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"Le futur triomphe, mais nous n’avons plus d’avenir" article

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Message  Invité Lun 18 Avr - 15:31

Le futur triomphe, mais nous n’avons plus d’avenir.

Plate-forme critique de la recherche scientifique.


par Groupe Oblomoff, le mercredi 17 janvier 2007.


Le modèle de la science conserve aujourd’hui une grande force, image d’universalité et de puissance dans un contexte de dérèglement climatique et de délabrement social globalisé. Au milieu de tous ces progrès dans l’absurdité de la vie, de la brutalité croissante des sociétés, la Recherche est bien le seul domaine qui donne l’image rassurante d’une continuité avec les époques antérieures. Un domaine qui semble à peu près à l’abri de la mesquinerie des rapports marchands. Un domaine où, quand tout s’écroule par ailleurs, ça continue d’avancer. Illusion funeste.

Certes, un corpus de connaissances rigoureusement établi sera toujours indispensable, tout comme l’élaboration de techniques au service des communautés humaines. Mais tout cela est très marginal au sein de ce que l’on appelle aujourd’hui la Recherche, et sert le plus souvent à justifier le reste. La bonne conscience naïve rejoint le pire cynisme dans ses effets, laissant le champ libre à toutes les aberrations imaginables. On ne se sauve pas en servant de soutien idéologique aux pires atrocités.

En cette période troublée où, tant dans la bouche des chercheurs que dans l’imagerie collective, la technoscience s’affiche comme seule apte à définir notre avenir commun, nous, jeunes étudiant(e)s, chercheurs(euses), chômeurs(euses), ancien(ne)s croyant(e)s en la capacité de l’Université à nous sauver de tâches idiotes ou irresponsables, avons décidé de nous organiser en vue d’un bouleversement radical que nous avons choisi de ne pas attendre.

Nous dénonçons la collaboration active des chercheurs avec les pouvoirs militaires et industriels qui les financent, définissent leurs objectifs et utilisent les connaissances et les techniques issues des laboratoires. Cette collaboration remonte aux origines de la science moderne : les progrès des sciences ont toujours entretenu d’étroites relations avec ceux des techniques de guerre. Mais elle a connu un saut quantitatif et qualitatif décisif avec la Seconde Guerre Mondiale. Aujourd’hui, la plupart des recherches scientifiques servent avant toute chose à accroître la puissance militaire et économique, et non à faire avancer les connaissances. La volonté de savoir est l’alibi qui sert à faire accepter la course à l’armement et la compétition économique internationale.

À l’heure où ce goût pour la puissance vient clore tout questionnement sur le monde, nous tenons à dénoncer les mythes qui viennent légitimer ou occulter cette collaboration :

• Le mythe du Progrès est de moins en moins crédible à mesure que se multiplient, surtout pour les plus pauvres, les conséquences catastrophiques du développement économique. Les recherches les plus nauséabondes et intéressées ont toujours prétexté qu’elles allaient guérir et nourrir le plus grand nombre, améliorer les conditions de vie. Mais à la place de ces avancées, on constate que la modernisation a causé un tel désastre écologique que les choses les plus élémentaires sont maintenant devenues du luxe : eau et air purs, alimentation saine, végétation. De plus, l’idée d’un progrès continu des conditions d’existence grâce au perfectionnement technique dissimule la soumission des individus à des phénomènes qui s’imposent à eux, les rendant quotidiennement dépendants des nouvelles technologies et des satisfactions compensatoires qu’elles pourvoient.

Dans le cas de la science, la vision progressiste de l’histoire se berce encore de l’idée que toute avancée des connaissances est intrinsèquement bonne, même quand dans l’immédiat elle est associée au pire. Il est pourtant urgent de comprendre que les dégâts induits par la frénésie scientifique sont souvent irréversibles. Principale responsable de leur multiplication, la technoscience ne pourra rien (ou si peu) face aux radiations, aux cyclones ou aux cancers, qui sont et resteront des catastrophes. Prétendre les résoudre par des solutions techniques revient à s’enfermer dans une fuite en avant absurde. Quant à l’idée d’une éventuelle réappropriation de cet ensemble technologique, elle est aussi aberrante que celle de vouloir faire d’une aire d’autoroute un lieu de convivialité.

• Le mythe de la « Recherche publique » dessine l’image d’une recherche qui obéirait à des critères fondamentalement différents de ceux de la recherche privée. Or les deux sont depuis longtemps inextricables, tant au niveau de l’organisation et du financement des programmes que du type de questionnement en vigueur. Dans l’en-semble, elles participent du même projet d’artificialisation de la vie et de mécanisation des relations humaines. Nous voyons ceci explicitement confirmé, depuis quelques années, dans la recherche publique, où se trouvent mises en avant les valeurs et les pratiques des secteurs les plus « dynamiques » de l’économie marchande (start-up, PME de pointe, etc.).

• Le mythe de la « science pure » est né précisément au moment où l’imbrication de l’industrie et de la science était définitivement scellée. Depuis ses débuts, la science moderne consiste essentiellement à produire des faits à partir de machines : c’est une technoscience. Le mouvement même des techniques et des savoirs rend aujourd’hui insensée la croyance en une science qui serait pure connaissance, à côté d’une science dite « appliquée ». Dans les sciences dures, les faits sont informulables en dehors de tout l’appareillage technologique qui les sous-tend, préside aux expérimentations et structure le rapport à la réalité des chercheurs. Dans les sciences prétendument humaines, les rares chercheurs refusant de gérer et d’instrumentaliser les populations ne pèsent rien face aux techniciens du social et finissent le plus souvent par travailler pour eux.

Il faut donc rompre avec le projet des sciences modernes, tel qu’il s’est cristallisé au XVIIe siècle (et qui est encore aujourd’hui une référence indépassable, malgré les précautions parfois prises). Il consistait à établir une connaissance totale et objective des phénomènes grâce aux mathématiques et à en acquérir la maîtrise technique immédiatement associée, pour le plus grand bonheur de l’humanité. Les progrès de la science ont d’eux-mêmes confirmé l’inanité de cette religion de substitution : la science, aussi avancée soit-elle, n’atteindra jamais l’objectivité absolue et ne fournira pas de réponse aux interrogations fondamentales de l’être humain. Quant au versant pratique, le XXe siècle a consacré l’échec du point de vue de l’ingénieur : loin de servir le bonheur et la liberté, le formidable accroissement de puissance permis par la Recherche a surtout contribué à dissoudre les sociétés humaines à coup d’assujettissements et de dépendances, et à mettre en péril les conditions minimales de notre survie. Débarrassée de tous les freins sociaux et politiques, la gestion quantitative du monde se révèle catastrophique. Elle ne continue à donner l’illusion de sa maîtrise qu’en étendant toujours plus loin son champ d’expérimentation, ses initiatives réductionnistes et ses équations hors de propos. Dans leurs désirs d’omnipotence et de manipulation, les gestionnaires continuent de faire « comme si » cette maîtrise était réelle, persistant, par des pratiques frauduleuses et des expérimentations dangereuses, à faire entrer de force dans leurs modèles mécanistes tout ce qu’ils ont renoncé à comprendre. Jusqu’à en arriver à produire une vie en bulle, dans laquelle personne ne dispose plus des points de repère permettant de réfléchir et de juger.

