Ni Patrie Ni Frontières
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Ni Patrie Ni Frontières
Trois nouvelles publications de Ni patrie ni frontières en MAI 2010
publié par Yves, le vendredi 9 avril 2010
La revue sort au mois de mai 2010 trois nouvelles publications dont voici la présentation et le sommaire.
Restructuration et lutte de classes dans l’industrie automobile mondiale
Ce recueil de textes publiés entre 1979 et 2009 par le réseau Echanges et Mouvement dans son bulletin Echanges concerne l’industrie automobile mondiale, à travers les résistances ouvrières aux évolutions de cette période. Il permet d’avoir une vision rétrospective de l’évolution de cette industrie – techniques de production, restructurations, fusions et acquisitions – et des incidences que ces différents facteurs ont pu avoir sur les conditions d’exploitation, sur le monde du travail – sous-traitance, délocalisations, intérim, temps partiel, licenciements et chômage, précarité.
Le lieu de travail en général, ici l’usine, est le lieu de la production et de l’exploitation, de l’extraction de la plus-value qui fait vivre le système, et c’est là que se joue le combat tou jours recom mencé des clas ses.
Les prolét aires ont l’air de courir après les mesu res prises par le capi tal lors de sa restruc tu ra tion, mais la restruc tu ra tion du capi tal n’est jamais que la restruc tu ra tion des luttes. Elle ne peut jamais faire dis pa raître la recher che des gains de pro duc ti vité, de baisse du coût du tra vail, de remise en cause des « acquis sociaux », pas plus que la rés ist ance des tra vailleurs à ces atta ques.
Dans ce conflit, Echanges a pris le parti de l’ancienne devise « L’éman ci pation des tra vailleurs sera l’œuvre des tra vailleurs eux-mêmes ». Le réseau sou haite appor ter, non seu le ment une chro nique – par tielle – de l’exploi ta tion et des déf aites de la rév olte, mais aussi une contri bu tion à l’his toire et à la défi nition de la lutte contre l’exploi ta tion.
Editions Ni patrie ni fron tières, 230 pages, 6 euros
Table des matières – Toyota, toyo tisme – British Leyland et la « mala die anglaise » – BL, Fo r d : l’intro duc tion des nou vel les techno lo gies – Fiat : de nou veaux systèmes de pro duc tion – La grève aux usines – Mexique, 1990 : la grève aux usines Ford – Restructuration à la Seat : une réflexion sur la condi tion ouvrière – Volkswagen - Forest : caden ces de tra vail et salai res – Smart : une grève pas comme les autres – Volkswagen baisse les salai res à São Paulo – Après la grève de la mét all urgie dans l’ex-Allemagne de l’Est – La lutte des ouvriers de Fiat à Melfi – Investissements en République tchèque : pro grès ou déclin ? – Grève sau vage chez Opel – Sur les licen cie ments chez Seat à Barcelone – République tchèque : l’indus trie auto mo bile moteur de– l’accu mu la tion du capital et des luttes de clas ses ? – Exacerbation de la concur rence dans le sec teur auto mo bile – La faillite de Delphi, une atta que en règle – Huit cons truc teurs chi nois prêts à expor ter – Chez PSA à Aulnay : des ques tions pour une grève – Corée : Sur la grève de Hyundai à Ulsan – Roumanie. Plus audi ble, plus co n s c i e n te, plus auda cieuse,– la grève chez Dacia-Renault marque un tour nant – Quatre-vingt-sept jours de grève chez AAAM – Corée du Sud. La déf aite de la grève de Ssangyong – Les mou ve ments ouvriers et la mobi lité du capi tal– Extrait de Forces of Labor, de Beverly J. Silver – . Chez Peugeot, en juin 1968, une insur rec tion– ouvrière peu connue
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Encyclopédie anar chiste : La Raison contre Dieu
« L’Encyclopédie anar chiste a énormément vieilli », peut-on lire sur un site liber taire.
N’ayant jamais été anar chiste, ce n’est pas moi qui vais contre dire l’auteur de cette remar que lapi daire. Mais alors pour quoi diable rééditer de vieux textes, s’ils sont deve nus rin gards ?
D’abord et avant tout, parce que la revue Ni patrie ni fron tières est, depuis sa création en 2002, atta chée à mar te ler une opi nion simple : les luttes socia les ont une his toire, les idées poli ti ques actuel les ont un passé, quoi qu’en disent les char la tans – sociaux-démoc rates, néos ta liniens, gau chis tes ou radi caux chics. Et rien n’est plus désespérant – pour qui a une petite culture – que de voir resur gir – sous de nou veaux ori peaux « flashy » ou alam bi qués – de vieilles idéo logies qui ont lamen ta ble ment fait faillite.
Qu’il s’agisse du mythe du com mu nisme chrétien pri mi tif (une des sour ces de la fumeuse théo logie de la libé ration), de la laïcité (que cer tains vou draient « ouvrir » jusqu’à la vider de son contenu), du matér ial isme et de l’athé isme (hon teux pour nombre de marxis tes actuels), de la lutte contre les reli gions (que la plu part des gau chistes et cer tains liber tai res ont lâche ment aban donnée), du rôle de la raison et la réflexion cri ti que, les auteurs rin gards au style vieillot de L’Encyclopédie anar chiste ont encore pas mal de choses à nous appren dre. Et d’abord et avant tout, à ne pas gober les yeux fermés toutes les idées à la mode.
Loin de moi l’idée de déf endre que les auteurs de L’Encyclopédie anar chiste aient eu raison sur tout : il suffit de lire ce qu’écrit l’un des auteurs à propos des « israé lites » : tout en dénonçant avec viru lence l’antisé mit isme, il ne peut s’empêcher de sou li gner le caractère « malin » des juifs et leur talent à faire du com merce ; de même, on considé rera avec le plus grand scep ti cisme, pour ne pas dire une fran che hila rité, le lien qu’établit Barbedette entre le climat et le contenu des trois mono thé ismes.
Depuis quatre-vingts ans, les connais san ces sur l’his toire des religions se sont considé rab lement appro fon dies et nous devons en tenir compte dans nos cri ti ques des reli gions. Les athées et les ratio na lis tes auraient dû nor ma le ment sortir ren forcés de ce pro grès des connais san ces, mais, sur le ter rain poli ti que, cela n’est guère le cas, que ce soit parmi les mili tants de la gauche réf orm iste, ceux des mou ve ments alter mon dia lis tes ou d’extrême gauche. Curieusement, alors que le dével op pement des connais san ces archéo lo giques, his to ri ques, socio lo gi ques et psy cho lo gi ques devrait conso li der la cri ti que des reli gions, les tenants d’un « autre monde pos si ble » font de plus en plus de conces sions à l’obs cu ran tisme reli gieux, que ce soit celui des mou ve ments indigén istes d’Amérique latine, de la théo logie de la libé ration, des différ entes ten dan ces de l’islam poli ti que dit anti-impér ial iste, du prét endu fémin isme isla mique, ou sim ple ment des reven di ca tions reli gieu ses au sein des sociétés (plus ou moins) laïques occi den ta les.
