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Algérie

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Message  sylvestre Ven 25 Juin - 14:28

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/social/20100622.FAP4212/plus-de-6-000-ouvriers-d-arcelor-mittal-en-greve-en-algerie.html




Plus de 6.000 ouvriers d'Arcelor Mittal en grève en Algérie

ALGER (AP) — Les 6.200 ouvriers du complexe sidérurgique d'ArcelorMittal à Annaba (600 km à l'est d'Alger) ont poursuivi mardi leur grève, déclarée pourtant "illégale" la veille par le tribunal d'Annaba, saisi en référé par la direction de l'entreprise.

Malgré la décision du tribunal "qui a ordonné la reprise du travail", la direction a constaté que "le mouvement de grève continue aujourd'hui" et prendra donc "toutes les mesures légales pour faire respecter la décision de justice", a déclaré à l'Associated Press Mohamed Abd El Daim, un des membres de l'équipe dirigeante, sans toutefois préciser la nature de ces mesures.

"Il n'est pas question faire marche arrière si la direction ne répond pas positivement à nos revendication salariales", répliquait-on du côté des syndicats.

Les salariés d'ArcelorMittal à Annaba, un des ultimes bastions contrôlés par l'UGTA, syndicat proche du pouvoir, reprochent à la direction du groupe son refus d'adhérer à un accord salarial conclu en décembre 2009 entre les partenaires sociaux.

La grève a commencé lundi matin au niveau de toutes les unités de production de commercialisation, les services techniques et administratifs. Les salariés ont notamment refusé de procéder au chargement de cargaisons destinées à l'exportation vers l'Espagne. AP

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Message  sylvestre Mer 30 Juin - 11:14

A présent les ouvriers d'Arcelor Mittal Annaba débrayent pour exiger le retour de leur secrétaire général lâché par les dirigeants de l'UGTA.

http://www.lemaghrebdz.com/lire.php?id=27716

Pour demander le retour de leur secrétaire Général
Les salariés d'ArcelorMittal Annaba débrayent durant des heures au complexe




Les travailleurs des aciéries à oxygène 1 et 2 de l'aciérie électrique et des installations portuaires ont débrayé durant plusieurs heures, hier, au complexe d'ArcelorMittal Annaba. En outre, il a été relevé que cet arrêt a entraîné d'importantes perturbations au niveau de différentes autres installations. A cet effet, le secrétaire général par intérim du syndicat chargé de l'organique, M. Daïffalah, a affirmé qu'il y avait plusieurs débrayages dans différentes unités du complexe et au port de Annaba. "Ces arrêts n'obéissent à aucun mot d'ordre. Ils sont spontanés. Les travailleurs qui demandent le retour de M. Smaïn Kouadria à son poste de secrétaire général du syndicat sont de plus en plus difficiles à retenir", a-t-il souligné. Pour rappel, M. Smaïn Kouadria a démissionné de la tête du syndicat la semaine dernière, car il a été lâché par l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) qui s'est prononcée contre la grève illimitée lancée par les salariés d'ArcelorMittal. Sur ce, il a déclaré : "Je laisse le soin à la direction de l'UGTA de gérer le conflit", en ajoutant que l'augmentation des salaires était sur la voie d'être obtenue. Selon le quotidien électronique TSA, un conseil d'administration de l'entreprise a organisé une réunion pour discuter du bilan de gestion de 2009 qui a été marqué par des pertes estimées à plus de 100 millions de dollars.
Cette perte est liée à la baisse de la productivité et de la réduction de la demande d'acier dans le monde. Par ailleurs, le Directeur général d'ArcelorMittal El Hadjar, M. Vincent le Gouïc , selon la même source, aurait reçu un ultimatum de l'entreprise mère pour mettre fin à cette grève, la deuxième en six mois, en précisant que cette grève aurait engendré des pertes estimées à 6 millions de dollars. D'autant plus, M. Le Gouïc a déposé deux plaintes, dont une pour grève illégale à l'encontre de M. Smaïn Kouadria. D'après un communiqué de presse, il a été rapporté que la direction générale a demandé la suspension pure et simple de la grève pour non-respect des dispositions de la loi régissant les conflits. Le tribunal d'El Hadjar a d'ailleurs déclaré cette grève illégale. Pour information, l'usine ArcelorMittal Annaba emploie quelque 6.000 travailleurs. Sa capacité théorique de production est de 2 millions de tonnes d'acier liquide par an. En outre, il a été indiqué par la même source que le débrayage de janvier a coûté 6 millions de dollars au complexe, avec une perte sèche de 36 000 tonnes de production. Reste à savoir combien coûtera ce nouveau débrayage.
D'autre part, l'intervention rapide des syndicalistes pour amener les travailleurs à reprendre leur travail a permis d'éviter la catastrophe. Par ailleurs, plusieurs membres de la FNTMEE se sont rendus hier au siège de la Centrale syndicale, UGTA, pour demander à M. Abdelmadjid Sidi Saïd de s'expliquer sur sa décision unilatérale du 24 juin d'arrêter la grève entamée 3 jours auparavant par les travailleurs d'ArcelorMittal.
Fadhila B.
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Message  Vals Dim 5 Sep - 20:34

Liberté, rapporté par Algérie dz - 04 sep 2010
http://www.algerie-dz.com/forums/archive/i...p/t-180043.html

L’inquisition contre les non-jeûneurs continue:
Dix personnes dont un restaurateur arrêtées près de Béjaïa
par Djilali Benyoub

Pendant le Ramadhan, cette tendance s’exacerbe avec les dénonciations et les interventions parfois “intempestives” de la police dont l’action s’appuie principalement sur l’article 144 bis 2 du code pénal.

Un restaurateur et neuf autres personnes ont été arrêtés mardi dernier dans la ville d’Ouzellaguen, dans la wilaya de Béjaïa, pour ne pas avoir observé le jeûne. La police a procédé à l’interpellation des 10 personnes alors qu’elles se trouvaient dans un fast-food fermé, établi au 2e étage d’un immeuble situé à côté de la place du Marché jouxtant la RN26. Selon les services de la police d’Ouzellaguen, cette irruption a fait suite à des renseignements faisant état de l’existence d’un restaurant qui travaille à porte fermée et où l’on sert des repas en plein jour durant le Ramadhan.
“Pris en flagrant délit”, selon la police, le propriétaire de cet établissement s’affairait à servir ses clients; ces derniers ont tenté de s’échapper. Les plus habiles ont atteint le toit mais les policiers avaient bouclé toutes les issues. Ils seront sommés de descendre avant d’être arrêtés.
Présenté au parquet, le propriétaire du fast-food a été mis sous mandat de dépôt, tandis que les neuf non-jeûneurs seront cités à comparaître devant la justice, a-t-on appris de même source. “L’article 144 bis 2 du code de dogme sera appliqué sur les dix individus”, selon les services de sécurité d’Ouzellaguen. Le grief retenu contre ces derniers dans cette affaire est “dénigrement et non-respect des préceptes de l’islam”.

