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Lutte ouvrière

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Message  mykha Sam 16 Nov - 0:00

L’INQUIÉTUDE DES PRÉFETS …

Le Figaro a publié un document qui fait état de l’inquiétude des préfets face « à la crispation, à l’exaspération et à la colère » qui régnerait dans tout le pays et qui toucherait de larges catégories sociales. Selon eux, si « la fiscalité est devenue le principal moteur de contestation », c’est « la cascade de liquidations judiciaires et de plans sociaux qui entretient un climat douloureux et un sentiment d’accablement ». Ce qui les inquiète le plus, c’est que le mécontentement s’exprime dans des « accès de colère spontanée » et pas à travers des mouvement sociaux « structurés »…
Reste donc que les travailleurs prennent la tête d’une explosion de colère de façon très méthodique et structurée avant que la droite, l’extrême droite et les grands patrons ne le fassent.

BREVE LO 16/11/2013
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Message  mykha Mar 19 Nov - 19:51

Les travailleurs doivent prendre la tête de la fronde sociale

Les agriculteurs, les camionneurs, les centres équestres, les sages-femmes, les parents d’élèves, tous s’organisent pour faire entendre leur colère. Il faut que les travailleurs fassent entendre leurs revendications de classe avec autant de vigueur.

Certes, il n’y a pas un jour sans que les travailleurs se battent. Récemment, il y a eu les ouvriers de Marine Harvest en Bretagne, les salariés d’Alcatel-Lucent, ceux de La Redoute et, demain, d’autres travailleurs frappés par les licenciements se mobiliseront. Mais pour peser politiquement, il faut que les travailleurs fassent de toutes ces luttes un seul et même combat contre les licenciements.

Personne ne le fera à leur place ! Et sûrement pas le patronat, quand bien même il se pose en défenseur de l’emploi. Tous les patrons qui veulent des aides s’abritent derrière la « sauvegarde de l’emploi ». Mais depuis le début de la crise, les banquiers comme les grands groupes ont encaissé les milliards de l’État… et ils continuent à licencier.

Les patrons font de leurs profits la priorité ? Les travailleurs doivent faire de la lutte pour leur emploi et leur salaire, leur priorité !

Les grands groupes ont de quoi payer les salaires des travailleurs et, à défaut, qu’ils puisent dans les fortunes accumulées par les grands actionnaires. Les difficultés éventuelles -y compris celles des plus petites entreprises- doivent être palliées par les plus riches, par les plus fortunés, par les banques, celles-là même que l’État a aidées pour traverser la crise. Les travailleurs n’ont pas à servir d’amortisseurs.

L’interdiction des licenciements et la répartition du travail entre tous sans diminution de salaire sont des exigences pour tous les travailleurs.

Comment ne pas se sentir menacé quand le chômage frappe indistinctement les anciens comme les plus jeunes, les travailleurs qualifiés comme ceux qui ne le sont pas, les ouvriers des petites entreprises comme des grandes ? Comment ne pas voir que le licenciement est aussi une arme utilisée par le patronat pour faire pression sur les travailleurs et pour aggraver l’exploitation de tous ?

La fermeture d’une usine est un drame pour les ouvriers qui y travaillent comme pour les buralistes, les coiffeurs, les restaurateurs, les garagistes qui voient leurs commerces désertés. L’interdiction des licenciements est une mesure de salut public.

C’est sur les impôts que la colère s’exprime le plus aujourd’hui, mais là aussi les travailleurs ont leur mot à dire. Comme souvent, ce sont les plus riches qui hurlent le plus. Et les entendre se plaindre de payer trop d’impôts alors qu’ils sont riches à millions est écœurant.

Oui, le véritable matraquage fiscal concerne les classes populaires. Les mesures fiscales décidées en douce ont fait que près d’un million de salariés et de retraités modestes qui ne payaient pas d’impôt sur le revenu sont devenus imposables. Et combien de travailleurs ont à payer 100, 200, 300 € de plus ?

Le gouvernement a reculé partiellement sur l’écotaxe, il faut le faire reculer complètement. Et, plus important encore pour les travailleurs, il faut le contraindre à abandonner la hausse de la TVA !

La TVA est la taxe qui rapporte le plus à l’État, c’est l’impôt qui frappe le plus les travailleurs et les plus pauvres. Avec la TVA, tout le monde paye le même taux d’impôt, qu’on soit millionnaire, smicard ou chômeur : il n’y a pas plus injuste ! Augmenter la TVA pour financer les 20 milliards du crédit d’impôt compétitivité offerts au patronat, c’est prendre dans la poche des pauvres pour donner aux riches, il ne faut pas l’accepter.

Sur la TVA ou sur les fermetures d’usines, les travailleurs, les commerçants et les artisans qui ne vivent que de leur travail, peuvent se battre côte à côte. Mais les travailleurs ne doivent pas rester une force d’appoint, ils doivent prendre la tête du combat, en mettant en avant leurs objectifs essentiels : le combat pour garantir l’emploi de tous.

Ce n’est pas un combat catégoriel. C’est se battre pour la jeunesse, c’est se battre pour que la classe productive ne soit pas poussée vers la déchéance, c’est sauver ce que la société a de plus vital.

La rapacité des capitalistes menace l’ensemble du monde du travail mais les exploités peuvent s’y opposer par leur lutte, de sorte que les emplois, les salaires et les conditions de vie des classes populaires deviennent intouchables.

La droite et l’extrême droite se font les championnes de l’opposition au gouvernement, sans rien vouloir changer pour les exploités, si ce n’est en pire. À l’inverse, la lutte des travailleurs est la seule qui peut ouvrir la perspective pour libérer la société du joug de l’argent.

EDITO DE LO 18 NOV
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Message  fée clochette Lun 25 Nov - 19:59

http://www.lutte-ouvriere.org/notre-actualite/communiques/article/lutte-ouvriere-appelle-a-rejoindre#.UpNmlFmgdag.facebook

Lutte Ouvrière appelle à rejoindre la manifestation du Front de Gauche du 1er décembre contre la hausse de la TVA et à manifester aussi pour l’interdiction des licenciements
Les agriculteurs, les camionneurs et de nombreuses catégories sociales ont récemment exprimé leur colère contre la politique gouvernementale. Mais les salariés, qui sont les principales victimes de l’austérité et du chômage, n’ont jusqu’ici pas fait entendre leur voix. Pourtant, face aux coups redoublés du patronat et du gouvernement, il est vital que la classe ouvrière mette en avant ses propres revendications.
Dimanche 1er décembre, le Front de Gauche organise une manifestation contre l’augmentation de la TVA. Lutte Ouvrière s’associe à cette manifestation car l’augmentation de la TVA est une attaque de plus contre le niveau de vie des couches populaires. Mais il est aussi nécessaire pour les travailleurs de défendre leur droit à un emploi et à un salaire permettant de vivre. C’est pourquoi, Lutte Ouvrière manifestera aussi pour l’interdiction des licenciements, l’augmentation des salaires et leur indexation sur les prix, et pour le contrôle des travailleurs sur les comptes des grandes entreprises.
Le cortège de Lutte Ouvrière se rassemblera dimanche 1er décembre à 13h Place d’Italie devant le centre commercial Italie2.
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Message  Gayraud de Mazars Lun 25 Nov - 20:14

Salut camarades,

C'est très bien que les camarades de Lutte Ouvrière soient présents pour la manifestation du 1er décembre avec leurs mots d'ordre !

Qui y sera d'ailleurs des organisations, pour ma part avec mes camarades je serai là...

Fraternellement,
GdM
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Message  mykha Lun 25 Nov - 21:53

Manifestons le 1er décembre pour affirmer nos revendications : interdiction des licenciements, non à la hausse de la Tva !


Y aura-t-il une « remise à plat » fiscale comme Ayrault l’a annoncé ? Ou sa déclaration tombera-t-elle à plat ? Une chose est sûre : il ne faut attendre aucune « justice fiscale » de ce gouvernement.
Du point de vue des travailleurs, la seule politique fiscale juste serait la suppression des impôts indirects, la suppression de toutes ces taxes, qui vont de la TVA à la taxe sur les carburants, en passant par les taxes sur les boissons, le tabac ou la télévision. Ce serait que l’impôt sur le revenu ne s’applique pas aux salaires des travailleurs ni à leurs pensions de retraite et qu’il ne s’applique qu’aux véritables revenus, c’est-à-dire à l’argent qui est tiré de l’exploitation par le biais du capital.

La seule politique fiscale juste serait de faire payer les capitalistes sur les profits tirés de l’exploitation, pas les travailleurs.

