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Message  gérard menvussa Mar 24 Mai - 20:20

Et si, comme c'est le plus probable, le FdG continue de rester dans le giron social libéral, qu'avons nous à perdre en expliquant que dans ces conditions, toute unité est impossible, sauf à vouloir vendre son âme au diable et à trahir les intérets de la classe ouvrière ?
Sauf que en quoi avons nous besoin de discuter encore, de discuter encore, et encore, et encore et encore et encore et encore... Tout ça me fait penser au "tournant" de 1995 et de la "victoire" de la gauche en 1997. La aussi on s'est fait traiter de "sectaires impénitents" En particulier par le "bloc Filoche" qui venait de nous quitter... Mais en fait, ce que nous disions s'est réalisé. Faire croire maintenant qu'il y aurait une possibilité même minime de "couper" le FdG du socialisme de gouvernement, c'est se tromper (ce qui n'est pas trés grave) mais surtout tromper tout un tas de monde !
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Message  Copas Mar 24 Mai - 20:22

tristana a écrit:Je commence à en avoir assez des contre vérités assénées en boucle sur ce forum selon lesquelles les minoritaires du NPA sont prêts à rallier le Front de Gauche.
C'est exactement le contraire! Débattre avec eux, devant ces milliers de syndicalistes, de militants des mouvements sociaux, de révolutionnaires ou de simples prolétaires de la base, afin de pointer les divergences et d'expliquer en quoi un accord unitaire est ou n'est pas possible avec nos partenaires du FdG, et en finir avec l'image détestable qui commence à nous coller à la peau, selon laquelle le NPA refuse toute unité et se complait dans son splendide isolement.
De quoi avez-vous peur ? Quel est votre intérêt à ce que le NPA soit discrédité un peu plus chaque jour auprès de nos militants, de nos sympathisants, et d'une partie de l'avant garde ouvrière ?
Craignez-vous vraiment que le Front de Gauche finisse par accepter de rompre avec le PS et rejoindre la ligne politique du NPA ? Si tel était le cas, ce serait une très bonne nouvelle!
Et si, comme c'est le plus probable, le FdG continue de rester dans le giron social libéral, qu'avons nous à perdre en expliquant que dans ces conditions, toute unité est impossible, sauf à vouloir vendre son âme au diable et à trahir les intérets de la classe ouvrière ?
Je ne comprends vraiment pas cet entêtement à vouloir permettre au FdG de s'en tirer à si bon compte!
Vous, vous travaillez pour Mélenchon, nous, nous travaillons pour faire la clarté.
Si vous préférez rester tâpis dans l'ombre, faites-le, mais de grâce, n'entrainez pas le NPA dans vos dérives aux mortelles conséquences!

Tu prends les gens ici pour des imbéciles.

Et tu ne cesses de raconter n'importe quoi.

La question n'est pas de discuter ou pas avec les quelques militants du FdG qu'on croise ici ou là, mais de négocier en catimini sans que personne n'en sache quelque chose, sur un terrain honteux et un immense retour en arrière, en laissant tomber le monde réel.

De ne penser plus qu'à cela au point que de brailler quand on ne continue plus de parler à un mur qui ne demande que la soumission du NPA, parler de s'en aller en injuriant tout le monde.

C'est beau l'ouverture et la pratique unitaire, hein... ça commence part traiter de tous les noms des militants quand ils constatent tardivement que le FdG ne veut pas discuter autre chose que la soumission du NPA.

Quand on constate que le FdG a décidé de partir en campagne électorale pour les présidentielles depuis 6 mois, et qu'il ne cite même pas le NPA comme des alliés éventuels , pourquoi continuer ?

Surtout sur le terrain des institutions de l'état.

As-tu participer à des négociations avec les nomenclaturistes ?

Moi oui, et c'est infernal , tu n'avances jamais, ils ne bougent pas d'un millimètre, leurs militants sont au courant de rien et ils leur disent que le NPA, il veut pas, etc... Exactement les conneries que tu racontes.

Personne n'est au courant de ce genre de tractations , personne. tu peux faire les pieds en l'air, des contorsions comme ils veulent, ils te traiteront toujours de sectaires auprès des militants. Ils ne veulent que les voix et en ta peau.

c'est à cause de militants du NPA comme toi qui n'ont cessé de partout de marquer des buts contre l'indépendance vis à vis des réformistes nomenclaturisés que le NPA passe pour sectaire (normal, hein, puisque des militants disent que le NPA est sectaire c'est du miel pour les bureaucrates dans leur propagande).

Il ne s'agit là nullement d'une question de politique unitaire, la politique unitaire, qui n'est pas menée , elle se joue dans la bataille réelle et concrète. On trouve des alliés dans le combat commun, et ce ne sont pas forcément les mêmes.

la quête d'une alliance politique électorale contre le mouvement social, avec des partis réformistes excentrés est destructrice pour les révolutionnaires, pas pour les réformistes [u]

on l'a vu encore là.
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Message  Roseau Mar 24 Mai - 20:44

gérard menvussa a écrit:
Et si, comme c'est le plus probable, le FdG continue de rester dans le giron social libéral, qu'avons nous à perdre en expliquant que dans ces conditions, toute unité est impossible, sauf à vouloir vendre son âme au diable et à trahir les intérets de la classe ouvrière ?
Sauf que en quoi avons nous besoin de discuter encore, de discuter encore, et encore, et encore et encore et encore et encore... Tout ça me fait penser au "tournant" de 1995 et de la "victoire" de la gauche en 1997. La aussi on s'est fait traiter de "sectaires impénitents" En particulier par le "bloc Filoche" qui venait de nous quitter... Mais en fait, ce que nous disions s'est réalisé. Faire croire maintenant qu'il y aurait une possibilité même minime de "couper" le FdG du socialisme de gouvernement, c'est se tromper (ce qui n'est pas trés grave) mais surtout tromper tout un tas de monde !

C'est un bon rappel. Mais il y a aussi l'expérience des CUALS. Les zunitaires ont baissé là aussi les bras, face toujours aux mêmes bureaucrates, qu'ils ont depuis repeint en "gauche radis(cale)", de plus en plus méprisés, et heureusement, par la jeunesse.
Ils ont fini avec Buffet ou Bové.
Que faire ? Exiger que le NPA applique ses Principes Fondateurs.
Que les réformistes aillent militer pour la révolution citoyenne, puisqu'ils ne supportent pas le projet de révolution socialiste du NPA, depuis le départ.
Ce qui est grave, c'est qu'ils ont avancé caché, avec un vote écrasant pour des Principes qu'ils ne supportent pas.
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Message  tristana Mar 24 Mai - 21:01

Je crois que c'est toi qui prends les gens pour des demeurés! L'écrasante majorité des travailleurs attendent que nous proposions enfin une alternative crédible à la droite, au FN et au social libéralisme. Et que nous unissions toutes nos forces pour y parvenir. Et vous, vous ne cessez de conforter le front de Gauche dans son double discours, un pour les travailleurs, l'autre pour le PS et pour la lutte des places.
Les travailleurs nous demandent l'unité, sur nos bases et pas sur celles de Mélenchon et des nomenklaturistes du FdG. Nous n'avons rien à perdre à confronter nos points de vue respectifs. Refuser ce que nous demandent la majorité des travailleurs, c'est les rejeter dans les bras du réformisme.
La droite du NPA, je crois qu'il convient désormais de qualifier ainsi la petite majorité PF12, veut que le Front de Gauche apparaisse comme la seule force légitime à la gauche du PS, sans même vouloir démasquer ses intentions réelles.
La gauche du NPA, que je représente désormais, veut mettre le nez dans son caca à tous ces réformards qui nous écrasent du fait de notre désertion.
L'alliance objective P12/Front de Gauche, n'a pas d'avenir: vous n'avez même pas réussi à faire monter Mélenchon dans les sondages, lui qui plafonne malgré votre soutien total, à 5% des intentions de vote!
Le NPA saura relever la tête, et malgré vos tentatives désespérées pour le couler, il continuera obstinément à lutter pour la révolution socialiste et pour la défaite du capitalisme.
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Message  fée clochette Mar 24 Mai - 21:17

tristana a écrit:Est-ce que quelqu'un sait pourquoi le NPA a décidé brutalement de rompre les discussions avec le FdG, alors qu'elles venaient tout juste de commencer ?
Y a-t-il eu un événement qui nous a échappé, ou simplement la majorité du NPA a-t-elle voulu envoyer le signal que le NPA était sectaire, qu'il fallait laisser le champ libre à Mélenchon et aux réformistes de tout poil pour marginaliser davantage le NPA ?
Je ne comprends pas cette obstination quasi maladive à vouloir apparaitre comme les diviseurs les plus patentés, si ce n'est pour permettre au Front de Gauche d'apparaitre comme la seule force crédible à la gauche du PS.
A force de jouer les porteurs d'eau du Front de Gauche, nos camarades de la majorité vont-ils rayer du paysage politique le NPA ?
Pour ma part, il est hors de question de participer à l'opération visant à dédouaner le FdG de ses responsabilités, à refuser de montrer aux larges masses en quoi Mélenchon et son FdG ne sont là, pour l'instant et malgré leurs dénégations, que pour servir la soupe au PS.
Le NPA ne doit pas, volontairement ou pas, servir de marche pied à l'OPA du FdG sur l'ensemble de la gauche radicale.
Les camarades de la (petite) majorité du NPA doivent se ressaisir, et envisager sérieusement de voter pour la tendance 13 au mois de juin, pour faire échec à la stratégie Mélenchon-PC visant à présenter le NPA comme un groupe isolé et sectaire...

