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Indigènes de la République

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Message  Rougevert Dim 14 Juin - 12:01

hadrien a écrit:Même si c'est particulièrement verbeux et prétentieux dans la forme, il faut lire cette déclaration d'engagement islamiste de Bouteldja, porte-parole du PIR.
Espérons que le petit milieu qui n'a pas encore pris conscience de la nature politique et sociale de ce groupe, prendra le temps de lire cette purge édifiante et d'en tirer les conséquences:

http://indigenes-republique.fr/islam-et-modernite%E2%80%AF-peut-on-etre-musulmans-en-occident%E2%80%89/
Non, non, ça ne suffira pas, comme tu vois.
Cette idée d'un Islam révolutionnaire (et universel) les fait frétiller.
Un idéal de justice qui a "accompagné" la féodalité et l'esclavagisme pendant des siècles.
Mais au moins on sait que le PIR est une organisation musulmane intégriste.
J'ai beaucoup apprécié l'évocation du communautarisme gay (le mot "lutte", n'est pas prononcé).

Rougevert
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Message  MO2014 Dim 14 Juin - 13:00

Rougevert a écrit:
hadrien a écrit:Même si c'est particulièrement verbeux et prétentieux dans la forme, il faut lire cette déclaration d'engagement islamiste de Bouteldja, porte-parole du PIR.
Espérons que le petit milieu qui n'a pas encore pris conscience de la nature politique et sociale de ce groupe, prendra le temps de lire cette purge édifiante et d'en tirer les conséquences:

http://indigenes-republique.fr/islam-et-modernite%E2%80%AF-peut-on-etre-musulmans-en-occident%E2%80%89/
Non, non, ça ne suffira pas, comme tu vois.
Cette idée d'un Islam révolutionnaire (et universel) les fait frétiller.
Un idéal de justice qui a "accompagné" la féodalité et l'esclavagisme pendant des siècles.
Mais au moins on sait que le PIR est une organisation musulmane intégriste.
J'ai beaucoup apprécié l'évocation du communautarisme gay (le mot "lutte", n'est pas prononcé).

Les partisans de la suprématie blanche et colonialiste vont bientôt nous traiter d'égorgeurs Laughing
Quelle trajectoire ! de l'écologie mi-gauchiste mi-bourge, à l'islamophobie, ... encore un effort Soral est maintenant tout proche.

MO2014

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Message  Invité Dim 14 Juin - 13:05

Rougevert a écrit:
hadrien a écrit:Même si c'est particulièrement verbeux et prétentieux dans la forme, il faut lire cette déclaration d'engagement islamiste de Bouteldja, porte-parole du PIR.
Espérons que le petit milieu qui n'a pas encore pris conscience de la nature politique et sociale de ce groupe, prendra le temps de lire cette purge édifiante et d'en tirer les conséquences:

http://indigenes-republique.fr/islam-et-modernite%E2%80%AF-peut-on-etre-musulmans-en-occident%E2%80%89/
Non, non, ça ne suffira pas, comme tu vois.
Cette idée d'un Islam révolutionnaire (et universel) les fait frétiller.
Un idéal de justice qui a "accompagné" la féodalité et l'esclavagisme pendant des siècles.
Mais au moins on sait que le PIR est une organisation musulmane intégriste.
J'ai beaucoup apprécié l'évocation du communautarisme gay (le mot "lutte", n'est pas prononcé).


Je pense qu'effectivement ils sont en devenirs, comme nous tous. Ont part tous d'un point A qui est la naissance, au point B qui irrémédiablement se termine de la même façon pour tous, si ça c'est pas de la "justice".
Ça ne me dérange pas que les autres se pose de bonne question, qu'ils recherche dans leurs réponse une dose de justice, si c'est la justice qu'ils recherche, alors c'est elle qu'ils trouveront.
Et puisque ils ont trouvé dans la religions musulmans un moyens d'approfondie leurs recherche de justice, qu'ils y aillent mais a font.

Qui a peur de la justice?

En tout cas pas moi!

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Message  Rougevert Dim 14 Juin - 15:54

MO2014 a écrit:

Les partisans de la suprématie blanche et colonialiste vont bientôt nous traiter d'égorgeurs Laughing
Quelle trajectoire ! de l'écologie mi-gauchiste mi-bourge, à l'islamophobie, ... encore un effort Soral est maintenant tout proche.

Ce n'est certainement pas un adhérent-militant du PIR, dont l'idéologie a-marxiste et ouvertement réactionnaire vient d'être brillamment "résumée" par sa porte-parole, qui va me donner des leçons de sociologie...
Personne ici n'a été d'ailleurs capable de me démontrer en quoi l'écologie était une préoccupation bourgeoise ou petite-bourgeoise.
On peut s'appuyer sur sa faiblesse dans les rangs du mouvement ouvrier, mais j'en tire la conclusion opposée: comme Marx, je pense que l'idéologie dominante est celle de la classe dominante et l'anti-écologisme (qui a beaucoup à voir avec la colonisation) est l'idéologie des dirigeants des multinationales.
Pas une fois, bien que se réclamant du matérialisme, Bouteldja ne décrit les sociétés de classes issues de la colonisation, de la domination des impérialismes et de la mondialisation du marché (décrits/anticipés par Marx et Engels au XIX ème siècle!!!!)  et leurs contradictions.
On cherchera en vain les mots bourgeoisie, prolétariat, seigneurs et petits paysans dans son prêche.
Quelle est donc cette révolution inspirée par l'Islam "idéal de justice" (isolé de toute référence à l'existence bien réelle des classes héritée de la colonisation et du passé pré-colonial)  sinon un bond en arrière vers le califat féodal?

Comme Lévi-strauss avait raison (au moins sur le plan historique) de voir en l'Islam un des visages de l'Occident!

On sait déjà vos faiblesses pour Dieudonné, alors encore un petit effort et c'est vous qui viendrez dans la basse-cour de Soral.
Rougevert
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Message  hadrien Dim 14 Juin - 17:19

A suivre...


Dernière édition par hadrien le Dim 14 Juin - 17:41, édité 1 fois

hadrien

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Message  hadrien Dim 14 Juin - 17:38

hadrien a écrit:
verié2 a écrit:
hadrien a écrit:Même si c'est particulièrement verbeux et prétentieux dans la forme, il faut lire cette déclaration d'engagement islamiste de Bouteldja, porte-parole du PIR.
Espérons que le petit milieu qui n'a pas encore pris conscience de la nature politique et sociale de ce groupe, prendra le temps de lire cette purge édifiante et d'en tirer les conséquences:

http://indigenes-republique.fr/islam-et-modernite%E2%80%AF-peut-on-etre-musulmans-en-occident%E2%80%89/

Bouteldja dit (ou écrit) tout de même :
L’Islam est contenu dans ce système monde et plus précisément, l’Islam comme toute autre tradition civilisationnelle est aujourd’hui prisonnier de la modernité. Il n’y a pas d’un côté, la modernité avec sa propre logique et de l’autre côté, l’Islam et ses valeurs. Les deux sphères sont imbriquées et interagissent. Dans la réalité matérielle, les musulmans en tant qu’individus ou communauté, ou les États à majorité musulmane sont déterminés, structurés et tributaires de l’impérialisme occidental et du système économique qui le sous-tend : le capitalisme.

Donc, il me semble que tu tords son propos dans le sens qui t'arrange. Mais il est vrai qu'il s'agit d'une véritable bouillie où on trouve tous les ingrédients, donc qu'on peut lui faire dire à peu près n'importe quoi à l'aide d'un d'un extrait. Sa pensée me semble très confuse en dépit du vocabulaire savant... Neutral

Je ne tords rien du tout. J'ai invité à lire (et faire connaitre) l'ensemble du chef d'oeuvre de Bouteldja, porte-parole du PIR qui confirme que pour elle, après le gloubi-glouba enfumeur parlant d"'indigénat", il s'agit bien d'une adhésion et de manoeuvres visant à développer l'islamisme ou si l'on préfère, l'islam politique, l'islam "révolutionnaire".
Püisque tu te permets d'isoler quelques lignes, je citerai ici la profession de fois de Bouteldja qui n'a pas encore transformé le nom de son parti de PIR en PIR (Parti des islamistes de la république), ce qui serait plus honnête :

Pour finir sur cette catégorie que j’ai nommé « résistance et intégrationnisme », et où se trouvent les gauches tiers-mondistes, l’islam politique, le féminisme islamique ou les mouvements de libération sexuelle, je tiens à préciser que je ne m’autorise pas à qualifier ses promoteurs de traîtres. Nous sommes tous à un degré ou à un autre dans cette catégorie. Moi-même qui appartiens politiquement à la troisième catégorie que je vais vous présenter maintenant, je suis socialement entre les deux pour une raison que tout le monde comprendra ici. Nous les sujets coloniaux, les non-Blancs, nous avons perdu « notre personnalité historique ». Et je ne suis pas de ceux qui pensent de manière romantique que nous pouvons retrouver une quelconque authenticité. Je le répète : nous sommes pris dans ses filets comme des moustiques dans une toile d’araignée. La seule manière d’y échapper en partie est de devenir des musulmans au sens où nous ne pouvons pas tolérer l’injustice, surtout lorsque nous en sommes objectivement complices. Reste donc la troisième voie.

3/ La rupture avec la Modernité
(ou civilisation occidentale)

Il s’agit ici d’une critique radicale de la colonialité du pouvoir. C’est l’espace de l’islam révolutionnaire. Ici, il ne sera pas question de réformisme car l’Islam et les musulmans ne seront jamais le problème. Je n’adhère pas à cette vision orientaliste selon laquelle ce serait la fermeture de la porte de l’ijtihad qui expliquerait la « décadence » du monde musulman. Je n’adhère pas non plus au concept malheureux de « colonisabilité » cher à Malek Bennabi (pour lequel j’ai beaucoup de respect par ailleurs). Il s’agit ici de s’attaquer aux structures de l’empire tant sur le plan économique, militaire, que sur le plan de la colonialité du pouvoir, ce que la plupart des mouvements anticolonialistes n’ont pas fait. Il s’agit de prolonger la lutte et lui donner une dimension globale. C’est toute une civilisation qu’il faut remettre en cause. Une civilisation qui poursuit son projet meurtrier dans les pays du Sud sous la forme de la contre-révolution coloniale, du néolibéralisme mais qui atteint ses limites à l’intérieur même de ses frontières puisque les pays les plus vulnérables d’Europe sont en voie de tiers-mondisation. La barbarie est aux portes de la civilisation. Nous pouvons évidemment faire le choix plus confortable de la seconde voie (résistance/intégration), de composer avec la modernité. Mais notre responsabilité sera toujours engagée. Nous ne pourrons jamais fuir notre conscience ou l’apaiser avec quelques hassanettes. Car cette civilisation n’a jamais cessé de semer la mort autour d’elle, elle poursuit son œuvre implacable : voyez le Congo, l’Irak, l’Afghanistan, le Mali, voyez la destruction de la planète, voyez la déshumanisation des rapports sociaux, voyez les crises économiques, voyez la montée du fascisme. Voyez notre culpabilité lorsque nous sommes passifs ou complaisants. Voyez notre honneur lorsque nous agissons pour le combattre. Pour ma part, entre composer et rompre, le choix est fait !



Houria Bouteldja, membre du PIR

Si cette proclamation n'est pas claire, si pour certains il peut encore y avoir un doute sur la nature ISLAMISTE de ce groupe de bavards, c'est à désespérer non seulement des marxistes démoralisés mais même de leur capacité à lire l'évidence.
Quant aux infamies qu'elle égrenne sur le droit des femmes et des homosexuels, je ne les re-cite pas, c'est à vomir et elle les a déjà proférées ailleurs.

hadrien

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Message  MO2014 Dim 14 Juin - 22:16

Rougevert a écrit:c'est vous qui viendrez dans la basse-cour de Soral.

Après l'écologie qu'il a totalement abandonné au profit de la lutte contre l'Islam il vient de faire une incursion dans le stand-up Very Happy Nouvelle passade ? L'avenir le dira ou pas et franchement on s'en tape...

à propos de notre soutien à Soral  Razz  :

Pourquoi je soutiens Alain Soral
Publié le 26 juin 2011 par Fatouche Ouassak

La mission d’Alain Soral dans les banlieues de France

Monsieur Soral répète souvent que c’est grâce à ses livres sur la politique que les gens comme moi on lit et qu’on s’intéresse à ce qui nous arrive. Et c’est vrai qu’avant, on était là à glandouiller dans la cité, à voler des voitures, à insulter bêtement la France et les français de souche. Et puis Monsieur Soral est arrivé. Et il nous a donné son Livre. Et là, je dis pas que ça a été immédiat bien sûr, mais j’ai commencé petit à petit à m’éveiller, à comprendre le monde, et ma place dans ce monde. J’ai commencé à réfléchir.

Monsieur Soral ne cesse de dire, lorsqu’il vient à notre rencontre dans les différentes banlieues de France, qu’il nous tend la main, à nous les musulmans… Je ne sais pas si les gens se rendent bien compte de l’enjeu énorme de cette main tendue. Monsieur Soral, qui est quand même ici chez lui, il était pas obligé, accepte de faire un geste vers nous qui attendons dehors, pour éventuellement nous laisser mettre un pied dedans. C’est inespéré. Monsieur Soral dit qu’il en va de la réconciliation nationale. Grâce à ce geste de la dernière chance, il y a peut-être un petit espoir que la France évite la guerre civile.