Outre que le salaire permet tout juste de joindre les deux bouts pour des millions de travailleurs, il ne représente pas l’intégralité de la richesse produite par un travailleur, il est amputé de la plus-value qui finit dans la poche des patrons. Les exploités payent déjà, bien malgré eux, leur tribut au système. Pourquoi doivent-ils payer une seconde fois, avec des impôts ?
Les professeurs de morale prétendent que l’impôt est l’acte citoyen par excellence, le prix de nos services publics. Mais les services publics ont bon dos ! Les trois milliards prévus pour acheter des avions Rafale à Dassault, les centaines de millions dépensés pour les guerres de l’armée française au Mali ou ailleurs n’ont rien à voir avec le service public. Comme les dizaines de milliards d’aides versés aux banques et aux grands groupes capitalistes pour traverser la crise ne sont pas « des dépenses publiques ».
C’est de l’argent qui est allé grossir les fortunes privées des actionnaires et de la bourgeoisie. En quoi ces milliards ont-ils été utiles à la société ? Ont-ils empêché les licenciements ? Ont-ils freiné la montée explosive du chômage ? Ont-ils permis de secourir les petites entreprises, les petits commerçants, les artisans les plus mal en point ? Que non ! Si ces milliards avaient été jetés par les fenêtres, ils auraient été plus utiles à la population !

Que, chaque année, l’État verse aux banquiers près de 60 milliards pour le remboursement de la dette résume à lui seul ce qu’est l’impôt : un racket des classes populaires au profit des financiers.

La priorité des gouvernements, ce n’est pas les hôpitaux, l’enseignement, les transports, c’est d’entretenir un État, une armée au service de la bourgeoisie. C’est garantir que l’État serve de vache à lait pour les capitalistes de la finance et de l’industrie et autres parasites.
Eh bien, qu’il se débrouille pour trouver l’argent auprès de ceux qui en ont, les capitalistes ! Mais les travailleurs n’ont pas à se laisser faire les poches.

Lors de la campagne présidentielle, Hollande avait promis une « grande réforme fiscale ». Il n’est capable que de prendre dans la poche des pauvres pour donner aux riches.
Pourquoi le gouvernement veut-il augmenter la TVA au 1er janvier prochain, alors qu’il fustigeait celle que Sarkozy avait annoncée ? Pour payer, explique-il, le crédit compétitivité fait au patronat ! Ce sont donc les plus pauvres qui paieront le cadeau de 20 milliards par an en payant plus cher leurs transports en commun, leurs vêtements, leurs équipements, etc !

Tous ceux qui sont trop pauvres pour payer l’impôt sur le revenu paieront donc, eux aussi, une partie de ce cadeau fait aux riches et au même taux que les millionnaires. Qu’attendre d’un gouvernement prêt à une telle injustice ?
Plus largement, que peut-il y avoir d’équitable dans ce système capitaliste basé sur l’exploitation ? Dans un système où l’enrichissement de quelques-uns est basé sur l’appauvrissement du plus grand nombre ? La justice élémentaire demanderait que chacun puisse gagner sa vie en travaillant ! La justice imposerait qu’il soit mis fin à l’exploitation et au vol du fruit du travail des classes productives.


La véritable révolution fiscale, ce serait l’expropriation des exploiteurs et la gestion par les travailleurs des richesses créées collectivement.

Nous n’en sommes pas là, mais quand l’occasion de manifester nous est donnée, et ce sera le cas dimanche 1er décembre avec la manifestation à Paris appelée par le Front de gauche, à laquelle LO s’associe, il faut affirmer nos revendications immédiates : l’interdiction des licenciements, la répartition du travail entre tous sans diminution de salaire, le rejet des nouvelles taxes, le refus de payer l’augmentation de la TVA.
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Message  mykha Mar 26 Nov - 0:10

Nathalie ARTHAUD participe tout de suite à Mots Croisés sur France 2.
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Message  irving Mar 26 Nov - 19:19

mykha a écrit:Nathalie ARTHAUD participe tout de suite à Mots Croisés sur France 2.
Est-il possible de trouver cette vidéo sur internet pour celles et ceux n'ayant pas pu regarder l'émission ?

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Message  mykha Mar 26 Nov - 21:38

On peut la trouver ici :

http://www.lutte-ouvriere.org/documents/multimedia/interventions-tv-et-radio/article/mots-croises-31647
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Message  nico37 Jeu 28 Nov - 1:39

Nathalie Arthaud, chef de fille de Lutte ouvrière, à Champhol jeudi Recueilli par François Feuilleux

Nathalie Arthaud, ancienne candidate à l’élection présidentielle, et chef de file de Lutte ouvrière est en Eure-et-Loir, jeudi pour un meeting.
Quel est le sens de votre venue en Eure-et-Loir?? ’est t u simplement pour défendre notre politique et nos idées. Évidemment il y a les municipales, mais ce n’est pas directement lié à cela. On pense que dans la période actuelle, quand on voit toutes les catégories sociales protester, il est urgent que les travailleurs fassent de même..

Aurez-vous des listes aux municipales, notamment à Chartres?? On se donne les moyens de défendre notre politique, et notre programme de lutte, dans le plus de villes possible. À Chartres également. Nous nous y préparons aussi, sans alliance avec d’autres partis. [...]

Mais vous n’avez pas quarante militants à Chartres pour élaborer une liste complète aux municipales… On n’a pas quarante militants à Chartres, mais on a bien plus de sympathisants.

Comment expliquez-vous que vos propositions soient partagées par beaucoup plus de personnes, que vous n’obtenez réellement de voix?? Parce que tout le monde comprend bien que notre programme est un programme de lutte, et que pour l’imposer il va falloir se mobiliser et être déterminé, au moins autant que le sont aujourd’hui les agriculteurs, les petits routiers…

Meeting. Jeudi, à 20 heures à l’espace Jean-Moulin à Champhol.

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Message  mykha Mar 3 Déc - 0:08

Jean-Pierre MERCIER, tout de suite sur France 2, Mots Croisés
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Message  nico37 Mar 3 Déc - 0:47

Nathalie Arthaud, porte-parole de Lutte Ouvrière avant le meeting de Champhol (.mp3)

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Message  mykha Mar 3 Déc - 13:37

Sous la retraite chapeau, le scandale du grand capital


Varin, le PDG de Peugeot Citroën, a reculé, ne serait-ce que sur la forme, face au scandale déclenché par ses 21 millions de retraite chapeau. Mais ce n’est pas le premier scandale, ni le dernier.
Parmi les plus notables, notons le PDG de Carrefour parti en 2012 avec une prime de 1,5 million d’euros et une retraite chapeau de 500 000 euros par an, le salaire de 13,4 millions d’euros de Carlos Ghosn, PDG de Renault Nissan, les 4,8 millions d’euros provisionnés par Alcatel Lucent pour la retraite chapeau de son PDG.

Et ce ne sont là que des exécutants ! Des serviteurs de luxe, certes, mais des serviteurs dont les maîtres peuvent se débarrasser s’ils ne sont pas à la hauteur des services attendus. Cela laisse imaginer la fortune des maîtres !
Les Peugeot, les Bettencourt, les Mittal, ne sont pas visés par le scandale et pourtant, s’ils payent des bonus, des stocks options, des retraites dorées à leurs laquais, c’est que ces derniers leur rapportent plus encore. Qu’ils versent même des sommes aussi extravagantes montre qu’ils ont de l’argent à ne plus savoir qu’en faire.
Que le PDG de PSA soit forcé de s’expliquer et de reculer est un juste retour de bâton. Depuis deux ans, ce monsieur dresse un tableau apocalyptique des finances de PSA. Au nom des prétendues difficultés, il a, en quatre ans de service, supprimé 15 000 emplois, sans compter les intérimaires et les CDD mis à la porte, et fermé trois usines, dont celle d’Aulnay. Et ce Monsieur s’apprêtait à partir avec 21 millions pour compléter sa retraite !