Depuis quelques années, la montée du salafisme aidant, le code pénal est intimement accolé au mois sacré du Ramadhan en ce sens qu’il est régulièrement invoqué en soutien juridique au comportement inquisiteur de certains zélés qui ne tolèrent aucune différence “confessionnelle”. Pendant le Ramadhan, cette tendance s’exacerbe avec les dénonciations et les interventions parfois “intempestives” de la police dont l’action s’appuie principalement sur l’article 144 bis 2 du code pénal qui condamne quiconque offense le Prophète et les envoyés de Dieu ou dénigre le dogme ou les préceptes de l’Islam que ce soit par voie d’écrit, de dessin, de déclaration ou tout autre à une peine d’emprisonnement de 3 ans à 5 ans et à une amende de 50 000 à 100 000 DA.
C’est sur cette base que des policiers sont intervenus dans un chantier à Aïn El-Hammam pour arrêter deux ouvriers en train de boire de l’eau, ou cette “opération” menée hier dans un petit restaurant à Ouzellaguen où des repas étaient servis dans la journée. Les policiers sont intervenus après enquête suite à des dénonciations. Selon des informations, le restaurant travaillait, mais discrètement en gardant la porte fermée. Détail qui enlève le caractère ostentatoire ou public de l’acte des non-jeûneurs qui est précisé dans l’article du code pénal en question. Car, en réalité, les policiers sont intervenus non pas en raison d’atteinte à l’ordre public ou à la morale, mais pour débusquer des “mécréants”, selon la formule des salafistes, dans des endroits privés ou clos.

La réaction immédiate des services de police dans ces cas, comme fut le cas l’année dernière, à la même période, à Biskra, renseigne sur le glissement dangereux vers la généralisation de l’intolérance même si les cas rapportés demeurent limités à certaines localités. D’où le risque de l’élargissement du phénomène à tout le pays et le retour, inéluctable alors, aux prémices de la décennie noire.
Autre paradoxe : si le non-jeûneur même en cachette est passible certainement des peines de l’article 144 bis 2, puisque les poursuites sont automatiques et engagées d’office par le ministère public, pourquoi “tolérer” des restaurants à Alger et dans les grandes villes ? Pourquoi s’échiner à vanter une image touristique de l’Algérie qui dans les faits ne tolère pas, surtout pas pendant le Ramadhan, les autres confessions ? Un double comportement contradictoire des autorités qui par une sorte d’insidieuse démission laisse le terrain de la confrontation entre les mains des salafistes qui s’appuient sur la police et une population qui n’incarne ni une menace ni un danger tant elle se place aux avant-postes du combat contre le terrorisme qui continue de sévir.

Que faire ? Comme cette population de Aïn El-Hammam, faire des rassemblements devant les tribunaux le jour du procès pour rappeler aux autorités le principe du respect de la liberté du culte consacré dans la Constitution et leur devoir de le protéger ! Cette même population qui a fait preuve d’une rare mobilisation lorsqu’il s’agit de lutte contre les groupes armés.
Le plus surprenant est cette attitude laxiste et permissive des autorités devant ces dérives porteuses de risques certains d’escalades. Car ce procédé inquisitoire qui implique la police tend à inverser l’axe des facteurs de risque et à ouvrir la voie, par ce silence coupable des autorités, devant les nostalgiques du Fis dissous et de ses violentes campagnes de moralisation.
Avec ces cas de dénonciation de non-observation du jeûne, les interventions automatiques de la police, c’est l’islamisme radical qu’on croyait vaincu qui revient avec la bénédiction de certains responsables politiques dont la conception de la réconciliation nationale semble s’accoupler naturellement avec la mansuétude vis-à-vis des islamistes. Ces derniers, fort de cette complaisance, continuent de grignoter horizontalement et verticalement dans la société, patiemment pour arriver à terme à envahir tous les rouages de l’état et s’imposer.


TSA - 04 sep 2010
http://www.tsa-algerie.com/divers/douze-no...jaia_12082.html

Douze non-jeuneurs jugés lundi à Béjaïa
par Lyes Amara

Douze personnes, dont le propriétaire du restaurant, arrêtées mardi dernier par la police dans la ville d’Ouzellaguen, à 60 km de Béjaïa, pour ne pas avoir observé le jeûne seront jugées, lundi 6 septembre, par le tribunal d’Akbou dans la même wilaya, a appris TSA de source sûre. Ils sont poursuivis pour « dénigrement et non respect des préceptes de l’islam.»

Les douze mis en cause, tous des hommes, ont été interpellés mardi dans la journée lors d’une descente de la police d’Ouzellaguen dans un fast-food au 2e étage d’un immeuble commercial situé à proximité du marché d’Ouzellaguen. Présentés devant le juge, le propriétaire du restaurant a été placé sous mandat de dépôt alors que les autres personnes interpellées ont été citées à comparaître devant la justice.

Selon une source judiciaire, la décision de placer le propriétaire en détention a été motivée par des raisons liées notamment à l’ordre public. Le restaurant servait à ses clients des brochettes de viande dont l’odeur arrivait jusqu’aux passants dans la rue.

Après le cas des deux ouvriers du bâtiment interpellés à Aïn El Hammam dont le procès a été reporté après une mobilisation de la population, cette nouvelle affaire va relancer le débat sur la liberté d’observer le jeûne en Algérie à quelques jours de la fin du mois sacré.


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Message  alexi Dim 5 Sep - 23:12

C'est déjeûneurs appartiennent à un autre culte que l'islam ?

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Message  Vals Dim 5 Sep - 23:45

Aucune idée, mais à mon avis peu importe.
Par contre, pour ce que je sais de l'Algérie actuelle, la population est loin d'être croyante dans sa totalité, et encore moins pratiquante volontaire.
Beaucoup d'Algériens se conforment aux obligations religieuses par conformisme mais aussi souvent pour cause de surveillance, voire de pressions et menaces, émanant non seulement des islamistes mais aussi des autorités qui en sont complices.
Nombreux sont ceux qui se planquent pour manger mais aussi boire de l'alcool.
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Message  yannalan Lun 6 Sep - 9:53

Il y a actuellement un certain nombre de chrétiens évangéliques, notamment en Kabylie, mais ils ont assez d'emmerdements comme ça pour pas en chercher encore plus. Il y a simplement des gens qui n'ont pas envie de jeûner. Le problème est entre autre celui de la justice en Algérie qui recrute dans les facs de droit qui ont été longtemps des bastions islamistes. Le gouvernement ne veut pas non plus avoir l'air anti-musulman, ce qui est inefficace dans la mesure où de toute manière les islamistes lui crachent dessus.
L'épisode d'Ain el Hammam est intéressant dans la mesure où la population vient soutenir un inculpé.
Tout ça c'est en Kabylie où les partis dominants (rcd, ffs) sont plutôt laicisants.
Il y a d'autres coins où ça aurait fini en lynchage....

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Message  alexi Lun 6 Sep - 15:34

Comme cette population de Aïn El-Hammam, faire des rassemblements devant les tribunaux le jour du procès pour rappeler aux autorités le principe du respect de la liberté du culte consacré dans la Constitution et leur devoir de le protéger !

La liberté du culte apparaît plusieurs fois dans le texte et je me demandais à quel autre culte étaient partisans ces déjeûneurs.