Évidemment, Monsieur Soral, il ne nous tend pas la main sans poser quelques conditions. Il va quand même pas nous laisser entrer comme ça, la France c’est pas un moulin. Pendant une heure ou deux à chaque fois qu’il vient, il se place face à nous, et du haut de son estrade, avec ses dons d’orateur grec (c’est ses origines de français de souche d’il y a longtemps), il nous explique très précisément et de manière pédagogique ce qu’il attend de nous, quel islam il veut qu’on pratique, ce qu’on a le droit de faire, ce qu’on n’a pas le droit de faire.

Alain Soral, un homme à qui on la fait pas, et qui sait tout ce qui se trame ici, et là-bas

Monsieur Soral, il m’aide à comprendre le monde, parce qu’il a tout lu, tout vu, tout entendu. Tout est en réseau dans son cerveau on dirait. Il est connecté. Il sait tout ce qui se complote en cachette à Londres, à Washington, à Maubeuge, à Pékin, à Tel Aviv… En temps réel.

Il sait parler de pleins d’idées et il arrive à toutes les mélanger dans une même phrase. Lors d’une de ses interventions, il nous a scotchés avec une démonstration très rigoureuse et qui pourtant tenait dans 4 secondes seulement : «…dans la mesure où Marx (rejoignant par là le mouvement punk et Jésus Christ (qui a dit un jour à Marie-Madeleine ce qu’il avait voulu dire la veille à Jean)), n’avait pas tort, et que Virginie Despentes, comme Minnie, la petite copine de Mickey (produits de l’oligarchie talmudo-salafiste), est une connasse bourgeoise, on peut mettre en perspective les révolutions arabes (remarquons la ressemblance avec le mouvement intégriste lesbien des années 1830 en Belgique qui a conduit à la mort de deux enfants innocents, un garçon et une fille) et constater qu’il n’y aura plus de frontières au Maghreb (du moins pas dans la partie Est de la Libye, la partie Ouest étant historiquement très agréable à vivre (en tout cas tant que le Pérou, à la solde des États-Unis et de la Chine, n’y installe pas son usine de noix de pécan (à cause de l’effet de serre))), et c’est pourquoi les français de souche ont peur de l’arabisation coloniale de la France, et c’est tout à fait légitime…».

Voilà. Scotchés on était. Et encore, il aurait pu caser encore plus de trucs dans la phrase mais il en oublie plein parce qu’il parle sans notes parce qu’il est intelligent.

Alain Soral analyse les causes des discriminations et des inégalités en France

Malgré les phrases mélangées très denses de monsieur Soral, il y a quand même des fondamentaux dans sa Pensée. Par exemple, quand on demande à monsieur Soral de nous donner son analyse des discriminations qu’on subit en tant que noirs, arabes, musulmans, jeunes de cité… il répond en trois points :

1- Tout d’abord tout ça c’est la faute du Talmud. C’est à dire grosso modo des juifs de Wall-Street. Avec la collaboration des franc-maçons. Les lois anti-islam, le sur-chômage des noirs et des arabes, leur concentration dans les boulots de merde, les écoles de seconde zone, les discriminations au logement, le harcèlement des pouvoirs publics, les crimes policiers… constituent le plan sataniste tel qu’il est décrit noir sur blanc dans le Talmud; on peut vérifier si on veut, les extraits les pires du Talmud sont sur le site de monsieur Soral.
Ce qu’il faut bien noter, c’est que le Talmud, c’est les juifs, c’est l’Ancien Testament. Faudrait pas confondre avec le Nouveau Testament, qui lui est le livre de monsieur Soral et des français de souche. Faut pas confondre parce que dans le Nouveau Testament, il n’y a que des proverbes de paix, d’amour et des bons conseils, du genre «Soyez plein d’amour fraternel les uns pour les autres» (Romains), «Soyez en paix entre vous» (Thessaloniciens), «En avril, ne te découvre pas d’un fil» (bon conseil), «Exercez l’hospitalité» (Romains)… C’est pour ça que monsieur Soral, il n’apprécie pas trop quand des noirs ou des arabes critiquent la France et les français de souche. Comment croire que des gens chrétiens humanistes qui appliquent les proverbes et les bons conseils du Nouveau Testament puissent être responsables de l’esclavage, de la colonisation, des discriminations racistes? Ça ne tient pas la route. Monsieur Soral, il nous dit qu’on n’a pas à se plaindre, vu qu’on n’est pas chez nous, mais que si vraiment ça nous démange, on n’a qu’à aller se plaindre à Wall-Street ou auprès des sociétés secrètes, mais qu’en tout cas, on n’a pas à venir casser la tête aux français de souche qui n’ont rien à voir. Et monsieur Soral de nous faire remarquer que si les français de souche nous avaient pas colonisés, on serait tatoué, en moyenne montagne, avec six gosses, et marié de force, donc plutôt que d’ouvrir nos grandes gueules, on ferait mieux de dire merci les français de souche.

Moi personnellement ça m’arrange cette explication comme quoi c’est la faute du Talmud et pas des français de souche parce que des français de souche, il y en a plein dans mon entourage. Par contre je connais pas de juifs de Wall-Street. Ni de franc-maçons. Du coup j’ai pas à me prendre la tête, et c’est autant de temps de gagné pour m’assimiler tranquillement dans la société française.

2- Le deuxième responsable des discriminations qu’on subit, c’est nous, les noirs et les arabes, on se l’est fait à nous-mêmes. Selon monsieur Soral, si on avait arrêté l’immigration maghrébine et africaine en France avant, c’est à dire avant qu’elle ne commence, nous, les français d’origine maghrébine et africaine, aurions moins de problèmes d’intégration. C’est sûr que notre intégration en France se serait beaucoup mieux passée si on n’était pas venu. Si je suis dans cette galère aujourd’hui, c’est d’une part à cause des mes parents et de mes grands-parents qu’on a laissé entrer; et d’autre part à cause des immigrés qu’on continue à laisser débarquer et qui provoquent les discriminations que je subis, parce que les français de souche n’en peuvent plus de nous. Je ne peux m’en prendre qu’à moi et aux miens.

3- Il n’y a pas de troisième cause des discriminations que subissent les noirs et les arabes en France, parce que de toute façon monsieur Soral il s’en fout de cette question, elle est bidon, puisque les vraies victimes des discriminations, des stigmatisations et de la colonisation, ce sont les français de souche. Les français de souche, ça faisait des millénaires qu’ils étaient heureux entre eux dans leur race blanche et dans leur christianisme, et nous on leur prend leur espace vital et leur oxygène. Les français de souche, ils sont humanistes et tolérants parce qu’ils ont appris le Nouveau Testament au catéchisme quand ils étaient petits, mais là on a trop abusé, du coup ils ont mal à leur identité. Les français de souche, ils assistent impuissants à l’arabisation et à l’islamisation de leur pays. Monsieur Soral, il explique bien que c’est comme si les noirs et les arabes les colonisaient. Monsieur Soral, il dit que «les français de souche se retrouvent dans la même situation que les palestiniens». C’est vrai que ça fait un peu bizarre de se dire que du coup, nous, on a le rôle des israéliens, mais quand c’est monsieur Soral qui l’explique, ça se tient.

Alain Soral prône « Égalité et Réconciliation », c’est à dire qu’il veut qu’on aide les gens comme lui à se protéger des gens comme nous

Monsieur Soral, il répète souvent qu’il n’a pas demandé à ce que les noirs et les arabes soient là, et que si ça n’avait tenu qu’à lui, on n’aurait pas passé la douane.
Mais bon. Maintenant qu’on est là, monsieur Soral il essaie de faire quelque chose de nous. Il essaie de nous apprendre à occuper la place dans la société et à adopter le comportement qui permettent aux français de souche de continuer à être ici chez eux, et on a encore le droit d’être maître chez soi.

Alain Soral exhorte les arabes à sortir du corps des musulmans : c’est le processus de «dissociation»

Monsieur Soral il dit qu’il faut dissocier islam d’un côté et immigration et arabité de l’autre. L’immigration et l’arabité sont absolument synonymes de délinquance. Alors qu’il y a moyen quand même qu’un certain islam (l’islam patriote) ne soit pas synonyme de délinquance. Monsieur Soral nous explique même que l’islam peut permettre à des arabes de sortir de la délinquance, dans laquelle ils évoluent naturellement. Le concept clé de sa pensée nous concernant c’est la « dissociation ». Il faut qu’on se dissocie à l’intérieur de nous-mêmes, pour devenir des musulmans sans visage, sans problèmes, sans Histoire, sans revendications, sans culture, sans identités. Des musulmans désincarnés, d’autant plus disposés à occuper une certaine place dans la société française, ce qui permettra aux français de souche de conserver la leur.

Alain Soral dit que c’est le seul moyen qu’on a de dire pardon d’être là. Et d’éviter, peut-être, la guerre civile.

L’expertise islamo-musulmane d’Alain Soral

Monsieur Soral, il est calé dans tout ce qui est Islam. Par exemple lors d’une de ces interventions à Lyon, il nous a demandé si on connaissait la différence entre un hadith divin et un hadith prophétique… On s’est tous regardé. Il y a eu un long silence gêné. On savait pas… Monsieur Soral nous a dit la réponse : un hadith divin ça n’existe pas il est forcément prophétique. Comment on était impressionnés! Monsieur Soral il savait la réponse alors qu’il est même pas musulman. Ça fait réfléchir.

Monsieur Soral, il dit qu’il est catholique mais il y a des rumeurs comme quoi il s’est converti à l’islam. En tout cas s’il ne s’est pas encore converti, j’espère qu’il se convertira bientôt inch’Allah. Il ferait un grand honneur à l’islam. On peut même dire qu’il grandirait l’islam.
C’est vrai quand même que quand je l’ai entendu dire «j’ai baisé la femme de Guillon et on est tous passé dessus», je dois dire qu’en tant que musulman, ça m’a fait très bizarre. Les musulmans n’aiment pas trop ce type de propos obscènes.

Mais bon.

Au moment où monsieur Soral a dit ça, il était pas musulman. Donc c’est normal qu’il parle comme ça. Quand il se convertira, Inch’Allah, il deviendra pudique.

La mission d’Alain Soral : nous guider vers le FN (n’ayez pas peur, petits poissons)

Monsieur Soral, il dit qu’il apprécie plein de gens que j’apprécie – les palestiniens, le Hezbollah, Chavez – et il déteste plein de gens que je déteste – Finkielkraut, Fourest, Julien Dray, ni putes ni soumises,… Mais le gros problème pour moi, c’était qu’il est proche des Le Pen et du FN. Au début ça me bloquait, mais monsieur Soral il m’a ouvert les yeux sur le Front National.

Déjà monsieur Soral dit qu’ «on ne peut rien reprocher au FN puisqu’il n’a jamais été au pouvoir». Monsieur Soral il a une logique implacable. Prenons un homme qui frappe à votre porte et qui vous dit «Ouvre bougnoule, je vais te tuer!»; tant que vous n’avez pas ouvert, vous ne pouvez pas accuser cet homme de vous avoir tué. Monsieur Soral nous invite à ouvrir la porte avant de nous prononcer sur les agissements de l’homme. Quand on aura ouvert, (pan! pan!), là d’accord on pourra dénoncer l’homme s’il nous tue. En attendant, pourquoi ne pas lui laisser une chance? C’est cet état d’esprit qu’il s’agirait d’avoir vis-à-vis du FN, selon monsieur Soral.

Bon c’est vrai que, sans même remonter trop loin dans l’Histoire de France du côté des origines du FN, des skinheads FN, en balançant le marocain Brahim Bouarram dans la Seine, nous ont quand même donné un petit échantillon de ce que le FN pourrait faire une fois la porte ouverte. Mais justement, les skinheads en question n’ont pas assassiné le marocain en tant que musulman de France mais en tant qu’arabe. Si, en suivant le raisonnement de monsieur Soral, le marocain leur avait dit «Attendez, j’ai dissocié l’islam de l’immigration», s’il avait fait disparaître sa tête d’arabe, qu’il avait sorti de sa poche des petits drapeaux bleu-blanc-rouge, et qu’il s’était déclaré islamo-patriote, ils l’auraient laissé continuer sa ballade.

On doit admettre que c’est un peu de sa faute au marocain, Allah y Lahrmou, s’il lui est arrivé ce qu’il lui est arrivé : il ne s’est pas «dissocié».

Monsieur Soral a rejoint le FN pour faire part de son expertise islamo-musulmane aux Le Pen, et pour servir de médiateur entre le FN et les musulmans. Monsieur Soral nous a dit qu’avec Jean-Marie Le Pen, le terrain était déjà favorable, parce que selon monsieur Soral, «Jean-Marie Le Pen connaît bien la culture maghrébine et l’histoire coloniale». C’est vrai que j’ai entendu dire que pendant la guerre d’Algérie (même si je m’intéresse pas trop à cette Histoire-là pour pas contrarier mon assimilation dans la société française), beaucoup d’algériens ont donné la recette de la chakhchoukha et du berkoukes aux militaires français pendant qu’ils les passaient à la génératrice ou à la baignoire. Ils leur ont appris les très beaux contes berbères de Kabylie aussi il parait. Il doit bien connaître effectivement la culture maghrébine et l’histoire coloniale, monsieur Le Pen.