Il a fait le sale boulot de supprimer les emplois, il a justifié le blocage des salaires et la baisse de toute une série de primes, correspondant au vol de 1000 € par an et par salarié. Et ce, en sachant pertinemment que, s’il y avait des sacrifices à faire, la famille Peugeot et les autres actionnaires pouvaient payer. Toutes ces basses œuvres, il les a exécutées pour le compte de la famille Peugeot.
Au-delà de PSA, combien y a-t-il d’autres Varin à la tête des grands groupes payés pour mentir ? Payés pour se faire maîtres chanteurs et forcer les travailleurs à accepter sacrifice sur sacrifice pour le plus grand profit de la bourgeoisie ?
Tous ces grands patrons ont érigé le mensonge en art de gouverner. Eh bien, les travailleurs ne doivent pas prendre ce qu’ils disent pour argent comptant !
Les travailleurs concernés par des licenciements ou confrontés à des attaques devraient avoir accès à la comptabilité de l’entreprise, connaître ses bénéfices réels, ses dettes, ses provisions, ses participations à d’autres entreprises, l’utilisation des dividendes présents et passés.
Les travailleurs devraient faire la lumière sur ces fameuses charges dont tous les patrons se plaignent. Mais combien versent-ils aux banquiers ? Combien payent-ils pour louer leurs locaux aux spéculateurs immobiliers ? Combien payent-ils aux assurances ? Quelle marge le gros donneur d’ordre laisse-t-il au petit sous-traitant ?
Et combien les grands groupes capitalistes touchent-ils en aides et exonérations diverses ? Combien vont-ils toucher en crédit d’impôt compétitivité, au nom duquel le gouvernement va augmenter la TVA et nous faire tous payer ?

Dans cette transparence générale, les travailleurs verraient aussi combien rapporte un salarié. On mesurerait alors l’escroquerie qui consiste à parler de coût du travail. Car le travail ne coûte pas aux patrons, il leur rapporte. Le moindre centime que la bourgeoisie gagne lui vient de l’exploitation du travail, les millions d’euros que dépensent les riches pour s’assurer leur train de vie de parasites sont extraits de la peine et de la sueur des travailleurs.
Ne comptons pas sur le gouvernement ni sur la loi pour rétablir la vérité ou une morale quelconque. Jamais Hollande n’a envisagé une quelconque transparence sur les dividendes et les fortunes de la bourgeoisie. Sa promesse se limitait à encadrer les grandes rémunérations, et pour le privé, il l’a remisée aux oubliettes.
Ce sont les travailleurs eux-mêmes qui devront prendre en charge le contrôle et la transparence sur les circuits de l’argent. Cela ne remplacera pas le combat nécessaire pour défendre les emplois, les conditions de travail et les salaires mais cela l’aidera.
Aujourd’hui, un salarié est tenu au secret professionnel et, s’il divulgue une information, aussi utile soit-elle pour les travailleurs et pour la société, il peut être licencié et traité comme un malfaiteur.

Le secret commercial, le secret bancaire et le secret des affaires sont des armes du patronat. La levée de ces secrets doit faire partie du programme des travailleurs.
LO 2 décembre 2013
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Message  nico37 Mer 4 Déc - 0:27

À bas l’intervention impérialiste de la France en Centrafrique ! Nathalie Arthaud

La France se prépare donc à une intervention militaire d’ampleur en Centrafrique.
Nos gouvernements ont une tradition ancienne de pillage dans cette ancienne colonie. Ils y ont soutenu tous les dictateurs, dont Bokassa de sinistre mémoire. Il y a dix ans, ils avaient porté au pouvoir le président Bozizé. Il a suffi que la France ne réponde pas à ses appels à l’aide pour que son régime corrompu, haï par la population, s’effondre.
Les groupes armés de la Seleka sont certes des pillards qui rançonnent et mettent la population en coupe réglée. Mais ce n’est pas ce qui motive l’intervention française. Sur le fond, en Centrafrique aujourd’hui comme au Mali il y a un an, le gouvernement Hollande-Ayrault perpétue la Françafrique, en défendant les intérêts français dans la région. En Centrafrique, au Mali, ou ailleurs en Afrique, la présence des troupes françaises vise à perpétuer le pillage des anciennes colonies par les grandes sociétés françaises, les Areva, Bolloré et autres Total.
Alors, à bas l’intervention militaire française en Centrafrique !

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Message  nico37 Ven 6 Déc - 1:05

Lutte ouvrière veut présenter une liste 03/12

Porte-parole national de Lutte ouvrière avec Nathalie Artaud, Jean-Pierre Mercier, ouvrier cariste à l’usine PSA d’Aulnay, était en meeting à la bourse du travail de Tarbes. «On vient à la rencontre du monde du travail pour dénoncer la politique anti-ouvrière du gouvernement et la politique du grand patronat qui licencie à tour de bras et fait reculer les droits sociaux des travailleurs.» Pour s’y opposer, Lutte ouvrière «porte comme revendications l’interdiction des licenciements, la répartition du travail entre tous et le contrôle des comptes des grandes entreprises». Dans cette perspective, les élections municipales comme européennes constituent «une occasion de plus de faire entendre notre voix». «Nous travaillons à une liste et nous tenons à nous présenter seuls pour ne pas faire de compromis par rapport à notre message politique. La gauche au gouvernement aide Gérard Trémège et renforce le FN qui est l’ennemi des ouvriers», explique François Meunier, délégué de Lutte ouvrière dans les Hautes-Pyrénées. En effet, Lutte ouvrière ne veut pas négliger les élections locales : «Quand une usine ferme, c’est tout le tissu économique local qui s’effondre. Sur l’augmentation de la TVA, il y a un intérêt commun entre les petits commerçants et les travailleurs. Tout le monde a intérêt que les travailleurs interdisent les licenciements aux patrons. Aujourd’hui, nos idées sont minoritaires mais demain, nous faisons le pari qu’elles seront majoritaires».

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Message  nico37 Sam 7 Déc - 18:54

Derrière Varin et sa retraite scandaleuse, il y a des parasites pires encore ! Nathalie Arthaud

Devant le tollé suscité par l’annonce de sa retraite de 21 millions d’euros, le licencieur en chef de PSA Philippe Varin semble reculer, disant renoncer à toucher cette retraite « dans les dispositions actuelles ». Il n’y a de toute façon guère de souci à se faire sur les conditions dans lesquelles Varin passera ses vieux jours, vu qu’il a touché 6 000 euros par jour, samedi et dimanche compris, pendant toute la durée de son mandat chez PSA. Et il ne fait pas de doute que la famille Peugeot trouvera un moyen de récompenser grassement Varin pour ses services, à savoir : licencier 11 200 personnes dans le groupe et serrer la vis aux travailleurs par le biais d’un « accord de compétitivité » inique.
Et qu’en sera-t-il des 50 autres millions d’euros provisionnés pour la seule retraite de cinq autres principaux dirigeants du groupe ? Varin s’est bien gardé d’en parler.
Dans ce dossier, l’indignation hypocrite du gouvernement, Hollande en tête, est insupportable. Le gouvernement sait parfaitement que nombre de grands PDG se goinfrent de cette façon, en pleine crise, au moment même où la population travailleuse est frappée de tous les côtés. Il ne pousse des cris d’orfraie que parce que le scandale a éclaté. Mais, dès l’émotion retombée, il continuera à laisser faire. Les promesses du gouvernement de légiférer finiront, dans quelques jours, au fond d’une corbeille. Il n’y a que sur les attaques contre les plus pauvres que le gouvernement fait preuve de constance.
Oui, la retraite chapeau de Varin est révoltante. Mais elle ne doit pas être l’arbre qui cache la forêt : Varin n’est qu’un salarié de luxe de la famille Peugeot, un mercenaire surpayé pour effectuer le sale boulot. La famille Peugeot, comme toutes les grandes familles capitalistes, n’a pas besoin de « retraites chapeau » : ils sont multimilliardaires depuis des générations, grâce au vol du fruit du travail des centaines de milliers d’ouvriers. Et eux n’ont renoncé à rien.

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Message  nico37 Dim 8 Déc - 19:20

Municipales à Argenteuil : l’affirmation actuelle de préoccupations électorales éloignées des préoccupations réelles de la population

On se croirait déjà en mars prochain, tellement que sur la Ville, la campagne électorale a commencé depuis des semaines sur les chapeaux de roues.
Dans ce début de campagne pétaradante, il y est uniquement question de la commune et de demander son avis à la population sur son avenir. Comme si la situation générale à l’échelle du pays n’était pas actuellement la préoccupation centrale des classes populaires d’Argenteuil comme d’ailleurs. Comme si on ne savait pas tout le peu de crédit que l’on peut donner à la valeur des souhaits exprimés à la veille des élections et ce qu’il en devient des engagements ensuite.
Sur l’annulation pure et simple de la TVA et de sa prochaine augmentation, qu’en pensent les candidats déjà en action ? De meme, sur la paupérisation d’une partie croissante de la population ? Ou encore, sur la montée du chomage ? Y compris, sur le terrain communal, que comptent-ils faire pour enrayer sa montée ?

Voilà de vraies questions.