Lire L’Encyclopédie anar chiste demande donc un mini mum d’esprit cri ti que, mais pas davan tage que la lec ture d’auteurs bran chés et « moder nes « comme Onfray, Chomsky, ou Foucault, qui, pour être plus contem po rains, n’en ont pas moins proféré pas mal d’âneries sur le plan poli ti que.
Lire l’Encyclopédie anar chiste, c’est d’abord déc ouvrir une pensée étonn amment diverse, les auteurs venant de plu sieurs cou rants (anar chisme indi vi dua liste, com mu nisme liber taire, syn di ca lisme révo luti onn aire), même si les anar chis tes indi vi dua lis tes domi nent plutôt ici. Tous les auteurs ne sont pas d’accord entre eux, loin de là, y com pris sur des ques tions phi lo so phi ques aussi épin euses que celles de la défi nition du Bien ou du Mal, de la morale, ou l’appréciation de cer tai nes dimen sions de la reli gion.
Celui qui ne connaît pas l’anar chisme déc ouv rira un vaste conti nent aux reliefs et aux cli mats contrastés et sera obligé de réfléchir, de faire des choix, bref de ne pas agir en consom ma teur ou en fidèle borné. Cette ency clopédie n’est pas un catéch isme… Les sec tai res seront déçus.
Elle a été écrite par des mili tants qui s’efforçaient d’établir un lien entre leurs idées, leur éthique, leur pra ti que poli ti que et une cri ti que radi cale de la société, de l’Etat, de l’exploi ta tion et de l’oppres sion. Ce n’est pas un hasard si, sur les 17 réd acteurs des arti cles présentés dans cet ouvrage, au moins 7 d’entre eux ont été condamnés à des peines de prison pour leurs écrits, leurs dis cours ou leurs actes, qu’il s’agisse de pro pa gande anti mi li ta riste ou antico lo nia liste, ou d’avor te ments clan des tins.
Quelques lec teurs juge ront indi ges tes, trop longs ou trop courts cer tains arti cles. D’autres trou ve ront las san tes les cita tions d’auteurs clas si ques, au style suranné, ou bien d’uni ver si tai res tombés dans l’oubli. D’autres esti me ront que les auteurs ont un point de vue naïf sur la bonté natu relle des ani maux ou des êtres humains. Ou qu’ils pêchent par fois par arro gance dans leur combat contre l’obs cu ran tisme. Voire qu’ils tom bent dans les théories du com plot (comme l’auteur du très long arti cle sur les Jésuites, que nous n’avons pas repro duit ici, faute de place).
Mais le lec teur aurait tort de se limi ter à ces quel ques rés erves ou cri ti ques, aussi fondées soient-elles. De nom breux arti cles tou chent juste, car leurs auteurs ten tent de faire appel à la raison, au savoir his to ri que, aux connais san ces scien ti fi ques, contre les approxi mations, le dog ma tisme, ou les bons sen ti ments.
En cette époque où les émotions nour ris sent le mar ke ting poli ti que de ceux qui se prés entent aux élections. Où l’image choc est manipulée par tous les partis et les grou pus cu les (il suffit de jeter un œil sur Daily Motion ou You Tube), il peut être utile de réha bi liter la Raison, la dis cus sion argu mentée, la lec ture et l’ana lyse des points de vue de nos adver sai res poli ti ques ou idéo lo giques.
L’Encyclopédie anar chiste contient, bien sûr, des inexac ti tu des, des pro cla ma tions triom pha lis tes, des envolées lyri ques un peu creu ses. Mais sa dém arche est pour l’essen tiel radi cale, au sens qu’elle prend les choses – ici les reli gions, les ques tions phi lo so phi ques et éthiques – à la racine et que ses auteurs dis cu tent pied à pied de la vali dité de toutes les thèses reli gieu ses ou idéal istes de leur époque, et même des époques pré céd entes.
Des marxis tes dog ma ti ques (mais si, cela existe !) nous objec te ront que les anar chis tes se foca li sent trop sur les idées reli gieu ses, et pas assez sur leur sou bas se ment matériel. D’une part, ce repro che n’est pas fondé puis que de nom breux arti cles sou li gnent l’entre la cement entre poli ti que et reli gion, oppres sion éta tique et oppres sion reli gieuse, intérêts éco no miques des Eglises et sou mis sion des fidèles ; et d’autre part, c’est tout à l’hon neur des auteurs de s’être penché minu tieu se ment sur les écrits des pen seurs qu’ils cri ti quent avant d’émettre une opi nion. Les trots kys tes et les alter mon dia listes qui ont sou tenu Tariq Ramadan n’ont cer tai ne ment jamais pris la peine de lire l’un des livres de ce bigot réacti onn aire, avant de s’expri mer à son sujet.
Ce goût du combat pour des idées est effec ti ve ment rin gard à une époque qui pro meut l’idéo logie du « vivre ensem ble », des « droits de l’homme » dés incarnés (accom pa gnés d’inter ven tions mili tai res « huma ni tai res »). Où l’on place toutes les idées sur le même plan, chacun ayant le droit de « penser ce qu’il veut », au Grand Supermarché des Idées Jetables et Interchangeables. Ou l’on considère que seuls les « extrém istes reli gieux » seraient dan ge reux, oubliant que toute reli gion est un système de contrainte, de pression et de répr ession sur l’indi vidu, et que tout groupe reli gieux sera tenté de faire de la poli ti que et d’impo ser ses concep tions dans le champ social et dans l’espace public, et pas seu le ment dans ses lieux de culte ou entre les murs du foyer fami lial.
Les auteurs de l’Encyclopédie anar chiste n’avaient pas pour ambition de deve nir les chou chous des médias, de dîner avec des hommes poli ti ques, des chan teurs ou des actri ces célèbres, ou de faire com merce de leurs livres ou de leurs confér ences sous forme de DVD : ils vou laient chan ger le monde, libérer l’Humanité et démolir, pulvé riser, toutes les idées réacti onn aires qui contri buent à main te nir le Capital et l’Etat en place.
À vous, lec tri ces et lec teurs, de décider si leur dém arche radi cale a encore un sens aujourd’hui….
484 pages, 12 euros
Ame – Athéisme – Bible – Bien – Bonté – Cléricalisme – Confession – Coran – Création/Créationnisme – Création – Cultes – Déchristianisation – Dieu – Eglise – Esprit – Eternité – Evangile – Finalité – Foi – Genèse – Gnosticisme – Iconoclaste – Idéalisme et matér ial isme – Idolâtrie – Immortalité – Incrédulité – Inquisition – Israélite – Jésus – Judaïsme – Judéo-chrétiens (com mu nisme des) – Laïcisation – Laïque – Libre-pensée – Mahométisme ou isla misme – Mal – Manichéisme – Martyr – Matérialisme indi vi dua liste Miracle – Miracle – Mission – Morale (recher che d’une règle de vie) – Morale (éthique indi vi duelle et sociale) – Morale : ses bases illu soi res sa dupe rie actuelle – Morale : Origines et évo lution ; Les reli gions et la morale ; La morale et les mœurs ; Morale indi vi duelle et morale collec tive – La morale et l’indi vi dua lisme anar chiste – Noël – Paganisme – Paradis – Prêtre – Prière – Providence – Purgatoire– Religion – Religion – Sacerdoce – Saint Siège – Scolastique -– Trinité – Trinité – Vertu et Vice
* Auteurs : E. Armand, L. Barbedette, C. Berneri, G. Brocher, R. Collino (Ixigrec), E. Cotte, S. Faure, A. Lapeyre, A. Lorulot, S. Mac Say, E. Malatesta, J. Marestan, Han Ryner, R. Odin, M. Pelletier, M. Pierrot, E. Rothen, Ryskine, F. Stackelberg, P. Vigné d’Octon .