M'enfin Tristana !!! Tu sais aussi bien que moi que c'est mélenchon le candidat autoproclamé et désigné (par le PCF) pour représenter un soi disant pôle anticapitaliste. on pourrait discuter un an de plus que le résultat au final serait le même. tu parles des autres forces à gauche du PS hors fdg. je pose la question : qui ? même la FASE entérine la candidature fdg. Quand on entend des responsables nationaux du NPA dire : "avec Besancenot entre 5 et 10 % dans les sondages, la posture gauchiste est acceptable, mais maintenant qu'il n'et plus candidat, il faut recadrer le parti ..." ça veut dire quoi pour toi ? pour moi, ça veut dire se faire intégrer, absorber dans le fdg par peur de faire 1 ou 2% aux présidentielles. la seule tactique ou stratégie actuelle de la P1-P3 c'est à terme de se coucher devant une alliance fdg. je n'en veux pas. sinon, je me barre, c'est tout.
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Message  Roseau Mar 24 Mai - 21:20

MdR!

Tout d'un coup, la droite ne sait plus que faire et décide d'être la gauche du NPA et parle même de révolution socialiste... Laughing
Bientôt, il vont rallier les Principes Fondateurs qu'ils haissent, tout comme le projet d'un parti révo.
Parlote de forum au terme de la déroute dans la discussion.

Dans la vraie vie, en fait, ils font des campagnes réformistes, et sont pas mieux que la Direction de LO qui fait voter des budgets PS dans les municipalités.

En même temps, les zunitaires qui ne savent plus le sens des mots, par petit piquets, passent au FdG et ne cessent de faire campagne contre le NPA....
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Message  tristana Mar 24 Mai - 22:21

Ton "MDR"est plutôt jaunatre, et tes attaques contre le trotskysme ne parviendront jamais à égratigner ne serait-ce qu'une seule page du programme de transition...
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Message  Roseau Mar 24 Mai - 23:04

Source ? Basketball
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Message  Invité Mar 24 Mai - 23:21

fée clochette a écrit:
tristana a écrit:Est-ce que quelqu'un sait pourquoi le NPA a décidé brutalement de rompre les discussions avec le FdG, alors qu'elles venaient tout juste de commencer ?
Y a-t-il eu un événement qui nous a échappé, ou simplement la majorité du NPA a-t-elle voulu envoyer le signal que le NPA était sectaire, qu'il fallait laisser le champ libre à Mélenchon et aux réformistes de tout poil pour marginaliser davantage le NPA ?
Je ne comprends pas cette obstination quasi maladive à vouloir apparaitre comme les diviseurs les plus patentés, si ce n'est pour permettre au Front de Gauche d'apparaitre comme la seule force crédible à la gauche du PS.
A force de jouer les porteurs d'eau du Front de Gauche, nos camarades de la majorité vont-ils rayer du paysage politique le NPA ?
Pour ma part, il est hors de question de participer à l'opération visant à dédouaner le FdG de ses responsabilités, à refuser de montrer aux larges masses en quoi Mélenchon et son FdG ne sont là, pour l'instant et malgré leurs dénégations, que pour servir la soupe au PS.
Le NPA ne doit pas, volontairement ou pas, servir de marche pied à l'OPA du FdG sur l'ensemble de la gauche radicale.
Les camarades de la (petite) majorité du NPA doivent se ressaisir, et envisager sérieusement de voter pour la tendance 13 au mois de juin, pour faire échec à la stratégie Mélenchon-PC visant à présenter le NPA comme un groupe isolé et sectaire...

M'enfin Tristana !!! Tu sais aussi bien que moi que c'est mélenchon le candidat autoproclamé et désigné (par le PCF) pour représenter un soi disant pôle anticapitaliste. on pourrait discuter un an de plus que le résultat au final serait le même. tu parles des autres forces à gauche du PS hors fdg. je pose la question : qui ? même la FASE entérine la candidature fdg. Quand on entend des responsables nationaux du NPA dire : "avec Besancenot entre 5 et 10 % dans les sondages, la posture gauchiste est acceptable, mais maintenant qu'il n'et plus candidat, il faut recadrer le parti ..." ça veut dire quoi pour toi ? pour moi, ça veut dire se faire intégrer, absorber dans le fdg par peur de faire 1 ou 2% aux présidentielles. la seule tactique ou stratégie actuelle de la P1-P3 c'est à terme de se coucher devant une alliance fdg. je n'en veux pas. sinon, je me barre, c'est tout.

Sursaut ou déclin

Une majorité du CPN a pris le contre-pied de la démarche engagée en mars. Elle a voté une résolution dont l’orientation se résume à établir que « le bilan de la démarche de rassemblement des anticapitalistes initiée au CPN de mars ne permet pas d’envisager la possibilité d’une candidature de regroupement anticapitaliste au niveau électoral » – avec à la clé l’arrêt des discussions avec le Front de gauche – à annoncer une candidature du NPA conçue comme l’écho des luttes et des révolutions arabes et prônant « l’intervention directe des travailleurs et des peuples » pour renverser le système.
Cette orientation sacrifie le programme synthétisé dans le document Nos réponses à la crise, adopté pourtant à plus de 65 % par le dernier congrès auquel plus aucune référence n’est faite. Rien d’étonnant quand on sait que la majorité des camarades qui ont voté pour cette orientation ont voté contre ce document. C’est aussi le sacrifice durable de tout profil de rassemblement anticapitaliste large : en effet, toute confrontation politique avec les forces se situant à la gauche du Parti socialiste dans la perspective d’un regroupement des anticapitalistes est désormais exclue de par la nature même de ces forces qui ne peuvent être en dernière instance que des alliées du social-libéralisme. Il y a là une rupture avec le projet de fondation du NPA. On ne discute plus, on ne se confronte plus. On n’imagine plus faire bouger aucune ligne, tout est déjà écrit. C’est l’enfermement identitaire, le NPA épuisant à lui seul, et durablement, les contours du camp anticapitaliste, indépendamment de toute considération sur la période et la situation politique ainsi que ses évolutions possibles. Il nous reste quatre semaines d’ici la conférence nationale pour inverser cette orientation désastreuse votée par le dernier CPN.
Nous défendons une autre perspective, inscrite dans les coordonnées de la situation politique et sociale, celle du rassemblement des anticapitalistes comme perspective permanente, avant, pendant et après les élections. Ce qui signifie concrètement défendre le rassemblement des forces qui refuseront de soutenir un éventuel gouvernement socialiste et s’engageront dans la construction d’une opposition de gauche à la politique qu’il mènera, et qui consistera à faire payer la crise aux salariéEs.
Un mot sur les arguments pitoyables distillant l’idée que les signataires de notre résolution étaient prêts à « vendre le NPA au Front de gauche », et ne tenaient pas à ce que le NPA soit présent à l’élection présidentielle. Notre résolution indique que le « refus du Front de gauche d’affirmer clairement l’impossibilité de gouverner avec le PS et de constituer avec lui une majorité parlementaire », constitue un problème majeur et que la candidature de J.L. Mélenchon ne saurait incarner le rassemblement anti­capitaliste que nous voulons construire. Ajoutons que, pour assurer la présence du NPA à l’élection présidentielle, nous avons été les seuls à proposer que le CPN se mette d’accord sur un nom, même si c’était difficile, pour éviter d’engager une logique de primaires, tout en précisant que nous étions prêts à la retirer si les conditions du rassemblement venaient à être réunies.