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Message  nico37 Lun 9 Déc - 21:56

Extraits du dernier bulletin Lutte Ouvrière de l’usine Dassault Argenteuil

Trouillomètre à zéro
Trappier a donc visité l’usine la semaine dernière. On ne pouvait guère l’ignorer puisque la direction locale, comme sur des charbons ardents, a fait nettoyer l’usine de fond en comble les jours précédents. Elle a même invité l’encadrement à revêtir son plus beau costume pour le jour J.
Nous, ça ne nous a guère ému de voir le PDG traverser les ateliers au pas de course. En tout cas, nettement moins qu’il n’a fait baliser la direction d’Argenteuil.

Du nerf messieurs !
L’encadrement de l’atelier A nous avait donné la consigne de demeurer à notre poste de travail quoi qu’il arrive lors du passage du PDG. Seulement, voilà, ils doutent tellement de leur autorité qu’ils ont préféré provoquer la mise hors de service des machines à café… des fois que !
La peur est mauvaise conseillère.

Silence dans les rangs ?
Si parmi ceux qui travaillent sur la structure C/C du Rafale nous travaillons tous pour Dassault, certains sont en contrat avec la Satif. Pour nous cela ne fait pas de différence. Seulement voilà, cela ne semble pas être du goût du responsable Satif local : il recommande aux « Satif » de ne pas parler aux « Dassault ».
Faire la gueule aux autres, c’est pourtant pas dans le contrat.

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Message  ottokar Mar 10 Déc - 8:27

Sur la version électronique du Monde et peut-être l'édition papier plus tard :

09 décembre 2013, par Raphaëlle Besse Desmoulières
LO choisit de partir seul aux municipales et aux européennes

Retour aux fondamentaux pour Lutte ouvrière. En 2014, que ce soit aux élections municipales ou aux européennes, le parti trotskiste partira sous ses propres couleurs. C'est ce qu'a annoncé sa porte-parole, Nathalie Arthaud, lors d'une conférence de presse lundi 9 décembre qui s'est tenue au lendemain du congrès du parti.

Pour les municipales, LO, qui revendique 8 000 adhérents, espère être présent dans 200 villes de plus de 20 000 habitants. Soit "un peu plus" qu'en 2008 où il avait présenté des listes dans 180 communes. Différence majeure : aux dernières municipales, le parti d'Arlette Laguiller avait conclu des alliances avec d'autres partis de gauche que ce soit la Ligue communiste révolutionnaire (LCR devenue NPA) ou avec le Parti communiste. Mme Arthaud avait elle-même été élue conseillère municipale à Vaulx-en-Velin (Rhône) sur une liste d'union avec le PCF. Préférant jouer les rôles de porte-parole nationale, cette dernière ne sera pas candidate aux municipales mais devrait en revanche se présenter aux européennes.

"Une campagne sur les intérêts des travailleurs"

Pour l'ancienne candidate à la présidentielle, les municipales auront un "caractère national" et "valeur de test national". "Il ne s'agit donc pas de jouer au local, de savoir si on construit une piste cyclable ou s'il faut construire la piscine avant de refaire tel ou tel gymnase", a-t-elle jugé avant de justifier le fait que LO ait choisi de faire cavalier seul. "Le NPA ne partage pas notre objectif de faire une campagne sur les intérêts des travailleurs avec une identité communiste, a-t-elle expliqué. La politique du NPA est de chercher des alliances tous azimuts pour monter des listes sur la base de rassemblements associatifs pour [défendre] une politique pour la ville."

Logiquement, le Front de gauche trouve encore moins grâce à ses yeux même si elle a défilé le 1er décembre à leurs côtés contre la hausse de la TVA au 1er janvier. Mme Arthaud a indiqué ne partager "ni la politique de Jean-Luc Mélenchon ni du PCF dont on ne sait toujours pas s'ils sont dans l'opposition ou pas". Elle a particulièrement ciblé le "grand écart" des communistes qui "laissent entendre qu'il a quelque chose à attendre de ce gouvernement".

"Politique anti-ouvrière"

Pour elle, les choses sont claires : il n'y a rien à attendre d'un gouvernement qui s'inscrit "dans une continuité totale" avec son prédécesseur. "Hollande s'est complètement converti à ce discours-là : tout ce que le grand patronat demande, il l'obtient, a-t-elle dénoncé. Je m'inscris en faux quand on dit que François Hollande manque d'autorité, de cap. Il a un cap : servir la bourgeoisie, les grands patrons."

Jugeant que son parti représente une "opposition à la politique anti-ouvrière" menée selon elle par le gouvernement, Mme Arthaud a dénoncé "l'impasse" que pourrait représenter le vote Front national pour "les classes populaires". "Nous leur dirons qu'ils se trompent cruellement, a-t-elle précisé. Pour un exploité, pour un travailleur, voter FN, c'est se tirer une balle dans le pied parce que le Front national défend lui aussi les intérêts du patronat."

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Message  mykha Jeu 12 Déc - 0:05

Le congrès annuel de Lutte Ouvrière

Le congrès annuel de Lutte Ouvrière s'est tenu les 7 et 8 décembre en région parisienne. Le lendemain, Nathalie Arthaud a tenu une conférence de presse pour rendre compte des discussions et des décisions prises.
Le congrès a discuté sur la base des textes qui ont été soumis au vote et adoptés portant sur la crise de l'économie capitaliste mondiale, sur la situation politique internationale, sur la situation intérieure et sur les élections à venir. Tous ces textes seront publiés dans le prochain numéro de notre revue Lutte de Classe.

Comme à notre habitude, notre congrès a aussi laissé une large place aux interventions de camarades représentant des groupes militant sur les mêmes bases dans leurs pays respectifs : en Côte d'Ivoire, en Haïti, en Turquie, en Grande-Bretagne, en Espagne, en Italie, en Allemagne, aux Antilles, aux États-Unis et en Belgique.
Leurs interventions ont montré combien, dans les pays riches comme dans les pays pauvres, l'économie s'enfonce dans le marasme. Partout, la crise a eu pour conséquence des baisses de salaires. Partout, les droits des travailleurs ont reculé : sur la retraite, sur la santé, sur les indemnités chômage. Et partout, de nouveaux projets sont en cours pour encore les diminuer.
Même dans les pays où les gouvernements osent parler de reprise, comme en Grande-Bretagne ou aux États-Unis, c'est une reprise de la spéculation boursière et des profits, mais pas une reprise de la production industrielle et encore moins une reprise des embauches. Même dans ces pays, le chômage, la précarité et les bas salaires continuent de faire des ravages dans les classes populaires.
La situation n'est pas différente en France où les travailleurs sont placés face à la nécessité de se mobiliser pour défendre leurs intérêts propres. Pour défendre leur emploi, leur salaire et leurs conditions de travail, les travailleurs devront se battre contre le patronat mais aussi contre le gouvernement, tout de gauche qu'il se prétende. À la rapacité des premiers s'ajoutent toutes les mesures antiouvrières du second. Or, si presque tous les jours des catégories sociales différentes descendent dans la rue pour défendre leurs revendications, les travailleurs, eux, n'ont pas fait entendre leur voix en tant que tels. Pourtant il est vital que la classe ouvrière intervienne, avec toute sa force et en ayant son propre programme.

C'est notamment pour faire entendre le camp des travailleurs et populariser ses revendications fondamentales que Lutte Ouvrière a décidé d'être présente dans les prochaines élections municipales et européennes. Elle le sera avec ses propres listes, avec son identité car il est indispensable que, dans ces élections, les intérêts et les objectifs des travailleurs soient exprimés de la façon la plus claire possible.
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Message  alexi Jeu 12 Déc - 0:41

Existe-il une publication des militants de l'UCI en Belgique ?

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Message  ottokar Jeu 12 Déc - 9:56

les membres belges de l'UCI peuvent être rencontrés à la fête nationale de LO ou à celle de Lille. D'après ce que je vois sur le site de l'UCI, ils n'ont pas (pas encore) de publication politique spécifique mais éditent quelques journaux d'entreprises (bulletins) qui expriment leurs positions politiques (éditoriaux, brèves) et font des apparitions publiques dans quelques villes (quartiers de Bruxelles, Charleroi, Ghent..).

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Message  nico37 Sam 14 Déc - 22:20

Municipales et européennes : Lutte ouvrière fera cavalier seul AFP 09/12

Nathalie Arthaud, porte-parole de Lutte ouvrière (LO), a annoncé lundi que sa formation présenterait des «listes sans alliance» l’an prochain aux élections municipales et aux européennes, où elle entend être tête de liste.
«Nous avons décidé de présenter des listes LO sans alliance aux élections municipales et également de présenter aux élections européennes des listes LO (sans alliance, ndlr) dans les sept circonscriptions de la France métropolitaine», a déclaré Mme Arthaud, lors d’une conférence de presse au lendemain du congrès de Lutte ouvrière.