À rebours de tous les projets politiques, de gauche ou de droite, qui souscrivent encore à ce projet de maîtrise totale du vivant et ne proposent que de s’y engouffrer un peu plus, nous pensons que le point de départ de toute réflexion politique devrait résider dans ce double constat :

• L’effondrement de plus en plus rapide des conditions biologiques de notre survie (et corrélativement, la mainmise de la technoscience sur la survie et la reproduction de tous).

• L’impuissance grandissante des êtres humains sur le cours de leur existence, vidant de leur substance les concepts de raison et de liberté.

Partir de ce double constat, c’est saisir les difficultés dans lesquelles nous nous trouvons pour lutter. D’une part, la précarité des conditions de vie, toile de fond de tous discours et projets politiques, sert de plus en plus à justifier la passivité et à détruire les initiatives qui vont dans le sens de l’autonomie. D’autre part, la réduction de tous au statut de rouage dans les structures de production et d’échange nous a largement désappris ne serait-ce que l’usage de la parole pour réfléchir ensemble. Nous croyons pourtant que la raison critique et la sensibilité, aussi atrophiées soient-elles aujourd’hui, nous rendent malgré tout irréductibles à du bétail, des marchandises ou des machines. C’est en nous appuyant, entre autres, sur ces facultés, que nous pourrons maintenir une indépendance critique, et cultiver des réflexions et des savoir-faire qui ne donnent pas prise aux États, aux industries et à leurs marchandises. S’en prendre à la Recherche signifie se placer à côté de tous ceux et toutes celles qui essaient de se réapproprier leur vie.

Tant de choses sont à faire pour mener une telle offensive :

• Prendre conscience qu’il y a déjà des lignes de fracture au sein de la Recherche, que le malaise lié à la vie dans les laboratoires, aux conceptions qui y sont cultivées et au sentiment de participer à l’écrasement des gens est bien réel, et qu’il n’est pas seulement un problème de caractère, de psychologie individuelle.

• Approfondir l’analyse, dans chacun des domaines que nous connaissons, recenser, actualiser et mettre en commun les critiques de la science moderne, pour rompre avec la spécialisation et l’isolement qui ont cours dans les laboratoires.

• Comprendre comment des mouvements de contestation forts dans les années 1970, comme par exemple les luttes contre la recherche militaire ou le nucléaire, se retrouvent aujourd’hui complètement anéantis, noyés sous le déferlement technolgique.

• Diffuser cette critique de la Recherche et du monde industrialisé partout où il est encore possible de faire entendre une voix discordante, et mettre fin, là où l’on peut, à l’insupportable impunité de l’obscurantisme scientiste.

• Dénoncer sans ambiguïté toutes les procédures pseudo-démocratiques (forums hybrides, conférences de citoyens, sondages sur internet...) qui consistent à faire valider par le plus grand nombre des décisions déjà prises, et qui, par-là, intègrent, neutralisent et discréditent la critique.

• Être partout, en somme, où se déploie la dictature ordinaire de la vérité des experts, afin de rappeler les vérités dont ils s’agit, quelles usurpations et quel type de monde ils défendent.

Nous appelons à établir les liens encore possibles entre toutes les personnes qui, issues ou non du milieu scientifique, parfois s’ignorent et entendent résister en acte à l’avancée de la technoscience. La question n’est pas de rapprocher la science du citoyen, mais de casser la logique de l’expertise, de dénoncer le mensonge de la neutralité de la recherche et d’empêcher la science contemporaine de contribuer, au jour le jour, à détruire la politique, la remplaçant par une affaire technique.

Si nous aimons la curiosité et le souci de compréhension, nous pensons qu’ils seraient bien mieux employés à l’encontre de ce qui nous arrive.

Groupe Oblomoff

21 ter, rue Voltaire

75011 Paris

oblomoff(a)no-log.org

Commentaires on http://www.decroissance.info/Plate-forme-critique-de-la

Le Groupe Oblomoff est l'auteur d'une brochure (épuisée) "La disparition des lucioles ; une critique de la recherche scientifique", reproduite et augmentée dans Un futur sans avenir. Pourquoi il ne faut pas sauver la recherche scientifique (éd. L'échappée, 2009). A paraître : Le monde en pièce. Pour une critique de la gestion. 1. Quantifier (éd. La Lenteur).

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Message  Vérosa_2 Lun 18 Avr - 18:20

Article bien écrit et à mon simple avis assez juste dans l'ensemble. Un bémol :

Groupe Oblomoff
Dans le cas de la science, la vision progressiste de l’histoire se berce encore de l’idée que toute avancée des connaissances est intrinsèquement bonne
Et bien, ça me paraît vrai dans son "essence". L'accroissement des connaissances est intrinsèquement bonne. Et le progrès, pour peu qu'on puise lui ôter tout caractère idéologique, me semble une bonne chose.

Ce qui est beaucoup plus pernicieux est que la démarche scientifique capitaliste ne sert pas - pour bonne partie - à une meilleure compréhension du monde, mais cherche à tout prix à maîtriser et asservir ce monde, tant les hommes que la planète elle-même. C'est l'utilisation technologique des découvertes scientifiques que l'on doit remettre en cause. Ex: les OGMs sont fortement "questionnables", mais pas fondamentalement la recherche en biologie ou en génétique ; autre exemple, la RFID est hautement dangereuse mais pas nécessairement la recherche sur les ondes radio.

Il reste vrai qu'il faudra néanmoins sacrément changer de "mentalité" dans notre rapport à ces notions de progrès si l'on veut éviter que la société future ne soit pas une simple adaptation du capitalisme "socialisé".

Vérosa_2

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Message  Invité Lun 18 Avr - 18:45

C'est beau comme une encyclique papale ... au capitalisme, objectons donc notre droit à la non science, notre droit à l'obscurantisme puisque de toute façon plus on s'approche d'une vérité scientifique, plus celle-ci - facétieuse - semble s'éloigner !
Le capitalisme porte en lui la destruction comme la science porte en elle les mêmes germes : tel pourrait être l'étendard jauressien de ce groupe de décroissant.
Tiens au fait, en passant, quels fruits ont donné les différentes élections avec des candidats communs décroissants et NPA ?