Monsieur Soral dit aussi que « les valeurs de l’islam sont très proches des valeurs du FN, par le respect de la famille, le respect de la hiérarchie… ». Ça m’a empli de fierté d’entendre qu’on associait ainsi l’islam au FN. Du coup l’affiche du FN qui dit «Non à l’islamisme!» avec un drapeau algérien et des mosquées qui envahissent la France, et une femme voilée au premier plan, je la regarde avec un œil différent. L’affiche m’apparaît tout à coup très subtile. Et si cette affiche voulait en fait dire l’inverse de ce qu’elle dit clairement? Peut-être est-ce un clin d’œil du FN aux musulmans, peut-être est-ce du second degré…

Toujours est-il qu’on a diabolisé le FN, on nous a dit qu’ils étaient racistes. Avant, comme j’étais manipulé par le PS, je croyais qu’au FN, ils n’aimaient pas les noirs et les arabes. Alors qu’en vrai, leur ennemi c’est les juifs de Wall-Street, et les franc-maçons, c’est Monsieur Soral qui nous l’a dit. J’ai quand même douté un peu au début parce que j’ai regardé le programme du FN et il n’y avait rien à propos de la lutte contre les juifs talmudiques, ni contre les sociétés occultes. Ça ne parle que de droit du sang, de suppression du regroupement familial, de préférence nationale pour les prestations sociales, le logement et l’emploi, de légitime défense pour les flics assassins, de flicage accru des quartiers populaires, d’interdiction du foulard dans l’espace public, … Bref, je me suis dit que le programme du FN, c’était surtout pour la gueule des musulmans. Je l’ai dit à monsieur Soral, et monsieur Soral, il nous a expliqué (en parlant pas trop fort pour pas qu’on nous entende) que le FN dit partout que le problème de la France c’est les immigrés et les musulmans, mais ils font semblant. C’est à cause du lobby juif qui les menace. Ils peuvent pas dire la vérité, ils sont obligés. J’ai rencontré les dirigeants du FN et c’est vrai, ils me l’ont confirmé. Ils m’ont dit que si je votais pour eux, ils allaient rien me faire à moi, ils s’occuperaient que des juifs de Wall-Street et des franc-maçons. Si je respecte quelques conditions.

Les conditions que nous posent Alain Soral et le FN si on veut qu’ils nous fassent rien

– ne pas travailler pour ne pas voler le travail des français de souche

– ne pas être au chômage pour ne pas profiter des allocations

– éviter de croiser les français de souche dans la rue pour ne pas qu’ils voient nos têtes d’arabes et de noirs et qu’ils se sentent colonisés

– ne pas être immigré et s’arranger pour naître en France

– mériter de naître en France

– se dire fier d’être français

– ne pas trop se prendre pour un français parce que la vérité c’est qu’on l’est pas, les vrais français étant des chrétiens européens de race blanche et de culture gallo-romaine

– ne pas être arabe, car ce serait un gros risque d’être délinquant

– ne pas être noir non-musulman, car ce serait à coup sûr être délinquant

– ne pas faire partie des 60 à 80% de musulmans de trop en France (l’islam en France est à 10% de la population totale, alors que pour ne pas être trop dangereux il doit rester compris entre 2 et 4% (estimation scientifique calculée par monsieur Soral lui-même))

– retourner volontairement dans le pays d’origine si on fait partie des 60 à 80% de musulmans en trop

– ne pas se plaindre (sauf des juifs talmudiques et de l’Empire, mais alors de manière très générale, et depuis son salon)

– remercier la France de nous avoir colonisés

– ne rien revendiquer, on peut déjà s’estimer heureux

Voilà, c’est pas bien compliqué ce qu’attendent de nous monsieur Soral et le FN. Il y a d’autres conditions, mais monsieur Soral nous les dira une fois que le FN sera au pouvoir.

Vrais et faux musulmans : les révélations d’Alain Soral
Monsieur Soral distingue parmi les musulmans, les bons des mauvais, les vrais des faux. D’un côté, et ce sont les seuls musulmans que monsieur Soral veut en France, il y a les islamo-patriotes : ce sont des musulmans qui ne se plaignent pas (sauf des juifs talmudiques) et qui aiment la France. Omar Djellil de Marseille par exemple est cité en modèle à suivre par monsieur Soral : musulman patriote, anti-immigration, fier comme un coq d’avoir déjeuné avec Jean-Marie Le Pen, et qui appelle à voter FN. Tarek Oubrou, imam à Bordeaux, est un exemple aussi d’islamo-patriotisme à suivre, tant il a réussi à pousser le processus de « dissociation » bien au delà des limites du corps humain (il a réussi à aller aussi loin parce qu’il a fait des études de biologie, ça l’a aidé). Comme eux, il y a 4 ou 5 islamo-patriotes-dissociés qui sont disséminés dans les grandes villes de France, et qui ont pour mission de hallaliser monsieur Soral auprès des musulmans.

Sinon, le reste c’est que des islamo-racailles, des islamo-sionistes et des faux musulmans. Les faux musulmans, c’est les musulmans immigrationnistes, racistes anti-blancs, communautaristes, les militants qui critiquent la France et son système de dominations, qui n’appellent pas à voter FN. Monsieur Soral nous a donné sa liste des faux musulmans lors d’une conférence : Mouloud Aounit (Monsieur Soral nous a révélé qu’il buvait de l’alcool hachek!!!), Houria Bouteldja (celle-là, il n’y a pas encore de preuves mais ça se voit tout de suite que c’est une fausse musulmane), etc, etc, …

J’avoue quand même que ça me met un peu mal à l’aise les révélations de monsieur Soral, parce que Seul Allah, soubhanou wa taala, peut distinguer celui qui, finalement, est un « vrai musulman » de celui qui ne l’est pas.

Mais bon.

Disons que comme monsieur Soral n’est pas encore musulman, il ne se rend pas compte qu’il n’est personne et qu’il n’est pas légitime pour dire le vrai du faux en Islam. L’humilité viendra avec la conversion Inch’Allah.

En attendant, même si c’est pas très bien, les révélations de monsieur Soral lors de ses conférences nous aident à démasquer les imposteurs et les mécréants parmi nous. Et ça c’est bien.

Appel à soutenir Alain Soral et le FN : aidons-les, il ont besoin de nous!

Monsieur Soral, il nous tend la main, c’est vrai. Mais attention, il est viril, il nous parle franchement, et comme il aime à le répéter, il n’est «pas là pour flatter les musulmans». Faut dire que des fois quand il nous tend la main Monsieur Soral, c’est pour nous mettre des baffes dans le museau. Une fois, lors d’une conférence, il nous a dit qu’on était des loosers, des minables et qu’on a bien mérité ce qui nous arrive. Et c’est vrai que moi quand j’ai entendu ça, j’ai rangé ma dignité dans ma poche, et j’ai dit aux autres frères d’arrêter, que c’était pas faux, que monsieur Soral n’avait pas tort.

Plus précisément monsieur Soral nous a dit qu’on était des « loosers sur le long terme » parce qu’on était manipulés par SOS racisme et le PS; que le FN était plus honnête envers nous. C’est vrai que le PS nous crache sans arrêt dans le dos; les Le Pen eux au moins ils nous crachent au visage. Le Front national est plus frontal. Et rien que pour ça, on devrait dire merci le Front national.

Comme monsieur Soral est très subversif (il défend la domination masculine, blanche et chrétienne), il n’est plus invité sur les plateaux de télévision, en tout cas beaucoup moins qu’à l’époque où il sévissait sur le plateau de la prestigieuse émission «C’est mon choix», débattant avec d’autres intellectuels comme lui. Faut dire qu’il s’est fait doubler par Éric Zemmour, qui a le même discours raciste et islamophobe que lui, la petite explication de texte du Talmud en moins.

Monsieur Soral aimerait retrouver une place dans les milieux médiatiques et politiques; il aimerait pouvoir se vanter et dire qu’il nous éduque et qu’il nous tient. Faut le voir lancer fièrement à Boutih, Besancenot ou Joey Starr que lui est respecté et adulé par les jeunes dans les cités, alors qu’eux ne pourraient même pas y mettre un pied.

C’est pourquoi je m’adresse solennellement à mes frères musulmans et à mes sœurs musulmanes. Aidons monsieur Soral.

Acceptons la main qu’il nous tend. Je ne comprends pas qu’il n’y ait quasiment aucun musulman qui soutienne monsieur Soral. Tous les musulmans que je connais traitent monsieur Soral de raston, de porc, de pouilleux, de charlot… Déjà, je vous dis faites bien attention à vous, parce que monsieur Soral il a été trois fois de suite champion de boxe de son quartier. Et depuis l’année dernière, il fait du badminton aussi je crois. Donc faut calmer vos mots quand vous parlez de monsieur Soral. Mais surtout je vous demande : pourquoi on laisserait pas monsieur Soral se vanter de nous tenir? Pourquoi lui ne pourrait pas nous manipuler et nous instrumentaliser comme les autres pourris l’ont fait? Pourquoi on a laissé le PS nous marcher sur la gueule pendant 30 ans et on ne laisserait pas le FN le faire juste un an d’ici à 2012? Ce serait pas juste. Faut qu’on soit cohérents : si on a laissé les uns, faut laisser les autres. C’est chacun son tour. Et ça permet d’alterner un peu.

Sinon, c’est vrai qu’il y aurait la possibilité pour moi d’envoyer se faire pendre toute cette vermine, et décider enfin de mener avec les miens une lutte autonome, mais bien qu’ayant la peau noire, j’ai comme un épais masque blanc sur la gueule, il m’est donc impossible d’envisager cette option.

Les raisons profondes de mon soutien à Alain Soral

Moi je suis un vrai musulman comme les aiment Alain Soral et le FN. Un islamo-patriote-dissocié.

Alain Soral n’était pas né, que j’appliquais déjà son principe de dissociation. Si l’islam de France pouvait se débarrasser de tous ces déchets qui le polluent : ces grosses noires qui parlent trop fort dans la rue, ces blédiens qui parlent même pas français, ces racailles dans les halls d’immeuble, ces familles nombreuses qui font la queue à mendier à la CAF et aux Assedic. Quelle honte. J’en ai marre de cet islam de bougnoules qui pue le foyer Sonacotra à plein nez. J’aimerais me dépouiller, m’épurer de tout ça.

Même si j’en suis pas, maintenant je parle comme un vrai français de souche; faut m’entendre parler de la franc-maçonnerie, de la juiverie cosmopolite, de la cinquième colonne… C’est pas les blédiens tout juste débarqués qui pourraient en faire autant. Quand je parle comme ça, j’ai l’impression de m’ancrer dans une France qui me paraissait inaccessible, une France ancienne et profonde, la France de monsieur Soral.

Je prends la main que me tend Alain Soral parce que je fais partie de ces quelques individus qui systématiquement vendent les leurs pour espérer passer de l’autre côté, pour espérer qu’en face, on les fasse entrer. Quitte à entrer en rampant.

Moi aussi un jour, quand je serai dedans comme Alain Soral, j’aspire à tendre la main à des plus noirs, à des plus étrangers que moi. Et moi aussi, comme Alain Soral, je mettrai dans le geste que je ferai de la main en direction de ces nouveaux métèques, toute l’arrogance et tout le mépris dont sont capables les ratés.

En attendant, je m’intègre.

Fatouche Ouassak,Membre du Parti des Indigènes de la République
http://indigenes-republique.fr/pourquoi-je-soutiens-alain-soral/

MO2014

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Indigènes de la République Empty Re: Indigènes de la République

Message  MO2014 Dim 14 Juin - 22:19

et un article un peu plus récent :

L'imposture soralienne
Soral, le petit soldat de l’« empire »
Publié le 18 février 2014 par Malik Tahar-Chaouch, Membre du PIR

Le titre de l’ouvrage Comprendre l’empire d’Alain Soral confine à la publicité mensongère : présenté comme un réquisitoire contre l’« empire », dont il éclairerait les rouages secrets, il constitue plutôt une défense acharnée du nationalisme français et donc de l’impérialisme occidental, laquelle multiplie – à ses fins – les confusions, les mystifications et les fausses pistes. En fait, son discours est surtout inspiré par la sauvegarde du pouvoir blanc, pilier de l’impérialisme, à partir d’une représentation chimérique de la « nation » qui s’opposerait à la mondialisation et, concrètement, aux effets sociologiques de l’immigration sur la France. En prétendant unir les français de toutes origines contre les complots ourdis dans l’ombre des réseaux de l’oligarchie mondiale, il cherche surtout à les soumettre à son idéologie national-raciste.

Et un tel projet implique forcément de dresser les descendants de l’immigration postcoloniale[1], convertis en patriotes, face aux militants impliqués dans les luttes décoloniales et sociales, ce à quoi Soral ne manque pas d’œuvrer. Sous ses apparences rebelles et contre-hégémoniques, l’homme nous apparaît donc, au contraire, profondément cramponné à l’ordre social dominant. C’est pourquoi nous ne débattrons pas ici des thèses trompeuses de ce livre, ainsi que de tout ce que Soral a pu dire ou écrire ailleurs[2]. Nous chercherons plutôt à démonter ses motivations idéologiques et à explorer leurs ressorts politiques et sociaux.



Empire, impérialisme et Etat-nation

Soral n’est pas le seul à recourir à la notion d’empire, puisqu’elle est notamment au centre du retentissant ouvrage de Negri et Hardt[3]. La première supercherie consiste à croire que Soral aurait inventé la notion ou même qu’il en serait un des principaux « théoriciens » (très entre guillemets). Or, si elle s’adapte mieux aux motivations idéologiques de Soral que le concept d’impérialisme, il la détourne allègrement et la réduit à l’état de faire-valoir de ses fables.

Tandis que le concept d’impérialisme, lui, met l’accent sur le rôle primordial des États-nations dans l’expansion du capitalisme, la notion d’« empire » – telle que la définissent Negri et Hardt – déplace la perspective vers le pouvoir des multinationales et l’existence d’une gouvernance mondiale qui ne serait reliée à aucun État-nation en particulier, même si certains d’entre eux y occupent une position privilégiée. Toutefois, la façon dont ceux-ci envisagent l’empire s’inscrit dans la trajectoire marxiste de la critique de l’impérialisme. Face au vieil impérialisme, qui était un prolongement de l’État-nation, l’Empire s’imposerait comme un mode supranational de gouvernance de la société capitaliste mondialisée, au travers de régulations et coercitions monétaires, financières, commerciales et militaires, ainsi que des instruments de circulation, communication et langage qui débordent l’autonomie des États-nations comme centres de décision politique.

