Rouillan versus Bensaid
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Rouillan versus Bensaid
De Toulouse à Marseille avec le gauchiste Rouillan et le trotskiste Bensaïd
CouvCA2(1) LITTERATURE. En semi-liberté depuis le 19 mai 2011 après 23 ans de prison, Jean-Marc Rouillan est l’un des contributeurs de la dernière livraison de la turbulente revue littéraire "Contre-Attaques" publiée aux éditions Al Dante. L’ex membre d’Action Directe (AD) désormais rédacteur aux Éditions Agone à Marseille y livre deux chroniques inédites.
La première intitulée "Retour à Fresnes" évoque son passage en 2010 devant le Centre nationale d’observation (CNO), la commission chargée de statuer sur sa remise en liberté conditionnelle.
Le second texte "De Toulouse à Marseille" met en scène l’auteur aux côtés du philosophe Daniel Bensaïd dans les rues de la cité phocéenne. La rencontre a eu lieu en 2008 quelques mois avant la précédente révocation du régime de semi-liberté de Rouillan. Les deux hommes qui se sont connus à Toulouse ne s’étaient pas revus depuis quarante ans.
Séquence souvenirs : en 1968, Daniel Bensaïd figure de la Ligue Communiste était déjà "un ancien", dispensant des «cours alambiqués sur le mode d’emploi du marxisme orthodoxe» dans les réunions à la Cave Poésie de la rue du Taur ou dans la salle du Sénéchal, tandis que Rouillan appartenait «à la vague enragée et désordonnée» des fins de manifestations.
Le "trotskiste"Bensaïd et le "gauchiste" Rouillan reconnaissent s’être trompés et égarés quelquefois et aussi avoir claironné quelques bêtises. Ils revendiquent néanmoins d’avoir «gardé le cap».
Ils finissent par aborder la question de la lutte armée. Aux arguments du philosophe Daniel Bensaïd, répond le silence de Rouillan tenu par l’obligation de ne pas s’exprimer sur les faits pour lesquels il a été condamné. Sans commentaires. On y découvre au passage que le sociologue Henry Lefebre avait tenté d’engager à la fin des années 80 le même débat avec des membres d’Action Directe.
Ces deux textes sont suivis du "Deuil de l’innocence" une chronique de Bensaïd sur l’exécution de Salvador Puig Antich sous Franco en septembre 1973, racontée par Rouillan dans le tome 2 de "De mémoire". "La liberté hors de prix" d’Emmanuel Loi sur l’absence de repentir indéfendable de Rouillan et "Pierre Goldman l’insoumis" complètent cette mise en écho des uns et des autres.
J-M.E
"Contre-Attaques. Perspectives 2 : Jean Marc Rouillan", Éditions Al Dante, 503 pages, 23 euros
CouvCA2(1) LITTERATURE. En semi-liberté depuis le 19 mai 2011 après 23 ans de prison, Jean-Marc Rouillan est l’un des contributeurs de la dernière livraison de la turbulente revue littéraire "Contre-Attaques" publiée aux éditions Al Dante. L’ex membre d’Action Directe (AD) désormais rédacteur aux Éditions Agone à Marseille y livre deux chroniques inédites.
La première intitulée "Retour à Fresnes" évoque son passage en 2010 devant le Centre nationale d’observation (CNO), la commission chargée de statuer sur sa remise en liberté conditionnelle.
Le second texte "De Toulouse à Marseille" met en scène l’auteur aux côtés du philosophe Daniel Bensaïd dans les rues de la cité phocéenne. La rencontre a eu lieu en 2008 quelques mois avant la précédente révocation du régime de semi-liberté de Rouillan. Les deux hommes qui se sont connus à Toulouse ne s’étaient pas revus depuis quarante ans.
Séquence souvenirs : en 1968, Daniel Bensaïd figure de la Ligue Communiste était déjà "un ancien", dispensant des «cours alambiqués sur le mode d’emploi du marxisme orthodoxe» dans les réunions à la Cave Poésie de la rue du Taur ou dans la salle du Sénéchal, tandis que Rouillan appartenait «à la vague enragée et désordonnée» des fins de manifestations.
Le "trotskiste"Bensaïd et le "gauchiste" Rouillan reconnaissent s’être trompés et égarés quelquefois et aussi avoir claironné quelques bêtises. Ils revendiquent néanmoins d’avoir «gardé le cap».
Ils finissent par aborder la question de la lutte armée. Aux arguments du philosophe Daniel Bensaïd, répond le silence de Rouillan tenu par l’obligation de ne pas s’exprimer sur les faits pour lesquels il a été condamné. Sans commentaires. On y découvre au passage que le sociologue Henry Lefebre avait tenté d’engager à la fin des années 80 le même débat avec des membres d’Action Directe.
Ces deux textes sont suivis du "Deuil de l’innocence" une chronique de Bensaïd sur l’exécution de Salvador Puig Antich sous Franco en septembre 1973, racontée par Rouillan dans le tome 2 de "De mémoire". "La liberté hors de prix" d’Emmanuel Loi sur l’absence de repentir indéfendable de Rouillan et "Pierre Goldman l’insoumis" complètent cette mise en écho des uns et des autres.
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"Contre-Attaques. Perspectives 2 : Jean Marc Rouillan", Éditions Al Dante, 503 pages, 23 euros
gérard menvussa- Messages : 6658
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