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Islamophobie

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Message  MO2014 Jeu 22 Sep - 11:55

Lorry a écrit:
J'ai discuté personnellement plusieurs fois avec Djemila à l'occasion de ses séjours en France et j'ai lu deux de ses bouquins. Je sais ce qu'il en est du harcèlement, pour elle et d'autres qui osent s'exprimer, quand la crasse islamiste a décidé de les cibler.

"Djemila"... Il l'appelle par son prénom, il la connait "personnellement". Normal c'est une collègue de combat islamophobe :

verié2 a écrit:Il s'avère que Djemila Benhabib fait partie des partisans de la guerre des civilisations, avec son livre "Les soldats d'Allah à l'assaut de l'Occident". Le titre à lui seul est parlant. Elle a notamment obtenu le prix "Laicité république", dont l'un des animateurs, Kessel, est un islamophobe acharné qui soutient les arrêtés anti burkini pris par plusieurs municipalités de droite et d'extrême droite.

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Message  Lorry Jeu 22 Sep - 16:03

MO2014 a écrit:
Lorry a écrit:
J'ai discuté personnellement plusieurs fois avec Djemila à l'occasion de ses séjours en France et j'ai lu deux de ses bouquins. Je sais ce qu'il en est du harcèlement, pour elle et d'autres qui osent s'exprimer, quand la crasse islamiste a décidé de les cibler.

"Djemila"... Il l'appelle par son prénom, il la connait "personnellement". Normal c'est une collègue de combat islamophobe :

verié2 a écrit:Il s'avère que Djemila Benhabib fait partie des partisans de la guerre des civilisations, avec son livre "Les soldats d'Allah à l'assaut de l'Occident". Le titre à lui seul est parlant. Elle a notamment obtenu le prix "Laicité république", dont l'un des animateurs, Kessel, est un islamophobe acharné qui soutient les arrêtés anti burkini pris par plusieurs municipalités de droite et d'extrême droite.

Pour ce qui me concerne, je suis totalement opposé aux "arrêtés anti-burkini" qui sont de la pure démagogie politicienne et donnent une importance démesurée à ce qui reste aujourd'hui un micro-phénomène. C'est justement ce type de réaction ridiculement répressive que cherchent et souhaitent les courants islamistes pour pouvoir, comme l'autre extrême-droite, instrumentaliser le phénomène pour renforcer les replis identitaires et communautaires.
Très malhonnête, donc, de me faire dire ce que je ne dis pas, et même le contraire.
Par contre, oui, je trouve beaucoup d'intérêt aux bouquins (A contre-coran" en particulier) que publient Djemilah et de nombreuses autres femmes qui ont subi l'abjection islamiste et ont décidé de la combattre idéologiquement et courageusement. Ca ne veut pas dire que je suis d'accord sur tout mais je suis content que ce type de témoignages et contre-offensives féministes existent..

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Message  verié2 Jeu 22 Sep - 16:42

Lorry
Très malhonnête, donc, de me faire dire ce que je ne dis pas, et même le contraire.
Par contre, oui, je trouve beaucoup d'intérêt aux bouquins (A contre-coran" en particulier) que publient Djemilah et de nombreuses autres femmes qui ont subi l'abjection islamiste et ont décidé de la combattre idéologiquement et courageusement. Ca ne veut pas dire que je suis d'accord sur tout mais je suis content que ce type de témoignages et contre-offensives féministes existent..
Je ne t'ai jamais fait dire que tu soutiens les interdictions du burkini ! Shocked
Je t'ai seulement signalé le fait que Djemila Benhabib a reçu le prix de la laïcité des mains de l'islamophobe réactionnaire Kessel qui, lui, approuve les maires de droite et d'extrême droite qui ont pris des mesures d'interdiction.

L'argumentation selon laquelle tu trouves de l'intérêt à des livres, déclarations etc de personnalités dont par ailleurs tu n'approuves pas toutes les positions, nous en avons déjà discuté à propos de Djavann, Fourest etc. Bien entendu des auteurs réactionnaires peuvent écrire des choses intéressantes sur certains sujets. Mais on ne peut pas s'appuyer sur eux, même pour défendre les droits des femmes, car ils sont devenus de fait, avec leur consentement à mon avis, des instruments des campagnes islamophobes, xénophobes et racistes. Probablement en rajoutent-ils d'ailleurs pour plaire à leur public, comme l'a fait Daoud à propos des incidents sexistes de Cologne. Quand Djemila Benhabib compare une école religieuse canadienne avec un camp de formation de terroristes, elle perd toute crédibilité.

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Message  Lorry Jeu 22 Sep - 17:11

Mais on ne peut pas s'appuyer sur eux, même pour défendre les droits des femmes, car ils sont devenus de fait, avec leur consentement à mon avis, des instruments des campagnes islamophobes, xénophobes et racistes.

Ça, ça s'appelle du procès d'intention.
Il faudrait être complètement débile et maso, quand on est arabe et immigré, pour vouloir être consciemment un instrument du racisme et de la xénophobie No
Quand on dénonce les saloperies des islamistes et des intégristes, quand on témoigne de l'oppression et de la terreur qu'on a subi (en Algérie, en Iran ou ailleurs, il est très possible que réacs ou des fachos, voire de simple politicards démagos, s'emparent de certains contenus pour les transformer en instruments de haine raciste ou xénophobe.
Sous prétexte de ces possibles récupérations et utilisations, il faudrait taire la vérité ?
Racisme, xénophobie, nationalisme sont des poisons que j'exècre et combats au moins autant que toi.
Mais ce n'est pas en se faisant complice (actif ou passif) des groupes intégristes et islamo-politiques et de leurs visées qu'on sera mieux armé et crédible pour affronter les préjugés anti-migrants, anti-immigrés ou simplement racistes qui sont à l’œuvre.
Ce n'est pas protégeant, sous-estimant ou masquant une pourriture qu'on en fera reculer une autre.

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Message  verié2 Jeu 22 Sep - 17:27

(Lorry)
Il faudrait être complètement débile et maso, quand on est arabe et immigré, pour vouloir être consciemment un instrument du racisme et de la xénophobie
C'est comme si tu me disais qu'il faudrait être débile et maso, quand on est noir, pour être un instrument de l'esclavage. Et pourtant l'esclavage reposait sur l'existence non seulement de nombreux "Oncles Tom" mais de contremaîtres, de majordomes, secrétaires et autres "esclaves de la maison" privilégiés par rapport aux "esclaves des champs". (C'est bien montré dans le film Django de Tarantino).

Daoud, Djavann, Djemila Benhabib ne sont pas seulement des "Arabes immigrés", mais des écrivains, des personnalités en quête de reconnaissance, de succès, de moyens de gagner leur vie. Comme ils ne sont justement pas débiles, ils comprennent très vite que la clé de la réussite médiatique est de caresser l'opinion occidentale dans le sens du poil et même d'en rajouter. Il y a deux catégories d'Arabo musulmans qui intéressent les médias et les éditeurs : les femmes victimes des machos islamistes et les intellectuels hostiles à l'islam. Sous la pression, dans l'atmosphère qui règne actuellement, une saine révolte contre l'obscurantisme peut se transformer plus ou moins rapidement en islamophobie démagogique : on vend au public ce qu'il a envie d'acheter. Pourquoi crois-tu qu'un type comme Daoud réussit à avoir une tribune régulière au Point, hebdo réac et islamophobe ? Il y a bien d'autres journalistes et écrivains de talent qui rament...

Surpris que tu ne saisisses pas ce phénomène assez classique, qui, je le répète, ressemble à celui des intellectuels de l'Est dissidents à l'époque de la guerre froide. Ou même à celui des repentis communistes et gauchistes.

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Message  verié2 Jeu 22 Sep - 18:49

A signaler au passage :
Le Conseil de presse du Québec retient la plainte de Mme Odile Jouanneau et blâme sévèrement Mme Djemila Benhabib et Sympatico.ca pour les griefs de plagiat et d’inexactitude.

Décision du Conseil de presse du Québec Dossier 2015-05-128
Une bidonneuse et une plagiaire... Ca rappelle furieusement Caroline Fourest. D'autant qu'en général, il faut vraiment en faire beaucoup pour se faire aligner aussi sévèrement.

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Message  verié2 Jeu 29 Sep - 14:04

Encore une émission grand public islamophobe et sensationnaliste :
http://www.20minutes.fr/television/1933191-20160929-dossier-tabou-islam-emission-m6-scandalise-telespectateurs

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Message  MO2014 Mer 12 Oct - 9:15

Voici ce que dit le Président de la République :

"d'une certaine façon, si on arrive à lui offrir les conditions pour son épanouissement, elle se libérera de son voile et deviendra une Française, tout en étant religieuse si elle veut l'être, capable de porter un idéal"

Pour François Hollande, les femmes voilées ne peuvent pas être des françaises. Elles peuvent bien sûr devenir françaises, si elles cessent d'être voilées, mais c'est une autre histoire.