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Message  yannalan Lun 6 Sep - 16:24

Les conversions de musulmans à une autre religion sont très mal vues, et le fait que ce soit fait par des églises évangéliques assez tournées vers les USA n'arrange pas les choses pour eux...surtout que ça marche pas si mal.

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Message  Oudiste Mar 7 Sep - 2:03

Pour la question de la liberté de culte, c'est tout simplement le christianisme et le judaïsme dont la liberté de culte est censément garantie par… l'islam, et la constitution algérienne par conséquent ;-) C'est le fameux statut des dhimmis ("An Nas al Kitab", les "Gens du Livre", protégés par la charia originelle).

Au sujet de l'évangélisation, comme tu le signales Yann c'est surtout dû à un prosélytisme très agressif d'églises quakers nord-américaines. Aujourd'hui je ne sais pas ce qu'il en est, mais il y a huit-dix ans leurs représentants campaient quasiment jours et nuits chaque été dans le port de Marseille, autour des files d'attente pour les ferries à destination d'Algérie. Ils disposaient de toute évidence d'énormes moyens de propagande (brochures glacées en quadri, VHS, CD-Rom) qu'ils diffusaient sans compter. Ce qui était étonnant c'est qu'il n'y avait aucune réaction des douaniers algériens lorsque, à l'arrivée, ils tombaient là-dessus.
En revanche, sur place, cette évangélisation n'a pas véritablement "pris". Là où il y a eu des conversions, cela s'est fait de manière massive, c'est-à-dire que l'ensemble de la famille élargie, quasiment jusqu'au clan, est passée de l'islam au christianisme, mais, à ce que j'en ai vu il y a à peine deux ans, cela demeure très isolé et cantonné à quelques hameaux dans la wilaya de Jijel. Les familles concernées ont tendance à se replier encore plus sur elles-mêmes et cultivent un sectarisme très particulier. Je n'ai pas eu moyen de le vérifier personnellement, mais on m'a assuré que souvent cela recoupait de très anciennes rivalités claniques existant déjà à l'époque coloniale.

En revanche, je suis beaucoup plus partagé que toi sur le "laïcisme" kabyle. Le RCD n'a eu aucune difficulté à associer son "laïcisme" à l'islamisme du Hamas lorsqu'ils siégeaient ensemble au gouvernement il y a peu. Quant au FFS, ce n'est pas parce qu'il est majoritaire en Kabylie que le socialisme l'est également, idem pour la laïcité, surtout dans coin qu'est la vallée de la Soumman (où se trouve Ouzellaguen) qui partage les deux Kabylies, et que je connais assez bien (ainsi que Toussaint d'ailleurs). A Oran par exemple, où le RCD et le FFS sont évidemment inexistants, la culture laïque est beaucoup plus présente.

Cela étant, le coup de "l'odeur des brochettes" qui pertubait les environs en plein ramadan est assez cocasse, sachant que c'est sans doute la période de l'année où il y a le plus d'odeurs de préparation de bouffe qui s'échappent des maisons durant la journée.
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Message  Vals Mar 7 Sep - 16:47

El Watan - 06 sep 2010
http://www.elwatan.com/une/le-proces-des-n...0-89092_108.php

Le procès des non-jeûneurs d’Ighzer Amokrane reporté au 8 novembre

Le tribunal d’Akbou vient de reporter le procès des 10 non-jeûneurs arrêtés mardi dernier dans la ville d’Ighzer Amokrane au 8 novembre prochain pour complément d’enquête et en raison de l’absence de deux témoins.

Le procès d’aujourd’hui lundi, dont l’issue est attendue par de nombreux observateurs et auquel ont été présents des animateurs de la ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH), des cadres du MAK (mouvement pour l’autonomie de la kabyle), des militants associatifs et des citoyens anonymes n’a finalement tenu que quelques minutes avant que la juge n’annonce son report pour prés de deux mois au grand étonnement des présents.

Avant cela, le principal mis en cause, propriétaire du local où ont eu les arrestations, M. Chikaoui Arab, a été mis en liberté provisoire après une semaine de détention. Il a été mis sous mandat de dépôt le jour de son arrestation par les éléments de la sûreté urbaine d’Ouzellaguen.
Pour Saïd Salhi, responsable de la LADDH, bureau de Béjaïa, présent au procès, c’est là une première victoire. «Ce report est venu suite à la pression de l’opinion publique et à la mobilisation citoyenne» nous déclare-t-il.

Pour certains observateurs, ce long report cache mal une velléité d’absorber cet élan de solidarité qui a pris forme aussitôt l’arrestation des non-jeûneurs médiatisée.
Kamel Medjdoub
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Message  yannalan Mar 7 Sep - 22:06

Oudiste a écrit:

Au sujet de l'évangélisation, comme tu le signales Yann c'est surtout dû à un prosélytisme très agressif d'églises quakers nord-américaines. Aujourd'hui je ne sais pas ce qu'il en est, mais il y a huit-dix ans leurs représentants campaient quasiment jours et nuits chaque été dans le port de Marseille, autour des files d'attente pour les ferries à destination d'Algérie. Ils disposaient de toute évidence d'énormes moyens de propagande (brochures glacées en quadri, VHS, CD-Rom) qu'ils diffusaient sans compter. Ce qui était étonnant c'est qu'il n'y avait aucune réaction des douaniers algériens lorsque, à l'arrivée, ils tombaient là-dessus.
En revanche, sur place, cette évangélisation n'a pas véritablement "pris". Là où il y a eu des conversions, cela s'est fait de manière massive, c'est-à-dire que l'ensemble de la famille élargie, quasiment jusqu'au clan, est passée de l'islam au christianisme, mais, à ce que j'en ai vu il y a à peine deux ans, cela demeure très isolé et cantonné à quelques hameaux dans la wilaya de Jijel. Les familles concernées ont tendance à se replier encore plus sur elles-mêmes et cultivent un sectarisme très particulier. Je n'ai pas eu moyen de le vérifier personnellement, mais on m'a assuré que souvent cela recoupait de très anciennes rivalités claniques existant déjà à l'époque coloniale.

En revanche, je suis beaucoup plus partagé que toi sur le "laïcisme" kabyle. Le RCD n'a eu aucune difficulté à associer son "laïcisme" à l'islamisme du Hamas lorsqu'ils siégeaient ensemble au gouvernement il y a peu. Quant au FFS, ce n'est pas parce qu'il est majoritaire en Kabylie que le socialisme l'est également, idem pour la laïcité, surtout dans coin qu'est la vallée de la Soumman (où se trouve Ouzellaguen) qui partage les deux Kabylies, et que je connais assez bien (ainsi que Toussaint d'ailleurs). A Oran par exemple, où le RCD et le FFS sont évidemment inexistants, la culture laïque est beaucoup plus présente.