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Religion et poli ti que (compil’ n° 5)
Cette cin quième com pi la tion thé ma tique repro duit, pour l’essen tiel, des textes déjà publiés dans la revue Ni patrie ni fron tières en 2004, 2007, 2008, 2009 et 2010 (1). Le livre se divise en trois par ties. La pre mière rap pelle « pour quoi l’athé isme est impor tant » ou en tout cas pour quoi il le fut aux débuts du mou ve ment ouvrier pour les marxis tes et les anar chis tes. Elle permet de sou li gner quel ques princi pes impor tants pour la lutte de clas ses, prin ci pes, sou vent oubliés par nombre de mili tants d’extrême gauche ou liber tai res actuels. Écrits par des non-spéc ial istes de l’his toire des reli gions, ces textes ne sont pas dém entis par les réc entes déc ouv ertes archéo lo giques qui confir ment la faus seté his to ri que de l’Ancien Testament, texte à la base des trois grands mono thé ismes – islam com pris !
La deuxième partie montre que, chez les marxis tes comme les anarchis tes, il s’est tou jours trouvé des diri geants poli ti ques et des intel lec tuels – et non des moin dres – qui cri ti quaient les limi tes de la laïcité, voire qui avaient une atti tude assez ambi guë face à la religion et l’athé isme.
La troi sième partie aborde des ques tions plus actuel les, en tout cas liées à des débats plus récents, qu’il s’agisse de l’atti tude des religions face au Sida, de la Droite chréti enne amé ric aine, de l’Eglise angli cane, de « l’isla mo pho bie », de l’atti tude de Sarkozy face aux reli gions ou du rôle bel li ciste et mili ta riste (peu connu en France) du boud dhisme japo nais.
Cet ouvrage ne prétend pas épuiser toutes les facet tes d’un sujet très com plexe et très riche, d’autant plus que nous avons deux autres ouvra ges qui trai tent d’autres aspects que ceux abordés ici : ceux qui sou hai tent appro fon dir un peu les pro blèmes spé-cifi ques que posent les rap ports entre la reli gion musul mane et la poli ti que pour ront consul ter la com pi la tion n°2 : Islam, isla misme, « isla mopho bie ». Et ceux qui ne connais sent pas encore L’Encyclopédie anar chiste, publiée entre 1925 et 1934 et jamais rééditée depuis, liront cer tai ne ment avec plai sir l’antho lo gie de textes inti tulée La Raison contre Dieu que nous publions en même temps que ce livre.
* 392 pages, 12 euros
1. Nous y avons ajouté des textes de Jules Guesde, Nelly Roussel et Madeleine Pelletier ; une cri ti que (iné dite) de L’impasse isla mi que de Hamid Zanaz ; un arti cle de Lutte ouvrière sur « Communisme et reli gion » et un autre de Vincent Présumey sur « La crise pédop hile du clergé catho li que ».
Sommaire : Contre les idéo logies rances (NPNF)
POURQUOI L’ATHEISME EST IMPORTANT – Ce que Marx et Engels ont vrai ment écrit – Marx, Engels et la reli gion (Paul Hampton) – Contributions à l’his toire du chris tia nisme pri mi tif (Friedrich Engels), – La for ma tion des reli gions (Elie Reclus) – L’anar chie et l’Eglise (Elisée Reclus) – La peste reli gieuse (Johann Most )– Laïcisation à faire (Jules Guesde) – Le mythe de l’imma culée concep tion (Paul Lafargue) – Socialisme et reli gion (Lénine) – De l’atti tude du parti ouvrier à l’égard de la reli gion (Lénine) – Discours (Nelly Roussel) – Discours (Nelly Roussel) – La croyance en Dieu (Paul Lafargue ) – Mon athé isme (E. Armand)– Les femmes vote ront-elles pour les prêtres ? (Madeleine Pelletier) – Communisme et reli gion (Madeleine Pelletier) – Les évan giles, c’est du bidon (Peilharot) – Pour en finir avec le spec tre de Dieu (Groupe surréal iste de Paris)
LIMITES DE LA LAÏCITE ET DE L’ANTICLERICALISME ? Anticléricalisme et socia lisme (Amadeo Bordiga) – Laïcité et marxisme (Amadeo Bordiga) – Le marxisme face à l’Eglise et à l’Etat (Amadeo Bordiga) – Les prolé tariat ne se nour rit pas de curés (Camillo Berneri)1– Devons-nous bais ser la garde ? (NPNF) – Sur la reli gion (Anton Pannekoek) – Quelques com men tai res (NPNF)
DU ROLE POLITIQUE REACTIONNAIRE DES RELIGIONS AUJOURD’HUI – « Jésus socia liste » vu par Chavez et par… Engels – L’ère des fonda men ta lis mes – Fondamentalisme reli gieux et déclin capi ta liste (Communist League) – Religion, révo lution et fon da men ta lisme aux Etats Unis (Wil Barnes) – Quelques pré cisions (Wil Barnes) – Le mythe de la persé cution des chrétiens aux Etats-unis (Communist League) – Église angli cane en Grande-Bretagne (Revolutions per Minute) – Le rôle de la reli gion dans la pro pa ga tion du Sida (Arash Sorx) – Bouddhisme japo nais et « guer res com pas sion nel les » (NPNF) – Sur le chris tia nisme de gauche (Fabrice) – Communisme, reli gions et intégr isme (Lutte ouvrière) – « L’impasse isla mi que » de Hamid Zanaz nous conduit dans une (autre) impasse (NPNF) – Les dix com man de ments de la gauche théoc om pa tible (NPNF) – Les super sti tions, les lois et les cou tu mes reli gieu ses sont la honte du XXIe siècle (Houzan Mahmoud) – Sarko, le pape et Carla (Le Militant) – Sarkozy, Dieu et nous (Patsy) – La crise pédop hile du clergé catho li que (Vincent Présumey, Le Militant)
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Yves Coleman
10 rue Jean-Dolent 75014
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Revue Ni patrie ni frontières
Travailleurs contre bureaucrates (1876-1968) paraîtra en novembre 2010
publié par Yves, le samedi 16 octobre 2010
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Conformément à l’orientation de la revue Ni patrie ni frontières, ce numéro triple (30-31-32) rassemble des textes de différentes tendances : anarchistes (Errico Malatesta, Pierre Besnard, Sébastien Faure, Georges Yvetot, Georges Bastien et E. Armand) ; trotskystes (Pierre Bois, Ernest Mandel) ; ex-trotskystes mais – hélas ! – toujours léninistes (Communistes Révolutionnaires, Combat communiste) ; syndicalistes révolutionnaires (Pierre Monatte) ; héritiers des « gauches communistes » (Mouvement communiste, Programme communiste) ou inclassables comme Socialisme ou barbarie…
Ce recueil d’articles écrits à des périodes très différentes (de 1926 à 2006) et par des auteurs de sensibilité parfois opposée, met l’accent sur le rôle des syndicats (et aussi des partis « ouvriers ») face aux luttes de classes, plus particulièrement entre 1871 et 1968, même si Pierre Besnard commence son historique du syndicalisme à la Révolution française, si ce n’est à la Préhistoire !