Encore un qui veut apporter sa pierre à la guerre civile qui se prépare. Encore un qui pense qu'en flattant la xénophobie ambiante, le racisme sous telle ou telle de ses formes, il fera œuvre utile. Peut-être même qu'il veut montrer aux électeurs du FN que s'ils veulent vraiment un candidat islamophobe, ils peuvent voter pour lui en toute sécurité. Calculs de merde.

L. Lévy

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Message  MO2014 Ven 28 Oct - 22:46

Arrêtons de qualifier les racistes de « fous » ou de « schizophrènes »
Avanarchiste / mercredi 26 octobre 2016 /

Qui n’a pas déjà qualifié une sortie de Valls, Sarkozy, etc., de « folle », « schizophrène » ou autre ? Ces mots qui nous viennent par ignorance et facilité sont en réalité contre-productifs : à la fois pour les personnes souffrant de ces maladies et pour la lutte contre le racisme.

Un argument qui revient souvent dans les luttes antiracistes est celui de la folie. Un-e tel-le aurait tenu un propos violent et raciste parce que c’est « un-e taré-e », une personne qui n’a « pas toute sa tête ». On entend aussi désigner le système raciste dans lequel on existe de « bipolaire » ou de « schizophrène » face, par exemple, à ses politiques laïques à deux vitesses. Or, non seulement l’utilisation de ce vocabulaire conduit à davantage de stigmatisation des personnes souffrant réellement de troubles mentaux mais cela contribue aussi à la dépolitisation du racisme.

Sur le premier point d’abord. Avant toute chose, cet argument témoigne d’une véritable méconnaissance des noms de maladies employés (la bipolarité serait un changement brusque d’humeur, la schizophrénie un dédoublement de la personnalité, etc.), ce qui rend difficile d’en parler publiquement et de mieux sensibiliser les personnes non-malades à ces troubles et à leurs implications psychologiques et sociales.
L’idée selon laquelle les racistes seraient « fous » perpétue l’idée que les personnes atteintes d’une maladie mentale sont incapables de logique et de lucidité, et donc qu’elles tomberaient nécessairement dans des rhétoriques racistes par manque de réflexion. On utilise souvent l’argument de la « folie » pour disqualifier l’auteur-e de propos ou d’actes racistes en occultant les dommages collatéraux que cela peut produire sur les personnes souffrant de ces maladies. D‘autant qu’à cette sémantique s’ajoute souvent l’idée que les personnes « folles » (on entend par là une personne atteinte d’une maladie mentale très stigmatisée) doivent être contrôlées, sont incapables de prendre soin d’elles-mêmes ou d’exister en société…ce qui ne fait que maintenir le système psychophobe en place. Un système dont les personnes malades mentales sont aussi victimes, puisqu’il s’agit là d’une oppression à part entière, qui opère, entre autres, par le biais de la domination psychiatrique (hôpitaux abusifs, difficulté d’accès au traitement, discriminations à l’embauche, violences accrues).
Il s’agit aussi de rappeler que les personnes racisées et malades mentales sont victimes d’un système psychophobe et raciste, qui les rend plus vulnérables aux violences psychiatriques et à la violence policière. Qualifier une violence raciste de folie, c’est aussi nier l’expérience des personnes « folles » racisées et les conséquences de ces arguments sur leur réalité. À ce titre, rappelons qu’il n’est pas rare que le système raciste tel qu’il existe provoque l’apparition de maladies mentales chez les personnes racisées. Le racisme n’est donc pas une maladie mentale, mais un appareil politique et social qui peut provoquer des traumas violents chez les personnes qu’il affecte.

Dans un second temps, l’utilisation de la folie comme argument expliquant le racisme dépolitise et dénature les luttes. Il est reconnu dans les luttes contre les oppressions, notamment racistes, que le système auquel nous faisons face est construit politiquement et socialement. Il s’impose par le biais des institutions, des armes de contrôle social (telles que la police), etc. Ces analyses, qui forment le fondement de la justice sociale, ne peuvent, en toute logique, être mises sur le même plan que la folie. Si l’on assigne l’idée de la folie, souvent dans la plus grande ignorance, à des actes et des paroles racistes, on contribue à retirer à ces mêmes actes et propos leur fondement politique et social, qui vient avant tout d’une logique et d’une histoire coloniales. Par exemple, les récentes déclarations de Valls au sujet de l’islam qui serait « une part indissociable de nous-mêmes » lui ont valu d’être taxé de « schizophrène ». Or, il semble évident que ce n’est pas de schizophrénie dont il s’agit, mais de stratégies électorales et politiques qui se font, comme toujours, sur le dos des minorités.
On en revient à dénaturer le fondement même d’une lutte pour ensuite perpétuer l’oppression vécue par un autre groupe social (celui des fous). Il est donc nécessaire de retirer du vocabulaire antiraciste des termes faisant le lien entre racisme et folie, entre racisme et maladie mentale. À la fois pour la protection des personnes folles et pour maintenir l’intégrité politique des luttes contre le racisme et l’islamophobie.

NB : On n’oubliera pas qu’il est parfois aisé pour les personnes blanches malades de refuser de prendre en compte leur comportement raciste sous prétexte que s’en rendre compte est anxiogène ou violent pour elles. Mais dans ce cas précis, encore une fois, leur racisme n’est pas originaire de leur folie, il l’est de leur éducation dans une société où les blanc-he-s détiennent le pouvoir. Leur condition psychologique devient juste une excuse pour ne pas tenir compte de leurs actes racistes et s’en tirer sans avoir à changer leur rhétorique ou remettre en cause leur comportement.
http://contre-attaques.org/magazine/article/arretons-de

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Message  Zelda Sam 29 Oct - 10:37

J'ai lu en travers... mais ça ne me convainc pas.
Que fais-tu du clochard raciste ? Je dis ça, parce qu'il y en a pas mal, des racistes, chez les SDF.
Il y a quelques mois, j'embrassais mon mari sur le quai du métro, j'étais grosse et tout le monde le prend pour un arabe. En fait il est métisse afrique noire (partie musulmane) + juif.
Un SDF sur son banc se met à gueuler "Grosse dinde, sale bou...oule." Avec mon mari, on s'est vraiment demandé quoi faire. Moi, j'étais partisane, parce qu'il était SDF, de pas même répondre. Mon mari était partisan d'aller lui foutre un pain... Et on n'a rien fait. Finalement, on a conclu que la prochaine fois, on ferait entre les deux, lui gueuler dessus du genre "Mais ça va pas non ??? Tu dépasses les bornes, sale raciste !". Etre au fond du trou ne donne pas tous les droits. Parce que nous après, on était mal toute la soirée, et que si on avait réagi ne serait-ce que verbalement, on n'aurait pas été aussi marqués.

Bon, bref, le racisme au quotidien, c'est un mélange de bêtise et de méchanceté, d'aigreur. Pour le cas de ce SDF, je crois qu'il veut surtout insulter tous ceux qui lui semblent heureux. Il aurait pu chanter la chanson "Ca m'éneeeeeeeeeeeeeeeerve !"

Maintenant, j'ai le mari de ma cousine (une famille d'ouvriers au demeurant, d'ouvriers de la campagne) qui est Le péniste, depuis que je suis gauchiste, c'est à dire, depuis plus de 30 ans. C'est une autre histoire. Sa haine de l'étranger, il la théorise, la polit chaque jour, la sertit comme un diamant qu'il a monté en bague. Je suis bien emmerdée d'ailleurs, car je vais le croiser ce soir à un anniversaire avec plein de monde. Je vais l'éviter soigneusement, mais ce connard est collant avec moi en particulier, il adore le frotti frotta verbal de gauchiste à facho. Comme mon mari a un prénom arabe, le nuisible va venir sans doute lui prendre la tête sur l'Islam et DAECH. Là, si mon mari veut lui mettre un pain, on sera deux lol... Et puis ça fera une belle fête d'annif ça, les invités qui se foutent sur la gueule. bounce  C'est Halloween, tout est permis.
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Message  MO2014 Lun 7 Nov - 12:39

Islamophobie - Page 37 VA2

Au CCIF, on n’est jamais au bout de nos surprises. Dans le flot incessant de demandes et de sollicitations médias, certaines attirent parfois notre attention. C’est ainsi que nous avons reçu, la semaine dernière, une demande d’interview de la part de Valeurs Actuelles, émanant de Mme Rachel BINHAS, se présentant comme « journaliste-reporter ».

Voici la réponse que nous leur avons faite:

   Madame, merci de votre bien aimable sollicitation.

   Toutefois, entre rires tragiques et œuvre sociale pour l’éducation juridique de l’extrême droite, nous hésitons quant à la réponse à vous donner. Non pas sur le fond (spoiler : ça sera NON), mais sur la forme. 