Léonce Aguirre, Marie-Do Bartoli, Pierre-François Grond, Ingrid Hayes
Si effectivement, une ligne avait été défini (à 65%) dans une instance nationale, il me semble que le deni de démocratie réside dans les "opposants" et que Tristana représente la majorité du NPA. J'avoue ne pas comprendre ce mode de fonctionnement !

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Message  Roseau Mar 24 Mai - 23:53

Moi non plus. Comment la Direction droitière a pu violer les Principes Fondateurs dès l'apparition du premier mirage électoral ?
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Message  gérard menvussa Mar 24 Mai - 23:56

Une ligne avait été décidée lors du dernier CN (votée a 65%) Et un nouveau vote, au CN suivant, a montré une autre majorité (a 65 % aussi) Au final, les militants trancherons. Tu vois une autre façon de procéder ? On dirait que dans les orga que tu as fréquenté, on ne change jamais de majorité ! Chez nous c'est pas "courant", mais ça peut arriver... En ce cas, on fait voter "la base"...
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Message  Invité Mer 25 Mai - 0:23

gérard menvussa a écrit:Une ligne avait été décidée lors du dernier CN (votée a 65%) Et un nouveau vote, au CN suivant, a montré une autre majorité (a 65 % aussi) Au final, les militants trancherons. Tu vois une autre façon de procéder ? On dirait que dans les orga que tu as fréquenté, on ne change jamais de majorité ! Chez nous c'est pas "courant", mais ça peut arriver... En ce cas, on fait voter "la base"...
Ben non je ne comprends pas que d'un CN à l'autre c'est à dire si j'ai bien compris d'un mois sur l'autre, on puisse refaire voter des délégués sur une ligne aussi importante qui normalement devrait tenir pour quelques mois. C'est lourd de manipulation puisqu'il est évident qu'un vote sur une ligne politique aussi importante (c'est pas n'importe quoi non plus) doit être assis sur une discussion préalable sérieuse à la base. Hors, je vois mal comment d'un mois sur l'autre cette discussion préalable peut avoir lieu. Donc lourd de manipulation dans le sens où finalement ce ne sont pas les comités à la base qui décident mais les délégués au CPN sur la base de leur seule réflexion ! Cela peut aussi donner le sentiment que tant qu'un résultat ne correspond pas tacitement aux intérêts d'un groupe (quel qu'il soit), on refait voter ... voir les multiples référendums dans certains pays sur le traité constitutionnel (ou Lisbonne). Ou alors il y a quelque chose qui m'a échappé dans l'organisation du NPA ?

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Message  gérard menvussa Mer 25 Mai - 0:35

Je pense effectivement que quelque chose t'as échappé sur le fonctionnement du npa... Ne serait ce qu'il a repris un point central du fonctionnement de la lcr, c'est a dire le fait de savoir "fonctionner" sans majorité claire ! Franchement, j'ai fait pas mal d'organisations dans ma vie militante (et pas que les orga politiques, mais j'ai pas mal oeuvré dans le contexte syndical ou associatif aussi) mais y'a que là que j'ai vu ça ! Cela dit, le "changement de majorité" ne s'est pas fait sans signes avant coureurs (pour les militants vraiment impliqué dans la vie de l'orga)

Est ce qu'on envisagerait une seule seconde le poi fonctionner sans que la "fraction trotskyste" controle le machin (en louvoyant, certe, mais en tant que "fraction trotskyste" quand même) Ou l'uc (trotskyte) sans son bloc "historique"...
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Message  Invité Mer 25 Mai - 0:41

gérard menvussa a écrit:Je pense effectivement que quelque chose t'as échappé sur le fonctionnement du npa... Ne serait ce qu'il a repris un point central du fonctionnement de la lcr, c'est a dire le fait de savoir "fonctionner" sans majorité claire ! Franchement, j'ai fait pas mal d'organisations dans ma vie militante (et pas que les orga politiques, mais j'ai pas mal oeuvré dans le contexte syndical ou associatif aussi) mais y'a que là que j'ai vu ça ! Cela dit, le "changement de majorité" ne s'est pas fait sans signes avant coureurs (pour les militants vraiment impliqué dans la vie de l'orga)

Est ce qu'on envisagerait une seule seconde le poi fonctionner sans que la "fraction trotskyste" controle le machin (en louvoyant, certe, mais en tant que "fraction trotskyste" quand même) Ou l'uc (trotskyte) sans son bloc "historique"...
Excuse-moi mais parler du fonctionnement du POI ne m'aidera pas à comprendre le fonctionnement du NPA. Si je pose la question c'est effectivement que je ne connais pas le mode de fonctionnement du NPA.
Donc au lieu d'esquiver, répond à ma question : un changement de majorité ne peut être assis que sur un changement de majorité à la base. Mais pour que la démocratie à la base fonctionne, encore faut-il lui laisser le temps du débat et de la réflexion. Hors si j'ai bien compris, le CPN s'est réuni deux fois en deux mois avec un changement de majorité sur une ligne d'importance. Donc je réitère la question, est-ce normal ou bien ai-je mal compris quelque chose ?
Autre chose, ce n'est pas le changement de majorité qui me gène, après tout le NPA, ses adhérents, ses militants sont seuls maitres à bord. Ce qui me chiffonne encore une fois, c'est un changement de majorité sur une ligne politique d'importance dans un intervalle de temps si court que cela ne peut être l'expression de la base, mais bien plutôt le seule expression de délégués au CPN. Je me répète mais je ne comprends pas ce fonctionnement !


Dernière édition par loriot2010 le Mer 25 Mai - 0:46, édité 1 fois

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Message  gérard menvussa Mer 25 Mai - 0:44

La situation "pas normale", c'est de ne pas avoir de majorité, ce qui était le cas comme résultat du dernier congrès. Donc, tout peut changer très rapidement (et dans tous les sens) Donc, la seule façon de trancher, c'est de faire trancher la base, ce qui va être fait le plus rapidement possible...
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Message  Toussaint Mer 25 Mai - 0:58

Le NPA semble donc passablement tanguer... PFG n'est pas ma tasse de thé, mais Aguirre, on ne me fera pas croire que c'est un droitier sur le point de rejoindre Mélenchon...

Ceci dit, lorsque vous parlez avec le FDG, vous discutez avec des gens qui ont fait leur choix et avec parmi eux un candidat fermement déclaré, très actif et qui se répand partout sur ce qu'il "fera".

Ensuite, dire que vous pensez que vous voulez obtenir un ralliement du FDG à votre programme, alors, cela, c'est peu convaincant. Cela n'arrivera jamais. Le FDG va seulement essayer de vous faire perdre du temps, brouiller votre profil. Et au bout du compte, ce sera une bataille sordide d'accusations sur le thème "C'est de leur faute.- Non, c'est le contraire" qui ne convaincront personne, sauf que cela laissera l'image de deux partis de même nature et pas très différents sur le fond dont l'un préfère présenter de parfait inconnus au lieu de rallier le candidat le plus médiatique. A ce jeu vous perdrez parce que personne n'y comprendra rien, et alors que Mélenchon bat la campagne, vous serez restés dans les starting-blocks. Plus vous partirez tard, plus vous apparaîtrez comme ceux qui torpillent le candidat du FDG qui vous a précédés depuis belle lurette. Soyez sûrs que la presse bourgeoise le présentera aussi ainsi.

Je ne comprends pas. Vous avez une tribune à occuper, vous n'êtes pas d'accord sur le fond avec le FDG. A quoi cela rime-t-il de jouer les prolongations alors que les discussions ont montré que les points de vue étaient irréconciliables, et que votre force déclinante ne vous permet pas de les mettre sous pression? Vous jouez perdants avec ces discussions auxquelles personne ne comprend rien. Si on est loin des cercles militants, on ne comprend pas pourquoi vous ne fusionnez pas, pourquoi chacun ne met pas un peu d'eau dans son vin, et pourquoi pas aller au gouvernement ensemble, etc... Si l'on est près de la scène militante, on sait que vous ne vieillirez pas ensemble. Or vous devez construire votre parti, vous devez lui donner une tribune nationale, c'est vraiment ce dont vous avez besoin. Vous feriez mieux de vous mettre en ordre de bataille et chasser les signatures... si vous sous y mettez en Septembre; ce sera un peu juste, je crois. Et vous risquez de fnir par appeler à voter... FDG? Beurk... LO, pourqoi pas, cela les fera rire, ce sera déjà autant de pris...