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Message  Vérosa_2 Lun 18 Avr - 21:25

objectons donc notre droit à la non science
Oui, c'est sur ce point que l'article est critiquable. (d'où mon commentaire plus haut)

Mais il y a néanmoins dans ce texte des choses fort justes à mon avis, comme par exemple la dénonciation de la collusion entre la recherche prétendue "publique" et les entreprises privées tournées vers le profit, comme le fait que les découvertes scientifiques ont souvent privilégié l'industrie militaire en tout premier lieu, et quelques autres vérités bonnes à dire.

Vérosa_2

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Message  Invité Mar 19 Avr - 16:19

Ce groupe n'est pas décroissant, il n'avait et n'a pas encore de site. Decroissance.info était un moyen de partager certains textes.

Ceci dit la date du texte est erronée, il est plus ancien. Sur le forum decroissance.info, un débat autour de ce texte et de la "recherche en général" avait eut lieu : http://forum.decroissance.info/viewtopic.php?p=26046#26046

Et, en gros, la position dénoncée par Oblomoff a été bien résumée de manière disons théâtrale par un des inscrits :


mirza (chercheuse) a écrit:
Je ne fais rien de particulier qui vaille le coup d'en dire plus. Je crois juste qu'on (qui que l'on soit, quoi que l'on fasse) ne mesure pas toujours si on "sert", à quoi et à qui on "sert". Et je crois, surtout, qu'on ne sait pas toujours qui et ce qui nous "sert". Et aussi, je me demande à quoi bon savoir ce genre de chose, finalement?

Deun répond :

- Bonjour madame, ça vous dérange pas de travailler pour les militaires ?
- Non, hein ? Ben pourquoi ?
- Non, comme ça. Il y en a que ça dérange.
- Ah bon. Non, je m'étais jamais posée la question.
- Parfait. Vous travaillerez donc sur le projet machin bidule
- Pas de problème.
- C'est un projet qui va servir à...
- ...alors là je vous arrête tout de suite. Est-ce qu'on sait jamais à quoi sert ce que l'on fait ?
- Euh, comment ça ?
- Les chaînes des causes et des conséquences sont infinies, monsieur.
- C'est vrai, on peut le voir comme ça. En tout cas, nous ce qui nous intéresse c'est de parvenir à nos objectifs.
- Oula. Avec la recherche, on peut rien prévoir. Par définition, même. Mais le peuple a besoin qu'on cherche, dans tous les domaines. La recherche doit être gratuite.
- Oui, flottant suspendu dans les airs, au-dessus de la société.
- Au dessus, oui.
- Eh bien vous êtes bien tombée avec nous. On a beaucoup de moyens, des machines et de laboratoire. Tout cela est à votre disposition pour vos recherches...

Soudain on entend dehors les bruits d'une manifestation. Des cris. Des bruits de ferrailles. Des explosions.

- Qu'est-ce qui se passe ?
- Rien. Des terroristes. Ils veulent arrêter la recherche, ils disent que ça va faire empirer les choses.
- Empirer quoi ? Comment résoudre les problèmes si on arrête la recherche ?
- Ils disent qu'il faut refaire de la politique. La politique c'est de s'accorder ensemble sur ce que sont les problèmes.
- Et la faim dans le monde ? Les maladies incurrables ? Ils veulent un parlement pour décider si oui ou non ce sont des problèmes ?
- J'en sais rien, moi. Je suis militaire, c'est pas mon boulot de réfléchir à ça.
- Oui, moi non plus.

http://forum.decroissance.info/viewtopic.php?p=27296#27296

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Message  Invité Mar 26 Avr - 22:14

Bertrand Louart
L’imposture historique de la techno-science
http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=32

Carlos Ojeda
La recherche vue de l’intérieur
http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=25

Norma Fidel
Pourquoi j’ai quitté l’industrie pharmaceutique
http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=159

Alexandre Grothendieck
Allons-nous continuer la recherche scientifique ?
http://groupededecroisseursberrichons.hautetfort.com/list/oblomoff/brochure-grothendieck_pdf.html

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Message  Invité Mar 26 Avr - 22:58

gnl intellect a écrit:Bertrand Louart
L’imposture historique de la techno-science
http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=32

Carlos Ojeda
La recherche vue de l’intérieur
http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=25

Norma Fidel
Pourquoi j’ai quitté l’industrie pharmaceutique
http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=159

Alexandre Grothendieck
Allons-nous continuer la recherche scientifique ?
http://groupededecroisseursberrichons.hautetfort.com/list/oblomoff/brochure-grothendieck_pdf.html
Non je rêve : pièces et main d'œuvre sur ce forum. Faut vraiment rien avoir à se mettre sous la dent pour nous refourguer ces liens !

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Message  Invité Mer 27 Avr - 14:47

L'autorité scientifique a parlé. Amen.

Comme tu le remarqueras ce sont des textes "indés". Si les auteurs ont des affinités avec le collectif PMO, à moins que ce ne soit l'inverse, ils n'en sont pas des défenseurs acharnés. PMO est critiquable, d'accord, mais jeter dans les cordes comme tu le fais des points de vues divergents, critiquant la science, ses fondements et finalités sous le capitalisme, sa soi disant neutralité, etc., sous prétexte qu'ils sont publiés sur ce site, je trouve ça (et pas que moi) inquiétant politiquement, sinon de mauvaise foi.

La Science en débat : http://forum.decroissance.info/viewtopic.php?t=4838

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Message  Invité Mer 27 Avr - 16:56

gnl intellect a écrit:L'autorité scientifique a parlé. Amen.

Comme tu le remarqueras ce sont des textes "indés". Si les auteurs ont des affinités avec le collectif PMO, à moins que ce ne soit l'inverse, ils n'en sont pas des défenseurs acharnés. PMO est critiquable, d'accord, mais jeter dans les cordes comme tu le fais des points de vues divergents, critiquant la science, ses fondements et finalités sous le capitalisme, sa soi disant neutralité, etc., sous prétexte qu'ils sont publiés sur ce site, je trouve ça (et pas que moi) inquiétant politiquement, sinon de mauvaise foi.