Soral, lui, affirme défendre la souveraineté de l’État-nation contre la gouvernance mondiale, mais en renvoyant à une tradition nationale au passé mythifié qui servirait l’intérêt commun contre les dérives oligarchistes des élites financières et politiques, nationales et mondiales, fortement liées au « lobby juif ». Or, Negri et Hardt ne perdent pas de vue la généalogie de la nouvelle gouvernance dans le vieil impérialisme, ni n’en réduisent l’analyse historique et sociale à de vagues considérations sur le pouvoir d’influence de « réseaux maléfiques ». Pour eux, si le glissement du vieil impérialisme vers l’empire implique une reformulation des résistances politiques et des luttes sociales[4], celles-ci ne sauraient consister en une actualisation des vieux mythes nationalistes contre l’idéologie libérale des Droits de l’homme, puisque ceux-ci se situent dans une même matrice bourgeoise et occidentale (et on sait, en ce sens, le mépris de Negri pour l’Etat-nation). En contrepartie, les élucubrations idéologiques de Soral agencent à sa guise les éléments qu’il projette dans la notion : simplification extrême des problèmes sociologiques, digressions historiques baroques et délires complotistes qui n’ont d’autre motivation que de justifier son fétichisme de la nation et le romantisme halluciné de son idéal civilisationnel « helléno-chrétien ».

Au-delà de l’usage abusif qu’en fait Soral, les limites de la notion et du rôle secondaire qu’elle assigne aux États-nations et à la classe ouvrière dans la phase actuelle de l’expansionnisme capitaliste ont d’ailleurs été soulignées par maintes critiques à l’ouvrage de Negri et Hardt[5]. Néanmoins, Comprendre l’empire ne saurait être pris en compte dans ce débat (« empire ou impérialisme »), tant il est éloigné des exigences analytiques et critiques qu’il suppose.

L’ouvrage s’apparente davantage à une vulgate « théologique » (quoique le terme soit aussi trop flatteur), où les forces du mal et du bien s’affrontent dans une arène imaginaire qu’à une réflexion historique et sociologique sur la domination et ses implications réelles. Tout n’y est qu’affaire de morale. Dans la préface de Comprendre l’empire, Soral n’hésite d’ailleurs pas à évoquer la « bonne volonté » qui motive ses écrits, non sans son habituelle, naïve et impudique égolâtrie : « Quant à la motivation de l’auteur, le pourquoi d’une telle prise de risques pour si peu d’adhésion — domination impériale oblige —peut-être son envie d’entrer dans la légende plus forte que celle d’entrer dans la carrière ? L’ivresse de la vérité qui finit par s’imposer comme une religion ? Cet ennui mortel aussi qu’on ressent à force de ne côtoyer dans l’Olympe que des salauds, des soumis et des cons. En résumé, une tournure d’esprit qui me dépasse, mais qui fait que je ne parviens pas, malgré les leçons de la vie et les déceptions, à me résoudre comme tant d’autres laissés sur le bord de la route, à ce cynisme d’élite qui conduit au mépris du peuple et du bien commun. » (Comprendre l’empire, p. 7) Il récidive dans un dialogue avec Naulleau, récemment publié : « On est tout simplement dans la volonté d’exactitude et de sérieux, la volonté du bien. » (Dialogues désaccordés, p. 57). Cela en dit déjà long sur la mégalomanie bouffonne du personnage, qui a donc claqué la porte de l’Olympe pour faire don de sa charmante personne au peuple implorant…

On sourira aussi bien sûr à l’évocation de son sérieux, de son honnêteté et de son désintéressement. La « droite des valeurs » et la « gauche du travail » nous dit-il. Pourtant, la critique qu’il développe n’a rien de véritablement « sociale » puisque elle s’opère à travers le prisme de sa pure morale subjective. Il ne s’agit, finalement, que de braves travailleurs et honnêtes citoyens (toutes classes confondues) spoliés par la machinerie infernale d’élites sans scrupules, dominées par le pouvoir de l’argent, l’américanisation infernale et la « juiverie » transnationale (trotskystes et autres gauchistes cosmopolites inclus), en attente d’un homme providentiel qui viendrait les unir dans un vaste élan de solidarité nationale. On est à des années-lumière de Marx et plutôt dans un registre néofasciste. La critique du capitalisme y est vidée de toute substance sociale. Les catégories « haut/bas », « système/antisystème », « élites/peuple » sont dociles à toutes les mystifications, en réduisant les contradictions sociales et en écartant les agents des luttes, au profit de mirages populistes, en réalité solidaires des structures de domination, en ce cas capitalistes, impérialistes et racistes.

Bien que Soral s’emporte contre le « moralisme en carton-pâte » de la gauche des élites – de cette gauche « bien-pensante » qui a troqué les luttes ouvrières pour ses comédies sociétales – il se situe, en fin de compte, dans le même ordre moral du discours, au détriment des véritables enjeux sociaux des luttes. Si son racisme (mal dissimulé[6] sous le verni des appels à l’unité de tous les « patriotes de bonne volonté ») est le miroir du racisme non-assumé de cette gauche, lequel a triomphé dans toute l’étendue du champ politique blanc (ce qui revient donc à soigner le mal par le mal), les dérives oligarchiques des partis de pouvoir ne doivent pas faire oublier que le Front National, dont Soral est un rabatteur, s’inscrit pleinement dans les logiques « systémiques » qu’il feint de dénoncer. On a d’ailleurs l’exemple de la Hongrie, où ultranationalisme et mondialisation néolibérale font bon ménage.

Pour Soral, ce serait l’antiracisme de la gauche qui aurait empêché « l’intégration des immigrés » (et « diviser le peuple de France ») et non le racisme qui sévit en France, puisqu’il serait fictif ou périphérique. Pourtant, l’antiracisme moral de la gauche a justement réduit le racisme à une commode affaire de préjugés individuels et périphériques (de « bêtise humaine »), en lui déniant tout caractère structurel. Il a surtout consisté à neutraliser l’émergence d’un antiracisme politique, à vocation populaire, qui aurait pu combattre le racisme institutionnel, sur lequel « bien pensants » et extrême droite se rejoignent. En ce sens, cet antiracisme s’est surtout distingué par son idéologie intégrationniste. Si l’ordre républicain a été discriminant, hiérarchisant et excluant (donc racialisant), c’est dans ce cadre paternaliste. S’il s’est accompagné d’une dérive néolibérale, celle-ci a aussitôt imposé la division entre nationaux et immigrés au cœur du champ politique français, contribuant ainsi à la montée du Front National. Cela a non seulement contribué à exclure des pans entiers de l’immigration de la citoyenneté, mais a créé des citoyens de seconde classe parmi ses descendants. La stratégie n’a pas été une « diversion antiraciste », comme le soutient Soral, mais une offensive libérale et républicaine, à caractère antipopulaire et raciste, dans la trajectoire de l’histoire coloniale de la France.

Le patriotisme soralien est un sous-produit radical de cette évolution et s’inscrit également dans une perspective intégrationniste, d’où son empressement à présenter l’antiracisme de gauche sous l’angle du « différentialisme » et à le définir comme l’imposture de l’antiracisme plutôt que comme un antiracisme d’imposture. L’intégrationnisme repose sur le rôle classificateur des populations par l’État-nation, en même temps excluant et digestif, hégémonique et dispensateur des privilèges. En cela, même s’ils se concurrencent par ailleurs, l’universalisme chauvin des Droits de l’homme (ou plutôt de l’homme blanc) et le discours de légitimité autochtone de la prétendue « tradition française » (quand elle se découvre une vocation universelle) ne divergent pas. En réalité, la racialisation et les dispositifs intégrationnistes (ou assimilationnistes) ne constituent pas deux alternatives ; ils sont les deux faces complémentaires d’un même processus postcolonial, aux expressions idéologiques variées qui en combinent diversement les éléments.



L’empire flottant et le problème (pas trop) caché de l’immigration

Dans cette perspective, Soral a pris très au sérieux l’idée selon laquelle l’empire – autonomisé des États-nations – serait « sans lieu ». Il est tellement sans lieu qu’il flotte, au grès des fantaisies de l’affabulateur, pour se vider de toute matière politique, sociale et idéologique. L’empire que Soral envisage, c’est son empire à lui, l’empire façonné à la mesure de ses désirs et de ses chimères. Certes, il renvoie bien à des éléments de réalité : le pouvoir financier, les oligarchies mondialisées et tout ce que le sens commun n’a pas de mal à identifier. Cependant, il ne confronte ses superficielles observations à aucune conceptualisation historique et sociologique qui permette de dire quoi que ce soit de véritablement critique et contre-hégémonique sur cet « empire ». La raison en est simple : il en défend les piliers, et tout particulièrement l’hégémonie blanche, indissociable de l’expansion du capitalisme.

C’est bien dans cette logique qu’il se débarrasse du fardeau du colonialisme qu’il réduit à une trahison périphérique (un détail de l’histoire, entendons-nous). Mais une trahison marginale aussitôt compensée par ce qui est pour lui un plus grand leurre encore : les luttes de libération nationale qui bien entendu ne menaçaient pas ou plus le pouvoir. Rien ne le fait davantage jouir que de minimiser la lutte algérienne pour l’indépendance, non pour déconstruire le « roman national » algérien (et ses confiscations), comme il s’empresse de l’affirmer, mais pour délégitimer tout approfondissement des luttes anticoloniales (avec le désir à peine dissimulé d’une recolonisation). En revanche, sa pseudo-déconstruction du « roman national » français consiste à glorifier les symboles éternels d’une France totalement fantasmée. Finalement, en soulignant exclusivement les implications paradoxales de l’idéologie des Droits de l’homme dans le processus colonisateur, il ment par omission. Il y occulte le rôle central du nationalisme (et de ses agents « civilisateurs », autant issus du catholicisme militant que de la mouvance républicaine) et, pour cause, il en est un zélé continuateur. Comme toujours, il réécrit l’histoire à sa guise, en la falsifiant avec des affirmations partielles et inexactes, voire complètement invraisemblables.

Et de tout cela, il parvient à extraire – sur des bases forcément biaisées – l’impératif d’unité nationale afin de construire un sens commun – foncièrement néocolonial – autour duquel il s’agirait d’unir tous les patriotes, fussent-ils Noirs, Arabes ou Musulmans (En somme, des issus de l’immigration bien oublieux et on ne peut plus aliénés).

Au départ, il assume les mêmes postulats que ceux qui, à l’intérieur de l’extrême droite, envisagent l’immigration comme une menace démographique: il s’insurge contre le mélange des cultures et des races (puisque cela produirait de l’acculturation et nuirait aux solidarités sociales) ; il définit l’immigration comme une intrusion planifiée contre la population française, qui menacerait jusqu’à son existence[7]. Dans le même ordre d’idées, il reprend la distinction entre les « français issus de l’immigration » (exogènes, intrus) et les « français de souche » (autochtones, légitimes). Néanmoins, il diverge sur la méthode : tandis que certains courants de l’extrême-droite sont engagés dans une croisade frontale contre l’immigration et ses descendants, Soral plaide généreusement pour la « rédemption patriotique » des « échappés des couilles de leurs pères » (on peut y voir une appropriation très soralienne du thème de la « chute » ou du « péché originel ») [8]. En ce sens, aux « islamoracailles », horriblement hybrides, il oppose les « musulmans patriotes », c’est-à-dire les bons français et bons musulmans, dont il s’adjuge le monopole de la définition (comme d’autres ont leurs « bons arabes »).

Il prétend ainsi faire face au complot des réseaux de l’oligarchie mondiale qui, après avoir fomenté l’immigration contre la France, alimenteraient maintenant le « choc de civilisations » et les divisions interethniques à l’échelle mondiale et française pour mieux asseoir leur pouvoir. S’il s’insurge donc autant contre les « communautarismes » et le « racialisme » (dont celui de la mouvance identitaire de l’extrême droite), ce serait pour éviter les polarisations induites par ce complot. Il n’en considère pas moins que le communautarisme blanc est légitimement maître chez lui. Pour cette raison, il n’existerait aucune problématique postcoloniale en France, puisque celle-ci renvoie à l’autochtonie et les autochtones, en France, sont les « français de souche ». La catégorie d’indigène deviendrait automatiquement impertinente, en même temps qu’elle constituerait une impasse victimaire. Pour les populations d’origine immigrée, la voie patriotique serait, au contraire, la seule issue du ghetto où elles auraient été enfermées par l’imposture antiraciste. Jolie inversion : la racialisation serait le fait des racialisés et non celui du racisme ! Et afin de boucler la boucle, il les exhorte à se démarquer de l’immigration et même à la combattre, en embrassant la cause du « peuple de France ».

