussion, souvent abordée par le petit bout de la lorgnette, recouvre en fait des questions stratégiques et politiques centrales.
En vue de la CN, trois positions par rapport au FG se dégagent et nous semblent partager une même logique politique :
La GA entend dissoudre le parti dans le FG et y créer un hypothétique pôle « rouge et vert », ce à quoi la grande majorité des camarades du parti s’oppose.
La P1A y répond que le parti doit être « unitaire à tous les étages » pour convaincre la base de la GA que la P1A est suffisamment ouverte pour dialoguer avec le FG mais qu’il n’est pas nécessaire d’y dissoudre le parti… juste de s’y subordonner au nom de l’unité.
Le texte signé par Aubin, Trat, Joshua et d’autres camarades salue celui de la P1A parce qu’il se place « résolument (…) sur un profil unitaire » mais estime que la politique de faire « un front avec le front est insuffisante ». Leur solution, intermédiaire avec celle de la GA, serait « un bloc politique regroupant révolutionnaires et réformistes » afin de ne pas abandonner « l’idée des ‘partis larges’ (idée qui va de pair avec la formule des principes fondateurs) ».
La position de la GA a le mérite de la clarté politique et nous nous opposons radicalement à son projet liquidateur.
Le texte Aubin-Trat-Joshua a quant à lui la qualité de tenter de justifier son ancrage opportuniste. Il reconnaît l’échec des différents partis larges (« Après le PT, le PRC en Italie, (…) Die Linke et maintenant le NPA (tous des échecs à des titres divers), et malgré le maintien (difficile) du Bloco, on ne sait plus très bien comment faire »), mais explique qu’il faut « continuer à chercher ». Le bloc politique avec les réformistes y est justifié par les soi-disant caractéristiques de la période post-89 : si « la question du clivage réformistes/révolutionnaires n’est pas morte, (…) en aucun cas (au moins depuis 89) elle ne suffit aux délimitations globales et encore moins aux formations politiques à construire ».
La P1A maintient une ligne ambigüe, empirique, en décalage avec la période politique et son interlocuteur principal, le FG. Elle propose de s’adresser « à toutes les organisations de la gauche antilibérale, anticapitaliste, révolutionnaire (au Front de gauche, à LO, aux Alternatifs, à AL, au MOC…) [afin de] fédérer toutes les forces qui ne participent pas et ne soutiennent pas la majorité présidentielle dans un front politique contre toute politique d’austérité pour sortir de la crise en remettant en cause le pouvoir des grands groupes ».
Le FG, dans son ensemble, est passé d’une position de rapport critique (largement formelle) au soutien explicite à Hollande. Il se situe dans le camp de la majorité gouvernementale. En faire une force d’opposition alors qu’il s’agit « au mieux » d’une force de pression, voire d’une béquille de gauche, c’est travestir la réalité pour faire d’une soi-disant tactique unitaire une politique permanente. Cela revient à faire perdurer un débat qui nous a paralysé jusqu’à aujourd’hui, alors que notre terrain d’intervention politique est radicalement alternatif à celui privilégié par le FG, les institutions, à tous les niveaux, souvent en alliance avec le PS.
La base de l’accord serait « remettre en causele pouvoir des grands groupes » et non de défendre la perspective de les exproprier, sous le contrôle des travailleurs et de la population. C’est un axe central pour différencier une orientation révolutionnaire d’une politique réformiste voire keynésienne interventionniste, parfaitement étrangère aux intérêts de notre classe.
Nous traversons une période convulsive, de crise, d’austérité et de résistances. Le clivage entre réformistes et révolutionnaires y est plus pertinent que jamais. Cela n’empêche une politique de front unique, afin de « frapper ensemble » dans les luttes tout en « marchant séparément » comme organisation. Le programme révolutionnaireest le seul à même de faire payer la crise à ceux qui en sont les vrais responsables.
Pour cela, une implantation dans les entreprises et sur les lieux de travail, qui nous a fait tant défaut dans le passé, doit compléter politiquement une orientation opposée tant à la dissolution qu’à la subordination théorisée ou empiriquement déterminée au coup par coup à l’égard du FG. C’est un enjeu central de la prochaine CN.
Daniela (93) Manu (28) et Vincent (68), Courant Communiste Révolutionnaire, CPN
Source: http://www.ccr4.org/Ni-dissolution-ni-subordination-au-Front-de-Gauche-Pour-un-NPA-revolutionnaire-au-service-des-luttes-et-de-leur-coordination
Les seul véritables débats d’orientation que nous avons mené a toujours été lié au calendrier électoral hexagonal, notamment déterminer l’attitude du NPA à l’égard du front de Gauche (FG). Cette discussion, souvent abordée par le petit bout de la lorgnette, recouvre en fait des questions stratégiques et politiques centrales.