Ce livre s’arrête donc avant la crise économique mondiale de 1973 qui a provoqué toute une série de réactions en chaîne à l’échelle de la planète : licenciements, restructurations, concentrations et délocalisations qui ont profondément changé les conditions de vie et de travail des prolétaires ainsi que l’organisation interne des entreprises. La composition de la classe ouvrière mondiale est désormais beaucoup plus « fragmentée », en tout cas dans les grandes métropoles impérialistes (cf. « Classe ouvrière et travailleurs fragmentés » de João Bernardo dans le n°27/28 de Ni patrie ni frontières).
Ce numéro s’ouvre sur les extraits d’une brochure de l’économiste Ernest Mandel qui exposait (en 1978) les positions trotskystes face à la question posée par l’existence des bureaucraties « ouvrières » qui gangrènent les syndicats et partis de gauche. Ce texte abordait aussi les problèmes théoriques posés par ce que Mandel osait encore appeler à l’époque les « Etats ouvriers » « dégénérés » ou « déformés » ! Ces régimes capitalistes d’Etat ayant aujourd’hui pour la plupart disparu (à l’exception de Cuba et de la Corée du Nord), nous avons reproduit ici seulement les passages qui concernaient les rapports entre les travailleurs et « leurs » syndicats ou partis dans les pays capitalistes occidentaux. Cette analyse reste toujours actuelle pour la plupart des trotskystes et des néo-trotskystes qu’ils soient au Nouveau parti anticapitaliste (NPA), au Parti ouvrier international (les « lambertistes » du POI) ou même à Lutte ouvrière (LO).
En effet, quelles que soient les nuances qui séparent officiellement ces courants, tous trois croient, comme Mandel, qu’il n’y a pas de mouvement ouvrier possible sans permanents, sans appareils, bref sans bureaucrates… De là à penser qu’il faut infiltrer ou infléchir les appareils syndicaux pour en prendre la tête, ou pousser les appareils « vers la gauche », il n’y a qu’un pas, d’autant plus facile à franchir que Mandel affirme candidement que la bureaucratie syndicale ne joue aucun rôle économique dans le système capitaliste !
Après cette « mise en jambes » théorique, nous présentons six articles parus dans la revue Programme communiste, éditée par le Parti communiste international (1), appelé « bordiguiste » du nom d’Amadeo Bordiga, l’un des fondateurs du Parti communiste italien, puis de la « Gauche communiste italienne », tendance oppositionnelle née au début des années 20 dans la Troisième Internationale.
Le lecteur découvrira, en lisant leurs articles, que les « bordiguistes » savaient, dans les années 60 et 80, mettre leur solide culture historique au service d’une analyse subtile des grandes tendances du mouvement ouvrier français. Ils ne craignaient pas de rendre hommage aux qualités politiques et militantes des anarchistes et des syndicalistes révolutionnaires, tout en ne leur faisant aucun cadeau sur le plan théorique et politique. Il serait donc fort dommage d’ignorer leurs réflexions.
Le lecteur pourra se plonger ensuite dans une vingtaine d’articles (ou d’extraits d’articles) de l’Encyclopédie anarchiste. Les auteurs nous offrent une lecture assez différente de l’histoire du syndicalisme et des rapports entre les syndicats et les partis ouvriers. Principal contributeur, Pierre Besnard décrit en détail l’évolution du syndicalisme des années 1870 jusqu’en 1936. S’il critique le parlementarisme, prône la grève générale et défend l’indépendance des syndicats, il se livre aussi à un curieux plaidoyer en faveur de la cogestion des assurances sociales ou d’un contrôle ouvrier des entreprises capitalistes, peu cohérents avec la défense de l’action directe ou la critique de la démocratie bourgeoise (cf. notre « compil’ » n° 4 : De la violence politique).
Ces textes sont rudement critiqués et pris à partie par Programme communiste dans les articles qui précèdent, et un dialogue fructueux s’instaure entre les textes. Si les lecteurs prennent la peine de comparer les arguments avancés par les uns et les autres, ils pourront approfondir leur réflexion sur ces questions complexes et sortir des sentiers battus des habituelles polémiques groupusculaires fondées sur l’ignorance mutuelle…
Après les hypothèses théoriques audacieuses, l’histoire des syndicats et des bourses du travail, et l’exposé des principes du syndicalisme de classe, la seconde partie de ce livre est consacrée à l’histoire des principales grèves en France entre 1936 et 1968.
Une série d’articles du mensuel Combat communiste (publiés entre 1975 et 1986) propose une analyse critique du rôle des syndicats et de leurs bureaucraties en France, à travers quelques dates importantes de la lutte des classes : 1936, 1944, 1947, 1948, 1953, 1955 et 1963. « Nous voudrions montrer au travers de cette série d’articles, écrivait Combat communiste, comment les travailleurs ont eu à affronter non seulement le patronat, le gouvernement, les forces de répression (flics, milices patronales, armée) mais aussi les appareils syndicaux et les partis de gauche qui ont toujours trahi les espoirs que les travailleurs mettaient en eux. »
Ces articles ne furent pas été écrits par des historiens professionnels, ils contiennent sans doute quelques erreurs et n’ont pas été actualisés. Mais ce qu’il nous importe de souligner ici, c’est que les leçons de ces conflits ont été totalement oubliées aujourd’hui par la plupart des militants de la « gauche radicale ».
« Oubli » lié à la volonté des bureaucraties « ouvrières » de camoufler leur fonction ; à la progressive disparition de toute formation politique au sein de la plupart des organisations anarchistes ou trotskystes ; à l’enseignement de l’Histoire au collège et au lycée où fascisme et communisme sont présentés comme des idéologies équivalentes et les révolutions survolées très rapidement ; mais aussi aux calculs opportunistes de l’extrême gauche, toujours à l’affût d’accords « tactiques » avec de fantomatiques « ailes gauche » des syndicats.
Aux côtés des textes de Combat communiste nous avons placé des articles du syndicaliste révolutionnaire Pierre Monatte sur Juin 36 et du trotskyste Pierre Bois sur la grève Renault de 1947 ; un article sur les grèves de 1947 paru dans Courant alternatif, suivi d’une chronologie utile pour comprendre les années 1944-1947 ; un texte de Pierre Chaulieu (plus connu sous le nom de Cornelius Castoriadis) sur les grèves de 1956 publié dans Socialisme ou Barbarie ; plusieurs tracts et articles des Communistes Révolutionnaires/RKD sur la situation française entre 1944 et 1946, quand le PCF et la CGT faisaient retrousser leurs manches aux ouvriers au nom de l’union nationale et du prétendu programme social du Conseil national de la Résistance, dont les « antilibéraux » actuels, suppôts de la social-démocratie ou du néostalinisme, nous rabattent encore les oreilles.