En effet, quand on sait le « travail » qu’est celui de votre publication et qui a consisté, pendant les dernières années, à diaboliser tour à tour les Roms, les migrants, les quartiers populaires, les musulmans et tout ce que la France compte de richesse humaine dans sa diversité, on a du mal à saisir quel intérêt qui que ce soit de censé aurait à vous répondre. 

Après avoir été condamné à plusieurs reprises par la justice, notamment pour provocation à la discrimination envers les musulmans (2000 Euros d’amende, 3 décembre 2015) ou pour provocation à la haine envers les Roms (2000 Euros d’amende, confirmés en appel le 9 décembre 2015), votre hebdomadaire poursuit une entreprise bien éloignée du devoir d’information auquel votre titre de « journaliste-reporter » prétend, en favorisant les antagonismes au sein de la société, pour satisfaire des intérêts douteux, à l’intersection d’idéologies identitaires et d’objectifs bassement pécuniers. 

Par conséquent, aucun membre du CCIF ne souhaite vous répondre ; Pas même pour soigner l’ignorance confondante qui se répand dans vos articles. Nous ne souhaitons même pas vous honorer d’une citation, que vous vous empresseriez d’utiliser dans vos colonnes pour donner l’illusion d’un traitement journalistique contradictoire.

   Libre à vous de faire votre article à charge contre le CCIF, comme un passage obligatoire, pot-pourri de toutes les calomnies que vous pourrez trouver parmi les suggestions de vos plus inavouables lecteurs. 

Et libre à nous de refuser d’apporter notre caution à un journal qui, en plus d’avoir un problème avec la vérité des faits, semble (encore) méconnaître les lois d’un pays qu’il prétend si ardemment défendre.

   Enfin, qu’il nous soit permis de vous rappeler ici que le CCIF agira en justice contre toute atteinte à sa considération ou à celle de ses membres. 

Bien à vous,

   Marwan Muhammad, 
Directeur du CCIF

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Message  verié2 Mar 8 Nov - 13:06

Après le pain au chocolat de Copé, la double ration de frites de Sarko. L'islamophobie, comme hier l'antisémitisme, est décidément une pathologie qui peut conduire à la folie :
http://www.lepoint.fr/presidentielle/les-primaires/sarkozy-double-ration-de-frites-sinon-rien-08-11-2016-2081581_3122.php#xtor=CS2-238

Ménard a trouvé un sérieux concurrent pour Saint Anne...

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Message  MO2014 Jeu 17 Nov - 13:33

Laurence Rossignol, la ministre du droit des femmes, est de retour.
Le 10 Novembre dernier, un salon-expo dédié au foulard dans toute sa diversité a été organisé à la mairie du 4e arrondissement de Paris. Le Foul'art event a suscité une réaction de la part de la ministre qui est rapporté dans les colonnes du Canard Enchainé :
"Quand j'ai découvert ça, je me suis dit que le maire et les élus du IVe, qui ont cautionné cette fête, [étaient] vraiment dingues. Une fête malvenue, à trois jours de la commémoration du 13 novembre"
Ce parallèle entre le foulard et les attentats du 13 Novembre ne grandit pas la ministre du droit des femmes qui a déjà, par le passé, multiplié les polémiques.
CCIF

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Message  Lorry Mar 22 Nov - 2:20

Même si certains n'en disent rien, l'"islamophobie" progresse, même en Allemagne...le néocolonialisme continue.... Cool

http://www.europe1.fr/international/allemagne-200-perquisitions-pour-demanteler-un-reseau-islamiste-2900645

Un réseau de recrutement. Le groupe visé, baptisé "La vraie religion" et comptant plusieurs centaines de membres, a été interdit le jour-même par le ministère de l'Intérieur. Il était dans le collimateur des autorités allemandes en raison d'opérations controversées de distribution de Corans dans des zones piétonnières de plusieurs villes, associées au recrutement de volontaires pour le "djihad".

Il est soupçonné d'avoir encouragé environ 140 Allemands à rejoindre les rangs de l'EI en Syrie ou en Irak en glorifiant les attentats du groupe, a précisé à la presse à Berlin le ministre de l'Intérieur Thomas de Maizière. Il avait aussi décrété que le refus de la démocratie était "un devoir pour les musulmans", selon le ministre.

"Il n'y a pas de place en Allemagne pour les islamistes". "Le message que nous envoyons aujourd'hui est de dire qu'il n'y a pas de place en Allemagne pour les islamistes", a déclaré Thomas de Maizière. "Nous ne voulons pas de terrorisme en Allemagne, nous ne voulons pas qu'il y ait de la propagande en faveur du terrorisme en Allemagne ou qu'il soit exporté depuis l'Allemagne", a-t-il ajouté.

Le renseignement intérieur évalue à environ 9.200 le nombre d'islamistes radicaux présents en Allemagne et à 1.200 celui des plus déterminés d'entre eux susceptibles de pouvoir commettre des attentats. Les autorités allemandes ont accru la pression ces derniers temps sur les milieux salafistes. La justice allemande avait arrêté il y a une semaine cinq personnes soupçonnées d'avoir monté un réseau de recrutement pour le compte du groupe État islamique (EI), dont une présentée par le gouvernement comme étant un des principaux relais du groupe djihadiste dans le pays.

Un réseau international. En Suisse, pays frontalier avec l'Allemagne, la justice enquête également sur cette affaire. Selon un porte-parole du Ministère public de la Confédération (MPC), une procédure pénale a été ouverte contre "des personnes", en lien avec l'organisation "Lies". Cette organisation distribue notamment gratuitement des Corans dans les villes suisses. Le MPC précise encore coopérer avec la justice allemande sur cette affaire et ajoute qu'aucune action n'est en cours contre l'organisation elle-même.

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Message  verié2 Mar 22 Nov - 9:36

Lorry
Même si certains n'en disent rien, l'"islamophobie" progresse, même en Allemagne...le néocolonialisme continue....
Euh... Ca veut dire quoi ? Qu'on aurait bien raison d'être islamophobe, vu la menace que font peser les islamistes ? L'islamophobie, ça ne consiste pas à dénoncer les djihadistes-terroristes, mais à établir systématiquement des liens entre toute manifestation religieuse, par exemple le port du foulard, avec le terrorisme.

En ce qui concerne l'Allemagne, il faut tout de même signaler que l'affaire de Cologne s'est complètement dégonflée. Ceux qui se sont lancés dans de grandes analyses sur le rôle de la religion dans les agressions sexuelles, genre Daoud, en sont pour leurs frais.

Enfin,
Il est soupçonné d'avoir encouragé environ 140 Allemands à rejoindre les rangs de l'EI en Syrie ou en Irak
Et les gouvernements occidentaux ne sont pas "soupçonnés", mais accusés d'avoir envoyé des milliers d'hommes au Moyen Orient...

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Message  MO2014 Mar 22 Nov - 13:13

verié2 a écrit:
Et les gouvernements occidentaux ne sont pas "soupçonnés", mais accusés d'avoir envoyé des milliers d'hommes au Moyen Orient...

Exactement. à propos du prétexte de la lutte contre le djiadisme un article qui déconstruit la bonne excuse :

Le djihadisme, cet ennemi intime
Réponse au discours officiel français et à Jean-Yves Le Drian
Orient XXI > Magazine > Tribune > Marc Cher-Leparrain > 21 novembre 2016

Un an après les attentats du 13 novembre 2015 à Paris, quelques mois après ceux qui ont à nouveau endeuillé la France l’été 2016, un refrain d’agressé innocent continue d’être entretenu jusqu’au plus haut niveau de l’État. Confortable parce qu’il campe la France en victime d’une barbarie, il tend à renforcer le bien-fondé d’une politique uniquement guerrière posée en légitime défense contre le djihadisme. Ce discours, en partie synthétisé dans Qui est l’ennemi ? du ministre de la défense Jean-Yves le Drian (éditions du Cerf, juin 2016), détourne le citoyen français de comptes politiques qu’il devrait pourtant légitimement demander à ses gouvernants.
Décollage de deux avions Rafale de la base aérienne française 104, stationnée à Al-Dhafra, aux Émirats arabes unis.
EMA/Armée de l’air.