La Science en débat : http://forum.decroissance.info/viewtopic.php?t=4838
Il ne s'agit pas d'une quelconque autorité, encore moins scientifique. J'ai eu l'occasion pour être proche de personnes mises en accusation dans leurs papiers, de mesurer à quel point ils peuvent raconter n'importe quoi et ne rien vérifier. Les accusations en question était tellement fantaisistes, en complet décalage par rapport à la réalité, que cela prétait plus à rire. Tout ce que produit pieces et main d'oeuvre est maintenant entâchée de nullité pour moi !
Je n'en dirai pas plus.

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Message  Vérosa_2 Mer 27 Avr - 17:54

Tout ce que produit pieces et main d'oeuvre est maintenant entâchée de nullité
Sans aller jusque là je suis assez d'accord pour dire que la majorité de ce qui sort de PMO est assez caricatural. C'est un site et une association qui est à la critique scientifique ce que Paris-Match est au journalisme d'investigation. Il y a toujours chez PMO un goût pour le "sensationnel" et le "scoop" assez ridicules. Mais bon, dans le tas il y a parfois quelques bons articles.

Vérosa_2

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Message  Invité Mer 27 Avr - 18:11

loriot : Libre à toi.

Ce que je voulais dire c'est que les auteurs cités dernièrement ne sont pas des "membres à part entière" de PMO, ni même des "producteurs de textes" pour ce collectif, la "plate-forme" PMO les a hébergés.

L'idée commune partagée par ces auteurs qui sont (ou ont généralement été) chercheurs est la critique des sciences, de l'idéologie rationaliste, de la fuite en avant scientiste, de la quasi absence de questionnement des fondements de la science moderne par ses praticiens même, de leurs "collusions" avec les pouvoirs auxquels la science ne peut se soustraire, et donc des dangers et catastrophes dont elle est porteuse.

Ensuite il existe une bibliographie plus critique et "pointue", laquelle est parfois mentionnée dans des articles disons "chocs".

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Message  Invité Mer 27 Avr - 18:21

Vérosa_2 a écrit:
Tout ce que produit pieces et main d'oeuvre est maintenant entâchée de nullité
Sans aller jusque là je suis assez d'accord pour dire que la majorité de ce qui sort de PMO est assez caricatural. C'est un site et une association qui est à la critique scientifique ce que Paris-Match est au journalisme d'investigation. Il y a toujours chez PMO un goût pour le "sensationnel" et le "scoop" assez ridicules. Mais bon, dans le tas il y a parfois quelques bons articles.
J'en ai fait l'expérience par personnes interposées ! A partir du moment, où j'ai une confiance limitée dans un site, je ne vais pas m'emmerder la vie à le parcourir au détriment de sites bien plus sérieux dans l'argumentation ! Pas envie de fouiller dans le tas pour en extraire un maigre butin.
Pour GNL, ma critique ne dépassait pas ce stade ...

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Message  Harpie Ven 6 Mai - 5:17

[quote="gnl intellect"][quote][size=18][b]Le futur triomphe, mais nous n’avons plus d’avenir.


Nous dénonçons la collaboration active des chercheurs avec les pouvoirs militaires et industriels qui les financent, définissent leurs objectifs et utilisent les connaissances et les techniques issues des laboratoires. Cette collaboration remonte aux origines de la science moderne : les progrès des sciences ont toujours entretenu d’étroites relations avec ceux des techniques de guerre. Mais elle a connu un saut quantitatif et qualitatif décisif avec la Seconde Guerre Mondiale. Aujourd’hui, la plupart des recherches scientifiques servent avant toute chose à accroître la puissance militaire et économique, et non à faire avancer les connaissances. La volonté de savoir est l’alibi qui sert à faire accepter la course à l’armement et la compétition économique internationale.

J'aimerais bien avoir des exemples tout de même, ça me semble très "large"... une technique n'est pas mauvaise en soi, ça dépend de ce qu'on en fait - donc bien sur ça peut poser pas mal de problème dans une société comme la notre, mais le problème n'est pas "la science" en elle-même, enfin il ne me semble pas.
Après tout ça est un peu abstrait, qu'est-ce qui pose problème exactement? Les nouvelles techniques de procréation médicalement assistées? Les recherches sur les nano-technologies? la transgénèse? Tout peut être utilisé pour de mauvaises raisons, mais elles ont d'autres applications.
Est-ce que certaines disciplines sont plus concernées que d'autres?

L'article ne dit pas grand chose en fait, j'aurais bien aimé avoir des exemple précis, parce que la j'ai juste l'impression de lire "science = caca"



• Le mythe de la « science pure » est né précisément au moment où l’imbrication de l’industrie et de la science était définitivement scellée. Depuis ses débuts, la science moderne consiste essentiellement à produire des faits à partir de machines : c’est une technoscience. Le mouvement même des techniques et des savoirs rend aujourd’hui insensée la croyance en une science qui serait pure connaissance, à côté d’une science dite « appliquée ». Dans les sciences dures, les faits sont informulables en dehors de tout l’appareillage technologique qui les sous-tend, préside aux expérimentations et structure le rapport à la réalité des chercheurs. Dans les sciences prétendument humaines, les rares chercheurs refusant de gérer et d’instrumentaliser les populations ne pèsent rien face aux techniciens du social et finissent le plus souvent par travailler pour eux.

Je ne comprends pas trop ce passage, quelqu'un pourrait-il l'argumenter? L'auteur veut dire quoi? Que la science ne dit pas LA vérité mais qu'elle se contente d'essayer les fait a partir des données, en utilisant des théories? Est-ce qu'elle prétend faire autre chose? Est-ce qu'il faut pour autant contester les résultats?
Je ne suis pas scientifique, j'ai donc du mal à saisir le problème...
Et pour les sciences humaines et sociales je ne vois pas trop ce que l'auteur veut dire non plus... qu'elles sont imprégnées de l'idéologie bourgeoise? C'est nouveau?
Bon, après j'ai l'impression qu'il tente de confondre sciences "dures"/ shs, il ne va quand même pas jusque là si? Ça veut dire que les shs = caca beurk aussi?

Alors tout ça doit sans doute pouvoir se défendre, mais il faut quand même une grosse argumentation, là ça sonne juste comme du Hans Jonas



Si nous aimons la curiosité et le souci de compréhension, nous pensons qu’ils seraient bien mieux employés à l’encontre de ce qui nous arrive.
???????????????? ben ce serait cool d'argumenter alors!