Or, son idéal de « solidarité nationale » est subordonné à la légitimité autochtone qui désarme, à son profit, toute considération critique sur la domination raciale et entrave les solidarités entre les populations racialisées. S’il se déclare horrifié par la perspective d’une « troisième guerre mondiale » instrumentalisée par la « juiverie transnationale » (il connaît ses classiques), il semble aussi surtout habité par une sorte de panique démographique, face aux velléités (à domestiquer) des « barbares » pour bousculer l’ordre social. En ce sens, il soustrait le caractère égalitaire de libération du combat anticolonial, en le définissant principalement comme un combat autochtone. Il peut ainsi construire une équivalence entre les luttes anticoloniales et l’injonction frontiste – « la France aux Français », alors que celle-ci se fonde sur le principe exactement inverse de domination et de hiérarchisation des populations, à partir des critères essentialisés d’autochtonie, d’identité, etc. Cela lui permet, non seulement de nier la réalité postcoloniale de la société française, mais aussi de brouiller les rapports entre cette réalité et le néocolonialisme externe. En effet, le discours de légitimation citoyenne par la francité en appelle, sur son propre territoire, au même principe hégémoniste que a justifié la colonisation et perpétué l’impérialisme. De la sorte, il légitime TOUT le colonialisme et TOUT l’impérialisme (et indirectement le sionisme). Il n’y proclame pas seulement le communautarisme blanc « maître chez lui », mais « maître » tout court. Il opère une inversion hautement perverse : ceux qui défendent la légitimité des populations postcoloniales pour transformer la France seraient des « esclaves » ; et ceux qui se soumettent aux injonctions patriotiques, avec tout ce qu’elles ont de dévalorisant pour eux, seraient des hommes libres. Soral offre ainsi une égalité illusoire, dont le caractère rédempteur contient la négation, et une fausse réconciliation, en échange de reniement.

Cela explique en partie pourquoi sa critique superficielle, opportuniste et peu convaincante du colonialisme porte principalement sur ses effets migratoires, et qu’elle s’accommode si bien de son alliance avec les mouvances d’extrême droite, nostalgiques de l’Algérie française – en commençant par l’ex-tortionnaire, Jean-Marie Le Pen, lequel constitue pour lui une sorte de figure paternelle. Il attribue à ce dernier une générosité fantaisiste, durant la guerre d’Algérie, qui aurait consister à proposer de faire des « musulmans » (terme, rappelons-le, à connotation raciale) des citoyens français, mais sur une base incontestablement raciste et uniquement pour sauver l’Algérie française. Sa trajectoire postérieure témoigne suffisamment de la nature exacte de cette « générosité ». Soral fait aujourd’hui une proposition équivalente, tout aussi piégée, qui consiste à enrôler les populations postcoloniales dans l’entreprise nationaliste de l’extrême-droite, tandis qu’elle en sont objectivement et très concrètement la cible.

En effet, il va sans dire que l’issue de l’illusoire bataille idéologique entre les tendances identitaires et la tradition antisémite de l’extrême-droite est jouée d’avance. Quoique celle-ci ne soit pas homogène et qu’elle soit traversée par des fortes tensions, les postulats partagés par ses différents courants sur l’immigration et ses descendants, certes sous des modalités diverses, font clairement pencher la balance contre eux. Sans aucun doute hantée par des pulsions génocidaires et des désirs d’expulsion massive, pas forcément assouvissables, l’extrême droite est de toute façon porteuse de régressions profondes pour les populations postcoloniales. On y décèle facilement un projet larvé d’apartheid qui radicalise largement les effets d’exclusion du pacte républicain. De fait, pendant que Soral joue son rôle de rabatteur vers le FN et de diviseur des populations postcoloniales autour de l’antisionisme, le rapprochement de membres du FN et de l’extrême droite avec le sionisme est palpable[9]. Bien entendu « Égalité et Réconciliation » ne garantit pas le service après-vente auprès des « musulmans patriotes » engagés dans sa démarche.

Et fait, le problème de Soral ne réside pas dans les effets supposés que l’immigration aurait eus contre les solidarités populaires (où, au passage, il inverse complètement les responsabilités) et sur l’économie nationale, mais dans le fait-même de l’immigration qui, selon lui, « pourrit l’ambiance ». Une critique véritable du capitalisme et de ses effets migratoires et sociaux devrait se solidariser avec elle, et notamment s’opposer à la fonction des États dans la classification, régulation et répression des populations réduites à l’état de marchandises[10]. Plutôt que de défendre une identité nationale fictive, menacée par les effets prétendument combinés du capitalisme et de l’immigration, et d’opposer entre elles les populations paupérisées, elle s’attacherait, au contraire, à établir l’étroite solidarité entre l’expansionnisme capitaliste et les intérêts nationaux, entre l’impérialisme (notamment sous ses formes coloniale et néocoloniale) et le racisme, dont la matrice mondiale et étatique, libérale et nationaliste a été, à l’intérieur de la France même, le véritable vecteur de la dégradation des cultures et solidarités populaires, ainsi que de la violence sociale.

En ce sens, il ne fait aucun doute que la solidarité très faussement exprimée avec la souveraineté des peuples d’ailleurs – du Venezuela aux pays arabes (où le statu quo semble lui convenir) – contre le capitalisme mondialisé ne répond qu’à un intérêt domestique. Déjà affligé par la déstabilisation économique de la France, Soral ne pourrait que déplorer les coûts d’un effondrement de l’hégémonie occidentale et de recul du néocolonialisme, dont la France, son système actuel et ironiquement les propres fables soraliennes dépendent. L’évidente contradiction est là : on ne peut se déclarer contre l’« empire » et même contre ses effets en France, sans lier ses propres combats et intérêts au destin des peuples et agents qui luttent contre l’impérialisme. Et cela implique inévitablement une inversion de perspectives sur la position de la France dans le monde et sur les enjeux véritables des luttes intérieures. Le « soulèvement des nations », tel que Soral l’oppose à la thèse néoconservatrice du « choc de civilisations » (dont il partage de nombreux présupposés), vient, par une voie détournée, à la rescousse de l’hégémonie blanche au sein de la société française. Pour cela, tout ce qui contrarie son idéologie national-raciste est abusivement classé dans le rayon « racialiste » du « choc de civilisations ». C’est certes une trahison des luttes populaires, internes et externes. Mais ce n’est pas le souci de Soral. Son véritable souci, c’est LA France.



Le complot « judéo-maçonnique » et le leurre de l’antisionisme

Dès lors qu’il n’existe plus d’« empire », sinon des vagues notions de « puissances de l’argent » et de « réseaux oligarchiques », il faut bien remplir l’espace vide. Soral prévient Naulleau : il ne s’attaque pas à des abstractions conceptuelles, mais à des personnalités, groupes et réseaux tout-à-fait concrets. En réalité, il substitue un pouvoir occulte élucubré à la conceptualisation concrète de la domination qui l’obligerait à renoncer à tous ses délires. Et pour cela, il a su trouver une figure qui puisse fédérer tous les supplétifs qu’il espère clientéliser, en reprenant un thème classique de l’extrême-droite : le complot judéo-maçonnique, abominablement cosmopolite et traître aux nations. Certes l’« empire » a aussi un goût américain, mais le « juif » y tient de toute façon une place de choix, vers laquelle tout semble converger.

Partant, Soral a donc fait une découverte merveilleuse qui marquera sans aucun doute l’histoire de la « pensée » française : « le juif existe ». Pourtant, dans le contexte français actuel et à différence du vieil antisémitisme européen, l’antisémitisme doctrinaire de Soral n’a pas véritablement de conséquences pratiques. Le « juif » y est un objet flottant, comme il l’est dans les discours philosémites qui dénoncent l’« antisémitisme des banlieues ». Son actualisation du vieux fonds antisémite de l’extrême droite française consiste plutôt à canaliser les populations postcoloniales vers l’extrême-droite, au travers d’un pseudo-antisionisme, tout en dissociant soigneusement le sionisme de l’hégémonisme blanc et de l’impérialisme occidental, c’est-à-dire en le réduisant à un « communautarisme juif » infiltré dans les instances dirigeantes françaises.

Or, s’il existe une « religion de la shoah », il faudrait se demander ce qu’on y défend vraiment : le « judéocentrisme » ou l’Occident ? De ce point de vue, le sionisme doit être avant tout défini comme un projet colonialiste qui a été le vecteur du « blanchissement » des « juifs » (notamment en Europe), devenus alliés de leurs ex-bourreaux. Dans la lignée de l’antisémitisme européen, le sionisme a transfiguré l’identité juive. Theodor Herzl, son précurseur, en avait d’ailleurs fait la promesse, comme dans cette citation célèbre: « Pour l’Europe, nous formerons là-bas un élément du mur contre l’Asie ainsi que l’avant-poste de la civilisation contre la barbarie. » En l’ignorant, on se permet de nouveau d’absoudre la France et l’impérialisme occidental de leurs responsabilités fondamentales dans la colonisation israélienne et leurs autres entreprises impérialistes. Pourtant, la colonisation de la Palestine a autant été une entreprise sioniste qu’elle a servi les desseins impérialistes (ce qui aide à comprendre leur « docilité » face au lobby sioniste). Mais pour Soral le stratagème est autre : il s’agit de piloter les populations postcoloniales (elles, bien calées dans le viseur de l’extrême-droite) contre un ennemi soi-disant omniscient, responsable de tous les maux de la terre, afin de ne pas contrarier ses rêves d’unité patriotique et le salut de sa France. Cet ennemi n’est pas tant le sionisme (vidé de contenu historique) mais la figure fantasmagorique du « juif » qu’il leur jette en pâture[11].

En clair : l’« empire », tel que Soral le radote, a pour vocation de rabattre les descendants de l’immigration et « musulmans patriotes » dans les rangs de l’impérialisme réel, dans les rangs de la France immaculée, innocente victime entraînée malgré elle dans le soutien au sionisme. Que l’impérialisme français ait précédé l’invention du sionisme, que les britanniques – autre puissance coloniale – aient créé les conditions de la colonisation israélienne, que les États-Unis lui aient apportée un soutien inconditionnel, cela ne peut être dû qu’aux « réseaux sataniques » du complot « judéo-maçonnique », certainement pas à l’affinité objective entre l’impérialisme occidental (où la France est bien davantage qu’un sous-traitant des États-Unis) – aux racines chrétiennes et bourgeoises – et le sionisme. Le fait que des tendances de l’extrême droite française se rapprochent du sionisme serait-il aussi le signe de leur soumission au sur-influent « communautarisme juif » ou ne serait-ce pas, plutôt, la conséquence d’une même affinité, face à une « menace » démographique considérée plus pressante ? Bref, il semblerait bien que les populations postcoloniales soient autant l’enjeu que la cible de cette opération, comme elles le sont de la « sionisation » de la France.



La trinité Nation-Peuple-Tradition contre le « luttisme »

De ce point de vue, Soral ne déteste rien autant que ce qui pourrait s’opposer dialectiquement à ses désirs d’unité autour du mirage de la cause patriotique : ce qu’il appelle le « luttisme »[12], forcément manipulé et dupe. Il opère, en ce sens, une inversion qui est la clé de tout son discours. Tandis que la « lutte des classes », dans sa version radicale, est une invention messianique de la « juiverie marxiste » et autres intellectuels trotskystes et cosmopolites, tandis que les indigènes décoloniaux sont les « aliénés », les « diviseurs du peuple de France » et les « alliés objectifs » de la mondialisation, il n’existerait d’alternative populaire à la mondialisation et d’émancipation pour les descendants de l’immigration que dans l’entreprise patriotique qui perpétue précisément la domination. La technique de Soral, afin d’égarer ses lecteurs et ses écoutants, est tout-à-fait simple et prévisible, une fois qu’on l’a saisie : toute lutte qui pourrait démystifier ses supercheries et contrarier ses aspirations est immédiatement renvoyée au statut d’« idiot utile » de la mondialisation. Et avec la plus caractéristique des malhonnêtetés intellectuelles, puisque toute (non-)« pensée » rudimentaire n’a pas à s’embarrasser d’examens sérieux, on en monte en épingle n’importe quel aspect qui serait supposé le démontrer…

Sa vulgate « théologique » identifie donc une sorte de nouvelle trinité – le Père, le Fils et le Saint Esprit – dans le triptyque magique qui doit faire triompher les forces du bien sur celles du mal : la nation, le peuple et la tradition française. Comprendre l’empire est moins un texte écrit contre l’« empire » – objet flottant qui sert à neutraliser les luttes réelles – que contre les agents dialectiques qui pourraient bousculer les hiérarchies de la France éternelle. Dès le début du texte, on apprend d’ailleurs que toutes les luttes du passé (et du présent) – qui n’entrent pas dans les catégories soraliennes – n’ont servi qu’à diviser la solidarité nationale des « petites gens » et des « honnêtes citoyens » contre l’ennemi réel : celui qui a inventé et imposé le « luttisme ». Il retrouve néanmoins des vertus certaines à la « lutte des classes » (ou plutôt à une version dégradée et paradoxale de celle-ci), redevenue une menace pour les élites mondialisées et la bourgeoisie française qui redoute les soulèvements de son « peuple » (« comme en 1793, 1848, 1871 et avec… le pétainisme », dit-il sans rire), quand il s’agit de l’opposer à la « tiers-mondialisation » de la France :

« Car on ne dira jamais assez à quel point la magrhrébisation, l’africanisation, la tiers-mondialisation de la France ont fait baisser vertigineusement le niveau de civisme et de civilité de la population française. A quel point ce recul du niveau de conscience démocratique fut voulu par le patronat et le pouvoir : des voyous et des abrutis plutôt que des ouvriers conscients de leurs droits… et de leurs devoirs. »[13]

Il ne se prive d’ailleurs pas pour exprimer ses véritables sentiments racistes sur les populations postcoloniales de France, affreusement devenues françaises, et qui ne peuvent être acceptées, finalement, que par leur transfiguration patriotique :

« Dorénavant ces travailleurs solitaires, maintenus jusque-là isolés de la population française, auraient le droit de faire venir leurs femmes, et tous les fils qui naîtraient de ces esclaves humiliés et de leurs épouses brutalement déportées deviendraient français ! Bombe à retardement, quand on songe que tous ces z’y va qui pourrissent aujourd’hui l’ambiance seraient encore dans les couilles de leurs père ! Décision étrange, prétendument humaniste, qui a changé pour toujours le visage de la France et qui est peut-être en train de la foutre en l’air. »[14]

Comme pour de nombreux gauchistes, la lutte des classes qui ne tient plus qu’un rôle accessoire dans la critique du capitalisme (tant elle est devenue un gros mot qu’on prononce du bout des lèvres) retrouve toutes ses vertus quand il s’agit d’en défendre la prédominance sur les luttes décoloniales : c’est-à-dire quand il s’agit de défendre les privilèges de l’hégémonie blanche au sein des classes populaires contre les populations postcoloniales. Car ce sont elles qui divisent les classes populaires et non le racisme lié à la défense de ces privilèges (bien sûr !). On le voit : dans le cas de Soral, tant le « luttisme de classes » que toute autre considération dialectique doivent être soigneusement subordonnés à l’unité mystificatrice d’un « peuple de France » qui ne saurait être contrarié par aucune contradiction. Et l’indigène dans ce schéma ? Il doit « patriotiquement » se contenter de rester au bas de l’échelle sociale et symbolique et tenter d’exister discrètement.