Ce livre se termine par un texte de Mouvement communiste sur mai 68 qui offre une description précise de la plus grande grève générale de l’histoire du mouvement ouvrier français, et en souligne les points forts comme les points faibles.
D’autres anthologies suivront qui tenteront de retracer, à travers la reproduction de brochures ou d’articles, les conflits qui ont marqué les travailleurs dans leur lutte contre l’Etat, le Capital… et les bureaucraties « ouvrières ».
Ni patrie ni frontières, octobre 2010
1. Ce groupe minuscule aujourd’hui s’est malheureusement fait connaître des médias et de certains historiens réputés sérieux (Igounet, Vidal-Naquet, Dreyfus) ou amateurs (Bourseiller) pour avoir édité en 1960 une brochure calamiteuse (Auschwitz ou le Grand Alibi) que ces critiques n’ont manifestement pas lue attentivement, et en tout cas pas comprise, puisqu’ils la taxent de « négationnisme ». En effet, si son auteur se livre à une critique radicale de l’antifascisme démocratique orchestré par les grandes puissances impérialistes et la « gauche », ce n’est bien sûr pas pour faire l’apologie du nazisme, pour dissimuler l’amplitude de la barbarie nazie, mais au contraire pour affirmer que pour la combattre il n’y avait pas d’autre issue que la révolution communiste mondiale et la dictature du prolétariat. Plus prosaïquement nous dirons que son auteur (qui n’est pas Bordiga, contrairement à la légende) ne s’est livré à aucune analyse matérialiste de la « question juive » (pas plus que Marx dans son article homonyme de 1844, Karl Kautsky en 1914 dans Rasse und Judentum ou le trotskyste Abraham Léon en 1943 dans La conception matérialiste de la question juive). Réduisant la place des Juifs et des juifs dans l’histoire du capitalisme aux métiers de la banque, de l’artisanat et du commerce, cette brochure ne s’intéresse ni à la paysannerie ni au prolétariat juifs dont l’existence n’avait pourtant rien d’anecdotique aux XIXe et XXe siècles, et même durant les siècles antérieurs (cf. à ce sujet les quatre tomes de La société juive à travers l’histoire aux Editions Fayard). Elle ignore le rôle du Bund dans le mouvement ouvrier en Russie avant la Première Guerre mondiale et en Pologne jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. Elle analyse de façon mécaniste les prétendus fondements économiques de l’antisémitisme, en ignorant d’autres dimensions sociales, politiques et religieuses tout aussi importantes. Malgré tous ses défauts ou ses tares, il est parfaitement absurde et mensonger d’accuser le PCI de nier l’existence des camps d’extermination. On peut seulement regretter que le PCI n’ait pas abandonné cet opuscule à la « critique rongeuse des souris ».
Sommaire
I) Pistes de réflexion sur l’histoire du mouvement ouvrier et du syndicalisme en France
- De la bureaucratie (Ernest Mandel), 1554
- Socialisme et syndicalisme dans le mouvement ouvrier français (1876-1914), 1555
* Cadre historique et social du mouvement ouvrier français, 36 ;
* Le Parti ouvrier et l’essor syndical : le réveil ouvrier passe par la formation du parti, 45 ;
* Le Parti ouvrier et l’essor syndical : Le Parti ouvrier et les syndicats, 58 ;
* Le syndicalisme révolutionnaire contre le réformisme, 71 ;
* Le mouvement syndical en France de 1900 à 1908, 117 (six articles extraits de la revue Programme Communiste)
- Encyclopédie anarchiste , 147
* Assurances sociales (Pierre Besnard et A. Rey), 148
* Atelier (Pierre Besnard), 153
* Bourse du travail (Pierre Besnard), 156
* Chômage (Pierre Besnard), 164
* La Commune (Sébastien Faure), 170
* CGT (Pierre Besnard), 175
* Contrôle ouvrier (Pierre Besnard), 198
* Délégué, 208
* Grève (Pierre Besnard), 209
* Jaune (George Yvetôt), 218
* Magasins coopératifs (André Daudé-Bancel), 223
* Manœuvre (E. Cotte), 225
* Manuel (E. Rothen et A. Hillkoff), 227
* Mouvement social (George Bastien), 237
* Mutualité et Mutuellisme (George Bastien), 240
* Ouvrier (Pierre Besnard), 244
* Ouvriérisme (Jean Marestan), 246
* Prolétariat (Lashortes), 248
* Syndicalisme (Pierre Besnard), 263
* Syndicalisme et anarchisme (Errico Malatesta), 272
* Unité prolétarienne (Pierre Besnard), 277
II) Luttes ouvrières en France (1936-1968), 287
- Il y a cinquante ans : Juin 36 (Combat communiste), 288
- La classe ouvrière reprend confiance en elle (Pierre Monatte), 297
- Luttes ouvrières 1944-1947 (Combat communiste), 312
- 1er Mai 1945 (Communistes Révolutionnaires), 320
- L’expérience Berliet (Communistes Révolutionnaires), 322
- Le PC et l’URSS en 1944-1947 (Combat communiste), 329
- Maurice Thorez a dit (Communistes révolutionnaires), 332
- Ouvriers du Livre (Communistes Révolutionnaires), 334
- La grève des usines Renault (Pierre Bois), 336
- Les grèves de 1947 en France Courant Alternatif), 349
- Chronologie des grèves 1944/1947 (Courant Alternatif), 358
- 1948 : La grève des mineurs, (Combat communiste), 364
- 1950-1953 : Une période de recul (Combat communiste), 366
- Août 1953 (Combat communiste), 368
- 1955 (Combat communiste), 371
- Les ouvriers face à la bureaucratie (Cornelius Castoriadis, Socialisme ou Barbarie), 374
- 1961-1963 : Les mineurs en lutte (Combat communiste), 378
- Luttes de classes en France (1964-1967) (Combat communiste), 396
- Mai-Juin 1968 : une occasion manquée par l’autonomie ouvrière (Mouvement communiste), 403
Remerciements
Cette anthologie n’aurait pas été possible sans le travail des compagnons et camarades qui animent les sites suivants
http://www.sinistra.net/
http://oclibertaire.free.fr/
http://bataillesocialiste.wordpress.com/
http://www.mouvement-communiste.com/
http://www.encyclopedie-anarchiste.org/
Nous tenons aussi à remercier le personnel de la bibliothèque de l’ISSG, Institut d’histoire sociale d’Amsterdam, toujours prêt à aider les visiteurs.
Qu’ils soient ici, toutes et tous, chaleureusement remerciés !
486 pages, 12 euros. (frais de port compris) Pour toute commande écrire à yvescoleman wanadoo.fr
publié par Yves, le samedi 16 octobre 2010
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Conformément à l’orientation de la revue Ni patrie ni frontières, ce numéro triple (30-31-32) rassemble des textes de différentes tendances : anarchistes (Errico Malatesta, Pierre Besnard, Sébastien Faure, Georges Yvetot, Georges Bastien et E. Armand) ; trotskystes (Pierre Bois, Ernest Mandel) ; ex-trotskystes mais – hélas ! – toujours léninistes (Communistes Révolutionnaires, Combat communiste) ; syndicalistes révolutionnaires (Pierre Monatte) ; héritiers des « gauches communistes » (Mouvement communiste, Programme communiste) ou inclassables comme Socialisme ou barbarie…
Ce recueil d’articles écrits à des périodes très différentes (de 1926 à 2006) et par des auteurs de sensibilité parfois opposée, met l’accent sur le rôle des syndicats (et aussi des partis « ouvriers ») face aux luttes de classes, plus particulièrement entre 1871 et 1968, même si Pierre Besnard commence son historique du syndicalisme à la Révolution française, si ce n’est à la Préhistoire !