Harpie
Harpie

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Message  Vérosa_2 Ven 6 Mai - 12:21

Harpie a écrit:J'aimerais bien avoir des exemples tout de même, ça me semble très "large"... une technique n'est pas mauvaise en soi, ça dépend de ce qu'on en fait - donc bien sur ça peut poser pas mal de problème dans une société comme la notre, mais le problème n'est pas "la science" en elle-même, enfin il ne me semble pas.
Après tout ça est un peu abstrait, qu'est-ce qui pose problème exactement? Les nouvelles techniques de procréation médicalement assistées? Les recherches sur les nano-technologies? la transgénèse? Tout peut être utilisé pour de mauvaises raisons, mais elles ont d'autres applications.
Est-ce que certaines disciplines sont plus concernées que d'autres?

L'article ne dit pas grand chose en fait, j'aurais bien aimé avoir des exemple précis, parce que la j'ai juste l'impression de lire "science = caca"
C'est en effet ce qu'on peut reprocher à une bonne partie de la "littérature" qui sort de chez Pièces & Main d'Oeuvre. Leur façon de présenter les faits est souvent basée sur un sophisme, qui fonctionne ainsi : la technologie X est néfaste ou dangereuse, cette technologie relève de la discipline scientifique Y, donc la science Y est néfaste.

Le second reproche qu'on peut faire à P&MO est d'être complètement obnubilé par les nano-technologies et d'en faire un épouvantail, quitte à énoncer des contre-vérités. Que les nano-technologies puissent être utilisées à des fins perverses est une chose certaine, mais d'une part c'est le lot commun de quasiment toutes les technologies, et d'autre part les champs d'investigation couverts par les "nano" peuvent s'avérer très utiles (par exemple dans le domaine médical, les systèmes électro-mécaniques nanométriques peuvent/pourront être d'un grand recours). Cela relève même parfois de la mauvaise foi (ou de l'incompétence ?) la plus totale : ainsi, P&MO associe de façon systématique RFID et "nano", or il se trouve que c'est faux dans 90% des cas, et ce pseudo argument est d'autant plus inepte que "nano" ou pas les applications RFID sont potentiellement très dangereuses. Bref, on est au royaume de la paranoïa.

Enfin, il n'y a pas un seul article publié sur P&MO qui ne mentionne au moins une dizaine de fois le terme "techno-science". Derrière ce mot fumeux se tient le simple fait que de nos jours les scientifiques ne peuvent plus se passer d'outils technologiques pointus dans leurs investigations. Comment imaginer faire aujourd'hui de la recherche en physique ou en biologie par exemple sans le concours de puissants systèmes de modélisation par ordinateur ?

A décharge (mais P&MO l'analyse assez mal), reste le fait indéniable que la recherche scientifique n'est pas neutre, qu'elle est orientée. La recherche telle qu'on pouvait l'imaginer par le passé (1) n'existe plus, aujourd'hui nombre de laboratoires et instituts de recherche travaillent "main dans la main" avec des capitalistes privés et pas mal de "start-up" se sont d'ailleurs constituées depuis quelque temps à travers ces "partenariats" (le but étant principalement l'enregistrement de brevets, source inépuisable de profits et d'avantages compétitifs en termes d'exclusivité, ou de versements de licences par les concurrents).

(1) passé assez lointain quand même. A titre d'exemple la collusion entre recherche et complexes militaro-industriels existe depuis fort longtemps

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Message  gérard menvussa Ven 6 Mai - 13:42

plutot que de déblatérer sur PMO, posons nous plutot les problémes que posent la "technoscience"

Le mythe de la « science pure » est né précisément au moment où
l’imbrication de l’industrie et de la science était définitivement
scellée. Depuis ses débuts, la science moderne consiste essentiellement à
produire des faits à partir de machines : c’est une technoscience.

Voila une énormité qui devrait faire réagir : "produire des faits à partir de machines", c'est ce que la science a toujours fait depuis son origine (même si les "machines" ont évoluéees, se sont complexifiées, etc) Le fait de "penser" la technoscience de façon totalement ahistorique ne permet pas une critique véritablement efficace, car elle mêne (et les extraits publiés lors de la discussion le montrent bien) a dire que c'est "la science" en elle même qui est critiquable. Revenons à l'origine de la discussion : la technoscience. Or la technoscience n'est pas "la science moderne", mais un régime particulier de la science, marqué par des logiques à l'oeuvre qui sont bien montré par l'ouvrage consacré a celles ci par bernadette bensaude vincent :

Présentation de l'ouvrage sur le site de son éditeur :

« Façonner le monde atome par atome » : tel est l’objectif
incroyablement ambitieux affiché par les promoteurs américains de la « National Nanoinitiative
», lancée en 1999. Un projet global de « convergence des sciences »,
visant à « initier une nouvelle Renaissance, incorporant une conception
holiste de la technologie fondée sur […] une analyse causale du monde
physique, unifiée depuis l’échelle nano jusqu’à l’échelle planétaire ».
Ce projet démiurgique est aujourd’hui au cœur de ce qu’on appelle la «
technoscience », étendard pour certains, repoussoir pour d’autres.
En
précisant dans ce livre la signification de ce concept, pour sortir
enfin du sempiternel conflit entre technophiles et technophobes, son
auteure propose d’abord une sorte d’archéologie du terme « technoscience
». Loin d’être un simple renversement de hiérarchie entre science et
technique, il s’agit d’un changement de régime de la connaissance
scientifique, ayant désormais intégré la logique entrepreneuriale du
monde des affaires et mobilisant des moyens considérables. Surtout,
Bernadette Bensaude-Vincent montre que le brouillage de la frontière
entre science et technique n’est que la manifestation d’un tremblement
plus général, marqué par l’effacement progressif des distinctions
traditionnelles : nature/artifice, inerte/vivant, matière/esprit,
homme/machine, etc.
Alors que nos sociétés sont silencieusement
reconfigurées par les nanotechnologies, Internet, le génie génétique ou
les OGM, ce livre montre l’importance de faire enfin pleinement entrer
les questions de choix technologiques et scientifiques dans la sphère du
politique et dans l’arène publique. Car la technoscience est un
processus historique qui engage la nature en la refaçonnant et qui
implique la société dans son ensemble.