Quand on fait la guerre à l’Autre chez lui, il faut s’attendre à ce qu’un jour, il vienne, en retour, la faire chez soi. Mais la France n’a parlé de guerre que le jour où l’Autre est venu, en retour, frapper chez elle. Comment peut-on s’imaginer qu’en allant déclarer la guerre à quelqu’un, il ne cherche pas à répondre ? Dans ses principes, la France se défend d’attaquer lorsqu’elle n’est pas attaquée ou menacée de l’être. Le discours officiel veut imposer que ce soit « Daech » qui a commencé l’escalade de la violence. La violence en France ? Non, « Daech » n’a pas attaqué la France avant que la France ne se mette à le bombarder. La violence en Irak ? Elle a commencé avec la politique sectaire et répressive perpétrée à l’égard des sunnites par le gouvernement qui s’est mis en place à Bagdad après l’invasion de l’Irak en 2003 par les États-Unis, politique sectaire qui a prolongé la mise au ban des sunnites par les Américains lors de leur occupation. La violence en Syrie ? Elle a commencé avec la répression d’emblée brutale par Bachar Al-Assad du soulèvement populaire de 2011.

Daech — l’organisation de l’État islamique (OEI) — n’est que la prolongation de l’État islamique en Irak, lui-même issu de l’implantation d’Al-Qaida en Irak à la suite de l’occupation américaine. L’hybridation d’Al-Qaida avec les sunnites déchus après le renversement de Saddam Hussein a déclaré la guerre à la France parce que la France lui a déclaré la guerre, et non pas l’inverse.
Légitime défense ?

La France se considère donc en légitime défense contre les actes de l’OEI sur le sol français, parce que ces actes sont illégitimes à ses yeux. Légitimes, ils le sont cependant pour l’organisation et ses sympathisants. On refuse la logique infernale des attentats successifs qui frappent la France parce que leur forme de massacres délibérés de civils est en dehors des lois de la guerre auxquelles on a souscrit. Ce faisant, on s’interdit une réflexion qui pourrait amener à comprendre les ressorts profonds de ces attentats. Sur un temps plus long, il faut se demander pourquoi le djihadisme n’a fait que s’étendre et changer de forme au cours des quinze dernières années, depuis qu’a été lancée la « guerre globale contre la terreur » par les États-Unis.

Affirmer qu’intervenir en Syrie et en Irak pour frapper l’OEI en ses territoires protège la France, sa population : il n’y a pas plus manifeste renversement de la réalité. Ses cibles principales n’étaient pas la France, mais les chiites, et les États-Unis pour ce qu’ils avaient fait en Irak. Les racines de l’organisation sont irakiennes, sunnites irakiennes. Or dès lors que la France a suivi les États-Unis et s’est mise à participer aux bombardements au sein de la coalition montée par ces derniers, les attentats sont arrivés en France. Intervenir en Irak et en Syrie contre l’OEI, ce n’est pas protéger notre territoire et notre population, c’est au contraire amener la guerre à l’intérieur au sein de la population française.

Il y aurait somme toute un certain cynisme abject à se retrancher derrière des frontières renforcées — autant qu’elles puissent l’être — pour se protéger des retombées d’une violence que l’on a semée là-bas et que l’on continue à semer. À ce titre, affirmer que l’on n’est pas en guerre tant que la guerre reste à distance, c’est-à-dire loin de chez soi, est du cynisme abject.

Au plus haut niveau de l’État français, ainsi que pour nombre de leaders politiques, on soutient que l’OEI considèrerait la France comme faisant partie de ses ennemis structurels. Les actions importeraient peu, les Français seraient ciblés d’abord pour ce qu’ils sont. Ces contre-vérités sont-elles de la désinformation consciente ? Une volonté de dévier les termes du débat pour que ne soient pas remises en cause les décisions prises ? Ou une incompréhension totale du phénomène djihadiste ? Sauf à considérer les politiques qui gouvernent la France comme intellectuellement indigents, on est en présence d’un déni conscient de ce qui fonde les actions djihadistes contre la France et s’inscrit dans un cadre politique (et non pas idéologique ou religieux).

Il serait faux de penser qu’il y a une idéologie de l’OEI. Pas plus que les autres groupes djihadistes, l’organisation ne combat au nom d’une idéologie. La comparaison avec le communisme ou le nazisme est sans objet, un non-sens. L’organisation est un mouvement de réaction à dimension politique qui utilise, comme tous les autres groupes djihadistes, le lexique religieux pour s’exprimer. Pour le djihadisme, ce n’est ni un homme nouveau, ni une société nouvelle qui sont recherchés, mais une société libérée des agressions et impositions occidentales culturelles et politiques — sans parler du militaire. Une forme d’achèvement de la décolonisation, en quelque sorte. L’extrémisme de l’islam prôné par les djihadistes en est le corollaire, car l’islam est l’outil ancestral propre au monde arabo-musulman qui, lui, n’a jamais été « colonisé », comme l’explique très justement François Burgat1. Leur volonté de propager cet islam, leur combat en son nom entrent dans ce cadre politique global, mais n’est pas sa fin en soi. La violence de l’action politique, y compris via la pratique du terrorisme va de pair avec la violence du langage religieux et de la pratique religieuse. Les deux sont indissociables, cependant c’est le fond politique qui utilise le fond religieux, et non l’inverse. Il ne faut pas juger la nature de l’OEI à l’aune de ses « soldats » plus ou moins « salafisés », conditionnés ou attirés par son discours, et exécutants des violences de terrain et des attentats en France et ailleurs. Contrer le phénomène de radicalisation de Français musulmans par le prisme de l’islam ne peut avoir qu’une portée très limitée car cela ne s’attaque qu’à la dimension religieuse de cette radicalisation. C’est comme combattre les symptômes connexes d’une affection sans s’attaquer à cette dernière.
L’« ennemi de l’intérieur » n’existe pas

La France se retrouve à définir son identité par rapport à un autre diabolisé, puisque le djihadisme s’attaquerait à ses libertés, à ce qu’elle est. Combien de fois ces formules ont-elles été utilisées jusqu’au sommet de l’État à propos de l’OEI ? On met en opposition une façon de penser, d’être, à un Autre criminel qui s’y attaquerait de façon indiscriminée, redéfinissant une identité nationale par rapport à un Autre monstrueux, diabolisé, et sans admettre qu’on a contribué à le créer. Aujourd’hui, tout événement important du Proche-Orient se répercute en France. Cela concerne les vagues de réfugiés, et aussi les équilibres internes, y compris celui du vivre ensemble qui, perturbé, engendre des replis identitaires au sein de la population, quand ce ne sont pas les politiques eux-mêmes qui les exacerbent dans la surenchère perverse dans la compétition qui précède des élections. En limitant la compréhension du djihadisme à sa dimension religieuse, en ne lui conférant que des racines religieuses — en l’occurrence le salafisme —, on ouvre la porte à toutes les dérives politiques qui conduisent à définir l’identité nationale par rapport à l’altérité musulmane. Cette porte est allègrement franchie par nombre de candidats à l’élection présidentielle de 2017, bien au-delà du seul Front national.

Il n’y a pas d’« ennemi de l’intérieur », mais tout est fait pour qu’il apparaisse. La politique du gouvernement français à l’endroit de ses citoyens musulmans est un mélange de paternalisme et d’autoritarisme qui s’est particulièrement manifesté avec l’utilisation de la doxa « Je suis Charlie » qui n’était pour eux ni plus ni moins qu’une nouvelle humiliation. Période d’hystérie où sur France 2, chaîne du service public, une journaliste déclarait lors d’un journal télévisé qu’il fallait « repérer ceux qui ne sont pas Charlie pour les traiter ». La volonté de « traiter » les Français musulmans est inébranlable, jusqu’à l’imposition d’un tutorat étatique, avec la création de la Fondation pour l’islam de France, selon une pratique coloniale remise au goût du jour. L’erreur de fond du gouvernement est de penser que le traitement de l’islam en France, de pair avec la « déradicalisation », est le meilleur chemin pour lutter contre le terrorisme, alors que ce dernier ressortit d’abord à des questions politiques.

Notre sécurité à long terme dépend étroitement de la stabilité de l’ordre international. Encore faut-il travailler pour une stabilité pérenne, c’est-à-dire contribuer à résoudre les fractures qui la minent et le faire autrement que par des mots. Malheureusement, on s’emploie davantage à construire et consolider des remparts de protection qu’à tenter réellement de résoudre ce qui provoque les menaces contre lesquelles on cherche à se protéger. C’est une question qui nécessite une vision de fond et la mise en œuvre d’une politique servie par une diplomatie forte et volontariste sur le long terme. Cependant, des considérations de court terme, mercantiles ou électoralistes, prévalent. Dans le cas du djihadisme, s’il y a une guerre à mener, elle n’est pas de légitime défense, elle est préventive. Non pas une guerre préventive à la Georges W.Bush, avec des bombes lâchées sur ceux qui pourraient potentiellement commettre des attentats en France, mais une « guerre politique » contre ce qui motive le djihadisme. Pour être à même de le faire et au risque d’employer une formule provocante, contre le djihadisme, la première des actions à mener serait, de la part de la France, un djihad, c’est-à-dire, littéralement, un effort sur elle-même.