Quant à savoir si les 5 ou 10% d'OB changaient les choses, je suis sidéré. Changeaient les choses en quoi? Et parce que vous serez peut-être moins visibles, vous devriez vous effacer derrière Méluche ou un autre social-traître? Afin de ne plus être visibles du tout?

Quant à la conférence. Si elle confirme le cours actuel, Tristana, que ferez-vous? Une fraction qui bossera avec le FGD? Ou vous ferez camapgne pour le candidat du NPA? Je ne soupçonne pas, mais c'est le ton des débats entre militants du même parti qui me laisse rêveur.
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Message  gérard menvussa Mer 25 Mai - 1:22

A quoi cela rime-t-il de jouer les prolongations alors que les discussions ont montré que les points de vue étaient irréconciliables, et que votre force déclinante ne vous permet pas de les mettre sous pression? Vous jouez perdants avec ces discussions auxquelles personne ne comprend rien. Si on est loin des cercles militants, on ne comprend pas pourquoi vous ne fusionnez pas, pourquoi chacun ne met pas un peu d'eau dans son vin, et pourquoi pas aller au gouvernement ensemble, etc... Si l'on est près de la scène militante, on sait que vous ne vieillirez pas ensemble. Or vous devez construire votre parti, vous devez lui donner une tribune nationale, c'est vraiment ce dont vous avez besoin. Vous feriez mieux de vous mettre en ordre de bataille et chasser les signatures... si vous sous y mettez en Septembre; ce sera un peu juste, je crois. Et vous risquez de fnir par appeler à voter... FDG? Beurk... LO, pourqoi pas, cela les fera rire, ce sera déjà autant de pris...

Ca doit être pour ça que les choses ont changés, et que la tendance à la "conciliation" est devenue minoritaire... Mais je pense par ailleurs que le probléme n'est pas là ! Le probléme c'est de s'impliquer dans les usines et les quartiers, pour ceux qui n'auront jamais de CDD, qui galérerons... Et d'être utile (avec des qualités d'organisation, d'analyse, etc) Pas de proclamer qu'on est "unitaire" ou "révolutionnaire", tout ça n'a aucun sens pour 90 % des gens. Ce qui compte, c'est la "confiance" (en notre honnéteté, notre sérieux, notre rapport "a la base". Tout ça à selon moi milles fois plus d'importance que ces vaines querelles qui nous paralysent, et nous font perdre notre temps...
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Message  Gauvain Mer 25 Mai - 1:43

gérard menvussa a écrit:Une ligne avait été décidée lors du dernier CN (votée a 65%) Et un nouveau vote, au CN suivant, a montré une autre majorité (a 65 % aussi) Au final, les militants trancherons.
Euh non Gérard, ça c'est faux. Le premier vote à 65% (sur "Nos réponses à la crise") est un vote de Congrès, pas de CPN. Ce qui change tout, parce que autant un CPN peut défaire ce qu'a fait un précédent CPN, autant un CPN ne peut pas défaire ce qu'a voté un Congrès. C'est une question de hiérarchie des instances de décision (Congrès > CPN > CE > comités).

Mais en même temps, techniquement, le texte "Nos réponses à la crise" reste valable comme base programmatique du NPA. Ce n'est pas parce que le CPN n'y fait pas référence dans ses derniers textes que le texte cesse d'être en vigueur comme texte programmatique du parti. Voilà, tout cela est un peu bancal, je le conçois, mais la faute en revient exclusivement, à mon avis, à certains camarades de la PF1 qui ont voulu, de façon désastreuse et lâche, maintenir à tout prix l'unité de façade de leur plate-forme au Congrès au lieu d'assumer sainement les divergences. Du coup, on se retrouve avec un "centre" à 40% qui donne des coups de balancier à droite, puis des coups de balancier à gauche, et qui au final se divise en deux. Merci, les copains...
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Message  gérard menvussa Mer 25 Mai - 1:57

Sauf que la "coalition" qui a émmergé au dernier DN n'a pas "remis en cause" ce texte, que je rapelle. J'aimerais savoir en quoi les camarades "majoritaires au dernier CN" remettent en cause ce texte (que je rappelle intégralement, pour plus de clarté)

Nos réponses à la crise (texte soumis par une majorité du CPN)
lundi 13 décembre 2010

La crise globale dans laquelle le capitalisme mondial a plongé la planète n'est pas un orage dans un ciel d'azur. Elle traduit les contradictions du système accumulées depuis plusieurs décennies : intensification de la concurrence au niveau mondial, déréglementation des marchés financiers, développement insoutenable de capital financier sous forme de dettes bien supérieures aux richesses réellement produites.

C'est aussi une crise de civilisation. La satisfaction des besoins humains et sociaux (santé, éducation, temps libre de qualité…) est incompatible avec la concurrence et à la course à la rentabilité financière qui implique le productivisme capitaliste. Celui-ci épuise la biosphère, nous détruit au travail – alors même que chômage et sous-emploi sont de véritables fléaux. Il nous soumet à un lavage de cerveau marketing de plus en plus sophistiqué pour manipuler nos comportements de consommateurs.

Le capitalisme se révèle incapable de prendre en charge, dans l’intérêt de l’immense majorité de la population, la crise écologique planétaire qu’il a générée. L’échec du sommet de Copenhague à définir des objectifs impératifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre pour faire face à la crise climatique marque un tournant. Cette situation se retrouve dans toutes les dimensions de la crise écologique: effondrement de la biodiversité, crise de l’eau, érosion des sols, pollution chimique généralisée, etc. En même temps, les classes dominantes s’efforce d’instrumentaliser la crise écologique pour imposer des attaques redoublées contre les conditions de vie et de travail des exploitéEs au nord comme au sud.

Mais il faut constater que l'idéologie contemporaine du capital – le néolibéralisme – a du plomb dans l'aile. Les réformes néolibérales étaient censées apporter davantage de croissance et donc des retombées positives pour chacun – même inégalement réparties. C’est l’inverse qui se produit.

Entre août 2007 et septembre 2008, la crise a commencé par un krach financier et une crise bancaire. La seconde étape, en 2009, a été la plus grave récession depuis les années 1930. Elle s'est traduite par une hausse brutale du chômage (aujourd’hui 10% en France, 20% en Espagne…) et aussi, dans de nombreux pays, par une baisse des salaires réels. Les sauvetages financiers, les mesures de relance et la baisse des recettes liées à la baisse de l'activité ont accéléré la hausse de l'endettement public, déjà élevé avant que la crise ne commence. Cette dette publique est au cœur de la troisième étape. Prêts à tout pour préserver les intérêts capitalistes du secteur financier, les gouvernements si généreux avec les banques imposent aujourd'hui aux populations une féroce politique d'austérité au nom de son remboursement.

La dette est illégitime, l’austérité est violemment injuste et les appels aux sacrifices qui l'accompagnent sont indécents. Ceux-là mêmes qui, depuis les années 1980 ont dû travailler de plus en plus dur, supporter la précarité, les licenciements, l’asphyxie humaine et financière des services publics, le chômage et les fermetures d’usines, sont les premiers attaqués.

Les revenus de l’oligarchie : les Bouygues, Bolloré, Lagardère, de leurs amis industriels et banquiers et de tous ceux dont la richesse a décuplé, sont sanctuarisés.

À la suite du plan décidé le 9 mai 2010 par les gouvernements de l’Union européenne, le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque centrale européenne (BCE) contre le peuple grec, l’ensemble des États européens ont engagé des plans d’austérité contre les salariéEs, les retraitéEs et la jeunesse dans tous les pays de l’Union. De l'Irlande à la Grèce, de la Lituanie au Portugal, de la Roumanie et de la Hongrie à l’Espagne sans épargner la France let l’Allemagne, les classes dominantes ont engagé une guerre sociale. Réduction du nombre de fonctionnaires et d’agents de l’État, d’infirmières et d’aides-soignants dans les hôpitaux, d’enseignants (dans les écoles, les collèges et les lycées) ; réforme des retraites; réduction d'aides au logement et d'allocations handicapés, … autant de mesures qui ne sont que les premières d’une vague sans précédent de baisse des revenus et de dépossession de nos droits .

La généralisation des plans de réduction des dépenses publiques et la baisse des salaires en Europe ne vont pas nous sortir de la crise. Au contraire, ils entraînent l'ensemble des économies dans une spirale vers le bas : récession, augmentation du chômage et explosion de la dette publique s'autoalimentent.