Car le combat contre la "technoscience" n'est pas un combat entre "science moderne" et reste du monde, mais un combat qui partage le champ même de la science. D'abord parce que cela implique de retirer à de nombreuses sciences leur qualité même de science : l'archéologie, la paléontologie, de nombreux domaines des sciences de la terre (la minéralogie, la sédiimentologie, l'écologie par exemple ne sont pas en majorité gagnée par le "paradigme technoscientifique". Et que de même dans les secteurs les plus disputés (la physique, la biologie, les sciences de l'information et de la communication) les résistances ne sont pas si marginales que cela ! Certes, elles sont minoritaires. Mais comment peut il en être autrement dans un monde gangréné par le capitalisme ? "l'Les pensées de la classe dominante sont aussi, à toutes les époques, les pensées dominantes, autrement
dit la classe qui est la puissance matérielle dominante de la société est aussi la puissance dominante spirituelle." disait Marx. cela ne veut pas dire qu'il n'y ait pas de résistances, ni d'idéologies des dominés. Ca s'appelle même "lutte de classe", y compris dans le champ scientifique...
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Message  Harpie Ven 6 Mai - 14:29

Merci Verosa pour ta réponse, est-ce que tu connaitrais par hasard quelques livres sur les liens qui existent entre les labos et le capital? C'est quelque chose que je comprends "théoriquement", j'ai quelques bribes d'infos la dessus mais disons que je ne connecte pas complètement --- après c'est un peu plus difficile d'avoir une vision clair lorsqu'on n'appartient pas au milieu scientifique, c'est un monde inconnu.

Pour le terme de techno-science j'avais compris le sens parce que j'ai lu quelques textes de bioéthique, dont un de Gilbert Hottois (Le paradigme bioéthique - Une éthique pour la technoscience) qui explique le sens du terme... mais bon je suis un peu larguée, je découvre un univers que je ne soupçonnais pas (pour plein de choses je ne pensais pas que c'était possible, du moins pas actuellement) et je ne connais pas les pratiques scientifiques, et je n'arrive pas non plus à comprendre ce qu'est l'éthique (enfin il me semble que ça a des liens avec les délires habermassien dans certains cas, mais je crois qu'il y a plusieurs écoles, du coup j'ai du mal à saisir leurs objectifs et à savoir dans quelle mesure c'est utile) - bref du coup j'ai du mal à me faire une idée très claire sur les sciences et son degré d'indépendance.

Ce qui me pose problème c'est toute l'école "catastrophiste" du genre Jonas ou Dupuy, parce qu'au final ils en viennent un peu a condamner toute science et se réfèrent à un système politique particulier sans vraiment le dire explicitement... du coup pas mal de pratiques sont condamnées d'emblée, sous prétexte qu'elles sont dangereuse. C'est le cas par exemple du diagnostic pré-implantatoire, qui est continuellement comparé à de l'eugénisme... alors je ne dis pas qu'il ne pourrait pas servir une politique eugéniste, mais il peut aussi avoir des effets bénéfiques.
En regardant un peu ce qu'il s'écrit en ce moment, j'ai l'impression que la grande thèse est que les techniques actuelles peuvent modifier la nature humaine elle-même, et il nous faudrait prendre une décision quant à notre avenir - du coup on retrouverait deux grandes postures, ceux qui veulent en gros arrêter le processus, et ceux pour qui ça ne représente pas un problème majeur...
Tout ça me semble un peu surréaliste, limite science fiction - ça se base sur des techniques qui sont à leur commencement ou qui n'existent pas encore, mais j'ai quand même l'impression qu'il y a un "problème" que je n'arrive pas à comprendre - surtout que ça va sans doute entrer de plus en plus dans le discours politique. Du coup je me demande de quelle manière ces nouvelles techniques peuvent évoluer dans le cadre d'une économie capitaliste, qui comprend aussi des périodes de guerres, et aussi (peut être une posture idéaliste) si la crainte que ces technologies peuvent inspirer ne vont pas donner du poids à certaines politiques ou alors légitimer la pauvreté dans certains cas (Jonas m'a vraiment fait flipper avec son idée d'une dictature légitime pour protéger l'humanité)---

Bref... si jamais tu avais quelques pistes Wink

Edit: une réponse pendant que j'écrivais... du coup je me demande finalement ce qu'est la "technoscience", il y a une définition un peu établie ou il faut vraiment lire plein de pavés pour comprendre, alors qu'on manque des connaissances pour les intérpréter ? Neutral De l'extérieur on peut avoir l'impression qu'il y a différentes "écoles" qui interprète ça en fonction d'un modèle de pensée, donc qui n'échappe pas a la distinction technophobe/technophile... non?
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Message  gérard menvussa Ven 6 Mai - 15:13

sur la définition du mot technoscience, wikipedia est ton ami :

La notion de technoscience vise à combler le fossé entre sciences et techniques
compte tenu de la nécessité de penser les découvertes scientifiques et
les inventions techniques dans un même contexte social afin de rendre
compte de leurs interactions fortes. Le terme a été introduit dans les années 1970 par le philosophe belge Gilbert Hottois. Il est devenu d'usage courant dans les années 1990.
Il est utilisé par des auteurs américains comme Don Ihde, Hubert L.
Dreyfus ou Donna Haraway, spécialistes de la philosophie des techniques,
et des auteurs français comme le sociologue Bruno Latour.
Bien que souvent présentées comme distinctes, l'histoire des sciences et l'histoire des techniques
sont étroitement liées. Des traces d'activités techniques ne prouvent
en rien l'existence d'une pensée scientifique, mais on peut discuter de
la scientificité des savoirs nécessaires à la mise en œuvre de ces
techniques. Deux caractéristiques de la technoscience sont ordinairement
soulignées, l'opérativité et la circularité entre le savoir et ses
instruments. Par opérativité on entend la production de phénomènes,
principalement dans les laboratoires. La technoscience ne se
contente pas d'observer le réel, elle l'utilise, le modifie et
l'enrichit. C'est particulièrement net dans le cas de la chimie puisque
les chimistes ne cessent de synthétiser de nouvelles molécules, de
nouvelles fibres textiles, de nouveaux matériaux, mais c'est valable
aussi dans les autres sciences. Par circularité on veut dire que la
science produit des technologies qui en retour produisent des savoirs.
L'ordinateur est l'exemple même d'instrument technoscientifique issu de
connaissances en mathématiques et capable d'impulser quantité de
découvertes dans les autres sciences, y compris en mathématiques.

Sinon pour bernadette bensaude vincent, le mot "technoscience recouvre à la fois une inversion du dualisme "classique" de la science moderne ("science d'ou technique", alors que dans la technoscience, c'est la technique dont dépend la science) et un nouveau régime de science, la privatisation et la libéralisation (dans le sens "capitalistique") du vieux systéme militaro industriel, avec l'exigence d'un rendement économique rapide, l'importance du brevetage, etc.

sinon, sur les rapports science/argent, on peut lire :

Dominique Pestre, Science, Argent et Politique, Paris, INRA Editions, 2003

sous la direction de Georges Ferné Science, pouvoir et argent : la recherche entre marché et politique Editions autrement 1993

un article assez long (et assez vieux, presque une vingtaine d'année) de Michel Collon ICI !