Ce livre s’arrête donc avant la crise économique mondiale de 1973 qui a provoqué toute une série de réactions en chaîne à l’échelle de la planète : licenciements, restructurations, concentrations et délocalisations qui ont profondément changé les conditions de vie et de travail des prolétaires ainsi que l’organisation interne des entreprises. La composition de la classe ouvrière mondiale est désormais beaucoup plus « fragmentée », en tout cas dans les grandes métropoles impérialistes (cf. « Classe ouvrière et travailleurs fragmentés » de João Bernardo dans le n°27/28 de Ni patrie ni frontières).
Ce numéro s’ouvre sur les extraits d’une brochure de l’économiste Ernest Mandel qui exposait (en 1978) les positions trotskystes face à la question posée par l’existence des bureaucraties « ouvrières » qui gangrènent les syndicats et partis de gauche. Ce texte abordait aussi les problèmes théoriques posés par ce que Mandel osait encore appeler à l’époque les « Etats ouvriers » « dégénérés » ou « déformés » ! Ces régimes capitalistes d’Etat ayant aujourd’hui pour la plupart disparu (à l’exception de Cuba et de la Corée du Nord), nous avons reproduit ici seulement les passages qui concernaient les rapports entre les travailleurs et « leurs » syndicats ou partis dans les pays capitalistes occidentaux. Cette analyse reste toujours actuelle pour la plupart des trotskystes et des néo-trotskystes qu’ils soient au Nouveau parti anticapitaliste (NPA), au Parti ouvrier international (les « lambertistes » du POI) ou même à Lutte ouvrière (LO).
En effet, quelles que soient les nuances qui séparent officiellement ces courants, tous trois croient, comme Mandel, qu’il n’y a pas de mouvement ouvrier possible sans permanents, sans appareils, bref sans bureaucrates… De là à penser qu’il faut infiltrer ou infléchir les appareils syndicaux pour en prendre la tête, ou pousser les appareils « vers la gauche », il n’y a qu’un pas, d’autant plus facile à franchir que Mandel affirme candidement que la bureaucratie syndicale ne joue aucun rôle économique dans le système capitaliste !
Après cette « mise en jambes » théorique, nous présentons six articles parus dans la revue Programme communiste, éditée par le Parti communiste international (1), appelé « bordiguiste » du nom d’Amadeo Bordiga, l’un des fondateurs du Parti communiste italien, puis de la « Gauche communiste italienne », tendance oppositionnelle née au début des années 20 dans la Troisième Internationale.
Le lecteur découvrira, en lisant leurs articles, que les « bordiguistes » savaient, dans les années 60 et 80, mettre leur solide culture historique au service d’une analyse subtile des grandes tendances du mouvement ouvrier français. Ils ne craignaient pas de rendre hommage aux qualités politiques et militantes des anarchistes et des syndicalistes révolutionnaires, tout en ne leur faisant aucun cadeau sur le plan théorique et politique. Il serait donc fort dommage d’ignorer leurs réflexions.
Le lecteur pourra se plonger ensuite dans une vingtaine d’articles (ou d’extraits d’articles) de l’Encyclopédie anarchiste. Les auteurs nous offrent une lecture assez différente de l’histoire du syndicalisme et des rapports entre les syndicats et les partis ouvriers. Principal contributeur, Pierre Besnard décrit en détail l’évolution du syndicalisme des années 1870 jusqu’en 1936. S’il critique le parlementarisme, prône la grève générale et défend l’indépendance des syndicats, il se livre aussi à un curieux plaidoyer en faveur de la cogestion des assurances sociales ou d’un contrôle ouvrier des entreprises capitalistes, peu cohérents avec la défense de l’action directe ou la critique de la démocratie bourgeoise (cf. notre « compil’ » n° 4 : De la violence politique).
Ces textes sont rudement critiqués et pris à partie par Programme communiste dans les articles qui précèdent, et un dialogue fructueux s’instaure entre les textes. Si les lecteurs prennent la peine de comparer les arguments avancés par les uns et les autres, ils pourront approfondir leur réflexion sur ces questions complexes et sortir des sentiers battus des habituelles polémiques groupusculaires fondées sur l’ignorance mutuelle…
Après les hypothèses théoriques audacieuses, l’histoire des syndicats et des bourses du travail, et l’exposé des principes du syndicalisme de classe, la seconde partie de ce livre est consacrée à l’histoire des principales grèves en France entre 1936 et 1968.
Une série d’articles du mensuel Combat communiste (publiés entre 1975 et 1986) propose une analyse critique du rôle des syndicats et de leurs bureaucraties en France, à travers quelques dates importantes de la lutte des classes : 1936, 1944, 1947, 1948, 1953, 1955 et 1963. « Nous voudrions montrer au travers de cette série d’articles, écrivait Combat communiste, comment les travailleurs ont eu à affronter non seulement le patronat, le gouvernement, les forces de répression (flics, milices patronales, armée) mais aussi les appareils syndicaux et les partis de gauche qui ont toujours trahi les espoirs que les travailleurs mettaient en eux. »
Ces articles ne furent pas été écrits par des historiens professionnels, ils contiennent sans doute quelques erreurs et n’ont pas été actualisés. Mais ce qu’il nous importe de souligner ici, c’est que les leçons de ces conflits ont été totalement oubliées aujourd’hui par la plupart des militants de la « gauche radicale ».
« Oubli » lié à la volonté des bureaucraties « ouvrières » de camoufler leur fonction ; à la progressive disparition de toute formation politique au sein de la plupart des organisations anarchistes ou trotskystes ; à l’enseignement de l’Histoire au collège et au lycée où fascisme et communisme sont présentés comme des idéologies équivalentes et les révolutions survolées très rapidement ; mais aussi aux calculs opportunistes de l’extrême gauche, toujours à l’affût d’accords « tactiques » avec de fantomatiques « ailes gauche » des syndicats.
Aux côtés des textes de Combat communiste nous avons placé des articles du syndicaliste révolutionnaire Pierre Monatte sur Juin 36 et du trotskyste Pierre Bois sur la grève Renault de 1947 ; un article sur les grèves de 1947 paru dans Courant alternatif, suivi d’une chronologie utile pour comprendre les années 1944-1947 ; un texte de Pierre Chaulieu (plus connu sous le nom de Cornelius Castoriadis) sur les grèves de 1956 publié dans Socialisme ou Barbarie ; plusieurs tracts et articles des Communistes Révolutionnaires/RKD sur la situation française entre 1944 et 1946, quand le PCF et la CGT faisaient retrousser leurs manches aux ouvriers au nom de l’union nationale et du prétendu programme social du Conseil national de la Résistance, dont les « antilibéraux » actuels, suppôts de la social-démocratie ou du néostalinisme, nous rabattent encore les oreilles.