La violence économique infligée aux sociétés et la paupérisation de masse, nous exposent à des régressions démocratiques majeures. Déjà, les réflexes nationalistes jouent à plein, favorisant une montée en puissance des extrêmes droites dans la plupart des pays d'Europe. Le sigle infamant de PIGS (cochons) a même été inventé pour stigmatiser les pays de l'Europe du sud (Portugal, Italy, Greece, Spain). On oppose les pays dispendieux – les cigales – aux pays vertueux – les fourmis – pour mieux occulter que ce sont les politiques de blocage des salaires, d'un côté, et de libéralisation financière tous azimuts, de l'autre, qui nous ont conduit là où nous en sommes.

Ceux qui gouvernent feront tout ce qui est en leur pouvoir pour empêcher toute intervention des populations contre ce qu’ils veulent imposer. Dans ces conditions, limiter les libertés démocratiques et amplifier les politiques racistes et discriminatoires est à leurs yeux indispensable, c'est pourquoi intervenir sur ce terrain est indissociable du combat social.

La gravité de la situation appelle une réponse démocratique : une mobilisation en profondeur pour rejeter les plans d'austérité, défendre les droits des travailleurs et, au-delà, la mise en place d’un gouvernement au service de la population. Un gouvernement décidé à défendre les libertés, à protéger les salariés, la jeunesse et les retraités des agressions du capital et à assurer des conditions d’existence décentes à tous et un avenir aux jeunes. Un gouvernement décidé à mettre en place les mesures nécessaires pour assurer l’égalité réelle entre les hommes et les femmes, à prendre en charge les défis posés par la crise écologique. Face aux mesures des banques, du patronat et des États pour sauvegarder leurs profits et leurs privilèges, il est urgent que les travailleurs et les classes populaires puissent leur opposer un projet d’ensemble pour sauvegarder leurs droits, c’est-à-dire ceux de la collectivité contre une minorité parasite, et pour assurer l'avenir même de la société.

L'impasse économique, écologique, civilisationnelle et idéologique dans laquelle se trouve le capitalisme contemporain appelle des réponses politiques qui contestent le droit d’une minorité richissime à décider du destin de l'immense majorité de la population. Sortir de la crise dans laquelle la politique de cette minorité plonge toute la société exige un bouleversement démocratique, la conquête par les exploitéEs et les oppriméEs des moyens de prendre en main le destin de la société, leur propre destin, des moyens de contrôler la production, la conquête du pouvoir politique.
1 – Nos vies pas leurs profits

Il ne peut y avoir de sortie de crise sans inverser le rapport de force sociale et politique entre le monde du travail et les classes possédantes. Contrairement à ce que prétendent les gouvernants, la lutte des salariéEs pour la défense de leurs droits, loin d’être vaine, représente la seule voie pour sortir de la crise.

Les couches sociales d’en bas, les plus nombreuses, s’appauvrissent visiblement: moindre consommation, en tout cas de plus en plus en deçà des besoins. Cet appauvrissement général en retour pèse sur la sphère de production: fermeture de pans entiers industriels, chômage de masse.

Augmenter les salaires, garantir un revenu décent

Ce sont les profits exorbitants, confisquant une part toujours plus importante de la richesse produite, qui sont à l’origine de la spéculation et de la crise financière. La meilleure façon de réduire les profits, c’est d’augmenter la part des salaires. Il y a urgence à augmenter les salaires de 300 €, à garantir que pas un revenu ne soit inférieur à 1500 € net, à opérer un rattrapage des salaires féminins.

Interdire les licenciements et la précarité!

Licenciements, temps partiel imposé, chômage partiel, heures supplémentaires, intensification du travail… le patronat traite les salariés comme une variable d’ajustement pour maintenir ses profits. Pour cela il combat pour la liquidation de toutes les garanties conquises par les luttes et tout statut protecteur comme celui de la fonction publique.

Pour en finir avec la précarité, nous n’avons besoin que du seul contrat à durée indéterminée. Cela exige évidemment la fin des contrats précaires – CDD et intérim – qui ne servent qu’à ajuster au plus près les effectifs aux besoins des patrons.

Remettons les choses à l’endroit: le droit à l’emploi prime sur le droit de propriété.

En cas de diminution de la production, l’intensité et la durée du travail doivent être réduits sans perte de salaire. Les licenciements doivent être interdits.

Dans les entreprises qui font des profits comme dans celles qui apparaissent en difficulté mais dépendent en réalité d’un grand groupe qui fait lui des profits, les salariés doivent avoir accès aux comptes des entreprises et pouvoir remonter jusqu’aux donneurs d’ordre, ce qui implique la levée du secret bancaire.

Fondamentalement, c’est le statut même des salariéEs qui doit être totalement changé. En cas de modification de la production, l’entreprise, les donneurs d’ordre, le groupe, la branche doivent assurer le salaire, la poursuite de la carrière et de la formation. Dans tous les cas, par-delà les aléas de telle ou telle entreprise, c’est au patronat d’ assumer la responsabilité totale de la suppression d’un poste en finançant un fonds de financement mutualisé, afin de permettre le maintien des salaires et des contrats de travail.

Nous défendons inconditionnellement le droit à l’emploi, mais pas n’importe quelle production de biens ou de services. Pour des raisons écologiques et sociales, des productions doivent être arrêtées comme le nucléaire, ou réduites drastiquement comme l’industrie d’armement, le transport routier de marchandises ou encore la production de pesticides. D’autres par contre devraient être mises en place de toute urgence comme la production massive d’énergie à partir de sources renouvelables. Mais ni les salariés ni les collectivités de travail ne doivent faire les frais des bouleversements nécessaires. Interdire les licenciements, garantir le maintien des emplois, permet au contraire d’envisager sereinement des modifications de production protégeant les salariéEs, l’ensemble de la population et la nature.

Travailler toutes et tous, moins longtemps, moins durement!

Les gains de productivité ont été accaparés par les actionnaires. Il faut mettre fin à cette injustice : s’il faut moins de travail pour la même production, c’est aux salariéEs d’en bénéficier. Il faut passer tout de suite à 32 heures sans perte de salaire, embaucher et refuser la flexibilité.

Mais au-delà, parce que le chômage de masse est une arme redoutable dans les mains du patronat: contre les chômeuses et chômeurs d’abord, méprisés et culpabilisés, contre les femmes et les étrangers accusés de voler le travail, contre les précaires condamnés à accepter ce qu’ils ou elles trouvent, contre tous les salariéEs, insécurisés et menacés… parce que le travail fatigue, use et tue prématurément, parce que nous avons besoin de temps pour se reposer, partager les tâches domestiques, réfléchir, se cultiver, militer… vivre!…Il faut réduire et partager le temps de travail jusqu’à l’abolition du chômage!

Défendre la protection sociale, développer le salaire socialisé

Alors que le patronat cherche par tous les moyens non seulement à bloquer les salaires mais aussi à détruire l’ensemble de la protection sociale et en premier lieu les retraites, nous revendiquons plus que jamais le salaire socialisé.

Bien que, sur le bulletin de paie, figurent le salaire net, les cotisations dites patronales et salariales, c’est l’ensemble du salaire qui rémunère notre force de travail. La cotisation sociale, le salaire socialisé, finance les retraites, les indemnités du malade ou du chômeur, les allocations familiales.

Le principe du salaire socialisé s’oppose à la logique du système capitaliste : bien que ne travaillant pas, les personnes au chômage, en arrêt de travail pour maladie ou accident, en retraite, bénéficient d’un salaire! Alors que le salaire obéit aux lois du marché capitaliste, la redistribution du salaire socialisé repose sur une autre logique «à chacun selon ses besoins» en rupture avec le dogme libéral qui prétend que le sort de chacun est fonction de l’effort individuel. Bien loin d’être une «charge», les cotisations vont dans le sens d’une libération.

Comme nous n’accepterions pas que notre employeur ou le gouvernement décident de l’utilisation de notre salaire direct, nous devons rester maître du salaire socialisé, qui aujourd’hui s’il échappe au contrôle direct des capitalistes fait l’objet d’une gestion bureaucratique non démocratique. Les seuls légitimes pour gérer les caisses de Sécurité sociale qui sont notre salaire collectif sont les représentantEs des salariéEs démocratiquement élus, mandatés et révocables sans intrusion du patronat et de l’État.