En vue de la CN, trois positions par rapport au FG se dégagent et nous semblent partager une même logique politique :
La GA entend dissoudre le parti dans le FG et y créer un hypothétique pôle « rouge et vert », ce à quoi la grande majorité des camarades du parti s’oppose.
La P1A y répond que le parti doit être « unitaire à tous les étages » pour convaincre la base de la GA que la P1A est suffisamment ouverte pour dialoguer avec le FG mais qu’il n’est pas nécessaire d’y dissoudre le parti… juste de s’y subordonner au nom de l’unité.
Le texte signé par Aubin, Trat, Joshua et d’autres camarades salue celui de la P1A parce qu’il se place « résolument (…) sur un profil unitaire » mais estime que la politique de faire « un front avec le front est insuffisante ». Leur solution, intermédiaire avec celle de la GA, serait « un bloc politique regroupant révolutionnaires et réformistes » afin de ne pas abandonner « l’idée des ‘partis larges’ (idée qui va de pair avec la formule des principes fondateurs) ».
La position de la GA a le mérite de la clarté politique et nous nous opposons radicalement à son projet liquidateur.
Le texte Aubin-Trat-Joshua a quant à lui la qualité de tenter de justifier son ancrage opportuniste. Il reconnaît l’échec des différents partis larges (« Après le PT, le PRC en Italie, (…) Die Linke et maintenant le NPA (tous des échecs à des titres divers), et malgré le maintien (difficile) du Bloco, on ne sait plus très bien comment faire »), mais explique qu’il faut « continuer à chercher ». Le bloc politique avec les réformistes y est justifié par les soi-disant caractéristiques de la période post-89 : si « la question du clivage réformistes/révolutionnaires n’est pas morte, (…) en aucun cas (au moins depuis 89) elle ne suffit aux délimitations globales et encore moins aux formations politiques à construire ».
La P1A maintient une ligne ambigüe, empirique, en décalage avec la période politique et son interlocuteur principal, le FG. Elle propose de s’adresser « à toutes les organisations de la gauche antilibérale, anticapitaliste, révolutionnaire (au Front de gauche, à LO, aux Alternatifs, à AL, au MOC…) [afin de] fédérer toutes les forces qui ne participent pas et ne soutiennent pas la majorité présidentielle dans un front politique contre toute politique d’austérité pour sortir de la crise en remettant en cause le pouvoir des grands groupes ».
Le FG, dans son ensemble, est passé d’une position de rapport critique (largement formelle) au soutien explicite à Hollande. Il se situe dans le camp de la majorité gouvernementale. En faire une force d’opposition alors qu’il s’agit « au mieux » d’une force de pression, voire d’une béquille de gauche, c’est travestir la réalité pour faire d’une soi-disant tactique unitaire une politique permanente. Cela revient à faire perdurer un débat qui nous a paralysé jusqu’à aujourd’hui, alors que notre terrain d’intervention politique est radicalement alternatif à celui privilégié par le FG, les institutions, à tous les niveaux, souvent en alliance avec le PS.
La base de l’accord serait « remettre en causele pouvoir des grands groupes » et non de défendre la perspective de les exproprier, sous le contrôle des travailleurs et de la population. C’est un axe central pour différencier une orientation révolutionnaire d’une politique réformiste voire keynésienne interventionniste, parfaitement étrangère aux intérêts de notre classe.
Nous traversons une période convulsive, de crise, d’austérité et de résistances. Le clivage entre réformistes et révolutionnaires y est plus pertinent que jamais. Cela n’empêche une politique de front unique, afin de « frapper ensemble » dans les luttes tout en « marchant séparément » comme organisation. Le programme révolutionnaireest le seul à même de faire payer la crise à ceux qui en sont les vrais responsables.
Pour cela, une implantation dans les entreprises et sur les lieux de travail, qui nous a fait tant défaut dans le passé, doit compléter politiquement une orientation opposée tant à la dissolution qu’à la subordination théorisée ou empiriquement déterminée au coup par coup à l’égard du FG. C’est un enjeu central de la prochaine CN.
Daniela (93) Manu (28) et Vincent (68), Courant Communiste Révolutionnaire, CPN
CCR- Messages : 168
Date d'inscription : 12/05/2011
Re: Contributions pour la CN du NPA (P4)
En Grèce aussi : pour l’indépendance de classe et une orientation révolutionnaire du monde du travail ! (CCR)
Source: http://www.ccr4.org/En-Grece-aussi-pour-l-independance-de-classe-et-une-orientation-revolutionnaire-du-monde-du-travail
L’actualité grecque (plans d’austérité à la chaîne, résistances sociales et « nouveaux » phénomènes politiques) est une anticipation de ce que pourrait se passer dans le reste de l’Europe. En ce sens, il est fondamental que l’ensemble du parti puisse s’emparer du débat.