Cela étant, le coup de "l'odeur des brochettes" qui pertubait les environs en plein ramadan est assez cocasse, sachant que c'est sans doute la période de l'année où il y a le plus d'odeurs de préparation de bouffe qui s'échappent des maisons durant la journée.
Pour les odeurs de cuisine, oui, je suis d'accord, il y a pas une période où on bouffe plus en fait...
En ce qui concerne les protestants, ça dépasse Jijel, dans les cas cités, les deux d'Ain el Hammam sont chrétiens et il y a une église dans le bled, comme à Tizi Ouzou et Ighzer Amokrane. C'est pas massif, mais ça inquiète...
Laïque ça veut pas dire socialiste, loin de là, mais je connais aussi la Kabylie et disons que par rapport aux Aurès que je connais aussi un peu, c'est bien moins strict. laïque au sens de la Riposte du même nom, ça n'existe presque pas. Essaie de manger un sadwich à Batna, tu m'en diras des nouvelles à la sortie de l'hosto...

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Message  gérard menvussa Mer 8 Sep - 18:45

cela dit, toutes ces histoires sont quand même un "détail de l'histoire de la lutte des classes en Algérie", sauf a donner à la religion un role démesurée, ce qui n'est nii dans la tradition marxiste, ni léniniste, ni trotskyste... Peut être une bande de "marxistes positivistes" à la sauce Guesde... Mais comme le disait Engels à leur propos : "si c'est ça être marxiste, alors je ne suis pas marxiste"

Par exemple, on pourrait parler des greves dans l'éducation, particuliérement fortes ?
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Message  yannalan Mer 8 Sep - 19:00

On lui donne pas "un rôle démesuré", elle a un rôle démesuré et il y a un certain nombre de gens qui se mettent à résister.

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Message  Vals Ven 10 Sep - 19:29

Procès des deux non-jeûneurs d'Ain El Hammam : vague d'indignation internationale

LE MATIN le 03 Septembre, 2010

Une chaîne de soutien internationale s’est mobilisée contre le procès de Hocine Hocini, 47 ans, et Salem Fellak, 34 ans, ces deux ouvriers Algériens, originaires d’Ain El Hammam, arrêtés pour non-observation du jeûne. Le procès est prévu pour le 21 septembre prochain.

Des mouvements et ces organisations internationales rappellent à l'Algérie qu'elle a ratifié les traités internationaux relatifs aux droits de l’homme et notamment le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels. Parmi ces organisations qui apportent leur total soutien aux deux jeunes d’Ain El Hammam, on y trouve le Parti Ouvrier Populaire suisse, Les Jeunes Verts de Genève, le Mouvement Alternatif pour les Libertes Individuelles (Maroc), Nouveau parti anticapitaliste - Section du Vaucluse, Fédération nationale de la libre pensée (France) et bien d’autres encore.

Sur internet, ACOR SOS Racisme, une ONG suisse, vient de lancer un appel de mobilisation afin de s’opposer au procès injuste de ces citoyens coupables, aux yeux de la justice Algérienne, de ne pas avoir respecté le Ramadan. A cet appel, de nombreuses organisations internationales ont répondu présentes pour garantir un soutien international à Hocine et Fellak qui risque la prison à cause de leurs convictions personnelles ! D'autre part, les signataires de cet appel demandent aux autorités judiciaires Algériennes le respect des libertés fondamentales par la libération immédiate de Hocine et Salem.

« On le voit bien, l'Algérie, qui aurait pu se passer d'une telle publicité, renforce son image d'un pays intolérant et peu respectueux des différences religieuses », écrit El-Watan.

Rappelons que les deux prévenus avaient été surpris en train de boire de l’eau par des policiers qui ont immédiatement procédé à leur arrestation, auditionnés ensuite par le parquet.« Ces deux jeunes Algériens, dont l’un est de confession chrétienne, incarnent à présent le combat contre la violation des libertés fondamentales en Algérie », conclut El-Watan.

L.M.
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Algérie Empty Mouvement des familles de disparus

Message  Oudiste Lun 13 Sep - 0:13


La répression des familles de disparus en Algérie : les scandaleuses déclarations de Me Farouk Ksentini

Algeria-Watch, 6 septembre 2010

Me Farouk Ksentini, le « Monsieur droits de l’homme » du gouvernement algérien, l’avait annoncé à la fin du mois de juin 2010 : il ne tolérerait plus de rassemblements devant le siège de l’organisme officiel qu’il préside depuis 2001, la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’homme (CNCPPDH) ; et il aurait donné l’instruction de les interdire1. Cette annonce a été mise en œuvre à Alger dès le premier mercredi du mois d’août – le mercredi est, depuis près de douze ans, le jour des rassemblements hebdomadaires des familles de disparus, qui réclament « vérité et justice » pour leurs proches victimes de disparitions forcées, comme avant elles les « Folles de la place de Mai » argentines.
Me Ksentini : « Le problème des disparus est clos »

Le 4 août, ces familles, composées en majorité de femmes et d’hommes souvent âgés et marqués par quinze années de persécutions, de souffrance et d’injustices, ont été reçues par un dispositif policier impressionnant, pour les empêcher d’accéder à la place où se tiennent ces rassemblements. La même répression s’est répétée au cours des semaines suivantes : les trois autres mercredis d’août et le lundi 30 août, date de la journée internationale contre les disparitions forcées, la manifestation pacifique a été brutalement empêchée par la police. Des femmes et des hommes ont chaque fois été malmenés et arrêtés, à l’instar de Moussa Bourfis et Slimane Hamitouche, emmenés brutalement le 11 août au commissariat du 9e arrondissement, avant même qu’ils aient pu atteindre avec les autres manifestants le siège de la CNCPPDH.

Lors de la commémoration de la journée des disparus, qui devait avoir lieu sur la place de la grande Poste à Alger le 30 août, une centaine de manifestants venus faire entendre leurs revendications de vérité et justice ont été cernés par des policiers, qui ont procédé à l’arrestation d’une dizaine de personnes, dont deux hommes de plus de 80 ans et une femme de plus de 70 ans.

Le 11 août 2010, Me Ksentini a réaffirmé avec force que le dossier des disparus était « clos » : « Il faut revenir à l’évidence que la Charte pour la paix et la réconciliation nationale nous interdit même de parler des disparus. […] Voilà le problème ! […] La Charte a force de loi, il faut la relire pour comprendre que le problème des disparus est évacué. Il est clos2. » Et donc, les manifestations de familles n’auraient plus lieu d’être, le dossier des disparus ayant été selon lui « réglé à 95 % ». Ce qu’a réaffirmé à son tour, le 26 août, un autre représentant du gouvernement, M. Merouane Azzi, président de la cellule d’assistance judiciaire pour l’application de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, qui a prétendu que « 6 420 dossiers de disparus sur 6 544 avaient été réglés3 ». Selon les critères des autorités, cela signifie que les familles concernées auraient obtenu des indemnisations tout en acceptant d’abandonner toute action judiciaire.

