Luxembourg
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Après l’annonce des mesures d’austérité par le ministre des Finances dans le cadre de la Tripartite, l’OGBL avait immédiatement mis en garde le gouvernement contre le potentiel discriminatoire de certaines mesures vis-à-vis des frontaliers.
Le gouvernement n’a pas voulu entendre raison et a fait voter à la hâte le projet de loi modifiant les aides financières de l’Etat pour études supérieures.
Par le biais de cette législation, le gouvernement soustrait les allocations familiales et le crédit d’impôt appelé «boni pour enfant» aux enfants des travailleurs frontaliers du Luxembourg qui font des études supérieures à partir de l’âge de 18 ans.
Plus de 6000 ménages de travailleurs frontaliers seraient concernés par cette mesure.En outre, les étudiants dont les parents sont des résidents luxembourgeois et qui bénéficient d’un revenu modeste seront désavantagés par rapport aux étudiants provenant de familles plus aisées.
Après l’introduction des chèques-services, une prestation en nature pour la garde de jeunes enfants jusqu’à l’âge de 12 ans liée à la condition d’être résident luxembourgeois, il s’agit ici d’une deuxième mesure introduite par le gouvernement qui vise à faire des économies aux dépens des frontaliers travaillant au Luxembourg.
S’y ajoute encore le fait que l’abattement fiscal pour frais de déplacement sera réduit de moitié, une mesure qui touche notamment les frontaliers comme ils ont souvent les trajets les plus longs à faire pour se rendre à leur travail.
Aujourd’hui, le LCGB accentue encore ses actions pour obtenir un changement de cette situation et se félicite de pouvoir organiser une grande manifestation commune entre les syndicats en date du jeudi 16 septembre prochain à 17h00 (Place Clairefontaine – Luxembourg-Ville).