Et pour mémoire, un article de 1925 sur les rapports "science et industrie" sur Gallatica : LA !
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Message  Invité Ven 6 Mai - 15:15

Harpie a écrit:
Edit: une réponse pendant que j'écrivais... du coup je me demande finalement ce qu'est la "technoscience", il y a une définition un peu établie ou il faut vraiment lire plein de pavés pour comprendre, alors qu'on manque des connaissances pour les intérpréter ? Neutral De l'extérieur on peut avoir l'impression qu'il y a différentes "écoles" qui interprète ça en fonction d'un modèle de pensée, donc qui n'échappe pas a la distinction technophobe/technophile... non?
La technoscience c'est l'association de technique et science. A l'instar de l'écologie politique, c'est une construction creuse. L'écologie est une science, l'écologie politique on ne sait pas sinon qu'en déplaçant la science dans la sphère politique elle écrase la lutte de classe pour libérer des formes obscurantistes, réactionnaires au choix en opposition au capitalisme. L'écologie politique exprime un changement de modèle de société s'appuyant sur une science sans nommer ni organiser la lutte contre le capital. Elle peut tout à fait se contenter de quelques miettes en régime capitaliste. La technoscience relève du même mode de pensée.
Pour finir, il y a la science fondamentale et la science appliquée qui dérive de la science fondamentale, pour aboutir en produits de consommation par l'usage technique de la science appliquée.

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Message  Harpie Ven 6 Mai - 15:26

gérard menvussa a écrit:sur la définition du mot technoscience, wikipedia est ton ami :

La notion de technoscience vise à combler le fossé entre sciences et techniques
compte tenu de la nécessité de penser les découvertes scientifiques et
les inventions techniques dans un même contexte social afin de rendre
compte de leurs interactions fortes. Le terme a été introduit dans les années 1970 par le philosophe belge Gilbert Hottois. Il est devenu d'usage courant dans les années 1990.
Il est utilisé par des auteurs américains comme Don Ihde, Hubert L.
Dreyfus ou Donna Haraway, spécialistes de la philosophie des techniques,
et des auteurs français comme le sociologue Bruno Latour.
Bien que souvent présentées comme distinctes, l'histoire des sciences et l'histoire des techniques
sont étroitement liées. Des traces d'activités techniques ne prouvent
en rien l'existence d'une pensée scientifique, mais on peut discuter de
la scientificité des savoirs nécessaires à la mise en œuvre de ces
techniques. Deux caractéristiques de la technoscience sont ordinairement
soulignées, l'opérativité et la circularité entre le savoir et ses
instruments. Par opérativité on entend la production de phénomènes,
principalement dans les laboratoires. La technoscience ne se
contente pas d'observer le réel, elle l'utilise, le modifie et
l'enrichit. C'est particulièrement net dans le cas de la chimie puisque
les chimistes ne cessent de synthétiser de nouvelles molécules, de
nouvelles fibres textiles, de nouveaux matériaux, mais c'est valable
aussi dans les autres sciences. Par circularité on veut dire que la
science produit des technologies qui en retour produisent des savoirs.
L'ordinateur est l'exemple même d'instrument technoscientifique issu de
connaissances en mathématiques et capable d'impulser quantité de
découvertes dans les autres sciences, y compris en mathématiques.

Sinon pour bernadette bensaude vincent, le mot "technoscience recouvre à la fois une inversion du dualisme "classique" de la science moderne ("science d'ou technique", alors que dans la technoscience, c'est la technique dont dépend la science) et un nouveau régime de science, la privatisation et la libéralisation (dans le sens "capitalistique") du vieux systéme militaro industriel, avec l'exigence d'un rendement économique rapide, l'importance du brevetage, etc.

sinon, sur les rapports science/argent, on peut lire :

Dominique Pestre, Science, Argent et Politique, Paris, INRA Editions, 2003

sous la direction de Georges Ferné Science, pouvoir et argent : la recherche entre marché et politique Editions autrement 1993

un article assez long (et assez vieux, presque une vingtaine d'année) de Michel Collon ICI !

Et pour mémoire, un article de 1925 sur les rapports "science et industrie" sur Gallatica : LA !


Merci pour les références! Sinon pour wikipédia... je me disais qu'il était sans doute plus raisonnable d'interroger les camarades qui avaient un peu creusé la question et dont la réflexion serait peut être un peu plus aboutie... donc merci d'avoir un peu développé pour bernadette bensaude
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Message  gérard menvussa Ven 6 Mai - 15:29

Non, la "technosscience" n'est pas "la" façon d'associer "sciences et techniques", mais une façon, historique, d'associer ces deux pôles... Qui ont toujours été associés (sauf peut être dans la science grecque, et encore !)

il y a la science fondamentale et la science appliquée qui dérive de la
science fondamentale, pour aboutir en produits de consommation par
l'usage technique de la science appliquée.

Ca c'est l'ancien modéle de liaison "science et technique". Ce que j'ai appelé "science d'où technique"... Mais la "technoscience" est l'inversion du paradigme.
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Message  Vérosa_2 Ven 6 Mai - 17:02

Wikipédia
La technoscience ne se contente pas d'observer le réel, elle l'utilise, le modifie et l'enrichit.
Cela mériterait d'être dûment complété, car écrit ainsi, c'est plutôt une bêtise qu'autre chose. De tous temps les découvertes scientifiques ont permis d'inventer des procédés modifiant le réel et permettant de l'utiliser, ça a toujours été un des buts de la recherche scientifique (d'ailleurs ça veut dire quoi le "réel" dans cette définition de wikipédia ?).

Il convient donc, pour le moins, de préciser que la "technoscience" consiste en l'imbrication réciproque entre connaissances et modèles issus de ces connaissances, à des fins de contrôle et de domination. En cela la "technoscience" n'est tout simplement rien d'autre que ce que le capitalisme appelle depuis quelques décennies la "recherche et développement", soit : la mise en oeuvre de procédés pour un ensemble de disciplines scientifiques dont le développement sert les intérêts du capital. Tout cela n'est par ailleurs guère nouveau, les "connaissances" se sont transformées en marchandises depuis belle lurette, même si certains postmodernistes - parmi lesquels certains ineffables Négristes assoiffés de capital cognitif - ne se sont saisi du "concept" que de récente date. Soit dit en passant, les nanotechnologies n'ont aucune relation plus privilégiée que d'autre formes technologiques avec la "technoscience".

Et, comme le rappelle Gérard Menvussa, il est bien évident que l'ensemble obéit à la loi de la rentabilité et du profit, d'où la course au brevets (1) déposés tant par des organismes publics (ex: CNRS) que par des entreprises privées, course qui permet d'exclure temporairement la concurrence, nationale ou internationale.