Ce que fait la France en Irak et en Syrie ne compte tout au plus que pour 5 % de l’action militaire qu’y dirigent les États-Unis. Que ce soient 5 ou 10 % des bombes lancées en Irak et en Syrie, cela importe peu, la France soutient et suit l’action des États-Unis sans la remettre en cause dans ses principes : une réponse uniquement militaire à une question politique. De même, au Sahel, la France n’apporte-t-elle qu’une réponse militaire face à Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) et d’autres groupes. Hier, c’était en Afghanistan contre Al-Qaida et les talibans. La lutte militaire contre l’OEI à laquelle la France participe aujourd’hui n’est que le prolongement de la « guerre contre le terrorisme » lancée par les États-Unis depuis quinze ans, qui n’a eu pour résultat concret que l’extension, la mutation et la métastase des mouvements djihadistes.
Un mouvement de réaction politique

On ne fait pas la guerre à un mouvement de réaction avec des bombes, mais on peut s’attaquer à ce qui le fonde et le fait se développer. Combattre ce phénomène sur le terrain de l’information est possible, si on oppose aux messages véhiculés par les groupes djihadistes un contre-message à même de répondre aux attentes profondes de ceux qui écoutent la voix portée par les djihadistes. Eux fondent leurs messages sur les errements de l’Occident et de ses alliés régionaux.

Le terrorisme est un moyen d’action utilisé par certains groupes djihadistes comme l’OEI, en réaction à des actions ou des politiques. S’il y a un but dans ce mode d’action, c’est de créer, par un acte brutal, une pression psychologique sur un pouvoir politique. Commettre des actes brutaux n’est pas le but en soi du terrorisme. Limiter l’objectif du terrorisme à ses seuls actes brutaux et destructeurs est une volonté de déni des véritables raisons de ces actes, et surtout du djihadisme qui utilise ce mode d’action. En ce sens, l’OEI n’est pas une rupture dans la « djihadosphère ». Il n’en est que l’une des manifestations, plus visible aujourd’hui que les autres, et avec certes plus de moyens médiatiques et une nouvelle doctrine territoriale.

La « salafisation » du djihadisme, progressive depuis la fin des années 1960, accélérée depuis la fin des années 1970, est le résultat du croisement de la doctrine des Frères musulmans avec la doctrine salafiste répandue par l’Arabie saoudite. Cette hybridation, si elle a ajouté une dimension anti-chiite propre au salafisme, ne doit cependant pas détourner notre regard de la persistance de l’essence centrale du djihadisme, qui n’est pas le salafisme saoudien. En dépit de ses changements de forme et de modes d’action, de ses « terroirs » variés, son fond reste le même, voire se renforce grâce à l’obstination occidentale (française) à ne pas changer de politique à l’égard de toute une région, à vouloir convaincre ses populations de la justesse de cette politique à coup de bombes et de soutien de régimes dictatoriaux et répressifs. Lesquels se nourrissent des visions à court terme et des intérêts commerciaux occidentaux — voire les instrumentalisent pour rester au pouvoir.

Il faut s’y préparer : faute d’un tarissement de ce qui le provoque, le djihadisme continuera. Même l’OEI, après les reprises de Mossoul et de Raqqa, continuera, avec éventuellement de nouveaux noms, de nouvelles organisations aux nouveaux visages, comme lui-même a été une nouvelle mouture d’Al-Qaida.

Les politiques sectaires nourrissent également les extrémismes de réaction : sunnites contre chiites au Proche-Orient, populations sédentaires « du fleuve » contre populations du désert au Sahel. Contribuer à résoudre les problèmes qui, au Proche-Orient comme en Afrique du Nord ou au Sahel, nourrissent le djihadisme est nécessaire. Il faut, plutôt que de parler de question sunnite, garder une lecture politique et profane des tensions. Parler en particulier de celle entre l’Arabie saoudite et l’Iran, des régimes politiques arabes sunnites qui s’évertuent à endiguer l’espace de respiration politique, et non pas religieux chiite, de l’Iran. Parler de ce « front sunnite » promu par l’Arabie saoudite, déclaré au nom de la lutte contre le terrorisme, en réalité dirigé contre l’Iran, pour l’empêcher de reprendre la place qu’il avait avant la révolution islamique de 1979.

Plus l’Iran sera endigué par la force et contraint par des alliances hostiles, plus il réagira pour rompre cet encerclement. Dans l’histoire iranienne récente, toutes les actions de Téhéran ont été autant de réactions contre des agressions perçues ou réelles. Il ne faut pas s’étonner de la conduite provocatrice de l’Iran, y compris à l’égard d’Israël. À l’image de la Russie qui rue aujourd’hui dans les brancards de ce qu’a voulu lui imposer, parfois de façon elle aussi provocatrice, le camp des vainqueurs de la guerre froide, l’Iran se débat dans l’endiguement dont il est l’objet depuis la révolution de 1979. Résoudre l’antagonisme « sunnite-chiite » au plan régional, c’est mettre un terme au clivage entre Riyad et Téhéran, rendre à l’Iran la place qu’il mérite sans lui imposer un diktat unilatéral préalable qu’aucun grand pays ne pourrait accepter. À cette condition, le juste partage du pouvoir entre sunnites et chiites en Irak pourrait trouver une solution pérenne. Et à ces conditions, l’une des causes majeures du développement de l’OEI disparaitrait.

Au Sahel, prétendre combattre les groupes djihadistes sans chercher activement à résoudre la question touareg est un non-sens qui mènera toujours à une impasse. Cela fait des décennies que les revendications touareg sont ignorées, ou que les accords signés entre les capitales de ces pays et les mouvements touareg ne sont pas respectés, en particulier au Mali. Le djihadisme sahélien est issu de l’hybridation de celui venu d’Algérie avec celui des groupes irrédentistes touareg. Ces derniers, las de ne pas être écoutés, las d’être trahis, se sont résolus à se mélanger avec des groupes venus d’Algérie. Imposer à l’État malien par exemple de respecter les aspirations légitimes des populations touareg briserait l’une des grandes dynamiques du djihadisme au Sahel.
Alliés « impies » de l’Occident

On pourrait être tenté de demander aux États musulmans de dénoncer le dévoiement de l’islam par « Daech », mais ce faisant, on ne s’attaquerait pas au cœur politique du djihadisme ; ce serait même sans effet face à l’extrémisme religieux qu’il véhicule. La plupart de ces régimes sont en effet discrédités aux yeux des djihadistes et de leurs sympathisants — y compris à ceux de tous les sympathisants des Frères musulmans et au sein des populations qui se sont soulevées en 2011. De la part du roi Salman d’Arabie saoudite, du maréchal Abdel Fatah Al-Sissi d’Égypte, du roi Abdallah II de Jordanie, du roi Mohammed VI au Maroc, ou même du président Abdelaziz Bouteflika en Algérie, ces dénonciations resteraient sans effet, car ces régimes sont considérés comme des alliés de l’Occident, et donc « impies » au sens d’illégitimes. Quant à l’establishment religieux de l’Arabie saoudite, il continue de répandre à travers le monde musulman — en accord avec la monarchie qui y voit un rideau défensif contre l’influence de l’Iran chiite — une doctrine sunnite salafiste pure et dure très similaire au discours religieux de l’OEI.

Rechercher une participation des sociétés autochtones au combat contre le djihadisme peut paraître séduisant, mais se heurte à deux écueils. Le premier est la reprise des schémas de la période coloniale, où l’on demande aux « bons » indigènes de permettre que l’on chasse chez eux les terroristes et d’y collaborer. Le problème est que le djihadisme fait partie des sociétés locales, est une expression d’une partie de ces sociétés, qu’il ne faut surtout pas réduire à l’apport des combattants étrangers venus s’y greffer. Et quelle solution leur apporte-t-on, qui rende caduques leurs revendications ?

Le second écueil est qu’on ne s’adresse pas aux sociétés, mais aux pouvoirs politiques en place. Et l’immense majorité de ces pouvoirs politiques ne représente au mieux, dans chaque pays, qu’une petite partie de la société, sinon une caste, un clan, ou une simple famille, et n’est en aucun cas choisie librement par les citoyens (sans même parler d’élections). Même en Algérie et en Égypte, et sauf aujourd’hui dans la fragile exception tunisienne et d’une certaine façon au Liban. Partout ailleurs, ce sont des mainmises par la force, par coercition et répression, par héritage familial, ou par confiscation via un trucage des urnes. D’abord réaction contre les agressions et impérialismes (politiques, culturels, militaires) de l’Occident, le djihadisme l’est aussi contre les régimes pactisant avec celui-ci ou adoptant des modes de gouvernance importés de l’ancien colonisateur. On demande donc à des régimes politiques visés par le djihadisme de le combattre, ce qu’ils font déjà pour leur sauvegarde, quand ils ne le manipulent pas pour leurs propres fins, comme en Syrie ou en Arabie saoudite.