Au delà de la polémique autour des chiffres que Me Ksentini lui-même ne semble pas maîtriser – son institution a avancé au fil des années des chiffres de victimes de disparitions forcées variant de près de 6 000 à plus de 8 000 (alors que les organisations indépendantes de défense des droits de l’homme avancent de longue date des évaluations de plus de 18 000 disparus) –, il est évident qu’il n’a jamais été question pour l’État algérien d’établir les faits ni de chercher à connaître le sort subi par ces victimes. Là aussi, Me Ksentini avance des explications particulièrement fallacieuses pour justifier l’inaction de l’État dans l’établissement des faits sur les agissements de ses agents : « Il n’y a pas d’archives, ni de témoignages. Quant à la justice, ces familles pensent qu’il est concevable que l’État algérien entre en procès contre certains de ses agents qui sont auteurs de ces disparitions. Comment les identifier ? Comment prouver à leur encontre les faits qui leur sont imputés ? L’État n’a pas besoin de se ridiculiser en se lançant dans des procès qu’il sait impossibles4. »

Dès lors, se pose la question de ce qu’il a pu faire en tant que responsable du « mécanisme ad hoc de prise en charge de la question des disparus » mis en place par l’État algérien en septembre 2003 jusqu’à la date de présentation de son rapport au président de la République le 31 mars 2005, lequel n’a jamais été rendu public. Pourtant, dans sa fonction d’interface entre les familles et les institutions publiques, il était officiellement chargé de rassembler toutes les informations disponibles auprès de celles-ci, y compris les forces de sécurité qui ont nécessairement enregistré les noms des personnes qu’elles avaient arrêtées avant de les faire disparaître.
Me Ksentini contre le droit international

Les déclarations de Me Ksentini en août 2010 ne sont certes pas nouvelles. Depuis 2003, il n’a cessé de répéter que ces disparitions n’étaient pas le fait des dirigeants de l’État et des forces de l’ordre, mais d’« actes isolés » commis par leurs agents. À cette période, il déclarait encore avoir proposé au président de la République la création d’une commission judiciaire pour le « règlement définitif » de la question des disparus, et que selon lui « la question des disparus pourra être résolue avec cette commission, “déjà utilisée dans d’autres pays”5. » Et deux ans plus tard, au moment de la présentation du rapport qui clôturait la mission du « mécanisme ad hoc », il a affirmé que « les disparitions forcées sont le fait de personnes ou de groupes qui ont agi de manière isolée et dans l’illégalité la plus totale. D’ailleurs, en cette période de chaos, l’État était le premier des disparus6 ».

Sans expliquer comment il était arrivé à cette conclusion, il a de même prétendu, en avril 2005, qu’il serait « très difficile, voire impossible, d’identifier les auteurs des dépassements, car il n’existe pas d’archives ni de témoignages7 ». « Il n’est par ailleurs plus question, précisait alors une journaliste rapportant ses propos, de la mise en place d’une commission “Vérité et Justice”, telle que souhaitée par les associations des familles de disparus. “En Afrique du Sud, l’État persécutait des démocrates alors que l’Algérie combattait des terroristes. Suivre l’exemple sud-africain en installant une commission de réconciliation provoquerait une nouvelle fracture sociale”8. » Son argument essentiel a toujours été celui de l’impossibilité de poursuite, car, répétait-il encore en avril 2010, « il n’existe pas d’archives ou de témoignages fiables9 ».

Une allégation parfaitement contraire à la vérité, puisque, malgré des moyens sans commune mesure avec ceux dont dispose la commission officielle que préside Me Ksentini, de nombreuses familles de disparus ont pu récupérer des documents officiels de différents services de sécurité établissant que leur proche victime de disparition forcée avait été détenu dans leurs locaux. Tandis que plusieurs ONG de défense des droits humains, dont Algeria-Watch, ont recueilli des milliers de témoignages, souvent détaillés, sur les circonstances de l’enlèvement par des forces de sécurité de ces victimes10.

Aujourd’hui, le président de la CNCPPDH fait un pas de plus en décrétant que la revendication de « vérité et justice » est « en porte-à-faux avec les dispositions de la Charte nationale de la réconciliation, notamment ses articles 45 et 4611 ». Le premier de ces articles déclare toute dénonciation ou plainte « contre des éléments des forces de défense et de sécurité de la République, toutes composantes confondues » comme irrecevable par l’autorité judiciaire compétente. Le second prévoit une condamnation à un emprisonnement de trois ans à cinq ans pour des déclarations, écrits ou tout autre acte remettant en question la version officielle des faits depuis le putsch du 11 janvier 1992.

Ces deux articles auxquels se réfère Me Ksentini pour justifier la clôture du dossier des disparitions forcées ont été régulièrement dénoncés par les organes de l’ONU, en particulier par le Comité des droits de l’homme en octobre 200712, parce qu’ils violent les principes de droit international établis par les pactes internationaux auxquels l’Algérie est partie, notamment le droit à la justice et à la liberté d’expression13.

Mais il est vrai que le président de la CNCPPDH n’apprécie guère le Comité des droits de l’homme de l’ONU, qui selon lui « avait dans le passé pris fait et cause pour le terrorisme contre l’Algérie14 ». Alors qu’il préside un organisme qui a le statut d’une institution nationale des droits de l’homme censée coopérer avec l’ONU, il considère ainsi le rappel par l’ONU du nécessaire respect par l’État algérien des dispositions du droit international qu’il a formellement adoptées comme une « complicité de terrorisme ».

Inconscient de cette grave contradiction, il fait même un pas supplémentaire en matière de cynisme en annonçant que « maintenant, il nous reste à tourner la page définitivement et à oublier la décennie noire. La principale fonction de la mémoire de l’homme, c’est d’oublier et non de retenir15 ». La « décennie noire » ne se réduit pourtant pas, comme affecte de le croire Me Ksentini, à quelques milliers de dossiers de familles de disparus qui devraient se contenter selon lui de quelques miettes de pain : elle concerne en vérité des centaines de milliers de victimes directes et indirectes de la violence qui a marqué le pays pendant plus de quinze ans, sans qu’aient pu être effacés en eux les effets des souffrances liées à la perte d’êtres chers, aux exécutions extrajudiciaires, aux disparitions forcées, aux tortures, aux déplacements forcés, etc. Le seul remède à cette blessure béante est l’établissement de la vérité et la poursuite des commanditaires de ces crimes.
La négation organisée des crimes contre l’humanité commis par l’État algérien

À ce jour, le fameux « article 46 » n’a pas encore été appliqué. Il a en revanche déjà été brandi comme menace à l’encontre de défenseurs des droits humains. Le fait que Me Ksentini l’évoque à nouveau laisse présager que les pouvoirs publics envisagent de s’y référer pour criminaliser les militants des droits humains et en particulier les familles de disparus tant qu’elles continuent à protester contre la politique du déni et de l’oubli.

Il est important de rappeler qu’en avril 2009, l’organisme que préside Me Ksentini, la CNCPPDH, a été « rétrogradé » par le Comité international de coordination des institutions nationales (CCI) de l’ONU, pour non-conformité avec les « principes de Paris » qui régissent les institutions nationales des droits humains. Depuis, les autorités algériennes ont bien pris quelques mesures prétendant satisfaire les conditions posées, notamment la promulgation d'une Ordonnance établissant l'assise juridique de la CNCPPDH, devenue loi, le 22 octobre 2009. Mais ces dispositions cosmétiques, qui ne changent rien à la fonction de couverture de l’impunité des responsables du terrorisme d’État algérien, que remplit la CNCPPDH, n’ont pas convaincu le sous-comité d’accréditation : lors de sa session de mars 2010, la CNCPPDH n’a toujours pas récupéré son statut lui permettant d’agir devant les instances de l’ONU, notamment de participer aux sessions et aux travaux du Conseil des droits de l’homme, de prendre la parole devant lui, de soumettre des déclarations écrites, etc. Elle doit patienter jusqu’à la prochaine session, prévue en octobre-novembre 2010, pour se soumettre à un nouvel examen.