Ce livre se termine par un texte de Mouvement communiste sur mai 68 qui offre une description précise de la plus grande grève générale de l’histoire du mouvement ouvrier français, et en souligne les points forts comme les points faibles.
D’autres anthologies suivront qui tenteront de retracer, à travers la reproduction de brochures ou d’articles, les conflits qui ont marqué les travailleurs dans leur lutte contre l’Etat, le Capital… et les bureaucraties « ouvrières ».
Ni patrie ni frontières, octobre 2010
1. Ce groupe minuscule aujourd’hui s’est malheureusement fait connaître des médias et de certains historiens réputés sérieux (Igounet, Vidal-Naquet, Dreyfus) ou amateurs (Bourseiller) pour avoir édité en 1960 une brochure calamiteuse (Auschwitz ou le Grand Alibi) que ces critiques n’ont manifestement pas lue attentivement, et en tout cas pas comprise, puisqu’ils la taxent de « négationnisme ». En effet, si son auteur se livre à une critique radicale de l’antifascisme démocratique orchestré par les grandes puissances impérialistes et la « gauche », ce n’est bien sûr pas pour faire l’apologie du nazisme, pour dissimuler l’amplitude de la barbarie nazie, mais au contraire pour affirmer que pour la combattre il n’y avait pas d’autre issue que la révolution communiste mondiale et la dictature du prolétariat. Plus prosaïquement nous dirons que son auteur (qui n’est pas Bordiga, contrairement à la légende) ne s’est livré à aucune analyse matérialiste de la « question juive » (pas plus que Marx dans son article homonyme de 1844, Karl Kautsky en 1914 dans Rasse und Judentum ou le trotskyste Abraham Léon en 1943 dans La conception matérialiste de la question juive). Réduisant la place des Juifs et des juifs dans l’histoire du capitalisme aux métiers de la banque, de l’artisanat et du commerce, cette brochure ne s’intéresse ni à la paysannerie ni au prolétariat juifs dont l’existence n’avait pourtant rien d’anecdotique aux XIXe et XXe siècles, et même durant les siècles antérieurs (cf. à ce sujet les quatre tomes de La société juive à travers l’histoire aux Editions Fayard). Elle ignore le rôle du Bund dans le mouvement ouvrier en Russie avant la Première Guerre mondiale et en Pologne jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. Elle analyse de façon mécaniste les prétendus fondements économiques de l’antisémitisme, en ignorant d’autres dimensions sociales, politiques et religieuses tout aussi importantes. Malgré tous ses défauts ou ses tares, il est parfaitement absurde et mensonger d’accuser le PCI de nier l’existence des camps d’extermination. On peut seulement regretter que le PCI n’ait pas abandonné cet opuscule à la « critique rongeuse des souris ».
Sommaire
I) Pistes de réflexion sur l’histoire du mouvement ouvrier et du syndicalisme en France
- De la bureaucratie (Ernest Mandel), 1554
- Socialisme et syndicalisme dans le mouvement ouvrier français (1876-1914), 1555
* Cadre historique et social du mouvement ouvrier français, 36 ;
* Le Parti ouvrier et l’essor syndical : le réveil ouvrier passe par la formation du parti, 45 ;
* Le Parti ouvrier et l’essor syndical : Le Parti ouvrier et les syndicats, 58 ;
* Le syndicalisme révolutionnaire contre le réformisme, 71 ;
* Le mouvement syndical en France de 1900 à 1908, 117 (six articles extraits de la revue Programme Communiste)
- Encyclopédie anarchiste , 147
* Assurances sociales (Pierre Besnard et A. Rey), 148
* Atelier (Pierre Besnard), 153
* Bourse du travail (Pierre Besnard), 156
* Chômage (Pierre Besnard), 164
* La Commune (Sébastien Faure), 170
* CGT (Pierre Besnard), 175
* Contrôle ouvrier (Pierre Besnard), 198
* Délégué, 208
* Grève (Pierre Besnard), 209
* Jaune (George Yvetôt), 218
* Magasins coopératifs (André Daudé-Bancel), 223
* Manœuvre (E. Cotte), 225
* Manuel (E. Rothen et A. Hillkoff), 227
* Mouvement social (George Bastien), 237
* Mutualité et Mutuellisme (George Bastien), 240
* Ouvrier (Pierre Besnard), 244
* Ouvriérisme (Jean Marestan), 246
* Prolétariat (Lashortes), 248
* Syndicalisme (Pierre Besnard), 263
* Syndicalisme et anarchisme (Errico Malatesta), 272
* Unité prolétarienne (Pierre Besnard), 277
II) Luttes ouvrières en France (1936-1968), 287
- Il y a cinquante ans : Juin 36 (Combat communiste), 288
- La classe ouvrière reprend confiance en elle (Pierre Monatte), 297
- Luttes ouvrières 1944-1947 (Combat communiste), 312
- 1er Mai 1945 (Communistes Révolutionnaires), 320
- L’expérience Berliet (Communistes Révolutionnaires), 322
- Le PC et l’URSS en 1944-1947 (Combat communiste), 329
- Maurice Thorez a dit (Communistes révolutionnaires), 332
- Ouvriers du Livre (Communistes Révolutionnaires), 334
- La grève des usines Renault (Pierre Bois), 336
- Les grèves de 1947 en France Courant Alternatif), 349
- Chronologie des grèves 1944/1947 (Courant Alternatif), 358
- 1948 : La grève des mineurs, (Combat communiste), 364
- 1950-1953 : Une période de recul (Combat communiste), 366
- Août 1953 (Combat communiste), 368
- 1955 (Combat communiste), 371
- Les ouvriers face à la bureaucratie (Cornelius Castoriadis, Socialisme ou Barbarie), 374
- 1961-1963 : Les mineurs en lutte (Combat communiste), 378
- Luttes de classes en France (1964-1967) (Combat communiste), 396
- Mai-Juin 1968 : une occasion manquée par l’autonomie ouvrière (Mouvement communiste), 403
Remerciements
Cette anthologie n’aurait pas été possible sans le travail des compagnons et camarades qui animent les sites suivants
http://www.sinistra.net/
http://oclibertaire.free.fr/
http://bataillesocialiste.wordpress.com/
http://www.mouvement-communiste.com/
http://www.encyclopedie-anarchiste.org/
Nous tenons aussi à remercier le personnel de la bibliothèque de l’ISSG, Institut d’histoire sociale d’Amsterdam, toujours prêt à aider les visiteurs.
Qu’ils soient ici, toutes et tous, chaleureusement remerciés !
486 pages, 12 euros. (frais de port compris) Pour toute commande écrire à yvescoleman wanadoo.fr
élie- Messages : 42
Date d'inscription : 16/10/2010
Re: Ni Patrie Ni Frontières
Je ne peux qu'encourager.
Yves Coleman qui était venu, à ses frais, il y a quelques mois à Nice pour une réunion-débat sur "l'immigration façon Besson" à laquelle le CAam l'avait invité est un gars de conviction, sympathique, intéressant et correct.
Il fait un travail important avec mondialisme.org et ni patrie ni frontières
Je commande immédiatement ce nouveau numéro.