C’est une question essentielle pour la formation des camarades, pour les discussions avec notre milieu, mais aussi, et avant tout, pour s’opposer aux amis français de la direction de Syriza, la direction du Front de Gauche. Celle-ci nous propose une nouvelle mouture de l’anti - libéralisme à la « gauche de la gauche », alors que ce dont nous avons besoin, c’est d’une orientation révolutionnaire qui soit à la hauteur de la situation et utile aux luttes de notre classe.
Ecrasés par les politiques appliquées par des gouvernements PASOK/Nouvelle Démocratie ou « techniques » aux ordres de la Troïka, beaucoup de jeunes et de travailleurs grecs radicalisés, à la recherche d’une alternative, ont opté pour Syriza aux élections de mai et juin. Mais le mouvement politique emmené par Tsipras et qui est arrivé à nouveau en seconde position aux élections de juin représente avant tout une alternative électorale, dans le cadre du régime et sans mettre en cause l’UE. Alors que les grèves, les mobilisations, les occupations et les affrontements caractérisent la situation depuis 2010, la période pré-électorale a marqué clairement une « pause » dans cette dynamique. Ainsi, même si les résultats de Syriza témoignent des expectatives d’une partie des masses à l’égard d’un potentiel « gouvernement de gauche », ils montrent surtout une canalisation sur le terrain électoral et institutionnel des résistances populaires. Syriza présente en effet un programme de réformes dans le cadre des institutions bourgeoises nationales et européennes : renégociation des mémorandums, « audit citoyen » pour payer seulement la partie « légitime » de la dette, contrôle public des banques, proportionnelle intégrale aux élections, etc. En outre, à l’approche des élections de juin, Syriza a modéré de plus en plus son discours et son programme.
Alors que plusieurs courants politiques, impressionnés par le résultat électoral de Syriza, nous invitent d’une façon ou d’une autre à soutenir ce projet réformiste, il nous semble indispensable, au contraire, de soutenir une option révolutionnaire, politiquement indépendante, luttant pour gagner à cette perspective de larges couches du prolétariat et des secteurs populaires, pour que la classe ouvrière devienne politiquement capable de disputer l’hégémonie à la bourgeoisie sur la société, une option dotée d’un programme résolument opposé à la conciliation de classes prônée par le réformisme.
Les révolutionnaires sont les seuls à défendre un programme articulé autour de mesures d’urgence (annulation unilatérale de la dette et des mémorandums), combinées à des mots d’ordre transitoires (nationalisation des banques et des entreprises stratégiques, sans indemnités ni rachat, sous contrôle des travailleurs, échelle mobile des heures de travail, etc.). Ceci suppose d’avancer la perspective d’un gouvernement des travailleurs. L’enjeu est que le monde du travail tire la conclusion qu’il faut lutter pour la prise du pouvoir, basée sur l’auto-organisation des travailleurs, les meilleures traditions de la démocratie ouvrière et la destruction des institutions bourgeoises.
Pour que les masses avancent dans cette direction, il est urgent d’en finir avec les divisions imposées au mouvement ouvrier par les bureaucraties syndicales et les directions réformistes. Il faut lutter pour construire un front unique de toutes les organisations politiques et syndicales des travailleurs, avec liberté d’expression pour les tendances du mouvement ouvrier. C’est la seule façon d’appliquer le « marcher séparément et frapper ensemble ». Ce front constituerait un pôle d’attraction pour des millions de travailleurs, mais aussi de larges secteurs des classes moyennes ruinées. Une telle dynamique pourrait favoriser le surgissement d’organes de contre-pouvoir alternatifs à celui de l’Etat bourgeois. C’est uniquement ainsi que les révolutionnaires pourront réellement lutter contre l’avancée des tendances réactionnaires et fascistes
La tâche fondamentale des militant-e-s en Grèce, mais aussi dans le reste de l’Europe, c’est de préparer cette alternative révolutionnaire à l’austérité tout en luttant pour l’unité des travailleurs. A l’inverse, certains préfèrent semer des illusions vis-à-vis de phénomènes électoraux réformistes incapables de renverser la vapeur contre le patronat et la bourgeoisie, ce qui conduit les masses droit dans l’impasse. C’est en ce sens que la Grèce est un laboratoire de la lutte des classes.