LO vise des listes dans «200 villes», principalement de plus de 20.000 habitants, «soit un peu plus qu’en 2008», où le parti trotskiste avait présenté des listes seul dans 118 villes et avait rejoint, dans 70 villes, des listes menées par le Parti communiste français (PCF), le Parti socialiste (PS) ou encore des candidats de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR).

Pourquoi pas d’alliance avec le Nouveau parti anticapitaliste (NPA)? «Aux municipales, la politique du NPA est de chercher des alliances un peu tous azimuts, pour monter des listes (...) pour ceux qui veulent présenter une politique pour la ville (...) Nous pensons nous que les municipales sont en fait des élections à caractère national. Ce sera la première occasion donnée aux électeurs de dire leur colère», a expliqué Mme Arthaud.

«C’est l’occasion de montrer qu’il y a une opposition de gauche, une opposition ouvrière à ce gouvernement», a-t-elle ajouté, estimant que les «travailleurs veulent imposer l’interdiction des licenciements» et «l’augmentation générale des salaires».

Quant à une éventuelle alliance avec le Front de gauche, LO a répondu qu’elle «ne partage ni la politique de Jean-Luc Mélenchon, ni la politique du PCF dont on ne sait toujours pas s’ils sont dans l’opposition ou pas, qui sans cesse font le grand écart ».

LO entend aussi «dénoncer» lors de la campagne, «cette impasse que pourrait être le Front national pour les classes populaires. Tous ceux qui sont mécontents dans les classes populaires, nous leur dirons qu’ils se trompent cruellement. Voter FN, c’est se tirer une balle dans le pied».

Mme Arthaud, conseillère municipale à Vaulx-en-Velin (Rhône), ne devrait pas être candidate, préférant jouer «le rôle de porte-parole dans cette campagne».

En revanche, elle et et l’un des porte-parole de LO pour l’Ile-de-France, Jean-Pierre Mercier, «comptent se présenter» comme têtes de listes aux européennes.

Mme Arthaud a enfin dénoncé une «continuité totale» entre les présidents de la République, pour qui seule la «compétitivité» compte. «Hollande s’est complètement converti à ce discours-là: tout ce que le grand patronat demande, il l’obtient. Je m’inscris en faux quand on dit que François Hollande manque (...) de cap. Il a un cap: servir la bourgeoisie, les grands patrons», a-t-elle affirmé.

LO revendique 8.000 adhérents, un effectif «stable», selon Mme Arthaud.

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Message  nico37 Dim 15 Déc - 21:42

BANQUET – FETE des amis de Lutte Ouvrière A ARGENTEUIL DIMANCHE 26 JANVIER A partir de 12 heures Complexe Jean Vilar

Salle Jean Vilar : Son célèbre apéro & Son banquet

Intervention de Nathalie ARTHAUD
porte-parole nationale de Lutte Ouvrière
Quelques poèmes de Prévert par Fanny Cottençon
Après-midi dansante
Espace enfants maquillage
Librairie
Stand de fabrication de badges
Stand gâteaux-champagne (payant, à boire avec plaisir donc modération)

Salle Pierre Dux :

A 15h30, conférence scientifique Animée par Marc Peschanski, biologiste et neurophysiologiste, spécialiste des maladies neurodégénératives et des cellules-souches
« cellules-souches : la science soumise à la pression réactionnaire »

A 17 heures 30, débat avec militants de Lutte Ouvrière de PSA-Aulnay " Grève de PSA-Aulnay - récit de quatre mois de lutte "

Billets d’entrée en vente : 13 euros, demi-tarif pour les enfants de 5 à 14 ans ; auprès des militants ou en contactant par courrier ou internet D MARIETTE. Chèques à son ordre.

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Message  nico37 Mar 17 Déc - 1:26

Conseil municipal d'Argenteuil du lundi 9 décembre 2013 : les interventions au nom des élus Lutte Ouvrière

Point 3. Sur des éléments du budget municipal qui ne sera voté qu’après les élections municipales :
Notre vote : abstention, comme nous l’avons fait sur tout ce qui concerne le vote du budget depuis juin 2012.

Point 4. Sur la « création d’une société coopérative d’HLM à vocation d’accession sociale à la société »
Notre vote : abstention
La création d’une société coopérative d’HLM pour construire directement du logement social pourrait avoir tout notre assentiment. Sauf que dans le cas présent, il s’agit d’une société ayant vocation à construire des logements en accession à la propriété, qualifiée accessoirement « d’accession sociale à la propriété ». Aujourd’hui, le manque criant de logements corrects pour les familles populaires est aggravé par les effets catastrophiques de la crise : le chômage, les emplois de plus en plus souvent en CDD, précaires, et toujours mal payés, les bas salaires, etc. Dans ces conditions, parler d’accession à la propriété, même en la qualifiant de sociale, n’est pas acceptable. Les gens qui ont le plus besoin de se loger n’ont pas l’argent pour payer un crédit à une banque, n’ont pas l’apport personnel leur permettant d’emprunter à un taux bas, n’ont pas une certitude quant à leur avenir leur permettant de s’engager dans une acquisition. Et les banques sont les premières à refuser des crédits ou alors à en accorder à des conditions rapidement insupportables pour les familles. L’accession sera pour ceux qui en ont les moyens, c’est-à-dire pas pour les familles qui en ont le plus besoin.
Le développement d’un organisme de construction de logements municipal à Argenteuil, l’ancêtre de l’actuel AB-Habitat, fut un devoir pour la municipalité de gauche d’alors. Il ne s’agissait pas de « renforcer l’attractivité résidentielle de la ville » c’est-à-dire en clair d’y attirer des familles aisées qui auraient plaisir à son centre animé et à ses berges du fleuve. Et le seul objectif qui vaille toujours la peine pour un tel organisme est de pouvoir mettre rapidement à disposition de tous les mal logés et des familles populaires un toit au dessus de leurs têtes qui soit digne de ce nom, qui réponde aux besoins et soit assorti d’un loyer accessible. Nous nous abstiendrons donc sur ce projet de la municipalité.


Point 7. « Convention de coordination de la police municipale et des forces de sécurité de l’Etat » :
Nous voterons contre cette convention de coordination, pour marquer une nouvelle fois notre opposition à l’armement de flashballs de la police municipale décidée en juin dernier.

Point 12. Sur une demande de « garantie d’emprunt au bénéfice de la la Croix Rouge » :
Je m’étonne de cette demande de garantie d’emprunt. La Croix Rouge n’est pas n’importe quelle association d’assistance. Elle est de nos jours, une gigantesque entreprise manipulant des centaines de milliards, qui dispose de sommes considérables à travers le monde, et, de fait, est intégrée dans les réseaux financiers et bancaires internationaux qui peuvent garantir ses emprunts, ou même ne pas lui demander de garantie du tout.
Ce n’est pas aux Argenteuillais de le faire à travers leur municipalité. Je m’abstiendrai donc sur ce rapport.

Point 14. « Cession de terrains à l’établissement Sainte Geneviève pour l’agrandissement du collège et la réalisation d’un lycée sous contrat d’association » :
La modification du montage de cette cession de terrains que l’on nous avait présentée au printemps dernier mériterait des éclaircissements, mais ce n’est pas sur ce point que je voudrais intervenir.
La construction de ce lycée privé à Argenteuil aura des conséquences néfastes pour les autres établissements. La situation sur ce plan est déjà profondément inégalitaire. Pour en témoigner, l’exemple du lycée Georges Braque suffit. Les élèves et les personnels subissent la dégradation de ce lycée, qui est laissé à l’abandon par les autorités. Il voit non seulement ses effectifs par classe augmenter considérablement, mais ses sections générales s’amenuiser d’année en année.
Il est certain que les autorités académiques ont des objectifs sur l’offre de formation dans les différents lycées d’Argenteuil, sur l’avenir de ceux-ci, avec en perspective la concurrence supplémentaire de ce lycée privé.
La municipalité qui a appuyé par ses votes l’installation de ce lycée a-t-elle des précisions à nous apporter sur le sujet ? Quant à nous, nous restons hostiles à tout encouragement au développement de l’enseignement religieux avec des aides ou des fonds publics. Nous voterons donc contre ce rapport.

Point 15. « Participation de la Ville au financement des écoles privées Sainte Geneviève et Notre Dame sous contrat d’association » :
Cette délibération entre dans le cadre d’obligations légales. Mais on nous demande de voter, c’est donc que l’on nous demande de cautionner ou pas cette obligation. Nous ne cautionnons pas. Nous voterons donc contre cette délibération.