Algeria-Watch espère que le sous-comité d’accréditation saura alors évaluer à leur juste mesure les récentes déclarations de Me Ksentini, qui s’attribue de plus en plus le rôle de porte-parole d’un exécutif semblant avoir décidé d’en découdre avec les militants des droits humains et n’hésitant plus à employer la force ouverte pour réprimer leurs manifestations pacifiques.

Et ce ne sont pas les déclarations tonitruantes de Me Ksentini, fin août 2010, « annonçant » la décision du gouvernement algérien d’inviter des rapporteurs spéciaux de l’ONU qui induiront en erreur les observateurs. Car celle-ci avait en réalité été déjà annoncée le 1er mars 2010 par le ministre des Affaires étrangères algérien, M. Mourad Medelci, lors d’un discours à Genève devant le Conseil des droits de l’homme de l’ONU. Il y avait précisé que sept rapporteurs spéciaux seraient invités à se rendre en Algérie dès 2010.

D’autant plus que, comme le reconnaîtra Me Ksentini au fil de déclarations souvent confuses, cette invitation confirmée par le Premier ministre Ahmed Ouyahia ne concernait pas les rapporteurs spéciaux chargés des dossiers les plus brûlants : torture, exécutions extrajudiciaires, promotion et protection des droits de l’homme dans la lutte contre le terrorisme, disparitions forcées et involontaires. L’invitation ne concerne en effet que les rapporteurs en charge des dossiers suivants : liberté d’opinion et d’expression, violence à l’égard des femmes, droit à l’éducation, droit à la santé physique et mentale, droit à l’alimentation, droit au logement convenable, droit d’accès à l’eau potable et à l’assainissement16.

La « nouveauté » de cette invitation, présentée par Me Ksentini comme un « progrès considérable » visant à prouver que l’Algérie est un État de droit17, apparaît donc comme un nouveau rideau de fumée, destiné à masquer le durcissement sécuritaire du gouvernement à l’encontre des familles de disparus et des défenseurs des droits humains. Et également à occulter le refus constant des autorités de satisfaire les demandes de visite – réitérées depuis près de quinze ans pour certains – des rapporteurs spéciaux de l’ONU en charge des plus graves violations des droits humains.

Le 14 avril 2008, lors de l’« Examen périodique universel » (EPU) de la situation des droits humains en Algérie par le Conseil des droits de l’homme, M. Medelci avait déjà prétendu que « l’Algérie n’a jamais empêché ces visites, elle a simplement souhaité les inscrire dans un cadre qui permette effectivement de prendre en charge des problèmes qui se posent réellement et non pas des problèmes qui sont exceptionnels, voire anecdotiques18. » Ces « problèmes anecdotiques » visaient les disparitions forcées, la pratique systématique de la torture, les exécutions extrajudiciaires et les massacres des années 1990, dénoncés par des experts du Comité des droits de l’homme (dont le Britannique Sir Nigel Rodley) comme des « crimes contre l’humanité »19.

C’est pour toutes ces raisons qu’Algeria-Watch entend dénoncer avec vigueur les récentes allégations de Me Ksentini, selon lequel le dossier des disparus serait « définitivement clos » (et ne pourrait en conséquence faire l’objet d’une visite du rapporteur de l’ONU correspondant), ainsi que la brutale répression des rassemblements hebdomadaires à Alger des familles de disparus.
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Message  gérard menvussa Sam 18 Sep - 11:46

Je ne vois pas trop le rapport entre le post d'Alexis et le sujet (l'Algérie)

Mais bon, on a substitué la lutte contre les religions à la lutte des classes...

Sinon, on a même pas parler des luttes des intendants (de l'éducation nationale) lutte qui vient justement de se terminer

in "Le temps d'algérie"

Après un rassemblement grandiose à Alger
Les intendants suspendent leur grève

Après le sit-in significatif observé jeudi par quelque 2000 grévistes devant le siège de l'UGTA à Alger, les intendants ont décidé de faire du «wait and see» en suspendant leur mouvement de grève, sans toutefois céder en ce qui concerne leurs deux revendications essentielles : le versement des primes de documentation et de rendement.

Finalement, la réunion qui a sanctionné le sit-in des intendants de l'éducation ce jeudi à Alger s'est soldée par la décision de suspendre la grève entamée le 5 du mois en cours.

En effet, les concernés qui ont défié la tutelle en ce début d'année scolaire ont décidé de reprendre du service dès demain, sans toutefois laisser tomber leur mouvement, puisque la coordination nationale des personnels d'intendance de l'éducation (CNPIE) a décidé, dans sa réunion marathon de ce jeudi, de la reprise du travail tout en maintenant la mobilisation.

Dès cette semaine, les intendants vont observer un sit-in chaque lundi devant toutes les directions de l'éducation, du moins dans les 32 wilayas où est représentée la CNPIE, comme nous l'avons su auprès de Rachid Hamzaoui, l'un des responsables de la commission de suivi auprès du syndicat que nous avons contacté hier.

Le syndicat des intendants de l'éducation a décidé d'étudier deux éventualités qui se résument en premier lieu au retrait de la CNPIE du syndicat mère qu'est l'UGTA, et en deuxième lieu à ester la tutelle en justice en raison du licenciement de deux intendants grévistes pour motif de cumul d'absences, comme nous l'a précisé M. Hamzaoui.

Les intendants rejoindront dès demain leurs bureaux afin d'assurer surtout le paiement des 3000 DA attribués sur instruction du président de la République aux enfants nécessiteux.

Les intendants de l'éducation ont été poussés à se mettre en grève pour exiger «dans l'immédiat» de bénéficier de deux indemnités dont ce corps s'estime exclu, à savoir l'indemnité d'expérience pédagogique (IEP) et l'indemnité de documentation pédagogique (IDP).

Après un bras de fer avec la tutelle qui a fait l'actualité en ce début d'année scolaire, voilà que les intendants décident de reprendre du service mais avec nuance : marquer seulement une suspension de leur mouvement de grève et non pas un arrêt définitif.