Le montant de la retraite, des indemnités chômage, maladie, accident de travail, invalidité… doit être égal au meilleur salaire et indexé sur l’évolution salariale. Les allocations familiales doivent couvrir totalement les charges liées aux enfants.

Les soins et les médicaments doivent être gratuits car remboursés à 100 %. Mais notre protection sociale ne doit pas alimenter les profits de la médecine libérale, des cliniques privées, des trusts pharmaceutiques. Il faut un véritable service public de santé avec des moyens et du personnel pour l’hôpital public bien sûr, mais aussi le développement d’un réseau de centres de santé de proximité. Quant aux grands groupes de l’industrie pharmaceutique qui occupent le haut du CAC 40, ils doivent simplement être expropriés dans le cadre d’un service public de la recherche et de la production des médicaments.

Le salaire socialisé doit aussi être imposé durant toute la vie de la crèche à la formation, jusqu’à la retraite, par l’extension des services publics de la petite enfance, du 3e âge, par le salaire étudiant ou allocation d’autonomie.

Le droit à un revenu digne doit être imposé comme un droit universel.

Nous n’avons pas l’illusion que le capital se laissera amputer passivement, seul le rapport de forces imposera la progression et l’extension du salaire durant toute la vie, associées à sa gestion démocratique dans la perspective d’une gestion solidaire et non capitaliste.

Garantir l’accès aux biens communs dans un but social et écologique

Aujourd’hui, une partie importante du salaire est consacrée à se (mal) loger. Le blocage des loyers, leur fixation y compris dans le secteur privé, la création d’un grand service public du logement en expropriant les grands groupes de l’immobilier sont des priorités. C’est aussi une condition pour proposer des logements bien isolés, sobres en consommation d’énergie.

De même, les prix des produits alimentaires de première nécessité doivent être bloqués et la TVA sur ces produits doit être supprimée. La grande distribution et l’agro-business, les quelques centrales de distribution doivent cesser de dicter leurs lois tant aux consommateurs qu’aux producteurs afin que chacunE ait accès à une nourriture de qualité dans un environnement sain.

Défendre des conditions de vie décentes pour la population passe par des services 100 % publics et une extension de la gratuité : santé, transports collectifs de proximité, télécommunications... Il s'agit de constituer de nouveaux «communs» en donnant accès à des biens et services hors des circuits marchands échappant à la domination qu'exerce le capital sur la consommation via la maîtrise de la production et le marketing. La mise en place de ces services publics implique une socialisation de leur gestion et de leur financement qui associe les consommateurs, les salariés et les représentations des collectives publiques pertinentes. S’agissant de certains biens communs tels que l’eau ou l’énergie, la garantie du droit d’accès pour tous et toutes doit s’accompagner d’une maîtrise de leur utilisation pour des raisons écologiques. La gratuité de la consommation de base pour tous les citoyens – fixée au niveau de la consommation moyenne d’un salarié – doit donc être complétée par une taxation fortement progressive de la consommation excédentaire qui pénalise le gaspillage et les usages de luxe.
2- Pour sortir de la crise, conquérir la démocratie

Ces exigences légitimes et vitales pour protéger le monde du travail des effets dévastateurs d’une crise dont il n’est en rien responsable ne pourront être conquises que par un mouvement social et politique de masse qui, inévitablement, posera la question de qui dirige la société au nom de quels intérêts.

Les intérêts des travailleurs sont antagonistes de ceux de la minorité qui aujourd’hui tient entre ses mains le pouvoir économique, financier, politique, qui contrôle tous les principaux moyens d’information.

L’évolution du capitalisme ne marie pas harmonieusement démocratie et marché comme nous le vantent tant d’idéologues libéraux. En Chine, la croissance capitaliste s’accompagne d’une dictature maintenue d’un parti-État qui n’a de communiste que le nom. Ailleurs, la démocratie politique recule au même rythme que le démantèlement des acquis sociaux. Plus largement la population est dessaisie, les affaires du monde qui concernent l’ensemble de la population sont tranchées par une minorité de décideurs économiques et politiques dans les conseils d’administration des firmes transnationales, par les marchés financiers, les institutions internationales comme le FMI ou l’OMC qui toutes sont aux mains de l’oligarchie capitaliste mondiale. En Europe, le fonctionnement même de l’Union européenne est en recul vis-à-vis des standards démocratiques européens nés aux XVIIIe et XIXe siècles. L’adoption du traité de Lisbonne est en ce sens parfaitement révélateur de cette confiscation du pouvoir. Dans les États, et en France en particulier, la concentration du pouvoir se renforce tandis que d’éventuels contre-pouvoirs (médias, justice) voient leurs marges de manœuvre réduites. La diminution des libertés publiques, la remise en cause du droit syndical, l’arsenal répressif envers l’immigration, les politiques ultra-sécuritaires, accompagnent la régression sociale. Avec leur cortège de discours et d’actes xénophobes et racistes inspirés de l’extrême droite.

Le droit de décider et de contrôler

Le combat social et le combat démocratique sont donc liés. Il s’agit de défendre les droits démocratiques et de considérer qu’une rupture avec le capitalisme nécessite aussi de nouvelles conquêtes démocratiques permettant aux travailleurs et à la population de s’emparer de leur destin. Défendre les droits des travailleurs et de leurs organisations syndicales, les droits des jeunes et des sans-papiers, des migrants, participe de ce combat. Nous voulons développer et conquérir tout ce qui permet aux travailleurs et à la population d’intervenir directement dans la gestion de la société, dans les entreprises, les services publics, les collectivités publiques.

Cela implique d’imposer la levée des différents secrets bancaires ou commerciaux qui structurent l’économie de marché, de développer le contrôle des salariés sur les principales décisions concernant l’organisation du travail et de la production, de faire trancher directement par la population elle-même à l’échelle du problème posé (local, national, européen…) les principales décisions engageant l’avenir de la collectivité.

Une démocratie politique élargie implique de rompre avec les institutions de la Ve République et leur hyper présidentialisme, de supprimer la fonction présidentielle. De revendiquer la proportionnelle intégrale, l’élection d’une Assemblée constituante, la suppression de toutes les instances qui comme le Sénat ou le Conseil constitutionnel confisque encore plus la démocratie. D’établir une rotation et une limitation stricte des mandats, la parité réelle dans tout corps élu. De développer une citoyenneté complète de résidents-travailleurs basé sur le droit du sol intégral. Ces nouvelles conquêtes démocratiques ne peuvent se penser sans des mobilisations profondes, émancipatrices, inventant de nouvelles formes de pratiques démocratiques répondant aux défis du monde d’aujourd’hui.

Garantir à la population des conditions de vie décentes débouche sur une réorganisation de la production, de la distribution et de la consommation, de l’administration. Elle nécessite un bouleversement démocratique, l’organisation de la population pour qu’elle soit en mesure d’assurer son contrôle à tous les niveaux de la vie économique et sociale. Ce bouleversement signifie une rupture avec des institutions vouées à la défense des classes privilégiées, la mise en place à travers les mobilisations sociales et politiques qui naîtront de l’approfondissement de la crise, d’un gouvernement issu de ces mobilisations, placé sous leur contrôle, capable enfin d’imposer l’interdiction des licenciements et le droit à un emploi stable comme un droit social fondamental pour toutes et tous. Ce gouvernement sera l’instrument d’une réorganisation radicale de la société dont l’objectif sera de mettre la production et l’ensemble des activités humaines au service de la population et non d’une minorité parasite.

Coordonner les luttes au niveau européen pour construire une Europe des travailleurs et des peuples

Dans toute l’Europe est posée la nécessité de traduire concrètement, dans une série de mesures d’urgence, le mot d’ordre des manifestations grecques : «ce n’est pas aux travailleurs et aux peuples de payer la crise, c’est aux capitalistes!» Le rejet des plans d’austérité doit s’accompagner d’une politique d’ensemble qui s’attaque à la logique capitaliste, propose une autre répartition des richesses et n’hésite pas à remettre en cause la propriété capitaliste. C’est avec cette perspective politique que nous travaillons à la convergence et à l’unification des luttes par-delà les frontières, en collaboration avec les différentes forces anticapitalistes européennes.