Cette démarche est celle qui fait soutenir des régimes « remparts contre le terrorisme » : autant de régimes autoritaires maniant la répression de toute opposition intérieure, islamiste ou non. Elle nourrit encore plus la motivation des courants djihadistes contre l’Occident et contre ces régimes, dont la répression pousse davantage de candidats à l’extrémisme. Et elle s’oppose à la poursuite de tout « printemps arabe », c’est-à-dire toute velléité des sociétés à renverser les pouvoirs en place, au nom « de la justice, de la liberté et du pain ». D’autant plus que le soulèvement des couvercles autoritaires libère l’expression ancienne et structurée de l’islam politique aveuglément diabolisé par l’Occident. L’exemple égyptien est là pour montrer qu’un couvercle a été remis, encore plus féroce que l’ancien, avec la complicité de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis, et au soulagement inavoué de l’Occident, notamment de la France. Est-ce un soulèvement populaire totalement spontané qui s’est dressé fin juillet 2013 contre le président Mohamed Morsi ? Certes, c’est la version du maréchal Sissi, qui convient à la France. On ne peut faire mieux pour attiser encore plus la rancœur et la motivation de militants de l’islam politique et les faire basculer dans le djihadisme.
Une arme oubliée, le droit international

Diplomates et militaires font ce que le président de la République leur demande et dans la direction qu’il leur indique. Comment peut-on éteindre un conflit en ne remettant pas en cause ce qui l’a provoqué et qui l’entretient ? Ce n’est pas la reprise ici ou là de portions de territoires des mains des djihadistes qui supprimera le djihadisme. Ce n’est pas non plus en tuant les chefs djihadistes. La pendaison de Sayyid Qutb en 1966 par Gamal Abdel Nasser n’a pas arrêté le mouvement, ni l’exécution d’Oussama Ben Laden en 2011 par un commando américain.

Les opérations militaires peuvent évidemment gêner, désordonner, réduire les structures physiques des organisations. Elles créent l’illusion, avec leurs résultats de court terme, qu’elles peuvent en venir à bout, éradiquer le djihadisme, ce qu’elles n’ont jamais pu faire. La guerre contre le terrorisme menée depuis quinze ans illustre cette illusion, qui demeurera tant qu’une autre politique ne sera pas conduite. Tous les moyens sécuritaires et militaires ne peuvent que s’attaquer au « comment », mais restent inopérants face au « pourquoi ».

Une première arme pour saper le djihadisme serait d’appliquer le droit. Pleinement, c’est-à-dire sans l’éternel « deux poids-deux mesures » qui caractérise son application. Par exemple — mais avec de vrais outils de pression — mettre Israël en demeure de respecter le droit international vis-à-vis des territoires palestiniens, ce qu’il ne fait jamais, se contentant de « déplorer que » ou de « condamner vivement » avec des mots seulement.

Une deuxième arme serait de rester fidèle aux valeurs que l’on prétend défendre. Les relations internationales ne sont certes pas sans contraintes économiques, mais l’entretien de situations de crise et de tension par l’accumulation de politiques de court terme est toujours, in fine, aux dépens des intérêts français en termes de sécurité. Si la France appliquait chez elle et défendait réellement à l’extérieur — pas uniquement dans le discours — les valeurs qu’elle ne cesse de proclamer face au terrorisme, non seulement cela contribuerait à détruire ce dernier, mais cela dissuaderait les djihadistes de perpétrer des attentats en France. Un ordre juste ne peut exister que sur des piliers politiques, et non pas sur des piliers militaires. L’emploi de l’outil militaire est la conséquence des faillites du politique, quand il n’est pas le fruit d’une volonté délibérée de domination, ce qui reste encore le cas aujourd’hui en dépit de l’habit dont on le revêt.

À entendre le discours officiel porté par la France, le combat contre le djihadisme serait mené « en étant parfaitement lucides concernant ce que nous avons été, et qui nous sommes désormais, et tout ce qui distingue ces deux époques de notre histoire »2. La France d’aujourd’hui n’est plus celle du temps des colonies et de leur exploitation à son profit. Or a-t-elle totalement changé ? Si l’ère des colonies est révolue, celui de l’impérialisme l’est-il ? N’a-t-elle rien à se reprocher au Sahel, où elle a soutenu des régimes qui n’ont pas respecté les promesses faites aux Touaregs, mais auprès de qui elle a des intérêts ? N’a-t-elle rien à se reprocher au Proche-Orient, où elle s’aligne derrière la politique des États-Unis, hormis la courte parenthèse de lucidité en 2003 à propos de l’Irak, quand — pour une fois — elle a su dire non ? La France n’a-t-elle rien à se reprocher dans son asservissement à certaines monarchies du Golfe — Arabie saoudite et Émirats arabes unis en particulier — qui mènent une guerre insensée au Yémen en multipliant les « dégâts collatéraux » au nom de la légalité, et où la majeure partie de la population se trouve aujourd’hui en urgence humanitaire ? N’a-t-elle rien à se reprocher, en acceptant les dérives extrême-droitières et les rétorsions militaires disproportionnées du gouvernement israélien face aux Palestiniens ?

Et en France même, n’a-t-on rien à se reprocher depuis des décennies à propos des Français musulmans ? Dans la façon dont la France veut mettre l’islam sous tutelle selon un schéma reproduisant celui pratiqué à l’époque coloniale ? En multipliant les discours qui font du djihadisme un avatar de l’islam pour ne pas avoir à affronter ses racines politiques ? Malheureusement, la France n’est pas foncièrement meilleure aujourd’hui que par rapport à un passé évacué par une reconnaissance lapidaire de ses côtés négatifs. Elle est différente dans la forme, partiellement, mais pas meilleure. En avoir conscience aiderait à mieux comprendre la construction rationnelle des motivations du djihadisme contre la France.
Persistance de l’aveuglement

Les Occidentaux sont persuadés que le modèle de paix instauré en Europe, fondé sur la démocratie, devrait se reproduire ailleurs. Sous cette bannière et cachant mal des appétits économiques et de domination de leurs sources de dépendance, ils ont largement contribué à freiner dans les pays du Sud les processus endogènes d’évolution et d’accession à la modernité. Les Européens, comme les États-Unis, ont cultivé — et cultivent encore — une vision très sélective du monde extérieur où leur promotion de la démocratie, supposée apporter la paix, passe au filtre de leurs intérêts économiques, quitte parfois à l’imposer par la force.

Toute propagande efficace utilise au moins une partie de la réalité pour la présenter à ses propres fins. Cela signifie que critiquer ou dénoncer la méthode employée pour contrer le djihadisme peut « reprendre » une partie du discours de l’OEI. Rejeter en bloc tout ce que dit l’Autre au motif qu’il est l’ennemi peut conduire à l’aveuglement et au refus des clés susceptibles de le faire disparaître. Ce qui est grave, c’est de persuader la population française que ces attentats ont pour finalité de viser ses libertés, ce qu’elle est avec ses valeurs, quand ils sont tous des réactions à la politique extérieure menée par l’État dans le monde arabe, et sont favorisés dans leur exécution par l’incapacité des gouvernements successifs à faire des personnes issues de l’immigration du sud de la Méditerranée des Français à part entière. Le 11 septembre 2001, Al-Qaida n’a pas attaqué les États-Unis pour ce qu’ils sont, pour la liberté dont jouissent ses citoyens ou pour leur mode de vie, mais pour ce qu’ils ont fait au Proche-Orient, pour les centaines de milliers de victimes civiles en Irak des suites de l’embargo sur ce pays après la guerre du Golfe de 1991. Victimes que Madeleine Allbright, alors ambassadrice des États-Unis à l’ONU, qualifiait publiquement de « prix qui en vaut la peine ».

La question n’est pas tant de combattre ses ennemis que de ne pas contribuer à les fabriquer et à les entretenir. Retenir que le djihadisme n’est pas un avatar de l’islam, ni même du salafisme comme trop de faiseurs d’opinion le prétendent serait déjà un premier pas dans la bonne direction. Comprendre que son essence est politique, même si elle est exprimée par la violence en usant d’un langage identitaire extrémiste musulman serait une autre avancée majeure. Que certains, y compris des « Français de souche », soient attirés par la dimension mortifère de l’OEI pour exprimer leur mal-être dans la violence ne doit pas nous distraire du cœur de la question posée : avoir le courage de remettre en cause l’action politique française, car c’est là que réside la machine à fabriquer des djihadistes.