Point 20.Reprise par la Ville du financement des « dépenses de fonctionnement du Centre d’Information et d’Orientation d’Argenteuil » :
Naguère, ce CIO relevait de l’Etat et de l’éducation nationale, un point c’est tout. Dans le cadre des lois de décentralisation, son fonctionnement a été remis au département. Aujourd’hui, celui-ci ne veut plus en assumer les frais. Prochainement, il devrait être repris par la région. En attendant, dans le cadre de cette valse d’autorités de tutelle, on nous demande que la charge financière soit reprise par la commune.
Il s’agit bien sûr d’un service nécessaire, en particulier pour les enfants des classes populaires. Nous voterons donc cette délibération. Mais c’est tout de même fort de café.
Au sujet de ce désengagement, les représentants du Conseil général ici présents doivent bien pouvoir enfin répondre à la question : quel était le montant de la subvention départementale pour l’opération « Zeppellin » de cet été ? Cela afin, simplement, que l’on puisse comparer avec les frais de fonctionnement des CIO qu’ils ont décidé d’économiser.

Points 23 et 24 : portant sur le règlement du différent entre la municipalité et l’association « Conjugue » :
Nous sommes intervenus à de nombreuses reprises, dans et hors du conseil municipal, sur ce que nous avons pu appeler « l’affaire Conjugue ». Nous affirmions alors qu’une conciliation était possible et nécessaire, et c’est avec satisfaction que nous constatons qu’elle est en voie de se réaliser, nous l’espérons.
A notre avis, toute association bénéficiant de subventions publiques doit être contrôlée par la population qui la subventionne. C’est une règle qui devrait d’ailleurs s’appliquer à tout ce qui bénéficie de fonds publics dans la société, et en premier lieu aux entreprises qui ramassent un vrai pactole en matière de subventions publiques. Dire cela, c’est indiquer le chemin qu’il faudrait parcourir pour réaliser un véritable contrôle de l’économie par les travailleurs et les usagers.
Revenons à l’Association qui nous occupe ce soir. La situation qui a été faite à Conjugue depuis des mois n’était pas juste. Il reste à régler la question des locaux pour ne pas laisser l’association dans des locaux inappropriés. L’ « affaire Conjugue » va, nous le souhaitons, vers un dénouement que nous approuvons. Conjugue vivra et c’est tant mieux pour tous.

Point 72 portant sur la rémunération des activités de « conseil » du receveur municipal :
Nous voterons cette délibération qui correspond donc à un supplément mensuel de 1000 euros. Quand les travailleurs, territoriaux en particulier, revendiquent 300 ou 400 euros d’augmentation mensuelle, c’est peu en comparaison.

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Message  mykha Ven 20 Déc - 16:32

Relever le drapeau de la lutte de classe du prolétariat


Il est vain de se perdre en conjectures sur la réalité d’un retournement de la situation économique ou d’un début de reprise. Des affirmations dans ce sens se multiplient depuis quelques semaines dans les déclarations des hommes politiques au pouvoir. Non seulement ces gens-là n’ont guère de prise sur le fonctionnement de l’économie, mais leurs discours obéissent à bien d’autres motifs que celui de décrire la réalité des choses. Et ce qui est vrai pour tous les gouvernants l’est encore plus pour un gouvernement socialiste. Le seul argument qui le crédibilise auprès de la bourgeoisie, qu’il sert aussi fidèlement que la droite, est d’être plus apte que celle-ci à faire passer des mesures antiouvrières, avec la complicité des dirigeants syndicaux.
Les éléments cités pour illustrer la réalité d’une reprise, le redémarrage des affaires aux États-Unis, en particulier dans l’immobilier, la fin du tassement de la croissance en Chine, etc., pèsent bien peu à côté de la montée inexorable du chômage, de la stagnation de la production industrielle, du recul du commerce international. Les commentateurs à l’enthousiasme le plus débridé sont obligés d’admettre que les chiffres avancés pour appuyer leur scénario d’amorce de reprise sont faibles et aléatoires. Et, par-dessus tout, pèsent de plus en plus sur l’économie la finance, les déplacements spéculatifs dont les mouvements erratiques menacent la vie économique mondiale de nouveaux effondrements.

La menace financière

Au cours des vingt dernières années, l’économie capitaliste a connu une succession de secousses financières plus ou moins généralisées, plus ou moins graves. La dernière en date, celle déclenchée par l’affaire des subprimes en 2007-2008, a failli se traduire par un krach bancaire généralisé, qui aurait eu des conséquences incalculables pour la vie économique. Mais cet effondrement ne s’est pas produit. Moyennant des interventions massives des États et des politiques monétaires, l’économie mondiale a évité un effondrement du type de celui de 1929 avec ses suites.
Les moyens mis en œuvre pour enrayer cette catastrophe ont encore amplifié la financiarisation de l’économie, avec comme conséquence l’aggravation des menaces pour l’avenir ; ils ont aggravé le parasitisme du grand capital et surtout la situation de la classe ouvrière.
La crise s’est traduite par une concentration croissante des capitaux, renforçant encore la mainmise des plus puissants sur le reste de l’économie. Elle a éliminé un certain nombre de canards boiteux du capitalisme. Mais le taux de profit est globalement élevé, les dividendes distribués également. Pour le moment, la grande bourgeoisie n’a pas trop à se plaindre de la crise. Si tant est que les grands bourgeois se préoccupent des intérêts de leur classe, et pas seulement chacun de son propre coffre-fort, la grande bourgeoisie peut se bercer d’un optimisme relatif et attendre les jours meilleurs de la reprise.
Le journal économique Les Échos des 13 et 14 septembre 2013 annonce d’ailleurs triomphalement en une : « Bourse : cinq ans pour effacer la crise du siècle » (la recherche du sensationnel l’emportant pour le rédacteur, qui néglige le fait que le siècle n’a que treize ans !). Cela dit, le constat fait par le quotidien demeure : « Le CAC 40 retrouve son niveau de septembre 2008, au moment de la faillite de Lehman » et, « en un peu plus d’un an, il a progressé de 40 % pour s’installer au-dessus des 4 000 points. »
Ce rebond considérable de la valeur des actions ne donne évidemment qu’une image très approximative de la situation économique réelle. Et, avec la quantité de liquidités déversées en permanence dans l’économie par les États, ce miroir est de plus en plus déformé par la spéculation.
Cette hausse de la Bourse reflète sans doute l’anticipation par le grand capital d’une reprise de l’économie. Mais cela n’en reste pas moins un pari spéculatif. En effet, un des problèmes majeurs de l’économie avec la financiarisation croissante est que les profits de la sphère financière viennent, en dernier ressort, de l’exploitation dans la sphère productive et que, pour reprendre la fameuse expression chère aux boursicoteurs, « l’arbre ne peut pas monter jusqu’au ciel ». Un décalage trop important entre l’économie productive et les anticipations boursières ne peut guère perdurer et l’économie productive finit toujours par se rappeler au bon souvenir des capitalistes.

L’optimisme inquiet de la bourgeoisie pour ses profits

Le fait est cependant que ce triomphalisme concernant l’avenir illustre l’optimisme présent de la bourgeoisie et son espoir que les profits des entreprises, que l’exploitation accrue de la classe ouvrière a permis de sauvegarder pendant la crise, continueront à prospérer. Et tant que les profits présents font espérer des profits plus élevés demain, au diable l’avenir à plus long terme, quand bien même le journal économique Les Échos, toujours dans son édition des 13 et 14 septembre, affirme dans les pages intérieures que « la grande finance a retrouvé de grands profits. Mais une saine et solide croissance économique n’est toujours pas là.» Ou encore : « La finance demeure intrinsèquement un facteur d’instabilité pour l’économie mondiale. »
Jean-Claude Trichet, ancien président de la Banque centrale européenne (BCE), qui se flatte du rôle des dirigeants des banques centrales, dont lui-même, dans le sauvetage de l’économie, à coups de centaines de milliards, en 2008 et après, ajoute cependant : « Nous sommes encore dans une situation dangereuse. » En en appelant aux États et aux banques pour mettre leurs affaires en ordre, il complète : « Sinon, la période présente n’aura servi qu’à préparer la prochaine crise. »
Depuis son sauvetage par les États en 2008, le système bancaire reste sous perfusion. Quatre-vingt-cinq milliards de dollars par mois déversés rien que par la banque centrale américaine pour racheter des bons du Trésor, des obligations d’État et des crédits hypothécaires, c’est-à-dire pour faire marcher la planche à billets. Mais cette perfusion ne sert même pas à soulager l’économie malade. Elle alimente pour ainsi dire directement la spéculation. Celle qui porte sur les taux de change s’est, à elle seule, accrue de 35 % dans l’année.
La grande crainte des dirigeants américains est néanmoins qu’arrêter la perfusion, si une reprise s’amorçait, provoquerait ce krach financier qu’ils se sont donné tant de mal à éviter en 2008.
Les porte-parole les plus lucides de la bourgeoisie, du genre de Trichet, se gardent bien de donner dans l’optimisme béat. Mais leur mise en garde est une façon aussi de suggérer que, pour les classes populaires, le temps des sacrifices n’est pas terminé.
« Tant que le capitalisme n’aura pas été brisé par une révolution prolétarienne, il vivra les mêmes périodes de hausse et de baisse, il connaîtra les mêmes cycles. (L’alternance entre) les crises et les améliorations (est propre) au capitalisme dès le jour de sa naissance ; elle l’accompagnera jusqu’à sa tombe », écrivait Trotsky, commentant la crise de 1920-1921.
En d’autres termes, les marxistes, en considérant les pulsations cycliques de l’économie capitaliste, n’en concluent nullement qu’une crise conduit à l’effondrement du capitalisme et que la perspective d’une révolution sociale peut résulter de cet effondrement.
La domination de la bourgeoisie sur la société d’aujourd’hui ne s’écroulera que sous l’action consciente de la classe révolutionnaire porteuse de l’avenir, le prolétariat.