Ce qui ressort également, c’est que Soral idéalise un certain passé ouvrier, mais qui n’a de valeur que par sa supposée cohérence ethnique contre l’immigration, c’est-à-dire par son ethos national[15]. D’ailleurs, il ne se prive pas pour manifester des signes de mépris typiquement petit-bourgeois envers la classe ouvrière, par exemple quand il célèbre l’humour gaulois de la banderole parisienne du stade de France contre les « consanguins ch’tis » (qui n’auraient quand même pas l’outrecuidance de se considérer le « nouveau peuple élu »). Pour lui, le « peuple » n’est bon que quand il entre dans la « catégorie nationale » et respecte ses hiérarchies ; les droits sociaux et l’égalité – contre les « profiteurs » – doivent être maintenus dans les limites de la « collaboration » entre les classes compatibles avec la cause nationale.

Et bien sûr, le « peuple » et la « nation » trouvent leur essence dans « tradition française », pure et antique. Ainsi, à la nation « bourgeoise » qui annonçait la mondialisation, il oppose la « nation profonde », anticapitaliste par nature et qui existerait, elle, indépendamment de l’avènement de l’ère bourgeoise et de l’expansionnisme capitaliste. Qu’importe que cela ne tienne pas debout, que ce soit même tout-à-fait contraire à la plus élémentaire véracité historique ! Ses sources remonteraient à une tradition millénaire, « helléno-chrétienne », peuplée de héros intermédiaires : de Georges Sorel, le précurseur du national-socialisme, en passant par De Gaulle, incarnation de la « bourgeoisie catholique » et du bon vieux paternalisme patronal (l’exploitation patriotique), jusqu’à Le Pen, sauveur désigné de la France… On ne s’y embarrasse pas de cohérences : tout y est bon à prendre qui respire le lustre génie national de la France éternelle.



Le cortège funèbre des supplétifs de l’« empire »

En bref, la seule rationalité tangible du discours de Soral réside dans son souci de « sauver la France » (non de l’« empire » qu’il invente et sert, mais de l’anti-impérialisme réel qu’il récupère et combat) : une France petite-bourgeoise, catholique et blanche, à son image. Elle est la projection mythifiée d’un égo ampoulé, où il se voit en continuateur des « grands esprits » du monde! Il n’hésite d’ailleurs pas à soutenir, avec un ridicule indicible, que sa vision du monde est partagée par le Christ jusqu’à Bobby Fischer, en passant par Voltaire (qu’il avait honni, quelques pages plus haut) et Karl Marx (Dialogues désaccordés, p. 78) ; et il se voit en héritier « ringard » de Louis-Ferdinand Céline, Marcel Jouhandeau, Salvador Allende, Simone Veil, Ezra Pound, Knut Hamsun et Alexandre Soljenitsyne (p. 81), tout cela pêle-mêle ! Soral serait donc un génie omniscient, dans lequel s’incarneraient tous les esprits brillants et divers qui l’ont précédé. Il ne lui manquerait plus qu’à se proclamer le « mahdi », afin de convaincre définitivement les musulmans de le suivre.

Ce qui est criant pour le lecteur un tant soit peu lucide, c’est le narcissisme sociologique et personnel qui inspire son propos, sans aucun souci de rigueur, ni de cohérence. L’attraction qu’exerce Soral sur la petite bourgeoise déclassée (à prétention intellectuelle), surtout soucieuse de conserver son rang, est tout-à-fait compréhensible. Son succès relatif chez certains descendants de l’immigration s’explique en partie par les duperies de la gauche, dont ils ont été longtemps captifs, et l’érosion du mythe républicain (« Liberté, Égalité, Fraternité »). Il est aussi motivé par des attrape-mouches, comme l’antisionisme et l’antilibéralisme d’apparat. Néanmoins, il répond à un mobile bien plus profond : la difficulté à rompre avec l’illusion intégrationniste (qui n’en finit pas de les travailler au corps et à l’esprit, jour à après jour, malgré leurs résistances), la croyance fatale qu’il est possible de trouver sa place, en France, sans une profonde transformation politique et sociale impulsée par la lutte décoloniale, véritablement autonome et capable de discerner ses éventuels alliés. Ils glissent donc vers l’intégrationnisme « patriotique ».

L’attraction sur eux des thèses soraliennes a aussi une explication sociologique : de la même façon que la classe ouvrière s’est en partie soumise au pacte républicain et à l’idéologie nationaliste, parce qu’elle y défendait aussi des privilèges sociaux et symboliques contre les immigrés (même à son détriment), les populations postcoloniales sont divisées par la distribution pyramidale de ces privilèges au sein de la société française. Pour cela elles peuvent reprendre à leur compte la division entre nationaux et immigrés, entre les intérêts de la France et ceux du Tiers-monde au sein de la matrice impérialiste. On préfère souvent s’inventer un ennemi vague et se soumettre totalement qu’affronter la domination. Néanmoins, les miettes reçues ne doivent pas faire oublier que ces supplétifs sont et resteront – en dépit des dénégations de Soral – des indigènes sociologiques (indissolubles dans le racisme), à plus forte raison dans la France de Soral et du FN, irrémédiablement raciste. L’emprise idéologique, les intérêts personnels, les promotions trompeuses, les confusions identitaires, les ressentiments paradoxaux et les fourvoiements stratégiques les mènent au bout de cette logique intégrationniste, dans les bras de leurs plus implacables ennemis. C’est certes une défaite morale, mais c’est avant tout une défaite politique.

En effet, loin de rompre avec la droite et la gauche (comme voudrait le faire croire Soral), ils passent d’une captivité à une autre et restent pris dans le « jeu » des principaux partis du champ politique blanc, où il n’y a rien à gagner et tout à perdre. Le FN ne saurait y constituer une alternative, étant une version plus radicale du racisme structurel qui sévit déjà. Chaque positionnement dans ce jeu, pour quelque motif que ce soit (conviction, stratégie, protestation, etc.), n’a que des effets paradoxaux. Que ce soit dans la perspective plus qu’hypothétique de la participation ou accession du FN au pouvoir ou au travers des glissements successifs du champ politique par le jeu de ses rapports de force, l’absence d’une alternative décoloniale contribue à des lendemains encore plus difficiles que ce qu’on a déjà connu.

En ce sens, les manipulations de Soral ne sont aucunement l’œuvre souveraine d’un habile tacticien mais un épiphénomène du champ politique, où il navigue au grès de ses hallucinations et opportunismes, entraînant ainsi ses supplétifs dans un naufrage certain, celui du nationalisme populiste ou plus exactement du national-racisme. Ce dernier, loin de rompre avec l’ordre social qu’il prétend contester, en est l’une des plus funestes expressions. Son pouvoir d’attraction déborde largement la personne de Soral (promis à un destin minable) qui en bénéficie. En d’autres termes, il est un symptôme (certes néfaste), non le problème. S’il se rêve en empereur gaulois, il n’est qu’un petit soldat de l’« empire », ainsi que ses suiveurs à sa suite. En somme, il faut choisir : le baiser de Judas et la souillure de la soumission, avec la certitude de la défaite, ou le combat fraternel pour la dignité dans la perspective d’un changement décolonial.

Malik Tahar-Chaouch, Membre du PIR



[1] La problématique « postcoloniale » a suscité d’innombrables travaux. Dans le contexte français, Sadri Khiari a fait des contributions importantes, notamment dans ces textes : « Pour une politique de la racaille. Indigènes, immigré-e-s, jeunes de banlieues. », « La Contre-révolution coloniale en France. De de Gaulle à Sarkozy. », « Le peuple et le tiers-peuple ». Ses enjeux sont bien synthétisés sur le site « Les indigènes du Royaume » : « Si le préfixe « post » ne renvoie pas à une lecture linéaire de l’histoire, pas plus qu’à une postérité par rapport à l’époque coloniale, la condition postcoloniale ne peut pas être pensée en dehors de cette expérience particulière. Ce préfixe, plutôt que d’indiquer une fracture ou une rupture entre le passé et le présent, signifie l’exact contraire, à savoir, l’impossibilité de son dépassement, étant donné les dynamiques néocoloniales qui ont caractérisé la plupart des processus historiques de décolonisation formelle. Il est donc le symbole de la persistance de la condition coloniale dans le monde global contemporain. » http://bougnoulosophe.blogspot.mx Les descendants de l’immigration, issus d’ex-colonies, sont confrontés à ces continuités au sein même de la société française.

[2] Notamment dans ses longs monologues filmés, dans les textes qu’il publie sur son site, dans ses ouvrages précédents ou encore dans son « dialogue » (pas toujours si désaccordé) avec Naulleau, récemment publié.

[3] Negri, A., Hardt. M., Empire, Paris, Ed. Exils, 2000.

[4] Il développe, à ce propos, le concept de « multitude ».

[5] Parmi les nombreuses critiques que l’ouvrage a suscitées, notamment chez les intellectuels marxistes, on peut consulter ces deux textes (le second en ligne): Turchetto, M., « The Empire Strikes Back: On Hardt and Negri » in Historical Materialism, volume 11 (1), 2003, pp. 23–36. http://www.marxist.com/toni-negri-empire-critique150103.htm

[6] Au détour de ses pseudo-analyses, Soral se laisse souvent aller à des digressions qui démontrent tout le mépris qu’il porte aux populations postcoloniales qu’il prétend séduire et mobiliser à ses fins politiques. Entre insultes et paternalisme, il n’a de cesse de présenter ces populations comme des « inférieurs » congénitaux, des « colonisables » de nature (voir la vidéo ci-jointe) qui ne peuvent accéder à la dignité que par la voie du patriotisme français. Il n’hésite d’ailleurs pas à abuser des termes « islamoracailles » et « beurettes », avec une délectation significative. https://www.youtube.com/watch?v=OcacWcKOj5c

[7] Cette panique démographique est d’ailleurs aussi vive en Israël qu’en Europe, ce qui favorise déjà des affinités évidentes entre l’extrême-droite française et le sionisme.

[8] Nous reviendrons sur la citation qui permet de lui attribuer ce quolibet, plus bas.

[9] Marine Le Pen, la première, a montré des signes clairs de rapprochement avec le lobby sioniste. Cela répond partiellement à une stratégie de respectabilité, mais on aurait tort de n’y voir que cela. Si, sur le plan idéologique, l’antisémitisme d’extrême-droite persiste, le virage « réaliste » constitue une adaptation pratique à un contexte sociopolitique où la lutte contre l’immigration et l’islamisation supposée de la France fait davantage sens que l’antisémitisme.

[10] Observons, néanmoins, que les postulats anticapitalistes de la « gauche de la gauche », notamment dans sa version national-chauviniste, sont insuffisants à la compréhension des enjeux sociaux de l’immigration et, à plus forte raison, de leur dimension postcoloniale, ce qui ne nuit pas uniquement à la solidarité mais aussi à la plus élémentaire compréhension anthropologique de la catégorie « populaire ».

[11] Pour une critique plus réelle, conséquente et réfléchie du sionisme, voir les textes suivants : « Une géographie déplacée de l’antisémitisme : une réflexion politique sur le sionisme à partir de Joseph A. Massad. » et « Sionisme et « antisémitisme postcolonial » : une analyse essentielle inspirée d’Edward Saïd. »

[12] Le « luttisme » renvoie aux luttes qui s’établissent à partir d’antagonismes sociaux dans le sens d’une transformation historique ; Soral lui préfère le « collaborationnisme » qui dépasse les antagonismes (ce qui rattache certes à une certaine « tradition française »). Le collaborationnisme serait révolutionnaire, parce qu’il unit les « patriotes » contre un ennemi supérieur; le « luttisme » serait l’idiot utile de la mondialisation, parce qu’il les divise.

[13] « Des banlieues rouges aux banlieues beurs » dans Abécédaire de la bêtise ambiante. Jusqu’où va-t-on descendre ?, 2002, Paris, Editions Blanches, p. 39-42.

[14] Idem.

[15] Il faut d’ailleurs préciser que si pour des raisons tactiques Soral aime faire étalage de son nébuleux passage par le PCF, il est plus sûrement passé par le (pas foncièrement antimondialiste) show bizz médiatique, passage dont il est intéressant de voir la forme qu’il a prise et dont il serait aussi intéressant de connaître l’issue qu’il a eue (la thèse du « claquement de porte » semblant assez peu crédible). Voir ces quelques vidéos instructives à ce propos : https://www.dailymotion.com/video/xxg1u4_alain-soral-formation-modeuse-periode-gaysioniste_news https://www.dailymotion.com/video/xil5ib_alain-soral-periode-homo-new-wave_news
http://indigenes-republique.fr/soral-le-petit-soldat-de-l-empire/

MO2014

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Message  Rougevert Dim 14 Juin - 22:54

MO2014 a écrit:

Après l'écologie qu'il a totalement abandonné au profit de la lutte contre l'Islam il vient de faire une incursion dans le stand-up Very Happy Nouvelle passade ? L'avenir le dira ou pas et franchement on s'en tape...