Faute de changements dans son approche, la France devra continuer à s’abriter derrière une nécessaire armada policière de protection qui, malgré tous ses efforts et parfois au détriment des libertés publiques, ne pourra jamais offrir la protection à laquelle a droit chaque citoyen contre les conséquences de la politique conduite depuis des années par les élus. Il faut commencer, à l’extérieur, par mettre en œuvre une nouvelle diplomatie, forte, qui se démarque de suivismes érigés en principes et se libère d’asservissements chroniques, et, à l’intérieur, par reconstruire un vivre ensemble en arrêtant de stigmatiser une catégorie vulnérable de la population.
Marc Cher-Leparrain

1Lire notamment Comprendre l’islam politique, une trajectoire de recherche sur l’altérité islamique, 1973-2016, éditions La Découverte, octobre 2016.

2Yves Le Drian, op. cit.
http://orientxxi.info/magazine/le-djihadisme-cet-ennemi-intime,1591

MO2014

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Message  MO2014 Mar 6 Déc - 14:06

« Islamophobie et xénophobie à l’heure de la présidentielle » : meeting le 18 décembre

La séquence des attentats criminels de Daesh et la mise en place de l’état d’urgence loin de répondre efficacement aux objectifs affichés contre le terrorisme, facilitent la répression des mouvements sociaux, la radicalisation des pratiques et discours islamophobes et une logique de guerre interne et externe aux conséquences désastreuses.

Après un été marqué par une offensive contre les Musulmans, une polémique sur le burkini, la mort tragique d’Adama Traoré aux mains de la police, des ratonnades en Corse, la campagne présidentielle a bel et bien commencé. Comme toujours, la surenchère islamophobe est au rendez-vous chez nombre de politiques relayés par les médias : il faudrait expulser les fichés S pour les uns, interdire les symboles religieux dans le secteur privé voire dans la rue pour les autres. Chaque jour compte une nouvelle ignominie. Dans ce contexte, celles et ceux qui combattent le racisme sont stigmatisés et calomniés. Mais le spectacle présidentiel ne fait que commencer.
L’exigence d’une réponse large à la situation engendrée par le gouvernement socialiste se fait plus impérieuse que jamais, alors que l’on agite le cauchemar d’une guerre civile et que se profile la cooptation de l’extrême droite au sein du gouvernement.
C’est pourquoi nous sommes nombreux à croire à l’urgente nécessité d’une résistance collective, sous condition de justice et de dignité pour tous et toutes comme nous sommes nombreux à refuser les stratégies de tension qui opposent Français et réfugiés, Musulmans et non-musulmans, militants et société civile.

Cette exigence s’adresse à toutes et à tous, à l’ensemble du mouvement social : elle est solidaire avec les migrants et réfugiés parce qu’elle est solidaire des populations civiles victimes de discriminations, de régressions sociales ou de répression de leurs mouvements protestataires, solidaire des victimes des attentats ou des bombardements de divers bords, opposée aux attaques liberticides et islamophobes en France et aux logiques de « guerres de civilisation. Elle s’inscrit dans la volonté d’une réelle politique égalitaire.

C’est cette politique égalitaire qui a mis dans la rue des millions de personnes contre la loi travail. Ce mouvement, sans précédent depuis plusieurs années a, lui aussi, eu à subir la force de frappe de l’État : perquisitions, assignations à résidence, mutilations par les projectiles de la police, arrestations, gardes à vue, procès expéditifs. Ainsi, la répression du mouvement social a bel et bien été facilitée par la séquence des attentats et de l’état d’urgence.

Il est temps de s’unir et de penser l’alternative.

Parce que nous refusons les termes de cette campagne présidentielle, ses faux débats et ses surenchères, nous vous invitons à participer nombreux à la 3ème édition de la conférence internationale contre l’islamophobie et la xénophobie qui se tiendra à la Bourse du travail de St Denis, le dimanche 18 décembre 2016 de 9h à 21h.

Le PROGRAMME

9h30 : Mot d’accueil de la Mairie

10h : 1ère et 2ème table ronde

L’islamophobie depuis les attentats
De la politique de guerre au rejet des migrants

Débat avec la salle

14h30 : 2ème et 3ème table ronde

L’islamophobie au cœur de la campagne présidentielle
Face à la répression de l’antiracisme politique et du mouvement social : quelles perspectives ?

Débat avec la salle

18h30 : Conclusion

Intervenants :

Lila Charef (CCIF), Stéphanie Lavignotte (Pasteur), Alain Gresh (Orient XXI), Houssam El Assimi (collectif La chapelle Debout), Geneviève Garrigos (Amnesty International), Jean Courtaudière (prêtre à St Denis et membre du service national des relations avec les Musulmans auprès de la conférence des Evêques de France, Ismahane Chouder (CFPE, PSM), Said Bouamama (FUIQP), Amina Damerdji (doctorante), Philippe Marlière (universitaire), Olivier Besancenot (NPA), Stathis Kouvélakis (universitaire), Marwan Muhammad (CCIF), Omar Slaouti (collectif Ali Ziri), Sihame Assebague (Contre-attaques et camp décolonial), Verveine Angéli -syndicaliste Solidaires), Alcir, Amal Bentounsi (UNPA), Christine Delphy (collectif anti-guerre), Thomas Coutrot (Attac), Pierre Tartakowsky (LDH), Karine Parrot (Gisti), Mathieu Lopes (Survie).


Liste des organisations signataires mise à jour

AFD International,

ATTAC

Association des Marcheurs de 1983

Association Marocaine des Droits Humains section Paris/IDF (AMDH-Paris/IDF)

Association de Lutte Contre l’Islamophobie et les Racismes, Paris 20 ème (ALCIR),

Association des Travailleurs Maghrébins (ATMF),

Association Femmes Plurielles,

Association Dell’Arte (Toulouse)

Association Radio Droit de Cité

Autre Maroc

Bruxelles Panthères,

CAPJPO-EuroPalestine

Cedetim,

Centre d’études postcoloniales de Lyon

Collectif des féministes pour l’Egalité (CFPE),

Collectif Contre l’Islamophobie en France (CCIF),

Collectif des Enseignant.es pour l’Abrogation de Loi de 2004 (CEAL),

Collectif des Musulmans de France (CMF)

Collectif “Ni guerres ni état de guerre”

Contre-Attaque(s),

Convergence Citoyenne Ivryenne (CCI),

Coordination nationale Pas sans Nous

Droit à la différence

Ensemble!

Europe solidaire sans frontières (ESSF)

Fondation Frantz Fanon

Français & Musulmans

Front Uni des Immigrations et des Quartiers Populaires (FUIQP),

Front Antiraciste Alsacien

Identité Plurielle,

Les Indivisibles

International Jewish Antizionist Network (IJAN),

Le 93 au coeur de la République

Mouvement du christianisme social,

MRAP de Saint Denis

NPA

Participation et Spiritualité Musulmane (PSM),

Parti des Indigènes de la République (PIR),

Politique et Islam,

Reprenons l’Initiative contre les politiques de racialisation (RI),

Réseau pour une gauche décoloniale

Union Juive Française pour la Paix (UJFP)

Signatures individuelles

Verveine Angeli, syndicaliste

Marie-Hélène Bacqué, professeure des universités

Mounia Benaili, conseillère municipale PG à Juvisy

Boualem Benkhelouf, Maire Adjoint à Aubervilliers

Nadia Ben Moussa, conseiller municipal de Villeneuve St Georges

Mohamed Ben Yakhlef, conseiller municipal de Villeneuve St Georges

Amal Bentounsi (UNPA)

Adda Bekkouche, militant altermondialiste

Olivier Besancenot, NPA

Judith Bernard, enseignante, metteur en scène

Myriam Bouregba, actrice du dialogue islamo chrétien

Antoine Boulangé, enseignant, syndicaliste

Alima Boumediene Thiery, avocate

Marie-Hélène Bourcier, maître de conférences à l’Université Lille 3

Félicien Breton, activiste décolonial

François Brun, NPA

Omar Cheriguene, conseiller municipal de Villeneuve St Georges

Fethi Chouder, Adjoint à la Maire d’Aubervilliers, en charge de la Jeunesse

Françoise Clément, militante altermondialiste

Annick Coupé, militante syndicaliste et associative

Pierre cours-salies, sociologue, membre d’Ensemble !

Thomas Coutrot, économiste, militant associatif

Christine Delphy, féministe

Didier Epsztajn, bloggeur

Éric Hazan, éditeur

Hanane Karimi, doctorante en sociologie, féministe

Pierre Khalfa, militant associatif

Stefan Kipfer, professeur

Stathis Kouvélakis, universitaire

Léopold Lambert, rédacteur en chef de The Funambulist

André Landrain, militant antiraciste, soutien des migrants

Olivier Le Cour Grandmaison, universitaire

Marie-Thérèse Lenoir, militantes anti-raciste et soutien aux migrants

Didier Lestrade, journaliste

Nathalie Levallois, militante antiraciste, PG Alfortville

Laurent Lévy, militant d’Ensemble

Raphaël Liogier, Professeur des universités, IEP d’Aix-en-Provence

Yasser Louati, Militant des droits humains et libertés publiques

Stella Magliani-Belkacem, directrice éditoriale de la revue Période

Gustave Massiah, militant altermondialiste

Sanchez Maximilien, Conseiller Municipal de Gentilly

Philippe Marlière, politiste et membre d’Ensemble !