Aussi, sur la question de la reprise ou pas, les marxistes n’ont pas plus que quiconque le don de prévoir l’évolution de l’économie. Mais ce sont les porte-voix mêmes de la bourgeoisie qui relèvent la fragilité de l’économie, les menaces qui découlent de la financiarisation, et qui donnent finalement tous les arguments pour douter de la moindre amorce de reprise ailleurs que dans l’optimisme professionnel des dirigeants politiques.
Une reprise hypothétique n’arrêterait pas l’offensive de la bourgeoisie contre les exploités
Au-delà de la discussion oiseuse sur la réalité d’une prochaine reprise, il est important de comprendre que, si la crise perdure et à plus forte raison si une nouvelle crise financière se traduit par un effondrement brutal de la production, cela aura des conséquences catastrophiques, pour la classe ouvrière comme pour toute la société.
Mais il est tout aussi important de garder à l’esprit que, même si la reprise s’amorçait, cela ne signifierait absolument pas la fin de l’offensive de la bourgeoisie contre la classe ouvrière.

Le grand capital a profité de la crise pour accroître le rapport des forces en sa faveur face à la classe ouvrière.
Sur le plan matériel, c’est une évidence. La condition ouvrière ne cesse de se dégrader au fil de la crise. L’aspect le plus catastrophique de cette dégradation est certainement le chômage qui a écarté de l’activité productive une part croissante de la classe ouvrière, la privant d’un salaire régulier. La généralisation de la précarité, la dégradation des protections sociales s’ajoutent au chômage pour pousser l’ensemble de la classe ouvrière sur la voie de la paupérisation.
Le poids de la fraction paupérisée du prolétariat pèse pour ainsi dire physiquement sur l’ensemble de la classe ouvrière. Le caractère même de la crise, qui a pris la forme d’une dégradation longue et continue, fait qu’un grand nombre de travailleurs sont transformés en chômeurs de longue durée, sans espoir de retrouver du travail.
Le changement du rapport des forces entre la bourgeoisie et le prolétariat se reflète dans le fait qu’en ces années de crise la bourgeoisie a augmenté de façon considérable sa part dans le revenu national au détriment de la classe ouvrière. Il se reflète autant et plus encore dans le moral et dans les consciences. Face à une bourgeoisie triomphante, alors même que son économie est en crise, la classe ouvrière est démoralisée et ne croit pas en l’avenir.
Cette situation est un élément essentiel du rapport de force. Face à la domination du capital sous sa forme la plus parasitaire et la plus abjecte, celle de l’argent-roi, la classe ouvrière se sent désarmée.
Le grand capital a réussi à faire de la crise de son économie une arme de guerre efficace contre la classe ouvrière. Il a repris tout ce qu’il avait dû céder dans les luttes de la classe ouvrière par le passé, ou, à titre préventif, dans la crainte de telles luttes dans un avenir proche.
Même en cas de reprise économique, la bourgeoisie n’a aucune raison de revenir en arrière sur ce que le rapport de force qu’elle a réussi à établir lui a permis d’imposer en défaveur du prolétariat. Elle n’y a pas intérêt politiquement. Elle a un sens aigu du rapport de force avec la classe ouvrière, car la permanence de l’exploitation et le montant de ses profits en dépendent. Et c’est particulièrement frappant en cette période de crise. Car, si la financiarisation de l’économie redistribue les cartes du point de vue de la profitabilité des différentes formes du grand capital, en premier lieu entre des placements financiers, bien plus et plus immédiatement rentables que les investissements productifs, la classe capitaliste s’est bien sortie de la crise jusqu’à maintenant, en parvenant à accroître la plus-value globale extraite de la classe ouvrière. Autrement dit, par l’exploitation accrue de cette dernière. Et cette exploitation accrue est liée au rapport de force.

Conscience de classe et rapport de force

Le rapport de force global entre la bourgeoisie et le prolétariat est cependant indissociable d’éléments subjectifs, tels le degré de conscience du prolétariat et l’état du mouvement ouvrier organisé qui l’incarne. Et c’est là où les dégâts de la crise actuelle de l’économie capitaliste et de toutes ses conséquences sont les plus graves.
Oh, dans ce domaine, le recul de la conscience de classe du prolétariat est un mouvement qui ne date pas d’hier. La crise présente a surtout poussé très loin une régression de très longue durée ! Depuis des décennies, le réformisme social-démocrate, relayé et aggravé par le stalinisme, a dénaturé, transformé les idées révolutionnaires dont le prolétariat était porteur en édulcorant, en faisant oublier, progressivement ou brutalement, l’idée même de la lutte de classe prolétarienne et ses perspectives historiques.
Dans la présente crise, la bourgeoisie n’éprouve même plus le besoin de déguiser ses préoccupations derrière les discours aussi lénifiants que mensongers de dirigeants se revendiquant en paroles du socialisme ou du communisme. Elle impose, cette fois-ci ouvertement, ses valeurs en les présentant comme celles de toute la société. L’expression « classe ouvrière » elle-même disparaît du vocabulaire pour être remplacée par « classe moyenne ».
Un des signes tangibles de cette évolution est évidemment, en France, la montée du Front national. Elle est, pour le moment, essentiellement électorale. Si cette montée dans les milieux petits- bourgeois constitue une menace grave et pour la classe ouvrière et pour la société, en facilitant la mobilisation de la petite bourgeoisie sur une base réactionnaire et antiouvrière, pour le moment, cette menace est potentielle et subordonnée à l’évolution de la situation générale et de la crise. Son aspect le plus inquiétant est l’attraction exercée par le Front national sur la fraction la plus démoralisée et la plus désorientée de la classe ouvrière.

Contrairement à ce que croient les imbéciles et les gauchistes au sens propre du terme, cette influence électorale du FN parmi les travailleurs ne se combat pas avec des slogans du genre « le fascisme ne passera pas », ni en échangeant quelques coups de poing avec les militants d’extrême droite. Le problème fondamental est la nécessité que la classe ouvrière renoue avec ses perspectives de classe et avec les valeurs du mouvement ouvrier.
La montée des pratiques religieuses, de l’influence d’organisations politiques islamistes, le repliement communautaire expriment, par-delà leurs différences profondes, la même évolution réactionnaire que l’influence du Front national.
Car il ne faut pas perdre de vue qu’une partie importante de la classe ouvrière en France, en particulier dans son noyau le plus exploité de l’industrie et du bâtiment, est cependant composée de travailleurs d’origine maghrébine et plus généralement africaine.