à propos de notre soutien à Soral  Razz  :

1) Je n'ai absolument pas abandonné l'écologie (je suis militant associatif), bien au contraire. Mais ici, c'est inutile d'en débattre. Ca n'intéresse personne ou presque.
2) Votre soutien ou pas à Soral, par contre, m'est complètement indifférent.
3) Je suis par contre consterné par l'égarement de camarades MR.
Opportunistes et suivistes de la GA, suivistes des réactionnaires religieux... Rolling Eyes


Dernière édition par Rougevert le Dim 14 Juin - 22:57, édité 1 fois
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Message  hadrien Lun 15 Juin - 0:58

On s'en fout que les émules de Soral et du PIR fassent amis-amis ou se détestent pour des raisons d'opportunité et de publics-cible.
Leurs haines racialistes se confondent et ils sont objectivement dans le même camp, sont antisémites, sexistes, homophobes, ennemis de l'unité ouvrière, anticommunistes et cultivent l'obscurantisme le plus crasseux (cf les dernières productions de Bouteldja ou Soral) qu'ils l'alimentent dans des poubelles religieuses ou païennes.
Tout ça a le même fumet, celui du racisme, de la haine nationaliste ou communautaire.

Qu'importe l'étiquette sur le flacon:
ce qu'il y a dedans, c'est un poison mortel pour les fractions du prolétariat ou de la jeunesse, révoltées par cette société pourrie, qui se feraient duper par ces petites cliques charognardes qui nourrissent leurs ambitions de la décomposition du mouvement ouvrier.
Il faut s'en tenir fermement à distance et combattre leur démagogie réactionnaire en s'opposant aux préjugés qu'ils flattent et attisent, tout comme il faut dénoncer pied à pied la propagande xénophobe du FN.
C'est d'ailleurs avec les mêmes arguments internationalistes et de classe qu'on peut dénoncer les visées anti-ouvrières des uns et des autres.

hadrien

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Message  MO2014 Lun 15 Juin - 9:24

Chacun pourra lire les deux articles argumentés sur les positions du PIR à propos de Soral ci-dessus pour constater l'opposition résolue et le combat politique que nous menons contre ces courants d’extrême droite. La réciproque est vraie puisque l’extrême droite s'est fait une spécialité d'articles et de prises de positions contre le PIR.

Cette situation d'antagonisme et de combat politique claire entre le PIR et l’extrême droite raciste. On ne retrouve pas le même antagonisme entre LO et l’extrême droite : l'officine islamophobe Riposte Laïque a fait l'éloge de l'organisation communautariste blanche LO pour ses combats racistes pour les la promulgation des  lois  visant à l'invisibilité des musulmanes. LO, comme certains de ses portes-voix ici cherchent, dans les attaques contre le PIR, à combattre les anti-racistes, les militants décoloniaux, les militants pour l'égalité... etc. au profit d'une ligne permettant la junction avec une partie de l’extrême droite, comme Riposte Laïque,  contre la visibilité des musulmans réels,et supposés, le maintien des discriminations frappant "arabes", "noirs", "Rroms"...

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Message  marxmarx Lun 15 Juin - 9:43

Bon ben ca s'éclaire.

Je parle donc des « indigènes aristocrates » comme les mouvements de la gauche blanche ont parlé de « l’aristocratie ouvrière ».

Intéressant. Pour Bouteldja le marxisme et le leninisme sont donc des théories de la gauche blanche, puisque ce concept d'"aristocratie ouvrière » vient des partis marxistes du début du siècle. . Preuve que le PIR est au mieux étranger à ceux-ci, mais plus clairement un adversaire.

"C’est toute une civilisation qu’il faut remettre en cause."

Bouteldja veut un « islam révolutionnaire » combattant « l'empire », c'est-à-dire la civilisation occidentale (comme s'il y avait une unité entre les pays capitalistes occidentaux rivaux).
Ca ne sent vraiment pas bon déjà là.

(Les gauches du monde arabo-musulman) veulent rompre avec le capitalisme mais pas avec l’épistémologie et les valeurs de la modernité. Elles se veulent progressistes alors que le progressisme fait partie intégrante de la modernité occidentale.

1) Bouteldja dénonce les gauches qui ont le malheur de s'opposer aux partis islamiques... alors que ces partis veulent étrangler ces gauches !
2) Bouteldja fustige le "progressisme". Elle se revendique donc réactionnaire.Exclamation

Bouteldja a choisi son camp. Elle prend l'exemple des partis islamiques proches des frères musulmans. Cela n'a rien d'étonnant. La seule unité possible des non-blancs en France en dehors de l'unité de leur classe sociale, c'est une unité fictive car rien ne les relie entre eux. Cette unité fictive, seul l'islam peut la fournir.

Le Pir travaille à rabattre les "non blancs" vers un islam politique.

Du coup on se demande aussi ce que viennent faire les MO2014 et Toussaint sur un forum marxiste, et pourquoi ils peuvent se permettre de traiter de colons et de raciste blanc tous ceux qui ont le malheur de critiquer cette ligne religieuse ultra réactionnaire, à tendance fascisante. rabbit

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Message  Toussaint Mer 17 Juin - 1:18

Mais au moins on sait que le PIR est une organisation musulmane intégriste.

Very Happy Very Happy  Very Happy  Very Happy  Very Happy  Very Happy  Very Happy  Very Happy  Very Happy  Very Happy

Tu as enfin compris et en plus pour leur dixième anniversaire, ils ont appelé une célèbre musulmane intégriste, homophobe etc... Angela Davis, qui en plus d'être intégriste, salafiste (Al Qaida ou Daesh?  Very Happy ), se dit marxiste, féministe et... lesbienne et qui a développé sous les applaudissements nourris des intégristes du PIR la question de la solidarité avec les luttes des LGBT... J'ai posté les vidéos, chacun peut verifier...  Very Happy
Quant à des intégristes dirigés par une Houria ou une Houria intégriste...  Very Happy   Very Happy   Very Happy   Very Happy   Very Happy
Mais bon, on pardonnera à Rougevert, qui n'a jamais vu de dessins misogynes ou racistEs dans CH de voir Houria en intégriste musulmane.

Plus sérieusement, il y en a vraiment qui parlent de ce dont ils ignorent tout... Mais bon, c'est rigolo, qui s'en plaindra après tout...
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Message  Babel Mer 17 Juin - 12:02

Rougevert a écrit:
MO2014 a écrit:

Les partisans de la suprématie blanche et colonialiste vont bientôt nous traiter d'égorgeurs Laughing
Quelle trajectoire ! de l'écologie mi-gauchiste mi-bourge, à l'islamophobie, ... encore un effort Soral est maintenant tout proche.

Ce n'est certainement pas un adhérent-militant du PIR, dont l'idéologie a-marxiste et ouvertement réactionnaire vient d'être brillamment "résumée" par sa porte-parole, qui va me donner des leçons de sociologie...
Personne ici n'a été d'ailleurs capable de me démontrer en quoi l'écologie était une préoccupation bourgeoise ou petite-bourgeoise.
On peut s'appuyer sur sa faiblesse dans les rangs du mouvement ouvrier, mais j'en tire la conclusion  opposée: comme Marx, je pense que l'idéologie dominante est celle de la classe dominante et l'anti-écologisme (qui a beaucoup à voir avec la colonisation) est l'idéologie des dirigeants des multinationales.
Pas une fois, bien que se réclamant du matérialisme, Bouteldja ne décrit les sociétés de classes issues de la colonisation, de la domination des impérialismes et de la mondialisation du marché (décrits/anticipés par Marx et Engels au XIX ème siècle!!!!)  et leurs contradictions.
On cherchera en vain les mots bourgeoisie, prolétariat, seigneurs et petits paysans dans son prêche.
Quelle est donc cette révolution inspirée par l'Islam "idéal de justice" (isolé de toute référence à l'existence bien réelle des classes héritée de la colonisation et du passé pré-colonial)  sinon un bond en arrière vers le califat féodal?

Comme Lévi-strauss avait raison (au moins sur le plan historique) de voir en l'Islam un des visages de l'Occident!

On sait déjà vos faiblesses pour Dieudonné, alors encore un petit effort et c'est vous qui viendrez dans la basse-cour de Soral.
Dénoncer le prétendu "féodalisme" du PIR, en se posant comme le gardien sourcilleux de l'orthodoxie marxiste, tout en prenant appui sur la pensée réactionnaire * de Lévi-Strauss,... y a pas à dire, faut le faire.

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* Réactionnaire ? Je ne vois pas comment qualifier autrement une pensée qui s'élabore contre l'histoire, en postulant l'existence de catégories essentielles, analysées comme des invariants du comportement humain. Son dogmatisme structuraliste le pousse en effet à réfuter toute explication diachronique, notamment dans l’analyse des structures de parenté, donc à leur dénier leur historicité. Sa détestation de l’islam ne procède pas d’autre chose que d’une haine de la modernité que cette religion, présentée comme "l'Occident de l'Orient", serait censée représenter.

Le marxisme se fonde sur une philosophie du devenir humain, de sa genèse et de son développement contradictoire et discontinu. Lévi Strauss, quant à lui, pense "l’Être" dans sa permanence. Les sociétés sont perçues comme des agrégats humains quantifiables et mesurables selon des catégories classificatrices : l’exemple qui  me vient immédiatement à l’esprit est celui de son analyse du fait mythique en tant que structure invariable (son noyau) dotée de variables mises toutes sur le même plan (la version de Sophocle du mythe d’Œdipe vaut celle de Freud, qui vaut celle de Vernant, et ainsi de suite.) Le monde apparaît ainsi comme un vaste continuum de relations logiques inscrites de toute éternité dans la racine de l’Être.

Lévi Strauss ne pense pas l’histoire, avec ses heurts, ses retournements et ses métamorphoses, mais envisage le monde réel comme un système clos et autorégulé autour de grandes structures transcendantes, sa structuration spatiale valorisant les éléments de stabilité et de permanence au sein de l’ordre social.

Comme l'écrit Henri Lefebvre, dans Claude Levi-Strauss et le nouvel éléatisme :
Dès le début de sa carrière scientifique, Claude Lévi-Strauss a mené l'attaque à la fois contre la notion marxiste de l'historicité et contre l'histoire comme science. Dans les Structures élémentaires de la parenté, la recherche des structures se confond avec celle de lois invariantes dans le temps (1). Ces lois imposent des formes, résultats de « l'activité inconsciente de l'esprit », à un contenu naturel. Elles sont « fondamentalement les mêmes pour tous les esprits, anciens et modernes, primitifs et civilisés » (2). L'analyse permet donc d'atteindre la structure inconsciente, sous-jacente à chaque institution et à chaque coutume. Elle obtient ainsi un « principe d'interprétation valide pour d'autres institutions et d'autres coutumes dont « le caractère formel se maintient à travers toutes les vicissitudes ». Cette recherche des lois et principes exige que l'on écarte, par une réduction préalable, les sentiments et volontés, l'individuel. « Pour atteindre le réel, il faut d'abord écarter le vécu » (3). Le réel et l'intelligible coïncident dans les structures, celles de la parenté, celles des échanges, celles des mythes. Ce sont celles de l'esprit. « Les mythes signifient l'esprit qui les élabore au moyen du monde dont il fait lui-même partie » (4). En attribuant des significations aux choses, l'esprit se signifie. L'histoire ? Elle se réduit aux modalités temporelles de l'action de ces lois universelles et immuables. Plutôt que vérité et réalité, elle est plutôt la suite des troubles et apparences qui dissimulent cette action.

(1) Ce qui permet à Paul Ricoeœur de rattacher au kantisme la pensée de Cl. Lévi-Strauss. Cf. Le Crû et le Cuit, p. 19. Pour des raisons multiples, exposées dans le présent article, nous préférons un autre classement des idéologies.
(2) Anthropologie structurale, p. 28. Cf. aussi p. 78, etc.
(3) Tristes tropiques, p. 50.
(4) Le Cru et le Cuit, p. 346. Cf. aussi Anthéropologie structurale, chap. XI.
(5) Cours, p. 43.
(6) Cl. Lévi-Strauss : Introduction a « Sociologie et Anthropologie » de Mauss, p. XIX.


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Message  Rougevert Mer 17 Juin - 14:03

Rien ne vaut la lecture directe de Lévy-Strauss.
Ca évite de dire des bêtises à son sujet (comme "contact avec la modernité capitaliste", pour parler de la destruction des cultures et des groupes humains)
Surtout quand, après, on dit que CLS s'opposait au marxisme (ce qui doit être nuancé, dans le sens où il n'était pas marxiste dans son oeuvre et en tant que "citoyen" engagé à la SFIO).
Cela n'implique pas forcément que le marxisme doive DONC être contre tout ce qu'il a découvert et écrit.
Je ne suis pas plus un "gardien de l'orthodoxie marxiste" qu'un hagiographe de Claude-Lévy-Strauss.

Mais me réclamant du marxisme avec autant de droits à le faire que d'autres, il m'arrive de citer Marx ou Lénine.  Wink

Ceci étant dit, Claude Lévy-Strauss, dans l'extrait de "Tristes tropiques" sur l'Islam rappelle en défendant le relativisme culturel qu'il existe un ethnocentrisme dominant: celui de l'Occident, dont l'Islam fait partie.
On peut bien tourner autour du pot en parlant de contradiction à propos de l'Occident même: c'est bien l'Occident qui domine et détruit à l'aune de sa "supériorité" (essentialisée?).
Son ethnocentrisme.
Là-dessus, je suis (du verbe "suivre") CLS.
Mais je ne le suis pas pour faire passer dans le relativisme culturel l'excision, l'oppression des femmes, des homosexuel(le)s et la torture.