Madjid Messaoudene, élu à Saint-Denis en charge de la lutte contre les discriminations et de l’égalité des droits.

François Munier, militant antiraciste

Fatima Mostefaoui, co-présidente de la coordination Pas sans nous Marseille

Kamel Mouhoubi, PG Reims

Martine Platel, militante associative

Christine Poupin, NPA

Tariq Ramadan, professeur

Marguerite Rollinde, militante

Catherine Samary, militante altermondialiste

Brahim Senouci, écrivain et maître de conférence

Patrick Silberstein, éditeur

Isabelle Stengers, philosophe

Catherine Stern, militantes anti-raciste et soutien aux migrants

Pascal Troadec, Adjoint au maire de Grigny (91), Conseiller de l’agglomération Grand Paris Sud

Béatrice Turpin, réalisatrice

Marie-Christine Vergiat, députée européenne, Gauche unitaire européenne

Louis Weber, éditeur

Héla Yousfi, universitaire

Sophie Zafari, syndicaliste

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Message  Lorry Mer 7 Déc - 18:46

Encore un affreux islamophobe (d'ailleurs, il semblerait qu'en Algérie, malgré les crimes et menaces des islamistes, il y en ait de plus en plus qui expriment leur athéisme, même en risquant leur peau:

http://www.france24.com/fr/20150605-ecrivain-algerien-rachid-boudjedra-atheisme-television-algerie-dechaine-internet?ns_campaign=reseaux_sociaux&ns_source=twitter&ns_mchannel=social&ns_linkname=editorial&aef_campaign_ref=partage_user&aef_campaign_date=2015-06-05

Le célèbre écrivain algérien Rachid Boudjedra, auteur de "L’escargot entêté", a clamé haut et fort son athéisme sur le plateau d’une télévision populaire algérienne. Un aveu qui a enflammé la Toile et les conservateurs de son pays.

Rachid Boudjedra a fait son coming out laïc. Invité le 3 juin sur le plateau de l’émission "Mahkama" (Tribunal), sur Echourrouk TV, une chaîne de télévision privée algérienne conservatrice, l’écrivain algérien francophone a avoué, face caméra, ne croire ni en Allah ni en Mahomet.

"Au nom de ma mère, je jure de dire la vérité, toute la vérité. Je ne crois pas en Dieu, ni en la religion musulmane, je ne crois pas en Mahomet comme prophète (…) ", énonce-t-il de but en blanc, avant de qualifier Mahomet de "révolutionnaire". "Si je devais choisir une religion, ce serait le bouddhisme pour son pacifisme", ajoute-t-il avec aplomb face à la présentatrice. Il affirme ensuite que de nombreux autres Algériens "sont athées, mais n'osent pas l'afficher par peur de l'opprobre de la société", ajoutant qu’il "préfère être un athée sincère qu’un musulman hypocrite".

Ces propos pourraient lui coûter cher. L'islam est religion d'État en Algérie et la loi prévoit une peine d'emprisonnement de trois ans à cinq ans contre "quiconque offense le prophète, et les envoyés de Dieu ou dénigre le dogme ou les préceptes de l'islam".




Lorry

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Message  MO2014 Mer 7 Déc - 18:57

Lorry a écrit:Encore un affreux islamophobe (d'ailleurs, il semblerait qu'en Algérie, malgré les crimes et menaces des islamistes, il y en ait de plus en plus qui expriment leur athéisme, même en risquant leur peau:

ça, au moins c'est clair. Selon LOrry, être athée c'est forcément être islamophobe, c'est du Riposte Laïque dans le texte.
PS: et puis c'est une nouvelle toute fraiche de juin 2015 Rolling Eyes

MO2014

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Message  Lorry Mer 7 Déc - 19:18

Je n'étais pas là en juin 2015 mais je voulais mettre cet info à propos de Rachid Boudjedra car je ne doutais pas que ça te ferait plaisir, surtout cet extrait de l'article qui ne manquera pas de te réjouir:

Une génération d’intellectuels émancipés

Critique virulent des islamistes, Rachid Boujedra n’a jamais caché ses convictions. En 2006, il affichait déjà clairement ses prises de positions. "Je suis athée et communiste (...). Je ne suis pas contre l’islam. J’ai été élevé dans une famille musulmane. La violence intégriste a encore accentué mes convictions. Avant, j’écrivais un roman tous les trois ans, le terrorisme m’a poussé à écrire un roman chaque année, une autre manière de lutter contre ces criminels", avait-il déclaré lors d'une conférence-débat à Bouzguen.

À l'instar de nombreux intellectuels, ce militant nationaliste qui a participé à la guerre d'indépendance de son pays, a subi menaces et pressions de la part des islamistes lors de la décennie noire de guerre civile, dans les années 1990. De nombreuses personnalités algériennes, comme l’écrivain Kateb Yacine, décédé en 1989, ou le chanteur Matoub Lounès, assassiné en 1995, avaient, à l’époque, affiché ouvertement leur athéisme. Mais cela c’était avant, avant la force de frappe des réseaux sociaux et l'islamisation progressive de l'Algérie.

Et puis ça:

"Au nom de tous les athées, en Algérie ou ailleurs, je salue ta bravoure et ta clairvoyance face à ces imposteurs du ciel qui ont perdu toute raison tout en croyant avoir raison !", écrit un certain Kacem Madani sur un forum du journal algérien "de débats et d’idées", " Le Matin". Sur Twitter, les supporters de Rachid Boudjedra sont légions.

Si tu veux lui exprimer ta solidarité, n'hésite pas, on trouve facilement ses coordonnées.

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Message  Duzgun Mer 7 Déc - 20:20

En fait Lorry n'a manifestement pas pris la peine de lire le passage qu'il a lui même cité et qui dit :
Je suis athée et communiste (...). Je ne suis pas contre l’islam
Donc contrairement à ce que veut lui faire dire Lorry, il ne se revendique absolument pas islamophobe, bien au contraire.

C'est donc totalement hors sujet. Que de confusion dans la tête de certains...
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Message  Lorry Mer 7 Déc - 20:51

Duzgun a écrit:En fait Lorry n'a manifestement pas pris la peine de lire le passage qu'il a lui même cité et qui dit :
Je suis athée et communiste (...). Je ne suis pas contre l’islam
Donc contrairement à ce que veut lui faire dire Lorry, il ne se revendique absolument pas islamophobe, bien au contraire.

C'est donc totalement hors sujet. Que de confusion dans la tête de certains...

J'aurais peut-être du mettre d'énormes guillemets à "islamophobe" et faire suivre d'une ribambelle de smileys pour que tu comprennes.... Very Happy Very Happy Very Happy Very Happy

Lorry

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Message  Duzgun Mer 7 Déc - 22:00

La seule chose à comprendre c'est que ton post est donc totalement hors-sujet. Et que tu prends un malin plaisir à troller ce sujet, qui manifestement te déplaît.
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Message  MO2014 Jeu 8 Déc - 11:05

Allemagne : Merkel veut interdire le voile intégral
Par Direct Matin Mis à jour le 7 Décembre 2016 à 09:06 Publié le 7 Décembre 2016 à 08:12

Ce discours ferme survient alors qu’Angela Merkel est désormais candidate à sa réélection lors des élections de 2017.

Lors d’un discours prononcé au Congrès de son parti, la CDU (Union chrétienne-démocrate), la chancelière allemande Angela Merkel a annoncé qu’elle souhaitait interdire le port du voile intégral dans les lieux publics.

Soulignant que le port du niqab «n’est pas admissible dans son pays», elle a affirmé qu’il devait être interdit «partout où c’est légalement possible». Et d’ajouter : le «droit allemand prévaut sur la charia».

Le ministre de l’Intérieur allemand Thomas de Maizière avait déjà évoqué l’été dernier l’idée d’interdire le voile intégral. Le projet prévoyait de prohiber le port de ces tenues islamiques dans les administrations, les écoles et les universités.

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Message  MO2014 Lun 19 Déc - 11:21

C'était le 17/12 à St Denis : la conférence internationale contre l'islamophobie a été une grande réussite. Salle comble et interventions de hautes volées d'Omar Slaouti, Ismahane Chouder, Lila Charef, Marwan Muhammad, Sihame Assbague, Amal Bentounsi, Alain Gresh, Stathis Kouvélakis, Christine Delphy, Thomas Coutrot, Philippe Marlière et de plein d'autres...+ un message de soutien de Besancenot.

A la fin, les familles de victimes de crimes policiers, par la voix d'Amal Bentounsi, ont lancé un appel à une marche nationale le 19 mars prochain, pendant les présidentielles.
PIR

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