La responsabilité des ex-partis ouvriers et des bureaucraties syndicales

Et c’est là où est grande la responsabilité historique des courants réformistes du mouvement ouvrier, devenus depuis longtemps des partis de gauche de la bourgeoisie. En bradant les valeurs du mouvement ouvrier, en les dénaturant, ils les ont dévalorisées. En cessant de combattre l’ordre bourgeois et, pire, en le servant ouvertement au niveau gouvernemental, ils ont assumé et, pour ce qui est du PS, assument aujourd’hui la responsabilité de toutes ses tares. Et ils les assument plus particulièrement et très directement dans le monde ouvrier.
La pénétration de l’influence du FN aussi bien que, dans un autre ordre d’idées, des courants islamistes réactionnaires repose sur l’affaiblissement de la conscience d’appartenir à une seule et même classe sociale par-delà l’origine, la corporation ou la nationalité. L’individualisme, le chacun pour soi ont largement pris la place du sens de l’intérêt collectif ; la débrouillardise individuelle, celle de l’action et de la solidarité de classe. Le lumpen-prolétariat et son influence corrosive sont aussi anciens que le prolétariat lui-même, et le mouvement ouvrier conscient a toujours eu à les combattre. Mais justement, l’adoration de l’argent facile et la loi de la jungle capitaliste pénètrent d’autant plus facilement dans les quartiers populaires aujourd’hui qu’il n’y a pas, en face, un mouvement ouvrier conscient solide, fier de ses valeurs et de ses combats et capable de les propager, en particulier dans la jeunesse.
Cette conscience-là, si elle a ses racines objectives dans l’identité des intérêts des prolétaires qui ont en commun d’être exploités, résultait de décennies d’activités du mouvement ouvrier conscient. C’est cette activité consciente, volontariste, qui a d’abord été dénaturée puis abandonnée.
Les directions des grands partis, qui avaient des liens historiques avec la classe ouvrière, comme les directions syndicales, ont repris à leur compte les idées, les justifications, jusqu’aux mots même de la bourgeoisie : compétitivité, nécessité de rembourser la dette, intérêt national… Ces partis comme ces syndicats n’éprouvent même plus le besoin d’utiliser un certain langage hérité du passé et de la lutte de classe pour tromper les travailleurs, pour dissimuler le fait qu’ils sont au service des intérêts de la bourgeoisie.
Pour ne citer que cet exemple, dès l’aube du mouvement ouvrier politique, Marx mettait en garde les prolétaires de son temps contre le fait de laisser pénétrer dans leurs rangs la concurrence, idée propre à la bourgeoisie.
Aujourd’hui, c’est sans honte que partis ex-ouvriers et chefs syndicaux reprennent à leur compte et comme allant de soi le mot et la notion de compétitivité.
Dans le Programme de transition, Trotsky affirmait : « La crise actuelle de la civilisation humaine est la crise de la direction du prolétariat », pour fixer comme tâche aux communistes révolutionnaires de son époque d’« affranchir le prolétariat de la vieille direction dont le conservatisme se trouve en contradiction complète avec la situation catastrophique du capitalisme à son déclin et constitue le principal obstacle au progrès historique ».
Ce programme a été rédigé en 1938, à une époque où la crise de 1929 et ses suites avaient engendré de grandes convulsions sociales, où se posait objectivement la question de savoir qui, de la bourgeoisie ou du prolétariat, allait diriger la société. À cette époque, la classe ouvrière était présente sur la scène politique avec un grand nombre de militants encadrés et organisés. L’incapacité des directions à mener le prolétariat jusqu’au bout de son combat, conduit dans l’impasse notamment en France et plus encore en Espagne par la politique des Fronts populaires, avait débouché sur la Deuxième Guerre impérialiste mondiale.
Les exhortations de Trotsky, dans le Programme de transition, étaient non seulement le constat de la trahison des directions staliniennes et social-démocrates, mais aussi une façon d’affirmer sa conviction que la classe ouvrière saurait se relever.
Dans la crise présente, la crise des directions ne se limite pas aux dirigeants et aux appareils, mais se traduit aussi par l’affaiblissement du milieu militant qui existait dans la classe ouvrière.
Mais l’histoire du mouvement ouvrier a connu bien des périodes plus ou moins longues où, notamment après une défaite, la classe ouvrière a su relever collectivement la tête. Un des aspects de ces reprises de confiance a toujours été la capacité qu’avait le prolétariat de faire émerger en son sein de nouvelles générations de militants.
En parlant du rôle démobilisateur et criminel du stalinisme en Allemagne dans les années qui ont précédé l’arrivée du fascisme au pouvoir, Trotsky affirmait : « La classe ouvrière allemande se relèvera, mais le stalinisme, jamais. »

La classe ouvrière relèvera la tête

Que la crise continue ou, peut-être plus encore, si une reprise s’amorce, la classe ouvrière retrouvera sa combativité. Bien souvent dans le passé, c’est précisément au moment de la reprise que les luttes ouvrières ont redémarré avec vigueur. Et, dans cette reprise de combativité, un rôle essentiel reviendra aux nouvelles générations qui n’ont pas connu les déceptions du passé.
L’avenir dira autour de quels axes se produira le nouvel élan de la classe ouvrière et autour de quelles idées se retrouveront ses meilleurs éléments militants.
Les appareils réformistes hérités du passé, bien que fossilisés, partiront bien sûr avec un certain avantage, ne serait-ce qu’à cause de leur présence de longue date dans le monde ouvrier. Il serait dans l’ordre des choses que l’éveil de la classe ouvrière passe, dans un premier temps, par le renflouement des vieilles organisations réformistes, tout au plus badigeonnées en rouge, peut-être autour de nouveaux « sauveurs suprêmes » qui auront réussi à faire passer de vieilles idées pour des nouveautés.
Si ces organisations devaient rester les seules à proposer une politique pour la renaissance ouvrière, cela déboucherait inévitablement sur de nouvelles trahisons.
Voilà pourquoi il est vital, et, par certains côtés, plus encore dans cette période de recul, de défendre les perspectives communistes révolutionnaires.
Voilà pourquoi il ne s’agit pas d’ajouter un peu de rouge au langage réformiste ni de trouver de nouveaux terrains de recrutement autour des préoccupations qui concernent la petite bourgeoisie, mais de se revendiquer le plus clairement possible de la lutte de classe du prolétariat et de sa perspective ultime qui est d’arracher le pouvoir à la bourgeoisie afin de changer de fond en comble l’organisation économique et sociale.


Seule la renaissance des luttes ouvrières peut redonner à ces idées force et crédibilité. Les communistes révolutionnaires n’ont pas le pouvoir de susciter cette renaissance, qui résultera de la prise de conscience moléculaire de centaines de milliers, de millions de prolétaires. Mais il faut qu’ils saisissent toutes les occasions politiques, et, pour ce qui est de l’avenir immédiat et/ou prévisible, les prochaines échéances électorales sont une de ces occasions de lever le drapeau de l’émancipation sociale.

Affirmer des idées communistes révolutionnaires est, dans la période actuelle, aller à contre-courant. Dans le contexte de triomphe des valeurs de la bourgeoisie, de démoralisation et de recul de la conscience dans la classe ouvrière, défendre les idées communistes révolutionnaires implique de savoir affronter l’hostilité ou, peut-être pire, l’indifférence.
Mais, faut-il le rappeler ?, le courant qui a maintenu le drapeau du communisme révolutionnaire à l’époque où la barbarie nazie et la réaction stalinienne plongeaient le monde dans la plus noire des réactions, quand il était « minuit dans le siècle », l’a fait dans des conditions autrement plus difficiles. Et l’emprise stalinienne sur le mouvement ouvrier ici même, en France, et la chasse aux communistes révolutionnaires se sont prolongées bien au-delà de la mort de Staline.
La réalité objective pèse bien plus lourd que l’activité des communistes révolutionnaires, en tout cas jusqu’à ce qu’un retournement se produise dans l’état d’esprit de la classe ouvrière. Le recul des consciences favorisera les faiseurs de miracles, ceux qui prétendent découvrir de nouveaux chemins alors qu’ils n’ont fait qu’oublier les anciens.

Mais cette période a au moins un avantage qu’il faut saisir, c’est la visibilité qu’elle peut procurer même à de petites organisations. Sur le fond d’apathie et de recul du milieu militant dans la classe ouvrière, ceux qui ne sont pas démoralisés, ceux qui gardent leurs capacités militantes, surtout leurs idées et leur confiance en la capacité de la classe ouvrière à retrouver le chemin de la lutte mais aussi à renouer avec son rôle historique, sont plus perceptibles.
Ils ne seront pas suivis dans un premier temps ? Certes. Mais le jour où la classe ouvrière commencera à chercher des solutions, lorsque les premiers femmes et hommes, les jeunes, retrouveront l’envie d’agir, les militants aujourd’hui isolés seront en situation d’être les points de fixation autour desquels s’aggloméreront des dizaines ou des centaines d’autres.
Personne ne peut prédire quand et comment une telle situation se produira. En tant que marxistes, nous avons la profonde conviction que le communisme révolutionnaire est « l’expression consciente d’un processus inconscient ». Si le prolétariat est capable de reprendre à son compte les idées de lutte de classe et s’il est le seul à pouvoir les pousser jusqu’au bout, c’est-à-dire jusqu’au renversement du pouvoir de la bourgeoisie, c’est que ces idées résultent du mouvement même de la société, du mouvement même de l’histoire. Tôt ou tard, elles triompheront.


LDC Sept 2013
mykha
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