Quant à ce qu'il écrit sur les "invariants" de l'Humanité, je ne vois pas en quoi cela s'oppose à "l'historicité", puisqu'il y a diversification des cultures dès lors qu'elles (les groupes qui les développent) perdent le contact géographique les uns avec les autres....ou le retrouvent, avec le temps de l'Histoire.


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Message  Rougevert Mer 17 Juin - 14:42

Toussaint a écrit:
Mais au moins on sait que le PIR est une organisation musulmane intégriste.

Very Happy Very Happy  Very Happy  Very Happy  Very Happy  Very Happy  Very Happy  Very Happy  Very Happy  Very Happy

Tu as enfin compris et en plus pour leur dixième anniversaire, ils ont appelé une célèbre musulmane intégriste, homophobe etc... Angela Davis, qui en plus d'être intégriste, salafiste (Al Qaida ou Daesh?  Very Happy ), se dit marxiste, féministe et... lesbienne et qui a développé sous les applaudissements nourris des intégristes du PIR la question de la solidarité avec les luttes des LGBT... J'ai posté les vidéos, chacun peut verifier...  Very Happy
Quant à des intégristes dirigés par une Houria ou une Houria intégriste...  Very Happy   Very Happy   Very Happy   Very Happy   Very Happy
Mais bon, on pardonnera à Rougevert, qui n'a jamais vu de dessins misogynes ou racistEs dans CH de voir Houria en intégriste musulmane.

Plus sérieusement, il y en a vraiment qui parlent de ce dont ils ignorent tout... Mais bon, c'est rigolo, qui s'en plaindra après tout...

Angela Davis?
Et alors?
Elle sert de caution à qui veut voir en elle une caution.


Tu ferais mieux de "justifier" cela si tu le peux, (car c'est plus difficile que de m'assimiler à Caroline Fourest):

Houria Bouteldja a écrit:À mon sens, c’est à partir de cette conscience et de cette situation objective qui entre en conflit avec le principe de justice islamique que nous devons forger une politique. Je voudrais ici introduire une distinction entre musulmans sociaux et musulmans politiques. Les premiers sont les musulmans culturels au sens large (ils ont hérité de la culture islamique parce que nés dans un environnement islamique, ils pratiquent ou pas, ou sont des convertis), les seconds sont ceux qui en plus d’avoir la foi, ont cette conscience de leurs responsabilités dans un monde structurellement injuste. C’est cette catégorie qui m’intéressera dans cette intervention.

La conséquence du caractère structurant de la modernité occidentale c’est que l’Islam est tous les jours façonné, modelé par la modernité coloniale. Tout ce qui évolue en son sein est condamné, corrompu. L’Islam est pris dans la modernité comme un moustique dans une toile d’araignée. L’Islam, non pas comme transcendance, mais comme pratique ne peut ainsi échapper à sa propre corruption.

Il ne faut de mon point de vue ni moderniser l’Islam, ni islamiser la modernité. Il faut tout simplement changer de paradigme. En d’autres termes s’engager dans une stratégie de combat pour mettre fin à la modernité.
(...)
L’islam politique a proposé une alternative épistémique : rejet des valeurs occidentales et retour à sa personnalité historique pour combattre le colonialisme ou les pouvoirs despotiques. Cette démarche est justifiée, légitime et fondamentale face au rouleau compresseur de la modernité.
(...)
La libération des femmes, lorsqu’elle est prônée par des hommes, ne peut en aucun cas s’expliquer par un tropisme pro-femmes mais plus sûrement par le complexe de l’indigène humilié par la puissance coloniale et désireux de se hisser au niveau des supposées normes du colonisateur. Mais dans leur précipitation à vouloir moderniser leur société, les modernistes ou réformistes en ont oublié qu’ils n’étaient pas l’Occident et que les structures politiques, l’organisation des États, l’histoire et par conséquent les rapports de genre ne sont pas les mêmes.
(...)
Ici, il ne sera pas question de réformisme car l’Islam et les musulmans ne seront jamais le problème. Je n’adhère pas à cette vision orientaliste selon laquelle ce serait la fermeture de la porte de l’ijtihad qui expliquerait la « décadence » du monde musulman. Je n’adhère pas non plus au concept malheureux de « colonisabilité » cher à Malek Bennabi (pour lequel j’ai beaucoup de respect par ailleurs). Il s’agit ici de s’attaquer aux structures de l’empire tant sur le plan économique, militaire, que sur le plan de la colonialité du pouvoir, ce que la plupart des mouvements anticolonialistes n’ont pas fait. Il s’agit de prolonger la lutte et lui donner une dimension globale. C’est toute une civilisation qu’il faut remettre en cause.
(...)
Le réformisme ici, qu’il milite en faveur de la libération des femmes ou des homosexuels et en adhérant à l’humanisme blanc, joue le rôle de civilisateur et ce n’est pas en se cachant derrière une lecture libérale du Coran qu’elle en sera moins un cheval de Troie de la « civilisation ».

Bonne chance!
Moi j'y vois
-l'amalgame entre colonisation/modernité et libération des femmes et des homosexuel(le)s.
-Un féminisme borné par l'Islam
-le projet d'une théocratie (l'Islam Politique), basée sur le retour à une "personnalité historique de l'Islam" (dont elle ne dit pas grand chose, car il fût esclavagiste, féodal et colonial)
Bref les caractéristiques d'un mouvement islamiste radical.
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Message  hadrien Mer 17 Juin - 18:35

Quant à des intégristes dirigés par une Houria ou une Houria intégriste..

Et pourquoi faudrait il se priver, au passage, de mettre un coup de talon sur la gueule (virtuel Very Happy ) des intégristes islamistes comme Bouteldja et et sa clique de petits bourgeois réacs ?
Ça ne mérite évidemment pas d'être un objectif pour des révolutionnaires car le PIR n'a heureusement aucune influence sur la classe ouvrière, contrairement à son alter-ego du FN..
Mais si l'occasion se présente, sans que ce soit une dépense exagérée d'énergie, il faut dire et montrer ce que sont ces islamistes mal déguisés.

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Message  verié2 Mer 17 Juin - 18:49

Hadrien
contrairement à son alter-ego du FN
Te voilà reparti dans tes caricatures.

Les textes cités sont extrêmement verbeux et confus. Bouteldja prétend s'appuyer sur ce que l'islam "historique" (ce qui ne veut pas dire grand chose) compte selon elle d'idéal de justice - (Comme toutes les religions d'ailleurs, car on peut trouver dans toutes les religions des idéaux de justice.) Cette idéalisation d'un "islam historique" (?) est certes assez triste. Ca n'implique pas un ralliement aux islamistes actuels. D'autant qu'il faudrait qu'elle choisisse entre les diverses versions.

Au delà de ces discours alambiqués de sociologues, j'attends de voir quelles positions concrètes prendra le PIR dans l'avenir face aux événements qui se présenteront.

Le FN, lui, ne s'embarrasse pas de discours alambiqués...

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Message  Rougevert Mer 17 Juin - 19:29

Non, Vérié, certains des propos de Bouteldja (ceux que j'ai mis en gras) sont sans équivoque.
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Message  MO2014 Mer 17 Juin - 22:14

Je me suis déjà fait piéger en croyant qu'il était possible de discuter avec ceux qui masqués d'un masque de gauchiste blanc et paternaliste sont révélés des islamophobes militants. Basta.

Il n'y a rien a en tirer sauf peut être les remercier d'avoir re-publier l'excellent texte d'Houria qui est un version écrite d'une intervention à l'université d’été de la pensée critique islamique : « Luttes décoloniales et théologies de la libération » (Grenade, le 18 juin 2014), qui propose un cadre d'analyse pour comprendre les interactions entre le fait d’être et de se dire musulman et le fait de faire de la politique.

Ce cadre d'élaboration, de ré-appropriation d'une pensée indépendante du champ politique blanc, les racistes ne peuvent l'admettre. Ce sera donc la marque indélébile des "islamistes", des égorgeurs terroristes... Pour eux un fil d'ariane relie le mulsulman réel et supposé à l'islamisme, voire au terrorisme, avec évidemment un place toute particulière pour le PIR. Cette une grille d'interprétation est commune au PS, LR et à l'extrême droite. La reprise de ces arguments sur ce forum par des militants qui ont des marotes un jour écolo, l'autre anti-musulman, est une confirmation qu'il n'y a rien a attendre d'un certain gauchisme qui a rejoint dans son racisme islamophobe, l'extrême droite.

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Message  marxmarx Jeu 18 Juin - 8:05

Voilà toute la logique de MO2014 : Ceux qui ont le malheur de critiquer la ligne du PIR sont des racistes blancs suprémacistes  clown

Le PIR a bien pluis en commun avec l'extreme droite que LO ou le NPA, de par sa composition sociale faite d'"intellectuels" petits-bourgois rageant de ne pas avoir trouvé de place dans l'appareil d'état, à cause de leur couleur ou de leur religion... croient-ils à tort ou à raison.
La dénonciation jalouse et envieuse du "philosémitisme d'état" en est le meilleur exemple.

Cette haine viscérale né du ressentiment et du manque de reconnaissance se traduit par des théories tirées par les cheveux dans lesquelles, heureusement, le prolétariat originaire de pays étranger ne peut pas se reconnaitre...

Le virage vers un "islam révolutionnaire" (bouteldja) est obligatoire si le PIr veut obtenir  un vrai poids chez les couches défavorisées... mais cela l'emmènera loin du marxisme révolutionnaire, sans doute même en face.


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Message  Babel Jeu 18 Juin - 11:43

Rougevert a écrit:Rien ne vaut la lecture directe de Lévy-Strauss.
Ca évite de dire des bêtises à son sujet (comme "contact avec la modernité capitaliste", pour parler de la destruction des cultures et des groupes humains)
Surtout quand, après, on dit que CLS s'opposait au marxisme (ce qui doit être nuancé, dans le sens où il n'était pas marxiste dans son oeuvre et en tant que "citoyen" engagé à la SFIO).
Cela n'implique pas forcément que le marxisme doive DONC être contre tout ce qu'il a découvert et écrit.
Je ne suis pas plus un "gardien de l'orthodoxie marxiste" qu'un hagiographe de Claude-Lévy-Strauss.

Mais me réclamant du marxisme avec autant de droits à le faire que d'autres, il m'arrive de citer Marx ou Lénine.  Wink

Ceci étant dit, Claude Lévy-Strauss, dans l'extrait de "Tristes tropiques" sur l'Islam rappelle en défendant le relativisme culturel qu'il existe un ethnocentrisme dominant: celui de l'Occident, dont l'Islam fait partie.
On peut bien tourner autour du pot en parlant de contradiction à propos de l'Occident même: c'est bien l'Occident qui domine et détruit à l'aune de sa "supériorité" (essentialisée?).
Son ethnocentrisme.
Là-dessus, je suis (du verbe "suivre") CLS.
Mais je ne le suis pas pour faire passer dans le relativisme culturel l'excision, l'oppression des femmes, des homosexuel(le)s et la torture.
Tu devrais prendre le temps de lire les messages qu'on poste, avant de répondre.

J'ai lu Lévi-Strauss (directement et dans le texte), dont le nom s'orthographie "Lévi", et non "Lévy".

Babel

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Message  Rougevert Jeu 18 Juin - 18:55

Babel a écrit:

J'ai lu Lévi-Strauss (directement et dans le texte), dont le nom s'orthographie "Lévi", et non "Lévy".
Exact, mais il ne faut pas seulement lire le nom de l'auteur.
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Message  MO2014 Jeu 18 Juin - 20:08

C'est toi qui a ramené ta science concernant Lévi-Strauss, "MOIJE" lis dans le texte... sans savoir écrire correctement son nom.

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Message  Babel Jeu 18 Juin - 20:16

Rougevert a écrit:
Babel a écrit:
J'ai lu Lévi-Strauss (directement et dans le texte), dont le nom s'orthographie "Lévi", et non "Lévy".
Oui, mais il ne faut pas seulement lire le nom de l'auteur.
C'est vrai. Il faut également comprendre ce qu'il écrit. Ne serait-ce que pour être en mesure d'en discuter ensuite le contenu, de façon argumentée et pertinente, au lieu de se réfugier soit dans la dénégation (comme avec le texte de H. Lefebvre, que manifestement tu n'as même pas pris la peine de lire), soit dans l'affabulation, comme avec celui de H. Bouteldja, que tu commentes depuis bientôt deux pages en multipliant les contresens.

Savoir lire ce qu'écrivent les autres, et uniquement ce qu'ils écrivent, non les présupposés qu'on leur prête avec une prodigalité aussi généreuse que suspecte : ça a l'air pourtant simple, non ? Au point de constituer une règle de conduite pour quiconque cherche à discuter avec autrui, afin de comprendre et d'évaluer précisément la pertinence (ou non) de son point de vue.

Or, force m'est de constater que tu t'es fait la spécialité inverse : celle de ne jamais lire ce qu'écrivent les autres, mais de l'interpréter par avance, d'en déformer le contenu selon des vues préétablies, avant même d'en avoir entamé la lecture. Laquelle lecture devient alors non pas une source de découverte et d'enrichissement intellectuel, mais un outil de validation de tes propres idées.

C'est d'ailleurs ce qui donne à ta prose ce côté "rabâchage du sourd" qui, très vite, lasse et indispose.

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