Wikipédia
L'ordinateur est l'exemple même d'instrument technoscientifique issu de connaissances en mathématiques et capable d'impulser quantité de découvertes dans les autres sciences, y compris en mathématiques.
C'est pour le moins très... très approximatif. Un ordinateur "n'impulse" rien du tout. Il se contente d'engranger des modélisations mathématiques, et c'est le modèle mathématique appliqué (qui, en l'occurrence devient une technique) qui permet à l'ordinateur de résoudre un problème ou de contribuer à une découverte. En un mot, un ordinateur c'est con comme un balai qui calculerait très vite. Pour qu'un ordinateur parvienne à "impulser" il faudrait qu'il soit capable de reproduire le fonctionnement du cerveau humain, c'est à dire capable d'opérer des suppositions de façon autonome. C'est loin d'être le cas, pour l'heure en tout cas.

Ici, un commentaire sur le livre de Bernadette Bensaude-Vincent "Les vertiges de la technoscience" : Technosciences, un nouveau régime ?

(1) un brevet n'est pas forcément une chose terrifiante appliquée aux sciences de la vie, cela peut très bien être (pour prendre un simple exemple du domaine professionnel que je connais) un procédé de test de puces électroniques qui soit plus fiable ou plus rapide que d'autres et qui constitue une innovation "avérée". En fait, la seule chose qui importe est que cela permette une productivité et une rentabilité accrue dans le mode de fonctionnement capitaliste. Nb : il y a une conférence (vidéo sur le Net) très intéressante sur les brevets qu'animent deux membres du NPA, mais je n'arrive plus à retrouver cette vidéo.


Dernière édition par Vérosa_2 le Ven 6 Mai - 19:23, édité 1 fois

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Message  Invité Ven 6 Mai - 19:21

gérard menvussa a écrit:Non, la "technosscience" n'est pas "la" façon d'associer "sciences et techniques", mais une façon, historique, d'associer ces deux pôles... Qui ont toujours été associés (sauf peut être dans la science grecque, et encore !)

il y a la science fondamentale et la science appliquée qui dérive de la
science fondamentale, pour aboutir en produits de consommation par
l'usage technique de la science appliquée.

Ca c'est l'ancien modéle de liaison "science et technique". Ce que j'ai appelé "science d'où technique"... Mais la "technoscience" est l'inversion du paradigme.
Pour un marxiste, cette liaison entre science et technique ou technique et science est une tautologie, une formule toujours vraie dans le mode de production capitaliste où la science appliquée doit être au service des capitalistes que cela soit directement dans le procès de la marchandise ou indirectement dans les moyens de contrôle de la classe ouvrière.
Aucun domaine de la science n'échappe à cette règle. Ainsi, les sciences humaines, les sciences naturelles trouvent t'elles une dérivation dans la marchandise, sa production, son échange, sa consommation au sens large c'est à dire les moyens à mettre en oeuvre pour maximiser la plus-value.
Prenons un exemple : l'anthropologie en tant que branche de la science naturelle, n'a t'elle pas des conséquences dans le domaine de la sécurité, de la défense, de la connaissance du consommateur, etc... Et peut-on dés lors parler de techno-science-anthropolgie ?
La technoscience comme je le mentionnais relève davantage du discours sur les dangers de la science que son utilisation dans le mode de production capitaliste. A l'image de l'écologie politique, la technoscience est un concept tout fait pour détacher le contenu du contenant c'est à dire de la lutte de classes et donc de la nécessité d'en finir avec le mode de production capitaliste.

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Message  gérard menvussa Ven 6 Mai - 21:13

une formule toujours vraie dans le mode de production capitaliste où la
science appliquée doit être au service des capitalistes que cela soit
directement dans le procès de la marchandise ou indirectement dans les
moyens de contrôle de la classe ouvrière.

Effectivement, la science appliquée est au service des classes dirigeantes qui les contrôlent et les orientent ! La dessus, effectivement, rien de nouveau sous le soleil... Mais la nouveauté de la technoscience n'est pas là; elle est dans la modification des rapports "sciences fondamentales/science appliquée" Jusque là on fonctionnait avec des "sciences fondamentales" dominées par l'état, en liaison assez souvent (mais pas toujours, en particulier en france) avec le complexe millitaro industriel, qui fournissait des outils aux "sciences appliquées" sous controle du privé qui sont chargées de les développer, de les vendre et d'en faire des "marchandises". Ce qui permettait quelques marges de manoeuvre aux travailleurs des "sciences fondamentales", qui ne travaillaient pas directement pour le capitalisme et qui avaient donc des marges de libertés. La on passe du domaine du "service public" à la privatisation... Les recherches doivent être "rentable" assez vite, même quand elles sont "fondamentales", et le "publish or pérish" a été remplacé par l'injonction du brevet : une recherche "valable" pour la technoscience est une recherche brevetable... Ce qui pose immédiatement la question des sciences sociales et historiques par exemple....
l'anthropologie en tant que branche de la science naturelle, n'a t'elle
pas des conséquences dans le domaine de la sécurité, de la défense, de
la connaissance du consommateur, etc... Et peut-on dés lors parler de
techno-science-anthropolgie ?
L'antropologie n'a pas vocation à être brevetable (si tu indique comment breveter le résultat de recherches en antropologie, je te promet d'adhérer illico au POI) elle est donc condamnée a terme. Ca a déja commencé. Commê la sociologie, l'histoire, une bonne partie des SIC, etc etc etc
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Message  Vérosa_2 Sam 7 Mai - 17:26

L'antropologie n'a pas vocation à être brevetable
Je ne serais pas si formel. Il existe plusieurs branches dans l'anthropologie. Et je ne suis pas certain que, par exemple, la bio-anthropologie soit exempte de tout brevet. A vérifier...

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Message  Invité Sam 7 Mai - 17:48

Vérosa_2 a écrit:
L'antropologie n'a pas vocation à être brevetable
Je ne serais pas si formel. Il existe plusieurs branches dans l'anthropologie. Et je ne suis pas certain que, par exemple, la bio-anthropologie soit exempte de tout brevet. A vérifier...
Les sciences appliquées aux sciences fondamentales naturelles ont donné lieu à de très nombreux brevets ; les OGMs en sont un exemple parmi d'autres.
Concernant l'anthropologie, cette science a donné de nombreux inventions qui ont plus tard essaimé en brevet. Par exemple, les empreintes digitales dérivent de l'anthropologie, les capteurs récents qui analysent ces empreintes digitales sont pour la plupart couverts par des brevets.

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