Ces propositions exigent la rupture avec l’Union européenne actuelle. Mais l’Europe est bien la bonne échelle pour avancer des solutions à la crise. C’est à ce niveau que doit se déployer un projet de coopération étroite dans la mise en commun des ressources humaines et technologiques au service des besoins sociaux, des projets industriels, des innovations portées par les économies d’énergies, la substitution vers les énergies renouvelables et la protection de l’environnement, de nouvelles relations avec les peuples du Sud. Mais cela ne peut se faire dans le cadre de l’Union européenne qui est fondée sur la «concurrence libre et non faussée» des capitaux et la recherche du profit maximum. Cela ne peut se faire non plus dans le cadre de replis nationaux, même si la lutte peut commencer sur le plan national en y ouvrant des brèches dans la domination capitaliste. Il faut une réponse européenne à la crise, en rupture avec l’UE. La crise exige des solutions radicales sur le plan socio-économique et écologique comme sur le plan démocratique. Il faut mettre à bas le type de construction européenne faite à ce jour, rejeter les traités européens, démanteler les institutions actuelles pour ouvrir un processus constituant pour une nouvelle Europe des travailleurs et des peuples.

Contre le militarisme et l’impérialisme, pour la coopération des peuples

Alors que tous les gouvernements prêchent et imposent rigueur et austérité à la population, les dépenses militaires, ce gaspillage éhonté, ne cessent de progresser. Le développement de l’économie de marché et du libéralisme à l’échelle mondiale à un niveau jamais vu s’accompagne d’une montée du militarisme, du maintien du monde dans un état de guerre chronique. Pour s’assurer le contrôle des sources d’approvisionnement en matières premières, en pétrole, comme celui des circuits des échanges, pour maintenir leur domination contre les peuples et tenter de préserver un équilibre mondial, que leur politique déstabilise en permanence, les USA et leurs alliés regroupés dans le cadre de l’OTAN accroissent leur pression militaire. Au cœur de cet affrontement, l’Afghanistan est le théâtre d’une guerre sans fin, comme encore en Irak ou au Moyen-Orient contre le peuple palestinien.

Nous ne voulons pas payer pour leurs guerres impérialistes, nous voulons mettre fin à ce gaspillage humain et à ces destructions. Nous plaçons au cœur de notre combat la lutte contre la guerre, pour le retrait de toutes les troupes d’Afghanistan, pour une paix démocratique qui respecte le droit des peuples. L’Europe qui naîtra de la convergence des luttes sera une Europe de la paix, une Europe de la coopération des peuples pour mettre fin au militarisme.
3 – Exproprier le secteur financier, socialiser le crédit au service des besoins sociaux

Ce sont «les marchés», c’est-à-dire les grandes banques internationales et les fonds de placement, qui dictent les plans d’austérité contre les peuples : «garder sa notation» tient lieu de boussole aux gouvernements. Personne ne conteste plus ce constat. Mais les positionnements politiques et sociaux changent du tout au tout. Pour les défenseurs du capital «la dette doit être honorée», car l’endettement serait la preuve du «laxisme» des gouvernements et du «poids insupportable» des «transferts sociaux». Pour nous la dette est illégitime. Les salariés ne doivent pas la reconnaître. Ils ne doivent pas la payer.

Aux origines de la crise

La crise actuelle est celle des dispositifs mis en place pour résoudre la crise précédente des années 70. Libérés de toute contrainte du fait des décisions prises par les gouvernements depuis les années 1980, les capitaux financiers circulent en temps réel et de manière continue sur toute la planète. Les travailleurs et les systèmes de protection sociale sont ainsi mis brutalement en concurrence. C'est au nom de la compétitivité que des normes de rendement de 15% des capitaux employés pour les actionnaires ont pu être imposées. Le secteur financier est aussi, le vecteur principal de l'accroissement inouï des inégalités à l'origine d'un retour en force des rentiers : en 2007, plus du quart de la fortune des 400 personnes les plus riches au monde provenait ainsi directement de la finance et, dans les pays capitalistes avancés, ce sont les 1% les plus riches qui ont vu leurs revenus s'envoler au cours des vingt dernières années. Ainsi, en France, entre 1998 et 2005, les revenus de 90% de la population n'ont quasiment pas bougé (+4, 9%). Par contre, ceux des 1 % les plus riches ont progressé de 19, 4%, ceux des 0, 1% les plus riches de 32% et ceux des 0, 01% les plus riches de 42, 6 % !

Mais, la financiarisation des économies, l’augmentation des dettes des particuliers, des entreprises et des États, depuis les années 1980 sont aussi un des symptômes de l'épuisement du capitalisme. C'est aussi une sorte de fuite en avant alors même que l'accumulation réelle du capital est rendue plus difficile par l'intensification de la concurrence des capitalismes brésilien, russe, indien et chinois (pays connus sous le nom de BRIC). L'accumulation du capital financier a aussi un caractère fictif : les titres financiers qui s'amoncellent correspondent à des reconnaissances de dettes qui ne pourront jamais être honorées. C'est ce que révèle la déconnexion entre le rythme très rapide de croissance des marchés financiers et celui, bien plus lent, auquel a progressé la production de marchandises.

Les crises financières, plus violentes à chaque fois, se multiplient depuis deux décennies. Elles découlent du caractère partiellement fictif de cette énorme baudruche financière qui menace à tout instant de crever. Pour l'empêcher, les États sont sommés par les capitalistes d’intervenir de plus en plus massivement à chaque fois en faisant payer à la population les promesses insensées qui ont été faites aux détenteurs de titres financiers.

En 2008-2009, l'intervention publique s'est effectuée à une échelle inédite – mobilisant, tous dispositifs confondus, des sommes de l'ordre de 10% du PIB des pays du G8 et de bien plus encore en Chine. Et cela sans aucune contrepartie significative en termes de contrôle sur les banques ou de réglementation des marchés. Leur arrogance n'a aucune limite. Moins d'un an plus tard, les grandes institutions ont lancé des attaques spéculatives contre la dette de plusieurs pays européens. Il s'agit maintenant de faire payer cash aux populations – par des cures d'austérité drastiques – les sommes que les gouvernements ont engagées quelques mois plus tôt pour sauver le système financier.

Il y a urgence à prendre le contrôle du secteur financier. Il faut en finir avec les diktats imposés aux peuples. Un gouvernement au service des travailleurs et de la population, s’appuyant sur leur mobilisation, leurs organisations à travers des comités démocratiques en particulier dans les secteurs des banques et de la finance prendrait trois mesures clés qui permettraient d'atteindre un tel objectif : l'annulation de la dette illégitime, la socialisation du système de crédit et le contrôle des capitaux.

L'annulation de la dette publique illégitime

La dette publique n'a cessé de progresser depuis les années 1980. En France, elle est ainsi passée de 20 % du PIB en 1980 à 64% en 2007, bondissant à 77, 1 % en 2009 avec la crise. Cette hausse de l’endettement public provient d'un mécanisme simple : les gouvernements commencent par emprunter auprès des actionnaires et des riches qu’ils renoncent à taxer, avant de les protéger ouvertement de l’impôt comme Sarkozy. Le service des intérêts opère ensuite un transfert de richesse au bénéfice des détenteurs des titres de la dette et renforce ainsi leur pouvoir économique et politique. En 2008, le seul paiement des intérêts de la dette représentait 45 milliards d'euros, l'équivalent des trois-quarts du budget de l'éducation nationale.

Les gouvernements ont soumis les finances publiques aux diktats des banques, des fonds d’investissements et des agences de notation. La BCE a été conçue dans cette perspective de protection des intérêts des rentiers. La dette accumulée depuis les années 1990 est une création du capital financier et des gouvernements qui le servent.

En finir avec la soumission volontaire des gouvernements face aux banques et aux fonds de placement financier passe par l'annulation de la dette illégitime.
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Message  Gauvain Mer 25 Mai - 2:24

gérard menvussa a écrit:Sauf que la "coalition" qui a émmergé au dernier DN n'a pas "remis en cause" ce texte, que je rapelle. J'aimerais savoir en quoi les camarades "majoritaires au dernier CN" remettent en cause ce texte (que je rappelle intégralement, pour plus de clarté)


En rien, c'est aussi ce que je dis dans mon dernier message.
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Message  fée clochette Mer 25 Mai - 6:53

loriot2010 a écrit:Ben non je ne comprends pas que d'un CN à l'autre c'est à dire si j'ai bien compris d'un mois sur l'autre, on puisse refaire voter des délégués sur une ligne aussi importante qui normalement devrait tenir pour quelques mois. C'est lourd de manipulation puisqu'il est évident qu'un vote sur une ligne politique aussi importante (c'est pas n'importe quoi non plus) doit être assis sur une discussion préalable sérieuse à la base. Hors, je vois mal comment d'un mois sur l'autre cette discussion préalable peut avoir lieu. Donc lourd de manipulation dans le sens où finalement ce ne sont pas les comités à la base qui décident mais les délégués au CPN sur la base de leur seule réflexion ! Cela peut aussi donner le sentiment que tant qu'un résultat ne correspond pas tacitement aux intérêts d'un groupe (quel qu'il soit), on refait voter ... voir les multiples référendums dans certains pays sur le traité constitutionnel (ou Lisbonne). Ou alors il y a quelque chose qui m'a échappé dans l'organisation du NPA ?