Yves Coleman qui était venu, à ses frais, il y a quelques mois à Nice pour une réunion-débat sur "l'immigration façon Besson" à laquelle le CAam l'avait invité est un gars de conviction, sympathique, intéressant et correct.
Il fait un travail important avec mondialisme.org et ni patrie ni frontières
Je commande immédiatement ce nouveau numéro.
Invité- Invité
Re: Ni Patrie Ni Frontières
Ni patrie ni frontières n° 33-34-35 – juin 2011 : Les pièges mortels de l’identité nationale
Ce numéro s’ouvre sur plusieurs articles de l’Encyclopédie anarchiste. Ils permettent de situer la critique de concepts comme ceux de nation et de patrie, de nationalisme et de patriotisme dans une longue durée historique. Ces textes montrent que les anarchistes, au début du XXe siècle, percevaient clairement le rôle de l’embrigadement patriotique, et ce dès la Révolution française. Par contre, en comparant systématiquement le nationalisme ou le patriotisme avec une religion, les libertaires tendent à tomber dans le même piège que celui de leur anticléricalisme (parfois) caricatural : l’illusion qu’il suffit de mener un combat rationaliste déterminé contre une idéologie pour que celle-ci recule ou disparaisse dans la tête des exploités.
Les deux textes d’Anton Pannekoek et de Paul Mattick éclairent la réflexion des marxistes antistaliniens sur le nationalisme. Ils prennent en quelque sorte le contrepied des auteurs précédents en affirmant le rôle déterminant des facteurs socio-économiques dans la disparition progressive d’idéologies réactionnaires comme la religion ou le nationalisme. Malheureusement, l’évolution historique leur a donné tort, du moins sur ce point précis, même si leurs positions antinationales restent, à notre avis, profondément justes. Et ce ne sont pas les derniers avatars du nationalisme, l’islam politique, le régionalisme ou l’anti-impérialisme réactionnaire de nombreux courants altermondialistes ou d’extrême gauche qui nous inciteront à l’optimisme.
La revue tente ensuite de comprendre pourquoi la question de l’identité nationale est récurrente dans le débat politique franco-gaulois.
Nous abordons une des conséquences de ce débat lancé par Sarkozy, ou en tout cas du climat entretenu par la « droite dure », c’est-à-dire le rapprochement entre un courant de gauche laïco-xénophobe et l’extrême droite.
Nous évoquons un nouvel OVNI politique, le prétendu « racisme anti-Blancs ».
Nous questionnons les limites de la « liberté d’expression totale » prônée par la Fédération anarchiste, à travers plusieurs émissions ou débats organisés sur Radio libertaire.
Une contribution se penche sur le rôle de l’ésotérisme dans l’idéologie d’extrême droite, phénomène souvent méconnu ou en tout cas jugé secondaire par les militants.
Enfin nous observons, avec l’aide de camarades belges et néerlandais, comment les problèmes de l’identité nationale, de la laïcité et de l’extrême droite sont abordés ailleurs que dans l’Hexagone.
388 pages, 12 euros (frais de port inclus)
***
Ni patrie ni frontières n° 36/37 – Septembre 2011 : Extrême gauche/Extrême droite : Inventaire de la confusion
Les médias ont récemment découvert la « fachosphère » et fait semblant de s’en émouvoir, mais Internet n’est qu’une des formes d’expression des groupuscules d’extrême droite et du FN. Les militants néofascistes, identitaires, « populistes », etc., ne se contentent pas de rester sagement devant leurs ordinateurs. Ils infiltrent ou investissent à visage découvert des syndicats, des associations, des clubs de sport, des groupes écologistes, etc. Ils mènent une offensive contre-culturelle, facilitée par la propagande nationaliste, sécuritaire, anti-Roms et anti-étrangers que diffusent les gouvernements Sarkozy depuis 2007. Et aussi par l’apathie de la « gauche » qui n’a jamais mis en pratique l’égalité totale des droits entre travailleurs français et « étrangers », et est incapable de penser en dehors du cadre capitaliste et électoral.
Tout cela n’aurait pas été possible sans une déroute idéologique qui s’est déroulée bien avant le 21 avril 2002 et la montée en puissance des « trolls » de l’extrême droite sur Internet. Un boulevard lui a été ouvert par des médias de gauche (« alternatifs » ou de « contre-information ») laxistes face à l’antisémitisme, des altermondialistes réactionnaires, des écologistes « ni de droite ni de gauche », des « socialistes » et des « communistes » souverainistes, patriotes ou partisans d’un Etat sécuritaire, des intellectuels post-modernes qui mettent toutes les idées sur le même plan, des journalistes incultes ou avides de sensationnel, et une « gauche radicale » qui a perdu toute boussole de classe et toute volonté d’abattre l’Etat bourgeois.
Tels sont quelques-uns des artisans de la confusion idéologique actuelle, dont profitent des fascistes ayant un projet politique précis : profiter de la démocratie bourgeoise pour répandre leur venin, alterner agressions physiques et passages à la télévision, manifestations ou processions « bon enfant » et attaques de commandos racistes, présence aux élections et pratique de la violence. Ce numéro présente, sous la forme d’un inventaire d’une centaine d’entrées, des sites Internet qui font le lit du fascisme, des concepts ambigus ou mal définis, des publications groupusculaires mais nocives, et quelques groupes, agitateurs ou « penseurs » fascistes. Nous tentons d’étudier les passerelles entre l’anticapitalisme de gauche et la droite radicale, le terrain de ruines idéologiques sur lequel les Identitaires, le Front national, les nationalistes-révolutionnaires, les intégristes chrétiens, etc., tissent leur pelote en toute impunité, voire avec la complicité active, ou passive, de certains idiots utiles « de gauche ».
Plusieurs annexes de cet inventaire dressent un portrait vivant de la violence que les nervis racistes ou fascistes tentent d’instaurer dans les rues de l’Hexagone, jamais très loin du Front national, et généralement sous l’œil indulgent des flics et des juges. Il ne s’agit ni de pleurnicher en psalmodiant « Le fascisme ne passera pas ! » ou « Sarkozy = Vichy II », ni de se réfugier derrière les principes démocratiques et interclassistes de la « Résistance » stalino-gaulliste, mais de réfléchir et surtout de n’attendre aucune aide des institutions pour affronter ces menaces politiques. À nous de décider si nous voulons continuer à subir…ou agir.
200 pages, – 10 € (frais de port inclus)
****
A PARAITRE AVANT LA FIN DE L’ANNEE 2011 (la date de parution n’est pas encore fixée) : Œuvres choisies de G. Munis (1937-1948), tome I, 388 pages, 12 euros. De nombreux textes inédits en français ou introuvables de ce révolutionnaire internationaliste, qui commença à militer dans les rangs de l’Opposition de Gauche puis rompit avec le trotskysme et en élabora une critique détaillée et toujours actuelle, notamment à partir de son expérience durant la Guerre d’Espagne et la Seconde Guerre mondiale.
****
ABONNEMENTS ET CONTACTS
L’abonnement coûte 28 € pour 3 numéros ou livres (simples, doubles ou triples) et 54 € pour 6 numéros (idem).
Pas de frais de port.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010

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