Rappelons enfin que le mouvement de grève des intendants menés par la CNPIE a atteint son paroxysme puisque plus de 2000 personnes étaient présentes au rassemblement observé ce jeudi devant le siège de la centrale syndicale. «Ceci démontre à p
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Message  jacquouille Sam 18 Sep - 13:18

Il est vrai que si le post d'Alexi est interressant,il n'a pas sa place ici mais plutot dans "faits de société".Le rapport avec l'Algérie est tres indirect,En Algérie ce sont des personnes n'aillant pas respectées le jeune qui sont poursuives par la"justice".A Lyon,il s'agit de quelques individus ayant agressé un supposé musulman qui ne respectait pas le ramadan,le rendant infirme a vie.
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Message  sylvestre Sam 18 Sep - 15:19

Post d'Alexi déplacé en "Faits de société".
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Message  sylvestre Mer 6 Oct - 11:17

http://oumma.com/Algerie-relaxe-pour-les-deux-non

Algérie : relaxe pour les deux non-jeuneurs
le mercredi 6 octobre 2010


Les deux non jeûneurs Hocine Hocini et Salem Fellak, deux ouvriers algériens qui avaient été déférés durant le mois de Ramadan devant la justice algérienne dans le cadre de la "procédure de flagrant délit", ont finalement été relaxés hier par le tribunal de Ain El Hammam en Kabylie. "Je remercie tous les citoyens qui se sont mobilisés pour que l’injustice soit bannie dans notre pays ", a déclaré, à la presse algérienne Watan, Hocine Hocini après l’annonce du verdict.


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Message  BouffonVert72 Mar 7 Déc - 19:46

http://www.maxisciences.com/%e9nergie/energies-renouvelables-l-algerie-lance-un-vaste-programme_art10939.html

maxisciences.com a écrit:

Energies renouvelables : l’Algérie lance un vaste programme


Le ministre de l’Energie algérien a annoncé hier le lancement d’un programme destiné à assurer, d’ici 2030, la production d’électricité à partir d’énergies renouvelables. Une énergie propre et durable que le pays pourrait même exporter.

"C'est un énorme défi (…) c'est un programme extrêmement ambitieux en matière d'énergies solaire, éolienne et géothermique", a déclaré hier le ministre algérien de l’Energie et des Mines, Youcef Yousfi, parlant du plan énergétique prévu par le gouvernement pour l’échéance 2030. Un programme qui s’inscrit dans le vœu du président Abdelaziz Bouteflika d’un "véritable plan national de développement des énergies nouvelles et renouvelables".

Ceci devrait permettre à l’Algérie de produire d'ici 2030 de grandes quantités d'électricité, laquelle est actuellement issue du gaz naturel. Les projets de production nationale de turbines à gaz et de développement du nucléaire ne sont pas pour autant abandonnés. Un moyen pour l’Algérie d’assurer son autonomie énergétique.

Et aussi d’exporter de l’énergie propre d’ici une vingtaine d’années. La construction d'une centrale électrique "tout solaire" d'une capacité de 150 mégawatts dans la partie saharienne du pays est d’ores et déjà prévue.



Prenons exemple sur l'Algérie ! cheers
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Message  sylvestre Jeu 6 Jan - 11:42

http://dna-algerie.com/politique/42-interieure/1046-emeutes-a-bab-el-oued-alger-staouali-tipaza-fouka-djelfa-lalgerie-gronde-de-colere.html

Emeutes à Bab-El-Oued, Alger, Staouali, Tipaza, Fouka, Djelfa : L'Algérie gronde de colère
Mercredi, 05 Janvier 2011, 20:07 | Sihem Balhi


Plusieurs quartiers d'Alger et de sa périphérie ont été secouées dans la journée et la soirée du mercredi 5 janvier par des émeutes conduites par de jeunes manifestants. A Oran, des quartiers se sont embrasés mercredi après-midi et des affrontements ont opposés des manifestants aux forces de l'ordre. Des manifestations ont été également signalées à Djelfa,à 300 km au sud de la capitale. Ce climat de rumeurs et de contre-rumeurs alimente une vive tension à Alger ainsi que dans plusieurs villes du pays. Ce climat de tension et d'affrontements rappelle celui vécu en Algérie lors de la révolte du 5 octobre 1988.

Au moment même ou les dirigeants annoncent en boucle que les caisses de l'Etat sont pleines à craquer (155 milliards de dollars de réserves), des émeutes éclatent à Staoueli et Fouka, sur le littoral ouest d'Alger, à Bab-El-Oued, à Djelfa, dans le sud du pays et surtout à Oran, deuxième ville d'Algérie. Ces émeutes n'ont pas pour revendication principale le logement, mais dénotent plutôt un ras le bol général de la mal-vie.

L'année 2011 commence comme s'est finit l'année 2010, Il n'y a plus un seul endroit où il n'y a pas eu, de routes barrées, d'APC ou de daïras bloquées, d'édifices public attaqués, d'affrontements avec les forces de l'ordre. Les raisons de cette colère sont multiples. S'il est souvent question de manque de logements, cette revendication n'est pas la seule. Le chômage des jeunes, les abus et les injustices, l'absence totale de perspectives, le coût de la vie qui ne cesse d'augmenter sont autant d'ingrédients qui jettent les jeunes dans la rue pour manifester leur mécontentement.

Dans l’Algérie qui alloue la faramineuse enveloppe de 286 milliards de dollars à un plan de développement quinquennal, après avoir investi presque autant pour les deux plans quinquennaux précédents, le marasme social est patent. Pis, ce marasme porte en lui des germes d’un défoulement généralisé aussi imprévisible qu’explosif.

Aux émeutes violentes et répétitives du mal logé se sont succédées depuis lundi 03 décembre les barricades des maigres bourses, la frange la plus importante de la population. Et, comme pour bien marquer le contraste entre un pouvoir qui dépense sans compter et le citoyen qui éprouve les pires difficultés à joindre les deux bouts, les émeutes ont élu comme territoire la commune de Staouali, là où se trouve la résidence d’Etat du club des Pins, l’univers des nantis hautement sécurisés, logeant dans des villas luxueuses et roulant carrosses rutilants.

La subite augmentation des prix de certains produits de consommation de base tels que le sucre, l’huile et la farine a fait sortir dans la rue les habitants de Staouali et de Fouka, une localité du littoral à l'ouest d'Alger. Les jeunes des cités la Bridja (Staouali) et les Orangers (Fouka) ont barricadé les routes au niveau de leurs quartiers respectifs pour dénoncer la flambée des prix. Le bidon d’huile de 5 litre est commercialisé à 780 dinars, le kilo de sucre est proposé à 150 dinars, voire 170 dinars dans les villes de l’intérieur du pays.

Le ministre du commerce, Mustapha Benbada a tenté mardi 4 janvier de rassurer l'opinion, déclarant qu’il mettrait urgemment un dispositif pour stopper l’envolée des prix de produits de consommation. Mais le pourrait-il vraiment lorsque l’on sait que les prix sont libres, excepté ceux du pain et du lait qui restent encore subventionnés par l'Etat. Une profession de foi qui tombe mal, puisque le jour même le directeur de la prévision au sein du ministère du Commerce annonçait lui que l’inflation ira crescendo l’année 2011.

Les Algériens à faibles revenus ont toutes les raisons de s’inquiéter. D’autant plus qu’ils savent que le marché national est très peu soumis à la loi de l’offre et de la demande. Les citoyens cernés par ailleurs par d’autres difficultés, réagissent par la violence de l’émeute, comme à Diar Echems en 2009, ou encore celle plus récente des résidents de la cité des palmiers à Oued Ouchayah. Comme c'est également le cas chaque jour dans les villes et villages de l'intérieur du pays.

Devant l'absence de canaux légaux de prise en charge des revendications populaires, l'émeute est devenue, au fil des ans, le seul moyen de protestation.