Christian F. (78), Philippe (93), Laura (93)
Source: http://www.ccr4.org/En-Grece-aussi-pour-l-independance-de-classe-et-une-orientation-revolutionnaire-du-monde-du-travail
L’actualité grecque (plans d’austérité à la chaîne, résistances sociales et « nouveaux » phénomènes politiques) est une anticipation de ce que pourrait se passer dans le reste de l’Europe. En ce sens, il est fondamental que l’ensemble du parti puisse s’emparer du débat.
C’est une question essentielle pour la formation des camarades, pour les discussions avec notre milieu, mais aussi, et avant tout, pour s’opposer aux amis français de la direction de Syriza, la direction du Front de Gauche. Celle-ci nous propose une nouvelle mouture de l’anti - libéralisme à la « gauche de la gauche », alors que ce dont nous avons besoin, c’est d’une orientation révolutionnaire qui soit à la hauteur de la situation et utile aux luttes de notre classe.
Ecrasés par les politiques appliquées par des gouvernements PASOK/Nouvelle Démocratie ou « techniques » aux ordres de la Troïka, beaucoup de jeunes et de travailleurs grecs radicalisés, à la recherche d’une alternative, ont opté pour Syriza aux élections de mai et juin. Mais le mouvement politique emmené par Tsipras et qui est arrivé à nouveau en seconde position aux élections de juin représente avant tout une alternative électorale, dans le cadre du régime et sans mettre en cause l’UE. Alors que les grèves, les mobilisations, les occupations et les affrontements caractérisent la situation depuis 2010, la période pré-électorale a marqué clairement une « pause » dans cette dynamique. Ainsi, même si les résultats de Syriza témoignent des expectatives d’une partie des masses à l’égard d’un potentiel « gouvernement de gauche », ils montrent surtout une canalisation sur le terrain électoral et institutionnel des résistances populaires. Syriza présente en effet un programme de réformes dans le cadre des institutions bourgeoises nationales et européennes : renégociation des mémorandums, « audit citoyen » pour payer seulement la partie « légitime » de la dette, contrôle public des banques, proportionnelle intégrale aux élections, etc. En outre, à l’approche des élections de juin, Syriza a modéré de plus en plus son discours et son programme.
Alors que plusieurs courants politiques, impressionnés par le résultat électoral de Syriza, nous invitent d’une façon ou d’une autre à soutenir ce projet réformiste, il nous semble indispensable, au contraire, de soutenir une option révolutionnaire, politiquement indépendante, luttant pour gagner à cette perspective de larges couches du prolétariat et des secteurs populaires, pour que la classe ouvrière devienne politiquement capable de disputer l’hégémonie à la bourgeoisie sur la société, une option dotée d’un programme résolument opposé à la conciliation de classes prônée par le réformisme.
Les révolutionnaires sont les seuls à défendre un programme articulé autour de mesures d’urgence (annulation unilatérale de la dette et des mémorandums), combinées à des mots d’ordre transitoires (nationalisation des banques et des entreprises stratégiques, sans indemnités ni rachat, sous contrôle des travailleurs, échelle mobile des heures de travail, etc.). Ceci suppose d’avancer la perspective d’un gouvernement des travailleurs. L’enjeu est que le monde du travail tire la conclusion qu’il faut lutter pour la prise du pouvoir, basée sur l’auto-organisation des travailleurs, les meilleures traditions de la démocratie ouvrière et la destruction des institutions bourgeoises.
Pour que les masses avancent dans cette direction, il est urgent d’en finir avec les divisions imposées au mouvement ouvrier par les bureaucraties syndicales et les directions réformistes. Il faut lutter pour construire un front unique de toutes les organisations politiques et syndicales des travailleurs, avec liberté d’expression pour les tendances du mouvement ouvrier. C’est la seule façon d’appliquer le « marcher séparément et frapper ensemble ». Ce front constituerait un pôle d’attraction pour des millions de travailleurs, mais aussi de larges secteurs des classes moyennes ruinées. Une telle dynamique pourrait favoriser le surgissement d’organes de contre-pouvoir alternatifs à celui de l’Etat bourgeois. C’est uniquement ainsi que les révolutionnaires pourront réellement lutter contre l’avancée des tendances réactionnaires et fascistes
La tâche fondamentale des militant-e-s en Grèce, mais aussi dans le reste de l’Europe, c’est de préparer cette alternative révolutionnaire à l’austérité tout en luttant pour l’unité des travailleurs. A l’inverse, certains préfèrent semer des illusions vis-à-vis de phénomènes électoraux réformistes incapables de renverser la vapeur contre le patronat et la bourgeoisie, ce qui conduit les masses droit dans l’impasse. C’est en ce sens que la Grèce est un laboratoire de la lutte des classes.
Christian F. (78), Philippe (93), Laura (93)
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Date d'inscription : 12/05/2011
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