La conférence nationale de juin concernant les élections a été décidée lors du congrès. Je ne vois pas où est le problème de faire ce qui a été décidé, c'est à dire de permettre aux militants de s'exprimer sur la stratégie électorale.
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Message  tristana Mer 25 Mai - 8:09

Toussaint a écrit:

Quant à la conférence. Si elle confirme le cours actuel, Tristana, que ferez-vous? Une fraction qui bossera avec le FGD? Ou vous ferez camapgne pour le candidat du NPA? Je ne soupçonne pas, mais c'est le ton des débats entre militants du même parti qui me laisse rêveur.

Nous ferons campagne pour le NPA bien évidemment! Il faut en finir cette légende selon laquelle nous serions prêts à vendre notre âme, comme les renégats Picquet et Cie, au PS via un front de Gauche pour l'instant soumis au social libéralisme. J'ai l'impression que beaucoup de camarades se sont auto-persuadés que nous ne serions en fait que la cinquième colonne du PS ou du FMI, alors que nous avons toujours défendu une certaine orthodoxie trotskyste dont certains voudraient aujourd'hui se défaire.
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Message  Copas Mer 25 Mai - 9:02

tristana a écrit:
Toussaint a écrit:

Quant à la conférence. Si elle confirme le cours actuel, Tristana, que ferez-vous? Une fraction qui bossera avec le FGD? Ou vous ferez camapgne pour le candidat du NPA? Je ne soupçonne pas, mais c'est le ton des débats entre militants du même parti qui me laisse rêveur.

Nous ferons campagne pour le NPA bien évidemment! Il faut en finir cette légende selon laquelle nous serions prêts à vendre notre âme, comme les renégats Picquet et Cie, au PS via un front de Gauche pour l'instant soumis au social libéralisme. J'ai l'impression que beaucoup de camarades se sont auto-persuadés que nous ne serions en fait que la cinquième colonne du PS ou du FMI, alors que nous avons toujours défendu une certaine orthodoxie trotskyste dont certains voudraient aujourd'hui se défaire.

Dont acte sur ton engagement.

Pour le reste, ce qui court dans le NPA depuis les débats du congrès contre la gauche est scandaleux.

Le sursaut des instances devant la rébellion de ce qui reste de militants de voir le refus de toute unité de la part du FdG qui s'exprime par la candidature JLM lancée depuis 6 mois et les conséquences légitimes qu'un parti doit en avoir au travers de la ligne dégagée au congrès est légitime et logique, sans autre solution. Vouloir continuer à négocier relève de l'absurde et de la clownerie sauf à continuer de liquider le NPA.

Les agressions dues au fait qu'une majorité se soit dégagée pour réagir en dit long des mauvaises habitudes de commandement prises par certains en si peu de temps.

Au fond , les décisions du congrès ne décidaient rien dans le sens que l'analyse de la situation faite était très superficielle et les axes de batailles tout autant. Aucune ligne politique sérieuse n'était tracée même si existaient ici ou là quelques balises.

Le coup d'arrêt du CPN face à la tentative de liquidation de l'expression du NPA aux présidentielles (car c'est précisément de cela qu'il s'agissait) n'est pas un changement de ligne politique, tout est interprétable , du pire au meilleur dans les votes du congrès, le courant dominant ayant refusé de traiter du fond .

Enfin rien n'avait avancé d'un point de vue stratégique.

Et le vote récent du CPN de décider d'arrêter les frais a été un coup d'arrêt dans une dérive vers le n'importe quoi mais pas une solution au fond des problèmes rencontrés, c'est à dire une stratégie permettant d'avoir des déclinaisons tactiques utiles.

On ne s'en sortira pas sans armement rapide au niveau stratégique, congrès ou pas.

Sur la question du trotskysme, franchement parler d'unité avec des appareils réformistes sur le terrain électoral alors qu'on ne voit pas le FdG dans les entreprises, c'est assez surréaliste.

J'apprécie beaucoup Trotsky et certains trotskystes qui ont pleinement contribué à la préservation d'une expérience et permit de faire quelques percées politiques nouvelles, mais je ne suis pas trotskyste.

D'ailleurs, ce n'est pas un critère pour être militant du NPA et les sous-jacents divagants venus d'une partie de la LCR pour essayer de faire croire qu'il s'agit encore de trotskysme quand on essaye de faire une unité par en haut avec des nomenclaturistes largement largués dans la classe ouvrière est totalement surréaliste.

Je tiens également à rajouter que le trotskysme déclaré ne guérit pas de certaines tares qui feraient sortir Léon de sa tombe pour hurler ...

En la matière le rappel pour vérifier la conformité au trotskysme n'est pas le débat
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Message  tristana Mer 25 Mai - 9:26

Je vais essayer d'être encore plus clair:
Il n'y aura pas d'unité entre le NPA et le Front de Gauche lors de la séquence électorale à venir.
Mélenchon s'est auto-proclamé candidat, et la machine du Front de Gauche s'est mise en ordre de bataille.
Sa ligne politique est extrêmement floue: d'une part, Mélenchon et d'autres proclament avec des trémolos dans la voix qu'il est hors de question pour eux de faire alliance avec le PS.
Mais le Parti Communiste, principale composante du Front de Gauche, répète également sur tous les tons qu'il s'agit de rassembler toute la gauche, c'est à dire se mettre à la remorque du PS.
La contradiction est chez eux, pas chez nous!
Débattre avec le FdG dans ces conditions n'est qu'un moyen de pointer l'extraordinaire contradiction de nos partenaires qui font croire qu'ils ont le beurre, l'argent du beurre, qu'ils sont à la fois indépendants et dépendants du PS, qu'ils sont unitaires pour ceux qui voudraient bien rallier leur coalition bancale.
En poursuivant les discussions avec eux, et en nous lançant dans la campagne, avec la recherche des 500 signatures et l'annonce j'espère rapide du nom de notre candidat, je ne vois pas en quoi cela nous paralyserait!
Deux ou trois camarades négociant avec le FdG, 5000 camarades commençant la campagne autonome du NPA, est-ce cela qui pourrait nous paralyser ? Soyons sérieux, et laissez nous faire la démonstration que le Front de Gauche est, en l'état actuel des choses, la cinquième roue de la charrette "gauche plurielle" conduite par un PS soumis au lois du marché et au capitalisme....
Et récupérer ainsi ces milliers d'égarés qui ont cru voir dans le front de gauche une alternative au social libéralisme.
3 camarades vont s'épuiser, 5000 autres vont faire notre campagne, qu'avez vous donc à craindre ?
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Message  le petit scarabée Mer 25 Mai - 9:37

D'un point de vue très concret Tristana c'est possible ce que tu proposes, mais ce que tu proposes n'est pas une discussion politique : c'est un semblant de discussion où les protagonistes savent d'entrée que tout cela n'ira pas loin. Et je ne suis pas sûr que "faire semblant" soit dans la tête des gens dont le texte a été mis en ligne (Grond, Aguirre, etc).
Je suis pas au NPA, mais s'il voulait une discussion publique pour mettre le FDG en difficulté, c'était avant et surtout cela implique justement de ne pas se limiter à une ou deux rencontres d'états-majors : cela impliquerait d'aller à la rencontre du FDG dans les départements, les communes... aujourd'hui je n'en vois pas l'utilité pour une organisation :
- le FDG se prépare à la campagne, il compte avoir réparti les circonscriptions pour les législatives avant l'été
- le NPA a discuté une fois, puis a rompu, serait-ce bien crédible de vouloir à nouveau discuter alors que dans moins d'un mois tout est plié des deux côtés ?
Inépendamment de ce qu'on pense de l'attitude du NPA, maintenant il ne lui reste plus qu'à se préparer à une campagne en solo (avec un ou deux groupes raccrochés dans tel ou tel endroit), sur ses positions. Et il y a du boulot, car si la candidate faite 0,5 ou 1%, les difficultés vont se transformer en déroute liée à la démoralisation.

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