Les autorités font semblant de ne pas voir les émeutes. Le Premier ministre, comme le chef de l'Etat, gardent le silence. Alors que la colère gronde et que l'Algérie est en situation « d'émeute permanente », la seule réponse est l'envoie de forces de l'ordre. Jusqu'à quand ?
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Algérie Empty Impuissance de l'état bourgeois, impuissance des partis et révolte des jeunes

Message  Sparta Ven 7 Jan - 7:00

La classe ouvrière algérienne s'est toujours laissée devancée par cette jeunesse fougueuse qui pose de gros soucis à l'état bourgeois. Ancrée dans le dilemme d'une vie misérable et d'un espoir de changement réel, elle ne rate pas l'occasion de formuler des revendications qui, théoriquement, sont celles de la classe ouvrière. Impuissante de par l'imposition d'une forte bureaucratie syndicale issue des deux partis institutionnels, le FLN et le RND, et du verrouillage politique instauré par l'état bourgeois depuis des décennies, la classe ouvrière n'a guère le choix que d'attendre une riposte aux attaques de son pouvoir d'achat par ces émeutes de jeunes.

Les partis de gauche révolutionnaires sont réduits à néant. Leurs soucis structurels et politiques sont démesurément accrus par la situation sécuritaire qui a permis à l'état bourgeois de siéger en maitre absolu. La nécessité, aujourd'hui, est de pousser à l'implication des syndicalistes révolutionnaires dans ce mouvement de contestation des jeunes. Les syndicalistes de Tunisie ont un pas de plus sur ceux de l'Algérie. Ils s'y sont engagés dans le mouvement, tentant d'apporter un support politique incontestable aux jeunes tunisiens : une direction ouvrière. Chose qu'il faut promouvoir en Algérie, sachant que de gros bastions de luttes syndicales existent, notamment, ceux d'El Hadjar (Annaba), Rouiba (Zone d'Alger) et l'Education (CLA, CNAPEST, SETE de Bejaia et Tizi Ouzou...)

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Message  Aura Ven 7 Jan - 16:06

Ca a repété hier soir

j'arrive pas à trouver un document internet pour montrer ça

http://actu.voila.fr/actualites/mediatheque/photos/a-la-une/2011/01/07/algerie-rues-nettoyees-et-mosquees-sensibles-entourees-par-la-police_1108351.html
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Message  Sparta Ven 7 Jan - 17:27

Dec PST sur les protestations en cours
par Chawki Salhi, vendredi 7 janvier 2011, 16:09

Non au libéralisme ! Non au libre marché !

Pour une politique au service des besoins du peuple !

Tipaza, Alger , Oran, Djelfa, Batna, Béjaïa, Chlef, Bordj… les émeutes qui s’étendent à travers le pays soulignent l’échec de la politique suivie depuis plusieurs décennies et confirment que le choix du libéralisme contredit la prise en charge des besoins élémentaires des masses populaires.

Partout, les jeunes ont dit leur colère face à l’envolée des prix des produits de base, ils ont dit leur détresse devant l’absence d’un logement, ils ont dit leur désespoir devant la rareté des emplois, ils ont dit leur malheur dans une vie sans loisirs, dans un pays prison que l’Europe leur interdit de quitter, dans une société bloquée, en crise. Jeunesse si pauvre dans un pays si riche, ils ont aussi crié leur haine des nouvelles classes possédantes, leur refus de la corruption, leur rejet de l’humiliation et leur détermination contre la répression.

La tradition émeutière n’est pas nouvelle. Baraki, Diar Echems résonnent encore des batailles pour le relogement. Depuis plusieurs mois le mécontentement bouillonne. Dans les bagarres pour l’introuvable sachet de lait, dans la recherche d’une boulangerie ouverte, on disait sa rage devant ces milliards volés, devant ces cadeaux princiers faits aux émirs du golfe, aux roitelets algériens ou aux seigneurs d’Europe, tous, dispensés d’impôt.

A l’origine de l’explosion, l’augmentation du sucre, de l’huile et des produits d’épicerie. Le spectacle de la révolte légitime des jeunes de Tunisie a, bien sûr, inspiré Bab el Oued et Oran. La distribution des logements sociaux a ravivé la haine de la corruption. On nous demande d’attendre mais on voit les fortunes monter sans attendre.



Les augmentations de salaires obtenues dans le secteur public, après des années de luttes, de grèves, de répression, sont dérisoires pour les petites catégories, c'est-à-dire pour la majorité. Et ces augmentations qui ne sont pas encore appliquées partout sont déjà mangées par la hausse des prix. Les travailleurs du privé, ont rarement été augmentés.

Toutes nos conventions collectives doivent inscrire l’échelle mobile des salaires : quand les prix augmentent le salaire doit augmenter autant !



La valeur du dinar a été divisée par 20 depuis 1994, pour offrir des ouvriers algériens presque gratuits aux investisseurs. On chante la nouvelle religion de la liberté du marché mais, sur ordre du FMI, on a administrativement baissé le dinar pendant qu’on libère les prix,! Retour aux prix imposés par l’Etat, pour tous les produits de base.



Les revenus du pétrole sont dépensés dans des projets géants mais nos vieux ont été compressés et nos jeunes n’ont pas de travail. Les hommes d’affaires des grandes puissances aiment l’Algérie des grands contrats et nos jeunes la fuient sur des bateaux de fortune. Le tournant patriotique annoncé est contredit sur le terrain par des cadeaux aux émiratis et les promesses aux Européens. Il faut réorienter notre politique !

Nos investissements doivent viser le développement pour la satisfaction des besoins du peuple logement, emploi, santé, transport formation.



On reproche à nos jeunes leur violence désespérée. Mais le pouvoir laisse t-il un autre moyen de se faire entendre quand l’association des tailleurs de pierre est privée d’agrément, quand un séminaire contre la violence faite aux femmes n’est pas permis, quand les marches, les grèves subissent la matraque et les poursuites judiciaires.

Pour les libertés d’expression, d’organisation, de manifestation et de grève !



Chawki Salhi. SG du PST

Alger, le 06 janvier 2011

Le problème avec le PST algérien est qu'il s'adresse à tout le peuple. Il ne fait pas de propositions en direction des syndicats pour prendre en main le mouvement de contestation actuel et créer les conditions d'une grève générale. Il reste dans le cadre général se faisant passer pour un parti populaire.
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Message  topaze Ven 7 Jan - 23:01

Je ne pense pas qu'il y est des différences entre les syndicats en Algérie et ceux qu'on connait en France et plus généralement en Europe. A mon avis le message que l'on pourrait faire passer à la classe ouvriére en Algérie, en s'appuyant sur l'expérience qu'a vécu la classe ouvriére en France dans le mouvement social de cet automne , c'est surtout ne pas compter sur les syndicats, mais que la classe ne compte que sur elle même .
Et aussi rappeler à la classe ouvriére en Algérie qu'elle ne doit se laisser berner par la gauche en montrant comment en Europe cette même gauche fait passer les mesures d'austérité contre la classe ouvriére

Topaze. Lecteur de Révolution Internationale. http://fr.internationalism.org/

topaze

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